Carnet de voyage

3 Bretons en Amérique du Sud

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Angélique, Guillaume et Jérémie. Nous sommes 3 amis ayant le même goût pour l'aventure, le partage et la découverte. Ce voyage va nous emmener au Bresil, en Argentine, au Chili, et au Pérou
Janvier 2017
114 jours
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Ça y est le jour J est arrivé place à l'aventure. Après 35h de bus, avion, taxi, metro.. nous arrivons au Listing notre auberge de jeunesse. Le ton est donné, bar, des voyageurs de partout et de toutes les nationalités, de la musique locale... On sait directement qu'on va passer une super semaine ici. Nous prenons place dans un dortoir de 10lit, 3 Argentines viendront s'installer dans la chambr et un autre voyageur très discret. Nous faisons ensuite connaissance avec d'autres voyageurs venant de tous les horizons. On se débrouille dans un language melangeant le français, le portugais l'espagnol et l'anglais.lLe soir nous voulons nous promener et nous faisons face à l'océan sur la plage de Copacabana, ce nom si connu qui fait rêver le monde entier... L'eau est super bonne. Il est temps d'aller se reposer car le voyage fut long tout de même !

Le lendemain le réveil est difficile, nous décidons de faire une journée tranquille ce sera donc plage. Les vagues sont puissantes la baignade nous fait vraiment du bien. Le soleil est au rendez-vous, vive les coups de soleil !

Ce soir nous aimerions passer du temps avec d'autres voyageurs de l'auberge de jeunesse, pourquoi pas boire un verre, et pourquoi pas faire des visites demain avec eux!


Jérémie

À la gare routière de Nantes
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Aujourd'hui commencera par un petit footing sur Copacabana, la chaleur écrasante aura pris le dessus sur moi malgré l'heure matinale. La prochaine fois ce sera le soir ala nuit tombée

Nous partons ensuite direction Santa Teresa, contrairement à Copacabana ce quartier est adossé aux collines entourant Rio. Ici le calme règne c'en est même perturbant tellement nous sommes habitués au bruit de la circulation, de la musique etc.. nous sommes apaisés et sans voix devant ces bâtissent immenses avec des jardins luxuriants ! Plus haut nous trouvons une vue panoramique sur Rio. En descendant nous tombons par hasard sur l'atelier d'un célèbre artiste dont j'avais vu un reportage sur lui durant les jeux olympiques. Plus bas nous visitons el parque de ruinas. Une ancienne bâtisse de briques auquel se rajoute des structures métalliques afin d'accéder aux différentes parties de la maison. D'ici aussi nous profitons d'une superbe vue.

Direction l'escalier selaron, cet escalier est l'oeuvre d'un artiste qui a donné son nom a cet escalier. les mosaïques de différentes couleurs, forment même des fresques de plusieurs mètres.

Nous filons direction où nous nous retrouvons à l'ombre des arches du viaduc emblématique de ce quartier!

Enfin nous voulons visiter le Maracana mais il est fermé nous retenterons notre chance dans la semaine.

Petit rituel du soir, nous allons nous baigner à Copacabana pour nous détendre après cette longue journée de marche mais tellement riche en souvenirs et images.

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Publié le 11 janvier 2017

Aujourd'hui on a qu'une idée en tête, le Corcovado ! Après presque 1h30 à tenter de trouver le bon bus qui va nous y amener, nous sommes au bien du Mont et nous rendons compte qu'il est entouré de nuages, nous attendons un peu pour voir si cela va se dissiper mais notre volonté ne l'emportera pas. Le moral en prends un coup tant pis Nous repoussons l'échéance. Nous croisons une carioca (nom donné aux habitants de Rio) on lui demande pour le te temps des prochains jours elle ne sait pas. Étant dans le nord de la ville de Rio autant en profiter allons au Maracana mais cette même dame heureusement nous dit que le Maracana est fermé pour cause politique d'après ce que l'on a compris, impossible de le visiter ou bien de voir un match.On se démotive pas direction le pain de sucre. Le voyage se decompose en 2 parties : la terre ferme->morro de urca. (220m) et morro de urc -.> pain de sucre (528m). Le trajet se fait grâce au télécabines. En haut nous profitons pour contempler le panorama avec vu sur Rio et les villes aux alentours. Des petits sentiers parcourent ces monts et nous font découvrir une végétation dense, un panneau, nous indique même de ne pas nourrir les singes. Nous n'en verrons pas malheureusement mais nous avons vu des iguanes de bonne taille.Petit à petit, nous voyons les nuages noirs venir sur Rio. Bientôt nous nous retrouvons sous la pluie (chaude) il est temps de rentrer.

Le pain de sucre
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Publié le 15 janvier 2017

Hier (vendredi) nous avons envie de visiter le site olympique. Malheureusement arrivé là bas on se rend compte que le site est laissé à l'abandon tout comme le Maracana. L'état de Rio étant ruiné à cause de la corruption d'une poignée de politiques, ces sites ne peuvent plus être entretenus. Quand on voit tous ces gens dormir dehors, les familles dans les favelas, cela me dégoute !Nous décidons donc de visiter le musée de la seleçao (l'équipe nationale du Brésil). Toute l'histoire du ballon rond au Brésil y est raconté, de son arrivé au pays jusqu'au titre olympique obtenu aux dernières olympiades, en passant par les coupes du monde, et autres titres. Le point culminant de cette visite est sans doute la salle des coupes du monde. Elles sont là toutes les 5 (enfin des répliques officielles, l'original étant gardé à Zurich au siège de la FIFA.Le soir nous retrouvons Léo un ami d'Angélique, un Breton vivant à Rio. Il est super cool.Aujourd'hui, le réveil est dur mais nous sommes motivé car c'est notre dernière chance d'aller au Corcovado. Les nuages se sont dissipés, c'est parfait. Pour y accéder nous empruntons un petit train rouge qui va se faufiler parmis la forêt de tijuca. La côte est impressionnante et très vite les arbres nous laissent entrevoir les quartiers de Rio se trouvant loin en dessous de nous.Une fois arrivé en haut nous le voyons, les bras en croix comme s'il voulait nous souhaiter la bienvenue. Le socle sur lequel il repose fait 8m de haut et renferme une petite chapelle. La statue en elle même fait 33m. Nous sommes sans voix devant cette prestance ! Le panorama est à couper le souffle. D'ici on peut voir les plages de Copacabana, Ipanema, Leblon... Ainsi que les différents quartiers et les endroits symbolique tels que le Maracana, le pain de sucre, ou encore l'hippodrome. Nous restons un certain moment afin de profiter de cette vue incroyable. Ce soir le programme sera de faire les sacs car demain nous partons pour Ilha grande, un lieu paradisiaque que tout le monde nous conseil

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Publié le 20 janvier 2017

Beaucoup de monde que l'on a rencontré à Rio nous parlaient d'une certaine île: Ilha Grande. Après quelques recherches nous décidons de remplacer l'étape de sao Paulo par cette excursion.Nous avons bien fait! Cette île est recouverte à 90℅ par la jungle, avec des plages de sable blanc tout autour et un petit village où il n'y a ni voiture, ni distributeurs. Cela nous change de Rio et la pollution, le bruit etc.. ici c'est le calme, la sérénité. On y passe 2j. Pour l'hébergement nous rencontrons Helenita, une habitante. Elle nous propose de dormir chez elle une sorte de gîte. Nous arrivons à négocier un prix semblable aux auberge de jeunesse ou autres pousada. Là nous avons notre chambre privatisé avec salle de bain et même le frigo (le luxe). Une fois installé nous embarquons dans un bateau qui nous emmènera faire un tour des recoins de l'île et nous faire nager dans des criques totalement désertes. L'eau y est transparente et on peut y voir des poissons. Le lendemain nous partons pour la plage de Lopes Mendes de l'autre côté de l'île. Des bateaux taxi peuvent nous y emmener mais préférons y aller a pied à travers la jungle. Il nous faudra 4h de marche et des litres d'eau pour y arriver. Le chemin est très accidenté, mais c'est super calme seul le bruit des oiseaux et des branches perturbent le silence. On entend soudain le bruit des vagues, nous sommes presque arrivé ! La plage fait 3km de long avec du sable tellement fin qu'il crisse sous nos pieds comme de la neige. Des vagues de bonne taille font le bonheur de quelques surfeurs. La baignade est sportive​, nous sommes emporté par les vagues mais c'est sympa. Après cela nous décidons de rentrer en bateau taxi, et éviter 4h de marche supplémentaire. Le soir nous retrouvons Stanley un franco Brésilien vivant à Rio. Nous faisons connaissance avec 2 autres français, l'un est de Sao Paulo et plutôt cool et un parisien qui lui est un gros blaireau! Le gars qui a tout vu tout fait et qui connais mieux le Brésil que les Brésiliens eux-mêmes. La soirée se poursuivra jusque très tard dans la nuit en discutant autour d'une caipi sur le ponton d'embarquement de l'île. ^

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Publié le 20 janvier 2017

Après 22h de route nous sommes arrivés a Foz de Iguazu, l'auberge de jeunesse est une sorte de villa typique de la région.

Aujourd'hui nous décidons d'aller aux chutes d'iguazu côté Brésilien. L'endroit est une sorte de paradis sur terre , la faune et flore y est variée, nous côtoyons des iguanes, des coatis, des papillons multicolore et autres oiseaux provenant de nombreuses espèces. Les chutes sont un magnifique contraste mêlant puissance et beauté. Nous nous rendons compte que l'humain ne fait pas le poids face a la nature. Impossible de compter le nombre de chutes tellement elles sont nombreuses. C'est une des plus belles choses que j'ai eu la chance de voir de toute ma vie...

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Publié le 23 janvier 2017

Aujourd'hui je suis réveillé tôt j'en profite pour aller me balader dans le centre de Foz de Iguazu. Après 22 de marche sous un soleil de plomb je retrouve les autres à l'auberge de jeunesse. L'après midi est dédiée au "parque de aves" le parc des oiseaux.

Comme son nom l'indique ce parc nous permet de côtoyer de. Nombreuses espèces d'animaux locaux comme les toucans, aras, perroquet, flamants roses... Mais nous pouvons aussi voir des reptiles tels que des alligators, des iguanes, boas et même des à anacondas. Le parc possède également un serre à papillons, c'est un véritable ballet qui se joue devant nous, avec la participation également de colibris. A la fin de la journée nous pouvons poser avec un ara sur le bras.

Nous quittons ce parc des couleurs pleins les yeux, et une plus grande détermination d préserver cet écosystème et cette planète.

Nous ne pouvions pas quitter le bresil sans aller dans un de ces fameux churascaria. Ce type de restaurant possède un prix unique et une très grande variété de viandes cuites au feu de bois. Nous essayons de goûter un maximum de viandes, elles sont toutes aussi délicieuses les unes que les autres.

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Publié le 23 janvier 2017

Aujourd'hui est une journée spéciale, nous quittons le Brésil pour l'Argentine. Le trajet entre Foz de Iguazu au Brésil et Puerto de Iguazu en Argentine, ne dur que 30minutes.

Le passage à la douane effectué, nous foullons le sol argentin. Nous prenons la direction de l'auberge de jeunesse. À peine inscrit nous voilà reparti pour visiter les chutes d'iguazu mais côté argentin. Le parc est bien plus grand et bien plus naturel. Des passerelles nous permettent d'enjamber les multiples cours d'eau qui semblent s'être donné rendez-vous ici. Les chutes d'eau sont d'une beauté... Je vous conseil de faire le côté Brésilien avant et de finir par le côté argentin. Nous croisons toutes sortes d'animaux dans leur habitat naturel, il n'y a ni enclos ni cage, nous passons juste au travers de leur habitat par ces passerelles.

Le clou du spectacle est incontestablement le "garganta del diablo" autrement dit les gorges du diable. Toute l'eau de la région semble s'être réuni pour chuter au même endroit. La puissance est telle, qu'un nuage de gouttelettes s'est formé, nous empêchant de voir le cours d'eau formé 30m plus bas. La gorge du diable porte bien son nom, on dirait que ce sont les enfers sous ce nuage de gouttelettes, seul des arcs en ciel, arrivent à transpercer cet épais manteau.

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Publié le 23 janvier 2017

Nous avons une semaine avant de rejoindre Buenos Aires, et voulons tenter d'y aller en stop en faisant de escales dans des petites villes afin de visiter quelques sites intéressants.

La première étape sera San Ignacio. Les sacs sont sur les épaules, nous allons aux abords de la ville de Puerto Iguazu dans l'espoir de trouver une âme charitable. Au début nous n'étions pas encore sorti de la ville et un jeune homme en scooter nous recommande d'aller à la station service un peu plus loin.En moins de 5 une voiture s'arrête, ils vont justement à San Ignacio. Nous faisons la rencontre d'un de dentistes de la ville de Chaco: Andrès Figueroa y Maria Eugenia Espindola. Un couple charmant revenant du Brésil pour leurs vacances. Durant le trajet nous échangeons sur nos vies respectives, sur notre voyage, et nous donnent même quelques conseils sur des endroits à voir et des itinéraires à prendre.

Arrivés a San Ignacio nous nous rendons dans un camping-hostel. Il y a carrément une piscine, nous en profitons évidemment ! Ce soir nous voulions visiter les ruines jésuites de cette ville. On a loupé la visite de peu. Un vacarme nous parvient d'une petite place un peu plus loin. C'est l'école locale de danse et de fanfare qui s'entraîne pour le carnaval. Les hommes martèlent le rythme tandis que les femmes dansen. Les villageois se réunissent autour de cette place afin de profiter de cette musique entraînante et de ces danses rythmées.

Le lendemain nous devons changer d'auberge de jeunesse. L'après-midi nous visitons les fameuses ruines jésuites de l ville. Un petit musée nous apprends que les jésuites sont les Européens ayant conquis ce territoire au 16eme siècle. Cela raconté également la cohabitation avec les guaranis, le peuple vivant sur ces terres depuis toujours. Ensuite nous nous baladons parmis ces ruines, elles sont en partie en rénovation. Les bâtissent sont rouges ocre du ala couleur du sol de la région.

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En sortant de Santé Ignacio nous tombons sur un restaurateur qui veut nous parler de son amour du voyage autour d'une assiette de frites de manioc (excellent !). Cet homme à visiter 28pays et ne compte pas s'arrêter là. Son restaurant est une sorte de musée ou sont placardées des photos de ses voyages. Ses albums photos de ses expéditions sont en libre service pour les clients voulant voyager sans quitter leur assiette.

