Bolivia

Nous entamons notre remontée vers le Nord de l'Amérique Latine en traversant ce pays ancré dans les traditions andines et incas. C'est le premier pays que nous traverserons de long en large.
Du 2 au 25 mars 2019
24 jours
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Jour 37 – samedi 2 mars

Notre premier bus vient nous chercher à Atacama à 6h45 pour passer la frontière Chili-Bolivie, on est 12 passagers qui seront ensuite répartis en 2 4X4 de 6 personnes une fois la frontière passée. La frontière est toujours un moment un peu stressant, ce ne sont pas des petits rigolos qui y travaillent et dans les deux pays on reçoit un ticket (sous forme de ticket de caisse) qu'on ne doit absolument pas perdre sous peine de ne pas pouvoir quitter le territoire (le passeport ne suffit donc pas). Il faut donc bien veiller non seulement aux passeports mais aussi au petit ticket. Heureusement, tout est sous contrôle et nous passons rapidement la frontière. Nous apercevons pour la première fois les nombreux volcans du côté bolivien toujours ornés de leur couronne de neige.

1 jolies têtes fatiguées;2 Les Frouzettes font dodo; 3&4 on passe du côté bolivien et on charge les 4X4: que l'aventure commence !

On refait la file du côté bolivien pour obtenir notre cachet et ticket pendant que notre chauffeur nous prépare le petit déjeuner. On avale rapidement un petit morceau de pain avec du guacamole et on doit déjà se répartir dans le 4X4. Dans le premier bus, nous avons tous les 4 dormi et n'avons pas eu l'occasion de faire connaissance avec les autres voyageurs qui semblent s'être tous liés d'amitié. Les groupes se forment ; nous faisons la connaissance des 2 espagnoles qui vont partager la même voiture que nous qui semblent être déçues de ne pas être avec les autres et de se retrouver dans un groupe de 4 personnes déjà bien formés. Elles n'ont pas l'air très fun et leur déception est partagée des deux côtés. On fait également la connaissance de Super Mario notre chauffeur-guide qui nous accompagnera pendant les 3 prochains jours et qui a l'air super chouette ! Le départ avec les espagnoles Irene et Lucia est un peu difficile mais on fait un effort de parler Espagnol avec elles pour détendre l'atmosphère et ça passe. Lucia parle bien Français et nous sert de traductrice quand nous avons du mal à comprendre Mario. Nous faisons un premier arrêt dans une réserve naturelle nationale avec une énorme lagune miroitante trop belle ! Ça sent pas très bon pas contre haha

1 Mario charge la voiture; 2 c'est parti! 3-7 Laguna Colorada miroitante

On poursuit avec un deuxième arrêt à quelques mètres à la Laguna Verde qui est splendide aussi. On reprend la route pour une petite heure dans le désert avant de s'arrêter au désert de Salvador Dali avec les rochers tant peints par le maître (on vous met des photos de tout ci-dessous). Le dernier arrêt matinal a lieu à la Laguna Avaroa où il est possible de se baigner et on nous nous arrêtons pendant une bonne heure pour déjeuner. On décide de ne pas aller nager dans la Sopa de Gringos comme dit Mario (traduction : la Soupe de blancs 😀) car on y a déjà été hier et qu'on préfère aller voir les lamas plus loin et profiter de la vue en papotant à 4. Mario nous appelle un peu plus tard pour aller manger la purée, légumes, poulet qu'il nous a préparé. On se régale et on reprend la route sans plus tarder.

1-2 vue de très loin des rochers Dali; 3-7 Laguna Avaroa ; 8 repas

Le programme de l'après-midi est bien plus impressionnant que ce qu'on pensait; on commence par la visite des Geysers volcaniques, qui sont encore bien différents que ceux qu'on a pu observer hier. Ensuite on s'arrête au Gran Canon Passo de l'Inca qui nous donne le vertige. Et plus tard nous nous arrêtons à la Laguna Colorada un lagon rose (oui oui rose) énorme où ont élu domicile plus de 50.000 flamands roses. Le lieu est plus que magnifique! On est entourés de lamas et de flamands roses et on s'en donne à cœur joie pour les photos pendant une bonne heure. On termine la journée par deux heures de route avant de rejoindre notre premier logis ; une auberge au milieu d'un minuscule petit village désertique. On nous laisse la chambre de deux et les 4 filles vont se coucher dans une chambre partagée après avoir dégusté le repas local du soir : viande et quinoa. On s'en est mis plein la vue aujourd'hui, quel bonheur!

1-6 Geysers;  7-10 Canyon; 11-26 Laguna Colorada avec les imitations de Lamas et Flamingos

Jour 38 – dimanche 3 mars

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Cédric qui fête ses 27 ans ! 😀 Jenny a prévenu tout le monde la veille et personne n'a oublié de lui souhaité ce matin. On petit-déjeune et on quitte les lieux à 8h. Ce matin nous allons voir les roches volcaniques suivantes : Copa del Mundo, Camello de Piedras et Italia Perdida. Mario n'a pas l'air de gérer l'horaire aussi bien qu'hier et nous nous retrouvons à chaque fois avec une bonne dizaine d'autres 4X4 remplis de touristes comme nous. Ça enlève un peu le charme du paysage même si on s'amuse bien à prendre quelques photos. On s'arrête ensuite à la Laguna Vinto où on aperçoit de nouveau de flamands roses et des chenilles sur la route.

1 Copa del Mundo; 2 Camello (châmeau); 4-6 Italia Perdida; 7 Juju&Jen; 8 Audrey&Ced; 9 Laguna Vinto

La vraie surprise de la journée vient ensuite ; quand Mario nous emmène dans la Laguna Catal Misterio. Il faut se garer pour accéder au lieu à pied dans la vallée de lamas. Nous devons ensuite gravir les rochers pour profiter de la vue au sommet imprenable ! On se situe entre deux vallées de lamas et une énorme lagune magnifique. Mario nous prend en photo quand nous sautons et on se ballade aux alentours pendant une bonne heure. On doit ensuite reprendre la route pour aller au Gran Canyon de l'Anaconda connu aussi sous le nom du Canyon del Diablo. Ced se lance avec Audrey dans le canyon tandis que Jen et Juju attendent leur retour paisiblement en admirant la vue. Mario nous conduit ensuite dans un gîte où il nous prépare à manger. Il nous informe que cette après-midi on se rend dans la ville d'Uyuni où a lieu le carnaval en ce moment-même. Normalement il est prévu qu'on fasse une halte dans un petit village sur le chemin (qui dure tout de même deux heures) pour aller aux toilettes mais Mario semble pressé de rentrer et nous esquivons l'arrêt. On comprendra par la suite qu'il est en fait pressé de rejoindre le carnaval... (suite au prochain épisode). Il nous droppe à l'hostel où nous avons tous une chambre de deux et où nous retrouvons l'usage du wifi. Il nous explique qu'il viendra nous chercher à 20h pour dîner. Nous déposons les affaires et partons à la recherche de la gare des bus et de l'ATM le plus proche. Il faut dire que notre arrivée à Uyuni nous a cloué le bec ; la ville est pour ainsi dire immonde. La route qui y mène est bordée de km de déchets, les bâtiments ici sont inachevés et vilains, les routes sont en terre et créent énormément de poussière qu'on respire malgré nous et qui nous bousille les yeux. Les gens n'ont pas l'air d'y être très sympa non plus. Sur le chemin vers la banque on croise le cortège du carnaval qu'on trouve morbide malgré le plaisir que les gens ont l'air d'y prendre. Les enfants s'envoient de la mousse à raser dessus ainsi que des ballons remplis d'eau. On a un peu peur de se prendre quelques chose dans la figure, il faut dire qu'on commence à être à court de lessive propre et qu'on ne sait pas quand on pourra faire notre prochaine lessive. Dès notre arrivée ici donc nous avons décidé de ne pas y passer une nuit de plus contrairement à ce qu'on envisageait initialement. On veut donc prendre un bus vers Potosi demain après avoir été voir le Salar d'Uyuni demain matin. Les échoppes de bus sont au même niveau que le reste dans cette ville : insalubres et sombres. On finit par trouver une compagnie qui propose un trajet à 15h, c'est parfait on achète nos deux billets. On croise les Frouzettes sur le chemin du retour et on les informe de notre trouvaille. Elles vont elles aussi prendre ces tickets-là :) On se retrouve tous après à l'hostel le temps de prendre une douche, il est déjà temps de retrouver Mario. Il vient nous chercher avec un peu de retard, les cheveux remplis de confettis. On a compris qu'il avait au carnaval et on le charrie un peu. Il nous explique qu'on va aller manger chez lui. On est ravis de se plonger dans la culture bolivienne de cette manière, surtout quand il nous explique qu'il est encore en contact avec beaucoup de ses anciens touristes qui sont revenus le voir. Autant vous dire que la déception a été de mise quand on est arrivés chez lui. La table pour nous étant installés dans un espèce de patio entre le jardin et l'intérieur de la maison. On mangeait à nous 6 et lui mangeait avec sa femme à l'intérieur. Quand une des filles a demandé d'utiliser les toilettes, il a refusé. Le repas n'était pas mauvais mais on avait pas encore terminé que Mario a débarqué pour gentiment nous foutre dehors en insistant pour nous ramener maintenant à l'auberge. On est assez surpris par la situation mais on se dit que ce n'est pas plus mal, demain on va voir le lever du soleil au Salar et on doit se lever 3h50. Il nous ramène et nous nous mettons rapidement au lit.

