Retour sur l’île d’Oléron, histoire de compléter ma (re)découverte de l’île avec au programme : une balade parmi certains lieux « zappés » faute de temps lors de ma virée printanière. Nous sommes maintenant en septembre, la journée est annoncée chaude et ensoleillée … c’est parfait pour qu’Oléron nous dévoile ses charmes.
La visite débute par un premier arrêt, juste avant de s’engager sur le pont. Le Fort Louvois, imposant et élégant trône sur un socle rocheux dans le pertuis. Cette tour forteresse édifiée au 17ème siècle faisait partie de l’arsenal défensif dédié à la protection de l’Arsenal maritime de Rochefort.
Les eaux sont calmes ce matin et se transforment de belle façon en un parfait miroir d’eau. Pour atteindre le Fort à pied, un passage pavé a été tracé mais cet accès n’est praticable qu’à la seule marée basse ! Pour le moment la marée monte et au bord de ce rivage, on peut assister à un ballet d’embarcations ostréicoles. Les travailleurs de la mer, les ostréiculteurs, rejoignent leurs parcs à huîtres dont la renommée n’est plus à faire. Evoquer les huîtres de ce bassin de Marennes-Oléron a de quoi mettre « l’eau à la bouche » … même en ce début de matinée.
A l’extrémité de l’île, voici la pittoresque cité de Château d’Oléron. La seconde ville de l’île avec quelques 4270 habitants (2019). Ici, bon nombre de casteloléronais sont marins-pêcheurs et/ou ostréiculteurs. Photogénique n’est-ce pas ce petit port avec son alignement de cabanes colorées ?
Avec cette marée basse et ces eaux retirées, l’estran devient un terrain pour la pêche à pied. Aussi, ils sont quelques téméraires, paniers à la main, partant d’un pas décidé à patauger dans la vase, leur espoir ? une belle récolte de coquillages.
Continuons la visite. Un phare attire mon regard et mon objectif. Colonne blanche et sommet/lanterne rouge. Il est de petite taille (une vingtaine de mètres seulement) mais il est idéalement perché sur la colline de la Citadelle.
La Citadelle … là encore, c’est un massif système défensif édifié dès 1630, les noms de Richelieu et de Colbert sont associés à cette construction dont une partie est en ruine.
Passons la majestueuse Porte royale, toute décorée d’armoiries, de blasons et de drapeaux. Elle permet d’accéder à l’historique place d’Arme. Les soldats, les armes, les combats ne sont plus qu’un souvenir … maintenant les lieux sont dédiés aux expositions, aux artistes et aux touristes. Depuis le chemin de ronde, il est facile d’imaginer que la vue s’avère imprenable sur l’étendue marine … qui en fait s’est retirée, très loin, durant cette période de basse mer.
Retour donc vers le port où là aussi, les lieux sont désertés par les eaux mais il y a toujours l’aspect pimpant des cabanes colorées. Je les trouve séduisantes toutes ces simples bicoques en bois bien mises en valeur à grand renfort de coups de peinture.
D’un chenal à l’autre … jusqu’à ce petit pont de bois. Tiens ! c’est original cette décoration laissée par des passants que l’on imagine très amoureux. Ici, pas de lourds « cadenas d’amour » suspendus à la rambarde mais des coquilles d’huîtres, c’est finalement très couleur locale et bien plus nature.
D’un chenal à l’autre, bis ! ou de cabanes en cabanes, bis également … Nous sommes entre une route et un chenal, précisément au hameau de La Baudissière.
Joli, cet alignement de cabanes traditionnelles. Avec l’essor touristique de l’île, au fil des années elles trouvent d’autres utilisations, comme une seconde vie qui les préserve de l’abandon. Autrefois, il s’agissait de cabanes à huîtres ou à sel, désormais elles sont devenues des ateliers pour artistes créatifs ou autres buvettes/snacks/étals de souvenirs.
La plage n’est jamais très loin sur Oléron. Gagnons la côte ouest et son littoral. Un rivage fait d’une succession de plages de sable, toutes accueillantes comme ici à La Perroche. Le cordon dunaire traversé, la vue dévoile une étendue bleu océan.
Une dernière halte, quelques kilomètres plus au sud à « Le Grand Village ». Grand par le nom et surtout pittoresque par son port et ses cabanes.
J’ai trouvé qu’elle avait tout de même de l’allure cette vieille hutte (ci-dessus) malgré sa peinture écaillée. Et puis, ce petit voilier blanc était un bon détail pour une photo … comme ce bien réel bateau qui lentement sortait au même moment du chenal en direction du large.
Fin du tour et des détours sur la charmante Oléron, assurément une des perles, colorées, de la côte de Charente-Maritime.
Jean Saint-Martin – Île d’Oléron – Juin & Septembre 2021