Jour 176 – vendredi 19 juillet
Départ ce matin à 9h pour Varadero en collectivo après avoir pris notre petit-déjeuner. On partage le trajet avec deux Coréens dans une petite voiture. En moins de 4h nous voilà arrivés à la côté parsemée d'hôtels.
Le chauffeur nous dépose devant un énorme complexe après s'être trompé 2 fois de chemin malgré nos indications. On débarque dans une vraie jungle. Le bruit est similaire à celui des piscines municipales remplis d'enfants le mercredi après-midi : une sorte de bourdonnement incessant rythmé par des cris, de la musique boum-boum et un brouhaha constant. Charmant.
Notre cauchemar pendant 3 jours... On se présente à la réception où on fait la file pendant 10 minutes pour pouvoir faire notre check-in. Les réceptionnistes semblent débordées mais pas inquiètes du sort de leurs clients pour autant. On nous explique que le check-in se fait à 16h (contrairement à ce qui est indiqué sur Booking) et il n'est que 12h. Bon. Du coup on part déposer nos sacs au « lobby », soit un débarras tenu par un vieux monsieur, et on décide d'aller manger au « resto » en attendant qui n'ouvre qu'à 12h30. Le resto s'avère en fait être une cafeteria devant laquelle s'affaire déjà un joli petit monde devant les portes fermées pour une raison qu'on ignore encore. On est entourés de ploucs, les filles sont pour la plupart vêtues d'un filet de pêche par dessus leur maillot fluo à strass assortis à leur diamants aux oreilles et leur maquillage épais, tandis que les garçons se pavanent gros bide à l'air, bière à la main (ben oui c'est gratuit), cheveux teint partiellement en jaune, short synthétique enfilé au-dessus de slaches de piscine adidas/ nike ou autre. Grande classe. A 12h30 les portes de la cantine s'ouvrent et le spectacle peut commencer : on en reste bouche-bée. A défaut de la jungle à l'entrée, ici c'est un vrai zoo où tout le monde se précipite sur la nourriture comme s'il n'avait plus été nourri depuis 1 mois (alors que leur morphologie laisse plutôt croire qu'ils ont déjà des réserves pour le prochain mois). Les desserts sont pris d'assaut par les mamans qui veulent à tout prix garantir que leurs rejetons auront bien chacun une coupole de glace turquoise et brune (on vous laisse deviner les parfums) remplie jusqu'à ras-bord si pas au-delà. Les seaux (oui oui les seaux) de glaces sont vidés en 2 minutes top-chrono et ne font qu'être remplacés pour le plus grand bonheur des dizaine de personnes qui font la file devant le stand. La nourriture salée n'est pas épargnée, les gens se servent de multiples assiettes de viande, sauce et pâtes pour enfin abandonner la moitié de leur butin sur la table quand ils ont fini. On regarde cette scène en étant complètement abasourdis par cette désinvolture face à ce gaspillage. Quelle honte...
Une fois fini de manger, on retourne à l’accueil s’asseoir dans un magnifique fauteuil en plastique en attendant que le temps passe devant nos épisodes bien qu'on aurait largement de quoi se divertir avec tout se qui se déroule sous nos yeux : la musique résonne à fond à la piscine où une mousse party à lieu.
A 15h30 pétante on est déjà à l'accueil en attendant la clé de notre chambre. On reçoit la clé à l'heure et on se précipite au fond du bâtiment en s'attendant au pire. Bingo, on est accueillis par une cinquantaine de moustiques qu'on s'amuse à tuer tant qu'ils sont visibles. Après une demi-heure de bataille contre ces monstres on passe à l'inspection des lieux. Bilan : un pan de mur entier est moisi et un champignon s'en extirpe, les moustiques arrivent en fait via l'airco, les draps sont sales et les toilettes sont dégueulasses. Impossible de rester dans ce taudis 3 nuits de suite quand c'est déjà notre unique échappatoire à ce foutoir dehors. On retourne à la réception où on explique la situation. Personne ne s'étonne ni ne s'excuse, la réceptionniste se contente de nous donner une nouvelle chambre en nous disant que si celle-ci ne nous convient pas elle nous en donnera une autre. On monte voir la chambre ; il y a un champi un peu moins visible ici, les oreillers sont moisis et les tâches bien présentes sur les draps. Sans compter que cette chambre est proche de la piscine et de toute sa pollution sonore. On retourne encore une fois à l’accueil, toujours pas d'excuses et c'est parti pour la visite de la troisième chambre. On espère secrètement pouvoir échapper à ce bordel en leur demandant d'annuler la réservation si la troisième chambre est pourrie (nous on est coincés c'est non-annulable de notre côté). En fait, ils nous ont upgradé, mais n'allez pas croire que ceci signifie que la chambre est nickel, loin de là. Elle est juste plus grande. Ici il manque un drap et le reste a l'air correct, on ferme les yeux sur les toilettes sales et un début de moisissure sur un des oreillers. Le seul vrai problème c'est que la clé ne fonctionne pas. On commence à être à bout de nerfs !
Notre super hôtel all-in; on change 3x de chambre avant de tomber sur quelque chose de plus ou moins correct... En retournant pour la 4ème fois à l’accueil on doit faire la file puisqu'on est évidemment pas les seuls à se plaindre de ces chambres. Un couple français avec qui on sympathise est également à leur troisième visite après une chambre dont la porte est cassée et une autre déjà occupée... Finalement on les upgrade aussi et ils deviennent nos voisins. On récupère des clés correctes cette fois-ci et on peut ENFIN s'installer. Il est déjà 18h, bienvenu à Varadero !
