Brésil

Première étape de notre tour du monde : le pays de la Samba et du Football
Du 24 janvier au 12 février 2019
20 jours
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Nous sommes sur le point de déjà quitter cette magnifique ville de Rio de Janeiro et en profitons pour vous partager nos impressions sur ces 4 premiers jours de voyage.

Jour 0 - 24 janvier: nous décollons à 6h15 de l'aéroport de Zaventem pour une escale à Lisbonne avant d'atteindre notre destination finale Rio à 18h30 heure locale (17h de voyage en tout). Le voyage se passe à merveille, nous n'avons aucun retard mais cumulons les heures de sommeil à rattraper. L'excitation est à son comble et il est difficile de dormir plus d'une petite heure dans l'avion pour chacun de nous deux. Dans l'avion vers Rio nous faisons la connaissance d'un autre couple effectuant le même type de voyage que nous Anaïs et Michaël. On échange nos différents itinéraires, on papote, on se rassure, ça fait du bien 😀 Arrivés à l'aéroport de Rio, nous faisons également la connaissance d'un autre couple, des espagnols cette fois, Sergio et Laura, avec qui nous partagerons un Uber pour arriver à notre appartement. La ville est immense et il nous faut quasi une heure pour arriver au Copanema Inn ou nous logeons qui se trouve au Sud de Rio, dans le quartier d'Ipanema. Nous arrivons exténués et assommés par la chaleur locale; passer de -3° à 30° en 24 heures, ça ne nous arrive pas tous les jours! Nous sommes un peu déçu en arrivant dans l'appartement, les lieux sont vachement sales et mal entretenus, nous qui pensions nous être réservé un logement sympa pour commencer le voyage, nous voici directement plongés dans l'aventure, la vraie! Allé hop, au lit avec l'airco à fond pour un gros dodo!

Dans l'avion vers Rio on a 4 sièges pour nous: le rêve!  3ème photo: arrivés à Rio!

Jour 1 - 25 janvier: Première vraie journée à Rio. Ne sachant pas très bien par où commencer, nous sortons de l'appartement après une bonne petite douche rafraîchissante, guidés par nos pas à travers Ipanema. On se dirige rapidement vers un glacier recommandé dans le guide Lonely Planet pour goûter une glace à l'acaï (baie locale) qui est un must selon les espagnols rencontrés la veille. C'est bien vrai, c'est délicieux! On profite du wifi pour mieux organiser notre journée; au programme ce sera une balade de bout en bout d'Ipanema pour aller observer la vue des deux côtés et aller mettre nos petits pieds dans l'eau de la mer. Il faut dire qu'aujourd'hui il ne fait pas très beau (attention il fait super chaud quand même) on prévoit de l'orage fin d'aprem et le paysage montagneux lointain est obscurci par les nuages. Ça ne nous empêche pas de profiter de notre journée au contraire, l'air est un rien plus frais ce qui n'est pas pour nous déplaire! Petit arrêt à la pharmacie pour acheter de la crème solaire et ensuite au magasin Havaïanas pour des tongs pour Ced. En rejoignant le premier cap, nous passons par un petit marché local où nous sommes pris de notre premier coup de cœur pour cette ville; les gens sont charmants, souriants, les étalages d'épices sont superbes, les marchands de fleurs assemblent des bouquets de parfums enivrants et nous sommes émerveillés par la quantité de fruits inconnus que nous croisons! Assez rapidement nous nous arrêtons pour goûter aux Pasteis, une préparation frite (tout est frit ici...) au fromage, à la viande etc. Un vrai régale ! On nous sert aussi d'un jus de cannes à sucre qu'on prépare devant nous: la machine fait un bruit monstre et aspire les cannes les unes après les autres pour remplir une carafe de jus. Vous vous en doutez, la boisson est super sucrée et vite écœurante mais c'est une spécialité locale qui sert de base à la préparation de Caïpirinha dont on vous reparlera plus loin. Nous continuons notre petit tour vers la première extrémité de la plage, les pieds dans la mer. En se baladant à Ipanema, qui est un peu l'équivalent du Knokke belge pour vous donner une idée, on se rend vite compte que la pauvreté et la richesse cohabitent de près à Rio. Les gros buildings d'appartement en première ligne, ne font que cacher en partie les favelas qui gravitent les rochers au deuxième plan. Les sans abris dorment à même le sol, couchés en travers des trottoirs de la ville parfois sans rien pour les soutenir à part un vulgaire morceau de carton. Les plages quant à elles sont bondées de touristes et de cariocas (noms qu'on donne aux locaux), tous plus bronzés les uns que les autres. En arrivant au bout de la plage, nous prenons quelques photos et hop, c'est parti pour aller de l'autre côté. On trotte un petit peu et le soleil tape de plus en plus fort. Nous réaliserons en rentrant le soir, que la couche de crème solaire mise n'était pas suffisante, résultat des courses: premier coup de soleil pour tous les deux! On grimpe sur le rocher qui sépare Ipanema de Copacabana (autre plage réputée de Rio), et on décide de rentrer doucement vers l'appartement. C'est à ce moment-là que l'orage pointe le bout de son nez et qu'on se prends la vraie douche nationale (oui oui elle nous a poursuivi jusqu'ici mais elle est bien pire que celle de Belgique😀) . On rentre trempés de la tête aux pieds, mais ça fait du bien sous cette chaleur! Pour bien terminer cette première journée, on décide d'aller se prendre des petits tapas au soir, le restaurant n'est qu'à 10 minutes à pieds. Pourtant les rues qui nous paraissaient si chaleureuses la journée, semblent plus hostiles la nuit. On est bof à notre aise mais on arrive rapidement. Les restaurant à tapas est trop bon, le concept est sympa, les serveurs passent toute la soirée avec des plateaux de tapas et chacun se sert de ce qu'il veut. On rentre pas trop tard car on est bien fatigués!

1&2 ballade; 3-9 place du marché; 10 ballade; 11-14 vue d'un côté d'Ipanema; 15 vue de l'autre côté entre Ipanema et Copacabana 

Jour 2 - 26 janvier: On a gardé contact avec les espagnols de l'avion avec qui le contact était bien passé et on décide de les rejoindre ce matin pour aller faire un Free Guided Tour dans les quartiers du Centro et de Lapa. Le concept est simple; on suit le guide pendant 3 heures à travers la ville et à la fin du tour, tout le monde paie ce qu'il veut. Ce tour nous donne une bonne vue globale sur le centre de Rio, on passe par tous les points touristiques : la Confeitera Colombo, où nous goûtons au Brigadeiro (pâtisserie au beurre et au chocolat) et à la Coxinha (une boule frite -encore une fois- à la viande). On passe aussi par les premières petites rues où se sont installés les premiers Portugais, le palais du rois portugais, une église baroque, la place des Cinémas (où il n'en reste d'ailleurs plus qu'un), l'Opéra, le Musée des Beaux Arts et on finit le tour par l'Escadaria Selaron, le fameux escalier en mosaïques de Rio. Il y a un monde fou mais il vaut la peine! L'artiste a mis 7 ans à le carreler pour ensuite... recommencer le tout! Un éternel insatisfait ou un perfectionniste dans l'âme. Nous nous inscrivons pour le tour du soir proposé par notre guide; ce tour là nous permettra de découvrir Rio by night de manière plus safe et c'est l'occasion de se faire des amis! Nous retournons à la plage Ipanema l'après-midi et rejoignons la joyeuse troupe des touristes à 9h du soir. Nous faisons la même erreur que le premier soir, à savoir nous déplacer seuls dans le métro et la ville et ce sera bien la dernière fois! On se retrouve dans des petites rues bien glauques et mal fréquentées. Cette fois-ci c'est la der des der, Uber sera notre ami pour les prochaines sorties noctunres. Heureusement nous retrouvons rapidement le groupe et la soirée commence avec une démonstration de ce que nous connaissons déjà: la fabrication du jus de sucre de canne pour faire le cocktail Caïpirinha. C'est l'occasion d'y goûter à nouveau mais aussi de goûter à l'alcool qui est fabriqué à partir de ce jus (sorte de Rhum): le Cachaça. C'est super fort et pas très bon selon Jen, mais Ced a l'air de bien aimer ça 😀 Nous quittons le premier bar pour nous rendre dans le suivant: un bar à Samba cette fois! Au programme: dégustation d'une vraie Caïpirinha et apprentissage de la Samba. On a retrouvé nos amis les Espagnols, mais aussi un couple d'Anversois et un couple d'Argentins avec qui on se marre vraiment bien. La guide est très rigolotte et se trémousse dans tous les sens au rythme de la musique. Nous quittons ensuite ce bar pour faire un petit jeu plus loin dehors. Il faut dire que le quartier de Lapa vit de nuit et que les rues et les places sont super animées! Après avoir joué nous entrons dans le dernier bar de la soirée, une fois de plus, les rythme est donné par les musiciens en live. C'est comme ça dans tous les bars de la rue, les fenêtres sont ouvertes partout et ça donne une très bonne ambiance dans le quartier. Après on se félicite de ne pas loger dans les environs car on ne doit pas y dormir beaucoup 😀 On passe une super soirée et on finit par rentrer.

