Ecuador

Nous explorons ce pays doté d'une architecture coloniale typique et de superbes lagunes et volcans tout au long de la Cordillère. C'est l'occasion rêvée de s'évader en Amazonie pour la première fois!
Du 19 avril au 4 mai 2019
16 jours
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Jour 85 – vendredi 19 avril

Vers 6h du matin, on arrive à destination. On est encore bien fatigués et on peine à se réveiller. On retrouve nos petits sacs en soute avec soulagement et on se met en route à pieds vers l'hostel. On en a que pour une demi-heure avant de le rejoindre. Tout est fermé à cette heure-ci et on espère qu'il y aura quelqu'un à l'auberge pour nous ouvrir. La ville est bien différente de ce que nous avons vu jusqu'à présent. Il y a une réelle infrastructure urbaine, avec des feux rouges pour les piétons et un signal sonore pour les mal-voyants et il y a aussi des rails pour tram. L'architecture est assez différente aussi ; beaucoup de maisons sont de style colonial ainsi que les églises beaucoup moins baroques et très jolies avec leurs différentes couleurs. C'est notamment un peu comme ça qu'on imaginait la Colombie.

Heureusement après quelques coups de sonnette, un jeune homme vient nous ouvrir à l'auberge. On fait le check-in et il nous dit que notre chambre est déjà disponible, super ! Par contre les communs sont vraiment sales, on voit qu'on y a fait la fête la veille, il y a pleins de cendriers pleins et de crasses par terre, pas très ragoutant. On suit le gars jusqu'à notre chambre et on constate avec dépit que notre chambre est vraiment dégueulasse. Les lits ne sont pas faits, les draps sont sales pleins de tâches et de cheveux et on trouve même un préservatif usagé par terre. Bref on est ravis. On descend voir la réception et leur dire que c'est vraiment pas possible. Ils comprennent bien qu'on est pas contents et ils proposent de nous nettoyer la chambre et de nous offrir le petit-déjeuner à tous les deux en attendant. On est vachement refroidis mais on fait avec. On avale le petit-déjeuner et on retourne dans la chambre « nettoyée » ; c'est toujours un trou à rats, et même si les draps ont été changés ils sont toujours dégueu avec des trous dedans. On commence à planifier notre séjour en Équateur et se faire un calendrier complet pour les 2 prochaines semaines. On se décide ensuite d'aller faire un tour et il se met à pleuvoir des cordes. Décidément ce n'est pas notre journée...

Petit tour à Cuenca sous la pluie 

On gambade sous la pluie à la recherche d'un endroit pour manger... On est vendredi saint et beaucoup des restos qu'on a repérés avant sont fermés. On abandonne et on s'engouffre dans un resto touristique, un peu cher et pas très bon. Ça ne nous aide pas à retrouver le moral et on commence à se demander ce qu'on va foutre sous un temps pareil pendant deux semaines en Equateur. Ced est prêt à passer directement en Colombie retrouver un temps correct tandis que Jenny ne voit pas les choses d'un même œil et ne veut pas abandonner déjà l’Équateur. On est bien fatigués et on n'arrive plus à élaborer un plan ; on envisage d'aller aux Iles Galapagos, de prendre un avion pour la Colombie, de faire l'Amérique Centrale... Bref toutes les idées y passent et on décide de dormir une nuit dessus avant de prendre de décision hâtive. On est tous les deux crevés et on se repose comme on peut en fin d'après-midi malgré le boucan incessant dans cette auberge. Les gens fument de tout en bas et ça pue la fumée jusque dans notre chambre avec la musique à fond depuis ce matin c'est un réel bonheur. On entreprend d'aller prendre une douche (froide) dans la salle de bain dégueulasse également. On avale nos tupperwares de restes de petites pâtes d'hier et on regarde le film Coco avant de s'endormir. On espère que la nuit nous portera conseil.

Lunch et petit film Disney au soir pour se changer les idées 

Jour 86 – samedi 20 avril

On se lève d'un meilleur pied qu'hier et on est prêt à attaquer cette nouvelle journée à Cuenca. On commence par faire nos sacs pour quitter cet endroit de malheur ; il y a eu du boucan toute la soirée/nuit évidemment et ça a recommencé de bonne heure ce matin. On peut vous garantir qu'on va laisser un commentaire cinglant sur cette auberge ! On laisse nos sacs dans la chambre et on part déjeuner dans un endroit repéré par Jenny la veille. Ced se prend un café local et un burrito, spécialité du lieu, et Jen opte pour bagel cream cheese et un jus de fraise. Le tout est délicieux et nous offre un début de journée en douceur après la douche froide d'hier. Et chance, il ne pleut pas pour le moment et les températures sont même plutôt bonnes, ce qui a toujours un excellent effet sur notre moral. On retourne à l'auberge reprendre nos affaires et leur rendre les clés avec soulagement de quitter les lieux. On espère que la prochaine auberge sera mieux, bien qu'on puisse difficilement faire pire !

Petit déjeuner et balade dans la ville 

Notre deuxième hostel se trouve à seulement dix minutes à pieds, la chambre n'est disponible qu'à 14h donc on ne fait qu'y déposer nos sacs et se mettre en route pour la gare des bus afin de prévoir notre départ vers Latacunga demain. On trouve des billets pour un départ à 10h, 8h de route de journée. Ça vaut toujours mieux qu'une nuit de bus et on est ravis (surtout Jenny haha). On profite d'être dehors sous le soleil qui a pointé le bout de son nez, pour faire un petit tour de la ville. On passe devant de superbes églises, de jolies maisons coloniales, des marchés de fleurs, et on se dirige vers la rivière qui traverse la ville. Le petit chemin qui longe la rivière est charmant et bordé de graffitis. On se pose sur un banc, le temps de regretter de ne pas avoir pris la crème solaire avec, le tonnerre commence déjà à gronder et la pluie menace de tomber. On se dépêche de rentrer, sous la pluie.

Découverte de l'architecture locale et de la petite balade le long de la rivière  

Il est 14h30 quand on arrive à l'hostel, heure parfaite pour s'installer dans notre chambre à priori. Nous avons booké deux lits dans un dortoir de 4 et avions fait la demande sur internet pour que les deux lits soient évidemment dans le même dortoir comme à chaque fois. Ce qui ne semble être un problème dans aucune autre auberge, pose pourtant problème ici. Malgré nos sourires, on se fait rabattre le caquet par le responsable extrêmement désagréable. Après s'être énervé de ne pas trouver notre réservation, qu'il a fini par trouver après évidemment, on se fait presque engueuler parce qu'on a le culot de demander d'être dans la même chambre alors qu'on est en pleines vacances et que c'est « premier arrivé-premier servi ». On lui fait quand même gentiment remarqué qu'on était là à 11h ce matin et que la demande avait déjà été faite la veille... soit ! Il nous donne nos draps (parce qu'ici c'est service minimal apparemment, on doit même faire nous-mêmes nos lits) et nous mène à nos chambres. Ced en rentrant dans la sienne ne trouve aucun lit vaquant, et Jenny par contre en trouve deux. Ced descend donc trouver le gérant pour lui signifier le problème et proposer de donc rejoindre l'autre chambre. Le type ne comprend pas et à nouveau s'énerve sur nous. Jenny perd patience et lui explique fermement une fois de plus qu'il n'y a aucune place dans l'autre chambre. Sans s'excuser de son comportement inapproprié il finit par nous mettre dans la même chambre et demander de nous rendre une des clés. On prend 30 secondes pour retrouver la clé et il s'énerve à nouveau en nous disant que si on perd la clé ça nous coûtera 5$. Il commence sérieusement à nous taper sur les nerfs ce con ! On a à peine le temps de commencer à faire nos lits que l'abruti est de retour pour nous signifier qu'en fait le lit libre est en fait occupé et qu'il faut qu'on change de chambre, qu'en fait « il devrait nous foutre dehors mais qu'il va nous donner une chambre privée et payer la différence ». La personne qui va récupérer le lit soit-disant occupé est la nana qui se trouvait derrière nous dans la file et dément donc la règle du soi-disant « premier arrivé, premier servi ». On hallucine devant ce comportement complètement inapproprié. Le type est non seulement mal organisé mais voudrait qu'on le remercie de ne pas nous foutre dehors ! On redescend à nouveau, on prend la nouvelle clé et on bouge dans la nouvelle chambre. On a droit à un deuxième laïus du même gabarit que le premier et on peine à se retenir de lui balancer ses 4 vérités. Encore une auberge qui aura droit à un commentaire salé de notre part ! A part ça, on est quand même contents de se retrouver en chambre double, on va pas se mentir. Mais ça nous a bien énervé tous les deux et on met du temps à se calmer.

