Carnet de voyage

Bretagne Sud

17 étapes
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 avec 
C
cathyj
Une quinzaine de jours pour découvrir à pied et à vélo ce beau coin de France.
Du 10 au 28 juillet 2024
19 jours
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10
juil

Nous voici en Normandie, traversée de la Seine sur ce magnifique ouvrage d'art.

Nous rejoignons Arromanches, lieu clé du débarquement du 6 juin. C'est aujourd'hui une petite cité balnéaire.

Mais on y vient surtout pour voir les restes du port artificiel flottant construit par les Alliés qui a permis le déchargement de 9000 tonnes de matériel par jour jusqu'à la libération du port d'Anvers en novembre 1944.

Toute la région est encore aux couleurs des commémorations du 80è anniversaire. Dans ce cadre une petite installation artistique, met en scène les écrits sur le débarquement.

Quelques kilomètres plus loin, s'étend l'impressionnant cimetière américain de Colleville-sur-Mer dominant la plage de Omaha Beach. Sur 70 hectares, 9387 stèles blanches parfaitement alignées nous rappellent le sacrifice de ces jeunes soldats venus de loin pour libérer l'Europe... un message qui nous fait penser aux conflits actuels et nous rappelle que la paix est fragile.

Nous rejoignons notre gîte et programmons demain une excursion en canoë dans le parc naturel des marais du Cotentin et du Bessin. Nous n'aurons peut-être pas le temps de publier une étape demain soir.

11
juil

Aujourd'hui, nous rencontrons l'eau sous toutes ses formes. On commence par l'eau de la Douve (petit fleuve du Cotentin) avec une balade en canoé, en compagnie d'Olivier et sa famille.

Notre point de départ est Longerac un ancien port fluvial, au cœur du Parc Naturel du Marais du Cotentin et du Bessin. Nous sommes accueillis par Mathieu qui vient de lancer cette activité nature. Il nous explique qu'en hiver le niveau de la Douve monte fort et que tout ce que l'on voit aujourd'hui est recouvert d'eau.

Nous pagayons pendant 2 heures en admirant cette belle nature : oiseaux, libellules, ragondins, vaches et chevaux, ...

Le retour est un peu plus mouvementé pour l'un des deux équipages ! 😀

Nous poursuivons notre découverte de l'élément aquatique en nous promenant sur la gigantesque plage de Créances sous la pluie.

12
juil

Nous rejoignons le nord du Cotentin sur les traces de l'Histoire récente, via un circuit autour de Sainte-Mère-l'Eglise. Notre premier arrêt sera Ecausseville et son curieux hangar à dirigeables.

Durant la 1ère Guerre Mondiale, face aux attaques incessantes des convois de ravitaillement par les sous-marins allemands dans la Manche, les alliés décident d'utiliser des dirigeables pour repérer et anéantir l'ennemi en mer. La réussite de l'opération fut déterminante pour la victoire finale. Douze hangars de ce type furent répartis dans le nord et l'ouest de la France...seul celui d'Ecausseville a survécu.

A la fin de la 2e Guerre Mondiale, il a servi de lieu pour l'entretien des véhicules US et de lieu d'internement pour les prisonniers allemands. Actuellement, il propose des activités nettement plus pacifiques : expositions, expérience d'aérobulle, concerts, ...

Un petit musée retrace l'histoire de cet endroit insolite.

Notre circuit nous mène ensuite sur la côte à Quinéville, où le mur de l'Atlantique est récupéré par le café local.

Nous contournons les batteries allemandes de Crisbecq et d'Azeville qui constituaient un réel danger pour le débarquement sur la plage d'Utah Beach. Vu les trombes d'eau qui tombent nous rejoignons sans tarder l'Airborne Museun de Sainte-Mère-l'Eglise.

Constitué de différents pavillons thématiques, il évoque la vie, les exploits et le sacrifice des hommes des 101ème et 82 ème Airborne, parachutés à l'arrière des plages pour sécuriser l'opération "Overlord".

La mémoire de cette époque reste vive dans la région . En témoignent des vitraux dans les églises ou le mémorial des parachutistes sur les lieux mêmes d'âpres combats face aux troupes allemandes.

13
juil

Nous quittons notre gîte du Cotentin pour rejoindre celui du Morbihan. En chemin, nous nous arrêtons à Lessay pour découvrir son église abbatiale fondée en 1056. Elle connut la guerre de Cent Ans, les guerres de Religions, et les bombardements de 1944. Elle est très harmonieuse par ses proportions. L'intérieur est très épuré.

