19 étapes
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Une île pleine de charme, avec ses paysages volcaniques, ses maisons blanches et les créations originales de l'architecte et artiste César Manrique.
Du 9 au 20 mars 2020
12 jours
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Ce lundi matin vers 10 h, notre avion, parti de Lyon, approche de sa destination.

Par le hublot, nous apercevons les lignées de maisons blanches qui peuplent les villes côtières, derrière lesquelles se dressent les plus hauts sommets des montagnes volcaniques.

Vue sur Puerto del Carmen 

Nous atterrissons à Arrecife, capitale de l'île.

Affiché sur les murs de l'aéroport, le soleil de Lanzarote (logo dessiné par César Manrique) nous souhaite la bienvenue.

Récupération de la voiture de location - super tarif (77,40 € tout compris pour 11 jours), puis direction Costa Teguise où se situe notre hébergement.

COSTA TEGUISE

Le petit appartement que nous avons loué se situe dans le complexe hôtelier de Playa Rocca, résidence très calme à cette époque. Accès direct à la piscine depuis notre terrasse. Le camp de base pour partir à la découverte de l'île nous parait sympatique.

Appartement à Playa Rocca 

Nous sortons de la résidence et rejoignons à pied le front de mer qui n'est qu'à une centaine de mètres. Petite balade en suivant la mer jusqu'au port afin de découvrir les alentours.

Costa Teguise - Le long du front de mer 
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Le lendemain de notre arrivée, nous quittons Costa Teguise, en direction du Nord. Nous visitons tout d'abord le Jardin de Cactus (décrit à l'étape 3) avant de rejoindre la côte vers Arrieta.

ARRIETA

Petite halte à la Playa de la Garita, au sud du village.

ARRIETA - Playa de la Garita 


À l'entrée du village un mobile de César Manrique marque le rond-point . Au nord, la "Villa Bleue", construite en 1920, dénote par rapport au style des maisons blanches de l'île. Sur le front de mer d'Arrieta, sont installés les restaurants de poissons avec leurs terrasses qui surplombent la mer.

ARRIETA - Mobile de César Manrique, "Villa Bleue" et front de mer

PUNTA DE MUJERES

Dans cet autre village du littoral, de belles maisons blanches dont celle-ci avec sa riche décoration florale. À leurs pieds, les rochers forment dans la mer des piscines naturelles.

PUNTA DE MUJERES - Maison ornée de fleurs

À proximité du village, le Museo de Aloe de Lanzarote, un parmi les cinq musées répartis sur l'île et consacrés à l'aloé véra, en fait plus une boutique de vente de produits à base de cette plante qu'un véritable musée. Un champ d'aloé véra jouxte le parking du musée.

Aloé véra stylisé et champ d'aloé véra vers le Museo de Aloe de Lanzarote

Quelques kilomètres plus loin, nous passons près de deux sites que nous reviendrons visiter le lendemain : Jameos del Agua (décrit à l'étape 4) et Cueva de los Verdes (décrit à l'étape 5).

LES PLAGES

Nous poursuivons notre route vers le nord de l'île en traversant des champs de lave derrière lesquels se profilent les volcans et nous nous arrêtons à la Caleta del Mojón Blanco, jolie plage sauvage que l'on atteint à pied en suivant un sentier de sable à travers le champ de lave.

Caleta del Mojón Blanco 

Un peu plus loin, nous accédons à la Caletón Blanco, une plage de sable blanc parsemée de rochers de lave au-delà desquels on aperçoit le village d'Orzola.

À l'ouest d'Orzola, devant la Playa de la Cantería, plage plus dangereuse en raison des courants, se profilent les rochers qui marquent la pointe nord de l'île. En arrière-plan l'île de la Graciosa que l'on atteint en bateau depuis Orzola.

Playa de la Cantería 
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Près du village de Guatiza, dans une ancienne carrière de roche volcanique, César Manrique a créé ce jardin très particulier en forme d'amphithéâtre au-dessus duquel se dresse un moulin à gofio restauré.