On sort se prendre un café/chocolat chaud et se balader encore un peu dans la ville. On se partage une barbe-à-papa sur la place principale en écoutant un rappeur local en pleine action entouré d'un comédien imitant Jésus sur la croix, un autre en diable et le troisième en roi mage. On rigole bien parce qu'on ne comprend rien à ce spectacle un peu absurde et on continue la promenade. On commence à avoir faim et, parce qu'on doit faire des économies, on termine encore dans un petit resto local où on commande un hotdog et une viande grillée. La petite dame qui nous reçoit semble ne rien comprendre à ce qu'on raconte et ça se confirme par la suite : on reçoit deux burgers haha Bon ça reste une crasse et on ne paye que 5,5$ pour deux ce qui n'est pas du vol. D'ailleurs, on ne vous l'a pas encore mentionné, mais la monnaie locale est bien le dollar américain ici ! C'est du coup beaucoup plus facile à gérer pour nous puisque c'est proche de la valeur de l'euro :)

Le plaisir de retrouver la ville sous le soleil !

On rentre à l'hostel après ce dîner, on commence à analyser nos différentes options. On décide de ce qu'on va faire finalement en Equateur et on prévoit un petit tour en Amazonie prochainement. On s'écroule dans nos lits après une douche glaciale. On prend d'ailleurs la peine d'enfiler nos sacs à viande avant de se mettre au lit, Ced ayant trouvé de multiples cheveux noirs longs dans ses draps... On espère vraiment que ces deux mauvaises expériences en auberges ne vont pas se démultiplier en dehors de Cuenca...

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Jour 87 – dimanche 21 avril

Aujourd'hui c'est parti pour une grosse journée de bus. On rejoint Latacunga pour 2 visites incontournables dans le coin : le volcan Cotopaxi et la Laguna Quilotoa. Avant de prendre le bus, on a un programme chargé ; faire les sacs, aller au mercado pour s'acheter de quoi se faire des petits sandwichs pour le bus, prendre le petit dej (dégueu) à l'hostel et courir pour prendre notre bus à 9h. Le réveil a sonné tôt et on n'est pas mécontents une fois installés dans le bus. En Equateur, il n'existe pas des compagnies de bus de qualité comme on en avait au Pérou, des billets un peu plus chers mais des compagnies qui garantissent le bon traitement des bagages et de leurs passagers. Dans ce pays-ci, il s'agit plutôt de trouver une compagnie qui propose le trajet recherché et de croiser les doigts pour ne pas se faire voler. On s'est donc mis d'accord sur une nouvelle technique de voyage : essayer d'embarquer les premiers pour pouvoir obtenir les places tout à l'avant afin de pouvoir prendre la totalité de nos sacs avec nous dans le bus et de les caler sous/entre nos jambes. Pas du tout la manière la plus confortable de voyager (surtout pour Ced avec ses grandes jambes) mais au moins on a une vue sur les affaires et impossible de nous les voler. De plus, on favorise les trajets de journée, comme ça on est éveillés et à l’affût du moindre comportement dérangeant.

Trajet en bus 

On passe le trajet à somnoler, à lire, manger et s'occuper comme on peut. La vue dehors est peu dégagée parce qu'on est dans les nuages (toujours à plus de 2500m d'altitude), il pleut la plupart du temps et la buée sur les fenêtres nous empêchent d'admirer les jolis paysages qui se rendent visibles de temps à autres.

Photos prises lors de notre arrêt à midi 

Le bus s'arrête vers midi pour que tout le monde puisse s'acheter à manger et aller aux toilettes, c'est l'occasion de se dégourdir les jambes et de profiter de la jolie vue. Ced craque pour des chips de bananes sechées et Jenny fait un refill d'Oreo. On repart déjà au bout de 30 minutes dans un bus qui sent la nourriture que tout le monde consomme.

Le trajet est long et vers 18h Ced prévient Jen qu'on approche de la station de bus. On se prépare à notre aise comme on a un peu le temps, et là surprise, le bus s'arrête en fait en bord d'autoroute pour nous dropper comme des mal-propres. Non seulement on est pris de court et on sort en se dépêchant du bus en espérant n'oublier rien, mais en plus on se retrouve à l'autre bout de la ville sous la drache au bord de la route. On est ra-vis ! Ced repère un taxi et on embarque pour un prix qu'on aurait mieux fait de négocier. Heureusement on arrive en 10 minutes à l'auberge réservée. Comme d'habitude, quand il pleut, qu'il fait noir et qu'on est fatigués, on se demande où on débarque et la ville ne nous fait pas du tout envie. La petite dame qui nous accueille est charmante et on a notre petite chambre avec salle de bain privée ce qui redonne un peu le sourire. On a pas le temps d'explorer les lieux qu'on se dépêche de sortir pour tenter de se trouver quelque chose à se mettre sous la dent pour ce soir et demain matin; on est dimanche soir et tout semble fermé.

On trouve in extremis une petite pizzeria où on se partage une grande pizza un peu bof et grasse à deux. On arrive à mettre la main aussi sur un peu de yaourt pour manger de l'avoine demain. On rentre toujours sous la pluie et dans le froid à l'hostel. Vite vite sous la douche et sous les draps pour ne pas attraper froid !

Jour 88 – lundi 22 avril Latacunga

On s'accorde une journée off aujourd'hui. Les deux activités qu'on veut faire ici nécessitent un réveil matinal et après la journée de bus d'hier, on a envie de prendre notre temps avant de filer sur un volcan.

On prend notre petit-déjeuner après avoir fait la rencontre de Marco, le gérant de l'hostel, un homme très sympathique et drôle. Il a arrêté de pleuvoir ce matin (pas pour très longtemps on s'en doute) et ça nous met déjà dans des meilleures dispositions qu'hier. On décide d'aller faire un tour dans un centre commercial repéré hier dans le taxi, pour pouvoir faire nos petites courses pour les prochains jours et faire un petit tour. Ça nous fait une bonne petite balade avant d'arriver. On repère tout de suite le supermarché (comme chez nous alléluyaaaa) et on file pour les courses. Le soucis des supermarchés ici c'est que c'est un endroit de luxe (tout le monde va au marché central) et que les produits sont vite chers. Heureusement, on a une bonne idée des tarifs puisque tout est en dollars, c'est l'avantage. On remplit un petit cadis avec des fruits pour le petit-déjeuner et de quoi se faire des repas de midi pour les 2 prochains jours + snacks pour les randos. On a même trouvé de la baguette qui n'a pas l'air dégueu ! Après les courses, on file à l'étage « bouffe » comme dans les mall américains pour se manger le repas car il est déjà 13h passée. Évidemment il n'y a que des crasses ou des plats locaux (qu'on commence aussi à considérer comme des crasses parce que bon du poulet des frites et du riz c'est quand même pas ce qu'il y a de meilleur...). Finalement Jen trouve une crêperie et se prend une crêpe au fromage et jambon, et Ced se prend un petit plat de riz avec un semblant de légumes et de viande. On s'en sort pas trop mal !

Entre-temps il a recommencé à pleuvoir et on se tape le retour sous la pluie avec les petites courses sous le bras. Comme la crêpe de Jenny n'était pas bien grande et que Ced a encore faim, on s'arrête dans un semblant de boulangerie pour un petit dessert ; Jenny opte pour une espèce de mousse au chocolat et Ced pour un grand biscuit. Honnêtement, on aurait mieux fait de s'abstenir ; Jenny n'est même pas arrivée à la moitié tellement c'était bourratif et Ced a eu droit à un biscuit sec sur lequel il aurait été possible de se casser une dent 😀 Ça nous apprendra à être des petits gourmands haha

On passe notre aprem à glander à l'hostel, Jen profite de l'internet pour mettre le blog à jour et Ced fait sa popote sur son téléphone en attendant. On en profite aussi pour organiser nos petites activités à venir avec Marco ; demain on choisit d'aller au parc National Cotopaxi et Marco nous a proposé de nous y emmener pour un tarif avantageux.

