Au Sénégal avec "les Amis de Gagna". Découvrez les temps forts de notre mission autour de la vie du village...
Du 2 au 12 mars 2019
11 jours
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Toujours un peu d'appréhension au moment de partir, mais cela s'estompe vite derrière le désir de découverte et de rencontre d'autres personnes et d'autres lieux.

Je pars pour le Sénégal. C’est la troisième fois que j'y vais. La première fois il y a 11 ans avec des amis, à Ndangane dans le Sine Saloum, c'était la découverte et presque un enchantement 😄. Je m'étais promis d'y revenir. En 2016, j'y suis retourné avec Christine, à la Somone. Aujourd'hui c'est un peu différent, je pars "en mission" avec d'autres personnes, membres de l'association "Les Amis de Gagna" (À noter que les membres de l'association qui interviennent au Sénégal financent eux-mêmes leur voyage et leur hébergement).

Vous ne trouverez pas dans les étapes suivantes le récit de nos démarches au jour le jour, mais plutôt un résumé de nos rencontres, de nos découvertes et de notre contribution au développement d'un village, ainsi que quelques à-côtés de la mission (un peu de tourisme, de la détente, des fêtes...).

Logo de l'association "Les Amis de Gagna"
Logo de l'association "Les Amis de Gagna"

Ayant découvert cette association locale depuis près de trois ans, j'ai été séduit par le projet, et, après adhésion, j'apporte mon soutien selon mes possibilités.

L'association a pour objectif de contribuer durablement à l'amélioration des conditions de vie et de subsistance des habitants du village de Gagnabougou au Sénégal.

Concrètement, nous participons au financement de projets dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, du développement durable.

Voir le site de l'association : 👉http://lesamisdegagna-senegal.org/

Départ le 2 mars à 14h d'Ay : j'emmène Véronique, la présidente, direction Roissy où nous retrouvons Henri. Embarquement dès 17h45 et l'avion décolle une heure plus tard, à l'heure. Suzanne et Michel sont déjà sur place ainsi que Papa Coly et Aïda qui habitent à M'bour une bonne partie de l'année.

Enfin, nous arrivons à 23h45, heure locale, (1 heure de plus en France) sur le nouvel aéroport de Dakar. L'aéroport international Blaise Diagne a été inauguré en décembre 2017. Voir : https://afriqueconfidentielle.com/continent/senegal/inauguration-de-l-aeroport-international-blaise-diagne/

Aéroport International Blaise Diagne
Aéroport International Blaise Diagne

Situé à l'est de Dakar, c'est beaucoup plus rapide d'en sortir. Il faut 3/4 d'heure seulement pour se rendre à Mbour. L'ancien aéroport (Léopold-Sédar-Senghor) étant situé au nord-ouest de Dakar, il fallait auparavant traverser une bonne partie de Dakar...

Papa Coly et Aïda sont venus nous accueillir et nous conduire vers notre lieu de résidence, à Nianing au sud de Mbour. Nous logerons durant tout notre séjour au Ben'tenier. Cet Home Détente est un lieu de rencontres et d’échanges où l’éthique du tourisme responsable et solidaire est présente. --> Voir la présentation un peu plus loin dans ce carnet.

C'est vers 2 heures du matin, après installation, que nous pouvons nous endormir. 😴

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Mais pour commencer, avant de vous parler de la mission, la moindre des choses c'est de présenter le village.

Gagnabougou est situé à 80 km au sud de la capitale Dakar, à 10 km de M'bour et 5 km de Nianing. Il fait partie de la communauté rurale de Malicounda. Le climat est de type sahélien, avec une seule saison des pluies de juillet à octobre. Il permet la principale activité, "l’agriculture sous pluie" (hivernage).

Les habitants de ce village de brousse (environ 3 000 avec les hameaux avoisinants), sans eau courante, sans assainissement, sans route, sans ligne téléphonique, ont des conditions de vie difficiles. L’électricité est arrivée seulement fin 2018.

Papa Coly gare son 4x4 à l'ombre... et, pour la première fois à Gagna, sous un lampadaire relié au réseau électrique. 

En effet, événement historique à Gagna, le 16 Décembre 2018, tard dans la nuit, des centaines de villageois crient leur joie.... Pour eux, c’est un rêve qui est en train de se réaliser. Le maire de la communauté rurale de Malicounda, les 2 chefs du village, l’imam, au pied d’un pylône électrique, viennent d’enclencher la manette coupe-circuit .... Et la lumière fût !

