Carnet de voyage

Les 77 jours de Jérémy

77 étapes
24 commentaires
Découverte des paysages de la Nouvelle Zélande, un séjour en Australie en tête à tête avec les kangourous et un Volontariat sur l'archipel paradisiaque des îles Cook. 77 jours d'un rêve réalisé.
Du 7 janvier au 23 mars 2020
11 semaines
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Mardi 7 janvier :

Départ de Bordeaux direction Zurich première étape d'un long trajet jusqu'à Auckland. Les cheveux et la barbe coupés, je profite des derniers instants avec Clément et Ludivine.

"Profite des choses que tu ne peux pas faire dans ton quotidien,

tu les retrouveras à ton retour" Clément

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Mercredi 8 janvier :

Après 12h de vol et un sommeil assez court, je me retrouve dans une partie du monde où je n'avais jamais mis les pieds, Shanghai. A mon arrivée, je n'avais pas pris la bonne direction pour les contrôles de papiers, la douane de transfert pour la Nouvelle-Zélande m'attendait alors depuis longtemps. Ayant un visa de touriste de 3 mois, la douane me proposait automatiquement l'achat du billet de retour à la fin de celui-ci. Heureusement ma préparation et l'achat du billet pour l'Amérique du Sud m'ont permis d'éviter ceci.

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Jeudi 9 Janvier :

Après quelques heures de vol, je fais enfin un pas sur le sol Néo-Zélandais. Je découvre la ville d'Auckland, une ville qui ressemble un peu à Vancouver. Dynamique, en pleine expansion, il y a de nombreux travaux d'aménagement au cœur du centre ville. On y retrouve de jolis Parcs, avec une végétation différente de mon environnement habituel. A mon étonnement, j'eu la chance de croiser et de photographier une omnicolore au sein du parc.

Heureux pour mes premiers jours, de remarquer que les gens sont accueillants. A plusieurs reprises des personnes sont venues m'aider pour des choses simples de la vie... (trouver mon chemin, aide pour les courses...)

En fin de journée, en préparant la cuisine, je fais la connaissance de Robin. Après quelques conversations en anglais, le belge me propose d'aller sur une île pour faire du vélo, à partir de demain matin.

Laisser les opportunités qui viennent à vous pour se créer des souvenirs.

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Vendredi 10 janvier :

Je ne pensais pas rencontrer quelqu'un aussi rapidement pour partager une expérience. Je saute sur l'occasion, Robin voulait faire du VTT sur Waiheke Island. Après seulement 35min de ferry depuis le port d'Auckland nous voilà arrivés sur l'île. Nous avons pu découvrir une bonne partie de la moitié de Waiheke Island. Une sortie en VTT accompagnée d'une baignade et une petite balade en fin de journée. Je ne comprends pas toujours les échanges avec Robin, mais quel plaisir de parler anglais toute la journée.

Cette île est réputée pour ses bords de mer, ses plages et ses vignobles. Le VTT fut un bon moyen de l'explorer.

Le vélo est idéal pour découvrir et se faire une bonne idée d'une localité

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Samedi 11 Janvier :

Aujourd'hui je me suis levé en ne sachant pas où dormir le soir. C'était la première question en me levant ce matin. J'ai donc pris un bus pour 45 $ direction Rotorua. Après 4 h de route et des échanges avec la voisine du bus, je pris la décision de continuer mon voyage en stop.

Mon premier hitchike, qui veux dire faire du stop en Anglais, ce fut avec un jeune grimpeur. Celui-ci me dépose quelques kilomètres plus loin, proche d'un motel. A cet endroit j'ai pu faire la connaissance d'un homme et de ses amis. Ce moment était drôle et mémorable. Après discussion ils m'offrirent leur repas saucisses du 15 h. Quelques minutes plus tard, toujours au même endroit, un automobiliste s'arrête pour me passer son chapeau orange, pour me porter bonheur. Effectivement grâce à lui, j'obtiens rapidement un chauffeur qui m’accompagne jusqu'à ma destination finale. Sur la route, celui-ci me conseille un free camp pour passer la nuit, où il me déposa par la suite.

J'arrive en fin d'après midi, assez ravi d'avoir réussi mon premier challenge de stop en autonomie. Je me lance dans une randonnée pour aller voir une célèbre cascade, les Huka Falls, la plus puissante chute d'eau de Nouvelle Zélande. De retour à mon free Camp, je finis ma journée par une baignade dans la rivière à côté et mon premier bivouac en solitaire.

Ma première expérience de stop en Nouvelle-Zélande

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Dimanche 12 janvier :

Nouveau challenge : rejoindre Wellington aujourd'hui. Après avoir rangé mes affaires de camping, un couple bordelais me dépose sur Taupo. La journée commence plutôt bien.

Ainsi, par ordre de lecture des images, voici mes conducteurs : Chloé, John et Paul. Chloé est passionnée de sport outdoor. John est sans doute le meilleur pilote. Il est tellement content de me rendre service, il m'offrit le Macdonald, me présenta à sa femme au téléphone et prit en photo à plusieurs reprises durant le trajet. Pour John, c'était la première fois qu'il prenait une personne en Stop, il en était ravi. Mission réussie à 16h, je finis ma journée par une balade / photos en ville.

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Lundi 13 janvier :

J'ai pris la décision de rester une journée de plus sur Wellington, la météo n'était pas au top. Après avoir fait ma première lessive et quelques préparatifs, je pars faire une balade dans le jardin botanique. Muni de mon appareil photo, je prends le temps d'observer et de photographier la végétation et les différentes plantes qui m'entourent. Je termine par une petite visite du musée de Wellington en fin de journée. Celui-ci est gratuit et très intéressant pour s'instruire sur le pays. Je remarque alors l'importance des volcans en Nouvelle-Zélande et les fameux kiwis. Ces petits oiseaux non volants avec leur long bec sensible, ils sont un symbole du pays. Je rentre manger à mon auberge où je fais la rencontre de 2 allemandes pendant mon repas.

La visite gratuite du musée de Wellington

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Mardi 14 janvier :

Après 1 semaine dans le pays Néo-zélandais, voici le jour du grand départ pour l'île du sud. J'ai décidé de prendre le ferry à 9h. Après 3h30 de voyage, je mets les pieds à Picton. Effectivement après avoir vérifié sur internet et un E-site, toutes les réservations pour les bus étaient faites. Je me lance à nouveau dans le stop à partir de Picton avec Dominic (l'homme marié trois fois et ayant des enfants en France et en Angleterre). Vient après un couple d’australiens que j'accompagne sur la côte Est jusqu'à Kaikoura. Entre les deux stops, l'attente était interminable, 1h30 au bord de la route avec un grand silence. Je perdais patience et je me demandais si j'allais arriver à bon port. Le dernier chauffeur m'a sauvé la vie, il me dépose proche du centre de Christchurch. Il fut arrangeant et sympathique et me mena à bon port.

Mission accomplie, je suis fier d'être parvenu à ma destination finale. Je n'aurai jamais pensé y arriver aussi vite. Je retrouve Baptiste dans une auberge à Christchurch, après des mois de communication et d'échanges sur l'aventure, ceci marque un nouveau départ à deux.

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Mercredi 15 Janvier :

Réveil dans notre auberge à Christchurch après une bonne soirée. Il est maintenant l'heure de faire un point sur l'organisation de la voiture, la moindre chose non rangée, devient vite un bazar. On s'attribue un côté de la voiture pour éviter de mélanger nos affaires. Je découvre Pamela pour la première fois, notre voiture équipée d'un couchage à l'arrière ainsi que le coin cuisine dans le coffre. Elle sera à la fois notre maison et notre voiture pour les 2 mois en Nouvelle-Zélande. Un mode de vie que je vais expérimenter pour la première fois.

Quelques courses, puis une visite de la ville et nous voilà parti en direction de la péninsule de Christchurch. Nous avons sous estimé la taille de cette péninsule, qui à l'époque était un volcan. Après quelques minutes de route et une petite balade nous avons pu obtenir une belle vue sur la péninsule. Notre trajet se termine dans le village d'Akaora qui revendique son esprit français, anciennement colonisé. On trouve notre premier campement pour le soir. Je comprends à ce moment là, que la Nouvelle-Zélande est assez strict pour le camping. Il est impossible de dormir n'importe où, des emplacements sont réglementés pour le camping. Un premier jour de Road trip qui se termine par la vue sympa d'un couché de soleil.

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Jeudi 16 janvier :

On profite d'être sur la péninsule de Bakan pour faire une petite randonnée. Un endroit où les gens ne font pas le détour si leur temps est limité. Pourtant au bout du parcours, on obtient un point de vue magnifique sur les collines, puis la mer qui rentre dans les terres. Après le repas du midi, nous repartons direction Timaru et nous trouvons notre premier freecamp pour ce soir. Cette ville était située en bord de mer, la plage est alors à 100 m de notre voiture. On ne pouvait pas manquer la balade et l'apéritif sur la plage. Il y avait en plus des oiseaux marins, étonnamment nous étions sur un site qui pouvait accueillir des pingouins. La chance est avec nous, à partir de 22 h nous avons pu apercevoir quelques uns d'entre eux. Cependant l'endroit était juste à côté d'une zone de chargement de conteneurs. Peut-être retrouverons nous des pingouins sur notre chemin ?