1-7 Notre Guided Tour à travers le Centro & Lapa;  8-9 Confeitera Colombo; 10-14 Escadaria Selaron; 15 plage d'Ipanema; 16 Lapa 

Jour 3 - 27 janvier : On est dimanche et c'est le jour du Hippie Market sur la Place General Osorio à côté de chez nous. On y flâne dès le matin, les échoppes vendent de tout; de la déco, des vêtements, du mobilier, des bijoux,... Et au centre du marché, dans le parc Osorio, les artistes vendent leurs peintures. Toutes mettent en scène Rio à leur manière, beaucoup peignent les favelas. On décide ensuite de faire des petites courses pour le midi-soir et demain matin. Nous achetons pleins de fruits locaux pour les goûter; pastèque, papaye, mangue, mangue bizarre, autre truc spécial haha On n'en connait même pas les noms! Verdict: mangue et pastèque à tomber par terre. La papaye par contre: beurk. Cette aprem nous prenons la direction de la Favela Santa Teresa, qui est une des favelas les moins dangereuses de Rio depuis qu'elle a été approvisionnée en électricité et eau courante. Le tram qui y passe a été tout juste inauguré il y a un mois et permet à ses voyageurs de faire un tour à travers toute la colline. Le Bondes (tram) démarre sa route au Centro et monte sur le Viaduc pour rejoindre Santa Teresa. La vue est superbe! On monte jusque tout en haut, pour ensuite redescendre, on passe par des superbes villas comme des toutes petites maisons, les cables électriques sont visibles partout et pendent à tous les poteaux, les murs sont partout tagués. Nous on adore!

1-4  Hippie Market sur la Place Osorio; 5-12 Photos du Bondes à Santa Teresa 

Jour 4 - 28 janvier : C'est aujourd'hui que nous avons planifié d'aller voir de près le Cristo Redentor sur sa belle colline. On a booké notre aller super tôt en train donc il faut partir tôt à la station, départ 7h45 de l'appart en Uber après avoir mangé notre petite salade de fruits matinale. Arrivés sur place on prend le train pour monter tout en haut, quelle ascension! Une fois en haut, on ne peut qu'admirer la vue! Par contre, pour le calme on repassera haha Le bas de la sculpture est envahi de touristes en quête de la parfaite selfie et nous tentons tant bien que mal de faire pareil 😀 On reste un peu moins d'une heure en haut pour ensuite reprendre le train dans l'autre sens. Une fois en bas, on décide de se balader dans le quartier de Botafogo. On passe à travers de jolies rues aux maisons coloniales, on longe la place, une belle église, des chouettes tags et on décide d'aller manger un petit bout typique brésilien. L'endroit recommandé par le guide est super sympa et sert mêmes quelques bières belges! On rigole avec le serveur qui essaie de nous parler de la "Chimay" qu'il prononce "Kimé". On ne comprend pas grand chose depuis le début du séjour en portugais. On se débrouille tant bien que mal avec l'espagnol de Jen. Peu de personnes ici parlent Anglais mais ça ne fait rien, on se débrouille! Après avoir mangé du riz avec de patates et de la viande (oui oui vous avez bien lu...) on se dirige vers Urca, qui offre des jolis sentiers à travers ses rochers et le Pao de Açucar (montagne du pain de sucre). On atterrit de nouveau sur une petite plage, mais impossible d'en profiter à l'heure du midi on préfère se mettre à l'ombre. On emprunte ensuite le petit chemin qui sépare la jungle de l'atlantique. On s'en met plein la vue. On croise des petits singes sur notre route Jen est super contente! Après plus de 10km de marche il est temps de retourner à la maison.

1-8 Cristo Redendor; 9-14 Balade & lunch à Botafogo; 15-20 Balade dans Urca

Jour 5 - 29 janvier : C'est le jour de l'anniversaire de Jenny! On décide d'explorer le quartier de Copacabana aujourd'hui. On commence par se diriger vers la pointe entre Ipanema et Copacabana pour aller visiter le fort militaire. Il offre une splendide vue sur la plage et tout Copacabana donc nous flânons là pour en profiter. On visite aussi l'intérieur ; on observe des canons, les différentes pièces communes, ... Les explications fournies uniquement en portugais ne nous aide que moyennement haha. On repart le long de la place en vue de s'arrêter dans un petit snack plus loin. On re-goûte aux pasteis. On est fatigués par la chaleur et on rentre a l'appartement le temps que les températures deviennent plus supportables. On se fait une aprem plage à Ipanema puis un petit resto pour fêter l'anniversaire de Jen. On se mange le plat recommandé "picanha brasileira" et on est loin d'être déçus! On nous apporte une grillade de bœuf à faire soi-même à table le tout est accompagné par de la farine de manioc, du riz petits pois carottes et des frites et une mini portion de légumes marinés (on commence à s'y faire ). On se ré-gale! Petite "chope" (à prononcer chopé) pour Ced et Caipirinha pour Jenny. On est interrompus par un mendiant pendant le repas, le serveur lui apporte un doggy bag de restes sans doute. Sur la route du retour nous passons devant "Vero" notre glacier du premier jour, impossible de résister, nous prenons une petite glace a l'acaï comme dessert. Au programme de la fin de soirée: préparation du sac. Eh oui, demain nous quittons déjà Rio pour prendre la route vers Ilha Grande.

Petit Resto pour les 26 ans de Jenny 
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Jour 6 - 30 janvier: le réveil sonne à 6h30 pour pouvoir prendre la navette Easy Transfer qui vient nous chercher entre 7h30 et 8h30 à l'appartement à Rio direction Ilha Grande. Nos sacs sont déjà quasi prêts, il manque nos affaires de toilette que nous rangeons après avoir pris une bonne douche. On vide le frigo, on avale un petit yaourt, on remplit les gourdes et on descend. C'est le genre de moment où le manque de wifi se fait le plus ressentir; s'il y a le moindre problème avec le bus, nous ne savons contacter personne de la compagnie. Mais il semble que la chance nous sourit! Nous voyons arriver la navette au loin. Seul bémol, on dirait qu'elle par contre qu'elle ne nous a pas vus! On finit par courir jusqu'en bas de la rue pour la rattraper: ouf elle s'arrête enfin! On a eu chaud (c'est le cas de le dire haha)! Nous voici bien installés dans un petit van avec 16 autres voyageurs, direction l'île paradisiaque. Nous faisons une halte a mi-chemin au bout d'une heure et demi pour se dégourdir les jambes, pause toilettes et réparation de l'airco qui ne fonctionne plus... C'est bon au bout de 30min c'est réparé ! On reprend les petites routes pour arriver au port pour prendre ce qu'ils appellent le ferry, plutôt un petit bateau en bois qui tangue beaucoup selon nous 🙂 ! On embarque pour une demi-heure à bord et quel spectacle ! La vue sur l'île est sublime et paradisiaque. En rejoignant la terre ferme vers 14h il ne nous faut que 3 minutes pour trouver notre auberge Papagaio. On y est accueillis par Alex et Camille, deux Français qui s'occupent momentanément de l'auberge, le temps de profiter de l'île. On passe en revue la paperasse, on paie, on s'installe, on mange et nous les accompagnons ensuite voir une cascade a une heure de marche. Tout se fait à pieds ou en bateau sur l'île: il n'y a pas une seule voiture et tant mieux ! On se croirait au paradis... On traverse la jungle pour rejoindre notre cascade, on est émerveillés par tout ce qui nous entoure; des gigantesques bambous, des mini-cascades, des fourmis géantes et puis le spectacle finale: la cascade! Qu'est-ce que ça fait du bien de s'y rafraîchir ! On plonge la GoPro pour la première fois dans l'eau et on papote avec nos nouveaux amis. En redescendant nous allons faire des petites courses pour préparer à manger pour nous quatre, au menu, riz aux légumes. On engloutit le tout et on file au lit.

1-5: départ de Rio et route vers Ilha Grande; 6-10 Trek dans la jungle et découverte de la cascade de Feiticeira 