Le Jardin de Cactus vu depuis l'entrée 

On y trouve des milliers de spécimens de cactus originaires de tous les continents. Un régal pour les passionnés de botanique, mais pas seulement.

Quelques plantes parmi des milliers 

La créativité de César Manrique transparait dans l'architecture et dans les moindres détails de la décoration des locaux de ce magnifique jardin, jusque dans les portes des toilettes.

Architecture et décoration signées César Manrique 

A l'extérieur, l'empreinte de l'artiste est également omniprésente. En témoignent les sculptures en lave de forme phallique qui se dressent au milieu des plantes grasses.

Sur la terrasse sommitale, deux grosses meules de pierre posées au pied du moulin, ressemblent à deux yeux admirant le splendide panorama que composent le jardin en forme de cratère, les maisons blanches du village de Guatiza et les montagnes volcaniques.

Panorama depuis la terrasse du moulin
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Les Jameos del Agua ont été aménagés par César Manrique dans une cavité souterraine proche de la mer. Dans un décor naturel de roche et de végétation subtropicale, il y a dessiné un restaurant, une salle de concerts, un bar et une piscine.


On descend tout d'abord par un escalier sinueux dans une grotte éboulée (jameo) où est installé un bar de plein air. Puis on traverse une grande galerie (tunnel de lave) en longeant un lac d'eau salée et cristalline relié à la mer dans lequel vit un minuscule crabe aveugle (Munidopsis Polymorpha), stylisé sur l'enseigne à l'entrée du site.

Entrée de la grotte et galerie souterraine avec son lac salé 

À l'autre extrémité de la galerie, on débouche sur une étonnante piscine blanche entourée de palmiers, encastrée dans cet effondrement volcanique.

Piscine 

Sous la roche, la salle de concerts de 600 places, dans son écrin de lave, n'en est pas moins surprenante. Les conditions acoustiques y sont, parait-il, exceptionnelles.

Salle de concerts 

Imbriqué également dans la roche, le bar est du César Manrique pur jus.

Bar 

Depuis la piscine, un escalier donne accès à une terrasse permettant d'admirer le site d'en haut.

Vue sur la piscine depuis la terrasse 
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Située à 800 m des Jameos del Agua, la Cueva de los Verdes fait partie d'un même réseau souterrain. Il s'agit d'un tunnel naturel de lave de 6 km de long, appelé tunnel de l'Atlantide, reliant le pied du volcan de la Corona à la mer.

Un kilomètre de galerie a été aménagé pour la visite.


L'entrée se fait par une ouverture qui donne accès aux entrailles du volcan.

Entrée dans la cueva 

À l'intérieur, on chemine dans des couloirs tortueux et des salles spacieuses dont la plus grande accueille parfois des concerts de musique classique. Des éclairages de couleur mettent en valeur les parois de lave. La galerie communique parfois avec un autre tube superposé.

Effets de couleurs sur les parois de lave 

Lors de la visite, le guide nous fait observer un phénomène optique bluffant. Cette galerie inférieure visible sur la photo ci-dessous n'est en fait que le reflet parfait de la voûte supérieure sur la surface immobile d'un petit lac souterrain.

Reflet parfait 
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Le long de la route qui monte vers le village de , nous nous arrêtons à la Cueva de los Escaladores, une autre cavité liée au tunnel de lave provenant du volcan de la Corona qui se dresse devant nous. Sur la droite, une belle propriété perchée tranche avec l'habitation troglodyte encastrée dans la roche de la cueva.

Vue sur le volcan de la Corona depuis la Cueva de los Escaladores

Pour grimper au volcan, le mieux est de se garer vers l'église de .

Église de Yé, au pied du volcan de la Corona 

En une demi-heure de marche, on atteint le bord du cratère où s'ouvre un beau panorama sur la mer et les alentours.