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Vendredi 17 Janvier :

Aujourd'hui, j'ai retrouvé un très bon ami, Vincent. J'avais préparé ça depuis longtemps. Assez drôle de ce retrouver au bout du monde entre Niortais. Il nous a fait une belle surprise en nous proposant d'aller faire un tour de bateau sur le lac d'Avimore. On a pris de la vitesse en ce faisant tracter tous les trois par une bouée, derrière ce bateau. J'ai pu également essayer le ski nautique. Une belle expérience dans un cadre exceptionnel sachant que tout ce matériel, ainsi que le repas du soir nous a été offert par la famille que Vincent avait rencontré. Quelle hospitalité ! Comment remercier ces gens ? La journée se termine par un jeu de cartes avec les enfants de la famille. Malgré mon anglais, j'ai essayé d’exprimer tous mes sentiments et mes remerciements à cette famille.


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Samedi 18 janvier :

Après une nuit dans le campement de la famille. Vincent fait ses adieux à ses amis qui l'ont accueillis pendant 1 semaine. Pour notre part, nous les remercions à nouveau pour leur gentillesse. Nous prenons la direction de Dunedin, où nous avons réservé une auberge pour la nuit. On profite une dernière fois du lac, par une randonnée qui donne un point de vue sur celui-ci. Sur la route, nous nous sommes arrêtés sur des sites incontournables de la Nouvelle-Zélande : Éléphant Rock avec ses roches arrondies, éparpillées dans un pâturage où les moutons se promènent. Les roches sphériques "Moeraki Boulders" créées par des millions d'années d'érosions. Puis une balade en bord de côte à Oamaru, où nous avons pu observer des cormorans et des phoques. La soirée se termine par la dégustation des moules que Vincent a ramassées à Oamaru et une soirée dans le centre ville de Dunedin.

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Dimanche 19 janvier :

Après la soirée tardive de la veille, le matin était plutôt tranquille. Nous partons en fin de matinée après un petit déjeuner à l'auberge. Direction le bout de la péninsule d'Otago à côté de Dunedin. Au bout, se trouve le Royal albatross centre, où on peut mieux comprendre la vie de ces grands oiseaux qui peuvent faire jusqu’à trois mètres d'envergure. Une grande colonie de mouettes est aussi présentes. Le milieu de l'après midi s'est rythmé autour d'une randonnée uniquement avec Vincent. La veille Baptiste s'est fait piquer par une abeille au pied, ceci l'empêchait de marcher. Le parcours mène au sommet d'une montagne qui offre une vue à 360° sur la péninsule. Malheureusement nous quittons Vincent à Dunedin pour poursuivre notre route dans le sud. Nous n'étions pas équipés pour faire un road trip dans de bonnes conditions à 3.

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Lundi 20 janvier :

On commence la journée au bord de mer avec le Tunnel Beach. Un lieu touristique qui peut nous faire penser aux paysages de la Normandie par exemple. Autrefois ce tunnel avais été creusé par l'homme pour accéder à la plage en contrebas.

Sur la route, nous faisons un arrêt à la réserve de Taierie river. Nous empruntons un sentier de randonnée qui traverse de nombreuses collines verdoyantes et qui bordent la rivière de Waipori. Sur le chemin j’aperçois un Kereru, un oiseau semblable à un pigeon. Aussi bien, la végétation que les terrains changent régulièrement entre les différentes parties de la forêt : fougères, plantes grimpantes, forêt de pins, marécage. La soirée se termine dans un camping payant à 1h plus au sud.

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Mardi 21 janvier :

Ça fait maintenant une semaine que je suis avec Baptiste. Nous avons adopté un rythme de voyage. Le mode de voyage avec la voiture est de faire des petits déplacements entre chaque endroit connu et agréable à découvrir. Nous n'avons aucune limite de temps, chaque étape est trouvée par hasard, sur une carte, une info, une curiosité... Le but est de voir plein de choses mais en n'ayant pas de contraintes d'horaires. Ce qui est appréciable sur des longues périodes de voyage.

La matinée commence par la découverte d'un paysage côtier près d'un phare. Quelques kilomètres plus loin, un poste d'observation des pingouins à yeux jaunes. Ces animaux sont généralement observables le matin tôt ou au crépuscule.

L'après midi est consacré à la découverte de deux cascades et des forêts natives ainsi qu' un ancien tunnel abandonné, mystérieux et apeurant.

De nombreuses routes en Nouvelle-Zélande ne sont pas goudronnées. L'une d'entre elles nous a amené directement sur une grande plage. Tels des inconscients et de grands enfants nous conduisons sur la plage et prenons une pause café. Cette situation est tolérée en Nouvelle-Zélande, imaginez en France ? Un moment inoubliable je pense.

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Mercredi 22 janvier :

Dernier jours dans la réserve de Catlins forest Park. Aujourd'hui une autre balade au bord de la côte, proche de la grande plage de Curio Bay. Encore un site pour observer les pingouins, mais il est assez compliqué de les voir. Il y a également une forêt fossilisée qui peut être visible lorsque la marée est basse.

Direction pour une randonnée d'environ 7 km vers Waipohatu waterfall. Il est vraiment agréable de partir dans cette jungle où la nature exprime toute sa force et son caractère. Du sol à la cime des arbres, j'essaie de voir et de capter ce dont la flore Néo Zélandaise regorge. La fin randonnée se termine par une grande cascade. On trouve un bel emplacement pour finir la journée, sur un campement à 5 m de la plage. Sûrement le meilleur spot trouvé jusqu'à présent. Un beau couché de soleil, suivi d'un apéritif et d'une balade sur le sable.


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Jeudi 23 Janvier :

Sans doute la première fois que je vais aussi loin dans le monde. Proche d'Invercargill, Bluffest une petite ville où est présente une colline qui est en fait le cône d'un volcan éteint.

A quelques kilomètres au sud, l'île de Stewart. Nous avons donc décidé de trouver un pêcheur ou un plaisancier pour nous amener jusqu'à cette île. Un terrain de jeu moins touristique, plus sauvage et réputé pour les fameux kiwis. Notre enthousiasme nous lance dans la quête du bateau-stop, mais après un essai peu concluant, nous oublions l'idée petit à petit. Est-ce bien raisonnable ?

Changement de programme, après quelques jours sans avoir lavé nos vêtements, il faut mettre tout ça au propre. Nous avons trouvé une auberge assez originale, celle-ci était une ancienne et jolie maison bourgeoise qui avec le temps à été transformée en plusieurs chambres pour recevoir les voyageurs. Une soirée posée ou j'ai pu préparer et comprendre les prochaines étapes des randonnées de notre road trip. Pendant ce temps Baptiste nous as concocté un super hachis parmentier pour le dîner.

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Vendredi 24 janvier :

Un réveil tranquille dans notre belle demeure, quel plaisir. On fait connaissance avec des français et une chinoise au petit déjeuner. Quelques courses, puis des préparatifs et la matinée est déjà terminée.

La prochaine étape est le parc national de Fiordland, assez réputée pour ses grandes randonnées. Nous devions commencer aujourd'hui mais finalement nous sommes tombés sous le charme de cette belle plage, à mi chemin. L'endroit est parfait pour se baigner, pêcher des moules et profiter paisiblement de la fin de journée. Une petite colline, située en plein milieu de la plage et communément appelé Monkey Island, est accessible lorsque la marée est basse ou par la nage pour les plus courageux. Un endroit atypique puisqu'il est possible de monter au sommet pour avoir un panorama sur la plage.

Sans contrainte de temps, prendre le temps de s’arrêter où l'on veut quant on veut.

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Samedi 25 janvier :

C'est le commencement de la découverte du parc national du Fiordland. Un site remarquable pour ses grandes montagnes et ses great walks. Ces randonnées sont assez populaires et excessivement cher (par exemple 50 dollars pour poser sa tente). Pour certains parcours, il faut réserver 6 mois à l'avance pour être sûr d'avoir une place de disponible. Nous optons pour la solution de faire d'autres randonnées, moins connues et qui sont toutes aussi jolies et accessibles.

La première est autour du lac de Hauroko, malheureusement la météo n'était pas avec nous aujourd'hui. Nous avons fait une randonnée pour accéder à un point du vue qui finalement était complètement masqué par le brouillard et un peu de pluie. Il y a aussi le phénomène des Sandflies, des petites mouches dont la piqûre est semblable à celle des moustiques. Assez désagréable !

Le soir nous avons trouvé un camp proche du lac pour installer notre campement. Nous avons pu également faire un petit feu avec les branches trouvées autour de nous. Un moment agréable ; de plus l'un de nos voisins de camping nous à apporté un morceau de poulet qu'il avait chassé et préparé la veille. Il a absolument voulu nous payer une bière. Que demander de mieux ?

La soirée s'est finie après quelques bières en compagnie des nombreux allemands du campement à contempler les étoiles tous ensemble.

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Dimanche 26 janvier :

Première initiation d'un bivouac et d'un trek sur 2 jours. Perdu dans la jungle de Fiordland, je n'ai aucun réseau internet et mobile. Gros challenge de 17 km à faire pour retrouver une hutte, juste pour la première journée.

La première partie de la randonnée commence sur la plage, puis on rentre dans la jungle. Petit à petit on se rend compte que le chemin n'est pas entretenu, les fougères, les branches cachent le chemin. La chaleur est omniprésente et l'humidité aussi. On descend on remonte, encore et encore, le sentier est sur une crête d'une montagne qui offre un panorama à couper le souffle, lorsqu'une fenêtre est ouverte parmi la densité de cette forêt. Tout est vierge et inhabité autour de nous, on se sent coupé du monde.

