Guatemala

Premier pays découvert en Amérique Centrale pendant notre périple. En avant toute pour la découverte des temples Mayas, les escalades sur les volcans et du repos sur les lagunas et rios.
Du 4 au 28 juin 2019
25 jours
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Jour 131 – mardi 4 juin

C'est parti pour notre journée d'avion aujourd'hui ! Vous l'aurez deviné, on a pas beaucoup dormi cette nuit avec le stress 😀

C'est le patron de l'auberge qui nous dépose pour un bon prix à l'aéroport de Barranquilla où nous nous présentons au comptoir. Le staff est super sympa, ce qui nous rassure vachement. Ils nous demandent cependant une preuve de sortie de territoire du Guatemala, preuve que nous n'avons pas puisque nous ne prenons plus d'avion. Pour notre départ au Brésil nous avions pensé à booker un billet de bus nominatif pour prouver notre sortie du territoire, que nous avons annulé dès notre arrivée. Ici par contre nous n'avons que notre preuve de sortie du Mexique dans 3 mois. La dame est super gentille et nous demande juste notre ticket du Mexique. Elle nous propose même de prendre un vol plus tôt vers Bogota qui part dans une heure et demi plus que dans 3 heures ; On accepte volontiers et Jenny s'assure bien à 5 reprises que les bagages seront transférés directement vers notre destination finale 😀

On attend notre avion dans un petit café pour compléter le petit-déjeuner beurk beurk de ce matin et on embarque assez rapidement vers Bogota. Le vol ne dure que 1 heure et heureusement, un jeune passager assis devant nous est super stressé et n'arrête pas de se secouer dans tous les sens sur son siège ce qui nous fait bien rire et nous divertit pendant quasi tout le trajet. On perd quelques points de karma mais on est bien plus détendus en arrivant à Bogota 😀

On doit étonnamment repasser toute la sécurité en arrivant pour accéder à notre gate. On a plusieurs choses à faire ici : retrouver un adaptateur perdu, trouver à manger, changer nos colombianos en dollars et trouver un billet de bus nominatif pour prouver notre sortie du territoire. On ne nous a pas embêtés pour le premier vol mais on craint que ça puisse arriver avec les suivants et on préfère y mettre 20 euros chacun plutôt que de prendre le risque de rater nos correspondances. On arrive à cocher toutes les cases de notre to-do liste et on attend notre prochain vol à la gate. Notre seul stress : on n'a qu'une heure de battement pour attraper notre dernier vol et on voudrait éviter un retard à tout prix.

Transfert à l'aéroport de Bogota 

A peine avons-nous embarqués dans notre deuxième avion direction El Salvador, qu'on annonce un problème technique. On reste coincés au sol et on part avec 30 minutes de retard. C'est la panique mais heureusement notre franc tombe à ce moment-là : on perd une heure encore de décallage en arrivant à El Salvador ! Ouf, si tout va bien, ça nous laisse donc 1h30 de battement pour attraper notre dernier vol, c'est pas énorme mais ça devrait largement le faire. Finalement il ne nous reste qu'une heure de battement en arrivant à El Salvador et comme on doit repasser de nouveau la sécurité on arrive pile à temps à la gate pour notre troisième embarquement de la journée. On ne vole que 40 minutes avant d'arriver à Guatemala City où on passe l'immigration et on récupère nos bagages tous les deux ! C'est la fête et on peut enfin relâcher la pression 😀

Tout va bien, tout va bien 😀

On commande un Uber pour se diriger vers notre hostel et on se rend compte qu'on est pas au bout de nos peines...On ne trouve pas l'endroit en arrivant dans la rue. La conductrice charmante, tente de nous aider comme elle peut. On finit par sonner au mauvais endroit, et un homme charmant nous donne un coup de main pour contacter notre hôte et trouver l'endroit. Il s'y rend même avec nous. On arrive devant un garage, rien n'indique que c'est une auberge et quand Diego le proprio arrive il a l'air bizarre. Il nous dit que nous sommes plus tot que prévu (22h plutôt que 23h) et que l'habitation n'est pas prête (pardon?). Il nous fait attendre dehors dans la rue alors que c'est réputé pour être dangereux. On est un peu sur notre cul mais on a pas encore tout vu. Finalement on peut rentrer et attendre à l'intérieur, on récupère la chambre : il n'y a pas de fenêtre et ce n'est pas très propre mais ça va faire l'affaire on se dit. On est crevés de notre journée et on veut juste aller se coucher. On passe à la douche et hop au dodo.

Jour 132 – mercredi 5 juin

On se lève ce matin assez fatigués pourtant on a bien dormi. On se rend compte qu'il y a un peu d'eau dans l'entrée de la chambre mais on identifie pas tout de suite le problème (erreur).

On appelle le responsable de l'endroit pour demander quid du petit déjeuner et il nous l'apporte ; c'est pas dingue mais on s'en accommode. Jenny remarque un cafard qui se balade sur la table et l'appétit coupé, ne termine pas son assiette.

On va faire un tour pour trouver une banque pour retirer de l'argent pour pouvoir payer pour ce trou à rats mais aussi pour la suite du voyage. On doit aussi se trouver une laverie. On trouve l'une et l'autre et on met nos affaires à laver et puis on retourne les mettre à sécher en prenant un café Au Taco Bell d'à côté en discutant du planning des jours à venir. Caroline, l'amie de Jenny, et Véronique arrivent ce soir à Guatemala Ciudad et ont un programme serré pour leur séjour au Guatemala. On passe tout ça en revue et on va ensuite chercher nos affaires sèches qu'on ramène à « l'auberge ». Il est déjà l'heure de manger et on part à la recherche d'un endroit sympa dans un quartier super chouette avec pleins de bars et restos à deux rues de chez nous. Le resto qu'on choisit s'appelle Miettes et on nous y sert une assiette digne du pain quotidien : on est aux anges ! On engloutis notre petite limonade et tartine en terrasse quand tout à coup il se met à pleuvoir super fort ! Eh oui c'est la saison des pluies au Guatemala !

Miam Miam on se régale! 

On attend que la pluie passe un peu avant de rentrer. Et c'est une belle surprise qui nous attend quand on revient : la moitié de la chambre baigne dans l'eau qui coule allègrement du plafond.

Petit aperçu des dégâts...  

On appelle directement le responsable pour qu'il vienne trouver une solution et il débarque avec deux essuies et plaids directement imbibés d'eau et avec des seaux. Les seaux se remplissent à une vitesse hallucinante et doivent être mis dans l'ouverture de la porte pour faire effet. On se demande comment on va faire cette nuit s'il se remet à pleuvoir... On ne peut pas fermer la porte or on ne sait pas du tout qui a accès au couloir et on ne veut pas dormir la porte ouverte. Sans compter qu'il faut vider les seaux qui se remplissent à une allure folle et en dormant ça risque de ce pas être facile. Le responsable a l'air gêné mais ne s'excuse pas et nous fait juste savoir que ça arrive parce que le building est ancien. Super, ça nous fait une belle jambe ! On se fait signe et on décide de se chercher un autre établissement pour ce soir pour ne pas dormir dans ce taudis, quand, cerise sur le gâteau, une panne d'électricité fait son apparition. On décide de faire nos sacs et partir dès qu'on peut. Heureusement le wifi refait son apparition au bout d'une demi-heure dans le noir (eh oui on a pas de fenêtre dans la chambre). On réserve un logement et on appelle un uber et c'est parti on dégage de cet endroit. On fait savoir au proprio qu'on ne payera qu'une nuit et on part direction l'auberge de Caro et Véro qui arrivent ce soir.

On tombe sur un chauffeur de Uber de nouveau adorable et on peut valider ce qu'il se dit sur le Guatemala Ciudad : la ville ne casse pas trois pattes à un canard mais les gens ici pour la majorité sont vraiment charmants ! On sympathise avec notre driver et on finit même par prendre son numéro parce que son papa pourrait nous déposer à Antigua demain comme on voulait de toute façon prendre un Uber à 4.

Là au moins on est bien accueillis dans une vraie auberge et on se sent tout de suite mieux ! On s'installe dans notre chambre et on se regarde quelques épisodes avant l'arrivée des deux poulettes. Elles nous donnent des nouvelles de l'avion puisqu'elles ont du wifi et on les attend avec impatience ; surtout Jenny qui est surexcitée de retrouver sa collègue 😀

On a le temps de se commander des petites pâtes et voilà nos nouveaux compagnons de voyage qui arrivent ! Elles sont bien fatiguées avec le décalage horaire et on ne les dérange pas bien longtemps pour les laisser se reposer et les retrouver en meilleure forme demain.