1-6 Laguna Catal Misterio; 7-8 Canyon de l'Anaconda 

Jour 39 – lundi 4 mars

C'est le jour de la découverte du Salar et on est super excités bien que crevés. Mario doit venir nous chercher à 4h30 devant l'auberge. On attend jusque 4h50 avant de le voir arriver ; les espagnoles ne sont pas contente de ne pas avoir pu dormir plus et lui passent un savon dans la voiture. Nous on ne dit rien. On s'engage sur la route éclairée vers le Salar ; Jen et Audrey dorment tandis que Cédric et Juliette restent éveillés. Mais soudainement tout le monde se fait réveiller en sursaut par un claxon de camion et une déviation soudaine du véhicule. Mario est encore éméché du carnaval qu'il a probablement rejoint après nous avoir déposés et on doute qu'il ait dormi. Il conduit en zigzag sur la route et a failli rentrer dans un camion. Personne n'est à l'aise dans la voiture. C'est 20 minutes plus tard que nous avons droit à une nouvelle vraie frayeur une fois que nous commençons à rouler dans le Salar sur 15 cm d'eau (puisque nous venons après la saison des pluies), dans la nuit noire. Mario s'endort au volant (oui oui vous avez bien lu). Jen se rend compte à l'arrière que la tête de Mario se penche de plus en plus et fait signe à Lucia assise à l'avant de le réveiller. Il se prend donc une petite tape dans l'épaule qui n'a pas l'air de réellement faire son effet. On s'avance loin des autres 4X4 et on a peur. Mario ne nous dit rien, il ne s'excuse pas du tout de la situation et on commence à être vraiment fâchés qu'il nous mette ainsi en danger. Mais que dire ? On est au milieu de nulle part et on craint faire pire que bien en osant hausser le ton. Mario finit par arrêter la voiture et nous sortons pour admirer le lever du soleil splendide. Pendant cette heure-là, Mario dort dans la voiture et on s'amuse à prendre des photos avec lui. C'est notre manière de décompresser un peu après les événements de ce matin. On commence à avoir froid, on a vu le soleil se lever et surtout on voit les autres voitures au loin partir. Il est temps de réveiller Mario mais personne n'ose le faire. Ça pue l'alcool dans la voiture c'est infecte. Finalement Cédric le réveille et nous nous mettons en route vers l’hôtel de sel où nous allons prendre le petit-déjeuner. Mario semble plus reposé que ce matin mais personne n'ose lui faire confiance et lever les yeux de la route. Il ne trouve rien de mieux que de mettre sa musique de barbare dans la voiture avec de jolies paroles « J'ai été bourré, j'ai été bourré, de par ta faute, de par ta faute ». On se regarde du coin de l’œil tous et on se retient de lui dire ses 4 vérités. On se rend d'ailleurs compte aussi qu'il porte toujours les mêmes fripes qu'hier parsemées de confettis. Tout le monde lui en veut. On arrive à l'hôtel où tout est fait de sel ; les tabourets, les tables, les murs etc. Mario a préparé un cake pour le petit-déjeuner, il goûte la farine et personne ne veut y toucher. On est un peu déçus ; l'expérience Uyuni est sensée est merveilleuse et on a l'impression qu'il nous l'a gâchée. Quand on se remet en route, il se fait de nouveau passer pour Super Mario en nous disant qu'on va nous amener voir les cactus géants, alors que c'est pas prévu dans le programme, il se fait passer un super chauffeur qu'il n'est pas du tout. On lui fait comprendre que ça ne nous intéresse pas et qu'on veut aller voir le cimetière des trains comme prévu. On s'arrête encore une dernière fois dans le Salar pour une dernière série de photos et on se dirige vers le cimetière.

C'était un must dans le guide mais malheureusement on ne doit pas être les seuls à le consulter parce qu'on se retrouve dans un bain de foule arrivés au cimetière des trains. Encore une petite déception. Heureusement qu'on s'entend si bien avec les Frouzettes, on arrive à rire de nos aventures, on prend pleins de bêtes photos ensemble et on rigole bien. On reste quasi une heure sur place et on arrive même à trouver des lieux moins peuplés pour prendre des jolies photos. On rejoint une dernière fois Mario pour aller manger chez lui ce midi. On entend pendant le repas qu'il se fait engueuler par sa femme, on se doute qu'il n'est pas rentré de la nuit et c'est bien fait pour lui. On profite d'être à 6 pour vider notre sac par rapport à son comportement. C'est décidé, personne ne lui donnera de pourboires. Il nous redépose après le repas à l'auberge, nous le remercions à peine et on voit qu'il est déçu mais il ne fallait pas nous mettre en danger. Les espagnoles vont en informer l'agence pour éviter ce genre de problèmes l'avenir. On se sent un peu bête après coup de n'avoir rien dit...* Finalement on prend tous les 6 le même bus pour aller à Potosi cette après-midi. Et les Espagnoles finissent par réserver une chambre dans la même auberge que nous :) On se dit qu'on est chanceux finalement d'avoir eu un chouette groupe et qu'il faut rester sur ce sentiment-là plutôt que la déception de Mario. On attend le bus tous ensemble et on est content quitter Uyuni pour de nouveaux horizons.


* Il se trouve qu'entre-temps nous avons repris contact avec Josette de l'agence à Atacama pour lui faire part de notre expérience avec Mario. Josette (elle s'appelle Marie en vrai) nous avait conseillé de bon cœur cette agence (Cruz Andina) car elle est justement réputée pour ses bons services. Il y a tellement d'agences à Atacama, mais il y en a peu qui réalisent leurs promesses. Il y a énormément de chauffeurs bourrés et il est difficile de bien s'organiser puisque le tour proposé se fait sur deux pays. Cruz Andina et Estrella del Sur sont les deux qui ont meilleure réputation et Josette nous l'avait confirmé. On tenait donc à lui dire que ça c'était mal passé pour que ça n'arrive plus à d'autres. Ni une, ni deux, elle a couru à l'agence dès que nous lui avions envoyé un message pour en avertir le responsable et lui passer un sacré savon. Dans la minute nous avons eu un message de l'agence pour s'excuser du comportement de Mario et pour nous proposer spontanément de nous rembourser le tiers de notre excursion (1 jour des 3 donc). Nous attendons encore les détails de transaction de leur part mais nous sommes ravis de voir que cette agence tient bien ses promesses et est réactive face à ce genre de problème. Ils nous ont également fait part de leur décision de ne plus travailler avec Mario à l'avenir.

Le chemin que nous parcourons en bus est magnifique, on roule dans les montagnes et on croise pleins de troupeaux de lamas se baladant sur la route, c'est rigolo. Jen prépare la suite de la Bolivie dans le bus tandis que Ced joue sur son téléphone. Les Frouzettes font une petite sieste. On arrive 4 heures plus tard à Potosi qui nous semble déjà beaucoup plus charmant que Uyuni. Les Frouzettes et les espagnoles décident de prendre un taxi, nous on a l'habitude de marcher et il n'y a pas de petites économies :) C'est notre manière aussi de découvrir un peu la ville une première fois. On arrive en plein carnaval et on croise beaucoup de femmes qui vendent des confettis naturels en pétales de fleurs, c'est super joli. On passe par des petits piétonniers où on vend de tout et n'importe quoi. Il faut dire que Potosi serait la ville la plus en altitude du monde. On doit donc bien grimper pendant une demi-heure avant d'arriver à l'auberge mais on arrive finalement que 5 minutes après les Espagnoles qui ont l'air dégoûtées haha On dépose nos affaires et on rejoint les Frouzettes pour manger un petit bout à 4. On va dans le burger du coin qui a l'air pas trop mal. C'est au bout de 40 minutes d'attente que la serveuse nous informe qu'elle n'a de quoi faire que 3 burgers et non 4. On est un peu à bout de nerfs et on commande un assiette de poulet en plus (qui était dégueulasse haha). Il est temps d'aller dormir et de ne pas mettre de réveil demain. On est tous crevés et on a des heures de sommeil à récupérer au bout de cette folle semaine. On se dit à demain et on file dans nos plumes.

1-19 Salar d'Uyuni lever de soleil et séance photo; 20-21 hôtel de sel; 22-30 Cimetière des train - 31-32 Uyuni
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Jour 40 – mardi 5 mars

Jen a pris l'habitude de se lever tôt et se réveille à 7 heure ce matin mais est ravie de glander dans le lit jusqu'à ce que Ced se réveille vers 9h. L'objectif de la journée est simple : récupérer, organiser et glander. On veut absolument faire une lessive et se trouver un petit truc à manger ce matin. La responsable de l'auberge nous informe que tout est fermé aujourd'hui, on est mardi gras. On va repérer une lavadoria dans les environs et on trouve même une banque sans frais de retrait. En se baladant on tombe sur nos copines les Frouzettes, décidément on ne se quitte plus :) On part à la recherche d'un endroit pour manger qu'on finit par trouver au bout d'une heure de recherche. Le mardi est le jour où tout est fermé à Potosi et en plus on est en lendemain de carnaval, ce qui n'aide pas. On prend le menu à 5 euros (on est dans le deuxième pays le plus pauvre d'Amérique Latine et les prix sont fort bas par rapport à ce à quoi on est habitués). Ceci dit la qualité n'y est pas, on mange une soupe aux pâtes en entrée, un poulet cru en plat et de la gélatine en dessert. Ça ne met pas Jen et Audrey de très bonne humeur et on décide de rentrer tous pour faire une petite sieste. Cédric s'occupe de la compta, Jen vérifie les hostels, et le soir tombe vite. On se donne rendez-vous à quatre pour aller manger une pizza pas loin. On passe une bonne soirée à papoter et on part se coucher.