L’ensemble du centre village et ses hameaux sont désormais reliés au réseau.... après 12 mois d’attente depuis la pose de l’ensemble des pylônes et câbles.

Protocole oblige, au début de notre séjour, nous commençons par rencontrer et saluer les deux chefs du village.

🤔 "Deux chefs, vous avez dit deux chefs" ? Eh oui, il y a deux communautés importantes à Gagna : les Bambaras et les Sérères. Chaque communauté a son "représentant". Le chef de village relève du droit coutumier traditionnel. Il est le représentant de l'autorité administrative dans le village.

Accueil chez le chef Bambara
A l'ombre et au frais, sous le manguier
Le chef Bambara, à gauche, et Mansour du CVD (Comité Villageois de Développement
Accueil, à l'ombre sous le manguier  /  Le chef Bambara et Mansour, membre du CVD (Comité Villageois de Développement 

👉🏽 Le village

Quelques vues du centre du village prises durant notre séjour :

Vers le centre du village
La place centrale
La mosquée
Samedi : dans la cour de l'école primaire, préparation du repas pour un baptême.
Un menuisier vient de s'installer à Gagna
C'est samedi, les enfants n'ont pas classe 

👉🏽 Électricité

Le raccordement des habitations au réseau électrique se fait progressivement. Suite à l'arrivée de l'électricité, les premiers achats sont la télé et le frigo...

Awa Deme nous montre les branchements électriques
3 - A l'entrée de la maison, Awa Deme nous montre les branchements (grâce au président réélu, Mack Sall, dit-elle) 
Panneaux solaires au dessus du toit
Panneau de prises électriques pour recharger les téléphones portables

Une agence allemande de coopération pour le développement s'est implantée récemment : la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ). Leur programme vise l’amélioration des conditions pour la mise en place d’un marché de l’électricité respectueux du climat en vue d’un approvisionnement en énergie à la fois durable et efficace.


👉🏽 Les hameaux

Plusieurs hameaux existent autour de Gagna. Mais au début, j'ai eu du mal à me repérer : pas de signalisation, pas de poteaux indicateurs, pas de nom de rue (et je n'étais pas le seul)... 🤨 Qui peut me dire où se trouvent les hameaux ? A quelle distance ? Où est le site de maraîchage ?.... Alors, le deuxième jour j'ai mis le GPS en route. Et j'ai été agréablement surpris : la 4G fonctionne à merveille, mieux que le Wifi !

Quelques vues des hameaux :

Sarène situé au nord ouest, à 1,4 km de Gagna.

Nous y visitons les deux écoles, maternelle et primaire (voir plus loin).

Au hameau de Sarène, notre arrivée provoque un attroupement dans la rue
Le hameau de Sarène 

Derka situé à l'est, à 1 km de Gagna. 7 familles vivent dans ce hameau. Nous y restons peu de temps. L'eau du puits est saumâtre et les femmes doivent se rendre à Gagna pour aller chercher de l'eau.

Sinthiou Keita au sud, à 1,2 km de Gagna. Cet hameau est un peu plus important que le précédent. Nous y rencontrons une personne relais du programme de nutrition. Elle nous parle d'enfants qui vont mieux maintenant, après avoir fait partie du programme.

Puits à l'entrée du hameau Sinthiou Keita
Greniers à grain

2 autres hameaux existent mais nous n'avons pas eu le temps de les visiter. Je ne pourrai donc pas vous les indiquer sur le plan...


👉🏽 Et comment fait-on pour se rendre au village ?

Plusieurs possibilités : à pied, en vélo, en carriole, en voiture... 😉

A vous de choisir, mais pas par la route, il n'y en a pas : plusieurs pistes mènent à Gagna.

Version africaine du TGV : Transport à Grandes Vibrations... 🥴


A M'Bour

La charrette dans tous ses états

Officiellement interdite à la circulation sur les principaux axes de la capitale, la charrette est partout et emprunte aussi bien les ruelles que les voies rapides. Un moyen de transport écologique et bien pratique. Ça transporte tout : des briques, des bidons d’eau, des bouteilles de gaz, des poissons «frais», du sable, des ordures, du pain, des matelas mousse, des planches, des gens aussi parfois...

C'est par où ? A gauche ou à droite ... ?
Entre Nianing et Gagna, sur la piste... 