La descente au fond du cratère permet de se plonger dans l'ambiance de cet univers minéral. Le volcan n'a pas craché depuis 3000 ans et ce ne serait pas de chance s'il se réveillait aujourd'hui. Entre le volcan de la Corona et le Coronavirus (qui commence à déferler sur l'Europe) lequel est le plus dangereux ?

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Plusieurs belvédères se succèdent le long notre route en corniche qui suit la côte Nord-Ouest.

MIRADOR DEL RIO

Perché à 480 m au-dessus de la mer, le Mirador del Rio (accès payant) domine la Punta de Farlones (pointe nord de l'île). Il a été aménagé par César Manrique et comprend un restaurant. De l'intérieur, nous apercevons par un hublot le volcan de la Corona qui n'est qu'à quelques encablures.



Depuis la terrasse qui donne sur la mer et l'île de la Graciosa, toute proche, la vue est grandiose.

Vue sur l'île de la Graciosa, depuis le Mirador del Rio

MIRADOR DE NAHUM

500 m au sud, la vue est similaire depuis le Mirador de Nahum. C'est une alternative lorsque le Mirador del Rio est fermé ou pour ceux qui ne voudraient pas en payer l'entrée.

Vue sur l'île de la Graciosa, depuis le Mirador de Nahum 

MIRADOR DE GUINATE

4 km plus au sud, en bifurquant à droite, nous atteignons le Mirador de Guinate qui offre une perspective différente sur l'île de la Graciosa avec la grande falaise en premier plan.

Vue sur l'île de la Graciosa, depuis le Mirador de Guinate 

MIRADOR DE LA CALDERA

Une route non revêtue et assez pentue nous mène ensuite jusqu'au Mirador de la Caldera. Du haut de la falaise, une grande brèche s'ouvre sur la mer. Le soleil se couche à l'horizon éclairant derrière nous le flanc du volcan de la Corona et le nuage qui s'accroche à son sommet.

Vue sur la mer et sur le volcan de la Corona depuis le Mirador de la Caldera 

Dans les jours qui suivent, nous profitons de nos visites au village de Haria (décrit à l'étape 8) pour retourner sur la corniche et découvrir d'autres belvédères situés plus au sud.

MIRADOR RINCON DE HARIA

Pour nous rendre au Mirador Rincon de Haria qui surplombe la grande baie de Famara, nous empruntons depuis Haria une route non revêtue qui traverse un paysage désertique.

Chemin menant au Mirador Rincon de Haria - Vue sur la baie de Famara depuis le mirador

MIRADOR RISCO DE FAMARA

En fin de journée, la vue est féerique depuis le Mirador Risco de Famara. Le soleil rasant crée des reflets argentés entre les lignes circulaires formées par les vagues qui se succèdent dans la baie de Famara. Dans l'ombre, on distingue à peine les maisons blanches du village de Caleta de Famara (décrit à l'étape 17). Et dans le lointain, un voile de brume coloré par les derniers rayons du soleil se répand sur la chaîne volcanique.

Vue depuis le Mirador Risco de Famara 

MIRADOR DE ERMITA DE LAS NIEVES

Vers la chapelle blanche Ermita de las Nieves (600 m), on a également une vue superbe sur la baie de Famara. Sur la crête, à droite, on aperçoit les radars de l'armée de l'air installés sur les Peñas del Chache, point culminant de l'île à 674 m.

Vue depuis le Mirador Ermita de las Nieves 

MIRADOR CALLE GADIFER DE LA SALLE

En contrebas d'Ermita de las Nieves, nous descendons un chemin de terre jusqu'au Mirador Calle Gadifer de la Salle (440 m), un autre point de vue sur la baie. On voit le chemin de crête qui continue vers la plaine. En voiture, nous n'irons pas plus loin.