Jour 7 - 31 janvier : C'est notre première journée complète sur l'île. Suite à notre petite marche d'hier dans la jungle, Ced souffre de quelques cloches aux pieds et on décide d'attaquer la journée calmement. En prévision : une petite journée à la plage Julia à 30 minutes à pieds de l'hostel qui nous est recommandée. On commence par prendre notre petit déjeuner à l'auberge, petit melon, œufs brouillés, pain (le pain un peu dégueu qu'on vend en sachet plastique au supermarket mais bon, on doit faire avec), et petit bout de gâteau au choco comme dessert. Ced se sert du jus maison mangue-fruit de la passion et d'un café (on ne change pas les bonnes habitudes) tandis que Jen est à l'eau. On part ensuite chercher de quoi se préparer un petit picnic au supermercado du coin : petits sandwichs (meilleur que le pain cette fois chance!), avocats, tomates, concombres, citron. Spoiler alert : ceci sera notre repas économique des 2 prochains jours également. Ca nous convient bien, ces aliments coûtent trois fois rien ici alors que les avocats sont énormes et délicieux ! On prépare notre petit guacamole maison, on embarque le tout avec le paréo, la crème solaire et un bon stock d'eau et c'est parti pour une journée farniente. Sur cette île, toutes les plages sont bordées d'arbres de la jungle, ce qui nous permet de nous abriter du soleil vraiment agressif aux heures du midi. Quelque chose qu'on ignorait mais qui est assez confortable également : il n'y a pas de guêpes dans ce pays ! Du coup on peut sortir picnic, boissons, biscuits et autres à notre aise du sac sans devoir se battre avec ces bestioles du malheur : la chance! On passe la journée à alterner baignade et crêpe sur la plage (c'est chouette les vacances hihi) et on ne rentre pas trop tard vers 15h30. On se prend une petite douche et on rejoint nos amis de l'auberge en bas pour papoter et réserver notre logement à notre prochaine destination, Paraty. Il faut dire que c'est la haute saison et qu'il faut s'y prendre un peu à l'avance pour être sûr de tomber dans un endroit sympa au prix raisonnable. Et l'auberge dans laquelle nous logeons pour le moment (Papagaio) met la barre très haut. Elle est idéalement située, héberge 12 personnes max ce qui laisse le temps à tout le monde de faire connaissance, on y est accueillis comme des rois et surtout : elle est super propre! Nous finissons par trouver un logement sympa à Paraty et à le réserver (bien qu'on doute que ce sera aussi bien qu'ici) et on attaque la préparation du dîner du soir. Au menu ; reste du riz d'hier et saucisse locale au goût proche du chorizo préparée par Camille. On mange à cinq avec Alex et Paty (une autre coloc brésilienne) et on se régale. Ce soir nous prévoyons d'aller voir le « Forro » (à prononcer Foho) dont Alex nous parle depuis hier (on vous explique plus bas en quoi ça consiste parce qu'à ce stade-ci on est pas sûrs d'avoir compris non plus haha) mais d'abord Paty propose qu'on aille voir un phénomène tout à fait magique : nager dans la mer avec du plancton qui s'illuminerait à chaque mouvement dans l'eau. Ni une ni deux, on remet tous nos maillots, on attrape 2 autres résidents de l'auberge au passage pour qu'ils nous y accompagnent et nous partons vers la Praia (plage) Preta. Difficile de se déplacer à travers les petits sentiers et rochers dans le noir mais on se débrouille avec les lampes torches des téléphones de certains. On plonge à l'eau, curieux de découvrir ce qui nous attend. Au début, on peine à s'extasier devant ce phénomène, tellement il est peu visible, mais peu à peu en nous éloignant de la côte on trouve comme des paillettes brillantes dans l'eau à chacun de nos mouvements : on est émerveillés. On s'en amuse et on admire aussi le magnifique ciel étoilé avec la voie lactée qui s'offre à nous. C'est magnifique, on a jamais vu un tel ciel. Mais la soirée ne s'arrête pas là, il ne faut pas rater le « Forro ». On se rhabille et c'est reparti pour un rapide passage à l'auberge, le temps que les filles prennent une douche et se changent (les autres filles évidemment, le problème est vite réglé pour Jen avec ses 3 robes, elle remettra la même haha un des avantages à réduire sa garde robe!). Et c'est parti pour le « Forro » : Alex nous explique qu'il s'agit d'un rassemblement de locaux dans un bar ouvert qui dansent et chantent et font de la musique. Une des brésiliennes nous explique qu'en fait le Forro est un style de musique brésilien (une sorte de valse en trois temps avec comme instrument principal l'accordéon) sur lequel les locaux dansent. Et effectivement c'est un beau spectacle encore qui nous attend en arrivant dans ce petit bar intime à ciel ouvert. 3 musiciens chantent en cadence et font virevolter les couples sur des rythmes envoûtants. Nous sirotons une petite bière en admirant les prouesses des uns et des autres sur le parquet improvisé et passons une très belle fin de soirée.

1 Vue de notre chambre en bas au Papagaio; 2 balade dans le petit village; 3 Uber local; 4-6 Plage Julia où nous passons la journé...


Jour 8 - 1er février : Le réveil sonne tôt ce matin ; nous nous sommes inscrits pour faire un tour de l'île en bateau toute la journée et le rassemblement est prévu à 9h30 à l'agence. Le réveil est plus dur que prévu pour Jen, elle s'est fait manger 7 fois le visage par les moustiques cette nuit. Mais pas le temps de chômer, nous descendons, petit déjeuner, un passage rapide au mercado pour notre fameux picnic au guacamole, un gros coup de crème solaire et c'est parti. Alex nous accompagne gentiment à l'agence où nous poireautons encore une bonne grosse demi-heure avant d'embarquer sur le bateau avec les 16 autres passagers. Nous nous arrêtons à cinq plages différentes aujourd'hui, à chaque fois une petite heure, avant de repartir vers la suivante. Nous avons la chance d'être assis à l'avant du bateau et bénéficions d'une belle vue sur l'île. Par contre nous passons la journée à nous tartiner de crème solaire pour ne pas brûler. Nous avons réussi à vider le premier pot du voyage mais surtout : aucun coup de soleil à l'horizon !Notre bateau s'appelle la Preta et Ced s'empresse de trouver un charmant petit surnom à notre conducteur : Petrorico. Il faut dire que Petrorico nous donne toutes les informations de sécurité et des plages en Portugais sur le bateau ce qui nous aide beaucoup. Nous passons une superbe journée à la découverte de cette île et rentrons crevés du bateau à l'auberge. Le programme pour la fin de journée est bien plus calme, douche, petite série et gros dodo.

1-6: les plages paradiasiaques visitées aujourd'hui: Caxadaco, Dois Rios, Parnaioca, Aventureiro, Meros, Maguariquessaba 


Jour 9 - 2 février : Le lever est tout aussi matinal que la veille parce qu'aujourd'hui nous allons rejoindre la plage Lopes Mendez en trek. Il faut deux heures pour rejoindre cette superbe plage de notre établissement en passant par la jungle mais aussi par d'autres plages. Nos colocs néo-zélandais l'ont fait la veille et nous assure que les autres plages en valent tout autant la peine que la destination finale et nous prévoyons donc de nous y arrêter. Une fois le petit déjeuner englouti et le picnic préparé ; c'est parti !La première heure de marche n'est pas des plus faciles, il faut s'habituer au climat tropical dans la jungle, il fait humide mais très chaud. On transpire beaucoup et il faut boire régulièrement de l'eau, heureusement nous avons prévu un réserve d'un peu plus de 4 litres. Au sommet de la randonnée, on a droit à un joli panorama de la mer. La descente succède à l'ascension et nous voilà déjà récompensés ; la superbe plage Palmas s'étend devant nous. La plage est quasi déserte, à croire que nous avons choisi le bon jour et la bonne heure. Nous courrons nous rafraîchir dans la mer. Nous y faisons également la connaissance d'un couple de Français installés depuis 2 ans à Sao Paulo qui nous conseillent vivement de nous rendre à la plage Santo Antonio à côté de Lopes Mendez. Il parait qu'elle est aussi belle que les plages qu'on trouve aux Seychelles. Nous en prenons bonne note et prévoyons d'aviser en fonction de notre état à l'arrivée. Après une petite heure de repos sur cette plage paradisiaque, nous reprenons le sentier direction la plage suivante. On arrive au bout d'une bonne demi-heure à Pouso Beach. A nouveau, nous bénéficions d'un vue superbe dénuée de touristes. Nous nous trouvons un petit coin d'ombre pour manger notre picnic et dès qu'un bateau débarque avec des nouveaux arrivants sur la plage, nous décidons de reprendre la route. La prochaine destination est normalement Lopes Mendez mais on se laisse tenter sur le chemin par les flèches indiquant Santo Antonio. Le sentier est beaucoup moins large que les précédents mais surtout beaucoup plus difficile à emprunter. On se faufile entre les « haies » de plantes, on se baisse régulièrement pour passer en dessous de branches et lianes, on tente de ne pas se prendre les plantes à picots. Le chemin paraît un rien plus long que les autres, cette plage sait se laisser désirer ! Mais quelle vue en arrivant ! Les Français ne nous avaient pas menti, c'est sublime. Le sable blanc est si fin qu'il chante sous nos pieds et l'eau turquoise est transparente. Vite vite, on court dans l'eau avec la gopro pour nos souvenirs. On s'amuse comme des enfants dans les vagues mais on est tout de même un peu attristés de constater la pollution de cette plage. Il y a énormément de déchets dans l'eau et même un banc flottant de pollution perceptible un peu plus loin. Quel dommage. On plie bagage et on se met en route pour la dernière plage de la journée :la fameuse Lopes Mendez. Cette plage est immense ! Il y a du sable à perte de vue ! Ce n'est pas la plus charmante selon nous, surtout après avoir vu nos autres petits coins de paradis, mais elle vaut le détour de part sa majestuosité. On ose pas laisser nos affaires sans surveillance ici et on profite d'un petit plouf chacun à notre tour. De peur de rater les dernières navettes retour vers l'auberge, nous nous empressons de rejoindre Pouso d'où elles partent et montons à bord d'un petit bateau moteur. Le retour est efficace, en 10 minutes nous avons rejoint notre plage. Direction la douche et ensuite petit resto sur la plage que les néo-zélandais nous ont conseillé. On mange super bien et on profite surtout de la jolie vue. C'est notre dernier soir sur Ilha Grande demain on quitte l'île pour Paraty.

