C'est reparti : je poursuis la découverte du Sénégal et de ses nombreuses ethnies. Sine Saloum, Casamance, Gambie, pays Tenda, Niokolo Koba,...
Du 13 au 28 avril 2022
16 jours
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Après plusieurs séjours dans la région de la "Petite-Côte" (entre Dakar et le Sine-Saloum), puis quelques jours de randonnée dans le Sénégal oriental en octobre 2019, je retourne au Sénégal.

--> Voir mes carnets de voyage (copiez et collez le lien dans votre navigateur) :

👉🏿 https://www.myatlas.com/JeanLouis/mission-a-gagnabougou-senegal

👉🏿 https://www.myatlas.com/JeanLouis/decouverte-du-senegal-oriental

Christine et moi, nous devions partir l'an dernier en avril, mais la pandémie liée au Covid n'a pas permis d'y aller.

Nous partons avec le club Huwans (comme pour mon dernier séjour dans le Sénégal oriental) pour un circuit de deux semaines. Voici la présentation qu'en fait le club :

Nous vous proposons un circuit original dans un pays offrant une étonnante diversité naturelle ainsi qu'un joli patrimoine culturel reconnu par l'Unesco. Mais la plus grande richesse d’un voyage au Sénégal réside dans la rencontre et l’échange avec son peuple composé d’une incroyable mosaïque ethnique.

Voici le programme initial.

Après une courte étape au lac Rose, direction vers le sud et les îles et bolongs du Delta du Sine Saloum. Puis entrée en Gambie et après avoir découvert les cercles mégalithiques de Wassu, navigation en pirogue sur le fleuve gambie.

Cérémonie traditionnelle
Cérémonie traditionnelle

Poursuite du circuit vers le Sénégal Oriental, halte dans le parc du Niokolo Koba avant d'explorer le pays Tenda. Il est prévu d'assister à une cérémonie traditionnelle du passage à l'âge adulte des jeunes Bedick (l'ethnie bedick est une ethnie minoritaire du Sénégal, animiste et catholique).

Circuit initial prévu

Je suis impatient de rencontrer à nouveau Marc Keita, le guide local bedik ; il nous aidera à comprendre les rites et coutumes des peuples de cette région. Je suis resté en contact avec lui (via WhatsApp) durant ces deux années de pandémie.

Pour terminer le périple, découverte de la luxuriante Casamance, entre forêts tropicales, rizières et mangroves où vit en symbiose avec la nature, l'ethnie Diola.

Et retour de Cap Skirring à Dakar en avion (vol intérieur).

Eh bien, huit jours avant le départ, changement de programme. 😕

Dès le début de cette année, 🤔 j'avais un doute car Marc m'avait précisé que la date de la cérémonie bedik ne serait fixée que 3 à 4 semaines avant... et effectivement, la date prévue par l'agence il y a plusieurs mois ne correspond plus... 😟

Mais l'agence a été réactive et le circuit est modifié. 🤗 Nous pourrons donc assister à la cérémonie mais nous aurons des kilomètres de route à faire en plus (et pas de vol intérieur retour en avion). Je ne vous en dit pas plus 😉 et vous laisse découvrir le nouveau circuit au fil des étapes.

Nous partons le mercredi 13 avril de PARIS ROISSY CDG à 10h45.

13
avr

Le vol vers Dakar s'est bien passé. Départ à l'heure et arrivée à 14h15 (16h15 en France) sous un beau soleil (cela change de la pluie du matin avant d'arriver à Roissy).

Théo Sarr, guide de Huwans, nous accueille à l'aéroport international Blaise-Diagne. Il nous accompagnera tout au long du séjour. Nous faisons connaissance avec huit autres personnes qui feront le circuit avec nous.

Dès les bagages récupérés, nous sortons et faisons route jusqu'au Lac Retba.

La température extérieure est d'environ 25°. Il ne fait pas encore très chaud (nous sommes près de l'océan) mais on a vite fait d'enlever pulls et manteaux. 😓 A l'est du Sénégal, à cette époque, il y a des pointes de température à 40°, voire +... 🥴; on verra bien...

Il nous faut près de 1h30 pour aller de l'aéroport au lac Rose, il y a beaucoup de circulation.

Le Lac Rose, Lac Retba de son vrai nom, est un incontournable lors d’un voyage au Sénégal. C’est l’un des lieux les plus connus du pays. Il est situé au nord de Dakar, à une quarantaine de kilomètres (1h de voiture environ). Il s’agit d’un lac salé, célèbre pour sa concentration en sel, pour sa couleur et aussi pour avoir été le lieu d’arrivée du célèbre rallye Paris-Dakar jusqu’en 2007.

Scenes de vie le long de la route.
Zone de maraichage près de Rufisque
Durant le trajet... 

Nous nous installons dans un éco-gite nature, le "gite du Lac", sur une dune surplombant une bananeraie, en bordure du lac. Le confort des cases est simple, avec salle de bain et WC individuels, éclairage et eau chaude solaires.

--> Site du gite : https://www.espritdafrique-senegal.com/gite-du-lac

Temps libre jusqu'au repas, c'est le moment de se dégourdir les jambes et de découvrir le gite et ses environs.

Juste à côté du gite, "les chevaux du lac", une ferme équestre propose des randonnées et balades à cheval.

Avant le repas 

En cette fin de journée, le lac n'est pas très rose ; nous verrons demain que plusieurs conditions doivent être réunies pour qu'il le soit.

Au menu, poulet au citron. 

Après le repas, Théo nous donne des explications sur la suite du séjour puis, autour d'un feu, accompagné d'un griot et de son violon Sénégalais (violon peul, riti ou nianiérou), des précisions sur la géographie et des explications sur les Peuls et les Sérères, ethnies du Sénégal.

A 22h, après quelques pas dansés, on regagne nos chambres.

14
avr

La nuit a été bonne.😴

Mais il a fallu se battre un peu avec la moustiquaire au début... mieux vaut se protéger des moustiques et du palu...

Lever à 7h. Petit-déjeuner prévu à 8h mais on attend le pain de Dakar... Alors quelques photos à l'extérieur du gite.

Départ vers 9h15 pour une balade à pied sur les dunes du "Paris Dakar"...

Théo nous donne de nombreuses explications sur la flore...
Arbre de l'accouchement sans douleur - Calotropis procera

...pour rejoindre la plage infinie de la Grande Côte.

En descendant vers la plage :

Calao à bec rouge
Liseron sauvage

Le vent soulève le sable - Rencontres le long de la plage :

Groupe de sternes

Nous poursuivons notre marche et retournons vers le lac Rose.

A midi, après 7-8 km, de marche, retour vers le lac rose (de l'autre côté du lac).

Stèle à la mémoire de Thierry Sabine


Le Lac Rose est-il vraiment rose? C’est la question qui revient tout le temps, et pour cause… La réponse est: ça dépend ! La couleur rose du lac provient en fait d’un micro-organisme, une cyanobactérie possédant un pigment leur permettant de mieux résister à la fois à la concentration de sel importante du lac et aux rayons du soleil. Toutefois, la couleur n’apparaît que lorsque deux éléments sont réunis: il faut du vent pour agiter ces microorganismes et du soleil pour éclairer le lac.

Si au XVe siècle, la surface du lac était de 15 km2, elle est passée à 4 km2 en 1976 et ne cesse de diminuer depuis. Le Lac Rose est extrêmement salé, encore plus que la célèbre Mer Morte: sa concentration en sel y est de 350g par litre, contre 280g pour la mer morte et 30g pour l’eau de mer “classique”!

Traversée du lac en "pirogue à sel" pour découvrir les ramasseurs de sel. Ce jour là, nous n'en voyons qu'un.

Pour en savoir plus sur l'exploitation du sel et les conditions de travail pénibles et difficiles, allez voir la page : https://www.carnetdescapades.com/afrique/senegal/lac-rose-retba-visite.html

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Mais depuis septembre (2022), de fortes précipitations ont contaminé ce site naturel renommé et fait virer ses eaux au vert. Le lac Rose est-il menacé ?