👉🏽 La mission 2019 l’a fait : nous allons au village à pied. Nous partons à 8h30 depuis le Ben'tenier. Pour quatre d'entre nous (Aïda , Suzanne , Véro et moi), c'est la découverte du chemin déjà parcouru plusieurs fois en voiture. Dès la sortie de Nianing, nous marchons sur les pistes, dans la brousse, pendant un peu plus de 5 km. La végétation tropicale, est essentiellement composée d'arbustes et d'herbes. Nous apercevons également des restes de cultures (sorgo...) effectuées durant la saison des pluies ou hivernage (de juillet à septembre).

Prêts pour le départ. Il ne fait pas encore trop chaud...
Nous passons devant l'église "Epiphanie du Seigneur" de Nianing
À pied, à cheval et en voiture...?
Les dames du potager sont déjà au travail
Nous rencontrons un jeune partant au lycée en vélo. Pas commode dans le sable...
Hôtel en construction. Une route passera bientôt à proximité...
Le village est en vue. La température augmente. Il n'y a pas d'ombre...
A l'entrée du village, on s'active autour du puits...
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Dans le village, il existait quelques petites activités de culture céréalières et arboricoles. Mais ces activités sont concentrées pendant la saison des pluies (hivernage).

👉🏽 Le développement agricole et le soutien aux petits producteurs sont considérés comme le moyen le plus efficace pour faire reculer la pauvreté. C’est dans ce contexte que notre association a décidé d’initier un projet maraîcher dès 2014. L'année suivante, débute l’aménagement des 2 Ha de la zone maraîchère avec le creusement de 2 puits et la formation des producteurs. Puis l'installation de plusieurs bassins. La zone maraîchère devient opérationnelle en 2018 mais, suite à plusieurs pannes (groupe électrogène...), la première campagne est arrêtée...

Au début de cette deuxième campagne, notre action va consister à mettre en œuvre les meilleures conditions de réussite. De plus, la faible saison des pluies 2018 (et des 2 années précédentes) laisse craindre une pénurie d’eau : il nous faut mesurer si le niveau d'eau sera suffisant et à quelle vitesse les puits pourront se remplir...

Avant de commencer à repiquer les plants sur le site de maraîchage il faut d'abord rassembler et tester le matériel de pompage. (Finalement, cela ne sera opérationnel qu'au bout de 5 jours...)

Groupe électrogène et pompe immergée 

Eh bien, après recherches, une 1ère pompe se trouve chez le chef Bambara, mais elle est défectueuse. Le groupe électrogène est chez Mamadou N'Dian. Ouf, il fonctionne. La 2ème pompe est chez Ibrahim. C'est un des 5 producteurs du maraîchage. Enfin, la 3ème pompe est trouvée chez un villageois qui habite près d'un puits bon à curer.

Moins d'un an après installation, poteau renversé par un camion...
Pour aller au site de maraîchage ? C'est par là.... Attention au poteau électrique...

Nous visitons le site de maraîchage. Le terrain a été labouré, sur 2000 m2 (soit 10 % des 2 ha clôturés). Mais la clôture est dégradée à plusieurs endroits (des chèvres ont pénétré dans l'enclos) et le matériel d’irrigation est abimé. Les dégradations seraient l’œuvre de bergers installés à proximité...

Pancarte abimée. Coup de machette ? Le nom de l'association n'est plus visible
La terre est de bonne qualité
Tuyau et raccord à remplacer...
Premiers calculs... Quel est le volume du bassin ?
Quelle est la profondeur du puits ? Quelle hauteur d'eau y a t'il ?
28 mètres de profondeur et presque 10 mètres d'eau
Habitations Peules au delà du site
Vue d'ensemble du site de maraîchage
Le puits n’est pas équipé de poulie : une potence faite de deux troncs d’arbre est en place, c'est "façon façon" disent-ils... 

Après achats de matériel (tuyaux, raccords et vannes) les travaux peuvent commencer. Deux des 5 producteurs effectuent les réparations.

Nous ne sommes pas en reste... Nous participons comme nous pouvons...
Le raccordement effectué, on rebouche la tranchée...
Ah ! Encore une fuite à colmater...
Il est près de 17 heures, mais la température est encore élevée : 32-33° peut-être. Bravo à ceux qui creusent... 

Une fois les réparations effectuées (mais il reste encore des vannes d'arrêt à installer), nous repartons tous vers la pépinière, sur le terrain de Saliou.