1-5 La ville de Potosi avec l'énorme montagne minière omniprésente; 6 Mercado; 7-12 confettis naturels pour le carnaval

Jour 41 – mercredi 6 mars

Aujourd'hui la ville est déjà beaucoup plus vivante que hier ; tout est ouvert et il y a du monde dans les rues. On part de bonne heure pour aller déposer la quasi totalité de nos fringues à la lavaderia du coin. On a plus fait de lessives depuis Salta et surtout on a pas un stock de vêtements chauds conséquent du coup, on a porté les mêmes vêtements pendant quasi 2 semaines et on en peut plus. On fait une petite liste des vêtements qu'on dépose pour s'assurer de tout récupérer au soir. Ced part à la recherche de Yaourt pour le petit-déjeuner, tandis que Jen continue la rédaction du blog à l'hostel. On s'y rejoint pour manger notre classique yaourt-avoine et on fait notre popote chacun de notre côté. Ca fait du bien de « glander », on ne se l'autorise pas assez souvent depuis le début du voyage du coup on y remédie. On rejoint les Frouzettes pour aller manger à midi dans un café sur la Plaza 10 de Noviembre. On y mange un bon plat de pâtes au jambon et crème : ça nous avait manqué à tous et on se régale. On craque même une petite crêpe choco-banane en dessert miam miam miam. En Bolivie la nourriture est tellement peu chère en restaurant qu'il parait que c'est plus économique de manger dehors que dedans. On n'a pas choisi le plus cheap aujourd'hui mais ça nous fait tellement du bien de manger des bonnes choses qu'on fait l'impasse sur les économies. Sans compter qu'on a tous les deux maigri depuis notre passage à San Pedro de Atacama ; on mange moins que d'habitude depuis le début du voyage et on s'active beaucoup. On ne culpabilise donc pas du dessert :) Les filles veulent aller faire une petite sieste cette aprèm mais nous on décide d'aller voir le Musée de la Monnaie qui parait-il est un must. On prend nos tickets pour la visite en Anglais à 16h30 et on fait connaissance avec notre guide assez spécial ; il parle l'Anglais à la vitesse de l'Espagnol mais nous fait bien rire avec sa gestuelle. La visite est super intéressante, on apprend plein de choses : Potosi est le premier endroit où on a fabriqué des pièces de monnaies suite à l'arrivée des Conquistadors. On nous montre l'origine du Dollar Signe « $ » qui trouve en fait naissance ici. On passe dans les anciens ateliers des fabrications de pièces avec les outils encore d'époque. On a même droit à un petite leçon d'art et d'analyse de peinture d'époque. La visite dure 1h30 et on en sort ravis ! On se ballade dans la ville et on achète nos tickets de bus pour demain en attendant que notre lessive soit prête et on part la chercher à 19h comme prévu. Sauf que tout ne se passe pas exactement comme prévu justement... Une fois arrivée au 5àSec local, on remarque déjà que nos vêtements sont étalés à l'arrière boutique sur deux piles différentes avec d'autres vêtements. Pas très rassurant. La vendeuse n'a pas l'air de s'en inquiéter et nous demande ce qui est à nous ou non dans les piles. On fait le tri nous-mêmes et on remarque assez vite que plusieurs pièces manquent à l'appel. Dans un premier temps, la vendeuse commence à sortir des vêtements d'un bac à linge dont une pièce sur 5 nous appartient, et ensuite elle quitte l'échoppe devant nous et revient 2 minutes plus tard avec d'autres vêtements dans la main. On fait le tri dans ce qui est à nous et tout semble avoir été retrouvé. Sauf que... un des t-shirt de Jen revient avec une énorme tâche dessus qui n'existait pas à la base (comme s'il avait été posé sur du fer oxydé). On lui indique l'énorme tâche qui traverse le dos du t-shirt et la vendeuse se montre de mauvaise foie et disparaît pour s'occuper d'autres clients. Nous ne l'avons toujours pas réglée et il est hors de question de payer pour un t-shirt foutu en l'air. La vendeuse fait semblant de rien et nous indique que cette tâche est probablement dû à du parfum (pardon?) et qu'elle devait déjà être là avant. Jen finit par taper un (mini) scandale dans le magasin rempli de clients et on part en réglant moins que le prix indiqué. Ceci ne nous rendra pas le t-shirt mais au moins ça nous fait une histoire à raconter haha On rigole un peu sur le chemin du retour mais on espère qu'on a rien oublié comme vêtement parce qu'on ne les récupérera probablement plus suite à cet événement. Heureusement on fait un double-check en rentrant et ouf il ne manque rien. On rejoint les Frouzettes pour aller manger et on décide d'aller dans un bon restaurant : La Trufa Negra. On se régale au bœuf béarnaise et aux scampis. On se prend aussi du vin et on passe une super soirée à papoter. C'est notre dernière soirée avec les Frouzettes ici, on quitte Potosi demain alors qu'elles y restent encore un jour. On se recroisera peut-être encore lors de nos prochaines étapes ceci dit puisqu'on fait un peu le même trajet. On rentre faire un gros dodo.

1 vue à l'hostel; 2 mercado; 3-4 petits gloutons; 5-6 visite de la ville; 7 petits gloutons bis; 8 la cathédrale la nuit 

Jour 42 – jeudi 7 mars

On doit faire le check-out ce matin avant 10h pour éviter de payer une nuit supplémentaire. On s'active à 9h, on prend une douche, on met des vêtements propres (yayyyy) et on s'installe dans le patio une fois la clé rendue pour pouvoir profiter un peu de l'internet avant de partir. Nous prenons le bus à 14h30 pour Sucre donc ça nous laisse un peu de temps. On peaufine notre profil Coachsurfing et on envoie quelques demandes pour notre prochain séjour à Santa Cruz (on a déjà pris une auberge pour Sucre). On envisage de rester une semaine à Sucre pour pouvoir prendre des cours intensif d'espagnol et on contacte une école sur place... on verra bien si c'est faisable ou non. Le trajet jusqu'à la gare des bus dure une heure à pieds mais comme on a le temps, on se dit qu'on va faire de l'exercice plutôt que de prendre le bus. Et puis ça nous laissera le temps de manger un petit bout en arrivant. On quitte l'auberge à 11h30 et on fait le trajet d'une traite : comme on est en haut de la montagne, il ne faut que descendre est c'est un trajet super facile. On fait nos adieux à la ville au passage. Il nous reste 2 heures avant le bus et on a sacrément faim. Ced trouve un petit snack à une rue de la gare et on s'aventure dans ce mini-restaurant en sous-sol. Il ne semble être fréquenté que par des locaux ce qui est bon signe. On observe les plats de nos voisins et on opte tous les deux pour un bol de pâtes au piment qui a l'air bien bon bien que bien piquant. Les pâtes trempent dans leur sauce et Jen s'en met partout pendant que Ced se fout bien du petit porc. En même temps, on a qu'une cuillère comme couvert ce qui ne facilite pas le tout. C'est bien bon et il est déjà l'heure de retourner à la gare. On se dirige vers le comptoir pour régler et la surprise on doit payer 14 Bolivianos, soit 2 euros pour deux plats et deux cocas. On décide donc d'en donner 20 (soit l'équivalent de 3 euros) et les serveuses n'en reviennent pas quand on leur dit de garder la monnaie. Surprise des deux côtés mais on est ravis de faire plaisir avec si peu honnêtement. On retourne poiroter à la gare et on embarque pour Sucre pour un trajet de 3 heures. Jen passe le trajet à rédiger nos aventures pour le blog tandis que Ced joue sur son téléphone. On arrive assez rapidement à Sucre et on découvre cette nouvelle ville avec joie. On a l'impression d'une certaine manière de retourner à la civilisation telle qu'on la connaît, bien que toujours aussi polluée que Potosi. On retrouve les collectivos de Potosi ici qu'on appelle micros, ce sont les transports en commun sous forme de mini-bus qui crachent de la fumée noire tellement épaisse qu'elles ont même une ombre. Il y en a partout et il faut faire attention en se baladant de ne pas inspirer à proximité sous peine d'avoir les poumons qui grattent ensuite. On traverse la ville à pieds pendant une demi-heure avant d'atteindre notre auberge en plein centre. Tout est très animé, il y a beaucoup de gens dans la rue, les magasins sont ouverts, ça fait du bien de replonger dans ce genre d'ambiance vivante. Ce qu'on a pu observer à Potosi se confirme ici ; les magasins sont regroupés par « thème » dans une rue ; on a la rue des Bricos, la rue des garagistes, la rue des magasins de beauté, la rue des pizzas, etc. C'est rigolo :) On dépose nos affaires et on décide d'aller se manger un petit bout pas trop cher dans les environs ; on trouve au bout de 3 minutes même pas un endroit qui fait des burgers ; on se régale et on paie mois de 10€à deux. On est vraiment pas habitués à ce genre de prix... On rentre, on se douche et on file au lit-dortoir pour un gros dodo.

1-2 ciao Potosi; 3 lunch du midi à moins de 2€; 4 maxi-cosy local; 5 c'est parti pour Sucre;  6-7 vue du bus; 8 coucher de soleil
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Jour 43 – vendredi 8 mars

Ce matin on ne doit pas trop traîner parce qu'on a rendez-vous avec Bertha, la gérante d'une école d'Espagnol pour discuter de prendre des cours éventuels. Cédric aimerait apprendre l'espagnol et Jenny aimerait le perfectionner. L'école gère notamment une association qui donne des cours à des enfants et reverse donc un partie du prix des cours à ce projet. On avale vite le petit déjeuner et on quitte le centre pour la banlieue. On est content de retrouver des températures chaudes ici, il fait toujours frais en soirée mais en journée on atteint les 20° (contrairement aux 15° à Potosi). En plus comme on reste en altitude, l'air est frais et la chaleur n'est pas pesante Il faut faire gaffe aux coups de soleil ceci dit, mais on est déjà à notre troisième tube depuis le début donc ça va (d'ailleurs si vous connaissez des sponsors n'hésitez pas, anciens collègues Beiersdorf haha).