Pour le stop la chance n'est pas avec nous. Un bus nous emmènera pour posadas, à la frontière avec le Paraguay. Après avoir enjambé le fleuve séparant les 2 pays nous voilà au Paraguay. Ici il n'y a pas de taxes et donc les commerces sont nombreux afin de faire de bonnes affaires, mais nous trouvons pas vraiment de différence à moins d'acheter de la contrefaçon de mauvaise qualité.

Le premier soir nous tombons de nouveau sur une école de carnaval, et le lendemain les répétitions générales se déroulent au sambodrome. Les différentes écoles de la région sont réunis ici pour effectuer les derniers réglages. C'est tellement important ici que c'est retransmis en direct à la TV. La fraîcheur du vent n'aura pas raison de la chaleureuse ambiance de ce Sambodrome.

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Publié le 29 janvier 2017

Il nous aura fallu près de 2jours de stop et de belles rencontres pour aller de posadas à El paso de los libre. Dans ce petit village nous attends un jeune couple Walter et Sol, ainsi que leur petite fille de 2ans Arami. Walter vient nous chercher avec son vieux pickup à la gare de bus. Nous voilà dans la benne avec tous nos sacs. Pour aller à la ferme il faut parcourir 7km à travers les terres agricoles. Nous profitons de ce trajet pour contempler ces grands espaces verts, où les chevaux y ont élu domicile. Nous arrivons chez nos hôtes, il s'agit d'une petite maison, toute simple, au milieux d'un immense terrain, 2 immenses arbres guettent l'entrée de la maison et créés un immense toit de verdure au dessus d'une grande table en bois pour le dîner. À l'arrière se trouve un petit verger et un poulailler. Nous faisons connaissance de Sol sa femme et d'Arami une petite bouille pleine d'énergie ! Le mode de vie de cette famille est simple, ni TV ni internet, ils vivent de petites choses, et c'est un véritable exemple pour nous Européens qui vivont de consommation et de choses futiles. Arami, leur fille s'amuse avec les animaux présents ici, et trouve en chaque objet le moyen de le transformer en jouet, bout de bois, balais, pierre...

Le soir nous nous retrouvons tous ensemble pour partager le dîner sous ces 2 immenses arbres. Des amis du couple nous rejoignent​. le repas sera préparé dans une sorte de wok cuit sur un feu de camp. Le plat est un vrai délice, un mélange de poulet, riz et légumes. Pour le dessert nous leur avons préparé des crêpes avec du caramel au beurre salé. Ils ont adoré et nous aussi, ça faisait longtemps. La soirée se déroulera sous un ciel étoilé et nous essayons de trouver les différentes constellations assis autour du feu. Durant cette soirée, nous sommes coupé du monde extérieur, il n'y a que le moment présent et de belles personnes avec qui la partager. Il est temps d'aller se coucher nous dormirons sur le sol de la cuisine mais cela n'est pas un soucis, nous sommes avant tout ici pour faire de belles rencontres comme ce soir.

Le lendemain matin nous aidons Walter à déplacer son poulailler et conversont sur la suite de notre périple. Après un petit déjeuné à base de crêpes au caramel et de pâtisseries, nous devons nous dire au revoir, nous étions tellement bien ici, avec cette tranquillité, cette simplicité, cette convivialité.. Nous espérons croiser d'aussi belles personnes tout le long de notre périple.

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Nous venons de passer 4jours à Buenos Aires. Ici nous nous sentons comme en France. De part l'architecture tout d'abord, la ville a été bâtie avec les mêmes pierres que celles de Paris Milan et autres métropoles européennes. D'autre part pour son mode de vie qui ressemble à la vie parisienne. En s'éloignant du coeur de la ville et de son centre d'affaires, on peut trouver différents quartiers avec une identité assumée. Palermo est le quartier où se concentre bon nombre de bars et autres cafés et boîtes de nuit. Le quartier de Boca lui est très coloré avec des maisons peintes dans de toutes les couleurs. Ce quartier est aussi célèbre pour son stade et son équipe "les Boca junior" le club fétiche du pape. Plusieurs sortent d'excursions sont possibles, plutôt historique pour certains avec la Casa rosada (la Maison Blanche Argentine), le congrès, l'obélisque, et aussi le fameux cimetière de la Recoleta, ou de riches familles reposent dans de magnifiques caveaux ornés de statues, vitraux, dorures... c'est ici que repose entre autre Eva Perón aussi appelé Evita. Malgré sa disparition depuis plusieurs décennies son aura plane toujours sur le peuple Argentin qui la vénère telle une sainte. Autre excursion sympathique a faire est le tour des quartiers à la recherche d'oeuvres de street art qui sont très nombreuses ici. Un petit footing à l'est de la ville permet de se retrouver face à l'océan au coeur d'une réserve écologique.

Buenos Aires est au final une ville mélangeant tous les styles ( tango, street art, architecture...) afin d'avoir sa propre identité.

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La journée était totalement consacrée à une force de la nature qui a donné sa renommée à la région : le glacier Perito Moreno. Il est baptisé du nom de l'explorateur Francisco Moreno qui à étudié la région au XIXeme siècle. Les mensurations de ce monstre gelé sont hors-norme, 70m de haut sur une largeur de 5km.

La première fois que nous le voyons, nous sommes a 7km et il en impose déjà ! Arrivés sur place, nous embarquons sur un bateau qui pendant 1h emmènera sur le lac où se jette le glacier. Il ne peut pas se rapprocher à moins de 300m et très vite nous savons pourquoi, un énorme bloc de glace se détache et vient s'écraser avec fracas sur les eaux bleu turquoises du lac. Un mini tsunami avec des vagues de quelques mètres ondulent à la surface de l'eau et fait tanguer notre embarcation. La palette de couleurs oscille entre le blanc parfait à un bleu profond témoignant d'une grande pureté.

Après le bateau nous marchons sur les passerelles qui donnent sur un point de vue incroyable sur le glacier. D'ici nous pouvons contempler la surface du glacier parcourue par d'innombrable crevasses et s'étendant a perte de vue. Ce mastodonte semble vivant, il glisse de 2m par jour et la glace se brise au fur et à mesure de son avancée dans le lac. De grands craquements sourds retentissent à travers les crevasses qui amplifient le son. Par moments, les craquements se font plus nombreux et plus rapprochés et cela a pour finalité le décrochage d'un énorme bloc de glace.

Une fois de plus la nature nous aura montré sa grandeur et sa beauté, c'est pour que des lieux comme ceux-ci continuent à nous emmerveiller que nous devons faire en sorte de préserver cette nature qui souffre tant de l'impact humain.

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Publié le 14 février 2017

Après 3h de bus en provenance de El Calafate, nous arrivons à El Chaltén. Ce petit village de montagne, est très prisé par les randonneurs du fait de ses points de vues splendides et de ses nombreux sentiers.

Le premier jour nous nous lançons à l'assaut du Mont Fitz Roy. Durant ces 5h de marches nous parcourons plusieurs paysages différents. Un coup on traverse une forêt de pins, ensuite des passerelles nous permettent d'enjamber les ruisseaux qui découlent des glaciers. Après une petite plaine de roche blanche bordée d'arbres aux allures spectrales. À un moment un lac nous invite à baigner nos pieds dans son eau cristalline. Au bout de 9km un panneau nous indique qu'il nous reste qu'un seul kilomètre à parcourir mais celui ci sera le plus dur avec ses 400m de dénivelé positif sur un sentier de roche et de graviers friables. Enfin le voilà, le Fitz Roy nous tend les bras avec à ses pieds un lac bleu ciel résultat de la fonte du glacier qui escalade le Fitz Roy. Malheureusement les nuages nous empêchent d'admirer son sommet. Mais la vu est imprenable sur la vallée que nous avions quitté ce matin. Il est temps de redescendre et de nous rendre a l'auberge de jeunesse où nous attend une bonne douche chaude un bon repas et un repos bien mérité.

Le réveil est matinal pour Guillaume et moi même, les filles n'ayant pas digéré la marche de la veille préfèrent rester dormir. Nous nous attaquons aujourd'hui au mont Cerro Torre. Après les un rappel par la garde forestière des règles ne pas enfreindre pour préserver le sentier et la nature qui nous entoure, nous entamons notre ascension d'un pas décidé. Les paysages sont un peu les mêmes que ceux de la veille, mise à part le torrent qui nous guidera tout le long de notre croisade. Nous avalons les kilomètres sans même nous en rendre compte. Nous sommes au bords du lac azur dominé par le mont Cerro Torre. Une fois de plus les nuages sont contre nous et nous ne verrons pas les 3 aiguilles formant ce mont. Après de longues minutes d'attente en espérant que le ciel se dégage, nous comprenons que nous avons aucune chance. Nous rentrons donc au village retrouver les filles.

Malgré quelques regrets vis à vis de la météo, nous repartons de ce village avec des images sublimes et le plaisir de l'effort accompli.

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Publié le 14 février 2017

La course à repris entre les 2 équipes de stop.

En premier lieu nous devons nous rendre à Governador Costa une petite bourgade au milieu de la pampa Argentine. Mélina et Guillaume auront de la réussite, ils enchaînent les différents véhicules notamment dans la benne d'une camionnette tirant une remorque où se trouve un boeuf n'appréciant pas vraiment ses nouveaux compagnons de voyage. Avec Angélique nous avons plus de mal. Un papy nous prends finalement mais nous lâchera en plein désert. La ville la plus proche se trouve à 52km, la circulation n'est pas vraiment au rendez-vous. Non loin de nous 2 cadavres de moutons (pas très rassurant) et autour de nous un sol rocheux qui n'en fini pas et s'étend jusque l'horizon. La route droite comme un i, termine sa route par delà nos possibilités visuelles. Contre toute attente un couple nous prends. Ils nous diront qu'ils nous ont vu et ont eu pitié de nous et ont fait demi tour. Ils nous déposerons à Governador où nous attendent l'autre équipe depuis près de 2h. Ils nous explique qu'un homme nous accueille chez lui ce soir. Il s'appelle Alfonso, le courant passe très vite, il est très serviable, drôle et assez moqueur. Son ami Oscar nous rejoindra autour d'un apéritif à base de fromage saucisson et vin rouge (typiquement français) s'ensuit des pizzas et des parties de Uno endiablées jusque 4h du matin. Le lendemain nous quittons notre ami, pour poursuivre le stop.

Ce sera rapide les 2 équipes rejoindrons rapidement la ville de El Bolsón notre ville étape. Cette ville fut bâtie il y a plusieurs décennies par des hippies. La touche hippies reste présente ici de par leur look, musique et mode de vie. Le lendemain nous nous prelassons au bord du lac épuisé de ces derniers jours. En quittant la ville nous sommes spectateurs d'une manifestation ayant pour but d'empêcher une compagnie industrielle de s'implanter ici, et qui pourrait assécher les cours d'eau environnants.

C'est reparti pour le stop direction San Carlos de Bariloche.

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Publié le 15 février 2017

Bariloche est une petite ville qui me rappelle Annecy de par le paysage environnant avec son immense lac transparent entouré de collines verdoyantes.

Le premier jour nous nous baladons dans cette ville et remarquons une forte touche suisse dans son architecture et son artisanat (le chocolat est la spécialité de la ville). Les bâtisses du coeur de la ville sont faites de vieilles pierres et de rondins de bois. L'après midi nous nous baladons le long du lac et nous tentons la baignade sur une sorte de petite plage de galets. L'eau est à seulement 12°C la progression est lente mais on l'a fait. Le soir nous nous arrêtons dans un restaurant afin de goûter ces fameuses viandes qui font la réputation de l'Argentine. C'est délicieux ! Pour les 3 autres ce sera fondue.

Le lendemain les filles se promeneront sur les sentiers et utiliseront le télésiège pour aller sur une colline surplombant la ville et le lac. Pour Guillaume et moi, ce sera une balade en vélo vers la presqu'île. Nous payons assez rapidement le manque d'activité physique mais au bout de quelques kilomètres les jambes vont mieux. Quand les véhicules nous doubles c'est pour nous un courant d'air bien volontier qui nous emporte, mais lorsqu'elles nous font face et nous croisent, c'est le contraire cela nous freine, avec en surplus cette odeur d'échappement. Les paysages sont dignes d'une carte postale. Nous passons de points de vue en points de vue, tous pourraient se ressembler avec ce paysage semblable mais chacun d'entre eux est spéciale, certains proposent des plages de galets, d'autres des petits chalets de couleurs, d'autres une colline au dessus du lac. Après l'effort le réconfort comme on dit, la location de vélo nous propose une petite visite d'une brasserie artisanale. En arrivant nous pouvons voir les plants servant à la fabrication de la bière. Le domaine possède une vue panoramique sur les lacs un peu plus bas. Le temps de prendre un verre et de profiter de cette vue et nous retournons à l'auberge retrouver les filles.

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Publié le 18 février 2017

Entre Bariloche et le village de San Martin se trouve la route des 7 lacs. Souvent les gens louent une voiture pour la faire en plusieurs jours mais nous la faisons en stop.

Nous tombons sur un couple de français venu ici en vacance, ensuite un argentin nous avancera un peu plus. Là 2 jeunes françaises nous prennent en stop. Elles font la route des 7 lacs et nous propose de les accompagner tout en avançant jusque San Martin. Avec elle nous pouvons profiter des points de vue en nous arrêtant pour prendre des photos. Les lacs sont paisibles, si bien que les collines s'y reflètent tel un miroir. Le ciel pourtant si ensoleillé il y a moins d'une heure commence à s'assombrir, et des éclairs commencent à zebrer les nuages menaçants. Très vite la pluie fait son apparition puis la grêle. Au loin des voitures ont déclenchées leur warning. Nous faisons de même sans savoir ce qu'il se passe. La route est en fait jonchée de débris en tout genre : bois, cailloux plus ou moins gros . Ceci est le résultat d'une coulée de boue qui a coupé la route quelques instants plus tôt. D'autres coulées nous obligera à slalomer parmis les débris. Nous voici à San Martin. Nous trouvons un endroit non loin du lac pour y déposer notre campement avec notre toile de tente achetée la veille. Nous sommes un peu à l'étroit mais au moins nous avons un toit surtout que la pluie arrive. Et surtout nous faisons des économies niveau hébergement.

Nous voulons nous rendre au Chili dès le lendemain mais le prochain bus est dans 2 jours et le stop est difficile car les gens ont peur de tomber sur des passeurs de drogue. Nous attendons donc à San Martin et profitons du cadre qui nous est proposé. Nous passons donc l'après midi à profiter du lac et du soleil. Le soir nous replantons la tente.