👉🏿Voir l'article du journal "Le Monde"

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Après avoir traversé le lac, déjeuner peu avant 14h dans le restaurant près du gite.

Quelques œuvres d'art exposées au restaurant 

Puis, à 15h, nous partons à Kayar, le plus grand centre de pêche artisanale du Sénégal. Visite rapide de 3/4 d'heures.

Kayar est un village situé à 60 km au nord de Dakar. La pêche artisanale est la principale activité de Kayar.

--> https://pourquoijaimelesenegal.com/decouvertes/merveilles-du-senegal/528-l-impressionnant-retour-des-pecheurs-au-port-de-kayar

--> https://www.youtube.com/watch?v=ulmSQ1Gjq1Y

Et à 16h15, nous prenons la route jusqu'à Sokone, porte du Parc Naturel du Delta du Saloum. (près de 220 km pour 4 heures de route). Petit arrêt technique à Fatick vers 18h15 et une heure plus tard nous arrivons au pont de Foundiougne.

Le pont de Foundiougne

Le pont est en service depuis peu de temps. Il nous fait gagner du temps.

Voir : https://www.au-senegal.com/les-ponts-de-foundiougne-et-de-marsassoum-sont-en-service,16155.html

Le grand pont à péage de Foundiougne dans la région de Fatick a été mis en service le 16 janvier 2022. Une bonne nouvelle pour la région Sud.

Arrivée à 20h15, il fait nuit. Installation aux Barracudas, écolodge bâti sur une ile de coquillages, offrant une vue extraordinaire sur la mangrove.

J'ai plaisir à retrouver ce lieu : fin 2019 j'y étais resté une nuit. Le site est très agréable.

Voir : https://www.espritdafrique-senegal.com/les-barracudas

ou la page Facebook : https://www.facebook.com/lesbarracudas

15
avr

Après une bonne nuit, lever 7h et petit-déjeuner devant la piscine.

Nous partons visiter le village jouxtant les Barracudas vers 9h.

La jeune maman
Le nouveau né
Le chef du village

Ce jour là, un baptême à lieu et cela nous permet d'approcher la culture Sérère. Nous entrons dans la maison et saluons la jeune maman.

Ensuite, visite du programme éco-solidaire développé avec le groupement des femmes du village, et quelques achats.

Puis nous retournons aux Barracudas afin d'embarquer dans une pirogue pour une journée dans le Parc National du Sine Saloum, classé Réserve Mondiale de la Biosphère.

Situé à 80 km à l’Ouest de Kaolack, le parc national du Delta du Saloum, créé en 1976, est une réserve de la biosphère, classée Man and Biosphere (MAB) par l’Unesco en 1981.

Le Delta du Saloum, classé depuis 1981 comme réserve mondiale de la biosphère, à l'embouchure du fleuve Saloum, près de Sangomar et partagé entre les communautés rurales de Toubacouta et de Dionewar, est le sixième site sénégalais inscrit au patrimoine de l'UNESCO depuis 2011.

Formé par la rencontre des feuves Sine et Saloum avec l'océan, le parc du delta du Saloum commence au Sud de Joal Fadiouth. C'est une zone marécageuse de mangroves, de forêts, d'îles et de lagunes qui s'étend sur 76000ha.

Le parc du delta du Saloum, créé en 1976 pour sauvegarder un échantillon représentatif de la zone deltaïque et sa diversité d'écosystèmes, est classé site RAMSAR depuis 1984.

--> https://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_de_Ramsar

Nous nous engageons dans un labyrinthe de bolongs bordés de palétuviers.

Pour midi, barbecue "Robinson Crusoé" sur une plage déserte. Détente à l'ombre à l'écoute des oiseaux, baignade dans le bolong, promenade...

Palétuvier rouge.

Retour aux Barracudas en milieu d’après-midi.

Arrivée aux Barracudas 

Nous profitons d’une fin d’après-midi libre pour nager dans la piscine dominant la mangrove, puis nous partons en fin de journée, en balade à pied pour assister au coucher du soleil.

Promenade à marée basse

Enfin, apéro puis repas au clair de lune.

 C'est la pleine lune...
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Mais depuis plusieurs années la salinisation de l'eau est en hausse.

Des terres dévorées par le sel sur des dizaines de kilomètres. L'eau douce qui a disparu, ou presque, à cause de la sécheresse. Des pluies qui se raréfient chaque année. Telle est la situation face à laquelle se désolent de plus en plus de sénégalais. Les agriculteurs les premiers.


Découvrez le reportage de France Télévisions diffusé en décembre 2019 : Sénégal : quand le sel dévore la nature.

www.francetvinfo.fr

L'association Nébéday œuvre au quotidien dans le delta du Sine Saloum pour repousser ce phénomène de progression du sel et de la mer afin de maintenir la vie. Comment ? En plantant des arbres dans les villages et dans la mangrove. Une solution qui vise d'une part à augmenter les pluies et lutter contre la sécheresse, et d'autre part, à repousser la montée de la mer.

Le Nébéday est le nom Wolof d'un arbre, le Moringa Oleifera, qui est souvent qualifié d'arbre de vie car il peut nourrir et soigner les gens.

16
avr

Initialement, il était prévu de découvrir la Gambie et ensuite d'aller dans le pays Tenda (Sénégal oriental) puis terminer par la Casamance. Mais afin de pouvoir assister à la fête d’initiation Bedik le samedi 23 avril, nous allons visiter la Casamance en premier.

C'est parti pour une grande journée, beaucoup de kilomètres et... finalement, près de 9h de route (5 heures prévues sur le programme...).

Pour cela, nous partons très tôt (7h10) : il nous faut traverser la Gambie par la route internationale (il fait 20°).

Direction Kaolack, nous arrivons à la douane à 9h10 (sénégalaise puis gambienne). A 9h50, on repart.

En contrebas, le bac qui permet de traverser (à marée haute)

Nous traversons le fleuve Gambie grâce au nouveau pont, le pont de Sénégambie ou pont de Farafenni, qui surplombe le fleuve Gambie, inauguré en janvier 2019.

👉🏿 Voir : https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/gambie/le-pont-de-la-delivrance

ou : https://www.jeuneafrique.com/le-senegal-et-la-gambie-inaugurent-le-pont-de-farafenni

ou encore : https://lilytoutsourire.fr/la-gambie-le-raccourci-agreable-pour-traverser-le-senegal

Pas moins de 5 contrôles de police en Gambie...! Nous sommes à Soma à 10h20, il fait déjà 29°. 10h35, douane et contrôle de police terminé, poste frontière de Senoba à10h55. Enfin, on quitte la Gambie à 11h40. En tout, 2h30 pour parcourir 25 kilomètres et traverser la Gambie. 😠

Nous continuons en direction de Ziguinchor. Hélas, la route est détériorée, plein de nids de poule, il faut louvoyer sans arrêt, on mettra beaucoup de temps (2 heures pour faire un peu moins de 100 km)...

Un accident vient de se produire, une voiture et un camion se sont percutés
A gauche, à droite, on tente d'éviter les nids de poule et les véhicules...

Peu après Djiango, 20 km avant Bignona, on tourne à gauche en direction de Marsassoum. La route (R21) est en travaux, nous roulons sur la piste, tantôt à droite, tantôt à gauche, dans la poussière...

Puis à Ndiéba, juste avant d'arriver à Marsassoum, on bifurque à droite pour nous rendre à Dioubour (30 km de piste pour un peu plus d'une heure). Nous traversons une grande forêt.

Enfin, nous arrivons à Dioubour vers 14h30, il fait un peu plus de 35°. 😅 Nous sommes accueillis chez Ousmane un proche de Théo (son père spirituel qui l'a accueilli).

