Carnet de voyage

Rouen

6 étapes
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1
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C
cathyj
Et pourquoi pas découvrir Rouen et ses environs début mars ?
Du 4 au 8 mars 2024
5 jours
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4
mars

Sur notre trajet vers Rouen, nous nous sommes arrêtées à Villers Bretonneux, un peu avant Amiens pour y visiter le Mémorial Franco-Australien de 14-18.

On commence par découvrir le vaste cimetière, inauguré en 1938. C'est toujours émouvant de voir ces alignements de tombes de jeunes soldats venus du bout de monde.

Nous rejoignons le Mémorial proprement dit rappelant les noms des soldats décédés mais privés de sépulture.

Sous ce Mémorial, nous visitons le centre d'interprétation John Monash qui retrace le rôle déterminant joué par les soldats australiens sur le front Ouest. Nous y découvrons des objets et uniformes mais surtout des vidéos intéressantes à partir d'images et de témoignages d'époque.

Après avoir pique-niqué au soleil, nous reprenons la route pour Rouen que nous rejoignons sans encombres.

5
mars

Après une bonne nuit, nous partons à la découverte de la ville, depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui.

Première étape, Rotomagus "le marché bien desservi". La ville romaine se dévoile dans le musée des Antiquités situé dans l'ancien couvent des Visitandines. Les collections du musée comportent des pièces exceptionnelles, de l'Antiquité à la Renaissance, représentant à la fois les productions régionales (verreries, céramiques, sculptures, etc.) et des cultures plus lointaines (Grèce et Egypte antiques).

Les collections gallo-romaines du musée ont été constituées à partir de fouilles archéologiques ou de découvertes fortuites, notamment celles effectuées à Lillebonne, ville gallo-romaine en bordure de la Seine.

Une expo temporaire explique le lien continu entre Rouen et la Seine.

Les œuvres de ce musée sont présentées de manière vieillotte dans un cadre assez défraîchi. Une rénovation est promise pour 2028.

Les fonctionnaires du musée nous font passer brutalement de "Rotomagus", à "Rouen" en nous avertissant qu'il est midi et que le musée ferme !

L'après-midi est consacrée à la Rouen médiévale : Rodom.

Nous avions réservé une visite guidée de la "Maison Sublime", le plus ancien monument juif de France. En août 1976, elle est découverte à l’occasion de la réfection du pavage de la cour du Palais de Justice. Historiens et archéologues se mobilisent alors pour tenter de répondre aux questions soulevées par la découverte de ce monument situé en plein cœur de l’ancien quartier juif de Rouen.

Construite au début du 12ème siècle, la Maison Sublime est un édifice roman en pierre de taille. Bien que sa fonction ne soit pas tranchée la présence de graffitis hébraïques gravés sur ses murs confirme son appartenance à la communauté juive de Rouen.

Nous descendons sous terre, accompagnées d'une dizaine de personnes.

Sur le site de l'ancien amphithéâtre romain, s'élevait le château de Philippe -Auguste dont il ne reste aujourd'hui que le donjon.

Nous continuons notre visite médiévale en parcourant l'intérieur de la cathédrale. Les photos de la façade et de l'extérieur seront pour plus tard lorsque le soleil sera davantage présent. Au niveau de la croisée du transept, l'escalier des Libraires s'élève pour rejoindre l'ancienne salle des archives qui abritait le trésor de la cathédrale.

Dans le déambulatoire sont alignés les gisants de Richard Cœur de Lion et de Rollon, premier duc de Normandie.

L'édifice est éclairé par de splendides vitraux

Des statues de la façade, en fort mauvais état ont été remplacées par des copies. Les originales sont désormais abritées dans le chœur de l'église.

Décidemment on passe rapidement d'un siècle à l'autre à Rouen...l'appel aux dons se modernise : fini les petits paniers , vive la carte bancaire !

6
mars

Nous avons laissé le brouillard à Rouen pour rejoindre la côte et le soleil : Houlgate et ses villas balnéaires de la Belle Époque, et le port d'Honfleur.