Après 9 h de marche, nous retrouvons la fameuse hutte. Malheureusement celle-ci est infectée de Sandfly. Impossible d'y rester des heures. Nous sommes à la fois heureux d'être arrivés mais aussi épuisés de cette expérience, cette forêt technique et accidentelle en reste plutôt magnifique. Nous nous endormons au milieu de cette jungle en écoutant le moindre bruit.


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Lundi 27 janvier

Une nuit réparatrice de cette expédition. Lorsque je me réveille, une colonie d'insectes a envahi la toile extérieure de ma tente. Je stresse à l'idée d'ouvrir celle-ci. Un peu de courage et hop j’ouvre la tente et je cours dans la hutte.

Après le rangement du matériel et un bon petit déjeuner, nous voilà repartis pour 17 km et 9 h de marche. Connaissant le sentier à l'aller, nous étions plus préparés psychologiquement pour faire le retour. Le début était la partie la plus compliquée et dure physiquement. Après 18 cols traversés et 5 km de plage nous voilà de retour épuisés mais heureux d'avoir accompli cette belle expérience physique et mentale. Au total, c'est 34 km et 18 h de marche en 2 jours.

Un bonne douche froide dans la rivière du coin nous a bien nettoyé et requinqué pour la soirée. Pour finir un invité surprise à fait son apparition dans la voiture pendant notre absence. Lorsque Baptiste commence à grignoter quelque chose, il se rend compte qu'une souris s'était fait plaisir dans notre garde manger. On fini par vider entièrement la voiture pour essayer de la retrouver.

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Une bonne nuit pour récupérer. Direction la ville de Manapouris. Étonnamment je pensais que cette ville aurait été plus grande. Le lac a un air de ressemblance avec le lac d'Annecy mais en beaucoup plus grand et avec moins de monde. L’atmosphère reposante des environs nous donne envie de profiter du lac et d'y faire un petite sieste après ces 2/3 jours de randonnée.

N'ayant pas de localité pour dormir avec la voiture ce soir, nous avons donc pris le risque d'aller dans une forêt proche du lac, à quelques kilomètres d'ici. On fait un promenade après le repas et nous faisons également une étrange découverte d'ossements d'animaux regroupés dans les bois. Finalement à 23 h 30, Baptise me réveille. La police nous à trouvé et nous ordonne de quitter les lieux sous peine d'une amande de 200 dollars. Pas de chance, on a essayé, on a perdu. L'officier nous propose d'aller nous stationner sur le parking d'un café à 30 min d'ici, pour passer la nuit.

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Mercredi 29 janvier

Une journée de préparatifs: une lessive, une douche à 5$, quelques courses et quelques coups de téléphone.

Après la visite du centre d'information de Te Anau. Les prochaines randonnées se feront selon les conditions météorologiques. Nous sommes bloqués ici certains jours et ceci détermine notre programme. On profite de ce temps libre pour réserver la fameuse croisière de Milfourd sound pour vendredi prochain. Fiordland est la région où la météo change le plus souvent et avec des précipitations régulières.

Une autre fin de soirée au bord d'un lac. Cette fois ci, il y avait une plancha public. On en a profité pour faire des French frites. L'odeur a fait approcher une famille polonaise qui est venue discuter avec nous.

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Nous avons encore eu un réveil mouvementé ce matin. Malgré les recommandations de l'officier de police d'il y a deux jours, un gars est venu frapper à notre voiture. Énervé il nous a fait comprendre qu'il n'aimait pas qu'on passe la nuit sur son parking. Cela nous à permis de nous lever plus tôt.

Le beau temps était là, il ne fallait pas perdre du temps. Objectif : un petit bout d'une Great Walk, une randonnée de 60 km proche de Te Anau. Le sentier est essentiellement dans la forêt avec un magnifique point de vue sur le lac de Ta Anau et celui de Manapouris. La randonnée s'est transformée en trail suite à un pari avec Baptise. Arrivé en haut, la météo n'était pas au rendez-vous.

Après cette sortie de 24 kilomètres, il était temps d'aller direction Milford. Sur la route, les paysages avec leurs grandes montagnes étaient magnifiques. Néanmoins un peu gâchés à cause du temps pluvieux. C'est sur un terrain de camping que nous passons la nuit avec la pluie et la joie des Sandfly.

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Vendredi 31 janvier :

Sur la route de Milford, nous nous sommes arrêtés ce matin pour une randonnée de 4 h. Le Lake Mariam est assez connu dans le coin. Un parcours qui nous mène dans un premier temps à des cascades et des rapides. La suite est essentiellement dans une forêt avec une grande humidité en plus de la chaleur. On y retrouve, pour la fin, un lac d'altitude magnifique. Également par pur hasard, sur le chemin du retour, on croise des gens avec qui on avait sympathisé quelques jours avant.

Fin d'après midi, voici maintenant l'embarquement de la croisière de Milfourd Sound. Une promenade en bateau de 2 h dans le plus célèbre Fjord de Nouvelle-Zélande, reconnu dans le monde pour sa beauté. Une navigation impressionnante à travers un paysage qui mélange : glacier, océan, cascade, forêt, hautes montagnes, lions de mer et dauphins.

Quel moment inoubliable de pouvoir voir ces dauphins à quelques mètres de moi, de presque pouvoir les toucher. Un autre moment magique à été le retour. Lorsque que nous nous sommes rendus compte que la voiture ne démarrait plus. Plus de batterie. Baptiste avait laissé les phares allumés. Comme par hasard, les pinces étaient sous la roue de secours qui se trouvait sous le bazar du coffre, qui lui même était fermé. Aucune autre solution de vider entièrement la voiture et de démonter le lit. On remercie les gens de nous avoir attendu et aidé durant cette mésaventure.

Cette grande journée s'est terminée par un beau couché de soleil sur le chemin du retour.

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Samedi 1er février :

Contrariés, nous sommes au regret de quitter le parc de Fiordland, la météo étant vraiment mauvaise. Nous avons pris la décision de rejoindre Queenstown et ses alentours où la météo est un peu plus clémente. Une petite pause au sud du lac, à Kindstown, où nous avons eu la chance de voir la démonstration d'une ancienne locomotive en fonctionnement.

Changement d'environnement après un déjeuner au bord du lac. Pamela nous monte difficilement en haut d'une montagne pour une randonnée en Altitude. Nous sommes obligés de nous arrêter plusieurs fois pour admirer la vue et faire refroidir le moteur.

La randonnée commence dans une station de ski et le chemin mène à un lac d'altitude, à travers un paysage rocheux. Un vent violent souffle toute la soirée. Le climat change toutes les 5 mins.

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Dimanche 2 février :

Hier soir, nous avons passé la nuit sur un free camp proche d'un ancien pont. Aujourd'hui celui-ci est transformé en spot de saut à élastique. J'ai pu observer ce matin plusieurs sauts. La conception du pont était intéressante. Il date d'un certains nombres d'années et résiste à des vents assez violents.

Il a plu une grande partie de la journée. Nous sommes donc restés dans un Macdonald pour manger et en profiter pour faire quelques recherches sur le net. Un rythme moins dynamique que d'habitude mais nous n'avons pas d'autre choix.

Le temps était plus agréable en fin de journée, où nous avons pu visiter la ville de Queenstown. Celle ci mélange Annecy, avec son beau lac et sa qualité de vie et Chamonix, avec les stations de ski aux alentours ainsi que les nombreuses boutiques de sport outdoor.


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Lundi 3 février :

La série des journées pluvieuses continue. Impossible de mettre le nez dehors ce matin, avec ce déluge.

Un premier remède enrichissant : la bibliothèque de Queenstown. Nous avons passé une bonne partie de la matinée pour nous documenter et nous ressourcer pour les prochains mois. Le deuxième remède : la piscine. Quelques longueurs dans un bassin à quelques minutes de Queenstown. Encore sous la pluie, mais quel plaisir de nager un peu.

Puis nous retournons dans un free camp où nous étions il y a 2 jours, pour passer la nuit. La pluie s'est calmée, on a donc profité pour monter à un point de vue sur une colline proche.

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Mardi 4 février :

La troisième et peut-être la dernière journée de pluie. Besoin de te défouler ? L'idée du squash était une autre bonne alternative. On a trouvé cette salle pour une partie dans l'après-midi. Un sport bien cardio qui nous fait dépenser toutes nos calories.

Il a tellement plu ces derniers jours que la route vers Milford Sound est complètement inondée et fermée. A un point que l’événement était classé comme catastrophe naturelle et communiqué au monde entier. Quelle chance d'avoir pu faire cette croisière si jolie avec les bonnes conditions avant ce déluge !

Nous prenons la route en fin de soirée pour nous rapprocher du bout du lac pour éventuellement attaquer d'autres randonnées dès demain matin.

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Mercredi 5 février :

Un réveil tôt ce matin, il faisait bien froid, les sommets des montagnes étaient un peu enneigés. On part pour une belle rando avec une bonne météo. Malheureusement l'ensemble des routes vers Glenorchy étaient toutes barrées. Il avait tellement plu depuis 3 jours que cela avait créé des inondations, glissements de terrain... Seulement une route de graviers était ouverte, ce qui nous a permis de faire une randonnée vers une ancienne mine abandonnée en altitude.

Nous retournons en milieu d'après midi à notre freecamp habituel, au bord du lac. J'en profite pour faire une sortie photo aux alentours du campement.