On fait la rencontre de Bertha, une maman d'une quarantaine d'année, qui nous montre les lieux et discute avec nous des modalités. Nous ferons un premier essaie de cours lundi matin 8h pendant 3-4h et si ça nous convient on appliquera les mêmes horaires pour le restant de la semaine jusqu'à vendredi inclus. On déménage du coup aussi demain matin pour aller s'installer à l'école dans une chambre double. Bertha propose également d'autres activités tel qu'un tour de la ville, des cours de salsas, des soirées ciné etc. pour un petit tip. On sait qu'il existe des cours un tout petit peu moins cher mais on aurait du mal à évaluer leur qualité et on est content de pouvoir bénéficier d'un plongeon dans la culture locale avec cette famille et les 3-4 autres étrangers qui sont la pour apprendre aussi. De plus, les profs ici parlent Anglais ce qui n'est pas négligeable. On viendra donc s'installer ici demain midi pour commencer les cours lundi !

On quitte Bertha pour rejoindre l'auberge par un autre chemin, on est ravis de découvrir cette ville qui nous plait beaucoup ! On doit trouver un ATM pour pouvoir payer en cash les cours et le logement (tout ici se paie en cash) et on doit se trouver un petit truc à manger pour ce midi. On nous avait déjà parlé du Mercado Central qui se trouve pas loin de l'hostel où tous les locaux mangent. On s'y rend donc : quel spectacle ! Un vrai souk : il y a des bouchers, des vendeurs de fruits, légumes, de produits de beauté, de yaourts, des serruriers, ... On ne sait plus où donner de la tête ! On monte à l'étage tel qu'on nous l'a indiqué et on tombe sur pleins de petites « échoppes » qui servent à manger. Ce sont les femmes uniquement qui tiennent tous ces magasins ici. On fait la file et on se fait servir comme à la cantine. Comme il n'y plus de Milanesa, on opte pour le Silpancho et on se régale ! On paie l'équivalent de 3 euros pour nos deux gros plats et deux boissons.

Le programme de cette aprem s'organise : il nous faut des cahiers pour les cours de la semaine prochaine, on doit faire un refill de déo et dentifrice et on veut aller voir le Museo de Arte Indigena. On va d'abord au Musée qui est trop beau et ensuite direction à nouveau le Mercado Central pour les courses. On trouve le nécessaire et on craque des petits fruits locaux pour le goûter et le petit-déjeuner de demain. On se régale d'un fruit de la passion et d'une grenade. Ce soir on a rendez-vous avec les Frouzettes pour manger un petit bout. Le ciel est menaçant on a peur de se taper la douche en sortant...

1-5 Mercado Central; 6-8 Sucre; 9-10 Musée; 11-12 auberge; 13 dîner avec les frouzettes 

Jour 44 – samedi 9 mars

Ce matin nous quittons donc l'auberge pour nous installer chez Bertha. On dépose nos affaires dans notre nouvelle chambre et on part déjeuner au Mercado Central. Nous avons décidé daller voir le marché de Tarabuco demain à 2-3 heures de route) qui est une activité dominicale réputée. Il faut donc aussi trouver nos tickets pour s'y rendre. On rejoint les Frouzettes après le lunch pour aller à l'agence acheter notre aller-retour de demain et on rentre chez Bertha avec des petites courses sous le bras pour le repas du soir.

1 lunch; 2-4 petit jus de mangue emballé local;  5-6 mercado central vu d'en haut; 7 Sucre; 8 carnaval de l'armée

Jour 45 – dimanche 10 mars

Le réveil pour partir au marché est pénible ; on n'a pas fermé l’œil de la nuit. Le responsable du crime: notre matelas (qui ne mérite même pas cette appellation) ou plutôt l'équivalent d'une planche de bois épaisse déposée sur un trampoline. Pas possible pour nous de dormir (ou plutôt ne pas dormir) une semaine là-dessus...Il est tôt et tout le monde dort encore donc on envoie un petit message à Bertha pour expliquer le problème et on se met vite en route vers le lieu de rendez-vous du bus pour aller au marché. On y retrouve les petites frouzettes ainsi que la non-ponctualité bolivienne :) Qu'à cela ne tienne, on est ravis de roupiller dans le bus en attendant d'arriver.

Notre destination enfin atteinte, on est accueillis par une semi-folle locale. On pensait uniquement bénéficier d'un aller-retour pour le marché et être libre le restant du temps mais apparemment Kelly (la folle) en a décidé autrement... Elle nous tient le bavoir pendant une grosse demi-heure pour tenter de faire en sorte qu'on vienne manger dans son resto ce midi. On dirait que sa mâchoire est bloquée en mode « sourire de l'extrême » et qu'elle ne sait pas dire autre chose en Anglais que « awesome ». Ça nous refroidit immédiatement, on a l'impression d'être tombé dans la grosse arnaque touristique. Quand elle termine son speech, on court direction la sortie pour aller se promener avec les Frouzettes. Il pleut un peu et l'ambiance de marché extérieur en est un peu bof. Les rues ne sont pas pavées et on se retrouve à marcher dans la gadoue, l'énorme marché promis n'est en fait pas bien grand et le marché de bétail n'est en fait qu'un enclos à 3 vaches.

Heureusement le soleil décide de faire une apparition et nous passons tout de même une chouette journée malgré notre déception. On avale un petit plat local, on fait du shopping avec les frouzettes (pour elles) et on trouve même des jolis cahiers pour nos cours d'espagnol et un petit porte monnaie local. On rejoint le bus vers 15h pour rentrer dans lequel on dort à nouveau. De retour à Sucre on décide d'aller se prendre un café avec Juju et Audrey. Ced par contre nous quitte rapidement parce que nous avons reçu une bonne nouvelle : Bertha a une autre chambre de libre et veut bien nous la donner à condition qu'on libère notre chambre pour le suivant (pauvre de lui). Jen finit donc son dessert à l'Oreo (miam!) avant de rejoindre Ced.

Le soir on fait la connaissance d'un couple de Français plus âgés de quelques années qui loge également ici. Ils sont charmants et nous partagent leur itinéraire qui est semblable au notre mais auquel ils ont ajouté pas mal d'îles dans l'océan pacifique. Ça nous fait bien rêver et on se dit qu'après avoir travaillé un peu en Australie ce serait peut-être un bon plan aussi d'aller voir ce qu'il se passe sur ces îles hihi Eux partent déjà mercredi pour La Paz et nous font part de leurs tips pour Sucre dont un restaurant italien délicieux et une chocolaterie dont on vous dira des nouvelles bientôt :)

On part se coucher dans notre nouveau lit, non sans avoir retourné le matelas pour éviter de dormir sur du béton et surtout en espérant que la nuit sera plus longue que la veille...

1-2 vue du bus; 3-7 Tarabuco; 8 marché bovin; 9 lunch; 10 le soleil fait son apparition; 11 nouveau porte-monnaie; 12 cheesecake

Jour 46 – lundi 11 mars

Pendant notre semaine de cours nous nous sommes surtout concentrés sur notre apprentissage et moins sur les visites de la ville. Nos cours ont eu lieu tous les jours de 9h à 13h et on avait également des devoirs à préparer l'après-midi. On a donc moins de choses à vous raconter puisque le rythme était moins soutenu, mais ça nous a fait un bien fou de prendre des nouvelles habitudes dans une ville et d'y être habitant plutôt que touriste :) C'est aussi grâce à nos cours et à l'échange avec nos profs boliviennes qu'on se rend compte de la réalité du pays et de la situation politique actuelle. La Bolivie vit dans une forme de dictature camouflée avec le même président à la tête du pouvoir depuis 15 ans qui se représente d'ailleurs aux élections de septembre pour un quatrième mandat. Le référendum du mois de février a pourtant prouvé que la majorité des boliviens ne souhaitaient pas qu'Evo Morales se représente. Selon ce dernier il s'agit d'une « erreur » et il se présentera tout de même alors que la loi n'autorise un président qu'à effectuer 2 mandats de suite. Il est difficile de trouver du travail ici dans le secteur publique sans être ami-d'ami-d'ami. Quant au secteur privé, il est nécessaire d'avoir beaucoup d'expérience pour y trouver une place. Les salaires ne sont pas bien élevés et les boliviens ont l'habitude pour la plupart de vivre sans économies. Être un touriste dans ce contexte n'est pas une chose facile ou agréable. Il se dit que le gouvernement dit à son pays d'aller trouver l'argent là où il y en a, à savoir chez les touristes. Il ne faut donc pas s'étonner que tout le monde ne soit pas super agréable avec nous quand nous nous rendons au marché par exemple, mais surtout les prix des marchandises qui nous sont proposés puisque nous sommes blancs sont bien plus élevés. C'est la première fois dans notre voyage que nous sommes confrontés à cette situation qui n'est pas bien simple à gérer.