Le soir on se mange notre petite baguette avec de l'habituelle avocat-tomate- « fromage » (parce qu'on est pas surs qu'on puisse vraiment appeler ça du fromage 😀 ) et on fait les petits tupperware de sandwichs avec la même mixture pour demain midi. Ced avait pris une petite boite de sardines aussi mais ne se sent pas bien après en avoir mangé... Pas de chance ! On ouvre donc pas la deuxième boite. On prépare nos sacs aussi pour demain avec des petits snacks et pour gagner du temps comme on doit partir à 8h30, on décide également de déjà prévoir nos vêtements. Et là, catastrophe. Ced sort ses bottines de marche de son sac et celles-ci sont moisies jusqu'à la moelle. On les ausculte sous toutes les coutures mais elles sont irrécupérables. Il est bien trop tard pour aller en acheter des nouvelles maintenant, c'est réussi, pour une fois qu'on avait un jour off... On court donc en bas prévenir Rosita, la femme de Marco et celle-ci nous propose de nous emmener demain matin à l'ouverture des magasins pour en acheter des neuves. On est un peu stressés parce qu'on sait qu'il faut partir le plus tôt possible pour profiter du volcan sans pluie. Et puis surtout, on espère qu'on trouvera de bonnes chaussures de marche pour Ced demain en un temps record. Ced est triste de ne pas pouvoir emmener ses chaussures chéries au bout du monde avec lui mais on se console en disant qu'on est bien entourés avec Marco et Rosita et qu'on est mieux de devoir acheter ce genre de chose ici qu'au Pérou ou en Bolivie... Et puis ce n'est heureusement que du matériel ! On va se coucher de bonne heure pour être en forme pour demain.

les fameuses chaussures moisies 

Jour 89 – mardi 23 avril

Ce matin c'est la course ; on s'apprête rapidement et on déjeune en vitesse pour pouvoir partir acheter les fameuses bottines pour Ced. On arrive à l'ouverture d'un magasin de chaussures avec Rosita et c'est parti pour les essayages. Le seul bémol, c'est qu'ils semblent n'avoir que très peu de choix pour la taille 43, tout semble s'arrêter au 42. En même temps, ils font tous 1m50 les bras levés, ce n'est donc pas étonnant. On finit par trouver une paire qui semble convenir et hop c'est embarqué ! On fait tout pour se dépêcher mais attention, ici c'est un mot qu'ils ne connaissent pas :) Une fois la paire choisie, bien qu'ils soient 3 à nous servir dans le magasin, on doit encore poireauter 10 minutes le temps que Rosita finisse sa papote avec le vendeur, que l'autre vendeuse parte chercher du cash pour nous rendre la monnaie et que la troisième nous emballe la paire qu'on ne veut pas emballer puisqu'on part avec. Bref, ça ne nous étonne plus haha On repart avec les Vans dans le sac et les bottines aux pieds à l'hostel pour retrouver Marco et partir vers le Cotopaxi à 4.

On met moins de temps que prévu pour arriver au parc naturel et on est un peu rassurés. Marco se fait passer pour notre guide pour que nous devions pas en payer un, il est vraiment cool. Ils nous déposent au pied du volcan (ou plutôt ou le chemin des voitures s'arrête à 4500m) et on se met en route pour le glacier. On a étudié le parcours avant ; il nous fait normalement 45-60 minutes pour rejoindre le refuge qui est la première étape (à 4864m d'altitude - soit à quasi la même hauteur que le Mont Blanc à 4808m) et ensuite 30-45 minutes pour rejoindre le glacier (à 5100m d'altitude). Il y a des randonneurs qui continuent leur périple au-delà du glacier pour rejoindre le sommet (5897m) mais c'est une activité qui coûte chère et qu'on préfère s'accorder quand la météo nous garantit une belle visibilité, pas comme dans cette région. Et on a été bien inspirés, vous le verrez par la suite haha

Paysages en arrivant dans le Parc National de Cotopaxi 

On monte en zig-zag vers le refuge à notre aise en dépassant de temps à autres des randonneurs. On est fascinés par la texture de la « terre » qui est en fait de la lave et de la cendre sous forme de sable et caillou. On est bercés par des nuages et de temps en autres on aperçoit la vue sur la vallée qui est splendide et semblable à rien qu'on a déjà pu voir pendant nos 3 premiers mois de voyage. On arrive au refuge assez rapidement, au bout de 40 minutes et on en profite pour se mettre au chaud et à l'abri de la pluie qui a fait son apparition. On avale une barre de céréales et c'est reparti !

Montée jusqu'au refuge 

On grimpe de plus en plus haut et fort et on finit par arriver au fameux glacier après 40 minutes de nouveau. On est trop content de voir ça pour la première fois ! Dommage que le temps soit si nuageux parce qu'il ne nous a pas permis d'admirer la vue sur tout le glacier jusqu'au sommet. Mais qu'à cela ne tienne, on a vu un glacier pour la première fois hihi On reste immobile, le temps d'observer la glace qui fond et forme un petit ruisseau en entraînant de temps à autres de gros cailloux sur son chemin. On ne peut pas rester éternellement, il a recommencé à grêler et il ne fait pas bien chaud en altitude quand on s'arrête. L'air de la montagne nous rappelle un petit peu le ski et ça ne nous dérangerait pas de descendre le tout en slalomant sur nos lattes. A défaut, on glisse sur nos bottines qui sont d'un bon support même les nouvelles de Ced qui semblent se faire parfaitement à ses pieds ! On arrive rapidement au refuge pour avaler notre petit pic-nic. On fait la connaissance d'un papa et ses deux gamins assis à la même table que nous. Le plus jeune a seulement 6 ans et monte pour la première fois voir de la neige. Il est super excité et écrit une lettre à sa maman pour lui dire combien il est fort et qu'il n'a même pas pleuré jusqu'à présent. C'est trop mignon et on est assez admiratifs, ce n'est pas la rando la plus difficile qu'on ait faite mais à 6 ans c'est impressionnant !

Découverte du glacier sous la grêle, la pluie et le vent & retour au refuge pour notre petit lunch 

Une fois les petits pains finis, on reprend la route vers la voiture. On se laisse courir dans le sable volcanique pour descendre et on se prend des fou-rires. On dirait des petits cosmonautes tellement le sable nous amorti en douceur à chaque pas 😀 On arrive rapidement en bas où Marco et Rosita nous attendent en siestant dans la voiture. On reprend la route et on est scotchés à nos fenêtres pour admirer les jolis paysages des montagnes et volcans avoisinants.

Jenny le cosmonaute & les paysages incroyables dans le parc national avec le 

On fait un premier arrêt à la Laguna Limpiopungu où il se met à nous dracher dessus haha On a juste le temps de prendre quelques photos avant de repartir en courant vers la voiture. On fait un deuxième arrêt au Musée du parc où Rosita insiste pour que nous prenions des photos ensemble devant les jolies photos :) Marco nous ramène ensuite à l'hostel.

Laguna Limpiopungu & Musée de la Réserve 

On est un peu fatigués mais pas plus que ça. On décide donc d'aller faire un saut au Mercado Central pour racheter deux petits avocats-citron-oignon pour nos wraps de demain et on va manger un petit bout dans un snack mexicain. On se régale chacun de nos enchilladas et un peu moins de notre thé glacé qui a le même goût que de la grenadine chimique. On prépare notre petit picnic en rentrant et on file au lit.


On est un peu fatigués mais pas plus que ça. On décide donc d'aller faire un saut au Mercado Central pour racheter deux petits avocats-citron-oignon pour nos wraps de demain et on va manger un petit bout dans un snack mexicain. On se régale chacun de nos enchilladas et un peu moins de notre thé glacé qui a le même goût que de la grenadine chimique. On prépare notre petit picnic en rentrant et on file au lit.

Jour 90 – mercredi 24 avril

Réveil matinal aujourd'hui pour nous rendre à la gare des bus pour prendre le bus de 8h pour rejoindre Quilotoa. On prend le temps de petit-déjeuner pour se donner des forces pour la journée et on part avec Marco vers la gare des bus. Il pleut des cordes à Latacunga et on a aucune certitude sur le temps à Quilotoa. On demande à Marco de nous amener acheter des ponchos de lluvia (ponchos contre la pluie). Nos vestes nous avaient déjà trahis au Machu Picchu sous la pluie et on ne veut pas réitérer l'expérience pendant 4h de rando. Heureusement il y a un petit magasin à côté de la gare qui en vend. On s'empare de deux ponchos et c'est parti pour la gare des bus. On prend place dans le bus pendant 2 longues heures ; on ne fait que passer par des petits sentiers et on est trimbalés dans tous les sens de nouveau. Sans compter que le bus s'arrête dans chaque petit village pendant une durée indéterminée à chaque fois pour tenter de se remplir de passagers.

