Carnet de voyage

Entre Tarn et Garonne

17 étapes
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C
cathyj
Depuis notre gîte à Verfeil, nous randonnons et visitons cette région comprise entre ces 2 rivières du Sud-Ouest français.
Du 6 au 24 juillet 2022
19 jours
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5
juil

Merci de vous être abonnés. Nous tâcherons de vous raconter chaque soir notre journée. En avance, voici notre itinéraire.

Nous partons ce mercredi 6 juillet en voiture vers le sud-ouest.

Nous avons décidé d'y aller par petites étapes :

  • mercredi 600 km jusqu'à Issoudun
  • jeudi 250 km jusque Brive-la-Gaillarde : on aura déjà l'occasion de visiter sur le trajet 😀
  • vendredi : visite de Brive-la-Gaillarde
  • samedi 220 km jusqu'à notre gîte à Verfeil, proche de Toulouse

à bientôt pour le début des vacances !

Cathy et Joëlle

6
juil

... et on a vu Vierzon 😀

Après une étape sans encombres, on s'arrête en fin d'après-midi à Vierzon.

Cette ville carrefour, baignée par le Cher, révèle quelques curiosités : un square Art Déco au centre duquel se dresse un impressionnant monument aux morts pacifiste.

L'ensemble est complété par un auditorium en plein air.

Elle abrite également un quartier médiéval, blotti autour de l'église Notre-Dame.

7
juil

Cette autoroute nous a permis de rejoindre facilement Brive-la-Gaillarde.

Premier arrêt à Saint-Marcel et le site gallo-romain d'Argentomagus, que Cathy rêvait de voir depuis des années. En effet, vu ses heures d'ouvertures limitées, elle s'était plusieurs fois retrouvée devant la grille fermée !

Le site se trouve sur les hauteurs d'Argenton-sur-Creuse. Le musée a été construit sur des ruines gallo-romaines à la fois pour les insérer à la visite et les préserver. Une crypte est encore bien visible.

Ses collections présentent le résultat des fouilles du site, regroupées selon différentes thématiques.

Le site continue à être fouillé. On retrouve les emplacements de temples, d'une fontaine monumentale et d'autres bâtiments.

Sur la colline opposée se dressait un théâtre pouvant accueillir plusieurs milliers de spectateurs.

Nous terminons la visite par le village de Saint-Marcel et son église, du même nom abritant les reliques du saint.

Deuxième arrêt, 200 km plus au sud : les Pans de Travassac, site d'exploitation ardoisière depuis le 17e siècle et toujours en activité actuellement.

Pendant 1h30, nous avons parcouru ce site unique et fascinant. C'est, en effet la seule ardoisière où les couches d'ardoise sont placées verticalement à cause d'un basculement géologique. Il en résulte un relief étonnant : une alternance de pleins et de creux de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Ce site n'est plus exploité depuis une cinquantaine d'année et la nature y a repris ses droits.

La visite se poursuit par la rencontre avec un jeune ardoisier passionné qui nous montre les différentes étapes pour la création d'une ardoise. Il est très fier de nous expliquer que son entreprise a été choisie par les Monuments et Sites pour la réalisation des ardoises couvrant la Merveille du Mont-Saint-Michel. 4 ardoisiers y ont travaillé pendant 3 ans, au rythme de 500 ardoises par jour !

Nous rejoignons ensuite rapidement Brive-la-Gaillarde, base de nos découvertes des deux prochains jours.

8
juil

Ce matin, nous sommes attendues dans le château du vicomte de Turenne.

Pour le rejoindre, nous traversons la cité pittoresque du même nom, classée parmi les plus beaux villages de France. Nous admirons la qualité de son architecture : rues étroites, petites places, portes, ... Dans les constructions en pierre calcaire édifiées du 15e au 18e siècle, se révèle un passé riche en évènements historiques et prospère d'un point de vue économique.