Nous poursuivons notre route vers Villedieu-les-Poêles, une des villes les plus anciennes de Normandie, spécialisée depuis le 13e siècle dans l'industrie du cuivre, de l'étain et dans la fonderie de cloches.

Au milieu de la ville coule la Sienne, dont les berges ont été aménagées pour la balade.

Nous suivons aussi une visite guidée à la fonderie de cloches de Cornille-Havard, l'une des deux dernières actives en France. Savez-vous qu'il faut 2 mois pour faire une cloche ? Nous suivons pas à pas ce lent processus de fabrication : création du moule, fusion de l'alliage, coulage dans le moule, décoration et "accordage musical".

Certaines cloches de Notre-Dame de Paris sont en réparation dans l'atelier et nous avons pu voir en primeur la cloche pour les JO de Paris destinée à sonner les records du monde battus. Elle veut ménager l'effet de surprise et nous ne pouvons pas la prendre en photo 😉

Nous terminons notre trajet à deux pas de la forêt de Brocéliande dans notre gîte breton.

14
juil

La météo s'annonçant ensoleillée, nous décidons de partir à vélo découvrir les environs du lac du Duc, à quelques kilomètres de notre gîte à Gourhel. Avec une superficie de 250 ha, il est l'un des plus grands lacs naturels de Bretagne. Ses rives furent aménagées par des moines dès le 12e siècle.

Au bout du lac, nous rejoignons le village de Loyat par la gare désaffectée le long de la voie verte, et en empruntant le vieux pont datant 1682. Plusieurs manoirs font la richesse du village.

Nous pique-niquons au calme au bord du lac.

Le lac est assez sauvage et notre route est parfois éloignée de ses rives. Nous traversons un pont qui nous mène à Ploërmel que nous traversons pour rejoindre notre gîte. Nous avons pédalé 28km.

15
juil

Vu la perte de l'appareil photo de Cathy dans la Douve, jeudi passé, nous avons profité de la météo maussade du matin pour mener la recherche d'un nouvel appareil. Notre quête nous a menées dans les différents magasins de Ploërmel ... peine perdue, nous avons dû pousser jusqu'à Vannes. 😦

Sur le chemin du retour nous faisons un arrêt à la Forteresse de Largoët à Elven. Nichée dans la forêt, au bord d'un étang, elle se découvre au détour d'un chemin long de 800 mètres.

L'énorme donjon octogonal de la fin du 14e siècle est l'un des plus haut de France (52 mètres) et empile 7 niveaux pour parvenir à voir au dessus des bois environnants. La bâtisse de 1000 m² habitables comprend 25 pièces et 24 cheminées... preuve d'un certain confort !

Les différents membres de la famille se répartissaient entre les étages : Madame au premier, Monsieur au second, le chapelain au troisième et les enfants au 4e. Chaque étage dispose de latrines.

Après cette parenthèse moyenâgeuse, nous franchissons la porterie pour rejoindre le temps présent.

16
juil

Nous faisons route vers Paimpont, au centre de la légendaire forêt de Brocéliande. Avant de découvrir la forêt, nous visitons l'abbaye de Paimpont qui fut à l'origine du village. Sa fondation remontrait au 7e siècle. L'église abbatiale encore visible aujourd'hui est une réalisation des chanoines de Saint-Augustin qui la consacrèrent à la Sainte-Vierge. Le bois est omniprésent dans l'église : charpente, statues, chaire de vérité, retables et baldaquin (le plus imposant de Bretagne) car un document que l'abbé de Paimpont a le droit de prendre tout le bois nécessaire à la décoration ou construction de l'abbaye.

Nous entamons ensuite la balade "classique" de Paimpont à savoir le tour de son lac : celle-ci nous offre de belles vues sur le lac et le monastère. En lien avec l'imaginaire de la région, le chemin nous fait découvrir différents dispositifs poétiques. A certains moments nous avons l'impression de nous promener sur les caillebotis fagnards !