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Jeudi 6 février :

Au sommet la vue était sublime, un beau panorama sur le lac et sur la ville de Glenorchy. La montée est sans forêt avec une vue sur chaques sommets. Des huttes sont à dispositions pour les randonneurs souhaitant faire le trek sur 2 jours. Comme hier, ce parcours retrace des constructions et l'histoire d'anciennes mines de l'époque. Pour nous montrer les conditions de vie d'autrefois, une habitation avec ses objets est laissée comme au dernier jour. Nous terminons cette boucle de plus de 20 km et 1200 m de dénivelé en fin d'après midi. Un retour sur Queenstown et un free camp en montagne pour finir la soirée. Premier couché de soleil après 4 jours de mauvais temps, ça fait plaisir.

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Vendredi 7 février :

Un réveil en altitude, il faisait assez froid ce matin. Nous préférons prendre le petit déjeuner en bas, proche du lac.

Dernier jour de la semaine où nous décidons de faire une randonnée réputée de Queenstown. Environ 16 km et 1400 m de dénivelé. Arrivé en haut de la première colline, un français vient nous taper la discute au début du chemin. Assez bavard, le Parisien passe finalement toute la journée avec nous. Nous arrivons en haut, la vue était saisissante sur presque l'ensemble du lac. On fait également connaissance d'un perroquet, nommé le Kea, qui n'était pas du tout farouche.

Pour finir la journée le français nous invite à boire une bière pour célébrer notre randonnée. Nous avons pu échanger : voyage, immobilier, construction ... Puis partager nos contacts respectifs.


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Samedi 8 février :

Oui, nous avons craqué il y a quelques semaines en prenant un billet aller/retour pour l'Australie. Le visa de travail se finissant pour Baptiste, il devait quitter le pays des kiwis pour revenir par la suite et finir notre périple Néo-zélandais. Environ 10 jours pour découvrir Melbourne et ses alentours. Au programme : 2/3 jours pour visiter la ville, 2 jours chez un local et 5 jours dans une famille pour faire du volontariat.

Après avoir fait notre lessive hebdomadaire et quelques rangements, nous allons chez un viticulteur où nous déposons Pamela pendant 1 semaine. Nous avons trouvé ce compromis de pouvoir déposer notre voiture à 4 km de l'aéroport, en échange de 2 jours de travail chez lui à notre retour d'Australie.

Je lève la pancarte "Airport" et hop la première voiture nous prend en stop aussitôt, trop facile. 20 h 40, nous décollons au couché de soleil sur les montagnes et au dessus du lac de Queenstown. Vraiment magnifique.

Bien arrivés à Melbourne à 23 h, un bus nous amène dans le centre ville et nous retrouvons par la suite notre auberge. Quel choc de passer d'une campagne calme à une ville immense et très agitée. Une grosse ambiance est présente en arrivant à notre auberge, il y avait une soirée spéciale pour le samedi soir. Notre lit était dans un dortoir de 16 personnes, c'était un sacré bazar, nous ne savions même pas quel était notre lit. Nous rencontrons quelques français et échangeons 2 parties de billard avant d'aller nous balader en ville.


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Dimanche 9 février :

Aujourd'hui découverte de la ville de Melbourne. Un air de ressemblance avec une grande ville américaine. Des buildings de plusieurs étages, des fasts food, des restaurants étrangers, un casino et une plage au sud de la ville. Après quelques kilomètres sur la plage nous nous sommes rendus compte que nous étions rentrés dans un festival de musique. En l'occurrence celui-ci était le plus grand d'Australie. Il célébrait ses 40 ans aujourd'hui. Quelle chance d'avoir pu profiter de cet événement gratuitement. De nombreux artistes ce produisaient dans les rues avec de nombreuses scènes musicales. Vers 21 h le temps d'une pause entre 2 artistes d'une grande scène nous sommes allés sur un point d'observation pour regarder des petits pingouins. Original de voir le contraste d'une ville bruyante avec une scène de musique et juste à côté ces animaux.

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Lundi 10 février :

Bien reposés des kilomètres parcourus hier et de la soirée, ce matin, découverte du jardin botanique de Melbourne. Nous commençons par un arrêt sur la route, par hasard dans un café typiquement parisien. On enchaîne par la visite du parc, il regroupe une grande quantité d'espèces végétales australiennes. J'ai eu aussi la chance de reconnaître une espèce d'oiseau : la perruche de loriquet.

Nous quittons ce bel endroit pour prendre un train direction une ville au nord de Melbourne, dans l'état de Victoria. Peu à peu nous commençons à découvrir la campagne australienne, en espérant voir de nouvelles choses.

Comme convenu au programme, nous devions rencontrer un local, pour une expérience par le biais de couchsurfing. (C'est un site internet qui propose des offres gratuites de logements chez des locaux.) Arrivés à la gare de Castlemaine nous rencontrons Anthony. Nous sommes vite heureux lors du trajet jusqu'à chez lui, qu'il nous montre des kangourous et de beaux oiseaux. Quel moment sympa.

Il nous fait découvrir par la suite son chez lui, son jardin et nous terminons par un restaurant tous ensemble.

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Mardi 11 février :

Une journée qui commence super bien. J'ai décidé de me lever super tôt pour aller voir les animaux qui nous entourent. Je suis resté ému après avoir vu quatre espèces de perroquets différentes et j'ai aperçu des kangourous un peu plus loin. Un beau moment pour moi ou même un rêve qui se réalise. Je n'y pensais pas, heureux que mon grand père m'ait transmis sa passion pour l'ornithologie. J'ai pu me souvenir du nom de chacun d'entre eux.

Deux heures après, Anthony se réveil et nous offre son petit déjeuner sur sa terrasse. On profite alors du levé du soleil et du calme de la campagne australienne. En échange de son hospitalité, nous lui proposons nos services. Il nous propose de construire un claustra pour une plante grimpante, que vous pouvez voir plus bas en photo. Un moment sympa d'échange autour de ce petit job. Le résultat était à la hauteur. Il n'imaginait pas qu'on aurait pu être autant serviables.

Il nous récompense en nous amenant à la découverte d'un lac où nous avons pu nous baigner. Jamais nous aurions eu l'idée de nous baigner dans un lac australien vu la quantité d'animaux qui peuvent être dangereux.

La soirée se termine autour d'un bon repas et d'un film comique. L'échange à table était enrichissant et agréable. Anthony est seul, il aime recevoir du monde, échanger et apprendre de nouvelles choses. Il aurait souhaité qu'on reste quelques jours de plus.

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Mercredi 12 février :

Un autre réveil tôt, pour profiter d'aller voir les kangourous. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut en voir. On finit la matinée en compagnie d'Anthony autour d'un bon petit déjeuner puis il nous conduit à la gare. On passe l'essentielle partie de la journée dans les transports en commun pour rejoindre la ville de Morington. C'est une ville dans une station balnéaire dans la péninsule de Morington. Nous retrouvons la famille dans laquelle nous allons loger pendant 4 jours. Un couple d'une cinquantaine d'années et une petite fille de 6 ans. Un accueil chaleureux et sympathique, autour d'un repas asiatique après une baignade sur la plage juste à côté de chez eux. Un moment pour faire connaissance et échanger sur notre mission des prochains jours.

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Jeudi 13 février :

Réveil 7 h. Notre mission : démolir l'ancienne clôture qui sépare le voisinage et la création d'une nouvelle. Une bonne expérience pour un premier helpx, un travail qui me rappelle mon apprentissage sauf que nous n'avons pas de patron sur le dos. Nous avons des en-cas régulièrement et un bon repas le midi. Il faut supprimer l'ancienne clôture, nettoyer et creuser de nouveaux trous pour les emplacements des poteaux, entailler et couper les pièces de bois, positionner, façonner et mesurer. La journée est passée à grande vitesse. Nous avons fini notre travail par le coulage du béton pour le scellement des poteaux. Le père était content du résultat. Un petit tour à la plage avec toute la famille après la journée de travail. Katrina nous prépara un bon repas Vietnamien appelé en français : rouleau de printemps. C'est la première fois que je mangeais ça. Je ne suis pas déçu.

Les discussions à table étaient vraiment enrichissantes. J'ai eu l'impression de mieux comprendre les échanges en anglais par rapport à hier.

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Vendredi 14 février :

On continue le travail de la construction de la clôture uniquement ce matin. Installation des traverses, ajustement par rapport au terrain et raccordement avec l'existant. On prépare également le chantier pour finir demain. On échange aussi avec le voisin. Il est bien sympa de nous prête certains outils. On prend donc notre après midi tranquille après encore un bon repas. On en profite pour se documenter et pour faire un petit tour de vélo en fin de journée dans la ville. Encore de belles conversations à table autour d'une carte du monde, Katrina et Handi nous expliquent comment ils sont tombés amoureux.

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Dernier jour de travail pour finir le montage de la clôture. Malgré la pluie nous terminons avant la fin de la matinée. Il ne restait plus que les palines à positionner. Un beau travail réalisé avec Baptiste, qui arrange bien les propriétaires et nous aussi. Katrina nous propose alors d'aller visiter l'entreprise d'Handi. Un moment intéressant qui nous a permis de voir un négoce bois australien et d'échanger par rapport à nos connaissances. Nous avons également fait un détour pour voir un viticulteur avec Indie. C'est au tour d'Handi de nous faire voir la région cet après midi. Il nous prête gentiment des vélos et nous amène pratiquement au bout de la péninsule. La météo n'est pas avec nous mais le paysage est agréable. Découverte également d'anciennes fortifications des équipements militaires terrestres de défenses maritime pour Melbourne. Un BBQ pour finir la journée et quelques bières autour de clips de musique, notamment le groupe d'ACDC. Le père était joyeux de passer une soirée entre gars après le repas. Chacun notre tour nous mettions une musique de notre choix, un moment assez drôle et mémorable.