On est prêt à attaquer notre premier jour de cours d'espagnol aujourd'hui après une bonne nuit de récupération ! On fait la connaissance de nos deux profs : Marisol (pour Jenny) et Eva (pour Ced). C'est parti pour 4 heures de cours particulier avec une mini-pause de 10 minutes après deux heures. Le rythme est soutenu mais c'est ce qu'il faut pour bien apprendre :) Une fois les cours finis on se dirige vers le Mercado Central pour manger un petit bout local et flâner au centre. Ce soir on mange avec les frouzettes :)

1-2 parés pour réviser; 3 Bobby; 4-6 Sucre

Jour 47 – mardi 12 mars

Après les cours de ce matin, on est allés à la gare des bus pour acheter nos tickets pour vendredi soir pour aller à Santa Cruz. On se fait appeler de tous les côtés à la gare pour qu'on aille acheter nos tickets chez telle ou telle compagnie. Il faut tout négocier ici si on ne veut pas payer 4 fois le prix, surtout quand on est blancs comme nous. Ça a un côté assez épuisant et oppressant. Il faut montrer qu'on maîtrise notre négociation mais d'un autre côté on n'a aucune idée des prix justes. On finit par acheter des tickets après avoir comparé les prix de plusieurs compagnies. On passera la nuit de vendredi à samedi dans le bus pendant 12 heures. On se réjouit... :D Ce qui est sur par contre c'est qu'on prendra un taxi pour aller prendre le bus vendredi parce que la côte pour y arriver et la marche de quasi une heure (grand max 40 min selon Ced) est trop difficile (pour Jen) avec les gros sacs. Ça nous aura fait une bonne ballade aujourd'hui ! (PS : En tant normal c'est Jen qui écrit, je (Ced) profite de la relecture pour ajouter ces derniers détails huhu)

Ce soir on a prévu d'aller manger chez l'italien recommandé par les français avec les petites Frouzettes. On se régale du menu : bruchettas, bolo et pesto pour Ced et lasagne pour Jenny et tiramisu et panacotta en dessert. Miam miam miam ! Et puis direction le Joy bar pour un petit cours de Salsa ! On se marre bien et on passe une super bonne soirée :)

1-3 des élèves très studieux;  4 restaurant italien avec les frouzettes

Jour 48 – mercredi 13 mars

C'est le jour de départ des Frouzettes aujourd'hui ! Elles prennent leur avion pour Santa Cruz cette après-midi et on décide de se rejoindre pour manger le lunch ensemble au Mercado Central. On prend même un petit dessert/café ensemble au Metro Café de la place principale ensemble avant de se quitter. On ne sait pas très bien quand et si nos routes vont encore se croiser, il leur reste encore 6 semaines de voyage avant de repartir du Pérou. Qu'à cela ne tienne, on se verra au plus tard dans un an, quand elles viendront passer leurs vacances avec nous en Asie :)

1 lunch (pas super bon) ; 2 dessert (très très bon) 

Jour 49 – jeudi 14 mars

Ce midi pour la première fois on opte pour un autre endroit de lunch après l'espagnol : le Parc Bolivar. On traverse ce joli parc tous les jours mais on ne s'est rendu compte qu'hier qu'il y avait aussi tout une partie de comida dedans. On va donc goûter à une nouvelle spécialité locale ; une espèce de grosse croquette de pomme de terre et viande. Trop bon mais pas très diet (comme la plupart de la nourriture ici d'ailleurs:) ). On se goinfre et on passe chez le docteur pour obtenir un rendez-vous ce soir. L'ouïe de Cédric ne s’améliore pas et il est temps de faire quelque chose. On se met donc sur la liste d'attente à 17h et on revient plus tard à l'heure dite. On passe évidemment 2 heures dans la salle d'attente pleine sans comprendre le système... Bien qu'ici les gens soient beaucoup plus riches que les gens de la rue, le type à côté de Jen ne se gène pas de lui dire que si elle vient de Belgique elle doit être riche. Le genre de raccourci de gros bêta avec lequel on a de plus en plus de mal dans ce pays mais que faire ? On sait qu'on est dans un pays dans lequel voyager vers la ville d'à côté est déjà un luxe. Difficile de leur expliquer que ces choses-ci sont beaucoup plus accessibles chez nous sans générer de jalousie ou de malveillance. Bref, au bout de deux heures, on se fait enfin recevoir par le médecin. Lui gagne apparemment bien mieux sa vie que la plupart des personnes que nous avons croisées jusqu'à présent : son bureau est énorme, il nous reçoit en costume et Applewatch au bras. Diagnostic : Ced a toujours une légère infection à l'oreille et doit prendre des antibiotiques. On demande un reçu en sortant de l'hôpital, apparemment ils n'en ont plus et on doit revenir demain. Drôle d'histoire de nouveau mais on passe au-dessus puisqu'on a pas trop le choix.

On est un peu cassés en rentrant chez Bertha, il est l'heure de souper et Jen doit encore faire ses devoirs. Contre toute attente, Bertha nous propose de regarder un film ce soir avec le couple hollandais qui vient d'arriver. On se dit que ça va nous changer les idées ! Le documentaire traite de la problématique des enfants mineurs à Potosi. Les conditions de vie de ces enfants (et même adultes) sont pires que terribles et on est content d'avoir fait le choix de ne pas avoir été visiter de mine lors de notre séjour dans la ville. Non seulement ça peut s'avérer dangereux mais en plus aller visiter ces endroits comme des zoos alors que des personnes y travaillent ne nous paraissait pas éthique. Le reportage nous a un peu miné le moral. On se rend bien évidemment compte de la chance qu'on a d'être européen avec tant de lois existantes pour nous protéger en tant que mineurs et même en tant qu'adultes mais être confronté à ce clivage avec d'autres pays s'avère difficile parfois. On part se coucher le moral un peu dans les chaussettes.

1 vue du 3ème étage chez Bertha; 2 Sucre; 3 lunch

Jour 50 – vendredi 15 mars

Aujourd'hui c'est notre dernier jour à Sucre et donc notre dernier jour de cours. Et tant mieux parce qu'on commençait à trouver ça un peu beaucoup (surtout Ced haha). On a fait des beaux progrès et on se sent prêts pour la suite du voyage ! Après les cours on se rend une dernière fois en ville pour acheter des petites choses à grignoter dans le bus et pour dire au revoir à la place principale. Bertha a cuisiné un plat local pour nous ce midi et lui en est très reconnaissants ! On se rend aussi à l'hôpital comme prévu pour récupérer le reçu d'hier et comme on s'en doutait, on ne le récupère pas... Tant pis on prend le numéro du médecin et on le contactera nous-mêmes. On termine nos sacs et on se dirige vers la gare des bus en taxi après avoir dit au revoir à tous le monde. Là aussi, dès notre arrivée à la compagnie des bus, ça se complique, finalement notre bus est annulé donc on doit en prendre un autre plus cher. On refuse cependant de payer parce que ce n'est pas de notre faute et avec le ton ferme de Jen on s'en sort, ouf ! Ici il faut pouvoir mettre de l'eau dans son vin jusqu'à parfois ne boire que de l'eau haha

Nous achetons nos tickets de gare (en plus du ticket de bus ici il faut payer son accès à la gare à raison de 2 Bs) et on attend notre bus. On voit des bus-poubelles passer et on espère avoir opter pour une bonne compagnie. Apparemment oui ! On a même choisi la place du mort à l'avant du bus pour pouvoir bénéficier de plus d'espace pour nos jambes. On a donc une vue panoramique dans le bus mais dans la montagnes on a un peu peur quand même : ça tourne dans tous les sens dans les montagnes ! Heureusement notre chauffeur roule lentement et prudemment. On s'arrête au bout de deux heures dans un bled perdu pour manger du poulet frit avec du riz-patates: c'est pas très bon mais ça fera l'affaire. On fait un rapide passage aux toilettes aussi. Ici il faut payer comme partout pour avoir un peu de pq et en plus, il n'y pas de chasses. Il faut donc remplir un seau d'eau après son passage pour vider la cuvette. Spécial, mais on ne s'étonne plus de ce genre de choses ici:) (enfin Jen un peu quand même...)! Après une demi-heure de pause, on repart. On avait peur d'avoir froid dans le bus comme les fois précédentes, surtout quand on a vu pleins de vendeurs de couvertures dans la gare. Mais finalement, on est au dessus du moteur et il fait super chaud ! On essaye de dormir un peu sur le trajet de nuit mais ce n'est pas gagné. Avec les slaloms en montagne, la chaleur et l'inconfort on dort par tranches de 30 minutes.

1 notre chauffeur de taxi vers la station de bus; 2- vue du bus vers Santa Cruz 
4

Jour 51 – samedi 16 mars

On arrive à Santa Cruz vers 7h du matin et la tête un peu à l'envers de n'avoir pas beaucoup dormi. On a pris contact pendant la semaine avec Yoan sur Coachsurfing qui nous héberge ici chez ses parents. Il nous avait gentiment indiqué le chemin de la gare vers ici en micro. On récupère nos sacs (non sans soulagement de les voir encore dans le bus) et on se dirige vers les bus. On voit passer rapidement le numéro 70 et on l'appelle. Ici il n'existe pas d'arrêts de bus précis, chaque bus effectue son trajet et s'arrête quand quelqu'un l'appelle de la main ou quand on passager le lui demande. On se fraie tant bien que mal un passage dans le mini-bus avec nos sacs et on allume vite notre application pour pouvoir suivre notre déplacement de manière à pouvoir évaluer quand on arrive chez Yoan. Comme ce n'est pas l'heure de pointe, on a de la chance et on y arrive en moins d'un quart d'heure. Plus que 10 minutes à pieds et on arrive devant le portail. Yoan nous avait prévu : il y a 3 chiens, 2 petits et 1 grand un peu plus peureux et méfiant dont il faudra faire la connaissance en arrivant pour qu'il s'habitue à nous et ne se montre pas agressif. On frappe à la porte et les chiens se mettent à aboyer. On fait la connaissance de Dante, le grand chien sans poils, le même que dans le film Disney Coco, et les deux petits Chihuahuas Doti et Tico. Yoan nous montre notre chambre et on fait la connaissance de ses parents. Ils sont tous adorables ! La maman nous explique comment faire notre lessive, on prend une petite douche pour se rafraîchir et on est d'attaque. Yoan et son papa ont été chercher le petit-déjeuner en attendant et nous font goûter les spécialités locales ; un petit pain en boule avec du fromage (cunape), du pain plat comme la pizza et du pain à base de farine de maïs. On se régale ! Yoan nous emmène ensuite faire un petit tour en ville. On reprend un micro pour passer les 2 anneaux ; ici la ville s'organise de manière circulaire, le centre se trouve dans le premier anneau, il y a ensuite le deuxième, le troisième et le quatrième anneau. On se trouve nous à la limite du troisième anneau. Au centre Yoan nous montre la cathédrale et la jolie place principale. La ville est plus moderne mais tout comme à Sucre il faut faire bien attention en traversant : ici ce sont les voitures qui ont priorité . Ça change bien de Bruxelles ! On se balade pendant une petite heure et on va même voir une expo d'art surréaliste dans un musée local. Puis direction le Burger King pour le lunch. Ced avait déjà repéré la plupart des fastfood à Santa Cruz avant de venir, il était donc sur qu'on allait y aller ! On revient ensuite en micro à la maison pour un peu glander. On a des chouettes conversations avec Yoan, il a lui-même beaucoup voyagé et parle couramment le Français, l'Anglais, l'Allemand, l'Italien, le Portugais et l'Espagnol. C'est donc très facile pour nous de communiquer avec lui ; on révise notre Espagnol et lui son Français :)