Nous poursuivons la découverte de la forêt par une randonnée de 10 kilomètres.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons aux forges de Paimpont, hameau formé des bâtiments des anciennes forges, qui depuis 1675, ont connu presque 3 siècles d'activité métallurgique industrielle. On y exploitait un important gisement de minerai de fer, la puissance hydraulique des étangs et le charbon de bois de la forêt. Les propriétaires actuels, passionnés de patrimoine, ont entrepris depuis plus de 20 ans d'importants travaux de restauration à l'identique (récupération des matériaux authentiques, travail sur base des plans conservés aux Archives nationales, ...).

Pour vous mettre dans l'ambiance...

Nous avons juste le temps de repasser par le gîte pour nous changer, avant de rejoindre la balade contée "Sur les pas du Dragon" à Ploërmel. Un conteur passionné nous raconte les liens entre la légende arthurienne et l'histoire mouvementée de la ville. On clôture la visite par un cidre et une discussion entre participants et conteur.

17
juil

A partir de Guillac, nous pédalons le long du canal de Nantes à Brest vers la cité médiévale de Josselin distante d'une dizaine de kilomètres.

Le trajet s'égrène d'écluses en écluses.

A mi-chemin nous nous arrêtons à la chapelle de Saint-Gobrien, carrefour du Tro Breizh (pèlerinage breton) et du chemin de Compostelle breton.

Au détour d'un méandre, l'imposant château de Josselin se découvre, construit sur un soubassement rocheux.

Ce château offre côté rivière une façade médiévale, alors que côté ville, c'est un château Renaissance.

Nous circulons dans les rues pavoisées, sous l'agréable soleil. Les maisons des riches marchands ont été joliment restaurées et révèlent de curieux détails.

Au centre de la ville se dresse l'imposante basilique Notre-Dame-du-Roncier. Elle s’impose par ses dimensions et son style gothique flamboyant. A l'intérieur on y découvre les gisants d’Olivier de Clisson et de son épouse, probablement une œuvre d'un atelier tournaisien.

Un vitrail attire notre attention et nous laisse perplexes ... Pouvez-vous nous aider ? Quel est ce saint et quel est son attribut ?

18
juil

La météo s'annonçant belle, nous décidons de rejoindre le golfe du Morbihan et la ville de Vannes. Une fois le parking trouvé (il nous a donné un peu de fil à retordre), nous descendons vers le port avec comme objectif de rejoindre à pied la presqu'île de Conleau. Le parcours est très agréable : il longe d'abord le port de plaisance, et poursuit ensuite par un chemin côtier.

Nous rejoignons le centre de Vannes en bus et après avoir repris des forces dans une crêperie, nous entamons la visite de la veille ville. Celle-ci a été fondée à l'époque romaine et a eu la chance d'être épargnée lors de la 2e guerre mondiale : ce qui nous permet une balade dans un cœur de ville préservé.

La ville médiévale était ceinte de murailles percées de plusieurs portes. Le côté Est des remparts subsiste encore. On peut y voir le château de l'Hermine (1785), qui remplace l'ancien château ducal; la tour du Connétable (15e). Les anciennes douves sont aménagées en beaux jardins.

Au pied des remparts, on admire les lavoirs du 19e. Ils ont été rachetés par souscription publique en 1927 pour éviter leur destruction.

A deux pas de là, au centre, se dresse la cathédrale Saint-Pierre, commencée au 13e siècle et achevée au 19e. Les travaux de restauration du chœur, nous empêchent de profiter de sa perspective.

Vannes nous laisse l'impression d'une cité dynamique, colorée, décontractée, sans prétention et agréable à vivre avec ses places et ses nombreux et divers commerces ... les soldes nous ont fait de l'œil. 😀

Nous le savions, mais c'est ici que, depuis le début de nos vacances, nous avons ressenti le mieux l'identité et la fierté bretonnes.

19
juil

Vu une température élevée annoncée, nous choisissons de nous promener dans la forêt de Brocéliande.

Notre itinéraire de 7 km nous permet de rejoindre différents lieux légendaires de la geste arthurienne. Nous commençons par le "tombeau de Merlin" et la "Fontaine de Jouvence", assez fréquentés. Nous ferons la suite de la boucle proposée toutes seules.

Au détour du chemin, nous découvrons l'étang de la Marette, magnifique sous le ciel bleu.

Nous poursuivons notre découverte de cette partie de la forêt par le célèbre Chêne des Hindrés : un vieux Monsieur de 400 ans dont le tronc mesure 4 mètres de diamètre et la hauteur 16 mètres. Son port est majestueux et sa ramure impressionnante.