Repas à l'ombre sous un grand manguier et dégustation de pommes de noix de cajou.

Ousmane et Théo
Un grand tapis est instalé au sol
Nous sommes au centre des regards

Rapide sieste puis, accompagnés par des jeunes filles, découverte à pied des anacardiers (pomme et noix de cajou) et d'autres arbres...

Pomme et noix de cajou
Noix de cajou sous la pomme

Nous repartons vers 17h et continuons notre route vers Ziguinchor. Cette petite pause nous a fait du bien.

La route est meilleure, pavée, mais quelques portions abîmées...
Traversée sur le pont pour atteindre Ziguinchor

Enfin, nous arrivons à Ziguinchor vers 17h45.

Un grand bassin avec une fontaine surplombée par une colombe de paix
Rond Point Jean Paul II à Ziguinchor 

Mais la route n'est pas encore terminée... Enfin, nous arrivons à Oussouye vers 18h30 après... 9h de route.

Installation dans le campement Aljowe, dans une grande case à impluvium.

Voir aussi : https://www.facebook.com/Einyabae/

Repas du soir : brochettes de lotte et frites...
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Les cases à impluvium de la Casamance

Voir : https://maison-monde.com/cases-a-impluvium-de-casamance/

et : https://whc.unesco.org/en/tentativelists/2076/

Une case à impluvium est un type de logement typique des Diolas dans la région Casamance du Sénégal. Il s’agit d’un bâtiment de boue circulaire, construit avec un cercle de pièces autour d’une passerelle qui circonscrit une tranchée d’eau centrale, alimentée par une ouverture qui laisse l’eau entrer dans le bâtiment. Les cases à impluvium restent fraiches par temps très chaud car l’eau s’évapore.

Ces maisons en couronne à impluvium central ne se rencontrent pratiquement plus qu’à quelques exemplaires

Casamance au clair de lune

Groupe sénégalais qui rime avec Casamance : Touré Kunda...

Voir : http://paysdelaterenga.over-blog.com/2016/02/casamance-au-clair-de-lune.html

17
avr
Le propriétaire est suisse... cela explique la présence du Mont Blanc en photo

Petit déjeuner et quelques photos avant de quitter le campement Aljowe.

Nous partons peu après 9 heures pour visiter une fabrique de noix de cajou.

Entonnoir confectionné avec des feuilles
Récolte de sève pour faire le vin de palme. 

En chemin, Théo nous explique la récolte de sève pour faire le vin de palme avant d'arriver à l'unité de transformation artisanale de noix de cajou dans le village de Senghalene (tout près d’Oussouye).

Localisation : https://goo.gl/maps/gBhZHx3KTarEQVet6

Les pommes de cajou sont en fleur. Les fruits sont en cours de formation, la noix en-dessous. 

L'anacardier ou pommier-cajou, arbre mesurant de 6 à 10 m de haut, fait partie de la famille des Anacardiacées (comme le pistachier). Il est cultivé en zone tropicale pour sa production de noix de cajou et de pomme de cajou.

La pomme cajou a la forme d'une poire de cinq à dix centimètres de long. C'est juteux et fibreux, a un goût aigre (je n'ai pas trop apprécié 😕), elle est riche en vitamines et en minéraux. Comme elle se transporte difficilement, elle est plutôt utilisée en jus de fruit, confiture et liqueur (et aussi comme répulsif anti moustique).

La noix de cajou ou anacarde est la graine contenue dans la pomme de cajou, le fruit de l'anacardier, arbre originaire d’Amérique tropicale. Le fruit est une drupe dont la coque contient une résine caustique et allergisante, avec à l’intérieur une amande comestible qui après avoir subi une série d’opérations de séchage, chauffage, décorticage et torréfaction acquiert toutes ses qualités gustatives. 😋

Chauffage
Décorticage
Torréfaction dans les fours
Vente après la visite

--> Voir : La noix de cajou, un des trésors de la Casamance

La visite terminée, nous nous rendons à l'église Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. C'est dimanche. La messe était à 10h et nous arrivons à 11h30... Mais la célébration dure encore une heure car il y a, en ce jour de Pâques, 43 baptêmes et un mariage. C'est très animé et festif.

Grotte "Notre Dame de la Famille"
La chorale sur le côté
Les jeunes mariés
Toutes et tous ont revêtu leurs plus beaux habits (robes et costumes)...

La célébration se termine vers 12h30, la sortie est très animée.

Nous sommes invités à venir voir une fête familiale. Là aussi, beaucoup d'animations, danses et musiques. Merci à notre guide de nous faire découvrir ces moments festifs en nous immergeant au plus près de la vie de ces familles. Et merci surtout à toutes ces personnes 🤗 de nous laisser entrer dans leur intimité. Ferions nous la même chose en France ? Laisserions nous des étrangers venir dans notre fête de famille lors d'un baptême ou d'un mariage ?

Animations, musiques et danses... 

Nous restons près de 3/4 d'heure, partageant ce moment festif, dialoguant et conversant avec quelques un(e)s, prenant des photos et aussi quelques selfies avec des sénégalaises, pendant que plusieurs femmes s'affairent et préparent le repas. La joie et le plaisir de vivre se lisent sur les visages. 😀

Nous partons à regret pour nous rendre à Eloubaline, une île située à près de 10 km. Nous embarquons dans une pirogue à moteur dans un labyrinthe de bolongs, parfois étroits, formant de véritables tunnels de palétuviers peuplés de différentes espèces d'oiseaux.

Bolong très étroit. Difficile de s'y retrouver dans ce labyrinthe
L'île d'Eloubaline est en vue


Nous rejoignons l'île et le village d'Eloubaline (à 80% animiste), situé entre un large bolong et les rizières.

Près de 600 habitants vivent sur ce petit bout d’île. Ils y sont arrivés à la fin des années 1800, suite à une guerre tribale qui les a incité à fuir leurs terres pour s’y installer. Ils y ont découvert que la terre était très fertile. Malheureusement, aujourd’hui, le village est menacé par la montée des eaux puisque l’eau salée de la mangrove vient détruire les plantations de riz.

Nous arrivons peu après 15 heures et commençons par pique-niquer.

Bombolong

Après le repas, petite balade à pied pour visiter le village animiste, sa place avec fétiches, son bombolong (tam-tam téléphonique) et son architecture Diola.

Le guide local nous explique comment fonctionne cette petite communauté, la gestion de l'eau et les conditions d'existence très difficiles des villageois, comment on construit des maisons, comment on fait de l'irrigation... Nous visitons une grande case à impluvium dans laquelle vivent plusieurs familles... La semaine compte six jours seulement...

Le « Bombolong» est un instrument de percussion musical traditionnel présent en pays diola.

Voir la page Facebook de l'Office de Tourisme de Casamance.

Voir aussi : http://www.leuksenegal.com/2021/02/bombolong-le-tam-tam-telephonique.html

Place avec fétiches
Surtout, ne piétinez pas, regardez où vous mettez les pieds...
Grande case à impluvium avec ouverture centrale

Quelques explications sur les rizières. C'est un riz de "trois mois" qui est utilisé car la saison des pluies commence plus tardivement. La retenue d'eau est à sec, il faut attendre la prochaine saison des pluies (hivernage).

Rizières, derrière le village 

--> Un autre aperçu d'Eloubaline : yoytourdumonde.fr/casamance-eloubaline

Nous n'avons pas le temps de visiter tout le village, ni de découvrir l'école, la case de santé, le petit musée rassemblant outils et objets rituels de la culture Diola... Il nous faut repartir.

Nous reprenons notre pirogue pour atteindre le fleuve Casamance et rejoindre la Pointe Saint-Georges, une presqu'île sur la rive gauche.

Il nous faut près de 2 heures pour y arriver. Nous avons la chance d'apercevoir un dauphin.