Comme nous soupons à Honfleur, nous n'aurons pas le temps de rédiger d'avantage ce soir.

6
mars

Voici quelques photos des villas d'Houlgate, construites à partir de 1860, dans des styles très différents. Remarquez les décorations murales et sur les toits en céramique vernissée (épis de faîtage). Les plus grands noms du monde des affaires, de la politique et de l'art de l'époque s'y rencontraient , cultivant même en vacances "l'entre-soi parisien" !

Et un petit tour sur la plage ...

6
mars

Après Houlgate, nous roulons jusqu'à Honfleur, à l'embouchure de Seine.

Le Vieux Bassin de jour et de nuit

Eglise Sainte-Catherine avec son clocher séparé

L'église Sainte Catherine est plus grande église en bois de France avec son clocher séparé. La 1ère nef en bois s’est construite au XVe siècle après la destruction de l’église en pierre, pendant la guerre de Cent Ans. C'est ainsi que le savoir-faire en construction navale des charpentiers de navire de la ville de Honfleur se ressent dans l’architecture du monument.

Au fil des ruelles

Le long de la jetée ouest

Le pont de Normandie

7
mars

Sous un beau ciel bleu, nous sillonnons la ville en privilégiant les quartiers que nous n'avions pas encore découverts.

Autour de l'abbatiale de Saint Ouen

Quartier de Saint Maclou

Ce quartier est celui qui a fait la richesse de la ville : le drap de Rouen est réputé dans l'Europe entière aux 17 et 18e siècles. Les hautes façades témoignent de cette activité : grandes fenêtres pour laisser entrer la lumière pour le tissage et grenier surélevé ventilé pour sécher les toiles.

La finesse de l'église Saint Maclou témoigne de la richesse du quartier. Nous ne découvrirons pas les vitraux de l'intérieur (encore plus beaux que ceux de la cathédrale d'après une passante), car elle n'est ouverte que le week-end.

A deux pas de l'église, nous visitons l'Aître de Saint Maclou. Ce curieux nom vient du nom latin atrium (cour) et est, en fait un ancien cimetière et ossuaire. Il a été ouvert pendant la peste noire au Moyen-Age et a repris du service au 16e siècle.

Les détails sculptés dans le bois des galeries rappellent le monde de la mort : os, crânes, cercueils, et le travail du fossoyeur (pioche, pelle, ...).

La cathédrale

Le soleil révèle toutes la finesse de cette dentelle de pierre qu'est la façade. Pas étonnant que Monet ait essayé d'en saisir toutes les subtilités sur ses toiles en toutes saisons !

Le Gros Horloge

Si la cathédrale sonne les heures, le Gros Horloge, symbole de la liberté municipale lui répond. On peut y voir sur le cadran les phases de la lune ainsi que les jours, symbolisés par des divinités antiques.

Sainte Jeanne d'Arc

Pour conclure la visite, il ne faut surtout pas oublier Jeanne d'Arc. Plusieurs lieux dans la ville évoquent son souvenir. Notre tour commence par sa fin : la place du marché où elle fut brulée. Depuis 1979, s'y dresse l'église Sainte Jeanne d'Arc.

L'architecte a intégré dans sa conception les vitraux du 16e siècle de l'église Saint-Vincent, détruite en 1944.

Pour en savoir plus, nous rejoignons l'Historial de Jeanne d'Arc. Le fil rouge proposé par la scénographie, est celui de son procès en réhabilitation qui a eu lieu 25 ans après sa mort. Grâce à l'interrogatoire de différents témoins, nous revivons sa vie et ses exploits. La visite se termine par l'analyse du mythe "Jeanne d'Arc" et ses différentes récupérations : politiques, religieuses et artistiques.

Au programme pour demain, la grande banlieue de Rouen et les méandres de la Seine : Saint Martin de Boscherville et son abbaye Saint-Georges ainsi que le Musée industriel de la Corderie Vallois. Les vacances ont une fin, nous rentrons sur Bruxelles.

Nous vous remercions de nous avoir suivies et de nous avoir partagé vos commentaires enthousiastes.