Vue depuis le Mirador Calle Gadifer de la Salle
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C'est dans " La Vallée des 1000 palmiers ", comme on la surnomme dans les guides, que se niche le très beau village de Haria, sans doute en raison des palmiers canariens élancés qu'on trouve dans cette région

Le village de Haria dans la " Vallée des 1000 palmiers " 

On peut y visiter la Casa-Museo de César Manrique, la magnifique et agréable villa où l'artiste s'est retiré vers la fin de sa vie. Cette maison, avec son mobilier d'origine, est devenue un musée accessible au public. À l'entrée de la propriété, est exposée la Seat Ibiza de César Manrique, revêtue du décor qu'il avait créé pour le salon de l'automobile de Barcelone en 1987. En cheminant dans les allées du parc, entre les palmiers, on accède à l'atelier du peintre.

La Casa-Museo de César Manrique 

Le centre du village est marqué par la Plaza de la Constitución où se situe l'Hôtel de Ville. On trouve des boutiques d'artisans dans les rues adjacentes.

Le quartier de la Plaza de la Constitución

Plus haut, la Plaza León y Castillo accueille le samedi matin un marché d'artisanat. Mais ce samedi 14 mars 2020, l'animation n'est pas au rendez-vous. Le marché a été annulé en raison du Covid 19 qui sévit fortement en Espagne et les lieux culturels ferment les uns après les autres. C'est le cas du Museo de Arte Sacro situé au bout de la place.

Le quartier de la Plaza León y Castillo 

En sortant du village, nous visitons le cimetière où César Manrique a été enterré en 1992. Sur sa tombe qu'il a voulue très sobre, juste entourée de pierres naturelles, pousse un palmier. Devant elle, se dresse un grand cactus phallique.

Le cimetière de Haria et la tombe de César Manrique 
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Située au cœur de Lanzarote, Teguise est l'ancienne capitale de l'île. Le centre de la cité s'articule autour de la Plaza de la Constitución qui est dominée par l'imposant clocher de briques de Nuestra Señora de Guadalupe, coiffé de son dôme blanc octogonal. De l'autre côté de l'église paroissiale, le Parque Marata, une grande esplanade où se déroulent les festivités.

Nuestra Señora de Guadalupe et Plaza de la Constitución (à gauche) -  Parque Marata (à droite)

Nous flânons un peu dans les ruelles, mais la visite est de courte de durée car depuis aujourd'hui (vendredi 13 mars 2020), tous les lieux culturels viennent de fermer à cause du Covid 19. Dommage, car cette localité est habituellement très animée. Nous parvenons tout juste à pénétrer rapidement dans le patio de l'ancien Palacio del Marqués (1455) aujourd'hui transformé en restaurant.

Sculpture " Elegua " (à gauche) -  Palacio del Marqués (au centre et à droite)

En sortant de Teguise, la Casa Museo Mara Mao expose dans un jardin visible depuis la rue, un amoncellement hétéroclite de sculptures et d'objets divers, un genre de Palais idéal du Facteur Cheval à la mode canarienne. On n'aura pas tout raté.

Casa Museo Mara Mao 
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C'est à Nazaret, à 2 km de Teguise, que se situe ce musée qui fait également restaurant. Nous nous empressons de visiter le musée qui, par chance, n'est pas encore fermé.

Initialement, la maison imbriquée dans la roche d'une ancienne carrière volcanique a été dessinée par Jesus Soto selon une idée conçue par César Manrique. Le promoteur Sam Benady en a assuré la réalisation. Omar Shariff en a été le propriétaire, d'où le nom LagOmar.

La maison LagOmar construite dans la roche 

Au niveau inférieur, nous entrons dans la zone centrale construite autour d'une piscine. D'ici, nous pouvons observer l'intégration des pièces et des escaliers dans les murs de la carrière .

L'espace piscine de la maison LagOmar 

Pour explorer la maison, nous cheminons dans un véritable dédale de tunnels, de couloirs et d'escaliers. On se croirait dans le palais des mille et une nuits.