Plusieurs détails soignés sont encore visibles

Dominant la butte à plus de 160 mètres de haut, le château occupait autrefois, entièrement son sommet. Seules les 2 tours qui subsistent témoignent de la puissance de cette forteresse : au nord, la tour ronde du 13e siècle servait d'observatoire et au sud, la tour quadrangulaire défendait l'entrée du château.

Après avoir gravi les 160 marches de l'escalier à vis, un splendide panorama s'offre à nous à 360 degrés !

Nous rejoignons pour l'après-midi les moines d'Aubazine pour une visite guidée de leur abbaye.

Elle a été érigée au 12e siècle sous l'impulsion de son fondateur Etienne. Ce monument est célèbre pour ses nombreuses prouesses architecturales comme son clocher octogonal. Un cloître fleuri abrite en son centre l' impressionnante fontaine monolithique des moines.

Nous parcourons sous la conduite d'un guide passionné et plein d'humour, les différents lieux de vie des moines cisterciens. Nous circulons ainsi de la salle du chapitre aux cuisines...

Nous montons ensuite à l'étage pour voir le dortoir des moines réaménagé avec tout le confort du 18e siècle.

A la fin du 19e siècle, l'abbaye accueille un orphelinat et il se murmure qu'une petite pensionnaire du nom de Gabrielle Chanel s'inspira de la grande sobriété des lieux pour créer son style épuré, célèbre dans le monde entier.

Cette abbaye est actuellement la propriété du Patriarcat d'Antioche car les dernières moniales étaient de tradition melkite. Actuellement, les 2 religieuses restantes habitent une maison du village.

L'ancienne abbatiale est devenue à la Révolution Française, l'église paroissiale. Elle abrite le tombeau d'Etienne, un ensemble unique de vitraux cisterciens du 12e siècle, la plus vielle armoire liturgique d'Europe, et de magnifiques stalles du 17e.

Cette abbaye, presque millénaire, continue d' être au cœur de la vie villageoise : accueil de diverses associations, du marché de Noël, ... Elle fut pendant le confinement un lieu de rencontre discret pour ses habitants.

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9
juil

Pour rejoindre notre gîte de Verfeil, nous prenons le temps de suivre le cours de la Dordogne. Il nous mène tout d'abord à Beaulieu-sur-Dordogne. Ayant très récemment rejoint le club des "Plus Beaux Villages de France" (merci pour le bon plan proposé par l'Office du Tourisme d'Aubazine), ce village nous offre un double visage : une cité médiévale et le quai le long de la Dordogne.

Au centre du bourg, on découvre une abbatiale qui était l’église de la célèbre abbaye bénédictine fondée au milieu du 11e siècle puis reconstruite au cours du 12e siècle. Elle demeure avec la salle capitulaire (actuelle sacristie), le seul vestige de ce grand et prospère monastère du Moyen Age.

Le tympan est particulièrement soigné et délivre un message sur l'universalité du salut proposé par le Christ.

Non loin de l'abbatiale, on peut admirer une maison datant de la Renaissance, avec d'amusants détails en façade. (le propriétaire s'est servi sur d'autres bâtiments !).

Nous rejoignons les bords de la Dordogne où se dresse l'actuelle Chapelle des Pénitents Bleus, autrefois église paroissiale puisque l'abbatiale était réservée aux abbés et aux pèlerins.

Sur les conseils avisés de l'Office de Tourisme, nous poursuivons notre route le long de la rivière vers le village de Carennac, un autre membre du club !

La cité s'est développée autour d'un prieuré regroupant un château, une église et un cloître. L'église Saint-Pierre du 12e siècle offre à voir un tympan représentant le Christ en majesté et les apôtres papotant deux par deux.

Le festival de toits, de toutes les formes a attiré notre regard et nos photos.

Nous avons pris nos quartiers dans le gite à la ferme de Verfeil. Nous profitons de la fraicheur de l'ancienne bâtisse. Demain, nous comptons nous reposer à l'ombre des arbres du verger... 😀 rendez-vous lundi !