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Dimanche 16 février :

C'est dimanche, Handi ne travaille pas, programme de la journée : découverte d'un ancien pont en bois, petite marche pour voir une cascade d'eau, pique nique et randonnée en forêt. Après deux heures de route à l'est de Morington, nous arrivons dans la réserve naturelle de Yarra Rangers. Agréable surprise en voyant un belle forêt d'eucalyptus et quelques montagnes. Après quelques kilomètres dans cette grande forêt d'eucalyptus, on arrive à Ada Tree, un arbre de plus de 300 ans, 75 m de haut et 15 m de circonférence, impressionnant !!

Je n'avais pas cette image de l’Australie. Quelle chance de pouvoir voyager avec des locaux. C'est le meilleur moyen de connaître de bons plans et apprendre pleins de choses. De plus nous sommes avec des gens reconnaissant et qui prennent du temps sur leur week-end pour nous faire partager et voir des choses. On profite des derniers moments autour d'une pizza et du camembert fondu. Il ne reste plus que demain avant notre départ.


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Lundi 17 février :

Pour cette dernière journée qui n'était pas prévue à la base, nous prolongeons les activités contre des petits travaux : nettoyage des massifs végétaux, rangement de bois, coupe d'arbres et nettoyage d'une gouttière.

Katrina est attentionnée, comme tous les jours. Nous avons également notre petite collation de 10 h. Après manger, direction la plage pour faire du Snorkeling. Première fois pour moi où j'ai pu observer de beaux poissons, notamment deux raies et la végétation des fonds marins de la péninsule.

Le dernier repas du soir avec la famille, avant de partir. Katrina souhaitait nous faire voir un couché de soleil et des kangourous. Ce dernier geste et les adieux étaient assez émouvants. On part de l'Australie avec de bons souvenirs, intenses, avec de bons moments, de belles rencontres que l'on aurait jamais imaginés.

Nous passons la nuit dans l'aéroport pour prendre notre avion à 6 h le lendemain.


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Mardi 18 février :

Seulement 2 h de sommeil sur une banquette d'un café de l'aéroport. Décollage à 6 h du matin, la récupération n'est pas faite entièrement. On profite d'un décollage avec un superbe levé de soleil sur Melbourne et sa péninsule puis un atterrissage sur les belles montagnes de Queenstown.

Nous retrouvons notre Pamela chez nos nouveaux helpx (Victoria et Steve) où nous avions laissé la voiture juste avant de partir. En échange, nous nous occupons de nettoyer un massif d'arbustes pour ensuite y ajouter un film plastique noir contre les mauvaises herbes.

Nous obtenons aussi une autre belle récompense. Celle d'avoir le logement Airbnb moderne qui touche la grande maison. On profite d'un bain, d'une grande terrasse et d'un jardin donnant sur les vignes et les montagnes.


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Mercredi 19 février :

On attaque notre deuxième journée chez Victoria et Steve. L'entente et le cadre de vie est sympa. Ils nous font confiance pour notre travail et notre sérieux. On continue de faire l'aménagement extérieur du jardin, on pose entièrement le film plastique et on commence à ajouter des nouveaux copeaux sur celui-ci. La matinée est passée vite.

En début d'après midi, nous allons faire un tour chez le garagiste. Nous souhaitons faire un contrôle des freins, afin d'être réglos pour la vente de la voiture.

Grande surprise de retrouver Vincent en compagnie de Célia une copine de Baptiste. La soirée se passe avec quelques bières sur le bord du lac de Queenstown, à raconter et expliquer chacune de nos expériences de voyage.

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Jeudi 20 février :

Finalement on prolonge le travail jusqu'à la fin de la matinée pour terminer l'aménagement paysagé. Il ne restera plus qu'à ajouter l'écorce sur le film noir. Steve est content de notre travail. Ce monsieur est photographe animalier et paysagiste de métier. Il nous fait partager ses talents à travers ses photos et la retouche photo.

Rendez vous à 11 h pour le contrôle des freins sur la voiture. Malheureusement les freins arrières sont en mauvais état. Il est préférable de les changer pour être réglo sur la vente de la voiture.

Cela nous fait perdre deux jours car nous devons retourner demain chez le garagiste de nouveau.

On en profite pour réétudier notre sac afin d'enlever peut-être des choses inutiles pour la suite du voyage. Célia qui rentre dans 1 mois en France nous propose avec gentillesse alors de nous débarrasser de ce surplus. On passe la soirée avec elle dans un free camp au bord du lac.

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Vendredi 21 février :

Remplacement des plaquettes de freins ce matin au garage. On en profite pour s'organiser pour la suite dans un café.

Après 2 heures de voiture, on découvre la ville de Wanaka avec son centre ville sympa, son beau lac et son arbre. Un spot de photos réputé dans le coin. J'en profite pour faire une petite balade autour du lac pour terminer avec un BBQ avec des anciens amis à Baptiste qui étaient à Wanaka. La météo change demain, on va voir la suite du programme.

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Samedi 22 février :

La météo n'est pas avec nous aujourd'hui. Dommage, on attaque les coins de Nouvelle-Zélande que j'attendais le plus. Une série de 3 beaux lacs avec des eaux turquoises et des panoramas magnifiques. Sur le chemin, les montagnes sont différentes, il y a moins de forêt et la végétation est plus aride. Une seule route mène à notre destination.

On fait la pause du midi devant le lac de Pukaki, proche d'un départ de rando que j'aborde juste après. Baptiste se repose dans la voiture. J'attaque donc seul la randonnée. Je me fais cependant rattraper par la pluie quelques temps après.

On termine la soirée sur un beau free camp proche du lac. La vue est saisissante. On y retrouve aussi depuis quelques jours étonnamment une grande quantité de lapins.

La journée s'annonce belle demain.

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Dimanche 23 février :

Une journée comme j'aime. Direction le Parc National du Mont Cook en longeant le lac Pukaki. La vue est à couper le souffle. Le panorama du mont Cook, plus le lac avec la route laisse rêveur. Le mont Cook est le Mont Blanc Néo-zélandais. La montagne la plus haute du pays qui culmine à environ 3 600 m. Il est pratiquement impossible de la gravir à part avec un guide et avec un niveau d'alpinisme assez élevé.

On commence par une randonnée de 600 m de dénivelé qui comprend beaucoup d'escaliers sur 4 km environ. On arrive à un point de vue sur le mont ainsi que sur deux lacs alimentés par les glaciers. En début d'après midi, on poursuit par une randonnée assez fréquentée qui mène aux lacs proches des glaciers. Environ 18 km aller retour.

On termine enfin par un parcours simple qui mène à un autre glacier quelques kilomètres plus loin. Cela ne nous laisse pas indifférent à cause de leur fonte. Les images et les statistiques font peur. C'est sûrement une chance de les voir aujourd'hui.

On termine cette journée dans un free camp près de notre destination de demain. Le coucher de soleil et le ciel étoilé sont magnifiques. J'en profite pour m'exercer et faire quelques clichés d'astrophotographie.


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Lundi 24 février :

J'ai pu visiter la ville de Tekapo ce matin et les bords du lac. Tekapo est une petite ville en pleine croissance. On y retrouve un ancien télescopique. Tekapo est le meilleur lieu en Nouvelle-Zélande pour étudier et comprendre notre galaxie et les étoiles.

C'est la fin de la série des trois beaux lacs que j'attendais de la nouvelle Zélande. La couleur du lac de Tekapo est marquante. La randonnée de l'après midi montre mieux sa couleur au sommet de la montagne. Sur le chemin, nous faisons la rencontre de Julie, une français de 36 ans avec qui nous partageons nos expériences et recommandations sur la Nouvelle Zélande.

Nous finissons par nous baigner dans ce lac qui est très froid. Celui ci, comme beaucoup d'autres, provient des montagnes environnantes et de la fonte des glaciers.

On partage un café avec Julie avant de repartir sur Wanaka. Sur la route on s'arrête au lac de Pukaki afin d'admirer le coucher de soleil sur le mont cook, les étoiles de la voie lactée.


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Mardi 25 février :

Roys Peak la randonnée incontournable de Wanaka. 16 km et 1 300 m de dénivelé. Le point de vue est magnifique sur le lac et les montagnes environnantes. La météo est parfaite pour voir l'ensemble. On aperçoit aussi le mont Aspirine (autre montagne assez haute). Cette randonnée est tellement connue dans le coin que la plupart des gens s'arrêtent à un point de vue avant le sommet. Ils font la queue pour prendre une photo du point de vue le plus connu. Pour ma part, comme d'autres personnes, je ne m'arrête pas là. Je vais au sommet de la montagne et la récompense est géniale.

On fini la journée à la piscine pour nous relaxer un peu et détendre nos muscles. Puis nous faisons un Barbecue près du lac 😊

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Mercredi 26 février :

Nous prenons la route direction la West Coast, il faut qu'on respecte le planning afin d'être de retour à Auckland pour le 10 mars.

Nous sommes agréablement surpris de la beauté des paysages en quittant Wanaka. La West Coast c'est un mélange de hautes montagnes avec des glaciers et des forêts tropicales, tout cela à côté de l'océan. Nous passons essentiellement la journée sur la route en s'arrêtant à des points d'intérêts connus.