C'est gigantesque, je ne m'attendais pas à voir le fleuve si large... Heureusement, nous sommes à 20 km de l'embouchure et il n'y a pas trop de vent. Notre pirogue est bien petite et secouée au milieu de cette étendue d'eau.

Au loin, un dauphin...
Le débarquement est difficile, dans une vase de 30cm...

Le débarquement est difficile, la pirogue ne peut pas s'approcher du bord (ce n'est pas la marée haute) et nous nous enfonçons de 30 cm dans la vase... les sandales restent collées au fond...

Enfin, nous nous installons au campement "Le Lamantin".

Brume et clair de lune
18
avr


Kasoumaï. En diola, 'la paix pour toi' ou 'bonjour'.

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Lever de bonne heure et petit déjeuner à 7h. Nous avançons un peu sur la plage pour tenter de voir des lamantins (on en verra 2 ou 3 de manière très fugitive). Nous les aurions certainement mieux vus du haut de la plateforme, mais nous n'avons pas pris le risque d'y monter car elle était très délabrée... 🤔

Nous partons à 8h pour rejoindre Mlomb.

Abdou, notre guide Diola local
Abdou, notre guide Diola local, nous donne plein d'explications  

Cette marche démarre au milieu d'une brousse sablonneuse, sur des sentes qui suivent les digues des rizières et à travers la savane.

Nous passons près d'une forêt de néfliers, petits arbres fruitiers de 5 à 6 m de haut, de la famille des Rosacées.

Néflier
Nèfles
Arbre à encens (Boswellia sacra) : l'écorce est utilisée pour faire de l'encens

Traversée de petits bolongs par des ponts traditionnels brinquebalants en palétuvier...

Après 10km de marche sous le soleil, nous arrivons peu après 11 heures à Mlomp. Il fait déjà très chaud. 😓

Mlomp est célèbre pour ses cases à étage en banco. C'est surprenant de voir cet habitat traditionnel avec un étage. (Les briques en banco sont réalisées à partir de terre crue malaxée avec de la paille et de l'eau, puis sont séchées au soleil plusieurs semaines.). Mais si les cases semblent robustes, elles ont un ennemi : les termites qui mangent le bois et creusent la terre...

👉🏾Pour connaitre l'origine de ces constructions, voir l'article concernant Etienne Diédhiou sur kewoulo.info

Marie-Angèle, la petite fille.
Photo de Martine Diédhiou décédée en 2016, à plus de 100 ans...
Visite d'une case à étage 
Quelques enfants jouent au foot derrière la case
De la patience...

👉🏾Voir aussi l'article sur l'habitat traditionnel en Casamance : planete-senegal.com

Racine coupée... pour faire une porte ?...
Les fromagers peuvent atteindre 50 mètres de hauteur
Fromagers géants 

Les racines des fromagers sont d’une taille considérable. On les coupe pour faire des portes, des volets ou des cercueils, sans porter préjudice à l’arbre qui cicatrise et se régénère (mais à Mlomp on ne touche pas aux trois fromagers sacrés). Du tronc, on peut faire des pirogues. Les fromagers qui dépassent les autres arbres de la forêt, sont des repères pour les voyageurs qui seraient perdus. Le nom de fromager ne fait nullement référence à un fromage quelconque. Le fromager est un kapokier. Son nom dérive de l’expression « l’arbre à la forme âgée ». Les arbres peuvent atteindre 4 à 5 siècles. Jeune, le tronc est recouvert d’épines qui protègent le jeune plant. Ces dernières disparaissent à la maturité de l’arbre et reviennent sur les racines des vieux arbres (la forme âgée).

Après cette visite, nous reprenons les 4/4 pour aller jusqu'à Elinkine (environ 10km), village de pêcheurs situé dans l’embouchure du fleuve Casamance au bord d’un bolong. Le petit port de pêche profite également du tourisme, grâce à sa plage, mais aussi parce que c’est le point d’embarquement pour l’île de Karabane.

Grand séchoir à poissons
Elinkine

Après un petit tour dans le plus beau village de pêcheurs de Casamance, dit-on, nous embarquons en pirogue pour l'île de Karabane.

Au fond à droite, la jetée permettant d'accoster. Des militaires nous attendent

Après 45 minutes de navigation, nous arrivons vers 13h30 à Karabane, grande île positionnée stratégiquement à l'embouchure du fleuve Casamance. Dès que nous accostons, des militaires contrôlent nos passeports. Il y a de fréquent contrôles d'immigrations le long du fleuve Casamance...

Ancienne esclaverie, premier comptoir commercial français en 1836, Karabane fut aussi la première capitale administrative de la Casamance, jusqu'en 1904, date à laquelle elle fut remplacée par Ziguinchor. Ses vestiges du passé, son église bretonne, son cimetière colonial, confèrent à Karabane une atmosphère toute particulière...

Au milieu du 19ème siècle, Carabane fut dotée d’un plan d’urbanisme qui permit la construction de plusieurs bâtisses d’une magnifique architecture : la mission catholique en 1880 (devenue un grand hôtel), l’église de style breton en 1885, le pénitencier asile de déportation des résistants à la colonisation, pudiquement appelé «l’École spéciale»...

Nous nous rendons à l'hôtel Carabane pour le déjeuner...

Ancien pénitencier
Déjeuner à l'hôtel Carabane
Grande plage de Carabane

Puis nous faisons un petit tour pour visiter le village.

L’une des attractions de Carabane est…une tombe, celle du capitaine Protet qui a fondé la ville de Dakar.

Tombe du capitaine Protet, celui qui a fondé la ville de Dakar
L'école maternelle et à droite, la salle d'informatique

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L'église et la mosquée au fond
L'église et la mosquée au fond 
Visite du marché et du centre artisanal

En ce début d'après-midi nous profitons du calme et et de la tranquillité de Karabane...

Mais, l’ile de Carabane est en danger. En effet, l’érosion menace la cote.

👉🏾Voir le reportage de Arte du 29 juillet 2017 : Sénégal - une île à la dérive

A l’embouchure du fleuve Casamance, l’océan monte, au risque de submerger l’île de Carabane… Une conséquence directe et une illustration spectaculaire des effets du réchauffement climatique...

Nous repartons vers 16 heures après une visite trop rapide. Il aurait fallu y rester la journée, voire plus... 😕

Nous embarquons sur une nouvelle pirogue pour rejoindre un campement implanté sur un site magnifique en bordure de bolong de l'île d'Egueye.

Petit tour en pirogue et retour à pied au campement au coucher de soleil. Dîner et nuit dans ce site magique.

19
avr

Aujourd'hui, nous repartons vers l'est.

Tisserin gendarme

Départ à 9h en pirogue : Il nous faut 10 mn pour récupérer nos 4×4.

Nous arrivons vers 10h à Oussouye et nous y rencontrons le Roi.

Le royaume d’Oussouye couvre une partie du département d'Oussouye en Basse-Casamance. Son roi actuel, Sibilumbaï Diedhiou, a été intronisé le 17 janvier 2000. Il réside dans le bois sacré de la commune d’Oussouye. C'est un chef religieux, spirituel et traditionnel des Diolas animistes. Le roi d’Oussouye est chargé de veiller à la paix et à la cohésion sociale. En cas de conflit, il est consulté et il a le rôle de médiateur. Son intronisation en plein conflit en Casamance aurait d’ailleurs eu comme effet de faire cesser les combats dans cette zone. Il veille également à ce que chacun de ses sujets ait à manger, distribuant le riz issu des champs royaux, cultivé par les villageois des alentours.

Choisi par un groupe de sage en 2000, il sera roi jusqu'à sa mort. Marié, les sages lui ont accordé deux autres femmes sans enfants. Il s'occupe de 17 villages + 2 en Guinée Bissau.

Le roi et Théo notre guide
L'arme du roi : un balai 

Nous reprenons la route pour Ziguinchor, fondée par les portugais en 1645, aujourd’hui la plus importante ville de la Casamance et sa capitale administrative.