11
juil

Aujourd'hui (et les jours à venir) nous tenterons de concilier découverte de la région et météo torride !

Nous profitons de la matinée "relativement plus fraîche" pour une mise en jambes de 7km, le Chemin du Pastel, qui emprunte, vous l'aurez deviné, une "voie romaine". Celle-ci n'aurait de romain que le nom; c'est toutefois un chemin ancien.

Le circuit traverse une région agricole.

Une ancienne motte castrale domine le paysage. Au sommet de celle-ci le château-musée abrite le musée du pastel, industrie incontournable de la région.

Au détour du chemin, nous découvrons aussi le lieu-dit La Serre.

L'après-midi, nous rejoignons la cité de Lavaur, pour une promenade historique au sein de la vielle ville. Située entre Albigeois et Laurageais, elle est à l'origine un castrum formé vers le 9e siècle autour d'un château construit sur l'éperon du Plô, dominant l'Agout.

C'est un des bastions du catharisme dans le Languedoc, ce qui lui fait subir 2 sièges dont celui de 1211 qui reste le plus grand massacre de la Croisade des Albigeois.

Récupérée par le roi de France, elle est promue au rang d'évêché en 1318. Les évêques qui se succèdent vont embellir la cathédrale, construire le palais épiscopal, aménager les jardins et favoriser l'implantation de congrégations franciscaines.

Chef-d'œuvre de l'architecture gothique médiévale, la cathédrale, édifice en briques, dédiée à Saint-Alain a été bâtie en quelques décennies à partir de 1255. Elle possède une nef unique. Le décor intérieur est composé de fresques en grisaille réalisées au milieu du 19e siècle par des artisans italiens : les Ceroni. La ville de Lavaur est la seule ville du Sud-Ouest à posséder un jacquemart; il existe depuis le 17e siècle. Actuellement c'est le 3e du nom, âgé de 100 ans, qui trône au sommet de la cathédrale.

Au riche passé, Lavaur est encore aujourd'hui une ville bien dynamique. La halle hexadécagonale (oups !) autrefois dédiée au commerce du grain et des vers à soie, a été "recyclée" en lieu culturel.

Une dernière curiosité de la ville est l'église Saint-François la plus vaste église franciscaine du Sud-Ouest.

De retour en fin d'après-midi au gîte, nous profitons de la fraicheur, toute relative du jardin ( 33°) sous les arbres.

12
juil

Comme hier, nous débutons la journée par une randonnée, cette fois-ci dans la forêt de Buzet. Cette chênaie de 463 hectares est un véritable poumon vert pour la région toulousaine. Nous l'avons parcourue du nord au sud, en suivant un circuit balisé de 8km. La randonnée était agréable à l'ombre des chênes.

Après notre pique-nique, nous poursuivons la découverte des petits villages des Côteaux du Girou : Paulhac, village rond; Montjoire avec son point de vue sur la plaine toulousaine et le Tarn; et enfin Gragnague où nous avons cherché désespérément l'Office du Tourisme, pour finalement recevoir des circuits de randonnée à la mairie.

Paulhac

Montjoire

Gragnague

13
juil

Sorèze

La pittoresque cité de Sorèze est blottie autour de son ancienne abbaye bénédictine, fondée en 754. Cette abbaye maintes fois détruite, renaît au 17e siècle et devient célèbre un siècle plus tard lorsqu'elle est élevée au rang d'Ecole Royale militaire jusqu'à la Révolution.

Au 19e siècle, reprise par les Dominicains, elle est dirigée par Henri Lacordaire, qui lui donne une ouverture pédagogique, teintée d'humanisme et de tolérance, très innovante pour l'époque.

Les cours sont variés; les élèves font leur programme personnel.

L'enseignement est concret et laisse une grande place à l'expérience. Il vise le développement intellectuel et physique de l'élève. Un grand parc avec un bassin de natation est créé à cet effet.