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Jour 133 – jeudi 6 juin

On rejoint les filles au petit-déjeuner de l'auberge ce matin. Elles sont un peu fatiguées du décalage horaire mais on est contents de se retrouver! Nous avons contacté notre Uber Alex de la veille pour convenir d'un rendez-vous pour aller à Antigua aujourd'hui. Il y a peu de bus ici au Guatemala, généralement deux options s'offrent aux touristes : voyager en Chickenbus (à savoir ces bus scolaires américains remplis à déborder et qui s'arrêtent partout en bord de route pour prendre des passagers), ou alors voyager en mini-bus, option généralement plus chère. A quatre on a tout intérêt pour le moment à profiter des services d'un Uber.

On part vers 10h et au bout d'une heure de route on arrive déjà à Antigua, dans une super auberge où nous sommes accueillis par Carlos. On dépose nos affaires dans notre dortoir de 4 et on se met au boulot ! Ensemble on prépare notre petite liste des choses à voir dans le coin et on sort pour les formalités : retrait d'argent et se trouver un endroit local et pas trop cher pour manger.

Notre auberge avec jardin à gauche et lunch à droite 

Cette aprem, on prévoit une mini marche vers la petite colline qui offre un point de vue sur la ville très joli avec en arrière-plan le volcan Agua. On en profite pour prendre quelques photos. On poursuit ensuite avec une ballade dans la ville et des courses au mercado, le tout en passant sous le fameux arc de Antigua qu'on photographie sous toutes ses coutures.

Visite de la ville et Mirador Cerro de la Cruz  

Retour à l'auberge enfin pour se reposer un petit peu et prévoir déjà notre planning des prochains jours et notre réservation pour notre future destination : le Lac Atitlan. On retourne en « ville » pour se prendre un verre dans un bar repéré lors de notre ballade pour se prendre un gin tonic en happy hour avec des croquettes et toast en accompagnement. Miam miam on se régale ! On rentre pas trop tard pour tous bien récupérer de nos voyages respectifs 😴

Petit Gin-tonic et croquettes miam miam miam 

Jour 134 – vendredi 7 juin

Ced a été malade toute la nuit 😦 Une grosse indigestion probablement due à notre repas de midi local d'hier... Jenny court à la pharmacie chercher de quoi le guérir pendant que les filles passent à la boulangerie pour le petit-déjeuner.

Ced reste malheureusement cloué au lit pour récupérer un peu de sommeil pendant que les 3 filles partent voir le Cerró San Cristóbal, le sommet d'une des montagnes environnantes qui est une chouette balade et un chouette village avec des jolis points de vue. Comme on traîne un peu ce matin, on se décide à y aller en bus plutôt qu'à pattes (quand même une heure de route) et on fait bien ! La vue soit disant incroyable ne l'est que bof à nos yeux et ne vaut pas l'effort physique nécessaire. On fait très vite le tour du « village » et on finit par redescendre à pieds parce que le chauffeur de bus met trop de temps à arriver. Au moins ça nous aura fait un peu d'exercice !

Cerró San Cristóbal 

Cette après-midi on avait prévu d'aller voir le volcan Pacaya, un des 3 volcans actifs au Guatemala mais le seul qu'il est possible d'escalader et où on peut s'approcher de la lave. La bus part à 14h pour l'expédition et on est à la bourre en revenant de notre ballade. C'est la course pour aller chercher un sandwich dans la ville avant l'arrivée de la navette. Ced est toujours malade et décide de renoncer à la visite du volcan... Heureusement pour lui, le bus qui est sensé venir nous chercher, est en fait coincé dans les embouteillages causés par un accident de la route. Une heure après Carlos nous prévient que l'excursion de l'après-midi va être annulée et qu'on peut la re-booker pour demain. Les filles sont sur un timing serré et sont un peu stressées à l'idée de devoir prolonger leur temps à Antigua mais on a bien compris que ça en valait la peine et on prévoit de le faire demain après-midi. Ced roupille toujours devant ses séries et on part à trois faire des courses pour les repas du lendemain et pour un petit apéro ce soir : chips et Corona sont au menu ! Ced commence enfin à aller mieux et on croise les doigts pour que demain il soit remis entièrement et puisse faire le tour avec nous.

Jour 135 – samedi 8 juin

Nos vœux se sont exhaussés cette nuit et Ced est remis sur pieds ! Après un bon petit-déjeuner fait maison, on part tous les quatre visiter une des nombreuses ruines de la ville. Il s'agit d'un monastère mais sans guide ni explications sur place on peine à comprendre vraiment ce qu'on voit. Le musée qui accompagne les ruines est très glauque, on y trouve des reliques sous vitrines en mauvais état, des vêtements mal entretenus ayant appartenu à certains saints et pleins de béquilles. On s'imagine que c'est pour louer les vertus d'un saint ayant guéris beaucoup de malades...

Ruinas del Santo Hermano Pedro 

Sur notre route pour aller à la banque on croise pleins de fanfares d'écoles. On profite du spectacle !

Les fanfares des écoles d'Antigua et aux alentours

Avant d'embarquer partir pour le volcan, on se prépare des petites pâtes légumes à l'auberge. On est au début de la saison des pluies (qu'on a vue qu'à Guatemala City jusqu'à présent) et c'est donc la basse saison ; on est les seuls occupants de l'auberge, ce qui n'est pas pour nous déplaire !

Notre petite auberge rien qu'à nous! 

Le bus vient nous chercher à 14h et on embarque pour un long périple parce qu'il a des énormes embouteillages sur la route. Le chauffeur conduit super mal en plus en utilisant uniquement l’accélérateur par à-coups ; on manque d'être malade. Sans compter qu'on est un peu stressés ; nous avons déjà convenu avec notre chauffeur Uber Axel de nous rendre au Lac d'Atitlan avec lui ce soir et à ce rythme-là on risque d'arriver avec quelques heures de retard sans moyen de le prévenir...

On arrive enfin au pied du volcan et c'est parti pour une petite ascension d'une heure et demi avec notre guide. Il est super sympa et on papote avec lui sur la montée. Les personnes de notre groupe ne sont pas très sportives et ne tardent pas à monter sur un cheval pour continuer la montée. Étonnamment la montée nous paraît super facile et on se rend compte qu'on s'est bien améliorés quand on voit nos deux petites belges qui ont du mal à nous suivre. On s'approche de plus en plus de la pointe du volcan et l'excitation monte d'un cran quand on aperçoit pour la première fois le cratère cracher de la lave ! On court presque pour arriver tout en haut et s'approcher des roches devenues des quasi braises où on peut même se faire fondre des petits marchmallow. Le spectacle est incroyable et on ne se lasse pas ni du coucher du soleil, ni de voir jaillir et couler cette lave à quelques mètres de nous. C'est super impressionnant !

Ascension du Volcan Pacaya avec un magnifique coucher de soleil et un spectacle de lave incroyable!

Il est déjà l'heure de rentrer une fois le soleil couché, on entame la descente, non sans se retourner quelques fois sur le chemin pour profiter encore et encore du spectacle. On remercie et tip notre guide (c'est de coutume ici) et on se rend compte de la chance qu'on a eu d'être restés coincés sur la route de l'allée ; on serait arrivés plus tôt le ciel n'aurait pas été dégagé et nous n'aurions quasi rien vu !

Heureusement pour nous le retour en bus est plus rapide qu'à l'aller et nous n'avons « que » une demi-heure de retard pour notre chauffeur Axel qui nous attend. On part en courant dans tous les sens pour récupérer nos affaires et c'est parti pour encore 3h de route vers notre prochaine destination.

On arrive enfin à minuit à Panajachel, village bordant le lac Atitlan, et crevés, on file dans nos chambres respectives.

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Jour 136 – dimanche 9 juin

On se lève pas trop tard ce matin parce qu'on ne sait pas ce qu'il y a au programme de la journée. On part petit-déjeuner dans un petit resto local trop bon ; Jenny et Caro se partagent des bagels et pancakes tandis que Ced et Vero attaquent leurs sandwichs et jus.

Succulent petit déjeuner 👍

On retourne à l'auberge faire nos petits sacs et on se met en route pour prendre le bateau sur le fameux Lac Atitlan ! Au programme : premier arrêt pour une visite de San Pablo, deuxième arrêt à San Juan pour du repérage pour le trek qu'on veut faire, troisième arrêt à San Pedro.

Premier tour en bateau sur le Lac Atitlan 

Il fait très chaud et ça nous fait du bien d'avoir de l'air sur le bateau ! On arrive en demi-heure à San Pablo où on fait un tour complet du village. Ce n'est pas très difficile ceci dit puisqu'il est constitué de quelques rues seulement. On passe une heure à grimper et descendre les rues pour obtenir de jolis points de vue sur le lac.