Les  tunnels, couloirs et escaliers de la maison LagOmar

Dans les pièces d'habitation, on explique la légende selon laquelle le promoteur Sam Benady voulant récupérer la propriété aurait défié Omar Sharif à une partie de bridge au cours de laquelle l'acteur aurait donné la maison en jeu, ignorant que son adversaire était champion d'Europe de bridge. Ayant perdu la partie, Omar Sharif n'aurait été propriétaire de cette maison que quelques jours et ne l'aurait jamais habitée. Une table de bridge et une photo au mur illustrent cet épisode.

La table de bridge et la photo de la partie de cartes avec Omar Sharif 

Au niveau supérieur, depuis les balcons on a vue sur le village de Nazaret et ses environs.

Vue sur le village de Nazaret depuis la maison LagOmar 
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TINAJO

Le village de Tinajo se distingue par sa jolie place centrale et son église, la Parroquia San Roque.

la Plaza San Roque à Tinajo 

C'est un village connu pour ses athlètes de lutte canarienne. En témoigne l'affiche placardée devant l'imposante arène.

L'arène de lutte canarienne de Tinajo 

MANCHA BLANCA

À l'entrée de Mancha Blanca, sur le bord de la route en venant de Tinajo, un belvédère surplombe un cratère dans lequel ont été aménagés des champs cultivés.

À l'entrée Est du village, se dresse l'Ermita de los Dolores. Dans le fond de l'église, la statue de la Madona Nuestra Señora de los Volcanes qui aurait protégé le village de la lave lors de l'éruption de 1824.

Mancha Blanca -  Ermita de los Dolores

TIAGUA

À l'entrée Nord de Tiagua, encore une belle église blanche : l'Ermita del Socorro. Et un peu plus loin, un moulin à vent restauré. Dans ce village, il y a également un musée agricole que nous n'avons pas eu le temps de visiter.

Tiagua - Ermita del Socorro et moulin à vent

TAO

À 2 km au sud de Tiagua, nous passons par le petit village de Tao avec son église et son arène. Ici aussi on pratique la lutte canarienne comme en témoigne la statue de lutteurs " La Levantada " devant le Terrero Municipal Andrés Curbelo " Pollo De Tao ".

Tao - L'église, la statue de lutteurs  " La Levantada " et le Terrero Municipal Andrés Curbelo " Pollo De Tao "
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Une belle randonnée à faire depuis un parking situé à 1 km à l'ouest du village de Mancha Blanca. Une marche d'approche de 2.5 km permet d'atteindre le pied du volcan. Nous suivons un chemin tracé dans un vaste champ de lave (malpais) au-dessus duquel émerge la Caldera Blanca (458 m) et devant lui, la Montaña Caldereta, moins haute (320 m).

Sur le sentier qui traverse le champ de lave - Au fond, la Caldera Blanca précédée de la Montaña Caldereta

En passant vers la Montaña Caldereta, une grande brèche nous invite à rentrer dans le cratère.

Le cratère de la Montaña Caldereta

Puis, nous atteignons la Caldera Blanca au pied de laquelle ont été construits trois enclos de pierre de lave dont un en forme de cœur (Si ce sont des enclos à moutons, ils doivent être au régime sec par ici). C'est maintenant que commence la grimpette.

L'accès au volcan se fait par un sentier étroit creusé dans le flanc du cône volcanique. Nous apercevons face à nous des randonneurs sur l'arête de la Montaña Caldereta.

Un chemin de ronde passant par le sommet du volcan fait le tour du cratère et permet d'en observer l'intérieur sous différents angles.

Du haut de ce volcan, un panorama exceptionnel s'offre à nos yeux. Devant nous, la Montaña Caldereta émerge au milieu d'un gigantesque champ de lave tandis que dans le lointain, au pied de la chaîne volcanique, un chapelet des petites maisons blanches s'étend depuis Mancha Blanca jusqu'à Tinajo.