On finit par arriver à destination, on s'inscrit à l'entrée et on monte jusqu'à la lagune en 10 minutes. Trop de chance il ne pleut pas ici ! Et la vue est trop belle ! Ced veut faire le tour de la lagune (quasi 10km). On se met donc en route, avec pleins d'arrêts pour que Jenny puisse prendre la lagune en photo sous toutes ses coutures. Au bout de deux heures de marche, vers midi, on s'arrête pour manger les petits wraps préparés la veille. On se remet vite en route. Le chemin n'est pas toujours facile, à certains endroits ça grimpe bien et les descentes sont toutes aussi abruptes. On voit la pluie tomber en face et on est ravis d'y échapper. On avance bien toute l'après-midi et en deux heures on rejoint le point de départ, non sans s'être un peu égarés vers le bas de la lagune. C'est un petit ket local qui nous indique le bon chemin à prendre, sans oublier de nous demander de le payer évidemment. On trouve ça assez hallucinant dans ces pays d'Amérique Latine que toute aide/tout service se paye et que même les gosses soient corrompus dans ce système. On ne s'en étonne plus du tout, mais c'est vraiment pas très agréable. Il est déjà 15h quand on finit la balade. On est ravis d'être venus ! On aura eu qu'un peu de pluie sur la dernière heure de rando et on est restés au sec tout le reste du temps. Par contre on est crevés maintenant hahaha

Rando à la Laguna Quilotoa 

On retrouve vite un bus pour le trajet retour et la fatigue nous assomme une fois installés. Comme à l'allée, le bus s'arrête constamment et on a hâte d'arriver parce que nos affaires sont quand même bien humides et on a peur de tomber malades. Une fois arrivés au terminal, on doit marcher 30 minutes avant d'arriver à l'auberge parce que cette fois-ci on ne peut pas faire appel à Marco puisqu'on a pas de wifi. En temps normal on s'en fout, mais après la rando du jour on a pas hâte. Sur le chemin retour on s'arrête à la banque pour faire le plein de sous-sous pour demain et on s'arrête dans un petit snack italien pour avaler le repas du soir. Jenny a mal au ventre mais heureusement ça passe vite avec un coca. On ne s'attend pas à de la grande gastronomie et on est agréablement surpris ; les pâtes carbo et les pâtes bolo sont bonnes et on se régale ! Plus que 10 minutes de marche et on arrive à l'hostel. On file à la douche et on s’affale dans le lit ensuite, assommés par une bonne fatigue.

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Jour 91 – jeudi 25 avril

Hier on a pas eu le courage de faire nos sacs en revenant ; du coup c'est au programme ce matin. On quitte déjà Latacunga pour Quito aujourd'hui. On avait initialement prévu de loger à Quito pour ensuite prendre un bus de nuit pour Lago Agrio où on a rendez-vous pour partir en Amazonie. Mais on s'est rendu compte qu'il était possible de faire le trajet de journée et on s'est décidé à se faire une grosse journée de bus aujourd'hui plutôt que de commencer notre périple en Amazonie après une nuit de bus.

Après avoir pris le petit-déjeuner et terminé les sacs, on se fait donc gentiment déposés par Marco à la gare pour prendre un premier bus pour la capitale. Les bus partent toutes les 10 minutes, inutile d'acheter un ticket à l'avance comme on l'a toujours fait, il suffit de se rendre sur le quai et de trouver un chauffeur qui crie « Quito-quito-quito-quitooooo ». Hop on embarque du coup pour deux heures de bus, toujours avec tout notre barda à l'avant du bus. On est surpris en arrivant dans la gare de bus de Quito ; c'est super moderne ! Digne de la gare de Liège-Guillemins comme dirait Ced. On aperçoit qu'il y a même tout un foodcourt pour se nourrir. On monte avec un escalateur (premier du voyage!!) au guichet et on achète notre allé dans une bonne heure pour Lago Agrio. Ça nous laisse largement le temps de manger. On file se prendre un chaulafan (un riz sauté avec de la viande et des scampis, ce qui nous tente le plus sur leur menu à images). Ce n'est pas mauvais finalement et on file sur le quai une fois l'addition payée.

C'est parti pour la journée de bus - petit Chaulafan partagé à la gare de Quito 

On a de la chance, il semblerait que cette compagnie parte même à l'heure ! On embarque de nouveau à l'avant, nos sacs sur nos pieds et c'est parti pour 7h de trajet. Autant le premier trajet est passé rapidement autant celui-ci nous semble éternel. On a droit à tous les vendeurs ambulants dans le bus ; le premier vend des compléments en collagène en parlant de cancer de la prostate, le tout en braillant pendant, on ne vous ment pas, 15 minutes sans pause dans nos oreilles. On est a deux doigts de l'étrangler. Vient ensuite le deuxième qui enchaîne rapidement avec une autre merde. On tente tant bien que mal de s'enfoncer nos écouteurs dans nos oreilles pour ne pas entendre leurs âneries. Vive la pub (dixit Jen haha) ! Le troisième essaie de nous refourguer ses sucreries et on du mal à se retenir de les lui faire manger quand il vient nous les secouer devant le pif. Vous l'aurez compris ; un vrai plaisir ce bus ! 😀 Sans compter qu'on doit traverser un versant des Andes pour accéder à l'Oriente comme ils disent (partie Est du pays). Ça secoue de nouveau bien dans tous les sens et il faut s'accrocher pour ne pas avoir la nausée.

Paysages du bus 

On arrive vers 19h à destination, soit 10h après notre départ de Latacunga. On saute du bus avant d'arriver au terminal pour s'éviter un trop long trajet à pattes, non sans stresser d'avoir oublier quelque chose dans le véhicule. Il semblerait qu'on ait tout, ouf ! On est encore habillé version cordillère des Andes et on arrive dans un climat tropical où il fait bien 25 degrés, on meurt de chaud ! Vite vite trouver l'hôtel pour se changer. On trouve celui-ci sans trop de difficulté et on droppe toutes nos affaires. Ce n'est pas le grand luxe pourtant on paye le prix fort. C'est le moins cher qu'on ait trouvé mais quasi le plus cher du voyage. Et pourtant la qualité n'y est pas vraiment... On bouge rapidement pour faire se trouver un truc à manger. Tout à l'air dégueu et on finit de nouveau et par dépit au KFC. Jenny vient de regarder le reportage « What the Health » (on vous le conseille d'ailleurs, il est sur Netflix) dans le bus et est bien désolée d'une fois de plus atterrir dans ce fastfood. On prend chacun une des options les moins chères et on avale sans réel appétit notre plateau. Retour à l'hostel pour une petite douche et surtout une surprise ; bien qu'on se soit habitués aux douches électriques (où le pommeau chauffe instantanément l'eau à l'aide de jolis câbles électriques au dessus de notre tête, oui oui vous avez bien lu), cette fois-ci on a même droit aux compteurs électriques sous la douche. On fait notre possible pour recouvrir les compteurs pour éviter de terminer comme Claude François et se prendre une douche rapide, efficace mais certainement pas plaisante.

On se met dans le lit et on a droit à une nouvelle surprise, bien moins gag cette fois-ci. Le bâtiment d'en dessous semble trouver que 23h est l'heure idéale pour entamer des travaux. Et par travaux on vous parle de coups de marteaux dans le mur et visseuse à gogo. Ced sort voir la réceptionniste pour demander ce qu'il se passe de manière insistante. Celle-ci semble malheureusement avoir le cerveau de la taille d'un petit pois et a l'air de ne pas savoir quoi faire de cette information. On finit par l'interpeller à tour de rôle jusqu'à minuit parce que le boucan est incessant. Finalement elle semble s'être réveillée et avoir été frappé en dessous pour demander que cela cesse. On s'endort tous les deux bien énervés et pour pas très longtemps...