Cette école originale a définitivement fermé en 1991. Parmi les élèves célèbres à côté des généraux, on retrouve Claude Nougaro, Hugues Auffray et Julien Lepers...

Nous terminons la visite par un petit tour dans la cité.

Revel

A quelques kilomètres de Sorèze, mais dans le département voisin, Revel est une ancienne bastide royale construite en 1342. Vu le terrain très plat, sans obstacle, elle en est le modèle parfait : un plan en damier, avec au centre une place carrée bordée par des galeries marchandes.

C'est à Revel à la fin du 18e siècle, que les frères Get inventent la Pippermint, une liqueur à la menthe qui deviendra célèbre dans le monde entier. Elle est connue sous le nom de "Get 27".

Située sur le chemin d'Arles menant à Compostelle, elle révèle de jolies façades et bâtiments originaux que nous avons découverts lors d'une balade urbaine.

14
juil

Deux visites sont aujourd'hui à notre programme. Vu la chaleur, nous renonçons momentanément à randonner.

A l'origine du Canal du Midi

Nous recroisons avec plaisir le chemin de Pierre-Paul Riquet, concepteur du Canal de Midi que nous avions parcouru à vélo en 2004.

A quelques kilomètres du gîte, s'élève le château de Bonrepos-Riquet, construit à partir de 1655 par ce dernier dans un double but; celui d'exprimer sa volonté de "seigneur" et de faire valeur ses ambitions à la noblesse, et d'autre part d'expérimenter le transfert et le stockage de l'eau.

Le château dispose des ouvrages d'agrément représentatifs de l'art de vivre de la noblesse du 17e siècle : grotte nymphée, glacière, ainsi qu'une orangerie.

Les descendants de Riquet ont continué à habiter le château et à y apporter des aménagements. En décembre 2007, la commune (300 habitants ! ) a racheté le bâtiment et depuis une association de bénévoles l'entretient et le valorise ; débroussaillage, nettoyage, restauration, visites guidées, conférences, journées costumées, ....

Rien n'a été laissé au hasard par Riquet : la situation géographique du château lui a permis de créer en contrebas de sa demeure un ensemble de 3 grands bassins alimentés en cascades dits "bassins d'essai". Cette démarche pragmatique lui permit d'évaluer les contraintes d'alimentation du futur canal; il put ainsi démontrer la faisabilité de ce projet à la Cour de Louis XIV.

Le site du Castela

L'après-midi, une visite insolite et rafraichissante est au programme !

A Sainte-Sulpice-La-Pointe, une visite guidée nous mène des 40 degrés extérieurs au 14 degrés intérieurs du souterrain. 😀 Ce dernier n'a pas encore livré tous ses secrets. Il a été creusé dans la marne et le grès au Moyen-Age dans la motte castrale. Il avait sans doute plusieurs usages dont celui de cacher en cas de danger une centaine de villageois.

Pourvu de silo, de puits et de moyens défensifs, il est dans un état de conservation exceptionnel.

Au 15e siècle, il servira d'atelier de fausse monnaie par Jeanne de Boulogne.

Nous poursuivons de cette cité bastide sur l'Agout et de ses curiosités.

15
juil

Aujourd'hui, nous consacrons notre journée à Saint-Ferréol, retenue d'eau réalisée par Riquet. Ce barrage par "réservoir" permet de réguler l'eau dans le Canal du Midi. C'est le premier réservoir réalisé en France et le plus ancien en Europe. Il fut construit de 1667 à 1672. Pendant 2 siècles, il restera le plus grand barrage au monde !

Nous commençons notre découverte par une randonnée de 5 km autour du lac. La température est agréable et il y a un peu de vent.