Notre petit périple à travers la jungle et nos nombreuses haltes en mer pour nous rafraîchir. Petit resto en fin de journée. 
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Jour 10 - 3 février : Nous plions bagage ce matin, le check out est prévu à 10h et notre bateau nous attend à 10h30 sur le quai en face de l’auberge. Nous petit-déjeunons une dernière fois au Papagaio et puis vient l’heure des au-revoir à nos amis. Nous sommes ravis d’avoir passé notre séjour là avec nos nouveaux amis et avons hâte de suivre leurs différentes aventures. Nous embarquons assez rapidement sur le bateau dans le stress d’avoir oublié quelque chose à l’auberge (heureusement ce n’est pas le cas... à part peut-être l’anti-moustique que nous avons toujours pas retrouvé). On profite de la vue sur le bateau et avons même la chance d’apercevoir des dauphins au loin! Quel chouette cadeau de départ de cette île paradisiaque. Après une petite heure de bateau, on prend notre bus Easy Transfer vers Paraty, c’est le même format que celui que nous avions emprunté pour nous rendre sur l’île, une petite navette d’une vingtaine de personnes. Nous y retrouvons Morad par hasard, un Français de 40 ans dont nous avions fait la connaissance au Papagaio. Lui aussi a déjà beaucoup voyagé, dont un voyage tour du monde comme nous à 28 ans. Jen papote anecdotes de voyage avec lui tout le trajet tandis que Ced somnole. Nous arrivons aux alentours de 14h30 dans le petit village de Paraty et le bus droppe Morad à son logement et ensuite nous droppe devant notre hostel le Che Lagarto. Il s’agit d’une grosse chaîne d’auberges au Brésil, l’ambiance est assez festive, il y a une petite piscine (plutôt un pataugeoire même haha, que Ced appelle “flaque”), des hamacs un peu partout. On prévoit de rester 2 jours et demi sur place, on effectue le check-in et on reçoit nos cartes d’accès à notre dortoir de 10 personnes. Nous sommes les premiers à arriver dans la chambre (on est lundi) et on a la chance de pouvoir choisir nos lits. La chambre est divisée en deux parties, une première avec 3 lits superposés, vient ensuite la salle de bain et ensuite une deuxième partie avec 2 lits superposés. Nous optons pour les lits du fond, dans l’espoir de se faire le moins réveiller possible pendant la nuit par les fêtards éventuels. On installe nos affaires dans nos casiers, et on part directement faire un petit tour dans la vieille ville à 3 rues de l’auberge. La vieille ville est super charmante, les maisons de style colonial sont toutes assorties: blanches aux contours de portes et fenêtres colorés. Nous zigzaguons à travers les rues en “pavés” où plutôt en pierres on devrait dire :) Dans la vieille ville les voitures ont besoin d’un autorisation pour circuler, il y en a donc très peu. Le moyen de transport le plus courant est la calèche à cheval ici. C’est assez surprenant! Nous longeons le port et les nombreux bateaux en bois qui y ont accosté. Ils sont tous du même style : peints dans des couleurs vives, à deux étages, avec des barrières en petites colonnes. C’est super mignon! Les églises dans le même style colonial sont omniprésentes. Il fait une chaleur étouffante et le soleil tape très fort; nous n’avons quasi rien mangé de la journée et on décide de continuer la visite plus tard. Ced part faire des courses au supermarché du coin, tandis que Jen termine la rédaction du blog pour la partie Ilha Grande. On se prépare des petites pâtes pour le souper et c’est à ce moment-là qu’arrive l’orage. La pluie tombe et les éclairs dans le ciel sont fréquents. On consulte la météo: c’est la pluie pour les prochains jours gloups! Qu’à cela ne tienne, nous sommes ravis de sentir la température baisser à 27°. On part se coucher de bonne heure pour être en forme demain; on a prévu de rejoindre Morad pour la journée, le malheureux s’est rendu à la plage cette après-midi et s’est pris la pluie! Les coupures de courant ont lieu toute la soirée/nuit, le wifi est mauvais et l’airco s’éteint à chaque fois, la nuit est moins reposante que prévu surtout à l’arrivée de nos nouveaux compagnons de chambre à minuit: deux jeunes juives font leur apparition dans la chambre et ne se retiennent pas de faire du bruit. Heureusement qu’on a nos masques et boules quiès pour sombrer rapidement dans le sommeil.

1-2 les maisons coloniales du village;  3-6 les petits bateaux; 7 un artiste peint la petite ruelle où nous passons; 8 graffiti 

Jour 11 - 4 février : On se lève à 8h pour attaquer la journée par un bon petit déjeuner; l’auberge sert des fruits, des céréales, du pain, des oeufs... Ced se rue sur la machine à croque monsieur (heureusement que le courant est revenu hihi). On attend que Morad nous rejoigne sous la pluie et on commence notre petit tour de Paraty. La pluie n’est pas vraiment dérangeante selon nous, elle nous rafraîchit bien sous cette chaleur tropicale. Nous commençons la visite par la ballade à Morro do Forte, petit chemin à travers une petite forêt tropicale où nous faisons la connaissance d’une chienne que nous surnommons Paraty. Il y a énormément de chiens errants ici au Brésil, beaucoup se baladent seuls dans les rues sans colliers et il est recommandé en général de ne pas trop les approcher aussi bien d’un point de vue sanitaire que d’un point de vue sécuritaire. C’est notamment pour ça que nous nous sommes faits vaccinés de la rage avant de partir suite à de nombreux témoignages de voyageurs s’étant fait mordre en Amérique Latine. Cependant Paraty la chienne n’a rien d’un méchant chien et nous suit vers la forêt sans que nous nous en rendons compte au départ. Elle fera toute la ballade avec nous, contente d’avoir trouvé des compagnons. Elle nous abandonnera par contre après pour se faire de nouveaux amis sans doute. La vue du haut du fort offre un magnifique panorama sur la mer et les montagnes aux alentours. Ca glisse un petit peu sur les rochers, il faut faire attention où on met les pieds. On fait demi-tour pour aller se balader le long de la plage et ensuite faire un tour au village. On s’arrête dans un petit café recommandé par le routard pour s’abriter de la pluie qui tombe de plus en plus fort et pour avaler un petit casse-croûte. Jen prend une soupe aux petits-pois et un petit empadas (tartelette fourrée) au poulet, Ced se prend 3 empadas différentes ainsi que Morad. On refait le monde, on parle politique, voyage, écologie et quand la pluie semble quasi disparaître, on repart dans le petit village à la recherche de petits souvenirs pour Morad. Il quitte le Brésil dans une petite semaine et souhaite ramener quelques cadeaux de son périple. En faisant les échoppes, Jen finit par se trouver un petit chouchou à cheveux, premier achat pour elle du séjour! Ça tombe plutôt bien, sa pince cassera le soir même: hasard ou destin, on vous laisse trancher haha. On finit par trouver tout ce qu’il faut à Morad et on revient à l’auberge pour planifier la suite de nos aventures. Paraty est super mais les activités qui y sont proposées nécessitent un minimum de soleil; tours en bateau, plages paradisiaques, treks, … On prend la décision d’écourter notre séjour vu de la météo. On a commis une erreur de débutant dont Morad nous a fait part: en réservant et payant directement pour la totalité de notre séjour nous nous trouvons dans l’incapacité de nous faire rembourser la nuit qu’on souhaite annuler. A l’avenir, il vaut mieux qu’on réserve pour 1 ou 2 nuits seulement et qu’on prolonge éventuellement notre séjour si on le juge nécessaire. Heureusement l’auberge est très peu cher, nous ne perdons que 14 euros à deux. On tâchera de ne plus faire cette bêtise! On se rend à la gare des bus à 5 minutes de l’auberge pour aller prendre nos tickets pour demain matin. On finit de peaufiner l’organisation des prochains jours. On se cuisine le restant de pâtes aux légumes d’hier et on file préparer nos sacs pour le départ de demain.

1 petit-dej; 2-5 Balade dans la forêt avant d'arriver au point de vue; 6-13 les ruelles et le village; 14 l'artisanat local

Jour 12 - 5 février: Jour du départ! C’est notre premier vrai voyage en autocar aujourd’hui! On quitte l’auberge à 8h pour notre bus de 8h30. Le picnic et autres friandises pour le trajet sont emballés dans nos sacs. On rentre rapidement dans le bus et c’est parti direction Sao Paulo. Nous avons prévu de prendre 2 bus aujourd’hui, le premier vers SP et ensuite un second vers Curitiba. Bien que les deux trajets soient super longs, il ne nous est pas possible de combiner ce voyage de nuit puisqu’il nécessite un changement au bout de 6-7h de trajet. Ce sera donc une longue journée de voyage! Nous n’avons pas réservé notre deuxième bus; il est bien connu que les bus en Amérique Latine sont les rois des imprévus: retards, accidents etc. On prendra donc nos billets à la gare pour Curitiba et on a été bien inspirés! Alors que nous approchons Sao Paulo, le bus s’arrête soudainement au bord de l’autoroute. Le chauffeur quitte le bus sans explication. Nous attendons 2-5-10 minutes sans comprendre ce qu’il se passe. Jusqu’au moment où un des passagers l’aperçoit de l’autre côté de l’autoroute en train de héler un bus. On finit par comprendre qu’une des passagères ne devait en fin de compte pas se rendre à SP et a donc demandé de l’aide au chauffeur pour trouver un autre bus. Ce manège dure quasi 30 minutes avant que le chauffeur ne nous rejoigne enfin toujours sans aucune explication. On pense se remettre en route pour la gare, que neni! Le chauffeur s’arrête 500 mètres plus loin sur une aire d’autoroute pour manger. Nous perdons 20 autres minutes haha On se marre de la situation, on aurait moins ri si nous avions raté notre correspondance ceci dit. Mais la chance est avec nous on dirait. A peine arrivés à la gare des bus, nous nous dirigeons vers les guichets, nous effectuons un rapide comparatifs des prix et achetons nos billets pour un bus partant à 16h - il est 15h30! Nous qui pensions devoir attendre au moins une heure en transit, on doit plutôt courir :) Jen file aux toilettes, et prend un burger local pour Ced. Le temps de revenir, on embarque! On voit disparaître les grands immeubles de Sao Paulo derrière nous ainsi que les petites favelas décentrées pour poursuivre notre chemin dans les montagnes vertes. Il est 18h16, pour le moment RAS :) Si tout roule (dans tous les sens du terme) nous devrions arriver vers 22h à Curitiba. Fingers crossed!