Nous allons à l'hôpital (district sanitaire) pour la réalisation du test PCR afin de pouvoir rentrer en Gambie. (pour uniquement traverser la Gambie 3 jours plus tôt, les tests n'étaient pas nécessaires, mais comme nous allons y être deux jours, il a fallu se plier à cette obligation...)

Collège Sacré Coeur en face du district sanitaire de Ziguinchor
 Hôpital de Zinguinchor...

Nous avons les résultats 2 heures après, par "Whatsapp" : tous négatifs. Ok, on pourra entrer en Gambie. Mais les test sont facturés 25.000 FCFA (près de 38 €) au lieu de 22 euros prévus. 😠 De plus, les tests ne nous seront pas demandés quand nous passerons la frontière... 😡

Déjeuner dans les jardins de l’Alliance Française.

L'Alliance Française est une organisation française dont l'objectif est de faire rayonner la langue et la culture française à l'extérieur de la France. Les Alliances Françaises de Ziguinchor, Kaolack, Banjul font partie du réseau sénégambien. Associations à but non lucratif, elles proposent notamment des cours de langue française. Ce sont des établissements à vocation culturelle et linguistique qui participent activement à la vie culturelle de leurs villes d’implantation.

Exposition « L’allée de la reine » de Diagne Chanel dans les jardins
 Repas dans le restaurant les Jardins de l’Alliance

Avant de repartir, un petit tour dans le marché de Boucotte Est...

Marché de Boucotte Est 

A 15h30, on quitte Ziguinchor pour Sedhiou. Nous avons un peu plus de 2 heures de route, dont une portion assez mauvaise avec plein de nids de poule... 😟

Bignona à 16h, il fait très chaud, 38°.

A Marsassoum, nous traversons le Soungrougrou, un affluent du fleuve Casamance, sur le pont récemment construit et ouvert (janvier 2022), qui a permis de désenclaver la région.

Le pont à péage de Marsassoum
Gaindé = lion en wolof
A Marsassoum... / Pub pour les matelas  Gaindé (Gaindé = lion en wolof)

Nous poursuivons en direction de Sedhiou, ancienne capitale économique de la Casamance.

De par son passé Sédhiou fut un haut lieu de la culture mandingue et fut la capitale de la Casamance jusqu’au début du XXe siècle. Le transfert de la capitale vers Ziguinchor (meilleure situation géographique) se produisit en 1906.

Enfin, un peu au nord de Sedhiou, nous arrivons au campement hôtel Banta batoo vers18h, au bord du fleuve Casamance. Superbe campement avec piscine et climatisation : https://banta-batoo-lodge.com

Diner et nuit...

20
avr

Le test PCR effectué hier à Ziguinchor étant négatif, départ peu avant 8 heures pour rejoindre la Gambie.

Enclavée dans le Sénégal, la Gambie a pour capitale Banjul. C’est un pays qui compte un peu plus de 2 millions d'habitants pour une superficie de près de 11 300 kilomètres carrés et qui abrite de nombreux animaux en voie de disparition.

La route est en bon état, très légèrement vallonnée. C'est un grand axe.

Arrêt à Diana Malari vers 9h, il fait 27°. Nous faisons un petit tour dans le marché hebdomadaire.

 Marché hebdomadaire 

Peu avant d'arriver à Kolda, contrôle de gendarmerie (passeports,...). Ce n'est que le début d'une journée avec de nombreux contrôles... 👨🏿‍✈️

Petite halte à Kolda. Nous poursuivons la route à 10 heures après quelques achats (eau... ).

Vers 11h, nous faisons une petite pause à Soulibali près de Sinthiang Daouda.

Une demi-heure après, nous arrivons à Pata : c'est le contrôle de la police des frontières.

Juste à côté du poste de contrôle
 Quelques photos en patientant près du poste frontière 

Ce fut assez rapide, on repart à 12h15, mais vers 12h45, nouveau contrôle. Le thermomètre du 4x4 indique 39°... 😓

Un pique-nique est improvisé. Les chauffeurs et Théo partent pour aller chercher les laisser-passer...

Mais c'est plus long que prévu... En attendant le retour des 4x4, on improvise une sieste...

Enfin il est 15h, on repart vers Bansang, à l'est, pour finir les formalités. Une fois les différents contrôles et formalités terminés, nous retournons jusqu’à Janjanbureh, ancien Georgestown, pour traverser le fleuve Gambie.

Ancienne prison des esclaves 

Près de l'endroit ou le ferry accoste, il y a un entrepôt qui a également servi de prison. Sur le mur nous voyons des peintures murales qui rappellent le passé esclavagiste de la Gambie et de cette partie du continent africain.

Le ferry n'est pas large mais nos chauffeurs arrivent à mettre les deux 4x4 côte à côte. 👍🏾

Au centimètre près. Chapeau !

Une fois la Gambie traversée, nous continuons en direction de Wassu pour rejoindre les cercles mégalithiques, les plus importants de Sénégambie.

Quelques explications avant d'aller sur le site
Reproduction d'un cercle de pierres sur le billet de banque
Avant de repartir des enfants chantent "Bienvenue en Gambie", en mandingue

Le site de Wassu possède 200 stèles et compte 11 cromlechs (cercles de pierre). Le pilier le plus grand mesure 2,59 m de haut.

-> Localisation avec GoogleMaps

Avec plus de 1000 sites réunissant près de 29 000 stèles en latérite érigées il y a plus de 10 siècles, les cercles mégalithiques de Sénégambie, classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco, témoignent d’une civilisation très évoluée qui date de l’empire du Ghana.

Voir le site de l'Unesco : Cercles mégalithiques de Sénégambie

On repart peu après 18h, et, à Janjanbureh, on traverse à nouveau le fleuve (dans l'autre sens) afin d'aller à Bansang.

Arrivée à l’auberge Bintous Paradise
Repas sur la terrasse au bord de la Gambie

A 19h, installation dans l’auberge Bintous Paradise au confort basique, en bordure de la Gambie.

--> Localisation avec GoogleMaps

--> https://www.facebook.com/Bintous-paradise-lodge-180721742862100/

• • •

La Gambie en musique

Je ne peux m’empêcher de vous faire découvrir Sona Jobarteh. J'adore. 🤗

Sona Jobarteh, née en 1983, est une compositrice, chanteuse et instrumentiste d'origine gambienne et anglaise. Elle est la première femme joueuse professionnelle de kora.

Clip de Sona Jobarteh " Gambia " pour célébrer le jubilé d'or de l'indépendance de la Gambie en 2015. 

--> Paroles de Gambia : https://lyricstranslate.com/fr/gambia-gambia.html-2

Voir aussi, Sona Jobarteh & Band - Kora Music from West Africa : https://www.youtube.com/watch?v=Ig91Z0-rBfo

21
avr

Petit déjeuner à l'auberge au bord du fleuve...

... et départ peu après 9 heures : direction Georgestown pour prendre un bateau-pirogue afin de descendre le fleuve Gambie vers "Baboon Island".

La pirogue est derrière le bateau...
...il faut enjamber...
de l'autre côté
Notre pirogue est amarrée derrière le bateau, il faut enjamber...

Départ vers 10h. Le niveau de l'eau est élevé car c'est marée haute; même si nous sommes éloignés de l'océan, les marées se font ressentir ici. Le GPS indique une altitude d'environ 55m.

Mais l'eau n'est pas salée (elle l'est en aval). Des 'écluses' pour récupérer l'eau douce permettent de faire du maraîchage. Nous descendons le fleuve à une vitesse d'environ 9-10 km.

Bac de Barajally
Maraîchage
Le niveau de l'eau est élevé, c'est marée haute
Repas sur la pirogue
Explications par un garde du parc national
Les chimpanzés sont protégés par le "Chimpanzee Rehabilitation Project"
Paysages de jungle luxuriante tropicale...
Hippopotames

Tout au long de notre descente du fleuve, nous apercevons beaucoup d'oiseaux, des singes, deux hippopotames...