Pour les remercier de leur accueil si chaleureux on a décidé de mettre nous aussi la main à la pâte et de préparer à manger ce soir pour eux ; un hachis parmentier ! Yoan vient avec nous au supermarché pour acheter le nécessaire : quel plaisir de retourner dans un vrai grand supermarché pour nous ! On s'y retrouve et surtout les prix y sont affichés, pas besoin de marchander ! On prépare le tout en attendant le retour de la famille qui travaille le samedi. Le plat a l'air de leur plaire et on en est ravis ! On va vite se coucher après le repas car demain matin la famille nous emmène faire un tour à 8h30, il faut donc se reposer !

1 Ced et Dante; 2 à l'intérieur du micro; 3-7 visite du centre de Santa Cruz; 8 hachis parmentier 

Jour 52 – dimanche 17 mars

On met le réveil à 8h ce matin pour partir à 8h30 mais finalement on ne part qu'à 9h30. Pas grave, ça nous laisse le temps de nous réveiller. Yoan, lui a l'air d'avoir plus de mal et on finit par partir uniquement avec les parents en voiture. On est surpris en montant à l'arrière de la voiture de voir que les ceintures sont mal mises derrière le siège. On entreprend donc de descendre les dossiers pour récupérer les ceintures. Le papa s'en étonne ; ici nous dit-il, on ne doit pas mettre sa ceinture, la plupart des gens ne la mette qu'à l'avant de la voiture. Bon... On se sent quand même bof en sécurité, et on décide de les mettre tout de même. On se met en route et le papa nous montre les différents quartiers autour du 3ème et 4ème anneaux, il nous montre les centres commerciaux et les supermarchés aux alentours. Tout est très modernes et on sent qu'ils en sont fiers. On se rend ensuite dans les quartiers riches à l'ouest de la ville. Ici tout est organisé en « centre » de maisons. Il faut passer des barrières de sécurité pour accéder à son pâté de maisons et tout est gardé par des gardiens. Certains de ces centres ont même des piscines. Les maisons ici de ce qu'on en voit derrière les murs sont semblables à celles qu'on connaît chez nous. Les autres maisons généralement ici s'organisent autour de la cours centrale et les autres pièces gravitent autour de ce centre. Tandis qu'ici nous faisons vraiment face à des maisons européennes. On passe la rivière et on voit beaucoup plus de végétation. C'est vraiment super joli ! On est de nouveau proche du climat tropical et les plantes et arbres sont très différents de chez nous. On passe près de dunes de sables et de lagunes avant d'arriver au village de Porongo où on s'arrête pour petit-déjeuner ; on goûte à deux spécialités locales, une qui ressemble à du pain perdu, arepa, et l'autre sur un bâtonnet, solso. Le tout avec un chocolat chaud de la région : on se régale ! La petite fille de la gérante joue avec son perroquet. Jen se rapproche pour une photo et tend son doigt et le volatile se retrouve sur son bras avant de retourner chez sa maîtresse. On propose de payer pour le petit-déjeuner pour les remercier pour leur temps et leur envie de partager leurs habitudes avec nous mais ils refusent. C'est leur manière disent-ils de faire en sorte qu'on se sente chez nous ici. On est super touchés par la gentillesse ! On se ballade sur la place pour aller voir l'église faite de bois et Jovana (la maman) se précipite sur un petit vendeur de gélatine. C'est la grosse mode ici la gélatine, on en vend partout dans des petits gobelets en plastique dans toutes les couleurs et ça se mange à la petite cuillère. Ced n'y échappe pas et reçoit son petit pot haha On se remet ensuite en route le ventre bien plein. On croise des oiseaux tropicaux qu'on ne connaît pas sur le chemin et on s'arrête à la sortie du village pour acheter des oranges et mandarines. Plus loin, on s'arrête chez un ami des parents. On ne comprend pas tout mais en fait ils veulent nous faire goûter un plat local. Il faut dire qu'on sort de table mais on ne peut pas refuser, nous voilà attablés. Heureusement on se partage un plat à deux mais il est tellement copieux qu'on arrive pas au bout. C'est de la viande et du mais dans une soupe rouge, accompagné de manioc et d'un jus très sucré à boire, le tout se surnomme patasca. On apprend par la suite que la viande dans le plat est en fait de la tête de porc et vache. On vous passe les détails de la tête de Jen à l'annonce de cette nouvelle haha Comme tout ça ne leur semble pas encore suffisant, on s'arrête à nouveau en route pour acheter du jus de pêche. On en ramène un aussi à Yoan. Il est midi et on revient à la maison car cette après-midi ils ont une réunion de famille. Mais avant d'y aller le papa nous emmène avec Yoan chez une petite dame qui vend du poisson braisé. L'odeur est enivrante et on se réjouit de goûter à ce plat mais pas tout de suite parce qu'on a le ventre plein !

On retourne à la maison, et la famille se met en route. On en profite pour échanger sur la matinée et pour se reposer un peu. Dans l'après-midi on goûte au poisson qui est dé-li-cieux. Il provient de l'Uruguay nous a dit le papa. Après le repas, on s'occupe chacun de notre côté, Ced joue avec les chiens et Jen s'affaire à l'écriture du blog laissée de côté depuis une semaine !

1-4 petit déjeuner; 5-7 visite de Porongo; 8-11 lunch;  12 le poisson cuit

Jour 53 – lundi 18 mars

La famille nous a gentiment proposé de nous emmener à Cotoca, un petit village au alentours de Santa Cruz. Seul bémol, il faut se lever à 5h30 pour y aller pour que papito puisse aller travailler après :) Yoan nous accompagne aussi mais mamita doit aller au mercado. On part pendant une petite heure avant de rejoindre la place du village. L'église est énorme et super belle. On commence à reconnaître les petites places en croix du sud, ce n'est pas pour autant qu'on s'en lasse ! Ils nous emmènent manger dans le mercado local non sans nous avoir indiqué les produits locaux sur les étales des marchands ambulants dans la rue. On se retrouve à commander du riz poulet de grand matin , du majarito, (ça parait tout à fait normal ici) et du sonso et arepa. Le tout avec thé-café ! On se régale mais on pourrait rouler jusqu'à la maison maintenant haha On profite encore un peu de la place avant de rebrousser chemin.

On se pose un peu le matin avant d'attaquer le repas de midi : du canard. C'est délicieux mais on sent nos estomacs capricieux à devoir avaler tant de nourriture. On a pas l'habitude et eux trouvent qu'on mange peu. Jenny se prend même une réflexion comme quoi elle nourrit mal Cédric (bonjour la société patriarcale!).

Cette après-midi Jenny prépare le gâteau au petit beurre pour la famille après avoir été faire des courses. Le gâteau est englouti en deux temps trois mouvements, il faut croire qu'il était à leur goût 😀

On file se coucher tôt parce que demain il faut de nouveau se lever de bonne heure !

1-3 Cotoca;  4-6 petit déjeuner; 7 gâteau aux petits beurres

Jour 54 – mardi 19 mars

Aujourd'hui on passe la journée à Samaipata avec mamita, Yoan ne sait pas venir, il a trop de travail pour l'université et papito travaille. Ce dernier nous dépose à 5h30 du matin tous les trois à la station de mini-van qui se rend à Samaipata, dès qu'un van est rempli, il part. On se retrouve à bord pendant 2h30 avant d'atteindre la place centrale de Samaipata. Il nous faudra encore attendre 30 minutes de plus pour atteindre le Fuerte qui abrite les vestiges d'un peuple incas. L'expérience s'annonce haute en couleur avec mamita ! Il faut dire qu'elle ne fait pas beaucoup d'exercice et que le Fuerte se situe au sommet d'une montagne qu'il faut gravir en partie à pieds. Le chemin est très facile mais on avance à petits pas pour permettre à Jovana de nous suivre à son rythme. Les arrêts sont fréquents pour reprendre son souffle mais on s'amuse de la situation et il faut dire qu'elle est de bonne volonté ! Elle fait des petites blagues et s'amuse comme un enfant des échos de nos cris à certains endroits. Tout au long du périple elle envoie des petites notes vocales via Whatsapp à ses amis et son mari. Elle nous invoque pour une réunion là où les incas le faisait à l'époque, elle court dans les sentiers en descente (surtout pour fuir les fourmis) et nous raconte pleins d'histoires qu'on ne comprend pas toujours, elle nous fait beaucoup rire 😀 On ne doit cependant pas trop tarder parce que le chauffeur vient nous reprendre deux heures plus tard et à notre plus grande surprise on arrive à tout voir malgré notre rythme d'escargot. Le site est vraiment beau et on est ravi d'avoir pu admirer non seulement la vue mais aussi les vestiges terriblement bien conservés dont on vous met les petites photos ci-dessous. On reprend le taxi pour descendre vers le village et manger un petit bout. C'est soupe et pollo (poulet) pour mamita, pollo pour Jenny et milanese (viande pannée) pour Ced. Le tout est arrosé par un jus de pêche local typique dont on a oublié le nom, il n'est pas mauvais mais est tellement sucré qu'il nous écœure au bout d'une gorgée. Ici ils le boivent comme du petit lait !