1-8: trajet en bus toute la journée avec le paysage des favelas, de la faune et des montagne 
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Jour 13 - 6 février: On est bien arrivés la veille à Curitiba vers 22h30 à la gare des bus. Direction l'hostel directement. Nous sommes ravis d'avoir pensé à réserver une auberge pas trop loin de la gare parce qu'il faisait bien noir et surtout il n'y avait pas un chat aux alentours de la gare à part quelques voitures en circulation. On s'est empressé d'arriver, check-in au Casa Hostel et direction le lit pour un gros dodo. C'est Cédric qui est aux commandes pour les visites à Curitiba comme c'est lui qui s'est le plus renseigné. Aujourd'hui, nous avions décidé d'aller visiter le Parc National de Vila Velha, un parc difficile d'accès mais qui vaut vraiment le détour selon le guide. On se rend à la gare des bus pour prendre nos tickets mais malheureusement c'est impossible : il nous faut nos passeports pour pouvoir les acheter. Depuis le début du séjour nous prenons grand soin de ne jamais avoir nos papiers sur nous mais de les laisser à l'auberge, une copie des passeports sur nos téléphones ou en papier est généralement suffisante (du moins c'était le cas jusqu'à présent) et ceci nous permet de ne pas perdre les originaux puisqu'ils sont enfermés dans nos casiers à l'auberge sous cadenas. Pas de bol, pour prendre les tickets de bus on en a généralement besoin, du coup on fait vite l'aller-retour à l'auberge pour aller chercher tout ça. On embarque dans un bus vraiment cool : on a même chacun un petit écran pour regarder des films (en Portugais par contre haha). L'endroit où on doit descendre du bus n'est en fait pas vraiment un arrêt à proprement parler, c'est une borne sur l'autoroute à proximité de l'entrée du parc et nous devons faire signe au chauffeur à plusieurs reprises pour qu'il n'oublie pas de nous droper. Nous avons à faire à un chauffeur vraiment sympa, il nous explique qu'il repassera dans l'autre sens sur l'autoroute vers 15h40 et qu'il faudra lui faire des grands signes pour qu'il n'oublie pas de nous prendre au retour. Quand on lui demande s'il y a d'autres bus qui vont s'arrêter si on leur fait signe, sa réponse est très clairement négative, nous avons donc tout intérêt à être là à l'heure. Ça tombe plutôt bien, le parc ferme de toute façon ses portes à 15h30. Nous longeons la route qui mène à la réserve et faisons la connaissance de notre guide Francesca. Elle ne parle pas bien l'Anglais (sans doute aussi bien que nous parlons le Portugais) mais elle est adorable ! Nous prenons le bus avec une quinzaine d'autres visiteurs direction les sandstones. On se sent tout petits en arrivant au pieds de ces massifs gigantesques. Nous nous promenons pendant deux heures à travers ces rochers (grès je pense en Français) dont Francesca nous explique en Portugais l'origine et dont elle nous fait deviner les formes à chaque fois. Tout le monde se prête au jeu, on retrouve ainsi des chatons, des couples, un escargot etc. dans la forme des rochers. On fait la connaissance de Beatriz, une petite Portugaise de 15 ans qui suit le tour avec ses parents et qui a la gentillesse de nous traduire les dires de Francesca dans un Anglais étonnamment im-pec-ca-ble ! Jen commence à papoter avec elle, Béa lui explique qu'elle a appris l'Anglais en écoutant des chansons en Anglais et en papotant avec ses adversaires de jeux vidéos du monde entier. Elle nous impressionne par son vocabulaire si étendu et par ses connaissances. Elle rêve d'aller faire ses études en Europe, mais plutôt là où il fait froid, en Allemagne ou en Finlande. On lui conseille la Belgique mais sans la convaincre haha En bout de ballade, on finit par échanger nos numéros, ses parents nous proposent de passer par chez eux si on le souhaite pendant notre voyage (dans la région de Campo Grande plus au Nord) et nous invitons Béa à venir nous rendre visite en Europe quand elle le souhaite :) ). La visite se termine 1h30 avant que nous devions prendre le bus pour le retour. Nous nous redirigeons vers l' « arrêt » de bus en grignotant des crackers et quelques olives en guise de casse-croûte. Quelques minutes après être arrivés à l'arrêt nous voyons passer un bus de notre compagnie, on tente notre chance en faisant des signes dans tous les sens pour le faire s'arrêter. Nous essuyons notre premier échec, début d'une longue série dans l'heure qui a suivi. A 15h20, nous sommes au taquet, il s'agit de ne pas rater le coche avec notre chauffeur. Ced s'éloigne un petit peu pour anticiper la venue du bus, et Jen reste à l'arrière pour continuer à faire des signes. 15h30. 15h35. 15h40. 15h45. 15h50. Toujours rien. On commence à désespérer surtout après avoir vu autant de bus passer devant nous sans s'arrêter. Et la le miracle se produit : un bus de notre compagnie arrive et s'arrête quand il nous voit nous agiter ! Alleluya ! On paie notre retour en liquide avant de s'installer à l'arrière du bus pour récupérer nos esprits. On a eu chaud ! Après une grosse heure de bus retour, on s'arrête à une petite supérette avant de rejoindre l'hostel dans le but de trouver quelque chose à se mettre sous la dent. On est déçu, il n'y a rien au rayon légumes, encore moins au rayon frigo et pain. On finit par bricoler un plat à base de patates, tomates, oignons et œufs. A notre grande surprise on se régale ! Vite vite un petite épisode de série Brooklyn99 et hop on file au lit.

1-4 tour avec notre guide; 5 nid d'araignée; JEU DES DEVINETTES -6 Cyd (Ice Age); 7 visage; 8 petit chat; 9 crocodile; 10 chameau 

Jour 14 - 7 février: Une autre activité qu'on avait prévue à Curitiba, c'était de prendre un train qui relie la ville au village de Morretes et qui selon le guide vaut vraiment le détour. Hier soir nous avons regardé rapidement sur internet pour réserver ce train et il ne semblait plus y avoir de place. Comme nous n'avons rien de prévu aujourd'hui, nous décidons de nous rendre à la gare pour vérifier s'il n'est pas possible de s'acheter un ticket pour passer la journée à Morretes comme prévu. Bingo ! Il reste encore tellement de places dans le train qu'on est directement upgradés. Ceci nous apprendra à ne plus nous fier à internet, on le savait déjà, les billets de train et de bus, il vaut toujours mieux les acheter sur place directement. On achète donc un aller en bus pour Morretes et un retour en train. Le train ne passe que 2 fois par jour, il quitte Curitiba à 8h30 pour Morretes et ensuite quitte Morretes à 15h30 pour revenir. Le trajet en train dure 4 heures tandis que le bus met 1h à effectuer la même distance. C'est Ced qui a trouvé cette activité depuis le début, c'est d’ailleurs pour ça que nous sommes venus à Curitiba. On attend de voir ce que ce trajet nous réserve! Le bus ne part qu'à midi et il est 10h30, on décide d'aller faire des petites courses pour aujourd'hui en espérant tomber sur un meilleur supermarché que celui de la veille : vœu exhaussé ! On tombe dans un espèce de marché couvert avec pleins de légumes, de fruits secs, farines, cœurs de palmiers,... On s'achète des petites pistaches et noix de cajou pour le trajet. On continue de se balader dans ce marché, la vendeuse du petit stand à fruits secs nous rattrape, Ced a oublié sa bouteille d'eau dans l'échoppe. Nous croisons au même moment un jeune homme qui nous accoste en Français, il est Brésilien mais a effectué ses études à Lyon, il est ravi de pouvoir reparler un peu la langue de Molière. On doit dire que les gens au Brésil sont particulièrement souriants et sympathiques. Ils sont très mauvais en langues, autre que la leur, mais ne rechignent jamais à faire un effort pour essayer de se faire comprendre ou pour sourire. C'est super agréable ! Nous passons aussi par une échoppe de poissons en aquarium. Il faut retourner ensuite à la gare pour prendre notre bus ; dans une heure nous arrivons à Morretes. Ced a attrapé un rhume avec l'airco hier et dort tout trajet, Jen s'empresse de continuer son roman sur sa liseuse. Nous voilà arrivés à Morretes, c'est tout petit, encore plus que Paraty. On meurt de faim, on décide d'aller repérer la gare pour le train du retour et on se dirige vers un restaurant conseillé dans le Petit Futé. Le village est charmant ! On s'arrête pour manger le plat local : le Barreado. On se sait pas à quoi s'attendre et effectivement c'est la surprise. On nous apporte du pain, de la mayonnaise locale, des petites croquettes de viande, une sauce rouge acide, un petit bouillon de viande, une assiette de viande mijotée pendant 20h, un assiette de bananes natures et confises et des tranches d'orange, une assiette de riz, une assiette de farine de manioc et une assiette de bananes frites. On rigole bien ! On a aucune idée de comment manger tout ça mais on se lance ! Et finalement on se régale, c'est particulier et bien loin de nos habitudes européennes mais on est ravis de goûter à des nouvelles saveurs. Le restaurant a une superbe petite terrasse, où nous prendrons quelques photos souvenirs aussi par la suite. Quand nous finissons d'avaler tout ça il ne nous reste plus beaucoup de temps avant de prendre le train retour. On se rend à la gare des trains et après quelques minutes d'attente, nous embarquons à bord d'une vieille locomotive. Il n'y a quasi personne dans notre wagon ce qui nous laisse la place d'observer le paysage à gauche et à droite : trop bien ! Le train se met en route et nous partons, sans le savoir encore à ce stade, pour une aventure idyllique. Le train nous emmène à travers la jungle, à la découverte d'arbres et de fleurs que nous n'avons jamais vu de notre vie. Des paysage à couper le souffle défilent devant nous, on prend de la hauteur et la nature nous offre des panoramas de rêve. On est ébahi devant tant de splendeur et de beauté. On aperçoit au loin des cascades, on passe au dessus de rivières, dans des tunnels à travers les montagnes, sur des ponts au dessus du vide qui nous donnent de frissons. Ni l'un ni l'autre nous n'avons déjà vu un truc pareil. C'est magnifique. Une autre voyageuse dans le train, d'origine Brésilienne nous apprend que c'est déjà son 4ème trajet avec ce train et qu'elle ne se lasse pas d'autant de beauté, que selon elle c'est encore mieux que l'Amazonie. On n'y a jamais été mais on veut bien la croire ! On partage avec vous quelques photos de ce trajet mais qui n'illustrent selon nous pas la beauté de ce que nous avons vécu. On tâchera de vous partager des petites vidéos quand on aura le temps pour vous emporter un petit peu avec nous dans le train. On rentre assez tard de notre petit périple de 4 heures, des étoiles plein les yeux. On passe au supermercado s'acheter de quoi se faire des petits sandwichs pour ce soir et demain. Eh oui, nous quittons déjà Curitiba demain pour rejoindre Florianopolis. Nous passons d'ailleurs la soirée à essayer de trouver un logement là-bas, en vain. Nous nous y prenons tard et comme c'est le weekend, tout est déjà booké. Il se fait tard et on ne doit pas traîner demain matin, il faut qu'on aille dormir rapidement. Nous avons un nouveau voisin de chambre qui en a décidé autrement malheureusement. Il laisse la lumière allumée, prend un coup de téléphone à minuit en ne quittant pas la chambre, ne se gène pas pour faire des aller-retours dans tous les sens et faire sonner son téléphone. Les joies de l'auberge ! Ced lui demande gentiment de cesser de faire du bruit et nous nous endormons masque sur les yeux, boules quiès dans les oreilles.