On fait un détour jusqu'à Jackson baie. Une atmosphère est présente là bas, c'est un village de 50 habitants perdu au bout de la côte. On y reste un petit temps pour nous balader le long de la côte et observer les pêcheurs.

Les sandflies sont de retour. Elles ne nous avaient pas manqué. Difficile de manger et d'observer le coucher de soleil sans se faire attaquer par ces petites bêtes.


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Jeudi 27 février :

Une journée nuageuse et grisonnante pour découvrir les merveilles de la West coast pour le deuxième jour. On arrive en fin de matinée au glacier. On peut voir que plus les années passent, plus le glacier recule rapidement. Des pelleteuses construisent un chemin d'accès pour les touristes afin de se rapprocher au maximum de lui. Du fait de ce recule, la vue est moins belle sur le glacier. Des touristes choisissent donc d'aller le voir par hélicoptère, ce que propose une quantité de tours opérateurs. Un business qui doit rapporter et qui pollue.

La météo se dégrade et il pleut une bonne partie de la journée. Nous remontons la West coast en passant par Greymouth et en admirant les beaux points de vue de la côte.

On finit par une balade nocturne sur la grande plage à côté de notre free camp.

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Vendredi 28 février :

On continue notre remontée sur la côte ouest en amenant le mauvais temps avec nous, en consommant un demi plein par jour de 70$ de carburant et quelques litres d'huile. On se rend compte que la consommation de carburant est assez élevée, que l'ancienneté de la voiture y est pour quelque chose.

Ce matin on s'arrête à Pancake Rocks, un site touristique connu pour la forme particulière des roches dessinées par l'érosion de la mer.

On continue notre route jusqu'à arriver à côté de Nelson pour la soirée. Demain matin nous partons pour le fameux parc national d'Ablel Tasman.

Autre détour auprès d'un lac quelques km avant Nelson. Celui-ci était magnifique mais nous n'avons tenu que 5 minutes dehors avant de remonter dans la voiture. Certains coins sont infectés de sandflies. Impossible de résister à leurs piqûres.

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Samedi 29 février :

Le parc National d'Abel Tasman est très connu pour ses plages. Un petit coin de paradis avec des eaux transparentes.

Le chemin longe la côte. On peut y voir de nombreuses plages. Il est aménagé de façon à pouvoir faire le parcours sur plusieurs jours ou même avec des excursions en bateau, pour ceux qui souhaitent moins marcher. Nous avons pris l'option de faire un aller retour de 30 km. Les paysages m'ont fait penser au sud de la France ou aux côtes italiennes. Nous avons pu faire une pause sur une plage agréable. L'eau était bonne, un plaisir de se baigner et de profiter de cet endroit. On a fait également la rencontre d'un irlandais bien sympa sur notre chemin.


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Dimanche 1 mars :

Un réveil un peu brutal pour ce premier jour de mars. Obligation de nous lever à 5 h 30. L'endroit où nous dormions était réservé pour le marché du dimanche matin. Après avoir déplacé notre voiture, nous nous sommes fait interpeller une fois par un contrôleur et une autre fois par un civil, à cause de notre nouvel emplacement.

La nuit n'a pas été des plus reposante mais nous profitons d'un petit déjeuner sur la plage.

Direction la ville de Nelson pour faire le plein d'eau et pour connaître un peu mieux cette ville. Nous continuons notre chemin jusqu'au premier Fjord avant Picton. On y trouve un endroit vraiment paisible à 5 m d'une plage entre les montagnes. On profite tranquillement du coin, entre balades, baignades et détente, tout cela sans sandflies.


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Lundi 2 mars :

Dernière journée sur l'île du sud de la nouvelle Zélande. On termine en beauté avec une rando de 12 km dans les fjords près de Picton. On boucle notre trajet de 1 mois et demi à découvrir cette île. Sans doute le meilleur de la Nouvelle Zélande. Nous avons découvert une quantité de paysages différents. Je me souviens alors de la journée où j'étais arrivé à Picton au début de mon voyage en stop. Le temps passe vite. Je n'avais pas la barbe et les cheveux aussi longs.

On rentre la voiture dans le ferry en fin de soirée et nous arrivons vers 22 h à la capitale. On profite des 3 h 30 de trajet pour nous organiser suivant la météo.

C'est parti pour la découverte de l'île du nord 😀!

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Mardi 3 mars :

Ce matin on fait un tour à la bibliothèque nationale de Nouvelle Zélande. Le cadre est vraiment agréable et chaleureux. Nous nous posons pendant 2 heures pour nous documenter et nous renseigner sur certains points. Baptiste eu l'idée d'acheter un saucisson français. On n'a pas pu résister à l'idée d'en prendre un pour l'apéritif au détour d'un marché français.

Découverte pour Baptiste du musée de Wellington. J'avais pu le visiter lors de ma première découverte de la capitale. Cependant je n'avais exploré que le premier des 4 étages. Ayant vu de nouvelles choses dans l'île du sud, je suis quand même resté 1 heure encore dans cet étage. Le reste du musée était très intéressant notamment l'histoire de la culture maori.

On quitte la ville pour s'installer dans un free camp au bord de la plage. Obligation de se baigner avec le saucisson en récompense pour terminer la journée.

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Mercredi 4 Mars :

Connaissez vous les Glows Worm? Ce sont des vers luisants, des larves qui ont une brillance bleuâtre. (ci dessous une photo prise sur internet). Sur la route nous avons fait un arrêt au Village de Apiti. Curieux de voir ces petites bêtes colorées, nous sommes allés explorer une grotte à quelques kilomètres de ce village. J'ai pu en observer quelque unes mais je n'ai pas pu en prendre en photo.

Elles sont plus visibles et présentes la nuit. Une chance d'en avoir vu quelques unes.

Les paysages de l'île du nord sont différents. Il y a moins de forêts natives, les terres sont plus consacrées à l'agriculture et l'élevage des moutons.

Après 4 heures de route, nous arrivons au Tongariro national Park pour nous préparer à l'ascension d'un volcan demain matin.

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Jeudi 5 mars :

Bienvenue au parc national des volcans de Nouvelle Zélande. Une série de quelques volcans actifs s'y trouvent. Pour notre première sortie nous avons décidé de faire le volcan le plus haut de Nouvelle Zélande, le Mont Ruapehu qui culmine à 2 797 m. Étonnamment ce volcan est aménagé pour Y faire du ski.

Arrivés au sommet, la vue est incroyable. On se sent dans un environnement complètement différent et instable. Un glacier est présent dans le cratère ainsi qu'un lac d'altitude qui peut aller à des températures de - 50°. Le sentier de randonnée est visible au début mais il faut s'en créer un vers l'arrivée du cratère. Il est parfois difficile d'avancer. Les rochers ont essentiellement es couleurs rougeâtres et on peut sentir des odeurs de souffre ou de pierres chaudes certaines fois.

Malheureusement un épais brouillard et des vents froid se lèvent quelques minutes après notre arrivée au cratère. Nous n'avons eu que quelques minutes pour prendre des photos et observer ce paysage volcanique.

La descente devient plus difficile. La visibilité est réduite à 50 mètres.

Une bonne expérience et un sentiment d'excitation à voir des phénomènes naturels grandioses comme celui-ci.

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Vendredi 6 Mars :

C'est parti pour 3 jours de trek sur le Northern Tongariro National Park. Une célèbre randonnée connue de Nouvelle Zélande autour de son parc volcanique. On fait un arrêt au centre d'informations du parc avant de commencer notre périple. Nous organisons notre paquetage, la nourriture et nos équipements. Nous voilà prêts pour cette aventure.

Première étape de 15k m et 6 h de marche pour arriver à notre campsite. Il est impératif de réserver et de payer un emplacement pour ce trek à cause de l'affluence des marcheurs.

Tout au long du chemin, aménagé pour les randonneurs, le paysage du parc nous montre une végétation assez basse, sans arbre, des anciennes traces de lave du volcan et en arrière plan, la montagne du destin. La montagne du Mordor qui à servi de tournage pour le film "Le seigneur des anneaux". Celle-ci est sacrée pour la tribu maori. Il est interdit de la gravir.

Après ces 15 km nous voilà arrivés à la première étape. Le gardien nous a fait un bon accueil avec des explications sur les lieux. Nous profitons alors d'une douche froide dans la rivière avant de dîner dans une hutte ainsi qu'une nuit en tente au milieu de la forêt.

J'écoute le bruit de la rivière et je m'endors tranquillement. Je suis content de la météo et de cette première étape.

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Samedi 7 mars :

Une nuit humide et froide, malgré de bons équipements. J'ai bien ressenti la température pendant la nuit. Étant à 20 mètres d'une rivière et dans la forêt, ceci n'a pas aidé pour notre confort. J'étais content de pouvoir installer ma tente et de profiter de ce cadre pour cette première nuit.

Départ pour cette deuxième journée, sans doute la plus difficile mais la plus grandiose. On quitte Julie, (qu'on avait rencontré à Tekapo) qui par hasard faisait le même trek mais dans l'autre sens.

C'est parti pour 21 km à travers le parc volcanique. Les paysages sont désertiques, une ambiance de monde maléfique y règne (comme celui du Mordor dans le seigneur des anneaux). Les coulées de laves et les rochers noirs, avec le silence du paysage nous donnent cette impression. C'est la première fois que je découvre ce genre d'environnement. Cela change de d'habitude.