Le temps n'est pas très clément le lendemain peu de choses à faire dans cette bourgade. La nuit sera courte car le bus pour le Chili part à 6h du matin.

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Publié le 23 février 2017

Nous voilà arrivés à Pucón, cette petite ville se trouve non loin de la frontière avec l'Argentine.

Véritable paradis du sportif, cette ville offre une multitude de sports à découvrir tels que le canyoning, le rafting, l'escalade, le trekking, le paddle... Un triathlon de format "half-ironman" y est organisé. Son attrait touristique est surtout dû aux différents volcans présents aux alentours et de surcroît ses thermes naturelles. La ville est imprégnée de la culture Mapuche "peuple de la terre" ( peuple de cette région du Chili) .

En arrivant ici la météo nous empêche la moindre activité, nous devons attendre 2jours. Nous en profitons pour nous reposer et visiter le centre avec les différents artisans Mapuches. Après 2 jours de pluie, le soleil montre enfin ses rayons. Nous en profitons pour passer par les thermes naturelles qui sont nombreuses ici. Le site propose plusieurs bains avec différents températures certaines sont vraiment chaudes et nous ne pouvons pas rester trop longtemps . Un ruisseau coule paisiblement non loin des bassins. Guillaume et moi même testons de nous baigner dans le ruisseau mais elle est vraiment froide!

Le lendemain Angélique Guillaume et Mélina iront se promener sur un volcan. De mon côté je choisi l'ascension du volcan Villarrica. C'est donc très tôt que l'on se donne rendez-vous à l'agence. Notre guide est française et nous faisons le point sur le matos (chaussures spéciales, crampons, casque, piolet...) Arrivé au pied du volcan, on aperçoit de la fumée sortir du cratère. Nous commençons l'ascension sur un sentier de roches basaltiques coupantes. Nous faisons des pause pour nous ressourcer et profiter de la vue. La dernière partie du volcan est couverte par la neige et nous devons chausser les crampons. On apprends le maniement du piolet en cas de glissade. Nous évoluons en zigzag dans la neige franchement tombée. Nous arrivons enfin au sommet après 5h d'ascension et devons mettre des masque à gaz car les fumées qui s'en échappent sont toxiques. Le cratère est immense et de la fumée s'échappe de la roche. Au fond du cratère on peut apercevoir la lave bouillonnante. De là nous profitons d'une vue à 360°, on peut voir au loin d'autres volcans comme le volcan Lanín qui marque la frontière entre le Chili et l'Argentine. Il est temps de redescendre, ce sera en luge dans la partie enneigée. La pente est forte et nous devons nous servir de notre piolet pour freiner. C'est malheureusement trop court. Nous repartons à pied par un sentier plus sablonneux, la descente est bien plus rapide. En seulement moins d'une heure nous sommes au point de départ.

Il est temps de retourner à l'agence et de boire une bonne bière fraîche bien méritée. On bavarde sur cette journée pleine de souvenirs, et aussi de nos voyages respectifs. Je passe pas mal de temps a échanger avec un néerlandais d'une 50aine d'années qui a voyagé dans plus de 60 pays à travers le monde. Ce fut très enrichissant de parler avec lui.

Je rejoins donc mes 3 acolytes et nous faisons le point sur nos journées respectives. Malheureusement Guillaume Mélina et Angélique n'ont pas eu la même chance que moi. Leur volcan était cerné par les nuages et donc la visibilité très faible.

Le soir nous trouvons un endroit au bord du lac pour planter notre campement, le ciel est chargé d'étoiles. Au loin, au milieu de ce toit d'étoiles une tâche orange dans le ciel nous intrigue, il s'agit en fait de la fumée du volcan prenant la couleur de la lave. Le lendemain nous nous réveillons dans un cadre unique: nous sommes au bord du lac, les nuages rougeoyant grâce au levé de soleil, et le volcan qui aura monté la garde toute la nuit.

Il est temps de faire notre sac car demain nous repartons sur la route en stop direction la ville de Chillán.

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Publié le 26 février 2017

Depuis Pucón nous continuons notre remontée du Chili en stop. Nous nous arrêterons à la ville de Chillán là où habitent des personnes rencontrées durant le stop en Argentine.

Le stop fonctionne vraiment bien, il nous aura fallut pas moins de 5 véhicules ( 2 voitures , fourgon, camion poubelle et semi remorque) pour parcourir les 300km et chaque fois nous avons attendu entre 5 et 10minutes. Arrivé à Chillán nous sommes accueillis chez Andrès un architecte et son colocataire David. Le frère de Andrès est ici avec sa femme et le petit Laurato. Nous passerons la soirée dans le patio où pousse beaucoup d'arbres fruitiers (avocat, cerises, pêches, raisin...)

Le lendemain nous rejoignons Andrès sur son lieu de travail, il nous fait ensuite visiter le marché municipal. On y trouve toute sorte de fruits et légumes (l'agriculture est très importante ici au Chili) et de nombreuses échoppes proposants divers articles provenant de l'artisanat local (ponchos, chapeaux, flûtes de Pan, argenterie...) C'est un festival d'odeurs et de couleurs qui s'offrent à nos sens en éveil. L'envie d'acheter est forte mais il est encore trop tôt pour remplir nos sacs. Nous attendrons le Pérou ou la Bolivie. Nous devons quitter notre hôte, encore une fois une personne vraiment charmante. Plus tard nous découvrirons que cette même personne à accueilli Vanessa (une amie de notre village ayant fait le tour de l'Amérique du Sud l'an passé). Ce fut une énorme surprise pour nous cette coïncidence.

Le soir nous rejoignons les personnes que nous avons rencontré en Argentine et qui ont pris Guillaume et Mélina en stop. (Guillaume avait réparé la roue crevé de leur voiture et nous sommes donc invité chez eux). Nos hôtes s'appellent Andrès et Oscar ce sont 2 frères et vivent dans la maison familiale. Nous sommes accueillis tel des princes, nous goûtons des plats succulents. Nous finissons la soirée dans une boîte de nuit.

Aujourd'hui Oscar nous propose de l'accompagner à la ville de concepcion où vit son autre frère Alexis. C'est une ville qui se trouve sur la côte. Sa famille possède un appartement. On passe l'après midi sur la plage. Je suis étonné de la fraicheur de l'eau. La plage nous avait manqué depuis Rio de Janeiro. Non loin de là se trouve un wagon qui semble abandonné, il a en fait été transformé en petit musée. Il expose les œuvres de 2 artistes locaux, un sculpteur et un peintre. Le soleil se couche à l'horizon en se reflétant sur l'eau calme du Pacifique. Le soir Alexis nous rejoint à l'appartement. On part tous en boîte de nuit. L'endroit est unique en son genre c'est un mélange entre un marché aux puces et un musée. Tout pleins d'objets sont accrochés sur les murs au plafond. Tout est dépareillé, les fauteuils tables. Une salle possède même des fauteuils de cinéma dispositionés en gradin. Nous faisons beaucoup de rencontres, les gens sont vraiment très accueillant et ouverts ici.

Après une courte nuit nous préférons prendre le bus pour la ville de Valparaiso.

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Depuis Concepción, nous prenons le bus en direction de Valparaiso. Cette ville côtière, se situe non loin de Santiago.

Nous arrivons de nuit, la ville scintille de mille feux. La ville s'est développée autour de son port de pêche et de marchandises, et les maisons s'empilent les unes sur les autres sur les collines l'entourant. On croirait se​ retrouver au milieu d'un amphithéâtre où les spectateurs ont tous allumés leur briquet, et dont la scène serait le port. On logera dans l'appartement de Carlos un Airbnb ( une plateforme en ligne qui permet à des particuliers de louer leur logement pour quelques jours). Le logement se trouve sur les hauteurs de la ville et les ruelles pour y accéder sont sinueuses et la pente ferait pâlir les meilleurs grimpeurs.

Le lendemain, on fait un saut à Vina del Mar. Cette ville est plutôt une station balnéaire juxtaposé à la ville de Valparaiso. Là bas se déroule en ce moment un festival de chant et d'humour rassemblant des artistes de toute l'Amérique latine. La plage est bondée, et les vagues viennent mourir avec fracas. Le soir on rejoint Francesco un habitant de Valparaiso que l'on a contacté pour boire un verre et discuter. On s'est mis sur une place où l'affluence va faire que d'augmenter, des gens jouent de la guitare et chantent tandis qu'un jongleur de feu fait sensation.

Le lendemain on décide de se promener à l'autre bout de la ville, on prends un funiculaire pour prendre de la hauteur et observer la ville depuis un mirador. Puis nous descendons progressivement par les ruelles étroites et pavées. Les maisons sont colorées (la légende raconte que les pêcheurs peignent leur maison de la même couleur que leur bateau). Un peu partout des graffitis envahissent les moindres recoins encore vierges.

Dernier jour sur Valparaiso, la veille on a entendu parlé d'une visite de la ville en français, le guide est payé selon notre bon vouloir selon nos pourboires. Notre guide Sarah une jeune française vivant ici nous fait visiter donc le port, le quartier Cerro Alegre inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, on apprends à lire les messages politiques des oeuvres de rues avec la culture Mapuche ou bien la dictature de Pinochet. Pour conclure la visite un verre de Pisco sour (liqueur du Chili) est servi et nous échangeons sur nos parcours respectifs pour conclure la journée nous visitons le musée à ciel ouvert, il est composé de 20 oeuvres plus ou moins abstraites peintes dans la rue. Il fut créé par un professeur d'arts dans les années 70.

Nous devons dire au revoir a Carlos notre hôte, et nous prenons le bus en direction de la capitale : Santiago.

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Nous voilà dans la capitale. C'est une ville qui est entourée de nombreuses collines, au loin les premiers sommets des Andes se découpent dans le ciel. L'atmosphère est lourde, la chaleur et la pollution sont pesant. On loge durant 4jours dans l'appartement d'Andres au 18eme étage. D'ici on domine les quartiers de la capitale qui s'étendent jusqu'aux pieds des premiers sommets de la cordillère des Andes qui se dessine à l'horizon. Le soir le soleil se cache derrière les cimes et ses rayons embrasent le ciel en lui donnant une teinte rouge orangée. Le soir on profite de la dernière soirée de Mélina qui doit rentrer en France. On va au quartier Bella Vista le plus animé de la capitale avec tous ses restaurants, bars et discothèques. On s'installe au patio Bella Vista qui comme son nom l'indique est un patio où se trouve plusieurs restaurants avec une ambiance sympa avec ses éclairages et musiques. On finira en boîte de nuit après un verre dans l'un des multiples bars qui bordent la rue principale.

Pour son dernier jour Mélina veut en profiter et nous nous levons tôt pour aller en haut de la tour Ccostanera la plus haute tour d'Amérique latine avec ses 300m. D'ici une vue panoramique nous permet de contempler chaque recoins de la ville et la cordillère des Andes au loin. Ensuite on fait le tour d'un marché artisanal pour acheter des souvenirs. Le soir nous sommes invités chez la famille du pharmacien de Guillaume. Nous sommes vraiment très bien accueilli et nous sommes même gênés devant tant d'attention alors qu'on ne les connait pas. Ils ont mis les petits plats dans les grands, champagne saumon fromages... Pour ici c'est luxueux. Nous ne trouvons pas de mots assez forts pour les remercier.

Le voile de la nuit est toujours présent lorsque l'on se lève pour emmener Mélina a l'aéroport, notre hôte à demandé à son père de nous y amener, encore une fois nous sommes témoin de la générosité chilienne. Il est temps de quitter Mélina et de terminer la phase 2 de notre voyage, la phase 3 étant le retour du voyage à 3. Cela fait bizarre, ce mois est passé vraiment vite et nous sommes rendu à la moitié de notre périple. Le matin je décide de visiter le musée de la mémoire et des droits humains. Ce musée est en hommage aux victimes de la dictature de Pinochet qui eu lieu entre 1973 et 1990. Ce musée retrace ces 17ans d'horreur qu'à connu le peuple Chilien, ce musée est vraiment très bien documenté et des audioguides permettent une meilleure compréhension de cette page sombre du Chili. De nombreux témoignages sont recueillies ainsi que des photos, vidéos ou bien écrits des populations qui ont subi la torture, la séparation, l'exil... C'était important pour moi de connaître un peu plus l'histoire de ce pays, surtout que c'est vraiment très récent. L'après midi on monte en haut du Cerro San Cristobal, une colline d'où l'on peu admirer la ville. En haut se trouve un sanctuaire de la Vierge Marie dont une statue veille sur chacun des habitants de la ville.

Il est temps à nous de quitter le Chili pour faire un petit détour par la ville de Mendoza en Argentine.

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En partant de Santiago on prends un bus direction Los Andes puis commençons le stop à travers la cordillère des Andes que je développerai dans un prochain article. Après 3 voitures nous arrivons de nuit à Mendoza et le couple qui nous y a conduit nous dépose dans un camping où nous plantons la tente sans attendre.

Le lendemain, on pars se promener en ville, nous passons par un parc où beaucoup de monde fais son sport dominicale. En rentrant dans la ville on est surpris de voir les rues désertes. Tout est fermé, peu de monde se promène, par moment un silence étrange s'installe dans la rue. Après quelques heures la vie commence à reprendre, sur une place un marché artisanal s'est installé autour d'une fontaine dont l'eau est teinté de rouge rappellant le vin, la spécialité de la ville. Ce soir c'est le début du festival du vin et les locaux élisent donc la reine du festival. Malheureusement pour nous, la soirée se termine plus tôt que nous le pensions et nous marchons à contre courant parmis les gens quittant la fête.

Le jour suivant, on décide de trouver une auberge de jeunesse. Après s'y être installés on part pour faire la route des vignobles. On s'y rend en bus et découvrons avec effarement que cette "route" n'est autre qu'une rue qui encerclé la ville et où quelques petits vignobles se sont installés. Nous pensions être en pleine campagne, à se balader sur des sentiers avec des vignes à perte de vue, mais ce n'est pas le cas, nous sommes déçus. On fait quand même une balade, où nous goûterons quelques vins au domaine de Tempus Alba. Nous aurions aimé une visite guidée nous expliquant les processus de fabrication, hélas seuls quelques panneaux nous l'expliquent sommairement. Le soir nous rentrons à l'auberge après une bonne journée de marche.

On part à l'aube direction le Chili en stop de nouveau, mais cette fois ci nous la traversons de jour.