1-5 marché; 6 arrivée à Morretes; 7 goûter le Barreado; 8-9 Morretes; 10-22 le train

Jour 15 - 8 février: On termine nos sacs ce matin, et on continue la recherche d'une auberge pour ce soir à Florianopolis en petit-déjeunant. Ça y est, on a trouvé quelques chose de « pas trop mal ». On ne peut plus faire les difficiles, tout est déjà loué, il faudra donc faire avec ce qu'il reste. On rassemble nos affaires sur nos dos comme des petits escargots et on se dirige vers la gare des bus. A 11h30 nous quittons Curitiba pour Florianopolis, le trajet dure 6h. On regarde des petits épisodes sur l'ordi que nous avons téléchargés la veille en mangeant nos petits sandwiches à l'avocat. On arrive dans le centre vers 17h, il s'agit de trouver un autre bus pour arriver à Campeche, notre logement se situe pas loin de la plage et donc de la côte. On attend une petite demi-heure avant d'embarquer dans un bus local. Les bus fonctionnent avec un petit tourniquet qu'il faut passer une fois qu'on a payé. On vous explique pas la scène avec nos gros sacs, c'est une vraie escalade et on devient l'attraction principale de tous les passagers : super ! On se trouve une petite place dans le fond et on arrive à destination au bout de 30 minutes. Rebelotte le tourniquet dans l'autre sens. On marche un bon quart d'heure avant de rejoindre l'auberge Sagui. A peine le temps de dropper nos affaires, il faut aller faire les courses avant que le supermarché ferme. On repart 15 minutes et on a de la chance de tomber sur un vrai grand supermarché cette fois. On fait les courses pour les deux prochains jours. En rentrant on se cuisine un petit riz-poulet-légumes, on réserve notre prochaine auberge à Iguazu (et oui on ne veut plus avoir de blague de réservation hihi) et on file au lit. Jen s'endort en 3 minutes, Ced zone un peu sur son téléphone avant de sombrer.

1 départ de Curitiba à 11h ; 2 en route pour les courses à Campeche, Florianopolis à 20h
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Jour 16 - 9 février : Aujourd'hui c'est jour de repos : on ne met pas de réveil et on ne fait pas de plan. On se lève du coup vers 9h30 (un vrai jour de weekend, on se croirait presqu'à Bruxelles haha) et on déjeune à notre aise sur la petite terrasse dehors. Au menu : céréales, pastèques, mangue, bananes, yaourt. Miam ! On se pose quelques heures à l'auberge pour rechercher le logement Argentin à Iguazu, pour finir nos articles pour le blog, pour prendre des nouvelles à gauche à droite. Ça fait du bien! L'aprem on va à la plage à 10 minutes de l'hostel. Le petit chemin qui mène vers la digue nous fait longer un cimetière dont toutes les tombes sont ornées de fausses fleurs. Étonnamment c'est assez joli et surtout très gai. Il fait super chaud et le vent de la mer nous fait trop du bien ! La mer est assez agitée et propulse de nombreux kitesurfers au loin. On passe toute la fin d'après-midi à la plage, Jen finit son livre Changer l'eau des Fleurs tandis que Ced reproduit le Pao de Açucar de Rio dans le sable. On part ensuite observer un peu les petites bêbêtes dans le sable, il y en a pleins ! Le soleil est bientôt couché, il faut retourner à l'auberge. On dépose nos affaires dans notre chambre et on se met en route pour le supermarché, on a tranché, il est intéressant d'investir dans un petit tupperware ; on cuisine toujours en auberge pour minimiser les coûts, mais ça nous fait souvent des restes qu'on ne sait pas emporter. On achète également de quoi manger dans le bus demain : on prend le bus toute la nuit au départ de Florianopolis et on doit quitter les lieux à midi. On doit donc prévoir un picnic pour demain midi, demain soir et après-demain matin en arrivant à Iguaçu. On mange le restant du riz d'hier et on embarque les petits restants dans le nouveau tupperware. On consulte la météo pour se rendre compte que le temps attendu à Iguaçu n'est pas top top : grande chaleur mais orage et pluie. On fera avec en espérant que la météo se trompe, comme souvent ici. A Curitiba il était sensé pleuvoir pendant tout notre séjour et nous n'avions pas eu une seule goutte. Pourvu que nous ayons le même cas de figure à Iguaçu pour profiter des chutes d'eau sous le soleil.