Découverte de San Pablo La Laguna 

On reprend ensuite le bateau Jennifer (oui oui voir notre photo) pour rejoindre San Juan, petit village reculé non loin de San Pablo. On prévoit d'y passer une nuit demain pour pouvoir faire le trek du Rostro Maya qui nécessite de partir à 5h du village. On part donc en repérage d'agence et d'hostels et une fois notre mission accomplie, on prend un petit tuktuk pour rejoindre notre dernière destination de la journée : San Pedro. On s'arrête pour manger des nachos et un burger végé dans un petit restaurant avec une jolie vue et on repart déjà avec le prochain bateau. Le dernier part à 17h et il est déjà 16h30, on ne veut pas prendre le risque de ne pas rentrer à temps. On doit attendre que le bateau soit rempli pour faire la traversée et le temps commence sérieusement à se gater.

On embarque à bord du Jennifer pour San Juan avant de rejoindre San Pedro en Tuktuk pour le lunch à San Pedro.

A peine a-t-on pris la mer, que c'est la tempête : il se met à pleuvoir des cordes, il y a des éclaires à seulement quelques mètres de la barque et on se protège tant bien que mal de la pluie. On est franchement pas très à l'aise et quand on tente de repérer les gillets de sauvetage, on se rend compte qu'il n'y en a pas assez pour tout le monde : super ! Croisons les doigts pour qu'il ne se passe rien pendant cette heure de traversée du coup... L'heure nous paraît éternelle et le temps ne s'est pas calmé quand nous amarrons enfin à Panajachel. On cours dans les rues remplies de flotte, on a les pieds dans l'eau jusqu'aux chevilles et on s'empresse de rentrer à l'auberge. Là aussi c'est une piscine qui s'est formée et on est ravis que les chambres ne soient pas inondées.

On passe à la vraie douche se rincer et quand le temps finit par se calmer quelques heures plus tard, on se met en route pour le supermarché pour se faire des petites pâtes ce soir et un petit-déjeuner pour les prochains jours.

Une bonne drache belge au Guatemala 

En cuisinant nous faisons la connaissance d'une liégeoise très très plouc, qui nous parait antipathique en plus d'être co-conne. Il faut croire qu'elle ne nous porte pas non plus dans son cœur parce qu'à peine est-il 21h qu'on se fait réprimander par le propriétaire de l'auberge qui nous demande gentiment de faire moins de bruit (on discute en mangeant sans musique) parce qu'elle essaye de dormir. Comme quoi on ne fait pas que des chouettes rencontres en auberge !

Jour 137 – lundi 10 juin

C'est aujourd'hui que nous quittons l'auberge pour une nuit à San Juan. Mais avant de partir prendre le bateau on part pour la matinée voir le marché de Solola, petit village non loin de Panajachel. Carlos, notre hôte précédent nous avait juré qu'on y trouverait pleins de petits souvenirs. Malheureusement on y trouve rien du tout dans les 2 marchés principaux et on repart bredouille après une petite ballade de la ville.

Vue de notre ckicken bus pour aller à Solola et petit tour de la ville 

De retour à Pana, on retourne manger dans notre petit resto préféré et on embarque ensuite pour San Juan. On s'installe dans notre hôtel (pourri) en arrivant et on part se renseigner pour visiter les différentes coopératives sur place.

Lunch time avec de délicieuses limonades aux fruits locaux 

On va d'abord voir une coopérative apicultrice dont les abeilles n'ont pas de dard ! Ca facilite vachement la visite et on en voit de toutes sortes. A la fin de la visite on est invités à goûter au miel et on repart chacun avec des petits souvenirs pour participer à l'économie locale : Ced une sucette ; Jenny un petit pot de crème ; les filles du miel...

Visite de la coopérative des abeilles 

Sur le chemin du retour vers notre hôtel, nous croisons un petit magasin où se vendent des petites pochettes tissées et on décide de faire un petit tour. Il s'agit en fait d'une coopérative d'une vingtaine de femmes tisserandes et l'une d'elles nous propose de nous montrer comment fonctionne le processus de fabrication de coton jusqu'au tissage des différents objets. C'est fascinant et surtout très impressionnant tellement c'est complex. On passe encore une bonne heure dans le magasin pour que tout le monde y trouve son bonheur : Jenny et Ced repartent avec des sets de tables et les copines avec des petites trousses et foulards souvenir.

Démonstration à la coopérative de tisserandes 

Ce soir on va manger des petites pâtes dans un resto à côté de l'hôtel avant d'y retourner. La douche électrique laisse à désirer et l'endroit est vraiment cracra.

Le réveil est mis pour 2h30 pour notre randonnée de demain et on passe tous une très courte nuit, réveillés toutes les 30 minutes par des chiens aboyant de manière enragée dans la rue.

Jour 138 – mardi 11 juin

On a tous la tête dans le brouillard ce matin en se levant pour le trek. On retrouve notre guide devant l'auberge à 3h du matin dans le noir. Jenny se sent mal et pour cause ; elle a bu de l'eau dans une gourde mal isolée avec le filtre et a bu de l'eau non potable pendant la nuit.

Pas question de se défiler c'est parti pour rejoindre la Nariz (Indian Nose) en 2 heures d'ascension. On finit par monter le tout en 1h45 mais non sans difficulté ; on ne fait que grimper et nos cuisses et fesses font de l'exercice!

La Nariz (en journée) qu'on gravit: la montagne représente le visage couché d'un indien dont le nez est la pointe surélevée 

On est trempés de sueur en arrivant en haut et on a vite fait de passer du chaud au froid puisque le soleil n'est pas encore là pour nous réchauffer. Jenny et Ced se réfugient sous leur bâches de pluie et les filles enfilent leur petits pulls.

En attente que le soleil daigne se lever au sommet du Rostro Maya avec une splendide vue sur le lac 

Avant même que le soleil se lève, la vue qui s'offre à nous est superbe ! On distingue déjà de nombreux volcans autour du lac mais aussi plus loin donc le fameux El Fuego en irruption qui nous offre un beau spectacle (voir photo ci-dessus dans le fond à droite). Dans le noir on voit bien la lave couler et on s'en met pleins les mirettes.

Le lever du soleil est très joli mais sans plus, c'est surtout le panorama qui est splendide en fait.

séance photo en haut de la Nariz 

Quand il fait jour, on se remet déjà en route pour la descente, qui n'est pas plus facile que la montée ! Jenny se sent de moins en moins bien et on est tous crevés.

Dans la descente : vivement qu'on arrive en bas!

Une fois de retour à l'hôtel, on rassemble nos affaires et on prend le bateau pour rentrer à Pana. Les filles avaient pour objectif de faire du parapente cette après-midi mais finalement comme on est tous à ramasser à la petite cuillère après notre nuit blanche, on va manger un bout et tous au lit vers 13h. Jenny dort quasi toute l'aprem, Ced geek et les filles sont devant une série.

En fin de journée, quand tout le monde émerge, on se prend un petit apéro avec le reste des chips et des pâtes d'il y a deux jours.

C'est déjà notre dernière nuit à Pana ! Le rythme de notre voyage est clairement accéléré (comme prédit) par la visite des filles et on ne chôme pas 😀

Jour 139 – mercredi 12 juin

Aujourd'hui on prend le bus toute la journée pour aller à Lanquin pour aller voir les piscines naturelles de Semuc Champey.

On termine tous nos sacs, de plus en plus bondés pour notre part, et on file à la cuisine avaler un petit-déjeuner. A 8h tapantes on est sur le lieu de rendez-vous pour prendre notre bus, et quel bus ! Il est déjà bien rempli et on a la chance de pouvoir se faufiler à quatre tout à l'arrière sur la dernière banquette. Ce n'est clairement pas la place idéal, surtout que nous avons tous les pieds qui pendent dans le vide, mais quand on voit ce qui se passe par la suite on s'estime bien chanceux ! Le bus marque un arrêt à une pompe à essence pour récupérer encore 6 autres personnes et celles-ci feront le trajet sur des petits sièges repliables dans l'allée du bus avec un dossier qui n'en est pas un. On en a pour 12 heures de bus... un réel bonheur !

Le bus de rêve... ou pas! 😀

On fait un rapide arrêt sur l'heure du midi pour avaler un semblant de repas : des patates, du riz et des carottes rapées et on repart de plus belle pour l'aprem. On s'arrête encore une fois fin d'aprem près d'un centre commercial avec un MacDo où on craque tous pour un burger.

Les routes ici sont en super mauvais état et on ne fait que du 30km/h c'est pour devenir dingue.

Heureusement on finit par arriver vers 21h au village. On est pas au bout de nos peines quand on voit dans quel genre de véhicule on doit monter pour rejoindre l'hôtel : un char à bestiaux dans lequel on doit se tenir debout. On est à 10 min de l'auberge réservée où on est accueillis par une folle. Pleins de gens font la fête et la musique crie jusqu'à notre bungalow. La bonne nouvelle c'est qu'on a des moustiquaires et des boules quiès. On se prend une petite bière pour décanter du trajet et on est parti pour le dodo !