On reprend notre petite balade mais pas bien loin, mamita est exténuée ! On se pose donc sur la place centrale en attendant que le musée ouvre à 14h. Nous sommes les premiers (et seuls) à y pénétrer. Il faut dire que le tour est vite fait, mais n'en demeure pas moins intéressant. On y retrouve les objets utilisés par les incas, certains crânes déformés par leurs rituels et quelques explications supplémentaires sur le site visité ce matin.

On croise une pasteleria sur notre route à la sortie et on en profite pour tous se prendre une petite glace. On avale tout et on décide de rentrer à la maison. On est empaquetés à l'arrière du van au retour et on manque de bol : on a droit à deux pannes de suite. Heureusement la première est à côté d'un joli cours d'eau dans les montagnes où on ne maque pas de s'aventurer à deux. Le chauffeur est ravi quand il nous voit revenir les pattes pleines de boue. Tant pis pour lui, avait qu'à pas tomber en panne haha.

On finit par arriver au bout de 3 heures de route et papito vient nous récupérer en voiture. On est crevés de s'être levés si tôt et on file dans nos plumes rapidement !

1-19 visite du Fuerte;  20-25 centre de Samaipata; 26-27 arrêt lors de la première panne

Jour 55 – mercredi 20 mars

La mission du jour est de trouver des tickets pour aller à La Paz. Seulement il pleut des cordes depuis ce matin et on n'est pas surs que les routes soient ouvertes. C'est ce qu'ils appellent el tiempo loco (le temps fou) de Santa Cruz, il est impossible de se fier à la météo ici parce qu'elle passe des nuages, à la drache, au grand soleil en un rien de temps.

On décide de tout de même tenter notre chance à la gare des bus et Yoan nous accompagne gentiment ! Une fois arrivés, on arrive pas à ce mettre d'accord sur les places les plus confos dans le bus : Ced l'emporte cette fois-ci au grand damne de Jenny qui craint de nouveau ne pas fermer l’œil de la nuit. S'en suivent un passage express au supermarché pour faire des courses pour le spaga-bolo qu'on prépare pour Yoan et son papa ce midi. On mange une dernière fois tous ensemble et on file boucler nos sacs, il est déjà quasi l'heure de se mettre en route pour le bus de 17h30 ! Le papa nous conduit gentiment à la gare où on retrouve mamita qui veut nous faire ses adieux aussi. C'est le moment des câlins et embrassades. On les remercie mille fois pour ces supers jours en famille avant de les abandonner pour prendre notre bus.

Comme d'habitude, on se divise : pendant que Ced vérifie que les bagages ne quittent pas le coffre du bus avant le départ, Jen va installer les affaires à l'intérieur du bus. Petit bémol : nos places sont déjà prises. Il y a eu erreur à l'agence et ils nous changent de place. Rien de bien grave si ce n'est que Jenny se retrouve assise sur un siège avec plein de tâches et crasses dessus. C'est la crise de panique : le bus pue le renfermé, les places sont sales et on a peu de place pour nos jambes, Jenny fond en larmes. Heureusement on se change vite les idées en avalant un petit cunape. Jenny enfonce ses écouteurs et Ced s'empare de la liseuse. On finit tant bien que mal à s'endormir (Ced beaucoup, Jenny un peu). La nuit est longue et on attend avec impatience de quitter le bus pour prendre une bonne douche dans l’hôtel réservé la veille.

1 tour dans le micro; 2-4 les adieux avec notre petite famille bolivienne 
5

Jour 56 – jeudi 21 mars

La Paz pointe enfin de bout de son nez vers 12h30 après 18h de trajet. On fait un premier arrêt à Alto qui surplombe la capitale et qui nous offre une superbe vue. On enchaîne ensuite avec notre arrêt ; on récupère les sacs intactes (toujours un moment de grand soulagement) et on se met en marche vers l'hôtel situé pas trop loin en plein milieu d'un marché. On fait face à un problème de prix en arrivant (ils veulent nous faire payer plus cher que notre réservation) et on retrouve pleins de cheveux dans le lit ! Heureusement la patronne se montre plus compréhensive que prévu : on finit par payer le juste prix et elle nous change de chambre. Nous voilà à présent bien installés dans notre petite chambre matrimoniale avec notre petite salle de bain : ça fait du bien ! On passe tous les deux à la douche avant de se rendre dans le bas de la ville pour aller voir un médecin ; Jenny a une petite blessure au pied et s'inquiète de son évolution. Finalement rien de bien grave, on reçoit un traitement à suivre pendant une semaine et ça devrait bien vite disparaître. La balade nous a permis de voir une bonne partie de la ville et on décide de s'arrêter dans un petit café avant de rentrer. Après avoir avalé une bière et un milk-shake (on vous laisse deviner qui a bu quoi haha), on se faufile dans un micro pour rentrer (se faufiler est un faible mot, vu qu'on saute dedans quand celui-ci est en route, normal ici!). La Paz est une ville fascinante qui se situe au creux des montagnes à plus de 4000 mètres d'altitude. Impossible de trouver des rues plates, il faut s'armer de souffle et de ses cuissots pour s'y balader. Chaque rue offre un superbe paysage sur les montagnes et les murs sont souvent peints de jolis graffitis. Rares sont les quartiers démunis de marchands ; nous sommes dans la ville des marchés!

On sort une dernière fois pour attraper une petite brochette sur le marché pour le dîner et on file se coucher pour récupérer.

1-8 découverte de La Paz; 9 petite pause café; 10 la rue de notre hostel (en haut à gauche) au milieu d'un marché quotidien 

Jour 57 – vendredi 22 mars

Les frouzettes sont arrivées à La Paz aussi ! On a prévu de les rejoindre en fin de matinée mais avant on va faire un petit tour à deux : on se balade dans les rues remplies de marchands de légumes, de vêtements et de poissons (à même le sol sur une bâche en plastique). Il faut faire attention en prenant des photos; non seulement pour les vols, mais aussi parce que les locaux n'aiment pas ça et réclament souvent de l'argent à leur photographe. On arrive à se retrouver dans un marché de viande où l'odeur nauséabonde nous donne envie de vomir. Des langues de vaches pendent de part et d'autre, on croise des cœurs et des foies tout au long de notre périple et on rebrousse vite chemin.

On va se boire un petit café/thé en attendant les frouzettes. On est ravis de retrouver les copines, ça fait presque un mois qu'on voyage en se suivant de près ! On a pleins de choses à se raconter ! Le programme touristique de la journée se compose des activités suivantes : aller voir la calle (rue) Jaen, la plaza Murillo et le mercado de las brujas ("marché des sorcières" où on trouve, entre autres curiosités, des fœtus de lamas, beurk!). On va ensuite manger dans un petit restaurant italien où on se régale de bonnes pâtes carbo. Ced n'est pas en pleine forme depuis ce matin (probablement une petite indigestion) et on décide de se faire un petit tour en téléphérique tous ensemble avant de rejoindre nos hostels respectifs. Le tour est gé-nial ! La vue que le téléphérique nous offre sur la ville en cuvette est magnifique (les photos en témoignent). Comme prévu, on rentre ensuite et on croise un malheureux client de l'hôtel qui vient de se faire voler son téléphone alors qu'il l'avait en main. On nous avait prévenu, il faut être prudent dans cette ville les vols sont fréquents. Ce soir, on va chercher une pizza à emporter (sans rien sur nous) et on va se coucher tôt pour être en forme pour notre excursion de demain.

1-6 marchés divers; 7-10 La Paz; 11 mercado de las brujas; 12-16 La Paz; 17-23 téléphérique ( 20 le cimetière), 24 vue de l'hôtel

Jour 58 – samedi 23 mars

On se lève de bonne heure pour rejoindre le cimetière de La Paz où nous devons prendre la navette pour aller à Tiwanaku. On a survolé le cimetière hier qui est énoooorme. On y fait donc un tour rapide en attendant que la navette se remplisse et parte. Les allées sont gigantesques et on peine à imaginer le nombre de personnes enterrées ici. Il y en a sur plusieurs étages par endroits et tous sont décorés de fleurs vendues à la sortie.

1 ascension pour rejoindre la navette; 2-5 cimetière 

On se retrouve finalement dans un mini-bus avec un Français et deux Argentins. Au bout de deux petites heures de route, on arrive déjà sur le lieu mystique de Tiwanaku. On peut y visiter deux sites pré-colombiens ainsi que deux musées exposant principalement les objets retrouvés sur les sites. On aurait aimé prendre un guide pour mieux comprendre l'histoire du site mais ceux-ci sont hors de prix et uniquement en espagnol. On décide donc de s'aventurer seuls et de tendre l'oreille aux explications d'autres guides sur place. On est fascinés par la bonne préservation de ce site et du temple. Après tout, cette ville date d'il y a au moins 4000 ans (voir plus mais les historiens peinent à se mettre d'accord). Le temple sous-terrain est notamment orné de sculptures de têtes qui sont encore quasi intactes (voir photos). On se fait accoster par deux étrangères (on soupçonne des brésiliennes), pour prendre des photos ensemble (on pense qu'elles n'avaient jamais vu de blancs de leur vie haha).