River Gambia National Park : créé en 1978, le parc comprend l'archipel des îles Baboon , qui se compose d'une grande et de quatre petites îles. Le parc national n'est pas ouvert au public.

A Kuntaur, un peu avant Wassu on quitte la pirogue et on reprend les 4x4. Nous repartons à 14h30 en direction de Basse. La température continue à grimper. L'harmattan, vent chaud et sec provenant du Sahara, nous apporte de l'air brûlant (44° vers 15 heures). Heureusement, il y a la clim dans la voiture, mais la consommation de carburant augmente.

Peu après Basse Santa Su, nous arrivons à la frontière à 16h15 et nous y restons une demi heure... Puis nouvel arrêt à la Police des frontières Sénégalaises.

Enfin, on repart à 17h15, mais sans clim : elle vient de nous lâcher. 😓😓😓 C'est difficile pour nous, mais encore plus pour Bira, notre chauffeur : c'est la période du Ramadan et il ne peut pas boire...

Nous avons encore deux heures et demi de route pour atteindre Wassadou. Nous y arrivons à 19h40, à la tombée de la nuit, et il fait encore 35°.

Après installation dans des cases individuelles, notre diner nous est servi dans une grande case restaurant offrant une vue panoramique sur le fleuve.

--> Campement hôtel de Wassadou : https://www.au-senegal.com/campement-hotel-wassadou,783.html

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J'y étais déjà venu fin octobre 2019. Après la saison des pluies, la végétation était beaucoup plus luxuriante. Voici ma description des trois derniers kilomètres effectués à pied :

La piste est agréable, la végétation luxuriante, les buissons et broussailles sont denses et touffus tout le long du chemin. Il est préférable de ne pas s'aventurer à l'intérieur, précise Théo notre guide, des serpents difficilement repérables peuvent s'y trouver...🐍 La température est un peu plus fraiche (une trentaine de degrés ?). La menthe sauvage est très odorante et embaume le parcours.

Menthe sauvage
Termitière cathédrale
22
avr

La nuit a été un peu chaotique. 😒‍ A 2h30, le ventilo s'arrête, les batteries solaires prenant la suite du groupe électrogène (coupé à minuit) étant épuisées... A 4h30, des animaux font du bruit et nous réveillent. Retour de l'électricité un peu avant 6h. Il fait 30° dans la case...

Nous nous levons de bonne heure afin de pouvoir découvrir le parc.

Femelle vervet avec son petit
Le campement de Wassadou domine le fleuve Gambie

Après le petit-déjeuner nous marchons 3 km pour rejoindre la route principale.

Il y a un peu plus d'un mois un feu de forêt a détruit la végétation
... la végétation commence à repartir...
Pic
Rencontre, juste avant de reprendre les 4x4
 Il y a un peu plus d'un mois un feu de forêt a détruit la végétation 

Nous quittons Wassadougou à 9h30 en direction de Kédougou.

Après avoir traversé le parc national du Niokolo Koba, nous arrivons à Mako peu après 11h : il fait 37°. Des collines apparaissent au loin : ce sont les contreforts du massif montagneux du Fouta Djalon surnommé "le château d'eau de l’Afrique de l'Ouest".

Après avoir traversé le parc du Niokolo Koba, des collines apparaissent...

A Mako, nous faisons une petite pause pour nous dégourdir les jambes et traversons le fleuve Gambie.

Le niveau du fleuve est très bas...
Le même endroit en octobre 2019 à la fin de la saison des pluies
 A droite, le même endroit en octobre 2019 à la fin de la saison des pluies
Lessive...
Des trous dans le lit du fleuve : Mako est célèbre pour ses orpailleurs
Des trous dans le lit du fleuve : Mako est célèbre pour ses orpailleurs dans le fleuve Gambie. 

Voir l'article sur les orpailleurs du Sénégal oriental, et sur les effets désastreux de cette exploitation sur la région : https://www.au-senegal.com/les-orpailleurs-du-senegal-oriental,3546.html

Voir aussi la vidéo concernant "Les enfants dans les mines à Kédougou" : https://www.youtube.com/watch?v=Z_MzDsGIH0k

On repart en direction de Kedougou et à 12h30, nous commençons un tronçon de piste de 25km pour aller à Dindéfélo, tout près de la Guinée.

A droite, la même piste à la fin de la saison des pluies (oct 2019)

La température continue à s'élever, à un moment, on frôle les 46°. 😓😓😓

Nous arrivons à Dindéfélo à 14h. Après le repas au campement le Dogon du Fouta, en avant pour la cascade, trois quarts d’heure de marche sous grosse chaleur... Tout est sec.

En marche vers la cascade
A la fin de la saison des pluies en octobre 2019 
A droite, à la fin de la saison des pluies en octobre 2019 

Nous croisons beaucoup de monde sur le chemin, des femmes font la lessive dans le ruisseau, des enfants jouent... On apprécie la fraîcheur et la baignade à l'arrivée.

👉🏾 La cascade de Dindefelo

Photo de droite, la cascade en oct 2019 : il y a beaucoup plus d'eau

Retour à 17h20 après 35mn de descente, la cascade n'est qu'à 2,1km. Après quelques rafraîchissements, on repart et nous arrivons chez Léontine à Bandafassi peu après 19h. Je retrouve avec plaisir Marc Keita, guide Bédik.

Voir : www.espritdafrique-senegal.com/chez-leontine-pays-bedik

et : www.facebook.com/campementchezleontine

A la fin du repas, Marc nous parle du peuple Bedik, de son histoire et des traditions.

Sur les contreforts du Fouta Djalon, vivent les Bassaris et les Bédiks, deux des peuples les plus mystérieux d'Afrique de l'Ouest. Ils sont les premiers occupants connus du Fouta Djalon, qu'ils occupent depuis le XIII° siècle. Selon leurs traditions, ils seraient les descendants de trois voyageurs, quittant l'empire naissant du Mali, qui décidèrent de fonder chacun son village dans ces montagnes.

Nous regagnons nos cases vers 22h : il fait 35° à l'intérieur... la nuit risque d'être difficile...

23
avr

Ce samedi 23 avril, nous allons assister à une cérémonie d'initiation bedik à Andiel.

Nous partons après le petit déjeuner et les explications de Marc Keita, notre guide bedik.

Campement Chez Léontine (Léontine est la sœur de Marc)
Marc Keita

Marc nous apportera tout au long de la journée les explications sur l’histoire de son ethnie, et plus particulièrement sur cette coutume animiste de "Passage" de l’Enfance à l’Adulte : cases coutumières, parures et coiffures tressées, libations pour les fétiches, combat des masques et rôle des « oncles »… sans oublier la bière traditionnelle...

La tradition Bédik continue de survivre au Sénégal, grâce à plusieurs villages disséminés dans le sud-est du pays. Suite à l’évangélisation menée par les colons français, les Bédiks sont devenus chrétiens mais leur “véritable culture d’origine” reste fortement teintée d’animisme.

Les paysages culturels Bassari, Peul et Bédik, situés dans la région de Kédougou, ont été inscrits en 2012 sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Voir : https://whc.unesco.org/fr/list/1407/

Auparavant, la circoncision avait lieu quelques semaines avant l'initiation. Mais maintenant, la circoncision se fait beaucoup plus tôt dans l'enfance. Les jeunes garçons initiés sont emmenés dans le bois sacré par 'les masques'. Le "Bois sacré" n’est pas un lieu mais la période d'initiation de 3 à 5 mois. Trois points forts : 1- la débrouillardise, 2- le respect des anciens, 3- la pratique animiste.

Les 4×4 nous déposent au pied de la colline sur laquelle se situe le village bedik Andiel. C'est parti pour 20mn d'ascension. Nous croisons des femmes parties chercher de l'eau dans la plaine. Elles remonteront des bassines de 20 à 25 litres sur la tête. 😲 Au village, sur la colline, les puits sont à sec. 😟

Corvée d'eau chaque jour...