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Jour 140 – jeudi 13 juin

On se lève à notre aise ce matin avant d'aller avaler nos petits pancakes (prononcés pankéké ici) à l'hôtel-même. Ici le village est tellement minuscule que les hôtels ont tous mis en place un espèce de système de Club Med, où tous les services sont disponibles et où tout se paye en fin de séjour : malin ! Il faut donc un peu tenir les comptes à l’œil pour ne pas trop se faire avoir...

On a rien de prévu aujourd'hui et on décide d'aller faire un petit tour en tuktuk pour aller voir le centre mais le tour étant fait en 5 minutes on remonte bredouille. Les filles vont se baigner dans la petite piscine, rejointes bientôt par Jenny qui s'occupait du blog. Ced s'occupe de la compta en attendant. Il fait de plus en plus gris (bien que les températures restent irrespirables) et ce qui devait arriver arriva : la pluie se met à tomber.

Tour au village et scorpion qui s'est invité à l'hôtel 

On avait pensé aller voir une grotte de chauves-souris en fin de journée mais finalement personne n'a envie d'y aller sous la pluie et on profite de l'après-midi pour se reposer. On se commande des petits trucs à grignoter, on se prend une bière et on joue au Uno quasi toute la soirée.

Avant d'aller dormir on regarde Mission Cléopâtre tous ensemble dans la chambre 😀

Jour 141 – vendredi 14 juin

C'est aujourd'hui que nous partons passer la journée à Semuc Champey. Le char à bestiaux vient nous chercher à 8h et on avale vite nos pancakes avant de partir. La plupart des personnes font un tour en grottes avant d'aller à Semuc mais on est bof tentés de tremper dans de la flotte toute la matinée (en plus il y a souvent des accidentés qui dérapent) et on a envie de profiter des lieux avant l'arrivée de tout le monde 😀

Tour dans le char à bestiaux pour arriver à Semuc Champey: on a survécu 😀

On sympathise avec un couple de canadiens lors du trajet et c'est tous ensemble qu'on se dirige vers le mirador pour admirer le point de vue. Il faut monter une petite demi-heure avant d'arriver au sommet. Le chemin est relativement facile mais il fait super chaud et humide et toutes les marches en bois sont super glissantes. Il faut donc bien faire attention où on pose les pieds. La vue est splendide et on a plus qu'une envie : c'est d'aller se baigner !

Youpie on est arrivés au sommet! Jolie vue sur Semuc Champey avec l'équipe gagnante

Il faut tout redescendre avant d'y arriver et on manque de glisser à chaque pied posé devant l'autre. Leslie, la canadienne, se ramasse d'ailleurs dans la descente et finit avec le genoux en sang.

Il nous a fallu plus de temps pour descendre que pour monter et on arrive enfin aux piscines. L'eau est transparente et il n'y a que très peu de monde quand on arrive. On file à la flotte se rafraîchir et on se fait manger les pieds par des dizaines petits poissons. L'eau est trop bonne et on en profite pour prendre des petites photos 😀

On profite de l'eau fraîche, du soleil et de l'arc-en-ciel autour de ce dernier après l'effort 

La faim frappe à la porte et on engloutit nos bien maigres sandwiches préparés par l'hôtel au soleil, les pieds dans l'eau. Il fait de plus en plus chaud et on décide de se mettre en route pour rejoindre notre chauffeur qui vient nous chercher à 13h30.

Le programme de l'après-midi ne varie pas beaucoup d'hier : on se douche, on glande, on grignote et on papote avec nos amis canadiens et un couple de français.

On décide d'aller manger dehors pour changer d'air et on se rend à pieds au centre pour aller manger un burger/pizza selon les goûts de chacun. On se régale !

burger + torta de chocolate pour maintenir la ligne ! 
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Jour 142 – samedi 15 juin

C'est aujourd'hui qu'on quitte les lieux pour aller à Flores. Il faut régler l'hôtel pour notre séjour et l'addition est salée comme prévu. On prépare nos affaires et on avale un dernier petit-déjeuner avant d'embarquer avec nos sacs dans le chariots à bétail qui nous conduit au centre pour prendre notre bus.

On craint que la route soit aussi pénible que celle qui nous amenée ici et on se prépare mentalement à cette éventualité. Mais le problème qui nous attend est d'un autre acabit...

On embarque dans une petite camionnette d'une quinzaine de personnes dont Cruella (c'est comme ça qu'on surnommera la sorcière) et son petit ami goret qui pue la transpiration. Ces deux personnes assises devant nous passent leur temps à ricaner, à se moquer des voyageurs dans le bus et à nous traiter tous d'abrutis pensant que personne ne comprend l'espagnol.

Au début, on n'a pas envie de se créer des ennuis et on laisse pisser même si on bout de l'intérieur. Puis Cruela finit par s'en prendre à Caro et nous finissons par tous l'engueuler et lever le ton. On la remet assez à sa place pour qu'elle ne pipe plus un mot pendant le reste du voyage mais autant dire que ça n'a pas généré une très bonne ambiance.

On passe sur une barque avec notre minibus & jolie vue en arrivant à Flores 

Heureusement on arrive plus rapidement que prévu à destination et on abandonne Cruella pour aller trouver notre petit hostel tranquille sur la presqu'île de Flores. On loge dans un dortoir de 10 personnes mais assez bien équipé : chacun a droit à son petit ventilateur perso. Pas très écologique mais dieu merci parce qu'il fait étouffant de chaleur ici et les moustiques sont omniprésents !

On installe nos petites affaires et on va manger une dernière fois à 4 ensemble 😦 Eh oui, les filles se dirigent vers le site de Tikal demain et nous partons lundi pour notre trek de 6 jours au Mirador... C'est donc à Flores que nos chemins se séparent. On va manger des tacos pas trop loin et on file tous au lit, fatigués de cette journée de voyage.

Jour 143 – dimanche 16 juin

Les filles partent ce midi pour Tikal et bouclent leurs sacs ce matin. On part tous ensemble faire des courses et ne trouvant rien pour déjeuner dans les environs du supermarché, on se rabat sur le burger king. On mange des pancakes franchement beurk. On passe encore une petite heure ensemble avant que les filles ne se mettent en route et c'est l'heure des grands au-revoir 😦 Le temps est passé si vite, on a l'impression qu'elles n'ont passé que 5 jours avec nous alors qu'elles sont là depuis plus du double !

Comme nous partons en trek pendant 6 jours, le temps que nous rentrions à Flores, les filles seront déjà en terre belge. Merci encore d'être venues nous voir les filles 💗 !!

derniers moment avec les copines belges avant qu'elles ne rentrent 

Nous n'avons de notre côté plus fait grand chose de la journée à part manger (comme d''hab hihi) et préparer nos sacs pour notre fameux trek.

la presqu'île de Flores 

Le trek du Mirador est assez exceptionnel car il permet d'accéder à des sites mayas dans la jungle encore en découverte par les archéologues. Tous les temples ne sont donc pas découverts de leur manteau naturel qui est venu s'imposer sur eux, et beaucoup sont en travaux de restauration par les archéologues. Ces sites ne sont accessibles que via le trek ou par hélicoptère au prix dérisoire de 1600 euros 😀 Il y a peu de touristes qui tentent l'expérience à pieds par manque de temps, d'endurance etc. Ce qui devrait rendre notre expérience d'autant plus unique puisque nous risquons de nous y retrouver quasi seuls. On est très excités de partir mais il faut dire que Jenny est un petit peu stressée à l'idée de partir pendant 6 jours dans la jungle pour marcher des kilomètres par jour. Il fait très chaud dans ces régions et on espère que nos petits corps vont tenir le coup. On sait déjà qu'on aura pas accès à des vraies douches, qu'on dormira en tente et qu'on sera accompagné d'un guide, d'une cuisinière et de mules avec leur propriétaire. Les gérants de l'hostel tentent tant bien que mal de nous rassurer car eux ont fait le trek aussi récemment. Ils arrivent même à nous convaincre de faire le trek en 6 jours plutôt que 5 parce qu'on aura l'occasion de voir plus de sites mayas encore. La perspective d'arriver au Mirador, pyramide maya la plus haute du monde, nous fait rêver mais pour le reste on ne sait pas du tout à quoi s'attendre...

Qu'à cela ne tienne, on est déterminés à partir et vivre une sacrée aventure 😀 On prend le stricte nécessaire avec nous dans nos sacs ; si on ne peut pas se doucher, pas la peine de salir notre pauvre réserve de fringues en changeant de vêtements tous les jours (tout ceci est bien frais on vous l'accorde hahaha). On arrive à tout caler pour une semaine dans nos petits sacs à dos et on file au resto pour se donner du courage pour les prochains jours.