Tout à côté, la reconstitution d'une fouée, rappelle l'exploitation séculaire du charbon de bois en forêt de Brocéliande. Le dernier charbonnier cessa son activité en 1970.

Souhaitant approfondir nos connaissances en univers arthurien, nous faisons un arrêt au Centre d'Imaginaire Arthurien au château de Comper.

L'intérieur du château présente une exposition permanente sur les thèmes arthuriens, médiévaux et celtiques.

Nous clôturons cette visite par un moment conté au pied du Chêne de Merlin (âge de plus de 500 ans).

Un dernier arrêt sur la route du retour à Tréhorenteuc pour découvrir l'étrange église du Graal.

Cette église de 12e siècle fut restaurée pendant 12 ans par l'abbé Gillard dès 1942.

A l'intérieur se répondent des symboles chrétiens et arthuriens ainsi la dernière Cène et les Chevaliers de la Table Ronde.

Un gigantesque vitrail dans le chœur rappelle le Christ ressuscité et le Saint Graal. D'autres clins d'oeil sont présents dans l'église : mosaïque du cerf et la fée Viviane dans une des stations du chemin de Croix. Joëlle a même retrouvé le nombre d'or !

L'abbé Gillard a construit cette œuvre dans le but de sensibiliser les villageois qui connaissaient mieux la Légende arthurienne que les Evangiles ...

20
juil

Vu la météo changeante, nous partageons notre journée en deux parties, l'une sans pluie et l'autre avec la possibilité de pluie.

Ploërmel, cité ducale

Le matin, nous partons à vélo pour visiter Ploërmel... ce serait dommage de n'en visiter que le Super U 😉.

Nous commençons par l'horloge astronomique conçue par Frère Bernardin, prof de math et d'astronomie, à la fin du 19e siècle. Elle trône au centre de la maison mère des Frères de l'Instruction chrétienne de Ploërmel. Le mécanisme comprend plus de 200 rouages fabriqués à la main par le frère Bernardin sur base de ses nombreux calculs. Elle fonctionne encore parfaitement à nos jours. Elle doit juste être remontée chaque matin. En plus de l'heure, elle indique les étoiles visibles à Ploërmel, le jour et le mois dans l'année, l'heure dans les autres continents, ... ainsi que la position des planètes du système solaire.

A deux pas de là, se dresse l'église Saint-Armel reconstruite de 1511 à 1602. Le portail nord (1530) est illustré de scènes de l'Evangile de de scènes bouffonnes

Les bombardements de juin 1944 n'ont épargné que quelques vitraux, mais néanmoins les neufs s'harmonisent vraiment bien avec les anciens.

Ploërmel était une cité commerçante au carrefour des routes reliant Saint-Malo à Vannes et Rennes à Lorient. On peut voir cette richesse dans les façades des anciennes maisons.

Musée de la Résistance en Bretagne

L'après-midi nous roulons jusqu'à Saint-Marcel où se trouve le musée de la Résistance en Bretagne. Saint-Marcel a abrité le plus grand maquis breton, où s’est déroulé le 18 Juin 1944, un combat mémorable de l’histoire de la France et de la Bretagne. Le village en a payé le prix fort car il fut entièrement détruit et sa population anéantie.

Le musée est implanté sur les lieux même du tout premier combat engagé par les Français contre l'occupant allemand au lendemain du débarquement allié en Normandie. Il présente la vie et l'engagement des résistants bretons pendant la guerre avec une scénographie variée.

Plus qu'une simple présentation de faits historiques, nous avons ressenti la volonté du musée de sensibiliser aux notions de liberté et de tolérance, jusqu'à l'engagement pour les défendre.

21
juil

Journée en 2 temps ...

Voyage dans l'espace

Nous commençons notre journée par la visite de La Gacilly où se déroule depuis 21 ans un Festival international de photographie en plein air et gratuit. Il propose une expérience immersive et déambulatoire au cœur d’une trentaine de galeries à ciel ouvert et en grand format. Près de 800 photos sont exposées représentant le travail de 20 artistes.

Il s'invite dans le village natal d'Yves Rocher dont le centre est occupé par des artisans créateurs.

Le Festival propose dans le choix de ses 2 thématiques, l'une géographique (Australie) et l'autre environnementale, une réflexion engagée sur le monde et la société. C'est clair qu'il ne laisse pas indifférent !