Jour 92 – vendredi 26 avril

Et oui vous l'aurez compris, le bruit a repris de plus belle à 6h du matin ! Un régal pour un réveil en douceur... On a beau s'enfoncer nos boules quiès, on entend toujours le boucan incessant des travaux. Heureusement pour nous on est tellement fatigués qu'on finit par se rendormir jusque 9h30. On commence la journée par la to-do list, à savoir : trouver un anti-moustique efficace pour l'Amazonie, trouver un laverie pour nos vêtements, se trouver un endroit pour petit-déjeuner et retirer de l'argent à la banque pour payer notre périple des prochains jours. On coche toutes les cases avant d'aller se prendre un semblant de koek chez un semblant de boulanger. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ne connaissent pas la pâte feuilletée ici 😀 ! On revient à l'hostel pour regarder un peu ce qu'il y a à faire dans cette ville et la réponse nous frappe assez rapidement : rien. Il n'y a rien à faire, à voir, à visiter et d'ailleurs rien de bon à manger non plus si on en croit Tripadvisor et notre guide Lonely Planet... super 😀 hahaha On sélectionne donc les 2 endroits les moins pires pour manger ce midi et ce soir et on décide de se mettre à jour administrativement parlant. Jenny entame l'écriture du blog et Ced fait un bilan sur les finances de nos trois premiers mois du tour du monde. Il semblerait qu'on dépense le plus en transport pour le moment (bien que ce soit un peu faussé par le fait qu'on ait déjà fait pas mal de réservation à l'avance pour le moment). Viennent ensuite les activités en 2ème position et les logements en 3ème et ensuite seulement la nourriture en 4ème position. On est agréablement surpris par les comptes qui ne semblent pas si mauvais ! Pour le moment on respecte le budget 2 mois sur 3, ce qui n'est pas mal. Pourvu que ça dure !

On sort manger un "sandwich" et on se fait un petit tour à pattes avant de revenir à l'hôtel.

L'activité suivante est assez coquasse, on improvise un salon de coiffure dans notre chambre et Jen se transforme en coiffeuse pour la première fois sur les cheveux de Ced. On passe la tondeuse, on ajuste, on coupe et le résultat n'est pas trop mal 😀 On vous laisse juger par vous-même haha Après l'atelier coiffure on va manger parce qu'il est déjà 20h. On s'installe sur la terrasse du resto mexicain repéré plus tôt ce matin, mais le serveur vient gentiment nous expliquer qu'il a deux grands groupes à l'intérieur et qu'il va falloir attendre au moins une heure avant d'être servis. On suit ses conseils et on va voir chez un « Italien » au coin de la rue. Ced opte pour les chicken wings et Jenny pour des pâtes pesto. Ced a déjà quasi fini son assiette quand les pâtes arrivent ; toujours un plaisir d'être servis ensemble dans ce pays haha Les wings ainsi que les pâtes nous tombent sur l'estomac tellement c'est gras et on n'arrive pas à terminer nos assiettes respectives. On paye l'addition et on s'en va ranger nos affaires pour partir demain. Jenny reprend l'écriture du blog pour pouvoir publier le tout avant notre départ et Ced s'occupe de nettoyer nos petites gourdes. On a super hâte pour demain !

les petits cochonnets au resto 

Le jour de notre départ en Amazonie, le courant a été coupé dans toute la ville à Lago Agrio et nous n'avons pas eu l'occasion de publier toutes nos aventures à Latacunga et Lago Agrio bien qu'elles soient rédigées. On revient maintenant de 4 jours de folie dans la jungle Amazonienne et on a hâte déjà de vous raconter tout ça dès que le wifi nous le permettra!

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On vous prévient, notre séjour en Amazonie était tellement intense en émotions et découvertes qu'on a décidé de tout vous raconter dans le moindre détail pour vous emmener un maximum avec nous pendant cette aventure. Il y a donc de quoi s'occuper haha Bonne lecture !

Jour 93 – samedi 27 avril

Ce matin au réveil on se rend compte qu'il y a eu une coupure de courant dans toute la ville probablement à cause des fortes pluies. Impossible donc de publier le blog avec les passages écrits précédemment.

On a rendez-vous à 9h à l'hôtel D'Mario pour le pick up pour aller en Amazonie. On paie l'hôtel bien qu'on soit vraiment mécontents et on attend l'arrivée d'un certain Jorge à l'hôtel du rendez-vous en prenant le petit-déjeuner. Le fameux Jorge arrive, on le paie en cash pour la totalité de l'excursion, une grosse somme et on oublie de demander un reçu, gloups on est pas à l'aise. On embarque dans un taxi pendant 2 heures avant d'arriver à la frontière amazonienne. C'est ici qu'on attend pendant une petite heure en voyant des pirogues et camionnettes arriver et repartir avec des groupes de touristes. Finalement on fait la connaissance de Patrick, notre guide. Il nous fait embarquer 5 minutes plus tard dans un canoë qui est déjà plein de touristes. Il ne reste que 2 places, une toute à l'avant et une à l'arrière. Depuis ce matin Ced saute comme un enfant partout tellement il est excité à l'idée de vivre dans la jungle et de prendre la barque pour y aller. Jen le laisse donc aller devant tout seul et prend place à l'arrière à côté d'une chilienne et le moteur.

Arrivée à la frontière de l'Amazonie en attente de monter dans le canoë 

Le guide debout derrière Ced donne des explications que nous n'entendons ni l'un ni l'autre mais heureusement notre guide à nous Patrick donne quelques explications à Jen à l'arrière. On commence par croiser un petit singe, le cousin du toucan, puis Jenny repère des petits singes et on fait tous demi tour pour aller les voir. On trouve aussi des canards spéciaux avec des crêtes bizarres, des oiseaux en tout genre (il y a plus de 500 espèces d'oiseaux ici) et une colonie de plus de 30 singes ! Deux des bébés signes tombent à l'eau lors de la traversée de la rivière en sautant de branche en branche et on admire ce petit monde à quelques mètres seulement. C'est merveilleux !

Première balade en Canoë et rencontre des petits êtres vivants de la jungle + vidéo des petits singes traversant la rivière en sau...

Il est 15h quand on arrive à destination à notre lodge, on descend à trois avec Patrick et on laisse les autres continuer leur route vers des lodges plus peuplés. On est accueillis avec un petit verre de jus de Loulou par le personnel du lodge, c'est un fruit tropicale trop bon! (Ced précise: a l'inverse de la papaye 😀 )

On reçoit notre chambre où on droppe nos affaires et puis direction le lunch qui nous est servi: du poisson, des légumes (alléluia) et du riz (on y échappe pas). C'est trop bon! On peut ensuite se faire un café/thé/chocolat à notre guise en plus! On fait la rencontre de Milena, une toulousaine qui rentrait avec d'autres personnes d'une expédition. Ils sont allés voir le shaman et apparemment ne sont pas très convaincus par cette activité. On avait déjà lu sur internet que c'était une activité un peu bof et compte bien demander au guide de la zaper pour faire d'autres choses.

Le guide nous convoque tous pour nous annoncer la suite du programme : on va aller avec leur guide en pirogue nager dans la Laguna grande et tenter de trouver des caïmans, serpents, dauphins ou autres animaux semi-aquatiques. Mais avant ça , temps de repos! On explore les lieux qu'on adore déjà! Notre petite cabane est super mignonne bien que rudimentaire et tout fonctionne de manière écologique. L'électricité ne fonctionne qu'en début de soirée, générée en journée grâce aux panneaux solaires. Une borne de chargement est mise à disposition des clients dans une pièce ouverte commune avec des jeux de société, des livres mais aussi des hamacs. Il y a également une tour d'observation a coté de notre cabane où Ced court vers le sommet et où Jenny le rejoins malgré son vertige. On y voit des perroquets, des perruches, des espèces de faisans avec une crête de punk. Plus tard on verra aussi les gros singes noirs sauter de branche en branche ! Quel bonheur de les voir d'aussi près !

Notre petit lodge sur pilotis avec sa tour d'observation  

On part tous ensemble sur la pirogue a 17h, ce qui est pour nous l'occasion de faire la connaissance du groupe : 2 canadiennes sympathiques ms trop bavardes à notre goût, un couple hollandais, la toulousaine et une allemande. On prend le canoë à moteur et sur le chemin on croise des beaux oiseaux et on approche même une nouvelle colonie de petits singes dont certains très curieux qui n'hésitent pas à s'avancer vers nous. Trop chouette !

Retour sur le canoë pour aller voir le coucher de soleil (deux petits singes se cachent dans la dernière photo)

On arrive a l'heure du coucher de soleil à la Laguna Grande, le spectacle est splendide. L'hollandais se jette à l'eau en premier et rapidement les autres suivent. Ça fait déjà quelques jours qu'ils sont là et ils n'en sont pas à leur première baignade. Ced se laisse tenter par l'expérience et fait un rapide plouf avant de remonter dans la pirogue tout aussi rapidement. Jenny par contre n'a aucune envie de plonger parmi les piranhas, caïmans et boas (surtout dans l'eau sombre en soirée). Les autres s'amusent à plonger et on prend de jolies photos du coucher de soleil.