Les sacs sont faits, c'est parti pour un petit resto pour se donner du courage pour le trek à venir! 
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Jour 144 – lundi 17 juin

Le réveil sonne à 4h20 ce matin. On glisse nos brosses à dents et déo dans nos sacs et c'est parti pour le lieu de rendez-vous pour prendre un bus vers Carmelita, entrée officielle de la jungle et du trek. On arrive évidemment trop tôt et on poireaute un peu avant de voir notre camionnette arriver. On fait la connaissance en attendant de Oseas et Marianna, un jeune guatemaltèque et chilienne de 24-25 ans qui partent faire le trek avec nous. Eux ne prévoient de partir que 5 jours, nous devrions donc nous séparer au bout des trois premiers jours de trek.

On embarque tous dans la voiture, et on emprunte des routes en état déplorable de nouveau pour arriver à notre destination. On est secoués dans tous les sens, impossible donc de piquer du nez. Il semblerait que la voiture ait un problème de direction et on s'arrête pendant quasi 1h30 le long de la route avant de trouver une solution et de repartir.

En arrivant à Carmelita, près de 4h30 plus tard, on nous invite à petit-déjeuner dans un comedor local où on nous sert des beans et des bananes frites. Nous faisons ensuite la connaissance de notre guide Luis, à peine plus âgé que nous. Son frère, Eladio, s'occupe de charger les mules d'une partie de nos affaires et on se met rapidement en route.

Il est déjà relativement « tard » (+ /-10h) et les températures sont déjà bien élevées dans la jungle mais ça ne nous empêche pas de bien avancer. On se rend déjà compte que nos deux compagnons n'ont pas un très bon niveau et ne sont pas bien préparés aux circonstances ; elle porte son gros sac sur le dos et a déjà des ampoules aux pieds, lui porte un plus petit sac mais qui nous parait très lourd et porte un jeans et des bottines de ville. Bref ils ont l'air au bout du rouleau quand nous nous arrêtons après 2h30 de marche à peine pour luncher. On est loin d'être des experts, mais ça promet pour la suite !

Première étape dans la jungle à la rencontre des petits singes et de la chaleur  

Asucena, notre cuisinière, nous prépare des petits sandwichs à base de pain de mie que nous engloutissons comme des affamés haha

Picnic dans la jungle 

Il nous reste encore 1h40 de marche avant d'arriver à notre premier campement vers 15 h. Ced a bien enclenché son application Runtastic pour voir nos prouesses pendant notre séjour. Résultat du jour : nous avons parcouru 17,5km en 4h10.

On profite d'être au campement pour papoter avec Luis et les autres zoulous et s'étirer. Luis installe nos tentes et nous partons nous laver tant qu'il fait encore clair : on va se chercher un seau de pluie et c'est parti ! Qu'est-ce que ça fait du bien. Luis nous explique ensuite, carte à l'appui le chemin que nous allons parcourir pendant les prochains jours et nous fait visiter le petit « musée » comme il l'appelle 😀 On y trouve des instruments maya pour moudre les aliments à l'époque, du maïs entre autres. Il connait beaucoup de choses et bien qu'il soit un peu réservé, quand il se met à nous parler des mayas nous apprenons beaucoup de choses. Il faut dire que le staff qui nous accompagne est adorable, on a beaucoup de chance !

Arrivée à notre premier campement: El Tintal 

Nous escaladons un temple encore enseveli à quelques pas du campement pour admirer le beau coucher de soleil sur la jungle. La vue est incroyable ! Asucena nous prépare à manger et nous filons dans la tente pas plus tard que 20h !

Escalade du temple enseveli par la nature & splendide vue sur la canopée en haut 

Jour 145 – mardi 18 juin

Aujourd'hui le réveil sonne à 5h30 pour prendre le petit-déjeuner à 6h. Asucena nous a préparé du soja avec des beans vraiment trop bon ! On avait prévenu l'agence qu'on ne voulait pas manger des œufs pendant notre séjour parce qu'on fait une overdose haha et comme schtroumpf (c'est le surnom de Mariana puisqu'elle a les cheveux bleus électrique et qu'on ne la porte pas dans notre cœur même si on aime beaucoup les schtroumpfs) est végétarienne, on ne mange pas de viande non plus pendant la semaine. Ce qui n'est pas plus mal ici puisqu'on se balade avec la nourriture toute la journée sous 35° dans la jungle 😀

C'est parti pour nos 23km de marche de la journée. On fait les trois premières heures en une traite et on s'arrête au bout de la 3ème et 4ème heure. On profite de ces pauses pour boire un maximum d'eau parce que par chance on s'arrête à des campements avec des distributeurs d'eau de pluie filtrée à chaque fois. On peut donc remplir nos bouteilles et boire à notre soif contrairement à hier.

hop-hop-hop c'est parti pour les 23km de la journée, on profite d'une pause pour admirer un vestige maya dans un campement

Sur notre route on croise même un endroit de repos maya. C'est dire qu'on en a bien besoin aussi nous d'une pause ! La dernière heure est difficile surtout que le soleil nous surplombe avec sa chaleur. Pour nous encourager les petits singes sont sortis pour nous faire coucou.

Ancien endroit de repos maya et les petits singes qui sont de sortie et qui s'agitent sur leur branches pour nous faire fuir

Au bout de 5h30 de marche on arrive enfin sur le site de la Muerta ! On est récompensé par un bon lunch mais surtout par les jolies ruines. Il s'agit de deux temples apparents qu'on voit bien cette fois ! A l'inverse de la plupart des temples qui sont recouverts de végétations, et dont on dirait juste des petites montagnes dans la forêt, ceux-ci sont complètement « lavés » de la nature et on les distingue parfaitement. Ils sont cependant encore entourés de plus petits temples encore ensevelis. Luis nous explique en mangeant qu'il s'agit d'un temple pré-classique (terminé par une plate-forme) et un temple classique (dont le sommet est un mur vertical). Ils datent donc de deux époques différentes ce qui n'est pas anormal vu les nombreuses guerres qui existaient à l'époque qui obligeaient parfois les habitants à fuir.

Pause déjeuner aux temples de la Muerta 

Au pied du temple sont exposé une piedra de moler (pierre à moudre) ainsi qu'un plat. La surprise c'est qu'on peut rentrer dans un des deux temples ! Jenny est prévenue, il y a des énormes araignées à l'intérieur et même un couloir dans lequel il faut passer à quatre pattes mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour s'immerger dans la culture maya ! Il s'agit d'un tombeau et on aperçoit les différentes cavités dans lesquelles on imagine que les mayas enterraient leurs morts. En tout cas, il ne faut pas être claustro quand on s'invite chez les maya haha

On entre dans le tombeau Maya avec nos grandes amies les araignées (de la taille de nos visages gloups)

Après cette petite visite, on a plus que 40 minutes de marche vers le prochain campement qui passent très rapidement. On marque un bref arrêt près d'autres ruines avant de continuer notre chemin. Il fait extrêmement chaud et une fois arrivé, on profite de l'ombre pour se reposer, lire et prendre une petite douche. Jenny se tape la tête contre une grosse branche et encaisse une bosse en plein milieu du front haha une vraie guerrière... Sans compter qu'on lui trouve une tique sur le ventre dans la douche, vite vite l'enlever et inspection complète pour tous les deux!

Petite pause ruines avant de rentrer au prochain campement 

Après la douche, on est reparti pour aller admirer le magnifique coucher de soleil au dessus du temple El Tigre où on croise pour la première fois un autre groupe de 4 aventuriers. On ne croisera d'ailleurs plus personne avant notre dernier jour de trek. La vue est toujours aussi incroyable et on profite des jolies couleurs dans le ciel.

Templo El Tigre 

On rejoint Asucena pour le repas et on part faire dodo à 19h30.

Jour 146 – mercredi 19 juin

Réveil à 6h30 ce matin pour manger des... pancakes youpie ! On se régale, même Jenny qui s'est sentie malade toute la nuit.

C'est notre seule journée de repos du trek aujourd'hui parce que c'est le jour où nous allons voir le fameux Mirador 😀 Mais il faut s'armer de patience parce qu'il y a un tas d'autres temples à aller voir d'abord tout près.

On va donc d'abord voir un premier temple en partie découvert. Direction ensuite la place centrale. C'est qu'il faut de l'imagination pour projeter toute l'activité maya qu'il pouvait y avoir à l'époque sans forêt. Ce sont les différentes plate-formes, à savoir changement de niveau, qui annoncent généralement les bâtiments. Selon leur importance, il peut y avoir plusieurs plate-formes dans la construction.

Première étape de notre journée d'exploration: fascinant ! 

On passe devant une superbe fresque le long de l'ancien chemin maya. Elle est presque intacte et Luis nous explique sa signification avec une histoire mêlée de rêve, de montres et de remontée des enfers. Les archéologues font un superbe travail de conservation et restauration c'est impressionnant. On voit dans toutes les fresques restantes que le serpent est omniprésent tout comme chez les Incas.