1 Petit déjeuner aux fruits frais; 2 rédaction du blog en cours; 3 cimetière local; 4-6 Playa; 7-9 Florianopolis

Jour 17 - 10 février : C'est notre premier jour en bus de nuit ! Ced est excité tandis que Jen redoute un peu l'expérience (elle n'avait finalement pas tord... vous l'apprendrez plus loin). On se lève de bonne heure, le check-out doit être fait pour midi mais nous avons pour objectif de passer la journée à Florianopolis centre avant de monter dans le bus. Ceci pour deux raisons : premièrement nous devons acheter nos tickets pour le bus de ce soir et nous souhaitons nous assurer d'avoir des places, il est donc important de ne pas arriver en last minute à la gare. Deuxièmement, nous n'avons pas encore eu l'occasion de visiter le centre de la ville et on se dit que ça peut être l'occasion de laisser nos bagages dans des casiers de la gare et faire un petit tour. Nous déjeunons et quittons rapidement l'auberge. On vise de prendre le bus comme à l'arrivée mais finalement en vérifiant sur l'application Uber, on se rend compte que le trajet ne nous coûte que 1,5€ de plus par personne en course direct. Vous l'aurez deviner, la peur panique de devoir à nouveau franchir les tourniquets du malheur du bus, d'affronter le monde, et de marcher 15 minutes sous le soleil de plomb, prend le dessus et nous choisissons de casser la tirelire pour un confort optimal (nous économisons de la sorte également 35 minutes de trajet). Nous arrivons rapidement à la gare des bus où nous trouvons le guichet de la compagnie abandonné. On attend devant comme des c**** jusqu'au moment où Ced se rend compte qu'il existe un autre guichet de la même compagnie plus loin dans la gare mais avec du personnel cette fois-ci, oups. On fait la file et on arrive à obtenir des tickets (dernières places!) pour le bus qui part à 16h05 : YES. Malheureusement, il ne reste plus deux places l'une à côté de l'autre mais nous sommes l'un derrière l'autre et espérons tout de même pouvoir compter sur la générosité de nos voisins respectifs pour effectuer un petit changement de place. Ce serait quand même plus sympa. On trouve ensuite la bagagerie de la gare, on dépose nos gros sacs et hop c'est parti pour l'exploration de la ville. Quel ne fut pas notre déception en parcourant cette ville fantôme ; nous sommes dimanche, tout est fermé, il n'y a quasi personne dans les rues et il y a pas mal de déchets dans les rues (peut-être de la soirée de la veille?). De surcroît, il fait super chaud (34°) et l'air ne circule pas. On arpente les rues désertes à la recherche de choses à voir mais on avance moyennement dans notre quête. On se rend tout d'abord au pont qui est sensé être une quasi copie conforme du Golden Gate Bridge ; il se trouve que celui-ci est en travaux et que la vue n'est vraiment pas terrible avec toutes ces grues et échafaudages. Deuxième étape, nous partons à la recherche de la Place du 15 novembre, malgré certains clochards qui y dorment sur les bancs nous décidons de nous y installer à l'ombre d'un arbre de 250 ans pour déguster nos petits sandwiches que nous mangeons sans appétit ; il faut avouer qu'ils ne sont pas dingue-dingue. L'arbre ceci dit est vraiment impressionnant mais son feuillage ne nous protège pas vraiment de la chaleur donc nous décidons de nous rendre à un troisième « must » de la ville, une petite église non loin de la place sur laquelle nous nous trouvons. On s'y rend et on a beau essayer d'y mettre du nôtre, aucun de nous deux n'est un tant soit peu impressionné par le bâtiment. Il s'agit d'une petite église tout à fait ordinaire de l'extérieur, nous ne pouvons pas juger de l'intérieur puisque celle-ci est évidemment fermé comme tout le reste aujourd'hui. Déçus et accablés par la chaleur, nous décidons de rebrousser chemin vers la gare. Nous longeons des petites rues fréquentées uniquement par des sans abris, les odeurs laissent à désirer ainsi que la propreté. Nous arrivons enfin à la gare : il n'est que 14h12. Il nous reste donc 2h à attendre que notre bus parte. On papote, on rigole, on va chercher nos sacs à la bagagerie et on trouve l'endroit le plus frais de la gare à savoir la salle « VIP » de notre compagnie de bus. Elle n'a rien de VIP mais elle a deux écrans sur lesquels est diffusé le The Voice local et surtout : de l'airco. On s'installe, on poireaute et le temps passe relativement lentement. Il n'y aucun écran d'affichage pour les bus à prendre, uniquement une petite madame derrière un bureau qui de temps à autre annonce le prochain bus dans son micro en Portugais. A partir de 15h25 on fait le guet. Les bus se relayent toutes les 5 minutes, certains vont vers Iguaçu mais ce ne sont pas le notre. 15h45. 15h55. 16h. 16h05. Toujours rien. On va demander plusieurs fois à la petite madame ainsi qu'aux chauffeurs de bus aux alentours s'ils savent nous dire où en est notre bus mais personne ne sait de rien. Les annonces se suivent pour les bus de 16h30 et autres et nous sommes tenus de prendre notre mal en patience. Finalement notre bus arrive enfin, nous fonçons dessus, donnons nos bagages en soute, et nous arrivons même à faire changer notre voisine de place pour nous laisser côte à côte. Finalement ce n'est pas si mal :) Dans le bus il fait vite froid, l'airco est à fond et heureusement nous avons l'habitude maintenant de toujours avoir un petit pull sur nous. Un homme bizarre s'installe devant nous. Il insiste pour que nous fermions les rideaux parce qu'il veut dormir, il n'est pas encore 17h et on veut profiter de la vue, on fait donc semblant de ne rien comprendre à sa requête (l'avantage d'être un touriste haha). Après avoir regardé la vue, nous regardons quelques épisodes en grignotant le restant de riz de la veille (merci le tupperware). Puis Jen se plonge dans un nouveau livre tandis que Ced regarde un film. Ced sombre assez rapidement mais Jen a du mal à passer plus de 30 minutes les yeux fermés. La nuit s'annonce longue...

 1&3 Florianopolis un dimanche; 2 l'arbre de 250 ans 
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Jour 18 - 11 février: Nous faisons une première halte à 7h30 du matin avant d'arriver à 9h30 a notre destination finale. Bilan de la nuit: Ced a réussi à dormir d'une traite, Jen a à peine fermé l’œil de la nuit. On passe aux toilettes, on se brosse les dents, Jenny met ses lentilles et on repère la mini agence de tourisme dans la gare. Et nous indique de prendre le bus 105, on s'exécute en se crêpant le chignon pour trouver l'arrêt de bus; le manque de sommeil n'est pas notre meilleur allié ! L'arrêt de bus trouvé, on se fait vite aborder par un autre passager en attente, un homme brésilien d'une quarantaine d'années. Il se montre très aimable avec nous, mais nous restons sur nos gardes, à plusieurs reprises on nous a déjà dit de nous méfier des "gentils" qui finissent souvent par demander de l'argent en retour de leur "service" en fin de conversation. Il s'avère être quelqu'un de fondamentalement sympa, il nous montre tout ce qu'il y a à voir dans les environs sur la carte, nous confirme le bus a prendre, nous fait signe quand il arrive, nous conseille sur l'espagnol a utiliser plutôt que l'anglais ici (sans blague...),... Notre bus arrive au bout de 20 minutes d'attente, et nous embarquons à l'arrière (youpie on évite le tourniquet infernal avec nos gros sacs: mini victoire). Grâce à l'application Maps.me nous suivons l'itinéraire du bus en live sur une carte pour voir si nous partons dans la bonne direction. Au bout de 7 minutes de trajet, on part dans la direction opposée, on arrive à un terminal, on nous fait signe de sortir pour prendre encore un autre bus. On est à bout de nerfs, on est encore loin de l'auberge, on vient de payer un bus pour rien et on ne fait qu'attendre depuis 24h. Seule bonne nouvelle, la gare a du wifi dont nous profitons pour la première fois en 24h et Ced prend l'initiative de commander un Uber. Ici le réseau de bus local n'est pas indiqué sur Google Maps, il est donc impossible de se débrouiller en transport seul et comme tout le monde semble se contredire on opte pour la facilité. Notre Uber arrive en 2 minutes et 10 minutes plus tard on arrive devant l'Hostel Poésia à 11h. Il fait super beau aujourd'hui contrairement a ce que la météo à annoncé. Nous voulons donc profiter du beau temps pour nous rendre aux chutes d'Iguaçu du côté Brésilien aujourd'hui. Le check-in n'étant qu'à 13h, nous déposons nos affaires à l'Hostel, nous mettons du deo, Jen enfile un short à la place du legging et c'est parti pour trouver l'arrêt de bus qui nous conduira aux chutes. On marche un quart d'heure avant d'y accéder, on attend un autre quart d'heure que notre bus arrive et c'est partiiii. L'excitation monte d'un cran, on a vraiment hâte de découvrir ces chutes dont tout le monde parle tellement ! On a un peu de wifi dans le bus donc on en profite pour répondre à deux trois messages le temps d'arriver. On saute du bus a l'arrêt, on court dans la file prendre nos tickets, on se prend deux places en haut du double decker et on se met en route pour la grande découverte. On passe a travers la réserve ac le bus, le trajet n'est pas hyper intéressant et on est content de le faire en bus plutôt qu'à pieds. On voit pleins de petits papillons voler partout. La voix off du bus nous prévient que nous arrivons et qu'il est important de ne pas nourrir ni toucher les coatis que nous croisons car ceux-ci ont des maladies dont la rage parfois. Hop hop on descend du bus et on commence la balade le long des chutes, il y en a tellement ! Au fur et à mesure qu'on avance on a l'impression de voir un autre paysage devant nous. On commence par apercevoir les chutes au loin du côté argentin pour ensuite se rapprocher des chutes brésiliennes. On est accompagné de petit coatis le long du trajet ainsi que de superbes papillons. On arrive tous les deux a en prendre un sur nos doigts! Plus on s'approche des chutes, plus on ressent leur puissance. On est mouillés par toutes les éclaboussures sur le chemin, on essaie de faire quelques petites photos avant de monter sur les chemin plus haut pour avoir une vue d'ensemble. On prend de nouveau quelques photos et c'est déjà fini au bout de 2 heures mais on en a bien profité et on s'en est mis plein la vue! Il paraît qu'observer les chutes du côté argentin est encore plus beau. On a du mal à imaginer comment c'est possible et on a hâte de voir ça dans les prochains jours. Comme Ced commence à avoir faim (et pour cause on a rien avalé a part des petits biscuits depuis ce matin) on s'arrête pour un burger a la sortie du parc. Étonnamment ils ne sont pas mauvais :) on se dirige ensuite vers le Parque das Aves, un parc à côté des chutes dans la réserve naturelle qui héberge des oiseaux malades, blessés ou encore victimes du braconnage. En pénétrant dans le parc on a d'abord l'impression d'entrer dans un espèce de zoo dissimulé mais finalement on change d'avis en lisant les écriteaux. Beaucoup d'animaux ont en effet été sauvés mais nous restons d'avis qu'il vaut quand même mieux laisser vivre ces petites bêtes dans leur milieu naturel (certaines viennent d'Afrique par exemple). On commence la visite par les petits perroquets, les différentes sortes de flamands rose, on observe toutes sortes d'espèces que nous ne connaissons pas, on voit des toucans, des aras bleus, des grands perroquets de toutes les couleurs... Le tout en se baladant dans cette réserve ou il fait étouffant de chaleur même a l'ombre, un vrai climat tropical. On avale plus de 2L d'eau sur la journée chacun sans devoir aller au toilettes une seule fois, c'est dire tout ce qu'on transpire ! Dans le parc nous passons par une serre de papillons, ils sont tous plus magnifiques les uns que les autres ! On en a jamais vu des si gros de si près. C'est impressionnant. On finit notre petit tour à 17h, heure de fermeture du parc ça tombe bien. On reprend le bus dans l'autre direction pour rejoindre l'auberge, y récupérer nos affaires pour les installer dans notre dortoir avant d'aller faire les courses. Impossible de convaincre Jen de quitter à nouveau l'auberge sans passer par la case douche, ça fait 48h qu'on est en itinérance sans se laver Berk Berk Berk. Après une bonne douche bien fraîche, un changement de vêtements, on part pour la supérette du coin. On achète de quoi se faire notre petite salade habituelle a l'avocat pour ce soir; légère upgrade on s'offre même du thon cette fois! On rachète également de quoi refaire le traditionnel riz-légumes. Faut dire qu'on se balade avec le reste du riz en attendant de le finir donc autant le terminer asap! On passe aussi par la pharmacie, l'otite de Ced ne s'arrange pas et on voudrait trouver le médicament recommandé par Clem. Impossible cependant de le trouver là où on est, tant pis, on continuera avec les médicaments qu'on a pour le moment. C'est au tour de Ced de prendre une douche quand on revient. Jen file préparer a manger pendant ce temps-là. Après manger, on joue aux échecs ou plutôt Ced apprend à Jen à jouer. Jen la mauvaise perdante s'amuse que moyennement à ce jeu qu'elle ne maîtrise pas haha on passe donc rapidement a quelques parties de dominos avant d'aller se coucher dans un vrai lit cette fois! On dort dans une chambre de dix mais avec uniquement deux autres colocataires : chance. Ce soir il y a eu beaucoup d'orages et la pluie a fait son apparition. Espérons que demain ça aille mieux pour qu'on puisse découvrir le barrage qu'on planifie d'aller voir. Pendant la nuit Ced souffre de son oreille toujours. On décide d'aller voir un médecin demain.