Couché de soleil sur la Laguna Grande et petit plouf avant l'arrivée des caïmans, serpents et autres copains... 

C'est reparti ensuite pour un tour en pirogue. Il fait de plus en plus noir et on voit pleins de petites chauffe souris venues se nourrir de tous les insectes qui volent au dessus de l'eau. Le guide recherche un caïman avec sa lampe de poche mais quand il finit par un apercevoir un celui-ci s'échappe. On verra cependant un petit serpent que le guide a repéré de super loin! C'est un petit boa jaune de 40 cm de long, tout fin aux yeux perçants. Il se saisit de la branche et nous pouvons tous le regarder de près, sans le toucher pour ne pas se faire mordre.

Boa jaune 

On rentre ensuite au lodge, des étoiles dans les yeux mais pas que! Le ciel est si dégagé depuis cette fin d'après-midi qu'il nous offre un spectacle digne de nos soirées à Atacama au Chili ! On observe la voie lactée, la grande ourse inversée, la ceinture d'Orion, la croix du sud. On essaye de prendre des photos avec nos téléphones de la tour et on vous partage le seul cliché qui vaille vraiment la peine.

Un ciel plein d'étoiles difficile à prendre en photo 

La cloche sonne ensuite pour nous annoncer que le dîner est prêt. On se rejoint donc à l'espace lunch pour goûter à de la soupe, des pâtes bolos et des petites fraises bien sucrées en dessert. On mange super bien et on passe un chouette repas entourés de notre groupe. On se fait une petite papote de digestion et de débrief de la journée dans un hamac à deux avant d'aller prendre une douche froide. Le courant se coupe en plein milieu de la douche, heureusement qu'on a nos lampes de poche ! On se faufile ensuite dans le lit sous la grande moustiquaire avec pour seul objectif de ne laisser passer aucun moustique. On passe une demi-heure a fignoler les mini trous de celle-ci comme des petits paranos et on croise les doigts pour éviter les piqûres pendant la nuit !

Jour 94 – dimanche 28 avril

Le réveil sonne à 5h45 ce matin parce qu'on a prévu de faire du Bird watching à 6h en haut de la tour de notre lodge avec le guide. Difficile de se tirer du lit mais on oublie vite l'effort quand on sait ce qu'il nous attend. On s'enduit d'anti-moustique par précaution, on enfile les vêtements et on monte retrouver le groupe. Il y a du brouillard à cette heure-ci et il est difficile de voir très loin dans la jungle. Ça n'empêche pas Patrick le guide de converser avec les différents oiseaux et de les repérer de loin même cachés derrière des branches et des feuilles. A chaque repérage, on passe chacun derrière la longue vue ou les jumelles pour bien voir les animaux de près. Difficile de prendre des photos de ces moments-là mais on vous partage les animaux repérés dans le livre de référence. On est super enthousiastes, bien plus que les autres on a l'impression et on se plie en 4 pour tenter de trouver les oiseaux, ce qui nous fait bondir de joie à chaque fois. Des vrais enfants 😀 On voit notamment des toucans, des vols de perroquets et perruches, un martin pêcheur et un tas d'autres oiseaux dont on arrive pas à retenir les noms en espagnol. On fait ça pendant une bonne heure parce qu'une fois que le jour est complètement levé, les oiseaux se font moins voir.

Observation des gros et petits oiseaux de la tour du lodge 

On redescend se préparer pour la journée grâce au super-combo : crème solaire + anti-moustique (notre peau nous remercie hum hum) et c'est déjà l'heure du petit-déjeuner. Le couple d'hollandais et de canadiennes préparent leurs affaires pour quitter la jungle et nous partons ensuite tous ensemble avec Milena et Paula pour notre balade de 3 heures dans la forêt après avoir fait nos adieux aux autres.

En route vers le trek matinal 

Au début la balade est plutôt calme et on suit le sentier. On voit la statue qui marque la mitad del mundo à savoir le passage de l’Équateur et la division des deux hémisphères. Le guide nous épate tellement il est capable d'imiter à la perfection les bruits d'animaux ! On les cherche tous ; il voit un serpent qu'on arrive pas à voir. On voit des piverts locaux, les grosses fourmis qui transportent des feuilles tout le long du sentier et ce pendant des mètres, les énormes fourmis- bull ants dont les piqûres font pleurer les plus vaillants, des termitières abandonnées avec des criquets qui s'y cachent... Ensuite on s'enfonce dans la jungle en dehors du sentier. On commence à traverser des chemins boueux en équilibre sur des troncs morts. Il ne faut ni glisser ni tomber dans l'eau parce qu'on n'en connaît pas la profondeur, ni les bestioles qui y vivent... Il est de toute évidence impossible de s'en sortir les pieds secs puisque la plupart du temps il n'y pas de tronc et on enfonce nos giboles jusqu'où le sol veut bien s'arrêter de s'enfoncer ! Par moment l'eau nous arrivait au delà des bottes et pénétrait dedans, miam. Ça n'a pas fait une grande différence pour Jenny ceci dit, puisque ses bottes ont fuité dès les premiers marécages. On finit donc tous assez rapidement avec des piscines dans les bottes 😀

balade dans la jungle amazonienne 

Le temps nous paraît plus long car on n'aperçoit plus rien et les marches dans la boue sont quand même moins sympas. Mais on est ravis de découvrir la vraie ambiance de la jungle.

On reprend ensuite le bateau mais à la force de nos bras cette fois-ci (puisque le canoë moteur est parti déposer les autres) jusqu'à la Laguna Grande. On s'arrête pour plonger et Ced croit apercevoir les fameux dauphins roses au loin ! Ce qui se confirme, il y en a pleins et ils semblent se rapprocher. On se baigne donc un peu avec eux à quelques mètres seulement, c'est génial et ça fait un sacré rafraîchissement après notre marche. Ceci dit, on est en plein milieu de la lagune, parce que comme nous l'explique le guide, il ne faut pas s'approcher des rives parce qu'il y a risque de présence de piranhas, alligators et caïmans. On est bof rassurés par ce type d'information haha

Petit plouf avec les dauphins entre le trek et les pagaies   

Le retour au lodge doit se faire aussi à la force de nos bras en pleine heure du midi. C'est un peu difficile et mais surtout long. On met plus d'une heure à arriver à notre lodge, non sans apercevoir encore des oiseaux et des singes. C'est l'occasion pour Ced de prendre un bon coup de soleil dans le dos gloups. Mais ça nous a fait faire de l'exercice et on a pris de bonnes couleurs.

On meurt de faim et ça tombe bien, la cloche sonne pour nous annoncer que le lunch est prêt. On mange à nouveau trop bien et surtout pleins de petits légumes: poulet, carottes, chou rouge, riz, soupe en entrée et orange en dessert.

On a un Break Time avant la prochaine activité de 16h: on en profite pour lire, jouer, papoter et somnoler dans les hamacs. On est cependant déjà super excités pour ce qui nous attend par la suite : apprendre a faire du chocolat ! On vous donne la recette : il faut faire chauffer les graines de cacao à la poêle, les éplucher ensuite pour obtenir la fève, moudre les fèves, faire chauffer la pâte dans la poêle avec de l'eau et une cuillère de sucre comme du caramel. On met des bananes dans le poêle pour la dégustation : une tuerie! On s'en lèche les babines et on se régale ! Vivement qu'on puisse refaire ça 😀

Préparation du goûter : on apprend à faire du chocolat et c'est trop bon! 

Vient ensuite l'activité de 17h: on prend la pirogue à moteur et on va voir le coucher de soleil sur la Laguna Grande. Sur le chemin on voit de nouveau une colonie de singes noirs et on s'aventure dans un petit chemin parce que le guide repère une femelle singe perdue. Grâce aux sons du guide on finit par la repérer et l'admirer. La Laguna grande nous offre tout comme hier un super joli coucher de soleil. On peut se baigner ms on a pas trop envie ; une fois mouillés difficile de bien se sécher sans attraper froid après sur le bateau sans l'aide du soleil. C'est le point de rendez-vous de tous les lodges et on a envie de partir explorer les rives dans le noir plutôt avec la lampe torche comme hier.