On s'arrête sur un campsite pour faire la pause de 12 h. Nous sommes pratiquement à mi chemin. Quelques kilomètres plus loin, après l'ascension d'un col, on découvre les 3 fameux lacs verts du Tongariro. Quel plaisir de découvrir ces joyaux de la nature après la vague de touristes. Incroyable de voir les sculptures du cratère et ses anciennes coulées de magma.

Le chemin est long. Les douleurs commencent à apparaître. Nous terminons cette grande journée bien épuisés, mais remplis d'émotions. Nous arrivons à notre campement, installons les tentes et discutons avec le gardien des lieux de la météo et de la sécurité des volcans. On fini la journée autour d'une table à jouer aux cartes et raconter nos expériences avec d'autres trekkeurs.

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Dimanche 8 Mars :

Un bon sommeil pour attaquer ce dernier jour de trek. Je m'installe à une table de québécois pour mon petit déjeuner. Ils me racontent alors leurs expériences avant de prendre leur chemin.

Il ne reste plus que 3 heures de randonnée pour terminer ce trek.

Les derniers kilomètres sont longs mais on arrive enfin à destination et à boucler se périple de 3 jours et de 45 kilomètres au total. Une belle première expérience pour nous deux avec un bonne découverte de ce parc.

On s'accorde alors un après midi tranquille avec une baignade aux sources d'eau chaude naturelle de Taupo. Une soirée pour bien terminer auprès du coucher de soleil du lac de Taupo, avec des burgers fait maison en compagnie de Julie qui est venue nous rejoindre. Avant de nous coucher on a joué à essayer d'attraper un lapin autour de notre voiture.

Le sommeil est bien mérité.


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Lundi 9 Mars :

Une journée reposante aujourd'hui, un réveil tranquille au bord du lac de Taupo. On visite le centre ville en fin de matinée et l'envie nous prend de nous faire un relooking. Il est nécessaire d'avoir les cheveux et la barbe un peu plus nets. On ressemble un peu plus à quelque chose en sortant de chez le barbier.

On prend la route direction Rotorua, je me souviens de ces villes où j'ai commencé mon périple en Nouvelle-Zélande. Sur le chemin, on s'arrête à un spot de source d'eau chaude naturelle. L'endroit est vraiment magique. Le fait d'être en pleine nature dans une rivière chaude au milieu de la jungle est un moment reposant et agréable. Une quantité de sources sont présentes à cause de la région volcanique.

On stationne Pamela quelques kilomètres plus loin pour passer la soirée.

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Mardi 10 mars :

Une balade à travers des jardins authentiques , voici le programme d'une longue matinée. On voyage dans différents pays à la rencontre de plusieurs aménagements paysagés, entre jardin italien, anglais, chinois, moderne, tropical, fantastique etc... On en prend plein les yeux et je passe du temps à observer ce qui m'entoure avec le meilleur cadrage ou prise de vue possible à faire avec ma caméra.

On continue notre route jusqu'à un spot de surf assez connu : Raglan. Malheureusement à 15 h 30 le spot de surf pour louer les planches était fermé. Nous prenons la décision d'en faire demain matin.

En contrepartie, je suis allé courir pendant 1 h sur la plage. C'est quelque chose que je souhaitais faire en Nouvelle-Zélande et dont je n'avais pas eu l'occasion.

La soirée fut raccourcie par le mauvais temps, mais on profite quand même de la dernière nuit avec Pamela.



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Mercredi 11 mars :

On presse le pas pour aller surfer sur la fameuse plage de Raglan. Encore une autre expérience que je souhaitais avoir en Nouvelle-Zélande. Une matinée entière à travers des vagues qui étaient impressionnantes.

Après ce beau souvenir, l'après midi était consacré au rangement de la voiture et de nos sacs à dos, nettoyage, lessive et aspirateur. Toutes les bonnes choses ont une fin. Nous devons rendre Pamela nickelle pour le prochain acheteur.

Pour cette dernière soirée, nous avons décidé de prendre une auberge de jeunesse à Auckland afin de profiter d'une soirée dans la ville. Rencontre de Louise (qui achète notre voiture) et nous retrouvons aussi Julie l'américaine (rencontré au Tongariro).

On boucle notre Road trip de 2 mois et demi avec un concert dans un bar et une baignade dans le port d'Auckland vers 1h du matin.



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Jeudi 12 mars

Dernière journée à Auckland avant de partir sur les îles cook. Il y a 1 mois nous avions eu l'idée de nous donner comme défi d'aller sur ces îles paradisiaques. Perdues dans le pacifique elles sont à 4 heures de vol de la Nouvelle-Zélande, une occasion en or d'y aller pour un budget raisonnable.

Ce matin nous sommes allés dans le centre ville d'Auckland pour visiter et regarder un match de foot que Baptiste souhaitait voir.

Il est temps de quitter Pamela, Louise commence son séjour de 1 an en Nouvelle-Zélande, elle a 22 ans et souhaite se faire une expérience internationale.

Nous établissons les papiers administratifs et l'état des lieux de la voiture avec Louise. Pour son premier trajet elle nous amène à l'aéroport. Les débuts n'étaient pas rassurants, ce qui est normal pour les premiers jours de conduite.

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Jeudi 12 mars

On se réveille dans une grande maison en bois de 6 personnes, pour nous seuls à 20 mètres de la plage, ce qui illustre une journée riche en rebondissement et en générosité.

L'humidité et la chaleur est omniprésente. On fait le tour du quartier pour faire quelques courses dans le supermarché du coin. Une dame nous fait goûter ses gâteaux à la noix de coco. Je suis plutôt heureux car j'adore ça et il y a beaucoup de cocotier sur l' île.

Après un petit déjeuner, direction la deuxième maison de Sam. On fait la connaissance de l'ouvrier qui travaille pour lui. Finalement Sam nous explique qu'il est manager et propriétaire pour plusieurs maisons de vacances dans le village. Le premier boulot est de fixer des supports télévision dans les deux maisons. Un matinée plutôt tranquille et on comprend bien que l'ambiance ici est plutôt décontractée et pas prise de tête. C'était plutôt sympa de rendre service au milieu des cocotiers, avec une vue sur le lagon. Sam nous offre un burger en récompense dans un snack. Il nous fait faire le tour de l'île en 30 minutes en voiture puis un arrêt au musée de l'île. Étonnamment nous comprenons à travers ses explications, qu'il appartient à la descendance d'une célèbre famille maori de l'île.

Pour l'après midi notre mission était de faire des finitions dans la cuisine, pose et colle de baguettes d'angles etc... Il nous fait confiance et nous lui proposons des solutions ainsi que d'acheter le matériel nécessaire.

Une journée qui se termine par une sortie Snorkeling dans le lagon. J'ai pu découvrir des poissons magnifiques dans la barrière de corail. Et Sam continue sa générosité en nous offrant quelques bières et une pizza dans sa pizzeria préférée.

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Vendredi 13 mars

Il fait bien chaud ce matin, on profite de la piscine et du lagon en même temps c'est incroyable. C'est pas souvent qu'on peut faire ça et dans un cadre comme celui ci. Tels de vrais enfants s'amusant.

On continue les finitions de la cuisine après avoir acheté un peu de matériel et un bon repas dans un snack offert par Sam et sa femme. Du poisson frais avec des frites et un breuvage dans une noix de coco fraîche, typique d'ici. On reprend le boulot tranquillement, pas trop vite et on fini par une autre mission : rabotage et ajustement d'une porte de chambre.

Baptiste passe son permis scooter de l'île pour pouvoir faciliter nos déplacements. Je devais faire de même mais j'ai oublié ma carte d'identité à la maison, dommage pour moi.

Comme de vrais adolescents en quête de liberté, nous nous dépêchons de nous rendre avec notre scooter à un coucher de soleil sur le lagon. Celui ci était juste magnifique, avec la tranquillité du lagon et le cassement des vagues sur la barrière de corail en arrière plan.

On fini le tour de l'île et on rentre au chalet pour prendre l'apéritif.

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Samedi 14 Mars :

On a adopté le maillot de bain pour toute la journée, plus besoin de slip, de tee-shirt et de chaussettes. Il fait toujours très bon et on se baigne 50 fois par jours, trop bien !

Direction l'aéroport, n'ayant pas de connexion internet nous décidons directement de nous y rendre pour acheter un vol vers une autre île : l'île de Aitutaki. Un atole situé à 1h de vol de Rarotonga. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut faire ça. On partira demain. Nous apprenons alors que les frontières se ferment dans 10 jours à cause d'un virus, quelle chance d'être rentré à temps ici.

Néanmoins pas de bonnes nouvelles du coronavirus quand nous appelons nos proches. Cela n'est pas très rassurant et appréciable pour la suite des événements.

On fait un petit détour au marché du coin pour acheter une papaye et quelques provisions pour notre pause du midi. Sam souhaite avoir la maison au mieux pour de nouveaux locataires pour le lundi prochain. On ajoute des baguettes, répare un ouvrant de fenêtre ainsi que quelques coups de pinceaux et la maison et bientôt prête.

C'est l'heure de l'apéritif. Nous suivons Sam et sa famille en scooter derrière leur voiture jusqu'à un terrain privé que possède Sam au bord du lagon. Il nous remercie de notre journée en nous offrant quelques bières que nous buvons assis dans le lagon. La soirée ne fait que commencer. Surpris, nous nous retrouvons dans une fête d'anniversaire pour les 1 an d'un enfant de la famille. Nous sommes invités à déguster le banquet et partager ce moment convivial avec eux. Quelle situation folle et généreuse d'être accueillis comme ça. On se demande parfois ce qu'on fait ici. Un petit concert de ukulélé pour clôturer cette autre belle journée.