En aval du barrage, sur les remblais, un parc est aménagé, avec de l'eau qui jaillit de partout ... et rafraichit 😀

A 6km au sud, un petit village de la Montagne Noire, Les Cammazes dissimule sous la route principale une voûte construite par Vauban, qui permet à la rigole qui descend de la montagne d'atteindre le canal du Midi. Nous la parcourons ses 122 mètres souterrains

Pour terminer la journée, nous visitons le musée du Réservoir qui explique l'histoire de la création du barrage et du Canal du Midi par Riquet. Nous entrons aussi dans les entrailles du barrage pour voir les anciens robinets de bronze datant de 1829 qui ouvraient les vannes du barrage. Mais avant d'y accéder, un petite animation lumière met en évidence la longueur de la galerie.

16
juil

Comme nous sommes toujours motivées pour randonner, nous cherchons des randos ombragées. Nous en avons trouvé une dans la forêt de Sivens, qui se trouve dans le Tarn proche de la cité de Gaillac.

Nous comptions y marcher 8 km, mais une partie de cette randonnée était non sécurisée à la suite d'un violent orage en juin dernier et ainsi elle fut écourtée de 3 km. La forêt de Sivens fut propriété de la compagnie des Mines du Midi (Carmaux et Blagnac-les Mines, au nord d'Albi). Le bois était utilisé comme soutènement pour les galeries de charbon.

Il y a aussi quelques traces d'exploitation charbonnière.

Après un pique-nique dans une aire aménagée au cœur de la forêt, nous poursuivons notre route vers Gaillac. Cette cité millénaire de briques établie dans un méandre du Tarn, sous la protection de l'abbaye bénédictine Saint-Michel est au cœur d'un vignoble produisant un vin rosé. Outre sa cité abbatiale "église et monastère", elle se caractérise par de grands hôtels particuliers en briques. Ils témoignent du pouvoir temporel des grandes familles et de leur richesse dans le commerce du vin.

Une fois notre voiture garée à l'ombre, nous avons dû affronter le soleil et la chaleur pour visiter la ville. Nous avons profité de la fraicheur des commerces dynamiques : maison de la Presse, librairie, magasin de jeux de société.

17
juil

Aujourd'hui, vu la canicule annoncée, on a décidé de rester au gîte et de profiter du jardin : lecture, discussion pour l'invention d'un jeu, cueillette de prunes et jeux de société. Nos meilleures amies sont nos gourdes d'eau. Le chat aussi a très chaud !

Heureusement, nous pouvons profiter de la fraîcheur qu'il y a à l'intérieur du gîte. Nous regardons le Tour de France qui passe là où nous étions vendredi : Les Camazes et Saint-Ferréol.

18
juil

Levées de bonne heure, nous roulons une heure pour découvrir la région du Sidobre. Cette région se caractérise par d'énormes masse de granit sculptées par la nature, qui surgissent en en révélant force et mystère. Nous commençons notre circuit par une randonnée dans le Chaos de la Rouquette, qui est une rivière de rochers géants (rien à voir avec les Fonds de Quarreux 😀)

Nous randonnons dans une relative fraîcheur grâce à l'altitude et à la présence de la rivière. A l'origine, ce rocher de Baptistou était entouré de vignes. Aujourd'hui le site a été aménagé l'année passée par un camp "chantier-loisir" organisé par les communes pour les jeunes de la région.

Le circuit nous fait découvrir plusieurs rochers remarquables. Le rocher tremblant de 900 tonnes en équilibre, mais qu'une simple pression sur un levier suffit à ébranler.

Le Peyro Clabado est l'emblème du Sidobre. Ses 780 tonnes semblent défier les lois de la gravité.

A l'arrière du rocher se trouve un point de vue.

Nous terminons ces découvertes insolites par la visite d'un petit musée qui explique l'exploitation actuelle du granit dans la région.

Nous avons décidé de terminer les découvertes du jour, en visitant le musée Jean Jaurès de Castres. On espérait qu'il y ait une climatisation, seuls quelques ventilateurs fonctionnaient ! La visite fut intéressante mais chaude !