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Publié le 9 mars 2017

Depuis Santiago nous avons traversé la cordillère des Andes en stop pour nous rendre à Mendoza en Argentine. Le sol plat et monotone s'élève peu à peu jusqu'à la porte de la cordillère. Là, les massifs se dressent devant nous tels une muraille grossièrement taillée dans la roche. La route se faufile tel un serpent dans ce couloir sinueux. La route se transforme bientôt en lacets, à chaques virages le ciel nous offre une peinture différente, en passant du bleu ciel au rose puis au orange pour finir par un rouge vif. Les sommets assombris forment un cadre pour cette peinture mouvante. Les nuages cotonneux se teintent également de couleurs vives. Nous voilà à plus de 3000m d'altitude, l'air se rafraîchit et l'absence de ville et de pollution permet de contempler les étoiles. On peut voir plusieurs constellations dont celle d'Orion et la croix du Sud facilement repérables. Le croissant de lune projette sa lumière pâle sur les flancs de ces géants de pierre formant un contraste selon le reflet dessinant des formes abstraites, parfois je m'imagine un visage ou bien une main. Je nous imagine dormir à la belle étoile parmis ces masses endormies montant la garde autour de notre campement .

Après 2 jours à Mendoza nous retournons en stop au Chili. Nous traversons la cordillère cette fois-ci de jour, spectacle garanti, les ombres menaçantes la nuit, deviennent chaleureuses le jour avec sa roche rouge orangée. La colonne vertébrale d'asphalte que nous suivons sillonne la vallée en empruntant par moment des tunnels, minuscules orifices taillés dans le roc. En s'enfonçant dans la cordillère, les sommets semblent en compétition pour savoir qui sera le plus impressionnant, certains pour nous amadouer, se parent d'une fine couche d'herbe jaune, qui au loin lisses leurs flancs rugueux. Les plus grands d'entre eux portent une couronne de neige qu'ils portent toute l'année. En passant par un tunnel nous passons la frontière marquée par la présence d'un panneau, le rituel veut que nous klaxonnions à son franchissement. Un énième tampon sur le passeport et nous retournons à Los Andes par les lacets empruntés il y a 3 jours.

Nous serions bien restés plus longtemps dans ce décor brut et sauvage mais nous avons d'autres merveilles à découvrir vers le nord.

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Publié le 11 mars 2017

Une fois de plus nous voilà sur le bord de la route pour nous rendre en stop jusque la ville côtière de La Serena. Plusieurs voitures nous prendrons puis un chauffeur de poid lourd. Il s'appelle Pablo, nous ne le savons pas encore mais on va passer 10h en sa présence. Il va lui aussi à La Serena. Angélique est sur le siège passager et avec Guillaume nous sommes installés sur la couchette juste derrière. Très vite le courant passe avec Pablo, il aime prendre des auto-stoppeurs pour lui tenir compagnie durant ses trajets. Par moment il semblerais que l'on puisse voir tout le Chili dans son axe est ouest, d'un côté on peut voir la mer et de l'autre des collines, qui rappelles la cordillère qui marque la frontière avec l'Argentine. Nous passons ensuite dans une vallée semblable à une oasis avec tous ses champs d'oliviers, de vignes et autres. Plis loin un barrage permet l'irrigation de toute la vallée tout au long de l'année. Pablo après un arrêt pour charger sa remorque revient avec des grappes de raisin provenant de sa cargaison, c'est je pense le meilleur raisin que j'ai jamais mangé. Cela fait maintenant 10h que nous avons pris la route avec Pablo et il est temps de se quitter, nous voilà à la Serena.

La Serena est connue pour être la porte d'entrée de la vallée d'Elqui où se concentre nombre d'observatoires astronomiques, le ciel de cette région est connu pour être l'un des plus pur au monde et donc facilite l'observation de la voûte céleste. Malheureusement nous tombons dans la mauvaise période car nous sommes en phase de pleine lune et donc son éclat empêche l'observation des étoiles. Après avoir contacté un astronome français du coin il me recommande d'aller dans le désert d'Atacama où nous serons dans quelques jours et dans une phase lunaire favorable.

On part pour Coquimbo, une ville juxtaposé à La Serena. La veille un belge qui nous a pris en stop nous en a vanter ses mérites. Nous voilà dans une ville semblable à Valparaiso avec ses maisons colorées qui s'empilent sur les collines. Tout en haut se trouve la croix du 3eme millénaire, bâtie en 2000 et est le monument le plus haut d'Amérique latine avec ses 93m de haut. Un musée se trouve dans la partie transversale de la croix et on y accède par un ascenseur qui se trouve dans le montant de la croix. Ensuite nous descendons en direction du quartier anglais avec ses demeures dans le pur style anglais des années 1800. Pour finir nous marchons en direction de la péninsule voir le fort qui gardait la ville dans des temps antérieurs. Nous passons sous l'arche fortifiée qui marque l'entrée. Le reste du fort se composé d'immenses rochers protégeant naturellement le fort. Quelques tourelles servent aujourd'hui de mirador avec vue sur la baie et permettent d'observer les lions de mer qui dorment affalés sur leur rocher. Les pélicans volent en frôlant de leurs pattes palmées les vagues qui viendront s'écraser sur les rochers. La lune est déjà présente et le soleil commence à disparaître derrière les rochers on commence alors à grimper puis escalader les rochers. D'ici nous avons une vue dégagée sur toute la baie et surtout nous assistons muets le disque solaire qui s'enfonce petit a petit dans l'immensité de l'océan, et s'en va débuter une autre journée sur les côtes asiatiques au loin. Ce spectacle est toujours trop court et

Nous retournons à La Serena et trouvons un bus pas cher qui nous emmènera à Antofagasta durant la nuit.

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Après une nuit dans le bus nous nous réveillons sur... Mars. Le paysage est désertique, aride. Tout est mort pas une plante ne pousse. Le sillon d'asphalte trace un ligne droite parfaite sans jamais trouvé d'obstacles.

Nous voilà arrivé à Antofagasta. Comme la plupart des villes côtières elle est enclavée entre l'océan à l'ouest et les collines désertiques à l'est. La ville en elle même n'offre aucun attrait touristique mais nous sommes ici pour retrouver Yann Clotilde et le petit Matt. Ce couple est installé depuis quelques mois ici. Je les ait connu à Arzal, et m'ont proposé de venir les voir.On répare assez facilement Yann avec sa taille imposante et la chevelure dorée du petit Matt 3ans. Ils nous emmènent chez eux et faisons connaissance avec Loli la nounou. Clotilde rentre du boulot et on s'installe en terrasse. On discute de notre voyage, de leurs expériences autour du monde, autour d'une bonne bière.

Le lendemain, on part pour la playa escondida autrement dit la plage cachée. Nous devons nous enfoncer dans le désert et quitter la route pour un chemin défoncé qui met les amortisseurs à rude épreuve. On se retrouve dans une petite anse encerclée par d'immenses collines de roche. L'eau est d'un bleu profond. Yann s'équipe pour faire de la chasse sous-marine​. Pendant ce temps Matt qui a chopé le virus du surfeur prends les vagues avec sa planche. Je l'emmène ensuite voir les animaux qui se cachent dans les trous d'eau. On prépare le barbecue avec une planche que nous détaillons à coup de hache. Yann nous rejoins après avoir fait une belle prise: 8 poissons qui finiront sur le barbecue ce soir. Le soleil est vraiment pesant et nous retournons à la maison. Les poissons cuisent au barbecue et nous nous régalons avec des légumes préparés par Clotilde.Aujourd'hui, ce sera piscine d'eau salée pour les filles et Matt. De notre côté, on se rend un peu au nord sur la côte. Yann part surfer et je le rejoins dans l'eau pour le filmer durant la session. C'est ma première baignade dans le Pacifique. L'eau y est étrangement froide mais avec la combinaison ça va. L'eau est transparente et je perçois au fond les​ moindres​ détails. Les vagues ne sont pas exceptionnelles mais Yann parvient à prendre quelques vagues tout de même que je film en affrontant les vagues. L'air marin et la baignade nous obligent à une petite sieste après le repas. La fin d'après-midi et le soir nous restons tranquillement en terrasse pour discuter et jouer avec Matt qui déborde d'énergie du matin au soir.

Aujourd'hui, lundi, Matt est à l'école et Clotilde au travail. Yann, lui, effectue des rotations de plusieurs mois sur les bateaux et est en ce moment dans sa période de repos. On le suit donc encore un peu plus au Nord. Une fois de plus la route est droite comme un i. On finit par déboucher sur un petit hameau de cabanes en bois construites en bord de mer avec une vue exceptionnelle sur la plage. Mais ce petit coin de paradis peut rapidement se transformer en enfer en cas de tsunamis. On roule sur la plage et cherchons la vague de Yann. Il se contentera de pêcher car les vagues ne sont pas au rendez-vous. On se trouve sur une partie avec des rochers noirs très coupants, similaires aux roches basaltiques. Le sol est jonché de coquillages qui se dégradent selon le flux et reflux de la marée. Nous attendons Yann allongés sous le 4x4 car le soleil est très fort ici. Il revient plus tôt que prévu car il a cassé la flèche de son harpon. Il a tout de même pu ramener quelques poissons pour ce soir. Nous allons à la ville de Mejillones où travaille Clotilde. Nous en profitons pour nous balader sur la plage qui grouille d'oiseaux notamment une colonie de pélicans. Une plateforme normalement dédiée pour les baigneurs est envahie par un groupe de lions de mer qui se dispute une place au soleil en poussant l'autre à l'eau. Sur le ponton des pêcheurs pêchent le maquereau avec un simple fil accroché à une vieille canette de soda. Ils nourrissent ensuite les lions de mer avec les têtes de poissons.Une fois de retour à la maison nous préparons les sacs car nous partons demain matin. Dernier repas ensemble avant de reprendre l'aventure.

Lorsque nous nous levons Clotilde est déjà partie au travail. Matt lui se prépare à aller à l'école dans son uniforme d'écolier. Je lui explique que quand il reviendra de l'école nous ne serons plus là. Il ne veut pas que l'on parte et je dois avouer que je me suis pris d'affection pour ce bout de chou. Yann nous emmène à la gare de bus.

Nous n'avons pas de mots assez forts pour vous remercier, de votre hospitalité et de votre gentillesse. En espérant vous revoir très bientôt en Bretagne. Encore merci pour tout.

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Nous voilà en plein désert d'Atacama dans la ville de San Pedro de Atacama. Cette ville marques​ notre dernière étape au Chili.

Nous logeons dans une hostel que nous on recommandé Yann et Clotilde. Les agences de tourisme poussent comme des champignons ici. Parmis celles-ci​ ilNous voilà en plein désert d'Atacama dans la ville de San Pedro de Atacama. Cette ville marques​ notre dernière étape au Chili.Nous logeons dans une hostel que nous on recommandé Yann et Clotilde. Les agences de tourisme poussent comme des champignons ici. Parmis celles-ci​ il fallait bien sur que nous tombions sur Tanguy un jeune qui vient d'un village qui s'appelle Noyal Muzillac qui se trouve à 10km du notre (Arzal) dans le Morbihan. Quelle coïncidence inouïe. On réserve avec lui un tour pour la vallée de la lune.Aujourd'hui pas de réveil car l'excursion débité à 16h nous en profitons pour nous promener dans les ruelles pavées et piétonnes où de nombreuses boutiques vendent de l'artisanat local très coloré. Nous rejoignons Leandro notre guide. Nous partons avec un groupe de français dans la vallée de la Lune. Elle porte ce nom du fait que son sol est recouvert de sel et donc fait penser au sol blanchâtre de la lune. D'énormes dunes de sable se sont formées sur les flancs rocheux de la vallée. Nous parvenons à un point surélevé d'où nous pouvons voir le salar d'Atacama, une immense étendue blanche. Au loin des volcans enneigés côtoient les nuages qui se font de plus en plus nombreux. Nous poursuivons en passant dans des cavernes creusées par l'eau au fil des siècles. Le passage est étroit et par moment nous avons besoin de lampe torche pour avancer. Pour conclure cette journée en beauté, nous nous rendons en haut de la vallée pour profiter du coucher de soleil. Les nuages présents offrent une palette de couleurs vives et forment des ombres mouvantes sur la vallée.

Nous devions faire la visite d'un observatoire mais la présence des nuages à cour-cicuité cette activité. Nous partirons donc demain en Bolivie


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Nous venons de passer notre dernière nuit au Chili. Aujourd'hui nous partons pour trois jours de voiture à travers les grands espaces boliviens pour nous rendre à Uyuni. Nous allons voir tellement de choses que je préfère détaillé le circuit en faisant une étape par jour.

Notre agence vient nous chercher à la réception de l'hostel. Nous faisons la connaissance des personnes qui vont partager notre route. Thomas est anglais et voyage avec sa future femme Shiva qui est irlandaise. Ils voyagent depuis un an à travers le monde. Il y a également Kai Chi une taïwanaise vivant à Paris venue ici pour des vacances. Nous nous dirigeons vers le poste frontière, il s'agit d'une simple petite cabane posée au milieu de nulle part. La route d'asphalte chilienne laisse place soudainement à une route de pierres. On change de chauffeur et faisons connaissance avec Agapito. Il sera notre guide pour ces 3 jours. Les sacs sont chargés sur la galerie, nous pouvons débuter.

Après quelque kilomètres seulement nous arrivons à la Laguna Blanca, l'eau est lisse tel un miroir et réfléchit les silhouettes imposantes des volcans qui l'entourent ainsi que le ciel partiellement nuageux. À peine un kilomètre plus loin une autre lagune est présente celle ci est de couleur turquoise. Tout au long de notre route les paysages vont se succéder, on passe d'une plaine aride à une autre remplie de verdure où gambades lamas et vacunas une sorte de lamas un peu plus petit. Nous prenons également de l'altitude pour attendre le palier des 5000m sur un plateau d'où jaillissent​ d'épaisses fumées blanches qui ont cette odeur d'oeuf pourri qui caractérise l'odeur du soufre. Nous sommes en terre volcanique et par endroit des bassins sont remplis de boue bouillonnante. Le sol lui même émet de petits bruits qui indiquent la présence de flaques souterraines. Quelques tâches jaunes de soufre sont éparpillés par endroits. Le mal de l'altitude se fait ressentir pour certains par des maux de tête ou de ventre. Pour y remédier il suffit de mastiquer des feuilles de coca. Cette plante est très répandue ici. Nous filons ensuite au refuge ou nous passerons la nuit. Après avoir déjeuné, nous repartons cette fois ci vers la Laguna Colorada, cette lagune à la particularité d'être teintée de rouge, qui est dûe à la couleur des micro organismes présent dans l'eau. Par endroits des îlots blanchâtres sont le fruit de l'accumulation de minéraux. Cette lagune est remplie flamants roses qui se fonderaient presque avec la couleur de l'eau. L'endroit est paisible, la palette de couleur est très variée, entre le rouge et blanc de la lagune, le marron des volcans, le vert des plaines et le bleu du ciel.