Les dispositifs d'accrochage des photos sont simples, s'intègrent dans le cadre et mettent en valeur les photographies. Des espaces sont prévus pour le confort des festivaliers : chaises longues, espaces détente, ...

Voici quelques-uns de nos coups de cœur.

Pour les amis photographes ou intéressés, voici le site.

Voyage dans le temps

Nous avons une trentaine de kilomètres à faire pour nous plonger au cœur de la Préhistoire.

Aves ses 42 pierres dressées parmi plus de 500 inventoriées, le site des Menhirs de Monteneuf est incontournable. Il date de l'époque Néolithique, mais n'est pas encore complétement découvert. Les archéologues se posent encore énormément de questions à son sujet : qui ? pourquoi ? comment ?

Un sentier didactique de 1500 mètres parcourt le site. Il propose plusieurs espaces : tout d'abord, une reconstitution de la vie au Néolithique.

Ensuite un espace présentant le chantier mégalithique qui explique les techniques présumées, utilisées pour débiter les pierres et les lever.

Ce site, tout comme le Festival, nous questionne sur le monde d'aujourd'hui notre place dans celui-ci.

22
juil

Aujourd'hui, nous prenons nos vélos pour pédaler vers Malestroit, le long du canal de Nantes à Brest et aussi sur une Voie Verte.

Après une dizaine de kilomètres, nous arrivons à Malestroit, Petite Cité de Caractère au bord de l'Oust et du canal de Brest à Nantes.

L'histoire de la cité est liée à celle de sa rivière, l'Oust, et à ses puissants seigneurs : l'Oust lui a offert une protection naturelle et une voie d'échange commercial.

L'île Notre-Dame a tout d'abord abrité un château médiéval et des tanneries, puis un couvent et au 19e siècle une minoterie profitant de l'énergie hydraulique.

De l'autre côté de l'île se dresse les vestiges de l'église de la Madeleine, ancienne église d'une léproserie. C'est là que en 1343 fut signée une trêve pendant le guerre de Cent Ans En 1795 des Chouans y furent massacrés par l'armée républicaine.

Vers la place centrale convergent des rues qui ont gardé tout leur charme du 16e siècle; maisons à colombages et leurs étals de schiste.

Mention spéciale pour la maison de la "Truie-qui-file" : sa façade est ornée de sculptures colorées et allégoriques inspirées de l'univers médiéval. La truie filant la laine symbolisant la débauche; la gueule de loup garou la sorcellerie; le lèvre jouant de la cornemuse, considérée comme diabolique par l'Eglise. Sa rénovation soignée était en train de s'achever sous la direction des "Monuments et Sites".

L'église Saint-Gilles (12e siècle) se remarque par les couleurs de ses différents matériaux. Au Moyen-Age, elle était un lieu de pèlerinage.

Le plan intérieur est bizarre : rien n'est axé. Il est possible à toute une partie de l'assemblée, de suivre l'Eucharistie sans voir l'autel ... et on se demande comment le prêtre montait en chaire de vérité, sans escalier !

Sur la voûte à la croisée du transept, ont été découvertes en 2011 d'exceptionnelles peintures murales représentant un éléphant de combat, un félin et un centaure cornu. Elles ont été datées du 13ème siècle.

Il est temps pour nous de reprendre nos vélos pour rentrer sous un petit crachin peu sympathique. Encore faut-il prendre la Voie verte dans le bon sens...au bout de quelques kilomètres, nous nous rendons compte que rien ne correspond avec les paysages traversés à l'aller. Vérification faite, nous nous sommes trompées...nous sommes quittes pour faire demi-tour et rentrer sans encombres. Notre trajet total sera de 38 kilomètres.

23
juil

Aujourd'hui, Christine et Philippe nous ont invitées à les rejoindre à Erdeven (proche de Quiberon). Ils nous ont préparé un joli programme de découverte de leur coin de Bretagne.

Nous commençons par la belle plage de Kerkhillio qui s'étire sur 6 kilomètres, elle appartient au plus grand cordon dunaire du Morbihan. Nous y faisons une balade les pieds dans l'eau de 4 kilomètres.

Sur le chemin de retour, Philippe nous présente le dolmen de Crucuno dont le poids de la dalle supérieure a été estimé à 40 tonnes !