Coucher de soleil n°2 sur la Laguna Grande  

Une fois le ciel noir, on se rend sur le bord de la Laguna pour garer la pirogue et entamer la balade nocturne. On a à peine commencé qu'on voit une araignée de bananier énorme. Jenny est loin d'être rassurée. On continue à avancer en observant certains insectes grâce aux lampes de poche. Jenny repère même une autre araignée et on en voit quelques unes des énormes. On voit aussi des criquets, des sauterelles, etc. Le guide nous fait éteindre nos lampes poches à un moment pour se balader main dans la main pendant quelques mètres. Sans rallumer la lumière, le guide fait signe à Jenny de mettre sa main par terre pour ramasser quelques chose de non-identifiable. Jenny flippe complètement et refuse tant qu'elle ne sait pas de quoi il s'agit, Ced accoure donc dans le noir comme un vaillant chevalier. Finalement c'est Milena qui s'y colle et il ne s'agit que...d'une feuille fluorescente dans le noir 😀

des grosses bêbêtes lors de notre promenade nocturne 

La balade se termine après une heure: Jenny est rassurée que ce soit enfin fini et Ced est un peu déçu de pas en avoir vu plus de serpents ms content d'avoir pu se balader de nuit.

On reprend la barque à la recherche de caïmans, alligators, serpents et autres. Mais d'abord, on fait une pause sur la Laguna pour regarder les étoiles et se changer les idées de toutes ces bestioles. Sur le chemin retour, on trouve une grande chouette et un boa blanc et brun similaire à celui d'hier mais un peu plus grand et plus loin. Le guide aperçoit des caïmans ms quand on s'approche pour les voir ils ont disparus. Mince, on aimerait vraiment bien en voir !

On rentre pour souper à 20h: c'est à nouveau trop bon (peut-être qu'on devient trop facile après toutes nos expériences ici haha)! Au menu : soupe en entrée, purée, betterave, haricots et viande en plat et pomme au chocolat en dessert.

On fait ensuite une petite réunion avec guide à l'aide des livres pour récapituler tout ce qu'on a vu comme espèces aujourd'hui. Quand on s'installe dans l'espace ouvert on voit 3 tarentulas = des mygales juste au dessus de nos têtes : Jen hurle de frayeur tandis que les autres prennent des photos. Berk! Elles sont énormes et tellement poilues. On nous explique le programme de demain: on passe la journée à deux avec le guide parce que l'allemande et la française repartent déjà demain: plutôt que d'aller faire l'activité avec le Shaman comme prévu par le programme, le guide nous emmène faire une balade toute la journée! Ensuite un groupe de 7 personnes nous rejoindra le soir. On prévoit aussi de faire du bird watching à 7h cette fois-ci et c'est tant mieux ! On a eu une longue journée et on est crevés.

Enormé mygale (grande comme une main) qui s'invite à notre briefing au lodge  👎

Jour 95 – lundi 29 avril

On observe les oiseaux ce matin à 7h comme prévu. Il est un peu tard pour les voir et en plus il se met à pleuvoir un peu vers 7h30 donc on arrête l'observation même si on a pu voir quelques toucans perruches et autres.

Le petit déjeuner nous est servi rapidement avec un œuf sur le plat (pour changer haha) et un jus de fruit de la passion dont on embarque les restes pour la journée parce que c'est trop bon.

C'est parti pour notre journée exclusive avec Patrick ! On dit au revoir à Paula et Milena et on part avec la barque sans moteur. On pagaie jusque près de la Laguna Canangueno et on croise pleins de petites grenouilles grises et noires. On pagaie par dessus des troncs de 50cm de diamètre qui flottent et on passe à travers les arbres et les lianes dans des petits sentiers étroits. Jen a l'impression d'être Pocahontas 😀 On s'arrête dans la lagune pour un premier snack: banane et pomme. Comme il n'y a que nous et que nous sommes silencieux, on a l'occasion d'apercevoir pleins d'oiseaux.

Direction la Laguna Canangueno en pagayant à travers les grenouilles

On continue la balade et on tombe sur des filets de pêche disposés tout au loin de la côte sur des mètres et des mètres. Or il est illégal de pécher ou chasser dans la réserve. On s'indigne de voir ça et on se rapproche pour voir si des malheureux poissons ont été pris dedans pour les relâcher. Du moins c'est ce qu'on pense faire. Seulement dès que Patrick repère les poissons pris au piège, il en retire deux et les embarque dans le canoë pour les manger ! On a même pas le temps d'en libérer d'autres, qu'il entend un canoë à moteur arriver et nous ordonne de nous mettre en route. On ne comprend pas bien ce petit cinéma. En plus, il n'a pas assommé les deux poissons embarqués et ceux-ci sont en train de s'asphyxier sur le bateau. Quand on lui dit, il fait semblant de rien et les emballe dans le ciré de Jenny, cette dernière est ravie ! On est vachement déçus de son attitude et on lui demande comment on peut au moins dénoncer la personne détentrice du filet. Il nous dit que les autorités s'en foutent et qu'on peut toujours le signaler mais ça ne changera probablement rien. Super...

on tombe sur un filet de pêche illégal en pleine réserve naturelle protégée 

On continue à s'enfoncer dans toute cette zone inondée qui ressemble a des mangroves pour aller pêcher un piranha. Ça aussi c'est illégal dans la zone mais au moins ici le but est de le remettre à l'eau après. On attend un moment sans rien obtenir de la pêche et on mange notre lunch. Finalement quand on s'y remet Jenny finit par pêcher un piranha ! C'est vachement lourd mais surtout c'est impressionnant. Le guide nous montre ses dents qui sont de vraies scies et quand on lui met une feuille dans la bouche il la croche en deux morceau en une simple bouchée. On ne voudrait pas se retrouver à l'eau avec ces bestioles !

Pêche au Piranha dans les Mangroves 

On reprend la route pour la suite de la balade de cette aprem dans la jungle: on accroche le canoë à la rive et on s'enduit d'anti-moustique parce qu'apparemment ici ils sont particulièrement féroces. Il fait étouffant de chaleur et on ne voit pas grand chose pendant la balade: un gros champignon et un lézard c'est tout. On revient après 1h un peu déçus et on doit maintenant reprendre la barque pendant 2-3h avant de rejoindre le lodge. A peine commence-t-on à pagayer, il se met a pleuvoir des cordes: ça fait du bien ça rafraîchit ms ça remplit la barque de flotte par contre ! On avance comme on peut mais la pluie ne cesse pas. Il faut dire qu'on est deux à pagayer parce que Patrick fait la direction derrière et ne nous donne pas vraiment un coup de main. On se demande combien de temps on va rester trempés sous cette drache...

Balade dans la jungle avec nos amis les moustiques - Jenny est proclamée Reine de la jungle  avec sa couronne (on aura tout vu 😀)

Heureusement on finit par croiser une barque à moteur qui nous prend au bout d'une petite heure et nous dépose à 100m du logement : alléluia ! C'est le moment de rincer nos affaires sales et de se prendre une vraie douche pour se sentir un peu propre. On profite ensuite des hamacs et Ced assiste au vidage de poisson péché. On se fait pleins de chocolat chaud et le nouveau groupe finit par arriver: ils ont l'air beaucoup moins fun... Ils sont 6 dont au moins 3 fumeurs qui ne peuvent s'empêcher de s'allumer cigarette sur cigarette dès leur arrivée au lodge. Il partent voir le coucher de soleil inexistant à 17h puisque le ciel n'est pas dégagé et on décide de ne pas y aller. Par contre on profite du temps pluvieux pour chercher des grenouilles qu'on entend croasser autour du lodge. On trouve un crapaud et plein de mini grenouilles de quelques centimètres seulement. On continue notre petite balade avec les bonnes lampes torches pour trouver des animaux et là Ced trouve un œil rouge dans l'eau en dessous des cabanons: c'est un bébé caïman ! On est trop contents d'enfin en voir un! On continue la recherche et on tombe sur un second plus loin près du mirador. On monte le voir et on le voit bouger! On appelle le guide et on aperçoit encore une anguille électrique de plus de 2m de long toujours au même endroit à quelques mètres seulement de notre bungalow. On trouve aussi une grosse araignée d'eau qui marche sur l'eau (berk) ainsi une grosse araignée sur l'échelle du mirador (re-berk). Jenny est ravie...