Le soir en retournant au refuge tout le monde semble épuisé par l'altitude ou bien le vent qui souffle très fort ici. Après un repas chaud bien mérité, nous partons nous coucher et très vite nous sommes tous plongés dans un sommeil profond.

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La nuit fut difficile pour tout le monde, sûrement l'altitude. En nous levant nous assistons au lever de soleil qui se reflète sur la Laguna Colorada. C'est à peine croyable de se dire que nous somme en plein désert bolivien par 4500m d'altitude. Nous partons au petit matin, l'air est frais et éveil nos esprits.

Nous arrivons à l'arbre de pierre, il s'agit d'un monolithe qui s'est petit à petit érodé pour prendre la forme d'un arbre, sa base est fine et semble jouer avec la gravité avec son sommet imposant. Tout autour de nombreux rochers de toutes formes nous invitent à jouer les acrobates en grimpant jusque leur sommet. Certaines fois les roches forment une avancée suspendue dans le vide les lois de la physique semblent absentes ici.

Nous parcourons ensuite une immense étendue plane, d'un côté à l'horizon on peut voir des cols enneigés malgré le soleil et de l'autre "les montagnes aux 7 couleurs", un véritable arc-en-ciel de roche. On se dirige vers les monts enneigés et la lagune qui se trouve à leurs​ pieds réfléchi leurs​ silhouettes et forment des courbes semblables à celles que l'on peut voir sur des sismographes. Puis viens la dernière lagune, la Laguna Negra, l'eau semble sombre, ce sont les minéraux qui lui donne cette teinte.

On part ensuite pour la vallée de pierres. Les formes son variées et font jouer notre imagination. Le plus impressionnant est un rocher ayant la forme d'un oiseau en vol. Agapito, notre guide, nous prépare le repas à l'arrière du 4x4.

Nous reprenons la route et pouvons apercevoir des lamas tout autour de nous. Nous arrivons à San Cristobal où nous rencontrons enfin les vrais boliviens, les femmes dans leur tenues traditionnelles et avec leur longues nattes, vendent toutes sortes de rafraichissement. En nous baladons nous tombons sur la salle des sports, nous voyons des enfants jouer au football. Thomas Guillaume et moi on entame un match avec eux puis nous les laissons jouer et faisons les supporters dans les gradins, À chaque but nous rugissons tels un vrai kop, les enfants ont un large sourire et nous sommes heureux de les avoir fait rire. Ensuite nous entamons une partie de babyfoot, rires garantis !

Nous nous dirigeons maintenant vers Uyuni, nous découvrons une ville très différente de toutes celles que nous avons visité pour le moment. Malgré que ce soit une des plus importantes​ villes de Bolivie, nous découvrons des ruelles de terre, le goudron n'existe pas ici, pas vraiment de sens de circulation car on doit contourner les trous dans la route de terre. Les portes des maisons sont vraiment petites, en effet les gens ici ne sont pas bien grand nous sommes comme Gulliver au pays des Lilliputiens.

Nous faisons quelques courses pour ce soir car aujourd'hui c'est la saint Patrick et nous sommes avec une irlandaise donc nous n'allons pas louper l'occasion. Nous ferons la fête dans un hôtel de sel. Tout est en sel, murs, tables, chaises... La musique

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Après seulement 2h de sommeil nous devons partir à 4h30 pour nous rendre dans le désert de sel. Les étoiles ont envahies le ciel, la voie lactée découpe le ciel, de sa trainée scintillante.

Nous voilà au désert, le sol est entièrement recouvert de sel et de l'eau s'est accumulée avec les pluies de ces derniers jours. Agapito arrête la voiture de façon que nous puissions admirer le levé de soleil derrières les collines qui paraissent lointaines, cette étendue trompe considérablement notre perception de la distance. Le soleil se montre enfin à travers les nuages. Le ciel se reflète sur la surface lisse de l'eau et créé un monde sans dessus-dessous. Nous nous amusons à jouer avec la réflexion dans l'eau et créons comme des trompes l'oeil. Nous filons vers la partie sèche du désert. Le sol est entièrement blanc et tranche avec le bleu du ciel. Le sel forme comme des alvéoles sur le sol. Cette surface s'étend à perte de vue et une fois de plus nos perceptions des distances est trompée et nous jouons justement avec cette perspective en prenant des clichés qui semblent irréels avec des effets de rétrécissement.

Nous déjeunons ici et profitons du silence et de cette vue magique. On se dirige maintenant vers un îlot de pierre ou se trouve une multitude de drapeaux venant du monde entier. Ici pas de soucis, la Corée du Nord côtoie les États-Unis​, tout comme Israël et Jordanie. Bien sur nous ne manquons pas de rajouter notre drapeau breton, un autre est déjà présent mais est caché par le Mexique. Non loin de là se trouve​le monument de sel représentant le logo du Dakar, cette célèbre course qui ne manque pas de passer par ces paysages uniques.

Nous retournons à l'hôtel de sel pour déjeuner et faire un tour sur le marché local. Ici tout est fait en sel (cendriers, bougeoirs, statues...) Les ponchos multicolores cotoyent les lamas en peluche et autres souvenirs colorés.

Il est temps à nous de retourner à Uyuni et de nous séparer de Agapito. Il fut un très bon guide, gentil, serviable, souriant... Une très belle personne. Kai Chi elle doit retourner a San Pedro, nous resterons en contact via les réseaux sociaux. Nous décidons avec Thomas et Shiva de nous installer dans le même hostel. Ils sont vraiment géniaux et nous sommes heureux de poursuivre l'aventure avec eux. Le soir nous partons manger dans un restaurant et goûtons la viande locale, le lama. C'était vraiment délicieux.

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Publié le 26 mars 2017

Nous sommes partie d'Uyuni en bus, nous avons une correspondance à Oruro, le bus commence à partir mais nous arrivons à le stopper. Plusieurs heures plus tard le ciel est envahi par la nuit.

Les lumières de La Paz apparaissent au loin. La capitale bolivienne est construite dans une cuvette, et ressemble à un chaudron cuivré avec les lumières de la ville. Nous plongeons vers le centre de la ville pour nous rendre au terminal de bus. On se trouve un hostel non loin de là. Une école militaire se trouve sous nos fenêtres et les militaires entonnent des chants. La responsable de l'établissement nous informé que dans 2 jours aura lieu la parade militaire, pour la journée de la mer (le 23 mars les boliviens commémorent la perte de leur accès à la mer suite à une bataille entre le Chili la Bolivie et le Pérou).

Le lendemain on décide de trouver un hostel plus proche du centre de la ville. Puis on part se promener dans les ruelles où se concentrent les boutiques de souvenirs colorées. On passe également par le marché des sorcières où l'on peut trouver toutes sortes d'herbes, de plantes, lotions... Des foetus de lama séchés sont suspendus, les boliviens les enterrent sous leur maison pour les protéger du mauvais sort.En voulant rentrer à l'hôstel, on tombe sur un défilé d'étudiants habillés en blanc et scandant le slogan "mar para Bolivia" pour réclamer l'accès à la mer. Le défilé est interminable et tous se réunissent sur la place San Francisco. Une marée humaine bleue et blanche chante, brandit des drapeaux et des pancartes. Nous filons déposer nos achats à l'hôstel et retournons sur la place. Un concert y est organisé, on trouve une place non loin de la scène. On brandit notre drapeau breton et là le chanteur dit "gracias Francia KENAVO" comment connait il les Bretons??? Une caméra se braque sur nous et passons sur l'écran géant. Tout le monde autour de nous est désireux de prendre des photos avec nous. On poursuis la soirée avec des boliviennes qui n'ont pour la plupart​jamais rencontré d'Européens. Les hommes eux sont un peu plus réticents. Nous prenons la direction de l'hostel car demain aura lieu l'ascension du Huayna Potosi que je développerai dans un autre article.

En revenant de l'ascension nous somme épuisés, Angélique est partie découvrir la ville, nous en profitons pour dormir. Le soir nous sortons en ville avec Helen et Blanca les boliviennes que nous avons rencontré l'autre soir, et allons dans une boîte de nuit. La musique bolivienne est rythmée et par moment un groupe se produit. À la fin de la soirée Helen nous remercie d'être venu visiter son pays, de découvrir ses coutumes, et est très heureuse de savoir que nous apprécions beaucoup la Bolivie. Le lendemain la pluie martèle les toits et nous profitons pour récupérer. Quand la pluie s'arrête ​enfin, nous partons pour le mirador Killy Killy. D'ici nous avons une vue panoramique sur toute la ville. Une arche noire domine le mirador. La ville avale petit à petit les pentes de la cuvette qui l'entoure. Les maisons faites de briques, semblent d'assembler les unes sur les autres telles des Lego. On se dirige maintenant vers le téléphérique qui nous emmènera tout en haut de la ville. La nuit est tombée et nous surveillons les ruelles éclairées qui forment des une toile de lumière. Une fois arrivé en haut on peut contempler le chaudron qui se trouve sous nos pieds et qui paraît embrasé par toutes ces lumières. En fait la ville ne se trouve pas que dans la cuvette, elle s'étend également sur le plateau qui surplombe la ville. Au loin les avions atterrissent sur l'aéroport. On prends la ligne bleu du téléphérique pour survoler le plateau illuminé. On observe les bouchons interminables, les klaxons hurlent à tout va. En longeant une grande avenue nous sommes les spectateurs privilégiés d'une parade composée de musiciens et de danseurs folkloriques. Vu de dessus les robes des femmes ressemblent à des fleurs multicolores qui s'ouvrent et se referment au rythme de leur danse tournoyante. Les marchés sont toujours ouverts malgré l'heure tardive et forment un immense fouillis où grouillent une foule dense.

C'était notre dernière soirée dans cette ville. Nous n'attendions pas grand chose de cette ville et pourtant nous sommes tristes de la quitter. Les gens ici sont simples, gentils, et très accueillants. On sent que cette ville est vivante, loin d'être touristique et reste authentique. Cela nous a vraiment plu.

Nous prenons maintenant le bus en direction du lac Titicaca au nord de la Bolivie, à la frontière avec le Pérou.

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La Paz se trouve près d'une montagne appelée Huayna Potosi "le jeune Potosi" qui culmine à 6088m d'altitude.

Nous partons de bonne heure pour nous rendre à l'agence (High Camp Lodge). Nous montons dans le colectivo et faisons connaissance avec un Français une Suisse et un Canadien. On s'arrête dans un supermarché pour acheter de la coca (plante à mâcher contre les maux dû à l'altitude) du chocolat également pour ses bienfaits. On s'arrête dans une pharmacie également pour prendre des médicaments à prendre en cas d'urgence. On quitte La Paz et prenons un chemin rocheux qui transforme notre véhicule en véritable tambour de machine à laver. Après une heure de secousses, nous arrivons au premier refuge. Il indique que nous sommes à 4800m d'altitude, autant dire que nous sommes au sommet du Mont Blanc. On rencontre notre guide, Eloy, il nous donne tout le matériel nécessaire (tenue de neige, polaire, gants, casque, harnais, piolet, crampons...) On mange vite fait et partons pour le second refuge. Le sentier est rocheux mais praticable facilement. On passe par une petite cabane ou se trouve un homme qui recolte les 20 bolivianos de droits de passage. On en profite pour reprendre notre souffle. Puis nous continuons l'ascension, la pente est bien plus raide.

Après 1h40 de marche nous arrivons au refuge qui se trouve à 5130m. Eloy nous fait un test de pulsations cardiaques et d'oxygénation du sang, Guillaume est à 130 pulsations un peu élevé, je suis à dans la moyenne avec 110, Eloy lui est à seulement 87, incroyable. On rencontre Katarina une allemande et Lautaro un argentin, qui feront l'ascension avec nous. Eloy nous donne le programme: on va manger vers 17h pour ensuite dormir à 18h car on doit se lever à minuit. Pour aller aux toilettes nous devons quitter le refuge pour aller dans une petite cabane, il faut vraiment avoir envie d'y aller. On mange une bonne soupe chaude et allons au lit. La température est de -5° dans le refuge, on empile un maximum de couches pour nous protéger du froid. Impossible de dormir à cause du froid et de l'altitude. En pleine nuit un anglais du refuge est pris de douleurs d'estomac et se tord dans tous les sens, il n'y aura pas d'ascension pour lui.

On se réveille on​ commence à se préparer et prendre le petit déjeuner quand le guide nous informé qu'il a neigé toute la nuit et que si cela ne se calme pas, l'ascension est annulée. Heureusement la météo nous est favorable. Nous sommes 5 groupes de 3 personnes, un guide pour deux personnes. Nous sommes encordés l'un à l'autre et la longe devient notre cordon ombilical, celui qui nous maintiendra en sécurité.

C'est partis, nous avançons l'un derrière l'autre à l'aide de notre lampe frontale, notre champ de vision se résume à la personne devant nous et la neige toute fraîche et scintillante. Au bout d'une demie heure on fait une pause pour chausser les crampons car la pente devient raide. On sort également le piolet qui nous sert de canne. Très vite le manque d'oxygène se fait ressentir et j'ai comme l'impression d'avoir un énorme poid sur la cage thoracique m'empêchant de retrouver mon souffle. Cela s'empire lorsque nous devons escalader un mur de neige avec notre piolet. Pas d'autre passage possible, de chaque côté des crevasses béantes ouvrent grand leur gueule avec leurs dents de stalactites. Chaque demie heure nous faisons une pause et tentons de reprendre des forces avec le chocolat. Nous interrogeons notre guide pour savoir où nous sommes rendu, mais ce n'est pas forcément bon de savoir car chaque fois notre estimation est fausse et on a l'impression de ne pas avancer. Enfin le ciel commence à s'éclaircir, et cela fait du bien car nous pouvons enfin voir plus loin que 3m devant nous. Le manteau neigeux est vierge et d'une telle beauté ! Les crevasses menaçantes la nuit révèlent leur incroyable bleu glacial. Le sommet se dévoile et paraît encore très loin.