L'après-midi, place à la ria d'Etel que nous découvrons en suivant le chemin côtier sur 10 kilomètres, depuis le moulin de Bignac jusqu'à l'île de Saint-Cado.

A marée montante, nous remontons le vaste estuaire suspendu entre ciel et mer. Les villages qui l'entourent offrent de sites pittoresques, et l'envie de prendre des photos à chaque détour.

La randonnée s'achève par une petite pépite, le village de Saint-Cado et son île reliée par un pont de pierre. L'église romane date du 12e siècle et fut le siège de nombreux pèlerinages.

Etel, en été, propose le mardi soir un fest-noz. Nos hôtes nous y invitent pour saisir au coucher de soleil une ambiance bretonne simple et chaleureuse.

24
juil

Aujourd'hui, nous commençons la journée par le circuit des hortensias au bord du lac du Duc, proche de Ploërmel. La collection municipale compte 5000 spécimens regroupant plus de 750 variétés d'hydrangea différentes !

Quand Joëlle photographie ces plantes colorées, Cathy revoit son vocabulaire latin et grec, à l'aide du nom scientifique des hortensias.

La randonnée se prolonge vers Le Vieux-Bourg, hameau de Taupont. En son centre se dresse l'élégante église Saint-Golven, bâtie entre les 12e et le 17e siècle. Un monsieur depuis sa voiture attire notre attention sur les armes papales insérées au-dessus de la porte : elles témoignent de l'affiliation directe de l'église à Saint-Pierre de Rome.

La balade se poursuit à travers la campagne entourant Ploërmel.

Nous rejoignons ainsi après 8 kilomètres, l'ancienne gare de Ploërmel. Juste à côté, nous dégottons "le Hangar" : épicerie, biscuiterie, magasin de décoration, salon de thé, restaurant, ... Nous nous accordons une petite pause bien méritée sur la terrasse jardin.

Si le soleil s'est montré timide le matin, il s'est largement rattrapé dans l'après-midi 😉

25
juil

Christine et Philippe nous rejoignent à Lizio pour découvrir ensemble "l'Univers du Poète ferrailleur". Depuis 35 ans, l'artiste Robert Coudray joue avec des objets de récup' et la nature pour réinventer un monde poétique.

Enfant, il a été fasciné par un carrousel et devenu adulte il s'est efforcé de réaliser ses rêves et a conçu dans un premier temps plusieurs machines animées.

Il passe ensuite à des réalisations plus importantes; des constructions insolites et bancales qui forment sa "cathédrale éveillée".

Beaucoup d'humour et un regard tendre et humaniste sont présents dans ses créations.

Après le pique-nique, nous faisons une promenade autour de Lizio: l'occasion de découvrir ce très joli village bien restauré.

Sur la place du village , Robert Coudray a offert un petit manège enchanté mu uniquement à la force des mollets.

Christine et Philippe nous quittent et nous poursuivons la visite de Lizio par la chapelle Sainte Catherine à l'écart du bourg. Nous ne serons pas présentes pour le Pardon qui s'y déroulera dimanche 28 juillet. Son curieux vitrail circulaire en façade rappelle la roue de son martyre.

Dernière étape dans ce petit village fascinant : l'Ecomusée des Vieux Métiers.

Un bric-à-brac de 150 000 objets du siècle dernier. Le concepteur de cet endroit, que nous avons rencontré a voulu, il y a plus de 50 ans, conserver par ces objets, la mémoire du passé qui se perdait.

Si la démarche est louable, il nous a semblé un peu dépassé par la quantité de pièces accumulées !


Un petit lifting pourrait s'avérer nécessaire pour mettre ces fabuleuses collections en valeur.

Nous avons même retrouvé le "Mélodica" de notre enfance mais le nôtre était vert ! Dans quel déménagement a-t-il disparu ?

26
juil

Nous profitons du marché du vendredi de Ploërmel pour faire une dernier tour de la ville, faire le plein de spécialités bretonnes et voir la maquette de la ville au Moyen-Âge.

L'après-midi nous marchons sur les traces de Lancelot et Guenièvre dans la magnifique vallée encaissée de l’Aff : 8 kilomètres au départ du village de Beignon.

Un dernier défi réalisé par le genou de Cathy : le rocher glissant !

Maintenant, c'est place aux bagages car nous rentrons demain en faisant une étape à Amiens. Nous vous remercions de nous avoir suivies au cours de ce voyage.