Pause hamac et recherche des caïmans (yeux brillants dans l'eau), anguilles, crapauds & grenouilles dans le noir 

C'est l'heure du dîner. On fait plus ample connaissance des nouveaux arrivants : 3 sud-africains, 2 allemands et 1 canadienne. Ils sont beaucoup plus âgés que nous et le courant ne passe pas vraiment. On va dormir tôt sans oublier de se crémer d'anti-moustiques avant (ça aide quand on voit qu'on a eu que 4-5 piqûres chacun depuis notre départ!).

Jour 96 – mardi 30 avril

Ce matin on a fait sonner le réveil à 7h pour aller voir les oiseaux de la tour d'observation mais sans guide. Ced est trop fatigué et reste dormir tandis que Jenny se lève pour voir les oiseaux. Une des Sud-Africaines a eu la même idée et on aperçoit pas grand chose sans l'aide du guide : un martin pêcheur et des petits perroquets et perruches au loin. Ced se lève plus tard pour le petit-déjeuner et on se régale une dernière fois du jus et empanada maison.

C'est déjà le jour du départ et on est tout triste que ce soit déjà fini. On prépare nos sacs et on quitte le lodge à 9h. On dépose le groupe pour leur balade et on part pendant 2h en Canoë pour rejoindre la frontière amazonienne. On va très vite ce qui ne nous laisse pas trop le temps d'observer une dernière fois les animaux mais on arrive tout de même à apercevoir 4-5 hérons.

Retour sur le Canoë, bye-bye l'Amazonie 

Une fois arrivés à l'endroit où nous avions débarqués le premier jour, on ne doit même pas attendre 5 minutes que le même taximan débarque avec 3 personnes et nous reprend pour retourner à Lago Agrio. On fait 2h de trajet en voiture avant de rejoindre le terminal des bus à 13h. A nouveau, parfait timing, le bus part à l'instant pour Quito. On embarque en courant mais on est contents. On avait peur d'arriver super tard ce soir à Quito et finalement, vu que tout s'enchaîne si parfaitement, il est possible qu'on arrive en fin de soirée.

On met finalement 7h pour rejoindre la capitale mais elles nous paraissent éternelles... On est tristes que notre séjour soit fini et on est surtout bien fatigués d'avoir fait tant d'activités en si peu de temps. Sans compter que le trajet en montagne est infernal, on prend tous les virages en slalomant et le chauffeur ne se gène pas pour accélérer. On s'arrête au terminal nord Carcelén et on doit encore prendre un taxi pour une bonne demi-heure avant d'arriver à l'hostel. Cette ville est immense, à l'image de Lima où nous avions également été surpris par sa taille. Le chauffeur roule comme un taré et on a bien hâte d'arriver ! Sauf qu'à ce moment-là on ne sait pas encore ce qui nous attend...

Arrivés devant l'hostel, on est reçu par un gamin d'une vingtaine d'années qui est en fait le frère du proprio. Il ne sait rien de notre réservation, son frère n'est pas là et on doit attendre qu'il revienne. Heureusement, ça ne dure pas bien longtemps mais on se voit offrir un trou à rats comme chambre. Elle fait la taille du lit littéralement. Impossible de circuler ou même de déposer nos affaires, tout doit être déposé sur le lit simple superposé. La chambre est super sale, on ne vous dit même pas dans quel état est la salle de bain partagée. Dégueulasse. Après avoir passé 11h dans les transports, on espérait quand même mieux. Comme il est déjà quasi 21h, on file vite chez le chinois du coin pour manger un petit truc parce qu'à part le petit-déjeuner de ce matin, on a fait que grignoter une pomme et un petit pain et une crasse pour Ced. Le chinois ne casse pas trois pattes à un canard mais fait l'affaire. On remonte les 60m de dénivelés avant de retourner dans à la porcherie. On passe tous les deux à contre-coeur à la douche et on file au lit dans nos sacs à viande tellement l'endroit nous dégoûte.

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Jour 97 – mercredi 1 mai

Jenny se réveille de bonne heure ce matin avec l'habitude prise en Amazonie. On a tous les deux très mal dormi et Ced somnole encore un petit peu. On prend le petit-déjeuner à l'hostel qui est inclus et c'est de loin le plus berk qu'on ait mangé : un œuf brouillé froid à l'eau, une fraise molle, 3 morceaux d'ananas et une pâtisserie qui relève heureusement un tout petit peu le niveau.

On ne sait pas très bien quoi faire à Quito et on se pose dans l'espace commun pour préparer un peu les prochains jours et notre passage en Colombie notamment. C'est ici que nous faisons la rencontre de Thérèse, une voyageuse d'une cinquantaine d'années qui a pour habitude de partir en backpack pendant plusieurs mois. Elle revient de Colombie pour faire l’Équateur et on s'échange pleins de bons plans. Elle part demain en Amazonie et on est super jaloux 😀 mais très admiratifs de son parcours à son âge.

On quitte l'hostel vers midi pour aller manger un petit bout et profiter un peu de la ville. Il fait un temps magnifique et c'est super agréable ! On mange dans un petit resto végétarien pour trois fois rien et on part se balader dans la vieille ville. Il y a eu une manifestation et il y a des barrières et des flics partout ! Certaines rues nous sont interdites et on doit faire des détours pour arriver aux petites places repérées ce matin. Ça ne nous empêche pas d'en profiter ; la ville est vraiment jolie avec tous ces bâtiments de type colonial, ces belles maisons colorées et surtout ce soleil !

Notre super lunch végétarien pour 2$ et découverte de la capitale 

Notre tour dure 2 bonnes heures et se termine par une visite complète de la Basilica del Sagrado Corazon de Jesus. On monte en haut sur le clocher, dans les tours, près de la rosace... Bref on la voit sous toutes ses coutures :) La vue est splendide et on rigole bien.

Visite de la Basilica del Sagrado Corazon de Jesus dont les horloges ne sont pas à l'heure

On revient ensuite à l'hostel pour un gros tri des photos d'Amazonie et pour faire les réservations des prochains jours. Demain on passe notre dernière journée en Equateur à Otavalo réputé pour son grand marché. Et ensuite on passe la frontière colombienne pour rejoindre Ipialès.

On se partage une pizza ce soir et on file au dodo, contents que ce soit le dernier qu'on passe à cette auberge !

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Jour 98 – jeudi 2 mai

Ce matin on se met en route de bonne heure, les sacs sont faits et on a hâte de quitter l'auberge. On prend à peine le temps de déjeuner tellement il nous est resté en travers de l'estomac la veille, on salue l'hôte et on prend un Uber pour rejoindre la gare.

Une fois à la station de bus, on prend des tickets à l'arrache et on part dans les 10 minutes avec nos sacs toujours avec nous dans le bus. On est assez fiers de nous ; on aura réussi à traverser l'Equateur avec nos grands sacs toujours à nos côtés dans les bus comme conseillé. On tentera de faire pareil en Colombie !

Otavalo n'est pas bien loin de Quito et on arrive après seulement une heure et demi de route, ce qui nous semble bien peu comparé à tous les trajets qu'on fait 😀 On a réservé un hôtel à 3 rues de la gare facile à trouver et où on est super bien accueillis ! Une grande chambre avec salle de bain privée nous est attribuée et on en profite pour installer l'ordi et mettre à charger les photos sur notre cloud. C'est déjà l'heure du midi et on a faim ; direction un petit resto au coin de la rue qui nous a été conseillé par le gérant. On nous sert entrée-plat-dessert pour seulement 2,50€ chacun.

Une fois l'estomac rempli, on se met en route vers le fameux marché ; Otavalo est connue comme étant la ville du marché et bien qu'on ne soit pas dimanche on s'attend à voir beaucoup d'étales comme nous en avons déjà croisées à de nombreuses reprises en Bolivie ou au Pérou. Mais il s'agit en fait d'un bête marché sur une petite place centrale où on vend les mêmes choses qu'ailleurs. On est un peu déçus et on tente de trouver d'autres marchés persuadés qu'il ne doit pas y avoir que celui-ci. Eh ben non, il n'y en a pas d'autres et on rentre bredouille à l'hôtel mais non mécontents de se reposer un peu dans un lieu propre.

L'internet fonctionne mais n'est pas terrible-terrible et ne nous permet pas d'uploader les photos de notre séjour en Amazonie, tant pis ça attendra !

Le soir on retourne dans notre petit resto fétiche, l'ambiance y est bonne et la gérante super accueillante. Mais surtout on se régale de pleins de légumes ce qui nous manque beaucoup !

C'est l'estomac plein qu'on rentre à l'hostel prendre une douche froide (un plaisir) et se jeter dans le lit pour une bonne nuit de sommeil 😴