Pour les amateurs d'histoire on vous retranscrit quelques infos ici concernant le site de Tiwanaku:

Pour commencer il faut savoir que les Incas n'ont vécu que deux-trois siècle. Tandis que leurs ancêtres les Tiwanacotes auraient vécu au minimum 12 siècles ! C'est un des sites les plus énigmatiques encore à l'heure actuelle pour les historiens: comme mentionné précédemment, il est difficile de dater le site. Une des théories affirme que le site date de plus de 12.000 ans (quand même!) en s'appuyant sur un des bâtiments présent sur les lieux. Celui-ci aurait pu faire office de port. Aujourd'hui le site se trouve à plus de 15 km du lac Titicaca! D'autre part, certaines gravures d'animaux représenteraient des espèces anciennes de plus de 12.000 ans ce qui viendrait renforcer cette théorie.

Ce qui est très impressionnant sur ce site, est la qualité des pierres; celles-ci sont taillées à la perfection et les angles sont parfaitement droit (on vous laisse juger vous-même sur base des photos). Certaines pierres pèsent plus de 100 tonnes et à l'époque la roue n'existe pas encore. De plus, ces pierres ont pour la plupart été identifiées comme étant d'origine péruvienne. On vous laisse imaginer comment cette civilisation a pu transporter ces objets si lourds sur une si grande distance, à l'heure actuelle ceci demeure encore un mystère.

Le site de Tiwanaku est souvent associé à notre fameux auteur Hergé et son ouvrage "Le Temple du Soleil"! Et oui, c'est sur ce site qu'on a pu apercevoir la plus ancienne représentation du dieu Viracocha, le dieu soleil vénéré par plusieurs civilisations, dont les incas notamment. On retrouve cette représentation sur la porte du Soleil (entrée du temple où se lève le soleil), porte qui n'est pas bien haute; en effet à l'époque on estime que les Tiwanacotes ne devaient pas mesurer plus de 1m65.

Autre curiosité du lieu: le temple sous-terrain dans lequel des statues de plus de 170 têtes à nouveau super bien préservées. La théorie ici veut que chacune des têtes représente les têtes coupées des ennemis vaincus.

Les lieux ont été pillés à l'arrivée des conquistadors mais malgré tout, avec un bout d'histoire et les vestiges sur place, on peut imaginer la grandeur de ce peuple et son ingéniosité.

On avale un horrible sandwich à midi et on reste sur place jusque 15h avant de reprendre la route vers La Paz. On perd de nouveau une demi-heure à attendre les deux argentins ce qui fait bien râler Ced 😀

Visite des vestiges de Tiwanaku 

En arrivant à La Paz on croise le terminus d'un des téléphériques d'El Alto. On descend in extremis du bus pour s'offrir un tour complet de La Paz en prenant pas moins de 6 téléphériques différents ! Il fait super beau et les paysages sont magnifiques. On s'en met plein la vue pendant une heure et on est aux anges! Jenny est excitée comme un enfant à Disney et Ced peine à la canaliser 😀

Vue des différents téléphériques de la Paz ( consécutivement le bleu foncé, gris, jaune, bleu, blanc, orange)

Ce soir on s'offre une petite bouffe dans un Irish Pub ; on mange super bien ! Demain on doit déjà quitter La Paz mais on en gardera que des bons souvenirs !

1 steak pour Jenny; 2 Burger pour Ced 
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Jour 59 – dimanche 24 mars

Ce matin le réveil sonne à 5h pour aller chercher la navette pour Copacabana et le Lac Titicaca. On doit grimper à pattes (80m de dénivelé) parce que les téléphériques sont encore fermés ; dur dur comme réveil ! Un vieux bus nous attend aux abords du cimetière pour faire la route pendant 3 heures. Comme d'habitude, il y a toujours un passager pour mettre sa musique sur baffle et en faire profiter tout le bus malgré l'heure matinale 😀 Un vrai bonheur d'écouter de la musique latina en boucle dès le matin haha

Après les trois heures de bus on arrive à un port et on doit quitter le véhicule pour faire la traversée de notre côté. En effet, la liaison passe par un bras de lac pour nous amener sur la presqu'île de Copacabana. On est assez anxieux de laisser nos affaires dans le bus mais on ne nous laisse pas le choix. On doit se plier en deux pour accéder à un bateau cage à poules pour faire la traversée (la photo de Ced en témoigne haha). On retrouve heureusement notre petit bus-poubelle de l'autre côté du lac sur la presqu'île. Lui a fait le trajet sur une barque en bois tellement précaire qu'on aurait pas osé monter dessus.

On continue le trajet en bus vers Copacabana et le paysage qui s'offre à nous est magnifique puisque nous longeons le Lac Titicaca. Arrivés à destination, on se rue dans un resto parce qu'on est affamés. Malgré la faim, on ne touche quasi pas à notre assiette, la nourriture est infecte. On fait une rapide balade dans les rues de Copacabana en attendant notre navette pour Isla del Sol à 13h30. Jenny se repose dans le bateau tandis que Ced admire le paysage.

Grosse surprise à l'arrivée : une colline monumentale nous attend à peine un pied posé sur l'île. On fait face à une falaise qu'il faut escalader pour accéder à l'hostel. Il n'y a pas de voitures sur cette île et on ne peut monter qu'à pattes (ou louer les services d'un âne à la limite). En 660 mètres de trajet vers l'auberge, on se tape 126 mètres de dénivelé avec nos sacs sur le dos: c'est costaud! On ne voit même pas l'auberge d'en bas tellement c'est abrupte... La montée n'est pas facile, surtout que le soleil est de sortie et ne nous aide pas. On arrive tant bien que mal en haut et on profite de la magnifique vue qui s'offre à nous de notre chambre sur les montagnes et le lac comme belle récompense suite à cet effort.

Jenny part faire une mini excursion d'une heure et demi pour aller voir le vue du mirador. La vue est incroyable et super reposante. Sur le chemin on croise des ânes, des moutons, des lamas,... mais quasi aucun touriste! Ced y va ensuite et on se retrouve au resto au soir pour dîner. Il fait frais à cause de l'altitude (le Lac Titicaca est le lac le plus haut du monde à plus de 4000 mètres) mais le soleil tape fort et ne manque pas de nous colorer les pifs malgré la crème solaire appliquée... Le restaurant est super ! On doit s'armer de patience avant de recevoir nos plats qui sont faits maison dès qu'on commande, mais on joue à de jeux de société en attendant. Les plats arrivent et sont délicieux : une super lasagne et une truite locale dans un petit jus de citron et légumes à tomber par terre. La vue est superbe et les bougies procurent une chouette ambiance. On peine à trouver notre chemin au retour tellement il fait noir bien qu'on soit à 5 minutes! On se tape un petit fou-rire en se rendant compte qu'on est à 2 mètres du chemin qu'on cherche depuis 5 minutes: des grands aventuriers, on vous le dit 😀 On file au dodo car demain on a prévu de faire le tour de l’île a pieds !

Traversée vers Copacabana; 4-6 Copacabana; 7 vers Isla del Sol; 8-9 montée; 10-24 Isla del Sol et ses animaux; 25-26 resto

Jour 60 – lundi 25 mars

Ce matin on prend notre petit déjeuner avec une splendide vue et rencontre un couple de Français qui loge dans le même hostel. On apprend qu'on ne peut pas aller sur toute l’île parce qu'il y a un conflit entre le nord et le sud de l’île depuis 2 ans qui demeure non résolu. On ira donc faire le tour de la partie sud où nous sommes.

Pas de bol, au moment où on s'apprête à partir randonner, la pluie se met à tomber. On a à peine le temps de retirer nos bottines qu'il arrête de pleuvoir et le soleil revient de plus belle. Tiempo loco (météo folle) comme ils disent ici! On se met en route vers le second mirador dans la partie sud du pays et on monte sur la montagne à coté aussi. On ne croise que 3-4 couples de touristes et des ânes et lamas, c'est agréable d’être en basse saison. Et la vue qui s'offre à nous est splendide ! Tout est calme et ça nous fait du bien de retrouver un peu la nature après autant de temps passé en ville.

On se balade deux bonnes heures avant d'aller manger à la terrasse d'un petit resto avec super vue sur le lac. On retourne ensuite à la terrasse de l'hostel en attendant que les frouzettes arrivent! Et oui, on se retrouve encore au même endroit 😀 On sait qu'elles vont avoir besoin d'aide pour porter leurs sacs en haut de la colline et on attend leur signal. Effectivement, elles arrivent aussi exténuées que nous la veille, et elles sont ravies qu'on leur file un coup de main sur les derniers mètres d'escalade. On les laisse se reposer de leur effort et on part explorer la pointe de l'île et ses ruines. Les ruines sont très peu impressionnantes, par contre la vue est une fois de plus à couper le souffle. Jenny ne se lasse pas de prendre des photos, tandis que Ced avance tel un sportif à travers le paysage non balisé. On se balade une bonne heure et demi avant d'aller boire une petite bière avec les frouzettes devant le couché de soleil. On papote on papote et la nuit tombe rapidement! On se trouve un petit resto pas top top pour nourrir notre faim et on rentre se coucher pour notre dernière nuit en territoire bolivien!


Exploration d'Isla Del Sol