Petit déjeuner et quelques photos avant de quitter le campement Aljowe.
Nous partons peu après 9 heures pour visiter une fabrique de noix de cajou.
En chemin, Théo nous explique la récolte de sève pour faire le vin de palme avant d'arriver à l'unité de transformation artisanale de noix de cajou dans le village de Senghalene (tout près d’Oussouye).
Localisation : https://goo.gl/maps/gBhZHx3KTarEQVet6
La pomme cajou a la forme d'une poire de cinq à dix centimètres de long. C'est juteux et fibreux, a un goût aigre (je n'ai pas trop apprécié 😕), elle est riche en vitamines et en minéraux. Comme elle se transporte difficilement, elle est plutôt utilisée en jus de fruit, confiture et liqueur (et aussi comme répulsif anti moustique).
La noix de cajou ou anacarde est la graine contenue dans la pomme de cajou, le fruit de l'anacardier, arbre originaire d’Amérique tropicale. Le fruit est une drupe dont la coque contient une résine caustique et allergisante, avec à l’intérieur une amande comestible qui après avoir subi une série d’opérations de séchage, chauffage, décorticage et torréfaction acquiert toutes ses qualités gustatives. 😋
--> Voir : La noix de cajou, un des trésors de la Casamance
La visite terminée, nous nous rendons à l'église Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. C'est dimanche. La messe était à 10h et nous arrivons à 11h30... Mais la célébration dure encore une heure car il y a, en ce jour de Pâques, 43 baptêmes et un mariage. C'est très animé et festif.
La célébration se termine vers 12h30, la sortie est très animée.
Nous sommes invités à venir voir une fête familiale. Là aussi, beaucoup d'animations, danses et musiques. Merci à notre guide de nous faire découvrir ces moments festifs en nous immergeant au plus près de la vie de ces familles. Et merci surtout à toutes ces personnes 🤗 de nous laisser entrer dans leur intimité. Ferions nous la même chose en France ? Laisserions nous des étrangers venir dans notre fête de famille lors d'un baptême ou d'un mariage ?
Nous restons près de 3/4 d'heure, partageant ce moment festif, dialoguant et conversant avec quelques un(e)s, prenant des photos et aussi quelques selfies avec des sénégalaises, pendant que plusieurs femmes s'affairent et préparent le repas. La joie et le plaisir de vivre se lisent sur les visages. 😀
Nous partons à regret pour nous rendre à Eloubaline, une île située à près de 10 km. Nous embarquons dans une pirogue à moteur dans un labyrinthe de bolongs, parfois étroits, formant de véritables tunnels de palétuviers peuplés de différentes espèces d'oiseaux.
Nous rejoignons l'île et le village d'Eloubaline (à 80% animiste), situé entre un large bolong et les rizières.
Près de 600 habitants vivent sur ce petit bout d’île. Ils y sont arrivés à la fin des années 1800, suite à une guerre tribale qui les a incité à fuir leurs terres pour s’y installer. Ils y ont découvert que la terre était très fertile. Malheureusement, aujourd’hui, le village est menacé par la montée des eaux puisque l’eau salée de la mangrove vient détruire les plantations de riz.
Nous arrivons peu après 15 heures et commençons par pique-niquer.
Après le repas, petite balade à pied pour visiter le village animiste, sa place avec fétiches, son bombolong (tam-tam téléphonique) et son architecture Diola.
Le guide local nous explique comment fonctionne cette petite communauté, la gestion de l'eau et les conditions d'existence très difficiles des villageois, comment on construit des maisons, comment on fait de l'irrigation... Nous visitons une grande case à impluvium dans laquelle vivent plusieurs familles... La semaine compte six jours seulement...
Quelques explications sur les rizières. C'est un riz de "trois mois" qui est utilisé car la saison des pluies commence plus tardivement. La retenue d'eau est à sec, il faut attendre la prochaine saison des pluies (hivernage).
--> Un autre aperçu d'Eloubaline : yoytourdumonde.fr/casamance-eloubaline
Nous n'avons pas le temps de visiter tout le village, ni de découvrir l'école, la case de santé, le petit musée rassemblant outils et objets rituels de la culture Diola... Il nous faut repartir.
Nous reprenons notre pirogue pour atteindre le fleuve Casamance et rejoindre la Pointe Saint-Georges, une presqu'île sur la rive gauche.
Il nous faut près de 2 heures pour y arriver. Nous avons la chance d'apercevoir un dauphin.
C'est gigantesque, je ne m'attendais pas à voir le fleuve si large... Heureusement, nous sommes à 20 km de l'embouchure et il n'y a pas trop de vent. Notre pirogue est bien petite et secouée au milieu de cette étendue d'eau.
Le débarquement est difficile, la pirogue ne peut pas s'approcher du bord (ce n'est pas la marée haute) et nous nous enfonçons de 30 cm dans la vase... les sandales restent collées au fond...
Enfin, nous nous installons au campement "Le Lamantin".