Nous sommes enfin à 6000m. Pour accéder au sommet nous devons passer sur une crête vraiment fine, le passage ne fait pas plus d'un mètre de large et de chaque côté, c'est un gouffre vertigineux qui se dessine. On évite de regarder en bas et nous concentrons, nous sommes épuisés mais ce n'est pas le moment de lâcher aussi près du but. Nous y sommes enfin, après plus de 7h d'ascension nous voilà au sommet. Un océan de nuage se trouve sous nos yeux. Le soleil y dessine des ombres formant comme des vagues. On peut y apercevoir les hauteurs de La Paz, qui se réveille tranquillement. Nous aurions pu apercevoir le lac Titicaca d'ici mais les nuages nous en empêche.

Il est temps de redescendre. Nous allons bien sur plus vite mais cela reste éprouvant. La neige transformée en soupe avec le soleil, s'accroche à nos crampons qui n'ont plus d'utilité et donc nous glissons tous les 10m. Après 3h de descente nous revoilà au refuge où nous nous effondrons sur les lits.

Après une heure​ de repos nous devons redescendre au premier refuge, derniers efforts à produire... Nous sommes épuisés mais tellement pressé d'en finir que nous devalons le sentier rocheux. Nous croisons un lama qui broute tranquillement l'herbe qui vient de faire son apparition. On croise les futurs expéditeurs et nous demandent comment ça a été et les mettons en garde et l'appréhension de lit sur leur visage qui fut jovial quelques instants avant. Enfin le refuge est là on rend le matériel et sautons dans notre véhicule. Malgré les secousses j'essaye tant bien que mal de trouver le sommeil.

Nous voici à La Paz, nous remercions notre guide qui fut patient avec nous et qui nous a permis de réaliser cette aventure. Nous rentrons à l'hôstel, épuisés mais tellement heureux d'avoir réussi ! Une bonne sieste nous attend avec des superbes images plein les yeux.

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Nous sommes partie de La Paz pour remonter vers le nord en direction du lac Titicaca. Nous ne tardons pas à l'apercevoir. Il est immense et pourtant nous n'en voyons qu'une infime partie. Des barques traversent les eaux calmes. Les champs ont envahies les rives, tout est vert ici contrairement à ce que nous avons pu voir depuis notre arrivée en Bolivie.

Le bus s'arrête sur un quai d'embarquement, nous devons descendre car nous devons traverser le lac. Le bus prends place sur une sorte de plate. Nous prenons un petit bateau en bois qui nous emmènera de l'autre côté. En seulement quelques minutes nous sommes de l'autre côté. Une fois le bus arrivé nous reprenons la route. Nous prenons de l'altitude et le lac se dévoile sous nos yeux. Il est immense, on n'apercoit même pas l'autre rive, on se croirait face à la mer. On arrive à Copacabana, cette ville se trouve sur le bord du lac. De nombreux bateaux mouillent non loin de la rive, ils permettent de nous rendre vers Isla del Sol. Une énorme ancre marine fait face au lac. Nous trouvons rapidement un hostel très peu cher malgré la zone touristique.

Le lendemain, nous pensons entendre la pluie dehors mais le ciel est découvert, il s'agit en réalité d'un cours d'eau qui coule juste derrière l'hostel. Nous nous promenons au centre de la ville et voulons admirer le lac depuis l'une des collines​ qui dominent​ la ville. La pente est raide mais après le Huayna Potosi, cela n'est rien. Le long du sentier de roches 14 croix sont dispersées jusque tout en haut. La coutume veut que les passants y déposent un caillou au pied de chaque croix. Une fois en haut nous surplombont la ville de Copacabana. Le port lui voit ses navettes pour Isla del Sol faire des va et vient. La surface de l'eau s'étend à perte de vue. Difficile de croire que cet immense lac se trouve à plus de 3000m d'altitude, on dirait une mer tellement c'est vaste. Nous redescendons vers la ville et allons voir l'église que nous avons aperçu de tout en haut.

Son architecture particulière et son blanc pur qui contraste avec la brique et les couleurs des maisons environnantes à attiré notre attention. Devant l'église, les gens viennent faire baptiser leur voiture. Les véhicules sont parés de couronnes de fleurs, de pétales... Par moment, des pétards retentissent pour célébrer ce baptême. L'extérieur de l'église est assez lisse visuellement, elle est toute blanche et sans trop de détails architecturaux. Une fois à l'intérieur, c'est totalement différent. La nef est peinte de couleurs vives avec des formes géométriques de plusieurs couleurs. Derrière l'autel, le fond de l'église est rempli de dorures allant de statues aux bas-reliefs, aux cadres représentant des scènes bibliques. Le contraste entre l'intérieur et l'extérieur est saisissant.

Le lendemain matin c'est branle-bas de combat, le réveil n'a pas sonné et nous devons prendre le bateau pour Isla del Sol. Après 2h de traversée nous voici sur l'île. Le petit port est adossé à la colline. Les hostel et cabanas offrent toutes une vue imprenable sur le lac et l'Isla de la Luna au loin. À l'autre bout du lac les cimes enneigées côtoient les nuages cotonneux, le ciel et la terre ne font qu'un. nous décidons de faire une randonnée autour de l'île. Sur le chemin nous croisons de nombreux ânes qui sont nécessaires pour le transport des lourdes charges. Ici les seuls moyens de locomotion motorisés autorisés sont les bateaux. Les flancs de l'île ont été dessinés depuis des générations par la main de l'homme. Ainsi, aujourd'hui, les terrasses ont donné un aspect cubique à ces flancs autrefois lisses et onduleux. Impossible pour nous de rejoindre le nord de l'île. Un conflit récent oppose deux communautés. Le sujet de la discorde est la construction de cabanas près de ruines archéologiques​. Nous tentons tout de même de trouver un passage en coupant à travers terrasses. Mais impossible, les habitants nous en empêchant. Nous reprenons la direction du sud par l'autre côté de la colline. Les anses se multiplient et nous profitons de la vue imprenable d'un restaurant qui est idéalement placé. En rentrant nous discutons avec un habitant et nous explique un peu la vie sur l'île, le fait que tout le monde se connaisse, la tranquillité, le conflit qui oppose les deux communautés du Nord de l'île...Il nous montre ensuite sa femme qui transforme la laine d'alpaga en fil. Ses filles elles confectionnent toute sorte de vêtements. Nous en apprenons un peu plus sur les techniques employées. Puis nous rentrons à la cabana.

Aujourd'hui nous décidons d'aller faire une rando vers l'extrême sud de l'île. Là bas se trouve des ruines bien conservées d'un temple, le temple du Soleil. La légende Inca raconte que les enfants du soleil sont nés dans cet édifice. Les passagers font une offrande en y déposant des feuilles de coca dans un renfoncement​ du mur. Les pierres sont recouvertes par endroits de mousse. Les portes sont de petite taille. Le temple fait face au lac et le soleil pénètre les pièces par les ouvertures. Nous retournons ensuite au port pour reprendre le bateau qui nous mènera de retour à Copacabana. Ensuite nous prenons un bus en direction du Pérou, notre ultime pays...

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Nous​ voilà au Pérou, notre ultime pays. On se​ rend compte du chemin​ parcouru, mais​ ce n'est​ pas terminé. Nous​ partons pour la forêt amazonienne.

En partant de Cusco, nous traversons la vallée puis nous prenons​ le serpent de bitume qui se faufile en lacets vers le sommet des collines. Nous devalons maintenant la pente de l'autre côté. Peu à peu la végétation devient de plus en plus dense. Les champs ont laissé la place à la nature sauvage​. Des cascades s'abattent un peu partout pour se rejoindre à la rivière marron qui s'écoule le long de notre route.

Après 10h de route​ nous arrivons à Puerto Maldonado. On rencontre Carlos qui va nous mener à un hostel, puis nous faire découvrir la ville et nous emmène​ dans un restaurant typique. Nous prenons ensuite réservation auprès du tenancier​de l'hôstel pour un trek de 3jours dans la forêt. Son frère sera notre guide.

Au petit matin, Adrian notre guide nous emmène vers la forêt​. Nous traversons des champs de bananiers et de cacaoyers. Puis​ la végétation se referme autour de nous comme pour nous happer. L'air devient moite et nous nous transformons en véritable serpillères. Adrian​ nous explique certains arbres, certains cris d'animaux, les plantes médicinales... On traverse ensuite un pont qui semble être un amat de bois, effondrés au dessus du ruisseau qui coule juste au dessous.Après 6h de marche, nous arrivons au bord du Rio Tambopata. On déguste les fruits que nous offrent généreusement les arbres qui nous entourent : citrons, oranges... On prends un bateau pour rejoindre les cabanas. Nous zigzagons sur le fleuve en restant émerveillé par cette végétation luxuriante.

On arrive sur le site, les cabanas sont entourées par d'innombrables arbres fruitiers : banane, orange, citron, carambole, noni... Le déjeuner est déjà servi, poulet et riz cuit dans une feuille de bananier, un régal. Pour nous détendre nous nous baignons dans le cours d'eau, des pierres forment une cuvette sécurisée car non loin de là, les piranhas et autres anguilles électriques y ont élu domicile.

La nuit tombe et nous partons nous engouffrer dans la jungle. Seul le faisceau de nos lampes tranche l'obscurité qui nous entoure. On peut y apercevoir des araignées plus grandes que la main, des caméléons difficiles à débusquer grâce à leur camouflage, nous tombons même sur une mygale qui attend sa proie dans son terrier. Nous rentrons pour dîner, une fois de plus un plat local et un vrai délice. Nous partons nous coucher sans oublier​ bien sûr de rabattre la moustiquaire.

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Deuxième jour au coeur de la forêt, nous nous levons à l'aube. On part pour une marche à travers la jungle. Adrian nous montre les différentes plantes médicinales et nous explique leurs bienfaits. Un cri retentit nous nous approchons lentement et apercevons un orang-outan perché sur son arbre. Des traces de pattes de jaguar sont dessinées dans la boue, ainsi que celles d'un tapir.

Nous arrivons derrière des palissades où nous nous cachons pour pouvoir observer les oiseaux. Les aras côtoient les toucans ainsi que d'autres oiseaux tous aussi colorés les uns que les autres. Leur ballet aérien nous envoûte. On retourne ensuite au camp pour déjeuner.

On repart, cette fois ci nous allons pêcher le piranha. Armé d'une simple ligne accrochée à un bout de bois nous traversons la jungle ainsi que les cours d'eau grâce aux arbres qui les enjambent. Nous essayons plusieurs points d'eau, mais l'échec est total, seul Adrian arrivera à sortir un piranha, les yeux rouges sang contrastent avec ses écailles blanches. Après le déjeuner nous nous munissons de plus grosses lignes, nous allons sur le tambopata pour tenter de pêcher des poissons bien plus gros. Adrian nous laisse sur un banc de sable au et part chercher un autre groupe. Nous sommes tous les 3 au milieu de nul part en train de pêcher. Des aras sont dans un arbre devant nous, le soleil couchant embrase le ciel, bientôt la nuit tombe et le clair de lune et ses fidèles étoiles se reflètent sur le fleuve. Tout est silencieux, seuls quelques​ cris d'animaux nous rappellent que nous ne sommes pas seuls ici. Adrian vient nous chercher pour aller dîner. Le piranha est servi, dommage que nous en avons pas plus.

Nous retournons sur le bateau, avec nos lampes nous éclairs les berges afin de trouver des caïmans. Soudain des yeux scintillent​ le faisceau de lumière. Nous nous approchons, Adrian se penche et semble taper dans l'eau, soudain il extirpe d'une main un caïman d'une 40aine de centimètres. Ses yeux et ses cris trahissent sa peur. Nous le prenons chacun notre tour dans nos mains en faisant attention de bien tenir sa tête afin qu'il ne nous arrache pas un doigts avec ses dents acérées. L'autre main elle maintient la queue pour pas qu'il nous fouette avec. Le dessous de son corps est blanc et lisse tandis que le dessus est verdâtre et lui sert de camouflage, ses aicailles sont rugueuses et profilées pour la vitesse sous l'eau. Nous le relâchons et en trouvons d'autres, nous ne réussirons pas à en trouver d'adultes malheureusement.Puis nous allons nous endormir après cette longue journée, où nous avons pu découvrir tant de choses.

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Une nouvelle fois nous partons très tôt pour retourner voir les oiseaux. Cette fois ci ils sont moins nombreux mais cela reste tout autant, un spectacle incroyable.

Au retour sur le camp, c'est quartier libre nous partons nous baigner de nouveau afin de nous rafraîchir, ensuite nous tentons une nouvelle fois de pêcher, en vain. Au final nous avons nourris les poissons plutôt que de les pêcher.

Il est temps de repartir. Nous nous installons à bord du bateau et nous remontons le tambopata direction puerto Maldonado, il nous faudra 3h de traversée. Nous en profitons pour admirer une dernière fois cette forêt incroyable, qui renferme tant de choses à découvrir. On découvre les différents lodges présents sur le bord du tambopata et ils paraissent plus cosy, plus luxueux, nous avons adoré jouer le jeu à fond et de jouer les aventuriers. Le repas du midi se prendra sur le bateau, une nouvelle fois préparé dans une feuille de bananier. On aperçoit des tortues qui sont en train de se dorer la carapace sur des souches, nous nous approchons et par peur sautent dans l'eau se cacher.

Nous voilà à l'hôstel, nous arrivons à temps car un déluge s'abat sur la ville. On retrouve Carlos qui nous mènera jusqu'au terminal de bus. On mange dans un restaurant non loin du terminal. Le déluge à rempli les fossés et nous apercevons même une anguille électrique qui frétille en pleine rue dans le fossé.

Ces 3 jours furent une expérience unique et inoubliable, nous partons maintenant vers Cusco en bus de​ nuit pour aller voir le fameux Machu Pichu.

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Publié le 10 avril 2017

Nous voilà à Cusco, l'ancienne capitale Inca. Le territoire Inca s'étendait de Santiago de Chile à Quito l'actuelle capitale Colombienne. Cette ville se trouve à 3500m d'altitude. Le froid est revenu, cela nous change de la chaleur de la jungle.

Sur les recommandations d'amis nous nous installons dans un hostel agréable et bien situé, non loin de la plaza de armas. On part visiter la ville et on passe par les ruelles entièrement pavées de galets, les bâtiments ont la particularité d'être bâtis sur d'anciennes ruines Incas, de ce fait le bas de la maison est en pierre parfaitement alignées, une feuille de papier ne pourrai pas s'y glisser. Cet alignement incroyable intrigue sur les techniques employées à cette époque là. Le haut des maisons est elle dans un style colonial avec des colonnes et arches.On se retrouve sur une place où chaque dimanches, des stands sont installés où nous pouvons manger des spécialités locales. Des jeux de hasards attirent également les foules et nous nous prêtons au jeu. Sur la plaza de armas, la cathédrale sonne 19h, les soldats entament la descente des drapeaux. La fontaine située au centre de la place est surmontée de la statue de Pachacútec le neuvième empereur Inca. La ville est vraiment très propre et vraiment jolie. Mais par moments, notre balade se transforme en parcours du combattant, les innombrables vendeurs nous coupent la route sans arrêt pour nous vendre des tours organisés, des massages... C'est la première fois que nous en voyons autant.