Fresque maya expliquée par notre super guide Luis 

Luis nous guide ensuite vers un temple public à offrandes en face d'un énorme temple encore couvert sur lequel on ne peut plus monter. On passe deux grandes stèles sur notre chemin sur lesquelles on peut encore distinguer quelques gravures. La première a été ravagée pendant la guerre sur une face et les mayas ont utilisés la deuxième face pour y illustrer un visage et un serpent avec des écritures qu'on ne sait pas déchiffrer. La seconde illustre un homme avec un bracelet à la cheville.

L'exploration maya continue avec un temple à offrandes et deux stèles sur la place centrale 

On croise aussi beaucoup d'insectes que Ced surnomme les « insectes de Timon et Pumba » 😀 des très colorés et un peu bizarres. Sur beaucoup d'arbres on voit de gros insectes morts qui font un bruit épouvantable malgré leur taille (un peu comme des grillons dans le sud de la France, version JUNGLE).

Les grillons version jungle morts sur les branches car ils vivent dans leur trou 

Luis nous fait ensuite escalader un énorme temple. Une fois arrivés au sommet, il nous explique que les archéologues ont fait des recherches dans plusieurs tombeaux sans jamais trouver les tombes des chefs ; c'est encore un mystère total à l'heure actuelle. Au sommet de ce même temple, Luis arrive à trouver un morceau de poterie maya. Jenny est super impressionnée et veut absolument jouer aux archéologues aussi !

Encore un temple à escalader 

Sur le chemin du retour vers le campement on croise des très jolis lézards mais aussi de nombreux arbres ficus ; ils grimpent sur d'autres arbres pour accéder à la lumière et les étouffent ensuite. Le dernier temple que nous allons voir ce matin est le temple du Jaguar. Il est assez impressionnant car il possède encore des moulures de jaguars de part et d'autre de l'entrée et quelques pierres rouges, noires et jaunes. En effet on suppose que les mayas peignaient une partie de leur temple et de leur gravures. On rentre au campement et Luis indique plusieurs endroits à Jenny où elle peut trouver des petits morceaux d'objets anciens. Il ne nous faut pas plus de 10 minutes pour en trouver pleins des petits à la surface de la terre ! Jenny est surexcitée!

Temple du Jaguar 

Asucena nous a préparé une bonne petite soupe avec du riz (on avait pas assez chaud hahaha😀) et c'est ensuite le temps de repos. Ced fait une sieste tandis que Jenny file jouer aux archéologues dans la jungle pendant 2 heures.

Jenny se prend pour une archéologue en fouillant les terres près du temple du jaguar 

Vers 16h on repart pour enfin pour aller voir le site du Mirador pour le coucher de soleil. Les deux autres zoulous de notre groupe traînent la pattes et nous on se précipite devant pour la demi-heure de marche. On a tellement hâte de le voir! On doit monter 3 rangées de temples pour arriver au sommet du Mirador et nos cuisses ne nous remercient pas ! Mais la vue en vaut la chandelle ; le temple est incroyablement beau et imposant et la vue du sommet est époustouflante !

Visite du site de la Danta qu'on appelle actuellement El Mirador, pyramide Maya la plus haute du monde 

Malheureusement il faut un peu trop nuageux ce soir pour un joli coucher de soleil mais personne ne s'en plaint tellement la vue est splendide. C'est le moment où le Schtroumpf et Oseas décident de finalement quand même partir en trek pour 6 jours et non pour 5 comme initialement prévu. On est pas ravis vu leur lenteur et la plaie qu'est Schtroumpf à constamment se plaindre d'avoir mal partout... En plus on ne trouve pas ça très respectueux pour le staff ; seul Luis devait initialement nous accompagner pour les prochains jours, permettant à Asucena et Eladio de rentrer auprès de leurs familles respectives. Or, maintenant tout le monde se voit contraint de partir un jour de plus sans pouvoir prévenir sa famille...

Sur le retour, on marche devant tout le monde de nouveau, ce qui nous laisse la chance d'apercevoir de loin deux bébés renards de la taille de petits chats. Et en rentrant au campement on est accueillis par des singes hurleurs qui font un boucan monstre.

On avale notre petit repas du soir avant de passer à la douche et l'inspection tique et de filer dans nos plumes.

Jour 147 – jeudi 20 juin

Aujourd'hui on a que 13,5 km à parcourir. Le réveil sonne à 5h30 pour pouvoir se mettre en route à 7h après avoir petit-déjeuné.

Bye-Bye campement du Mirador, aujourd'hui on part pour Nakbe

On papote à deux et on file devant comme d'habitude parce que les autres sont trop lents pour nous. Après les avoir attendus 2 fois 30 minutes, on laisse tomber et on trace à deux sans trop ressentir l'effort.

C'est parti pour la petite marche de la journée 

On arrive aux alentours du campement vers 10h et on se pose dans les hamacs pour observer nos résultats sportifs : on a fait du 4,9 km/h. Bonne performance hihi

Bien arrivés à destination, on attend les retardataires 

On attend 45 minutes avant que le reste du groupe arrive... mais pas au complet! Il manque Schtroumpf qui n'a su que marcher la moitié du chemin à cause de ses cloches aux pieds... Ça valait la peine de prolonger son séjour ! Elle a donc poursuivi son chemin à dos de mule (donc la cuisinière doit marcher à sa place..) et nous rejoindra plus tard. Nous on se met en route à 4 pour aller observer les vestiges de Nakbe avec notre super guide.

On découvre d'anciens « frigos », des habitations, des murs, des maisons de gouverneurs et encore quelques temples ensevelis. Sur notre chemin on croise deux mini-biches dans la jungle qu'on arrive à observer de pas trop loin.

Première visite du site de Nakbe 

Il commence à faire sacrément chaud et on rentre en nage au campement pour manger. Asucena nous a préparé spaghettis-comcombres-haricots rouges. C'est ensuite l'heure de la sieste et du repos avant la prochaine visite de 16h.

Schtroumpf et Oseas sont à bout et ne veulent pas nous accompagner sur le site et tant mieux, on préfère être seuls avec Luis ! Il nous montre des temples, des rigoles, des instruments de cuisine et on observe le coucher du soleil du haut d'un temple en papotant avec lui pendant deux bonnes heures. On adore notre guide et on est ravis d'avoir son opinion concernant pleins de choses, ça nous permet d'avoir de super chouettes discussion et d'ouvrir nos horizons comme d'habitude 😀 Pour nous c'est surtout ça voyager !

On continue la visite de Nakbe cette  aprem et on finit la journée par un joli coucher de soleil 

Une fois le soleil couché, on fait de même après avoir avalé notre bon repas ; demain on a une longue journée qui nous attend !

Jour 148 – vendredi 21 juin

Le réveil sonne particulièrement tôt ce matin : 3h30. On a 22,5km à parcourir pour retourner sur notre premier site El Tintal et on voudrait éviter de le faire sous une chaleur de plomb.

Luis sonne le départ à 5h et on le suit pendant les trois premières heures en marquant seulement 2 courts arrêts pour boire un peu d'eau. Nous marchons un peu en dehors des sentiers battus et les chemins ne sont plus aussi évidents que les jours précédents. Heureusement comme Schtroumpf est partie en mule ce matin, nous avons Luis pour nous guider et il n'est jamais bien loin même quand on le devance.

Retour vers El Tintal accompagnés toujours par des petits singes turbulants 

Les deux dernières heures sont les pires, la fatigue commence à se faire ressentir, les muscles accumulent les courbatures depuis 4 jours et la chaleur nous accable de bonne heure. On croise un autre petit groupe de 5 randonneurs, on observe des carrières mayas et on s'arrête sur le même pont qu'à l'aller pour reprendre un peu de forces avec des snacks.

Il reste encore 8 km et Jenny veut en finir le plus rapidement possible et trace comme une fusée vers le campement, laissant tout le monde derrière elle, même Ced qui a du mal à suivre sa cadence !

Vite vite vite arriver le plus rapidement possible tellement on est fatigués! 

On arrive au bout de 5h30 de marche et pauses, et complètement exténués on s'allonge dans les hamacs. Performance du jour : une moyenne de 4,95km/h pendant 4h et 6km/h sur la dernière heure de marche (pas étonnant que Ced ne savait pas la suivre). Même Luis n'en revient pas de la vitesse à laquelle on est arrivés, c'est du jamais vu selon lui haha. Schtroumpf arrive tout de même à continuer à se plaindre pour attirer l'attention ce qui a le don de nous irriter.

Repos bien mérité ; Ced profite de la pause pour nourrir les paons locaux et observer une petite bê-bête à la Timon et Pumba

C'est une grande séance repos qui suit notre petit dîner aujourd'hui et nous demandons à Eladio si nous pouvons l'accompagner dans ses activités cette après-midi. Il nous accompagne depuis le début mais est assez introverti et nous avons beau savoir qu'il nourrit les chevaux nous nous demandons bien de quoi puisqu'ici il n'y a que des feuilles mortes au sol, pas la moindre surface d'herbe.