1-8 Chutes Iguaçu du côté Brésilien; 9-14 Parque das Aves; 15 une des nombreuses coccinelles ici; 16 partie d'échec à l'auberge

Jour 19 - 12 février : Aujourd'hui nous avions initialement prévu d'aller visiter le barrage d'Itaipu, un barrage hydrologique qui alimente en électricité 25% du Brésil et 91% du Paraguay, rien que ça! Après, nous devons rejoindre l'Argentine et notre bungalow réservé pour trois jours. C'est notre premier logement rien qu'à deux et on a hâte de souffler un peu loin des auberges.Malheureusement l'oreille de Ced ne se porte pas mieux ce matin et comme discuté la veille nous décidons d'aller consulter un médecin après le petit-déjeuner (petit-déjeuner où des fourmis courent sur et dans tous les aliments, on adore!). On se renseigne à l'accueil pour trouver un médecin et on nous indique une clinique pas trop loin. On saute dans un Uber. On ne comprend pas grand chose en arrivant a l'hôpital, pour ne pas changer personne ne parle une autre langue que le portugais. On essaie de se faire comprendre tant bien que mal. On passe rapidement dans un premier bureau ou deux infirmières nous reçoivent, l'une prend la tension de Ced tandis que l'autre demande ce qu'il a. On ressort et on est parti pour une attente éternelle avant de consulter un médecin. Au moins ça ça ne change pas des hôpitaux belges :) ! Deux heures plus tard, nous voyons enfin le nom de Ced affiché à l'écran, on rencontre le médecin, une femme charmante qui fait l'effort de parler espagnol ac Jen et de se faire comprendre avec des signes. Verdict : infection aux deux oreilles, il faut prendre des antibiotiques pendant 10 jours pour que ça passe. L'hypothèse de Clem notre médecin belge a distance est bel et bien confirmé et on est rassuré de savoir quel traitement suivre. Il y a une pharmacie a l'hôpital même a laquelle nous nous rendons pour chercher les médicaments. A notre plus grande surprise tout est gratuit. Aussi bien la consultation que les médicaments. Tant mieux, on aura pas attendu pendant 2 heures pour rien haha on quitte vite ce lieu précaire pour tenter de trouver un moyen pour se rendre au barrage. Ced prend ses cachets et on attend le bus une demi heure avant de monter dedans. Nous roulons une petite demi-heure avant d'arriver au barrage d'Itaipu. Nous prenons les tickets sur place et après une brève présentation de l'accord Itaipu signé entre le Paraguay et le Brésil à propos de ce barrage, nous embarquons dans un double-decker pour aller voir ça de plus près. On s'arrête à deux reprises pour profiter de la vue sur le barrage ; ce n'est pas très esthétique mais Cédric est fasciné par les dires du guide qui conduit un groupe d'Américains. Les cylindres blancs que vous voyez sur les photos ci-dessous ont un diamètre de plus de 10mètres. Et l'énergie produite par ces générateurs pourrait subvenir aux besoins du monde entier pendant 40 jours. C'est assez impressionnant ! On repart ensuite dans le bus pour un petit tour de plus près. On longe les cylindres et quelle n'est pas notre surprise quand on s'aperçoit qu'on est passé du côté du Paraguay ! Le petit tour d'horizon dure une heure et se passe principalement en Portugais. Il se fait tard et nous devons encore aller chercher nos affaires à l'auberge précédente et ensuite passer la frontière pour nous rendre à notre auberge en Argentine : tout un programme ! Pour ne pas perdre de temps, nous profitons du Wifi pour commander un taxi qui ne fera gagner une heure de route. Une grosse demi-heure plus tard, nous arrivons à l'auberge, on emporte tout et on se rend à l'arrêt de bus à 30 minutes à pattes avec nos sacs sur le dos pour prendre le bus pour nous rendre en Argentine. On patiente encore une demi-heure avant d'embarquer. Le chauffeur de bus n'est pas très aidant quand on lui demande s'il s'arrête bien à la frontière brésilienne avant de se rendre en Argentine. Il faut absolument que nous ayons une preuve de sortie du territoire brésilien avant d'entrer en Argentine, c'est important de faire valider nos passeports aux deux frontières. Le bus s'arrête une première fois et n'arrivons pas à localiser où nous sommes. Ced va demander conseil au chauffeur mais il est trop tard, nous venons de louper la frontière brésilienne. On arrive donc en Argentine sans preuve de sortie du Brésil ; il faut faire demi-tour. Ça fait bien râler Jen qui perd patience (oups). On attend un bus dans l'autre sens, on embarque, on débarque de l'autre côté du pont et on fait la file pour recevoir le tampon sur nos passeports. On attend à nouveau un bus au Brésil pour se rendre en Argentine pendant quasi une demi-heure de nouveau, c'est pour devenir dingue. Oufffff problème réglé, nous montons dans le bus, le bus nous attend à la frontière argentine le temps que nous passions la douane, on reçoit tous les deux nos cachets et c'est parti pour la gare routière d'Iguazu (vous noterez que du côté brésilien, on l'appelle Iguaçu tandis que du côté argentin c'est Iguazu, il n'y a cependant pas d'orthographe officielle mais c'est celle que nous appliquerons). Une fois arrivés à la gare il faut se repérer et trouver le logement réservé ; on demande de l'aide à l'agende de tourisme qui nous parle d'un bus qui peut nous avancer mais qu'on ne peut payer qu'en espèces. Pareil si on veut prendre un taxi il nous faut du cash. Nous partons donc à la recherche d'une banque avec nos sacs sur le dos. On tombe sur un bureau de change où on échange nos derniers Reals brésiliens en Pesos argentins. Au Brésil 1€ équivalait plus ou moins à 4 Reals tandis qu'en Argentine 1€ vaut 40 pesos à la grosse louche. Il faut donc se faire au nouveau taux de change. Nous trouvons une banque qui nous impose des frais de retrait énormes. Nous partons à la recherche d'une autre banque où nous faisons face au même scénario. Tant pis, on se laisse le temps de cogiter ça et on décide de nous rendre à pieds à notre petit bungalow qui se trouve à 35 minutes de marche. On est un peu à bout de force après de si longs trajets. On tombe sur une petite épicerie sur le chemin où nous achetons de quoi manger le soir même et le lendemain matin + une petite bière pour se récompenser de la route ! Et qu'est-ce que ça fait du bien de comprendre un peu ce qu'on nous raconte en Espagnol et de se faire comprendre. On admire le paysage autour de nous en marchant, c'est très différent encore de ce que nous avons pu voir jusqu'à présent. Les chemins en pierres rouges en dénivelés sont bordés de petites maisons faites pour certaines de matériaux précaires. Il y a énormément de chiens qui font la garde devant les petites maisonnées. Nous traversons une petite rivière au coucher du soleil avant d'arriver enfin à Terra Iguazu. Petit moment de panique quand nous nous rendons compte devant qu'il n'y a personne pour nous recevoir et qu'il n'y pas de sonnette. Heureusement, on fait du bruit et on vient vite nous ouvrir. Quel bonheur de s'offrir un peu d'intimité et de dormir dans un petit cabanon rien qu'à nous loin du bruit des auberges. Tout de suite on se sent bien et on se met à cuisiner nos petites pâtes carottes thon gingembre (on essaye tant bien que mal de varier notre alimentation mais ce n'est pas facile facile quand on constate ce qui nous est proposé dans les épiceries...). On avale tout ça et on file dormir dans notre grand lit tout douillet non sans voir pris une longue douche dans notre salle de bain privée.

1 escargot local; 2 bus au tourniquet infernal; 3 hôpital; 4-7 Barrage d'Itaipu; 8 Arrivée à Iguazu Argentine fa-ti-gués