Le village se découvre bientôt. Marc remet des présents, ensuite nous sommes autorisés à prendre des photos durant la cérémonie et sa préparation (mais pas pendant le combat).

Remise de présents, médicaments, ... à un responsable du village

Nous visitons le village et observons les préparatifs.

La confection de la coiffure des jeunes initiés est en cours. Cela est douloureux, les tresses sont très tendues.

Les 'masques' vérifient si les coiffures sont bien réalisées

Nous découvrons le village...

L'école en léger contrebas du village
L'église du village
Petit panneau solaire pour alimenter quelques lumières dans l'église
En contrebas de l'église, le cimetière

... et nous découvrons la vie des habitants. L'occasion de nombreuses rencontres et d'explications.

Rencontre avec Bernard, un auvergnat qui vit 3 - 4 mois par an à Andiel. Il a le projet de faire creuser un forage dans le village afin d'éviter aux femmes d'aller chercher l'eau en bas de la colline; avec le réchauffement climatique les trois puits du village sont à sec plus de la moitié de l'année.

Rencontre avec Bernard, un auvergnat qui vit 3 à 4 mois par an à Andiel
Préparation de la bière

Repas de 13h15 à 14h30. C'est Véronique (la femme de Marc) et trois de leurs enfants qui nous l'ont monté du bas de la colline. Merci à eux et un grand bravo, la température avoisine les 40°. 🤗

Repas à l'ombre des rochers  

Enfin, vers 16h, cela s'anime de plus en plus, certains sont bien échauffés par la bière, les masques vont venir s'emparer des initiés et les oncles vont essayer de les défendre...

Les 'masques' n'hésitent pas à se servir de leurs baguettes. Ouille, ouille

Nous n'avons pas le droit de filmer la suite (combat,....). Durant le combat, les 'masques' n'hésitent pas à se servir de leurs baguettes; ils ne font pas semblant. 🥴 ‍😫

Les' masques', les initiés, des villageois et quelques touristes montent au village d'Iwol poursuivre la cérémonie et la fête. Nous redescendons et rentrons chez Léontine.

.

Ces rites dans les ethnies minoritaires ainsi que leur culture semblent en voie de disparition. D'ici quelques années, ces ethnies existeront-elles encore ? Est-ce un bien ? Un mal ? Un bien, oui, pour la fin de certaines pratiques comme l'excision. Un mal pour la perte d'une culture ?

Certains luttent pour préserver ce patrimoine comme l'Association des Minorités Ethniques ou Bernard qui a le projet d'amener de l'eau à Andiel....

• • •

Traditions et vie sociale

Extraits du livre : « Le Manuguide du Sénégal » par Stéphane Etienne (texte) et Jean-Philippe Vidal (photos)

Lutte contre l'excision !

Alors que l’excision est interdite depuis une vingtaine d'années, dans le milieu rural, les parents continuent cette pratique en cachette et les associations peinent à changer les mentalités.

Voir :

--> https://www.tambacounda.info/2019/01/16/excision-des-filles-matam-et-kedougou-en-tete/

--> https://www.france24.com/fr/afrique/20201125-au-sénégal-le-fléau-de-l-excision-persiste-malgré-l-interdiction

24
avr

Ce matin dans la case il fait 33°. Nous commençons à nous adapter aux fortes chaleurs.

Nous quittons tôt la zone Bédik du pays Tenda pour rejoindre la zone Bassari à la frontière de la Guinée. Départ à 7h10, en direction de Salemata, il fait déjà 29°.

J'apprécie la nouvelle route, en 2019 c'était encore une piste. Deux petites déviations, des ponts restent à terminer.

Nous arrivons à Salemata après une heure de route et nous partons pour une marche matinale afin de rejoindre le village d'Ethiolo à travers les collines avoisinantes.

Champignon toxique. C'est un repère, dans 2 mois, la saison des pluies arrive
Marc nous donne de nombreuses explications
Le karité
 L’arbre “à beurre”, le karité

On passe près d'un village, des femmes s'activent au maraichage.

Arrosage indispensable. L'hivernage (saison des pluies) n'arrive que dans 2 mois
  Maraîchage, l'eau se trouve à 7-8 mètres de profondeur

Nous progressons vers les collines. Marc coupe une "liane du voyageur" qui permet de recueillir un peu d'eau...

Champ de maïs, une variété qui n'a pas besoin de beacoup d'eau

Petite halte dans un hameau. Achat de colliers...

Nérè en train de sécher. Plante aux vertus nutritionnelles et médicinales
Mangue à sécher 

Découverte de la vie locale...

Construction de la charpente d'une case
En route vers le puits
Lessive

Nous arrivons vers 10h45 au village Bassari d’Ethiolo où nous attend Balingo, intarissable de souvenirs et d’histoires.

Arrivée au Campement chez Balingo

Nous visitons rapidement le campement puis Balingo nous donne plein d'explications sur les Bassari, avec de nombreuses illustrations.

Balingo, intarissable de souvenirs et d'histoires
Séance de combat entre l'initié et le masque Loukta

Après le repas à l'ombre du manguier, nous visitons l'artisanat des femmes puis nous repartons vers 13h15.

A l'ombre du manguier

A 14h30, de retour à Bandafassi, on dit au revoir à Marc et je le remercie chaleureusement.

On poursuit vers Kedougou pour, durant une heure, parcourir le marché, faire quelques achats...

Puis on repart à 16h, direction le parc Niokolo-Koba, il fait 43°. Nous arrivons à l'entrée du parc à 18h, à Dar Salam, juste avant de prendre connaissance des estimations du vote (2ème tour des élections présidentielles en France), puis de perdre le réseau à l'intérieur du parc.

Phacochères durant la pause à Niokolo
Entrée du parc
Environ trente kilomètres et deux heures pour aller au campement du Lion
Nous voyons peu d'animaux. La nuit tombe vite et ils sont plus au centre du parc

Peu avant 20h, après un trentaine de km de piste, nous arrivons au "campement du lion" à Bafoulabe, au bord du fleuve Gambie. Il fait nuit.

25
avr

Quelques vues du campement, ce matin, au réveil. Hier soir, à l'arrivée, il faisait nuit noire, impossible de prendre des photos.

Le réfectoire à droite
Chambre aérée
Coin douche à gauche et WC à droite
En contrebas du campement, la Gambie

Lever de bonne heure et petit-déjeuner à 6h30 afin de commencer avant les grosses chaleurs.

Le Parc National du Niokolo Koba, classé réserve mondiale de la Biosphère par l’Unesco, est l'une des plus importantes réserves de l’Ouest Africain. Il s’étend sur une superficie de plus de 900 000 hectares et offre un paysage riche et très varié. Presque toutes les espèces végétales de l’Ouest africain y abondent et les nombreux groupes d’animaux des savanes y vivent et se côtoient. Les cours d’eau qui le traversent, la Gambie et ses deux affluents, le Niokolo et le Koulountou, dessinent de très belles gorges où les animaux s’abreuvent.

Voir : www.au-senegal.com/le-parc-national-du-niokolo-koba,009.html

👉🏾 Le parc est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Cartes du Niokolo Koba 

Nous avons la chance de voir beaucoup d'animaux, oiseaux, antilopes, singes, phacochères,... mais pas de lion. Il semblerait cependant qu'un lion se soit approché du camp durant la nuit, certains ont entendu des rugissements...

Nous partons pour le "safari" à 7h30. On respire bien, un peu moins de 30° et beaucoup d'air.

Pintades de Numibie sur la piste
Des panneaux de direction permettent de se repérer...
Banna Kanté, guide touristique du parc
Fromager "amoureux"
Pont suspendu vers 8 heures 

Arrêt à la mare Woeni pour observer oiseaux, babouins... La mare est presque sèche en cette saison, les animaux sont très loin.