Vue depuis la Caldera Blanca sur la  Montaña Caldereta, le champ de lave et les maisons de Mancha Blanca à Tinajo
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Le diable indique l'endroit où il faut s'acquitter du droit d'entrée au parc. De là, une route goudronnée de 2 km nous conduit jusqu'au point de vue d'Islote de Hilario où il y a un restaurant (El Diablo) et un parking d'où partent les bus pour la visite du parc.


Devant le restaurant, nous assistons à quelques animations qui nous font comprendre que l'activité volcanique est présente sous nos pieds où la température atteint rapidement les 100 à 400 °C. De la paille déposée dans un trou s'enflamme immédiatement et de l'eau jetée dans un tube en ressort en geyser. Dans le restaurant, la chaleur provenant d'un puits creusé dans le sol permet de faire cuire des grillades.

Parc National de Timanfaya - Islote de Hilario - Animations montrant l'activité volcanique

Depuis ici, il n'est pas autorisé d'aller se promener à pied ou en voiture dans le parc. La seule possibilité est le circuit en bus de 45 minutes inclus dans le prix du billet d'entrée.

Le bus effectue une boucle de 14 km dans un paysage lunaire en s'arrêtant de temps en temps pour nous laisser admirer les formes tourmentées des roches de lave et les couleurs variées de ce paysage volcanique.

Circuit découverte en bus dans le Parc National de Timanfaya
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San Bartolomé avec ses maisons blanches à volets verts mérite un détour. En son centre la Plaza León y Castillo prolongée par une allée bordée de palmiers.

San Bartolomé - Plaza León y Castillo

Près du rond-point situé au nord de la ville, se dresse le Monumento al Campesino, une sculpture érigée par César Manrique en hommage aux paysans de l'île. Le musée juste à côté leur est consacré.

Monumento al Campesino - Vue sur les volcans depuis le rond-point 

À Masdache, sur la route qui part en direction du sud-ouest de l'île, une jolie église blanche, l'Ermita de Santa María Magdalena derrière laquelle, on a vue sur la Caldera Colorado teintée de rouge.

Masdache - Ermita de Santa María Magdalena et vue sur la Caldera Colorado

Plus loin sur la route, se profilent au loin de nombreux autres volcans dont ceux du parc national de Timanfaya et, à un kilomètre de notre route, le volcan El Cuervo que nous visiterons (décrit à l'étape 15).

Vue sur les volcans du parc national de Timanfaya

La route traverse ensuite une zone de vignobles dont celui de La Geria (décrit à l'étape 16) avant d'arriver à Yaiza, un joli village avec son agréable Plaza de Los Remedios.

Yaiza - Plaza de Los Remedios

En repartant vers Costa Teguise, au-delà d'Uga, des statues de dromadaires occupent le rond-point nommé Rotonda de Los Camellos.

Rotonda de Los Camellos 

Une dernière halte au retour à Tias pour admirer Los Villarreales, une résidence privée de style Gaudi.

Tias - Los Villarreales 
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La Montaña del Cuervo est un cône volcanique éventré visible dans le centre de l'île, culminant à 391 m.

Montaña del Cuervo

Autour de ce volcan qui s'est formé lors de l'éruption de 1730, on peut en observer bien d'autres dont certains plus colorés, tels que la Caldera Colorada ou la Montaña del Señalo.

Caldera Colorada ( à gauche) - Montaña del Cuervo (au centre) - Montaña del Señalo (à droite)

Depuis un parking au bord de la route LZ-56, nous prenons un sentier revêtu de scories qui mène au volcan et permet d'en faire le tour.

Sentier aménagé autour de la Montaña del Cuervo 

Par une brèche, le sentier pénètre dans le cratère où nous pouvons admirer la palette de couleurs et les formes torturées des roches de lave ainsi que quelques plantes qui parviennent à pousser dans cet univers minéral.

Intérieur du cratère de la Montaña del Cuervo 
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Entre Masdache et Uga, la route LZ-30 traverse des paysages singuliers où les plants de vigne sont entourés de petits murets circulaires.