Quelle n'est pas notre surprise quand nous l'observons choisir méticuleusement l'arbre de Ramon dans lequel il va grimper. Il a enfilé ses bottes en caoutchouc et y attache à présent deux lattes de fer adoucies par une semelle de tong à chaque pied et pourvues d'une grosse pique qui l'aidera à monter dans l'arbre. Il s'agrippe à sa corde et commence son ascension à quelques 15 mètres du sol. C'est là que commence la partie la plus impressionnante de son job : il élague la totalité des branches de l'arbre en seulement 30 minutes à une main avec sa machette avant de redescendre doucement pour faire tomber les quelques branches coupées mais retenues aux arbres voisins. On est super impressionnés ! Il ne s'arrête pas ici, avant d'aller chercher ses chevaux, il pré-coupe précautionneusement les branches pour leur faciliter la mâche. Le tout avec un grand sourire ! Voilà ce qu'il fait deux fois par jour depuis le début de notre périple quand on le voit disparaître 😀 Quel vie et quel boulot tout de même...

Les branches tombent et s'accumulent en bas pendant que Eladio s'active en haut ! 

On rejoint ensuite Luis pour notre dernière visite de la journée ; on va voir un des plus grands terrains de « belota » (jeu de ballon de l'époque), on observe l'endroit où passait la rivière à l'époque et pleins de temples ensevelis.

Arbre sacré des mayas et Ced qui fait le guignol avec la GoPro 😀

Sur le chemin du retour, Jenny manque de se prendre une énorme branche d'arbre sur la tête, heureusement que le craquement provoqué par la chute était assez fort pour qu'elle recule de quelques pas et évite de justesse de mourir dans la jungle 😀 Plus de peur que de mal, on file tous les deux à la douche et on déguste déjà notre dernier souper du périple. C'est passé très vite et en même temps on est pas mécontents de rentrer demain haha

Dernière soirée déjà dans la jungle 

Jour 149 – samedi 22 juin

Dernier jour de sport ! Le réveil sonne de nouveau à 3h30 aujourd'hui mais comme on va dormir tôt on s'y fait. Seul bémol : il n'a pas cessé de pleuvoir depuis minuit. On y avait échappé depuis le début du trek, et on se demande bien combien de temps ça va durer 😦

On est sensé aller voir le site de la Florida sur le chemin de retour, ce qui est quand même un sacré détour de deux heures, et on se demande si ça vaut la peine d'y aller sous la pluie ou non. Après discussion avec Luis on décide de prendre la route jusqu'à l'embranchement des deux chemins et d'y aviser ce qu'on veut faire ; soit filer sous la pluie directement vers la sortie de la jungle, soit prendre notre mal en patience pour aller voir les derniers temples de notre séjour.

On est prêts à affronter la pluie avec le plus beau des styles de la dernière Fashion Week 😀

On a beaucoup de chance parce que la pluie cesse rapidement ! On replie les jolies bâches jaunes et on décide de s'aventurer vers la Florida. Le chemin est cependant trempés et la boue colle fort à nos bottines ; on se trimbale donc des grosses mottes au bout des pieds. Au bout de deux heures on arrive sur le site mayas ; on découvre la première maison maya dans laquelle on peut rentrer. Luis nous montre des attaches qui servaient à l'époque à accrocher des prisonniers. Il nous montre aussi les anneaux qui servaient à attacher leurs animaux domestiques ; on imagine que c'était pour les jaguars qu'ils auraient domestiqués puisque ceux-ci sont souvent représentés de cette manière sur des gravures.

Visite du dernier site Maya: La Florida 

On fait nos adieux aux Mayas et on affronte notre dernier bout de chemin vers la sortie. La fin est très difficile et longue, nos pas sont constamment alourdis par la boue épaisse qui s'y colle et on a mal partout. On manque de motivation puisque c'est la fin et que plus aucun site maya ne nous attend... Le chemin nous parait éternel surtout sur la dernière heure, où nous sommes beaucoup moins couverts par les arbres qui nous abritaient du soleil. On suffoque sous la chaleur et on est si heureux quand on aperçoit enfin la fin de la jungle !

On nous propose de prendre notre première douche de la semaine ; un tuyau d'arrosage aménagé dehors dans le jardin et on est ravis 😀 Par contre on est toujours aux toilettes sèches... Chaque chose en son temps haha On se change avec les derniers vêtements qu'il nous reste de plus ou moins propre et on part manger après avoir remercier longuement toute l'équipe qui nous accompagnait.

Pour une raison de mauvaise organisation, on doit attendre deux heures avant de quitter le village en voiture et on arrive que vers 16h à Flores. Pas de chance ; il n'y a plus de courant sur la presqu'île quand on arrive. Mais tout irait bien si ce n'était que la seule « mauvaise » nouvelle qui nous attend... Lorsque nous récupérons nos sacs, Jenny se rend compte que le sien a été rongé par des rats. Il y a deux gros trous formés sur sa pochette latérale qui contenait un paquet d'avoine neuf et fermé. Heureusement le staff se montre serviable après leur avoir expliqué la situation et ils proposent eux-mêmes de le réparer ; ça tombe bien on est à bout de forces et on a pas envie de mettre du temps et de l'énergie à recoudre ce sac. Le sac de Ced a aussi souffert des rongeurs mais uniquement avec des petits trous sur les bretelles heureusement. Pas de réparation possible donc...

On se prend une bonne douche (une vraie de vraie cette fois) et on sort manger au petit resto dans lequel on avait déjà été. On se prend deux gros burgers et ne pense qu'à une chose : aller se coucher 😀

Retour à la civilisation complètement lessivés mais encore des étoiles pleins les yeux de cette superbe expérience

En rentrant Jenny retrouve son sac réparé avec un chouette patch, ouf !

Plus de trous dans le sac de Jenny et un petit souvenir d'Amsterdam au Guatemala en plus 😀
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Jour 150 – dimanche 23 juin

Comme on a eu l'habitude de se lever tôt pendant tout notre petit séjour dans la jungle on est debout déjà à 7h du matin. Ça nous laisse le temps de finir nos sacs sous la chaleur pour partir vers El Remate, un petit coin de paradis relaxe qu'on nous a conseillé pour se reposer du trek.

On quitte notre auberge avec nos sacs plus bondés que jamais et on va petit-déjeuner des donuts et des milkshakes dans un petit café pas loin. Une fois le tout engloutis, on attrape un tuktuk direction le terminal des bus.

C'est reparti... Mais cette fois-ci pour le repos bien mérité ! 

On a de la chance parce qu'un bus part directement vers El Remate mais on a qu'une envie c'est d'arriver. La journée est compliquée parce qu'on accuse tous les deux l'après-coup de la semaine et on est crevés en plus d'être de mauvaise humeur.

La camionnette nous drope une heure plus tard au bord de la route et on rejoint notre hôtel à pieds sous le soleil qui tape bien fort. On arrive dans une chambre rien que pour nous avec deux lits double et un lit simple et notre propre salle de bain : le bonheur !

Le Français qui tient cet hôtel « Mon Ami » est un vieux monsieur pas très sympathique ni commercial, un peu bougon qui passe sa journée à fumer ses cigarettes dans son hamacs en distribuant ses ordres à son personnel. Ceci dit, on a pas besoin de lui donc on s'en fiche 😀

Au programme de la journée : ne rien faire! Jenny s'endort dans le hamac devant le cabanon pendant deux heures et Ced geek sur l'ordinateur.

Ce soir on mange à l'hôtel-même ; eh oui c'est le piège de ce genre d'endroit isolé, on manque de choix aux alentours, on a pas de cuisine et on finit par manger sur place alors que les prix ne sont pas donnés.

On regarde notre petite série et on file au lit.


Jour 151 – lundi 24 juin

Deuxième jour de repos : on se lève après 8h, un réel bonheur !

On zone un peu et puis on va petit-déjeuner, Ced se prend des pancakes et Jenny un bol de céréales.

On passe la journée à faire exactement ce qu'on veut : Jenny s'occupe du blog entre ses lectures et Ced geek et s'occupe de la compta.

Glande à El Remate toute la journée 

Ce midi on décide de manger dehors pour varier les plaisirs, on fait la rencontre d'un local au resto pas super intéressant qui nous tient la papote mais on se régale. Ced se prend des légumes-curry et Jenny une petite tartine.

Miam Miam 

On achète nos tickets pour aller voir le fameux site maya de Tikal demain et on profite de la journée pour ne rien faire d'autre que se reposer.

Ce soir on va sur le petit ponton de l'hôtel où on fait la connaissance de Florence et Laurent, deux belges en vacances. On se marre bien ensemble et on finit par manger ensemble ce soir. Les filles se rendent compte qu'en fait elles se connaissent déjà ; elles ont beaucoup d'amis en commun et Jenny a donné un stage de danse à la petite sœur de Florence. Quelle coïncidence et que le monde est petit ! Les garçons s'entendent particulièrement bien et on passe une excellente soirée.