Le lendemain on se rend sur la place pour rejoindre Richard. C'est un guide qui va​ nous faire découvrir les recoins de la ville, nous le payerons selon le montant qu'il nous plaira. Nous apprenons beaucoup de choses sur la ville en elle même, la vie des Incas au fil des siècles, les emblèmes nationaux, la politique, la gastronomie. Ces 2h30 de visite guidée furent très enrichissantes. Avec Guillaume nous décidons d'en savoir plus sur les Incas en visitant le musée qui leur est consacré. Il est vraiment très bien documenté et nous sommes impressionnés de leur savoir et de leurs techniques. En fin de visite nous prenons le temps de regarder le savoir faire d'une femme en train de tisser selon les techniques employées depuis des siècles. La patience et la minutie sont de rigueur. Un homme en habit traditionnel joue de différents instruments : flûtes en os, flûte de Pan, ocarina. L'après midi nous faisons le tour des marchés artisanaux. Une vendeuse m'explique les significations de certains objets comme le Tomé qui représente le dieu de la médecine, ou bien la trilogie (serpent=eau, jaguar=terre et condor=air) ainsi que la composition de la croix andine.

retour à l'hôstel nous réservons plusieurs excursions que nous ferons dans les prochains jours et que je vais développer dans les prochains articles.

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Nous nous réveillons à 2h30 ce matin pour rejoindre Patrick, un drôle de gars qui a toujours la bougeotte. Ce sera notre guide on rejoins le bus qui nous mènera jusque notre première excursion: la montagne Vinicunca aussi appelée la montagne arc en ciel.

Après 3h de bus on arrive dans une vallée entièrement recouverte de mousse, les lamas sont en quasi liberté, le torrent dévale le creux de la vallée, les quelques maisons présentes sont perchées sur les pentes vertes de la montagne. Après un bref petit déjeuner il est temps de commencer l'ascension. Patrick est déjà loin devant. Nous devons maintenir un rythme suffisant si nous voulons arrivé assez tôt pour profiter de la vue avant que la pluie ne fasse des siennes. Angélique à opté pour l'ascension en cheval. La vallée verte laisse par moment dévoiler sa roche rougeâtre du fait d'éboulement passés. Avec Guillaume nous gardons le rythme (l'ascension du Huayna Potosi nous a mis en conditions).

Nous arrivons enfin aux 5200m. D'ici nous pouvons contempler les couleurs jaunes, oranges, rouges qui zèbrent la montagne. Cet étonnant spectacle est exclusivement le fruit du temps et de la nature. On le doit à l’accumulation millénaire de différentes couches sédimentaires. L’oxyde de fer offre le rouge, le sulfate de cuivre donne le vert, ou bien, autre exemple, le souffre offre le jaune . La météo comme prévu change rapidement. Nous sommes recouvert d'un épais nuage qui nous empêche toute visibilité. Je fais la connaissance de Maryne, une Franco-suisse, elle voyage depuis la Colombie jusqu'en Argentine puis l'Asie du sud-est. La grêle vient s'y ajouter et très vite nous sommes trempés. Le retour vers le coeur de la vallée est glissant avec cette pluie. Avec Maryne nous échangeons à sur nos parcours respectifs et sur un tas d'autres sujets si bien que nous n'avons pas vu le temps passer. On prends un déjeuner sous forme de buffet avec des spécialités locales puis retournons à Cusco.

Aujourd'hui nous partons découvrir la vallée sacrée. Cette vallée porte ce nom car elle se situe dans l'axe de la voie lactée. Les Incas y attachaient beaucoup d'importance. Contrairement à hier nous allons profiter de plusieurs lieux différents qui témoignent de l'activité Inca.

Nous commençons par un atelier de textiles, on nous explique les différentes étapes entre la récolte de la laine et le produit final, les colorants sont naturels comme le maïs noir pour faire du violet ou bien la cochenille pour le rouge. Des étales exposent leurs produits variés.

On se rend ensuite au village de Chinchero, ici la ville est construite sur une colline découpée en terrasses formant comme une pyramide. Ces terrasses sont réservées à la culture. Tout comme Cusco, les temples Incas furent détruits, les Espagnols gardèrent les fondations pour y construire leurs Églises et autres bâtiments. Le sommet de cette "pyramide" sert de place où les Incas célébraient toutes sortes de fêtes. Les murets entourant la place servaient à y entreposer les momies de leurs ancêtres.

L'étape suivante nous emmène à Moray. Ce lieu étrange regroupe de grands cercles disposés en terrasses concentriques. Les Incas disposaient les plantes en différents endroits pour connaître le meilleur rendement selon l'exposition du soleil, c'était en quelques sortes un laboratoire à ciel ouvert.

Nous continuons vers les salinas de Maras. Un fin ruisseau sors de la montagne. Son eau est composée de 40% de sel. Grâce à un incroyable système d'irrigation, cette eau alimente les 4500 bassins qui se superposent sur les flancs de la vallée. Les bassins dessinent une mosaïque de couleurs oscillant du brun orangé au blanc. En un mois un bassin permet de récolter une dizaine de centimètres d'épaisseur de sel. Il est ensuite divisé en 3 sels différents : le médicinal, le rose et le blanc.

Après un délicieux buffet, nous partons en direction de Ollantaytambo. Ce village au creux de la vallée possède un site archéologique très imposant. Des terrasses en escalier tapissent la montagne. Vu du ciel, ce site possède la forme d'un lama. Les pierres sont assemblées sans ciment ni autre chose. L'interstice entre les pierres est quasi inexistant. La technique utilisée reste un mystère, de même que le déplacement de ces pierres pouvant peser jusqu'à 70 tonnes, celles ci proviennent pourtant de la montagne de l'autre côté de la vallée. Des appendices sur ces roches permettent grâce à l'ombre projetée de connaître la date exacte du solstice d'été qui leur permet de connaître la saison de plantation. Ce site fût comme tous les autres en partie détruit par les colons Espagnols au 16eme siècle.

Pour finir cette journée, nous traversons la vallée sacrée pour rejoindre Pisac. Le mot Pisac vient de pisaca qui en quechua signifie oiseau, car la montagne prends la forme d'un grand oiseau. Ce site est en fait un fort qui surplombe la vallée. Ce point stratégique permettait de prévenir les attaques envers la ville de Cusco un peu plus loin. Les terrasses sont aussi présentes sur tout le flanc. Nous apercevons des trous creusés dans la montagne, il s'agit en fait de tombes, impossible de savoir comment les gens déposaient les corps car la paroi est verticale. Un ruisseau dévale la pente pour alimenter le cours d'eau principal tout en bas. Le soleil couchant découpe les cimes et projète leur ombre sur les montagnes plus hautes.

Nous rentrons à Cusco. Ces 2 journées nous ont permis de découvrir la beauté naturelle qui entoure cette cité, ainsi que la puissance de ce peuple qui, encore aujourd'hui, impressionne par les techniques et le savoir qu'ils possédaient.

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Depuis le début du voyage, nous pensons à ce jour. Ce jour est arrivé, nous partons de Cusco en minibus pour aller au Machu Picchu.

Après 6h de route sur les flancs​ de montagne nous arrivons à l'usine hydroélectrique. D'ici nous continuons à pied. Nous suivons sur 8Km la voie de chemin de fer qui ondule en suivant les courbes du fleuve Vilcanota. Ce fleuve fait en réalité le tour de la montagne où se situe le Machu Picchu. Par moment, nous apercevons des terrasses ou bien des habitations. Le rugissement du train retentit dans la vallée, nous nous écartons de la voie ferrée pour laisser passer le train bleu électrique qui transporte vivres et passagers.

Arrivé à Agua Calientes, le village au pied de la montagne, nous allons à l'hôstel que l'agence nous a réservé. En fait la réservation n'a pas été prise en compte, nous devons aller dans un autre. Le soir nous ne tardons pas car demain une grosse journée nous attends.

Il est 3h30 et nous sommes au pied levé. À l'aide de nos lampes, nous empruntons le chemin vers le pont qui marque l'entrée du site. La file s'agrandit au fil des minutes. Les grilles s'ouvrent et nous commençons l'ascension de la montagne. Quelques 1700 marches nous attendent. Au début ce fut dur, puis nous trouvons notre rythme de croisière et avalons les marches une à une. Au bout de 45 minutes nous arrivons aux portes du site.

Le guide vient d'arriver, nous pouvons débuter la visite. L'épais​ brouillard nous empêche de voir le site. Nous arrivons à distinguer quelques silhouettes fantomatiques de bâtisses disposées en terrasses. La pluie s'invite peu à peu, le guide nous explique la conception du site: la montagne était nue avant l'arrivée des Incas. La terre vient du site d'Ollantaytambo à 75 km de là. Ensuite, ils ont du tailler la montagne pour y bâtir leurs terrasses. La question de la maintenance se pose, comment ont ils pu organiser un tel chantier sachant qu'ils ne connaissaient pas la roue ni les chiffres ? On peux se demander aussi pourquoi construire tout en terrasse ? En fait géographiquement, le Pérou est recouvert à 30% d'un désert aride, 60% est recouvert par l'Amazonie. Le peu restant est recouvert par les Andes, c'est donc pour cela que les cultures étaient en terrasses, afin de gagner de l'espace. Lors de l'invasion Espagnole au 16eme siècle, les habitants de la ville sont partis se cacher dans l'Amazonie où ils se feront massacrés, laissant la ville en chantier. L'ironie du sort, est que la ville ne fut découverte qu'en 1911 par un explorateur américain du nom de .

La pluie redouble d'intensité, nous sommes trempés jusqu'aux os et le moral pourtant au zénith ce matin est tombé bien bas. Nous nous réfugions dans une maisonette qui fut rénovée pour rendre compte du résultat final. La foule s'amasse dans ce petit espace. Nous patientons que la pluie se calme, en vain. Guillaume décide de faire un tour. Après plus d'une heure nous n'avons pas de signe de sa part. Nous décidons avec Angélique de trouver des ponchos en plastique pour continuer la visite malgré la pluie. Le brouillard se lève et nous pouvons voir d'avantage le site. On se rend compte de l'étendue de ce chantier jamais terminé. Nous prenons de la hauteur et allons vers la maison du gardien qui domine le village pour prendre la photo que tout le monde connait. Le soleil tente une percée à travers ce manteau nuageux très épais. Au bout de​ quelques minutes, les rayons parviennent jusqu'à nous et nous remontent le moral. Bientôt, le soleil, mettra en lumière la totalité de la montagne. C'est un autre Machu Picchu que nous découvrons, tout de suite plus majestueux. Les murs gris parfaitement allignés tranchent avec le vert criard de l'herbe ainsi le ciel devenu bleu azur.

Nous retrouvons Guillaume qui en fait est monté en haut de la montagne par les 1900 autres marches nécessaires à l'ascension. Nous poursuivons la balade. Nous découvrons le temple du Soleil, la pierre sacrée qui prend la même forme que la montagne qui se trouve derrière, l'observatoire astronomique... Autour de cette montagne gravitent une multitude de sommets qui font une toile de fond incroyable. Tout en bas on peut voir le filet marron que forme la rivière Vilcanota. Les lamas déambulent parmis les ruines, il n'est pas rare de se retrouver nez à museau avec un d'eux avant qu'il poursuive sa balade. La foule commence à s'amoindrir, en quelques heures le site paraît totalement vide. Nous sommes sur les terrasses supérieures, le regard fixé, comme si nous voulions télécharger chaque pixels de cette carte postale plus vraie que nature, pour ne jamais oublier ce moment privilégié.

Nous décidons de rester jusqu'à la fermeture. Le village est paisible mais l'on ressent une telle attractivité​... Juste dernière nous les grilles se referment, nous étions les derniers. Avant de commencer la descente, nous ne manquons pas d'apposer le tampon du Machu Picchu sur notre passeport. La nuit tombe sur la vallée, la pleine lune illuminé notre chemin jusque Agua Calientes.

Cette journée fut un véritable ascenseur émotionnel. Nous sommes passés par l'excitation de le voir, ensuite par la détermination d'affronter ces marches, ainsi que par la désillusion avec ce temps, suivi de la frustration de ne pas voir le site. Puis l'espoir avec les premiers rayons de soleil, suivi par la joie quand tout s'est dégagé. Enfin nous finissons par l'émerveillement devant un tel spectacle.

Le lendemain nous faisons la route en sens inverse pour rentrer à Cusco. Une dernière fois nous levons les yeux sur cette montagne, comme un dernier au revoir. Sans aucun doute, ce fût le plus bel endroit qu'il m'ai été permis de contempler. De part la beauté du site et l'incroyable travail accompli par ce peuple.

Un jour, je reviendrais...

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Arequipa, cette ville nous la connaissions grâce à l'association : les crèches d'Arequipa. Cette association vient en aide aux enfants les plus démunis vivants dans les bidonvilles de la ville.

Le premier jour nous marchons au centre ville. La plaza de armas est une des plus belles que nous ayons vu. La pierre qui fut utilisée pour sa construction s'appelle le "sillar" ou ignimbrita. Cette pierre blanche est une roche volcanique qui provient des volcans qui entourent Arequipa et que l'on aperçoit de la ville. De la plaza de armas le volcan Picchu Picchu forme une coupole au dessus de la cathédrale Notre-Dame d'Arequipa. L'une de ses tours fut restaurée après un séisme subit en 2001. Les arequipenos comme les touristes envahissent la place pour se détendre autour de la fontaine sous un palmier pour donner à manger aux innombrables pigeons qui s'y trouvent. Les bâtiments qui encerclent la place sont de style colonial avec les fameuses arches et colonnes. Cette ville n'a pas de base Inca comme Cuzco. En effet, la ville était occupée seulement par 2 petits peuples lors de la colonisation.