Vignoble vers la Bodega La Querencia 

Les bodegas où l'on peut déguster le vin de Lanzarote se succèdent le long de cette route. Malheureusement, elles sont toutes fermées en raison de la pandémie.

Nous faisons halte à côté de la bodega de La Geria, dans le vignoble le plus célèbre de l'île. Autour de la bodega, nous pouvons admirer les formes géométriques si particulières des murets qui protègent de la sécheresse et du vent les raisins destinés à la production de ce noble cru appelé Malvasia.

Vignoble de La Geria 
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CALETA DE FAMARA

Ce village de pêcheurs situé à côté de la Playa de Famara est fréquenté par les surfeurs. Les volcans de l'île de la Graciosa, de l'île de Montaña Clara et de l'île d'Alegranza se profilent au loin derrière les rouleaux qui s'écrasent sur la grève.

Caleta de Famara  - Vue sur les îles de la Graciosa, de Montaña Clara et d'Alegranza (à droite)

À l'ouest du village, la Playa de San Juan. À l'est, au-delà des bungalows de Famara, on peut suivre la mer sur quelques kilomètres par la Calle Bellas del Risco une piste non revêtue au pied des falaises.

Playa de San Juan (à gauche) -  Calle Bellas del Risco (à droite)

LA SANTA

De beaux rouleaux viennent s'écraser devant le petit port de pêche du village de La Santa, un autre spot de surf de la côte Ouest.

Bateaux de pêche à La Santa 

A l'écart du village, un centre sportif renommé, le Club La Santa, équipé d'un plan d'eau et des infrastructures permettant la pratique d'une trentaine de disciplines olympiques, accueille les professionnels ainsi que les amateurs.

Vers le Club La Santa 

TENESAR

Plus loin, le long de la côte, le village de Tenesar est moins fréquenté car on y accède par une piste.

Tenesar 

La piste continue jusqu'à une petite maison blanche à 1 km à l'ouest du village. De belles gerbes d'eau se forment sur les rochers du bord de mer.

Vers Tenesar 

EL GOLFO

Après Tenesar, il n'y a pas de route côtière. Pour retrouver la côte plus au sud, il faut contourner le parc national de Timanfaya. Un parcours de 30 km, nous conduit à El Golfo,

Nous avions l'intention de faire une randonnée le long de la côte jusqu'à la Playa del Paso au nord du village d'El Golfo. Mais, ce dimanche 15 novembre 2020, le confinement a déjà commencé en Espagne. La police qui nous accueille sur le parking nous invite à retourner dans notre lieu de villégiature.

Autre tentative au sud du village pour nous rendre au Charco de los Clicos (la lagune verte). Mais, nous nous contentons de prendre une photo de la crique qui précède le lagon car le sentier menant à celui-ci a été fermé.

El Golfo 

LOS HERVIDEROS


En poursuivant vers le sud, nous passons vers le volcan Bermeja, avant de nous arrêter à Los Hervideros, une calanque de lave avec des grottes et des tunnels dans lesquels s'engouffre la mer.


Los Hervideros 

SALINAS DE JANUBIO

Notre excursion sur cette côte Ouest s'achève à la Playa de Janubio, qui ferme la grande lagune où s'étendent les salines de Janubio.

Playa et Salinas de Janubio 
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Lundi 16 mars 2020

Hier, dimanche, nous avons encore bravé les interdictions en randonnant autour du volcan El Cuervo et en circulant dans le sud-ouest de l'île. Mais cette fois, le confinement est strict. Nous sommes astreints à résidence sous peine d'une amende de 500 à 1000 €. Le front de mer de Costa Teguise est désert. Les plages sont toutes fermées. Il est juste possible de sortir faire les courses. Une seule personne autorisée, comme nous l'a fermement signalé la police qui patrouillait en voiture sur le front de mer. L'un de nous deux a dû faire immédiatement demi-tour.