Un petit tour dans Castres (championne de rugby) termine notre journée. La ville est célèbre pour ses maisons à pans de bois se reflétant dans l'Agout.

19
juil

Notre journée fut consacrée au début de l'aéronautique avec le visite du musée de "L'envol des Pionniers", situé sur le site de Montaudran proche de Toulouse.

Ce site industriel occupé par Air France jusqu'en 2003 a été réhabilité en 2018 à l'occasion du 100e anniversaire du premier vol Toulouse - Barcelone qui fut le départ de l'Aéropostale . Ce rêve fou de transporter le courrier par les airs vers l'Afrique et l'Amérique du Sud fut le projet visionnaire de Pierre-Georges Latécoère, industriel toulousain.

Dans les bâtiments conservés et rénovés dans le respect des caractéristiques de l'époque, le long de la piste historique, le musée présente cet incroyable projet. Pierre-George Latécoère a ainsi pensé écouler les avions non utilisés vu l'Armistice. et recycler les pilotes démobilisés.

D'une manière dynamique nous découvrons les premiers acteurs de cette aventure technique et humaine , comme les pilotes, devenus des légendes : Mermoz, Guillaumet, Saint-Exupéry, ainsi que les chefs d'escale, ou les mécaniciens.

Nous avons par ailleurs écouté les témoignages émouvants de retraités d'Air France parlant avec fierté de leur métier de maintenance des avions sur ce site.

Le courrier doit passer.... et les hommes se surpasser.

Les hommes prirent des risques immenses pour contrer des dangers météo, des pannes techniques, des milieux inhospitaliers, des blocages diplomatiques, .... pour que le courrier arrive à temps.

Au cours de la visite guidée, nous nous sommes essayées au tri postal dans le train Paris-Toulouse pour que les sacs soient prêts à décoller.

Une expo temporaire est consacrée à la riche personnalité de Saint-Exupéry. Nous plongeons ainsi dans l'intimité de l'aviateur, de l'écrivain, du poète, de l'humaniste.

La visite se termine par l'univers du monde merveilleux du Petit Prince illustrée par une quinzaine de sculptures à l'image des personnages dessinés par Saint-Exupéry.

Ce musée s'inscrit dans un projet culturel plus large de réhabilitation de la friche industrielle : La Halle de la Machine abrite de bien curieuses créatures qui sortent de temps en temps.

20
juil

Prenez plusieurs millions de briques rouges, confiez-les à des bâtisseurs talentueux et laissez patiemment infuser leurs ouvrages.

C'est à la découverte de ces briques que nous sommes parties à Albi car la température était aujourd'hui plus clémente pour visiter une ville.

Structurée autour de la cathédrale et du palais forteresse, cette cité épiscopale date du 13e siècle. Elle a été inscrite par l'UNESCO au Patrimoine Mondial, pour son ensemble bâti remarquablement préservé et représentation unique de ce type de développement urbain en Europe, allant du Moyen-Age à l'époque moderne et contemporaine.

La cathédrale, Sainte-Cécile, en constitue le symbole monumental le plus remarquable. Elle est de style gothique méridional complété aux 15e et 16e siècle par un décor intérieur exceptionnel (peinture, choeur et statuaire).

Son donjon culmine à 78 mètres. Son concepteur l'a voulue imposante et dépouillée pour asseoir la reprise en main spirituelle de la région, jadis favorable aux thèses du catharisme.

Cet extérieur austère contraste avec la richesse éclatante de l'intérieur : on en prend plein la vue ! La voûte de 100 mètres de long a été entièrement peinte à la Renaissance par des artistes italiens. Le jubé, encore en place, date de 1485 et est le summum de l'art flamboyant : une véritable dentelle de pierre !