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Dimanche 15 Mars

Dernière journée sur l'île de Rarotonga. On se dirige vers la randonnée la plus connue de l'île. On monte sur le scooter, et hop c'est parti. Il est difficile de se perdre sur l'île. Il y a qu'une seule route et c'est celle qui fait le tour de l'île.

Le départ de la randonnée est fermé pour cause de travaux, mais nous passons outre cela. Le chemin n'est pas très long mais il est assez escarpé. Beaucoup d'humidité est présente, je n'ai même pas commencé que je suis déjà trempé. Après quelques pas d'escalade, nous arrivons en haut de la montagne, la vue est incroyable sur les deux côtés de l'île.

Retour à la maison, on prépare nos affaires, partageons un dernier repas avec la famille et Sam nous conduit jusqu'à l'aéroport pour prendre notre vol pour l'île d'Aitutaki. Nous faisons la connaissance d'un suisse et d'une belge et de quelques poules pendant notre embarquement. Oui, il y a des poules dans cet aéroport sans fenêtre. Forcement le décollage et l'atterrissage étaient magnifiques avec la vue sur les îles.

Nous voilà arrivés sur cette autre île après 1heure de vol seulement. Le calme et la chaleur semblent encore plus important. Un monsieur qui était le voisin de notre hôte vient nous chercher. Nous faisons par la suite la connaissance de Sonia, une vieille dame plutôt fatiguée et dans l'incapacité d'entretenir l'ensemble de son jardin. Sa maison est située à 50 m de la plage. Elle nous monte nos prochaines missions et nous offre un premier bon repas.

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Lundi 16 Mars

Un réveil sous la chaleur des tropiques, j'ai tellement eu chaud cette nuit. Pourtant il n'y a pas de fenêtre, juste des moustiquaires. On se dépêche d'aller dans le lagon pour se refroidir un peu. Un petit déjeuner offert par Sonia et nous nous mettons au travail pour la conception d'une structure en Bambou pour une plante grimpante. Les fleurs de ces plantes ont la particularités de s'ouvrir uniquement la nuit. Une seule fois dans le cycle de la plante. La fleur est vraiment grande et magnifique. Elle devient toute rouge et il est possible de la manger après.

On fait également du tronçonnage et élagage de bambou et d'autres petites taches dans le jardin. Petite baignade de la fin de journée et nous allons visiter cette petite île. On loue un scooter et on se rend vite compte que l'île est encore plus petite que celle de Rarotonga. C'est la location la plus cool que j'ai jamais vu. Le monsieur nous prête le scooter et nous dit de revenir demain payer, aucun papier rempli, aucun justificatif d'identité montré, pas de casque non plus.

Tout le monde nous dit bonjour et certains sont contents de venir nous parler.

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Mardi 17 mars

Qui aurait dit un jour que j'aurai eu une crise d'adolescence à 25 ans. A croire que le scooter manquait à mon enfance. Bref je me rends à la police et je demande cette autorisation. On me fournit un papier en carton officiel de l'île pour pouvoir circuler en scooter. Pas de test, pour un budget de 3 dollars. On va chercher du pain et de l'eau potable pour la maison dans une source du village. Habituellement Sonia fait bouillir l'eau pour qu'elle soit potable.

Petit déjeuner terminé, c'est parti pour le tronçonnage de bambou et d'autres arbres. Il faut finir la structure pour la plante. On apprend dans la journée à ouvrir une noix de coco. J'étais assez content d'apprendre les techniques du coin. Sonia nous raconte que si le coronavirus était sur l'île et que s'il n'y avait plus de nourriture dans les magasins, chaque homme est capable de tenir avec l'eau et la chaire d'une seule noix de coco par jour.

On fini la journée par du snorkeling. Baptiste aperçoit une tortue dans le lagon. Une impression de nager dans un aquarium. Les poissons et les coraux sont encore plus impressionnants qu'a Rarotonga.

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Mercredi 18 mars

Brutalement les choses ont changé. Alertés par les informations du moment sur le coronavirus, Sonia nous conseille vivement de quitter l'île si on ne souhaite pas être bloqués ici. Pas tous les jours qu'on nous propose cela sur une île paradisiaque.

On quitte alors Aitutaki avec pleins de souvenirs avec Sonia et contents de cette expérience. Nous avançons également notre vol pour Auckland pour lequel nous apprenons par chance que c'est également le dernier.

On profite des derniers instants de Rarotonga, de la plage et des cocotiers dans un bar sympa à côté du lagon. La journée va être longue. Nous arrivons vendredi avec le changement du fuseau horaire.

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Jeudi 19 Mars :

Une journée bien différente de notre paradis aujourd'hui. Nous arrivons à l'aéroport d'Auckland vers 6 h du matin après une nuit assez courte. Le passage à la douane nous est refusé en l'absence d'une adresse fixe, pour 14 jours d'isolement, suite aux nouvelles dispositions mises en place contre le coronavirus. Notre billet d'avion pour l'Amérique du Sud étant annulé, la douane nous demande également un justificatif d'un billet de sortie du pays. La décision de rentrer en France vient alors en plein questionnement.

Quel choix faire ? Rentrer en France ou rester en Nouvelle-Zélande ? La situation devient déstabilisante et désagréable juste devant la douane. Difficile de se rendre compte de cette évolution auparavant sur notre île paradisiaque et avec toutes les belles expériences passées.

Je pris la décision de rentrer en France en quelques minutes pour être en accord avec la douane Néo-zélandaise. Je suis remplis de tristesse: mon aventure a demandé des mois de préparation et doit se terminer à mi parcours. Ai-je pris la bonne décision? Le virus rendait la suite de mon périple en Nouvelle Zélande très incertain mais je suis très déçue de devoir rentrer maintenant, j'ai attendu mon voyage depuis tellement longtemps...

Je reste sans voix et perdu avec moi même tout au long de la journée. Baptiste fût là pour m'apporter du soutien, malgré un mauvais passage pour lui aussi.

Réalité ou cauchemar, je ne réalise pas ce qu'il se passe vraiment et je cogite sans cesse sur cette prise de décision trop rapide.

Étant en quarantaine, nous sommes allés prendre un peu de repos dans l'hôtel à proximité, trouvé malgré la pénurie de logement en Nouvelle Zélande depuis ce changement.

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Vendredi 20 Mars :

Dernière journée sur le sol Néo-zélandais. J'ai passé une nuit assez distrayante à me repasser le scénario de la journée d'hier.

Arrivés à l'aéroport, on se dépêche d'aller s'enregistrer. Les nouvelles vont vites, les billets d'avions se font de plus en plus rares. Certains aéroports ferment et d'autres empêchent même simplement un transit. Nous sommes avons peur d'être bloqués en Australie car celle-ci restreint l'accès au transit. On fait la rencontre de nombreuses personnes dans notre cas, notamment des médecins français appelés en aide par le pays.

Le voyage est composé de deux escales, une à Brisbane (Australie) et l'autre à Dubai (Emirats Arabes Unis). Pour un atterrissage dimanche à Genève (Suisse) vers 13h00.


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Samedi 21 Mars :

Après 14 h de vol et une dizaine de films regardés nous arrivons sur le sol Émirats, découverte de l'aéroport de Dubaï. C'est la première fois que je fais un transit dans ce coin du monde. L'aéroport est immense et la quantité de personne est incroyable. Pas très rassurant compte tenu de la facilité de la propagation du virus et de la quantité de nationalités différentes. Beaucoup de gens portent des masques pour éviter toute contamination mais beaucoup n'en portent pas non plus.

Dernière étape vers Genève à 9 h pour finir mon retour.

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Dimanche 22 Mars :

Nous voilà arrivé à Genève après 6 h de vol. Je ne réalise pas que je mon aventure se termine maintenant. Je comprends par contre le bouleversement qu'a occasionné le virus en arrivant à l'aéroport. Ayant l'habitude de venir régulièrement à cet endroit j'ai été déstabilisé de découvrir un aéroport silencieux avec peu de gens et d'avions sur le tarmac.

Les actualités et le temps de vol m'ont permis de relativiser la situation et m'ont fait prendre conscience de l’ampleur qu'avait pris le virus dans certains pays. Ma décision est plus rassurante, étant donné que la Nouvelle-Zélande vient de fermer ses sites touristiques et quelques vols. Certains de mes amis sont restés bloqués sur les lieux. Ai-je eu alors la chance de pouvoir revenir dans mon pays avant 1 ou 2 mois de blocage ?

Malgré tout, après 77 jours de voyage, je suis heureux d'avoir vécu cette aventure. J'ai l'impression d'avoir finalement eu 6 mois de vacances avec l'ensemble des expériences et des apprentissages emmagasinés. Des souvenirs et des liens d'amitié encore plus forts partagés avec Baptiste. Après 3 mois sans Lucie, sa retrouvaille est réconfortante et me démontre des liens très forts pour elle.

La sensation de liberté, de prendre du temps, de partager, de rencontrer et d'apprendre des choses tous les jours ont été amplifiés dans mon voyage, par rapport à notre quotidien habituel.

Cette expérience, même écourtée a été extrêmement enrichissante: le virus du voyage, la simplicité d'être heureux avec pas grand chose et l'importance des gens qui m'aime, voilà ce qui m’anime.