Jour 152 – mardi 25 juin

Départ matinal pour Tikal ce matin et tant mieux, il parait que le site est moins peuplé tôt le matin. On attend notre petit sac sur le dos notre camionnette qui vient nous chercher à 5h30. On s'arrête prendre un autre couple sur le chemin et on file direction la réserve de Tikal. On attend que les guichets soient ouverts dans une file d'une vingtaine de visiteurs et une fois les tickets en poche en court vers l'entrée du site.

En attendant la camionnette pour Tikal se matin 

On veut absolument profiter de la vue sans touristes et on court presque vers la place centrale du site. C'est magnifique ! Les temples semblent encore plus gigantesques quand ils sont découverts de leur manteau naturel. On court en haut du temple pour prendre notre photo sans intrus 😀 La vue est super impressionnante et différente de ce que nous avions pu voir au Mirador puisqu'ici la plaine est rasée, alors que nous étions habitués à être entourés d'arbres. On a donc une meilleure vue d'ensemble des sites situés aux alentours. La veille les belges nous avaient recommandé de télécharger une application sur notre téléphone pour avoir gratuitement un audio-guide pour le site et effectivement ce guide nous permet de comprendre plein de choses et de reconstruire l'histoire.

C'est la course vers la place centrale du site pour profiter à nous deux de la belle vue 

On se balade à travers tout le site, on gravit les différents temples et on profite des jolies vues. Jenny glisse et tombe en descendant d'un temple et se blesse au coccyx gloups heureusement rien de bien grave mais les ascensions se font plus difficiles...

séances photos sur tous les temples: à 2 en haut, à 2 en  bas, un tt seul en haut, une tte seule en bas... On ne s'en lasse pas 😀

Il n'y a finalement pas beaucoup de visiteurs aujourd'hui et on se retrouve souvent seuls sur les différents sites ce qui nous permet d'en profiter à fond. On se promène sur les petits sentiers et on tombe sur des petits singes pour notre plus grand bonheur !

On adore notre visite de Tikal, agréablement différente de notre expérience  au Mirador

Après quelques heures de visite et une fois le soleil bien haut dans le ciel, on décide de rebrousser chemin vers l'entrée pour avoir le temps de manger avant de repartir à 14h avec notre chauffeur. On se retrouve au grand resto central où on prend des pâtes alfredo franchement mauvaise haha

Un petit papillon s'invite dans notre pot de sel  

L'autre couple avec qui nous partageons le retour ne tarde pas trop à nous rejoindre et nous rentrons pour El Remate. On va se poser sur la lancha et Ced en profite pour faire un petit plongeon.

Plouf rafraîchissant en rentrant  

On se remet au boulot ensuite ; il faut absolument déterminer ce qu'on veut faire les prochains jours et semaines. On a rendez-vous dans un mois au Mexique avec le papa de Jenny et il faut qu'on prévoit notre itinéraire d'ici là. On envisage de passer un mois au Belize avant mais on se rend vite compte que le coût de la vie là-bas est exorbitant. On se met à envisager d'autres options ; rejoindre directement le Mexique ? Prendre un avion pour passer du temps ailleurs en attendant ? On regarde un peu les prix sur internet et on fait un trouvaille: les billets d'avion pour Cuba ne sont pas très chers... On est très excités à l'idée de partir là-bas mais il ne faut pas se décider sur un coup de tête, on décide donc de passer la nuit dessus et d'y repenser demain.

La nuit porte conseille...


Jour 153 – mercredi 26 juin

Finalement la nuit ne nous a pas tellement aidés à nous faire une idée et on patauge toujours autant à déterminer ce qu'on va faire. On commence à voir tous les inconvénients de Cuba aussi : problème pour rentrer aux US ensuite, manque d'internet sur place pour organiser le voyage, manque de vivres sur place à cause du communisme et obligation de manger dehors, ce qui rend du coup le voyage plus cher mais aussi plus difficile.

On recherche des informations dans tous les sens toute la journée et on ne quitte pas l'hôtel. On finit par être frustrés de ne pas trouver de solutions ce qui nous bloque pour la suite de notre voyage demain. Si on décide de partir à Cuba il serait sage de remonter directement vers le Belize, alors que si on décide de passer un mois au Belize il faut profiter de la fin du Guatemala...

Au boulot dans le hamac... Y a pire comme bureau hihi 

On finit par décider de passer par Rio Dulce et Livingston pour finir notre voyage au Guatemala comme initialement prévu et on laisse en plan la suite du voyage pour le moment. Ced est resté en contact avec Laurent le belge et on prévoit de les rejoindre dans le même hostel qu'eux demain du coup.

Jenny continue à s'occuper du blog le restant de la journée et Ced s'occupe de rassembler des informations de son côté.

C'est notre première journée de pluie-soleil-pluie-soleil et ce n'est pas dérangeant : il fait tellement chaud qu'un bon orage permet de diminuer les températures !

On prépare nos sacs ce soir déjà puisqu'on part demain et on file dans nos plumes.

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Jour 154 – jeudi 27 juin

On prend un dernier petit dej à l'hôtel « Mon Ami » avant de se mettre en route vers l'arrêt de bus. On ne doit pas attendre plus de 30 minutes avant qu'un mini-bus passe direction Santa Elena. Une fois au terminal, il ne nous reste plus qu'à attendre une heure avant de pouvoir prendre un bus vers Rio Dulce. Le trajet dure 4h et on est tous les deux malades en embarquant ; sans doute quelque chose qu'on a mangé... On se prend des médicaments et heureusement ça finit par passer dans le bus.

Arrivés à Rio Dulce, on sait qu'il ne nous reste qu'une demi-heure avant de prendre la dernière navette bateau de la journée pour rejoindre Livingston. On ne perd pas de temps, on galope sous le cagnard, on prend nos tickets et on court se prendre des nachos à grignoter avant d'embarquer.

Nous voilà enfin sur le fameux bateau vers Livingston, route hautement recommandée dans tous les guides que nous avons lu. La route est jolie mais sans plus, on s'arrête pour voir des nénuphars, des cormorans et hérons et un ancien port. Par contre on a directement un coup de cœur pour notre destination finale ; Livingston est une toute petite ville de pêcheurs, entourée de vieux bateaux, dont la population est majoritairement afro, dû aux nombreux esclaves africains amenés à l'époque par les conquistadors. L'ambiance y est très chill et relax et on arrive au port accueillis par de la musique qui émane d'un cours de danse sur la place centrale.

Tour en bateau sur le fameux Rio Dulce 

On rejoint notre hôtel à quelques pas seulement du port et on s'installe dans notre petit cabanon. En attendant que les deux belges nous rejoignent (ils sont à la playa) on se regarde un petit épisode posés sur une balançoire avec une superbe vue. On ne regrette pas d'être venus hihi

Arrivée à Livingston et petite série sur la balançoire 

Comme on a quasi rien mangé de la journée, Ced meurt de faim et une fois qu'on retrouve nos deux belges on se dépêche d'aller manger des tacos dans le petit resto en face de l'hôtel. On passe une super bonne soirée en leur compagnie et on rigole bien !

Avec nos amis Florence et Laurent 

Jour 155 – vendredi 28 juin

Les belges sont partis ce matin et nous on profite de cette dernière journée au Guatemala pour se mettre d'accord sur la suite. C'est tranché : on passera une semaine au Belize avant de remonter vers Cancun au Mexique pour prendre un vol vers Cuba ! On est un peu stressés car on veut éviter à tout prix d'avoir des problèmes à la douane Américaine à cause de l'embargo mais en principe maintenant qu'on s'est bien renseigné, on sait qu'il ne devrait pas y en avoir.

On profite de Livingston et de la jolie vue 

Jen s'occupe de booker les tickets pendant que Ced clôture la comptabilité pour le Guatemala. On peaufine notre planning de Cuba et puis on profite de l'après-midi pour glander une dernière fois dans ce superbe cadre. Jenny fait bronzette au soleil avec sa liseuse tandis que Ced joue sur l'ordi. On passe également au service migratoire dans le village pour déjà faire tamponner nos passeports à la date de demain. Procédure un peu spéciale puisque nous quittons le pays demain en bateau pour la première fois 😀

Ce soir on décide de se faire plaisir et de s'offrir un bon repas à l'hostel pour notre dernière nuit guatémaltèque : on commande des langoustines et on se régale même si on doit avouer qu'elles ne sont pas aussi bonnes que celles que nous avions mangé à Isla Grande 😀 La petite salade avec vinaigrette nous fait très plaisir parce que ça nous manque beaucoup ! Et le petit dessert est englouti tellement vite qu'on en oublie de le prendre en photo haha On passe une très bonne soirée en amoureux et on file se coucher une dernière fois dans ce magnifique pays.

Petit lézard veut partir avec nous au Belize hihi et nous on déguste nos bonnes langoustines