Antilopes au loin
Arrêt à la mare Woeni 

La pharmacie des éléphants : Banna nous explique que beaucoup d'animaux viennent ici et creusent pour absorber du sel.

Quelques endroits délicats : le gué Passage Koba.

Gué passage Koba

Un peu de marche et approche pour observer un groupe de singes...

Pas très discret...

Nous poursuivons vers la mare Nianiadalato. Les animaux sont loin... Nous observons des oiseaux, des singes, des crocodiles...

Deux crocodiles dépassent à peine la surface de l'eau
Jacana à poitrine dorée
Héron cendré

En rentrant au campement...

Martin-Pêcheur
Hippotrague Rouan
Retour au camp pour le repas de midi 

Nous revenons au camp pour le repas de midi puis, après un léger temps de repos, nous repartons vers 13h30 en direction de la mare de Simenti. La faune y est importante : cohabitent des antilopes, des babouins, des phacochères,... ainsi que de très nombreux oiseaux, reptiles et amphibiens en toute harmonie.

Poste d'observation
Jabirus d'Afrique
Phacochères
Cobe de Buffon
Marabouts d’Afrique
Cobe Defassa
Autour de la mare de Simenti 

Nous ressortons du parc et arrivons à Dar Salam peu avant 17 heures. Il fait encore très chaud, un peu plus de 40°.

Nous reprenons nos 4×4 pour retourner à Wassadou. Avant le repas nous faisons un petit tour de barque sur la Gambie c'est encore une occasion d'observer des oiseaux.

Le boulanger du camp prépare le pain
Descente vers la Gambie
26
avr

Beaucoup de route aujourd'hui, près de 450 km, pour rejoindre Palmarin sur la Petite Côte.

Singe intrigué par notre départ ?
 On quitte le campement Wassadou 

Nous partons peu après 7 heures. L'harmattan continue à souffler de l'air chaud. il fait déjà 30° quand on arrive à Tambacounda une demi-heure plus tard.

Ouf, après plusieurs stations de carburant à sec, on en trouve une approvisionnée. Le gasoil est à 655 FCFA le litre (environ un Euro). Le prix n'a pas encore augmenté mais les Sénégalais craignent la pénurie...

Vers 9 heure et demie, on s'arrête pour se dégourdir les jambes et voir un marché hebdomadaire à Altoufass, marché très important entre Koussanar et Malem Niani.

Femme Peul : les tatouages sur le visage indiquent qu'elle est mariée
Marché aux bestiaux très important

On repart a 10h20... la route défile monotone, pause technique à Kaffrine à midi. Enfin, Kaolack à 13h15.

Nous déjeunons au relais de Kaolack au bord du fleuve Saloum. On repart à 14h50 après un bon repas (lotte) et climatisation.

Voir : horizons-bleus.com/fr/hebergement-details/le-relais-de-kaolack

Le fleuve Saloum derrière la piscine
Au bord du Saloum

Vers 16h10, nous bifurquons à Thiadiaye, direction le sud. Nous passons à 7 km de Ndangane ; en 2008 quand j'y étais allé (1er voyage au Sénégal), la piste n'était pas encore goudronnée.

Quand nous arrivons à Palmarin vers 17 heures, l'air marin a fait baissé la température de près de 10°. On respire mieux.

Le tan (étendue salée près d'un bras de mer)

Nous nous installons dans l'écolodge de Palmarin Diakhanor, niché entre une plage de sable blanc et une lagune. L'architecture est étonnante, les constructions en banco.

Au Sahel, la terre crue, aussi appelée « banco », est utilisée pour construire depuis des millénaires.

--> https://www.ecolodge-palmarin.com

--> https://terreautentik.com/hotels/senegal/gite-de-diakhanor

Dès les bagages déposés, direction l'océan puis la piscine pour nous rafraichir et nous détendre... 

Nous nous installons dans un bungalow au confort simple composé d'un petit salon, d'une chambre climatisée et d’une salle de bain individuelle.

C'est notre dernière soirée avant le départ demain soir.

Magnifique coucher de soleil très coloré.

27
avr

. . . Dernière journée . . . 😥

Cette nuit, j'ai mieux dormi, il faisait plus frais 😴.

On flemmarde un peu en début de matinée, quelques photos, petit tour sur la plage...

Les vagues sont moins fortes qu'hier soir

A 10h, nous partons en carriole vers Djiffer. C'est marée basse, les carrioles peuvent rouler sur le sable mouillé.

Arrivée à Djiffer
Un guide local nous fait découvrir le port de pêche

Djiffer est un village du Sénégal, situé à 10km au sud de Palmarin, à l'extrémité de l'étroite bande de terre de la pointe de Sangomar. Menacé de longue date par l'érosion côtière, le fragile cordon a été une nouvelle fois rompu par un raz-de-marée en 1987, donnant naissance à l'île de Sangomar. La brèche entre ce nouvel îlot et la pointe où se trouve le village de Djiffer continue de s'élargir.

--> Voir : fr.wikipedia.org/wiki/Pointe_de_Sangomar

D'ici 50 ans, Djiffer risque de disparaître avec la montée des eaux. 😰 


A Djiffer, la pêche se fait dans le Saloum et dans l'océan.

A gauche, le Saloum, à droite l'océan. Les pirogues se croisent.
Chaque année, les pirogues sont repeintes aux couleurs de son propriétaire.
Escargots de mer

Certains pêcheurs se groupent et pratiquent la "pêche commune". La pêche est répartie : les 4 premières parts pour le financement de la pirogue, des filets, du moteur, du carburant et le reste en caisse commune.

Après une heure de découverte, nous retournons vers midi par la route, puis déjeuner.

Avant de repartir peu après 17h, détente à la piscine ou sur la plage de sable blanc. En cours de route, nous nous arrêtons pour voir le baobab sacré près de Fadial. Il est immense (30 à 35 mètres de circonférence) et, dit-on, aurait 850 ans.

👉  Voir : quel est le plus grand baobab du Sénégal ?

voir aussi l'article de Ouest France : Le baobab sacré résiste au temps

Baobab sacré de Fadial
Le baobab est creux. On peut se tenir debout et y faire un vœu.
Un peu de souplesse est nécessaire...
Le baobab est creux. On peut y entrer, se tenir debout et y faire un vœu. Mais un peu de souplesse est nécessaire...

En 2008, lors de mon premier passage, les vendeurs de souvenirs étaient disposés autour du baobab et exposaient à même le sol. Depuis des kiosques ont été installés.

Baobab sacré en 2008
Vente de souvenirs à même le sol
 En 2008

Enfin nous repartons en direction de Mbour. Peu avant 19h, nous passons à Nianing devant le Ben'tenier, hôtel 'Home détente' dans lequel j'avais passé quelques jours en mars 2019. Je vous recommande cette adresse.🤗 

Un contrôle de police ensuite à hauteur de la pouponnière "Vivre ensemble" de Mbour, puis nous nous arrêtons à Mbour chez Théo qui nous présente sa famille. C'est le moment aussi pour nos deux chauffeurs de faire la rupture du jeûne, de boire et s'alimenter un peu. Je leur rends hommage car, durant le ramadan, même par très forte chaleur en milieu de journée ils ne pouvaient boire de l'eau... 👍 

Arrêt et repas à "La Brioche Dorée", pas très loin d'Auchan, puis transfert à l’aéroport pour décollage peu après minuit. Le vol de retour s'est bien passé. Nous sommes arrivés à Roissy CDG à 8h15 après un peu moins de 6 heures de vol.

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Certes, le circuit a été plus éprouvant que prévu, car modifié et allongé en kilomètres sur route, mais combien intéressant car très diversifié; il m'a permis de découvrir d'autres régions du Sénégal et rencontrer d'autres peuples et cultures.

 Un grand Merci à nos guides😀