L'audio-guide nous a donné toutes les informations nécessaires pour comprendre et interpréter la riche iconographie. Nous devons humblement reconnaître que nous n'avons pas saisi toutes les subtilités théologiques fournies 😀

Juste à côté se dresse l'imposant Palais de la Berbie qui abrite actuellement le musée Toulouse-Lautrec. Construit au 12e siècle, ce palais des évêques a été maintes fois transformé et agrandi par les différents évêques qui s'y sont succédé. Le chemin de ronde a été aplani et transformé en jardin et promenade.

Le musée détient la collection publique de Toulouse-Lautrec (1864-1901) la plus importante du monde. Elle retrace les différentes facettes de son oeuvre.


Nous avons également parcouru l'exposition temporaire, consacrée aux influences mutuelles entre Lautrec et Degas.

Non loin de là, se dresse la collégiale Saint-Salvi et son cloître.

Nous terminons la journée par un tour dans la ville, en n'oubliant pas de saluer l'explorateur Lapeyrouse, un enfant de la ville.

21
juil

Après la ville d'Albi, haute en couleurs, nous privilégions aujourd'hui la nature, haute en couleurs, elle aussi, en visitant les "Jardins des Martels," à une vingtaine de kilomètres du gîte.

Ces jardins ont été ouverts au public en 1994, mais les premières plantations datent du début des années 1970. À l’époque la famille Reynier s’installe dans le Tarn et achète une ferme pour y cultiver 40 hectares de terrain. Passionnés de jardinage, ils commencent à aménager les abords de l’exploitation. Petit à petit, le jardin prend de l’ampleur pour atteindre un hectare en 1993. À l'été 1994, un article dans un journal local va provoquer un afflux de demandes de visites de la part de jardiniers de la région. À cette époque, Frédéric (le fils Reynier), poursuit des études en horticulture. Une idée germe, vu l’engouement du public suscité par cet article, pourquoi ne pas ouvrir le jardin au public et en faire une vitrine pour la future pépinière de Frédéric. Donc, l’ouverture au public se fait au printemps 1994 avec un agrandissement du parc à 2,5 hectares. Puis petit à petit le jardin est passé à 3,5 hectares avec la création de la serre exotique, du jardin en terrasse, du labyrinthe de bambous, d’un nouveau bâtiment d’accueil et d’un point de vente de plantes. Actuellement le jardin accueille annuellement environ 45 000 visiteurs.

La promenade est agréable, ombragée avec des espaces pour se poser et pour profiter de la vue. C'est un festival de couleurs !

Notre coup de cœur est le petit circuit aménagé au milieu de la forêt des lotus géants.

Le jardin accueille chaque année des œuvres d'art. Cette année-ci, c'est Pierre Treilhes qui en est l'hôte. Il propose des œuvres métalliques créeés par détournement d'objets.

On vous laisse découvrir les différents univers ...

22
juil

Pour notre dernière journée, nous avons programmé la découverte de la cité toute proche et de son petit lac.

Savez-vous que la comtesse de Ségur a fait plusieurs séjour à Verfeil ? En effet, elle y rejoignait sa fille Nathalie, qui avait 4 enfants : Camille, Madeleine, Louis et Gaston. Camille et Madeleine, nous les connaissons, leur grand-mère en fit les deux petites héroïnes de son premier roman, "Les Petites Filles modèles" (1857).

Leurs tombes, autour de la chapelle Saint-Saturnin, à 3 km du bourg sont encore visibles.

Nous rejoignons ensuite le lac de Balerme et nous en faisons le tour, un peu moins de 7km.

Pour finir, nous découvrons Verfeil, dominée par son château et son église. La vieille ville est étagée autour de ceux-ci. 3 portes y donnent accès. Malheureusement, beaucoup de maisons semblent à l'abandon, ce qui ne met pas en valeur ce petit centre qui mériterait bien mieux...

Nous avons également pris quelques minutes , armées d'un balais pour "dégarnir" les pruniers du verger !

Demain, nous prenons la route pour Blois où nous logerons et dimanche, ce sera le retour en Belgique.


Ce séjour, quoique chaud, nous a permis de découvrir toutes les richesses de ce petit coin de France.