Sur la plage, l'inscription " 2020 - CORONA " plombe l'ambiance. Dans les pharmacies, les masques et le gel sont introuvables. Nous avions anticipé en emportant dans nos bagages nos masques en tissu achetés au Vietnam. Faute de gel, quelques bouteilles de vin de Lanzarote nous aideront à survivre.


C'est le grand calme dans la résidence. Beaucoup de touristes sont déjà partis et il n'y a plus aucune arrivée. Dommage que la piscine soit fermée. Mais après tout, on n'est pas si mal ici au soleil car le confinement en France s'annonce pour bientôt.

Costa Teguise - Piscine fermée à la résidence de Playa Rocca 

4 jours à occuper jusqu'à vendredi, date prévue pour notre retour en avion. Bon, il faut quand même s'inquiéter du retour, car un message nous informe que notre vol a été annulé. Easyjet injoignable, déplacement à l'aéroport sans succès, agence de location de voiture qui ne répond pas, etc... bref, de quoi meubler un peu la monotonie du moment. La télé espagnole diffuse régulièrement un point de situation commenté par une escouade de ministres. Même si nous ne comprenons pas tout, les images dans les services hospitaliers parlent d'elles-mêmes. Dans l'hexagone, scotchée devant BFM TV à l'Ehpad, la belle-mère commence à péter les plombs en pensant que nous ne ne reviendrons jamais.

Pour tuer le temps, nous essayons de trouver des bouquins en français, mais les magasins ont déjà été dévalisés. Nous nous rabattons sur des cahiers et des crayons pour dessiner (et écrire nos mémoires si nous restons coincés ici).

RETOUR EN FRANCE

Étonnamment, nous réussissons à nous enregistrer sur un autre vol Easyjet à la même heure que le vol initialement prévu. Vu les circonstances il avait probablement été annulé puis renuméroté et proposé comme vol de rapatriement.

Aéroport d'Arrecife - Pas facile de manger un sandwich avec le masque. 

Adieu Lanzarote. À une prochaine fois !

Départ de Lanzarote avec Easyjet
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7 jours de visites et 4 jours de confinement.

Une belle découverte de l'île. Même si nous avons vu une grande partie des sites intéressants, nous restons un peu sur notre faim par rapport au programme prévu.

Voici tout ce que nous n'avons pas eu le temps de voir ou que nous n'avons pas pu visiter à cause du confinement :

  • L'île de la Graciosa et ses plages (à visiter à pied ou à vélo)
  • Le Lago de los Ciclos (lagon vert à côté d'El Golfo)
  • La randonnée en bord de mer (au nord d'El Golfo)
  • Les plages du sud entre Playa Blanca et la pointe de Papagayo
  • Le bord de mer du sud-est (depuis Arrecife jusqu'à la Playa Quemada en passant par Puerto del Carmen et Puerto Calero)
  • Le panorama depuis le dernier étage de l'Arrecife Grand Hotel & Spa
  • La visite du Castillo de San José (musée international d'art contemporain à Arrecife)
  • La visite du Castillo de San Gabriel (à Arrecife)
  • Le marché d'artisanat du samedi (à Haria)
  • Le mercadillo du dimanche (à Teguise)
  • La visite de la Casa Museo Palacio Spinola (à Teguise)
  • La visite du Convento de Santo Domingo (Centre d'art à Teguise)
  • La visite du Castillo de Santa Barbara (vers Teguise) fermé pour travaux depuis 02/2020
  • La visite de la Fondation César Manrique (à Tahiche)
  • La visite de la Casa Monumento al Campesino (vers San Bartolomé)
  • La visite du musée du vin "El Grifo" (vers Masdache)
  • La visite du Museo Agricola El Patio (à Tiagua)
  • Une bonne paëlla au restaurant 😛

Cela mérite d'y revenir. 😉

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A bientôt pour de nouvelles aventures...😀