On ne vous cache pas qu'on regrette déjà amèrement notre choix d'être venus ici. Ced s'en veut puisque c'était son idée et cherche à tout prix à changer notre humeur. On s'en va donc à la plage pour une petite heure avant de rentrer se doucher et aller manger. On a vu sur la brochure de l’accueil qu'il y a 3 restaurants dans le complexe auxquels nous avons accès dont 2 n'ouvrent que le soir (la cantine on y échappera donc pas matin et midi). On se réjouit donc d'aller manger italien mais qu'elle n'est pas notre surprise quand on nous fout dehors du resto en nous disant qu'on a pas de réservation. On croise nos amis les Français à la sortie et une fois de plus on est abasourdis non seulement devant le service pourri mais qu'en plus il faille faire des réservations pour aller manger dans un restaurant faisant parti du complexe.
Direction donc la cantine en traînant les pieds. Heureusement, c'est un peu moins la foire que ce midi puisqu'on arrive plus tard, on a donc plus grand choix dans ce qu'il reste mais au moins c'est plus calme ! Une charmante serveuse vient nous servir à boire et sympathise avec nous. On s'imagine qu'elle ne doit pas souvent faire face à des gens polis qui la remercient. Elle est au petit soin pour nous et offre même une rose en serviette à Jenny pour les amoureux dit-elle. De quoi nous rendre un peu le sourire après cette journée chargée en émotion. On envisageait d'aller boire un petit verre après le repas, mais les bars sont soit fermés, soit super bruyants. Tant pis ! On file au lit pour terminer notre série et au dodo.
Jour 177 – samedi 20 juillet
Le réveil sonne à 9h ce matin pour avoir le temps d'aller petit-déjeuner avant la fermeture de la cafeteria à 10h. Jenny file en bas avant le réveil pour pouvoir réserver une table dans l'un des deux restos du complexe pour ce soir. Pas de bol, c'est à 10h et non à 9h qu'il faut venir. On s'habille et on va petit-déjeuner. Il ne reste quasi rien au buffet, à peine de quoi se manger des céréales ou se faire des œufs, même lorsqu'il y a un re-fill de pain, les gens se l'accaparent tellement qu'on arrive pas à se prendre un petit morceau. La journée commence bien...
Il est 9h50 quand on sort de la cafeteria pour aller se mettre dans la file des réservations de restos qui est déjà bien remplie. Seulement, la réceptionniste passe plus d'une demi-heure avec chacune des personne qui vient, on perd un temps dingue et on abandonne, en laissant nos amis français dans la file.
La frustration engendrant l'irascibilité de chacun, on finit par se disputer et passer chacun la journée de notre côté pour se laisser de l'air. Jenny part à la plage, tandis que Ced reste à l'hôtel. L'aprem les rôles sont inversés.
On a la bonne surprise de recroiser le Français qui nous a gentiment réservé une table pour ce soir à l'Italien. Du coup on s'apprête, on va boire une verre (pas bon) et on s'y rend. On est évidemment mal reçus, mal servis et mal nourris. Mais pas pire que dans le réfectoire, au moins ici les musiciens animent un petit peu l'endroit. On est obligés de commander 1 plat de pâtes et 2 pizzas pour manger à notre faim tellement les portions sont petites et pauvres. Au moins, on aura varié les plaisirs !
On salue les Français qui ont la chance de déjà partir demain matin, et on rentre se coucher.
Jour 178 – dimanche 21 juillet Varadero
Ce matin réveil tranquille. On a pas envie de faire la fille pour cette blague de restaurant après le petit-déjeuner donc on y va relax. Ceci-dit, on a vite fini car on aime pas rester dans cette cantine donc on avale rapidement des céréales au « yaourt ».
Le défi d'aujourd'hui est de trouver un logement à La Havane pour nos 2 dernières nuits à Cuba ainsi qu'un transport à un prix décent. Le wifi de notre hôtel ne fonctionne pas (on va considérer que c'est l’hôtel qui ne fonctionne pas..) donc on doit aller dans celui d'en face qui appartient à la même chaîne. Jenny prépare les messages whatsapp à l'avance comme il nous reste que 15min sur notre carte internet. Elle active le tout, envoie les messages à Zenia qui nous aidera sûrement dans notre quête.
Ensuite nous décidons d'aller nous crémer pour aller à la plage jusqu'à midi. Cela fera passer le temps en attendant la réponse de Zenia. Cédric, le gosse, fait un mur de sable face à la mer qui se mue en château avec des douves. Certains enfants à côté essaient d'imiter la construction. Tandis que Jenny, la femme adulte, lit à l'ombre en surveillant son gamin.
Un petit tour à la plage pour prendre des couleurs et se changer les idées! On fait quelques ploufs à tour de rôle quand on a trop chaud. L'eau est vraiment cristalline et loin d'être glacée donc cela fait du bien !
En rentrant manger, on passe vite par l'autre hôtel pour vérifier les réponses de Zenia.. Pas de réponse. On se demande comment on va arranger ça. Du coup, on l'appelle directement avec le téléphone de la réception. Quelle bonne surprise de l'entendre si enthousiaste, elle a bien vu nos messages, mais n'avait pas encore fini de tout confirmer. Elle s'occupe de tout et nous rappelle ce soir, yeay !
Le repas de midi s'exécute le plus rapidement afin de ne pas rester dans cette animalerie et nous rentrons nous reposer dans la chambre loin des chaleurs étouffantes de l'extérieur.
Ce soir on va se boire quelques Gin Tonic avant de tout confirmer avec Zenia. Une fois rassurés, on mange rapidement et go dodo un peu « zat » comme dirait Jen.