Une fois de plus on décide d'en savoir un peu plus grâce à un free tour. Notre guide sera Diana. Elle nous fait découvrir les secrets de cette ville avec ses innombrables églises, couvents, son marché local... Elle nous fait également le tour des saveurs comme le thé au chocolat, la glace vanille-cannelle préparée dans un grand seau, l'agua de Florida qui a plusieurs vertus : maux de tête, digestion, mal d'altitude, et dégage les voix respiratoires. Nous terminons le tour par la dégustation d'un Pisco sour en terrasse avec vue sur la plaza de armas qui prend peu à peu ses allures nocturnes. Le soleil se couche au loin en embrasant le ciel. Nous tombons sur une foule qui débute une procession dans les rues de la ville. Le cortège suit plusieurs pasos (statues portés par des fidèles) . Les pasos sont richement ornés.

Le lendemain nous décidons de visiter le couvent Santa Catalina. Ce couvent à des allures d'une ville au cœur de la ville. Ce couvent fut bâti en 1579. À l'époque pas moins de 300 sœurs y habitaient plus les servantes, esclaves et les enfants abandonnés. Aujourd'hui seulement 18 sœurs y vivent. Elles restent cloîtrées dans une zone nous empêchant de les voir. Heureusement aujourd'hui elles peuvent sortir du couvent pour quelques occasions, avant le seul contact avec l'extérieur était un parloir.

Contrairement aux rues d'Arequipa qui sont blanches, ici c'est très coloré. Les parties communes sont de couleur rouge tandis que les parties privées sont teintées de bleu. Dans les patios on retrouve des orangers, et une multitude de fleurs. On peux se rendre compte du mode de vie en passant par le lavoir ou bien les chambres, ainsi que les fours où elles faisaient leur propre pain. On terminera​ par une immense salle où sont entreposés bon nombre de tableaux ainsi que cet ostensoir fait en argent doré et pesant 107kg.

Ce couvent impressionne de part sa superficie 20000m² (soit le plus grand du monde) et par sont aspect visuel avec ses couleurs vives.

Nous repartons au terminal où nous attendons notre bus qui roulera toute la nuit pour nous rendre à Nazca.

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Publié le 17 avril 2017

Le climat à changé, nous voilà maintenant dans le désert.

À peine descendus du bus nous n'avons pas le temps de récupérer nos sacs en soute que nous sommes entourés de personnes qui nous harcèlent pour nous proposer une auberge ou bien le tour des lignes. Nous sommes à peine réveillé et nous sommes déjà énervés d'être pris pour du bétail. Devant notre silence, certains comprennent et le calme commence à venir. On discute avec un homme qui nous fait un prix. On dépose les sacs dans un hostel et partons aussitôt à l'aérodrome.

Après un peu d'attente voilà notre tour. Nous montons à bord de ce coucou de 6 places. Cela nous revient un peu plus cher qu'un grand mais nous volerons à seulement 400m contre 1600m pour le grand, nous aurons donc une meilleure visibilité. Les casques sont mis pour suivre les instructions du copilote qui va nous décrire les formes.

Le moteur ronronne puis nous voilà en vol. Quelques secousses surprennent, mais la beauté du paysage apaise. La ville paraît comme un oasis perdu en plein désert. Nous survolons maintenant les premières lignes. Certaines sont géométriques et formes des rectangles ou bien des triangles. D'immenses lignes parfaitement droites traversent la plaine sans que l'on puisse voir leur point de chute. Parmis ces formes géométriques se trouvent des représentations d'animaux comme le colibri, le singe, l'araignée, le condor... Une autre ressemble à un astronaute, puis des mains un arbre au total le site compte près de 800 figures. Elles représentent les divinités animales du Panthéon religieux des Nazcas Pour que tout le monde puisse voir les figures l'avion tournoie au dessus des figures en se penchant une fois à droite puis à gauche. Ces changements de bord mettent à l'épreuve l'estomac. Après une une demi-heure de vol, nous atterrissons. Le retour sur la terre ferme fait du bien.

On retourne à l'hôstel récupérer nos affaires et partons directement à Ica. Sur la route on s'arrête à 2 miradors qui permettent de voir de plus près les lignes tracées dans le sol rocailleux.

Au final nous serons resté très peu de temps à Nazca mais assez pour découvrir un site archéologique unique au monde. Ce site reste encore et toujours un mystère quant à sa conception, ce mystère restera certainement entier jusqu'à la fin des temps...

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Après plus de 3 mois de vadrouille, il était temps à nous de nous reposer un peu. Quoi de mieux que l'oasis de Huacachina...

Non loin de la ville d'Ica se trouve un oasis perdu entre les dunes de sable. Le petit village s'est développé autour du lac qui semble irréel au milieu de ce désert aride.

En pleine semaine sainte l'oasis est pris d'assaut par les touristes et locaux. On trouve en premier lieu un hostel pas cher mais nous changeons plus tard pour un autre. Le premier jour c'est détente on profite de la piscine qui nous fait un bien fou.

Le lendemain on loue des planches pour faire du sandboard (du snowboard sur du sable. ON commence par des petites dunes et au fur et à mesure nous augmentons la pente. Les chutes sont nombreuses, mais on ne se décourage pas. Le plus dur est de remonter la dune, nos pas s'enfonçant dans ce sable fin et qui s'écroule sous nos pas. Le soir nous allons sur la plus haute dune pour admirer le soleil couchant. Les dunes sont comme des vagues figées dans le temps. Leur ombre s'agrandissant au fil du couché de soleil. L'oasis s'illumine peu à peu tout comme la ville d'Ica au loin.

Le lendemain nous changeons donc d'hostel et allons donc au banana, cet établissement est victime de son succès et les places sont réservées à l'avance. Nous réussirons à en trouver. Les journées se résument à la détente dans les hamacs avec des cocktails, sans oublier la piscine. Le soir nous partons faire un tour de buggy dans le désert. Nous sommes plus d'une dizaine dans ce monstre mécanique. Les premières minutes nous roulons sur des étendues planes, puis le chauffeur commence à jouer aux montagnes russes en prenant les dunes. Nous avons parfois l'impression de nous retrouver à la verticale dans les descentes. Aucune d'une ne semble résister aux chevaux de cette machine. On s'arrête sur une immense d'une qui surplombe toutes les autres. Le panorama est grandiose et vierge. Nous ne la descendrons pas en buggy mais en planche. Allongés sur le ventre nous Filons tête la première sur la pente abrupte. Sans avoir besoin de remonter les dunes nous enchaînons les uns après les autre les différents paliers et descente pour rejoindre le buggy en bas. Malheureusement sur la dernière descente Guillaume fini sa course dans un nuage de sable. Je ne le voit pas se relever et ne peut pas descendre le rejoindre au risque de le percuter. Une fois en bas on me dit qu'il s'est déboité l'épaule. Le retour à huacachina avec les secousses sera un véritable supplice. Le gérant de l'hostel nous trouve rapidement un taxi et filons aux urgences. Christian le chauffeur prends d'énormes risques pour arriver le plus vite possible. Nous resterons plusieurs heures aux urgences, Christian nous facilite les démarches en nous expliquant tout, c'est véritablement un homme génial. Guillaume ressortira de la avec l'épaule en place et une écharpe à garder jusqu'au retour en France.

Nous décidons de rester plus longtemps que prévu à huacachina, nous voulons profiter du cadre pour nous reposer.

Il est tout de même temps de reprendre la route. Nous faisons route maintenant vers Paracas sur la côte Pacifique. Ce sera notre dernière étape avant Lima qui marquera le point final de notre voyage...

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Publié le 29 avril 2017

C'est la première fois depuis Antofagasta que nous rejoignons la côte. L'air marin iodé emplit nos narines. Nous voici à Paracas, station balnéaire prisée par les habitants de Lima à la recherche de tranquillité et de côte sauvage.

On s'installe à l'hôstel le Kokopelli. Dès le premier coup d'oeil nous sentons que nous allons passer quelques jours bien sympa ici. Notre mode de voyage à quelque peu changé depuis quelques jours. À l'approche de la fin du voyage nous ressentons l'envie de profiter du soleil et de nous reposer. Après plus de 3mois en mode backpackers cela ne fait pas de mal. Nous profitons de la piscine des activités proposées et des cocktails.

Nous passons tout de même une journée dans la réserve naturelle de Paracas. C'est en fait une immense étendue désertique, quelques côtes et falaises sont sympas mais ça casse pas 3 pattes à un pélican (qui sont en nombre ici) une plage de sable rouge résulte de l'érosion de roche volcanique. Mais ce lieu sauvage est gâché par une pollution abondante, pour un parc naturel nous n'avons pas vu une seule équipe chargé de l'entretien et du ramassage de déchets. En déjeunant nous apercevons quelques ailerons de dauphins à quelques dizaines de mètres. Malgré cela nous sommes un peu déçu par ce "parc".

Nous reprenons ensuite notre rythme tranquille autour de la piscine. Et profitons du soleil.

Nous reprenons malheureusement la roue, nous allons retrouver la ville en nous rendant à Lima, qui marque notre ultime étape...

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Publié le 4 mai 2017

Lima, non pas que ce soit une ville inintéressante, mais cette ville est la dernière étape de notre voyage et par conséquent nous ne l'aprecierons pas a sa juste valeur.

Nous sommes installés au quartier de Miraflores, un quartier assez chic et proche des plages. Les habitants de la capitale sont nombreux à profiter de ce cadre pour venir se promener ou bien profiter des parcs qui surplombent l'océan. Les vagues puissantes s'écrasent sur la plage de galets noirs, emportant sans effort les nageurs voulant les dompter. Le soleil est timide et ne se montrera qu'à son déclin dans un rayonnement rougeoyant. Ce spectacle est entrecoupé d'un ballet d'avions provenant de l'aéroport, comme un signe nous rappellant que ce sera bientôt l'heure de notre retour.

Nous profitons des nombreux marchés de la ville pour boucler nos souvenirs, qui deviennent de plus en plus encombrant et faire son sac revient à faire une partie de Tetris où toutes les astuces sont bonnes. Ce tour des marchés nous emmènera dans un quartier où de longues avenues sont totalement dédiées aux enseignes de prêt à porter bon marché. Longues de plusieurs dizaines de quadra (carré de bâtiment équivalent à 100m par 100m) les avenues sont bondés de vendeurs qui veulent tous nous vendre un polo Lacoste pas cher. Au début cela paraît amusant mais certains sont assez brusques jusqu'à nous coller littéralement la pub à quelques centimètres de nos yeux. Nous finissons par arriver au centre historique de la ville où l'architecture coloniale est également présente. Même décor que beaucoup de ville ici: plaza de armas avec palmiers entouré de bâtiments à colonnes et arches et bien sur la cathédrale imposante où se célebre ce jour là un mariage.

Plusieurs fois durant le voyage nous voulions voir un match de football. À rio nous voulions bien sur aller au Maracana mais fermé pour raison politiques, ensuite à Buenos Aires l'équipe de Boca Junior jouait à l'extérieur. Nous avons enfin l'occasion de voir un match. Nous sommes déçu de voir que le stade est à peine à la moitié rempli. Le match n'a pas commencé que la police est obligé de calmer des supporters d'une même équipe qui se battaient entre eux. Côté football nous sommes très loin du football européen, le jeu est faible et le spectacle n'est pas au rendez-vous. En sortant du stade nous visitons le "parque de la reserva" nous le visitons de nuit car il propose un parcours pour découvrir les différentes fontaines qui s'y trouvent. Certaines sont colorées d'autres proposent une chorégraphie aquatique, certaines sont interactive nous pouvons passer sous une arche d'eau ou bien se faufiler dans un labyrinthe dont les cloisons d'eau sont mouvantes et surprennent les gens.

Je suis vraiment chanceux en tant que fan de triathlon car un Half-Ironman à lieu sur la plage de Agua Dulces. Cette épreuve réunit plus de 1700 athlètes qui vont s'affronter sur un parcours de trois épreuves comprenant 1,9km de nage en mer, puis 90km de vélo et finir par un semi marathon soit 21km de course à pied. Pour assister au départ de l'épreuve je me lève à 5h du matin. Les athlètes sont déjà prêts et le départ est donné. La foule de spectateurs grandit progressivement au fil de la matinée. Les professionnels mènent une allure ahurissante tandis que d'autres courageusement n'abandonnent pas et finissent dans la douleur.

Nous voilà le jour du départ nous prenons la navette pour aller à l'aéroport. Nous sommes sur le point de prendre l'avion qui nous mènera à Rio de Janeiro, là où tout à commencé,et où tout se finira...

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Il y a 4 mois nous commencions ce périple. Nous arrivions à Rio de Janeiro, tout excités de découvrir cette ville qui fait rêver rien qu'à entendre ce nom. Nous y revoilà et ce sentiment n'a pas changé, nous sommes tombés sous le charme de cette ville.

La différence aujourd'hui c'est que nous avons nos repères. Plus vraiment besoin de plan pour nous aventurer dans les rues. Nous souhaitions revenir à l'auberge "el Misti" où nous avons été en janvier mais il est complet. Mais un autre hostel el Misti se trouve dans la ruelle juste derrière. Le gérant nous a reconnu et nous invite à venir passer le soir malgré tout pour profiter des caipirinhas. Nous croisons par hasard notre ami Stanley, un vrai plaisir de le revoir. Rendez vous est aussitôt le soir même pour passer la soirée ensemble.

Ce qui a changé ici c'est le temps, malheureusement le ciel est gris et parfois pluvieux. Nous ne résistons pas à l'envie de fouler de nouveau la plage de Copacabana certe le temps n'est pas favorable à la baignade mais sa magie opère toujours. Nous voulions aussi voir la plage d'Ipanema. Les vagues sont encore plus impressionnantes et la baignade ressemblerait plutôt à de la​ survie. Sur notre droite se trouvent "los dos irmaos" (les deux jumeaux). Ce sont 2 collines qui forment la pointe qu met fin à la plage d'Ipanema. Ces collines sont flanquées d'une favela qui épouse leur pente abrupte. Sur la gauche c'est le coin des surfeurs. Une avancée rocheuse permet de les regarder surfer avec en toile de fond la ville qui commence à s'illuminer. Les pêcheurs sont sur la falaise et tentent de trouver du poisson dans ces eaux déchaînées.

Le dernier soir nous profitons pour manger une dernière churascaria, ce fameux buffet de viandes cuites au feu de bois. On rejoint ensuite Stanley au Misti et finiront tard dans la nuit après pas mal de caipirinhas.

Le lendemain le réveil est difficile du fait du peu de sommeil mais également du fait que ce soit les derniers instants de notre voyage. Nous faisons pour la dernière fois nos sacs et partons pour l'aéroport. Tout s'enchaîne assez rapidement et c'est mieux ainsi.


Demain nous serons de retour en France...