Poussière sur la piste
Baobab au soleil couchant
Retour en "TGV" pour certains 


Ce puits est moins profond que celui du site de maraîchage
La pépinière : cette année, ce sera principalement des poivrons.


En passant au village... la joie de vivre :)
Un peu de course à pied pour faire sortir les chèvres...
Pose de la vanne d'arrêt
Ça y est, les vannes d'arrêt sont posées sur les réservoirs... 

Enfin, il est possible de commencer à tester la capacité du puits et voir le niveau de remplissage des bassins.

Vue d'ensemble de l'installation "façon façon" (avec le compresseur à droite)
Encore une petite fuite, à gauche sur le tuyau orange...
Le test terminé, il faut remonter la pompe et tout ranger...
Chaque jour, il faudra démonter et reprendre le matériel après utilisation...


Retour à pied au village
Plusieurs fois, nous rentrons tard au village, en fin de journée 


Le lendemain, nous repassons au site de maraîchage pour faire un un relevé du niveau d'eau dans les puits. Cela fait presque 24 heures que nous avons puisé de l'eau. Est-ce que le niveau est remonté ? De combien ?

Les premiers calculs ne sont pas encourageants... Le puits ne produit pas suffisamment d'eau pour arroser les 2000 mètres carrés de terrain initialement prévus. (en 24 heures, sur les 2 mètres prélevés, il y a eu renouvellement d'eau de moins d'un mètre seulement... il en faudrait 5 mètres cube par jour...). Les producteurs accusent le coup, 😟 ils vont devoir se résigner à réduire leur surface, faute de quoi ils vont manquer d'eau très rapidement et toute la production risque d'être perdue...


👉🏽 La veille de notre départ, les 5 producteurs sont au travail sur le site : ils commencent à préparer le terrain afin de pouvoir repiquer les semis en fin de semaine. Suite aux indications de la veille, ils ont réduit la surface : seulement 500 mètres carrés sont mis en exploitation au lieu des 2000 prévus... 🙁

Les bordures sont destinées à retenir l'eau

Nous faisons de nouvelles mesures du niveau d'eau dans le puits : les craintes se confirment, le volume d'eau puisé il y a 2 jours n'a pas été renouvelé totalement... Espérons que la nappe phréatique soit suffisante pour pouvoir arroser jusqu'à la maturité des poivrons. 🤞

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Rencontre avec le directeur de cabinet du maire / Réparation du tracteur...

Nous avons obtenu en fin de séjour un rendez-vous à la mairie de Malicounda (Gagnabougou fait partie de la communauté rurale de Malicounda).

Nous rencontrons le directeur du Cabinet du Maire, pendant près d'une heure. Notre rôle va être renforcé par la mise en place d’une convention tripartite entre le CVD, l’association et la commune de Malicounda et va permettre d’appuyer notre volonté de voir se développer le village, volonté partagée par la commune.

Une subvention de 4.600.000 Fcfa (environ 7.000 €) va être versée au CVD (le franc CFA, officiellement franc de la Communauté financière africaine, est équivalent à notre ancien franc). Une partie de la subvention sera utilisée pour réparer le tracteur financé par "les amis de Gagna".

En 2013, nous avions envoyé un tracteur agricole pour permettre aux villageois de niveler et retourner leurs terres avant semis (auparavant, ils en louaient un). Mais après 2 saisons (et un manque d'entretien évident), le tracteur n'est plus en état de marche...

Après cette rencontre, direction le garage où se trouve le tracteur.

Il n’a plus de moteur... Mansour, le garagiste est prêt à le réparer et il va adresser un devis.

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La case de santé est une petite structure de soins dans un village. Elle est gérée par un Agent de Santé Communautaire (ASC), formé à la pratique de gestes comme la désinfection, les pansements, à la prise en charge de certaines pathologies fréquentes (diarrhée aiguë, paludisme simple, infection respiratoire aiguë) et à la mise en place de programmes de prévention. Des matrones interviennent pour la maternité. Ces structures communautaires sont supervisées par les Postes de Santé auxquels il réfèrent en cas d'urgence.

Avant de nous rendre à la case de santé de Gagna, nous rencontrons l'infirmier du centre de soins de Nianing. En effet, nous souhaitons approfondir notre connaissance du système de santé au Sénégal, connaître les modalités de création d'un poste de santé, et évaluer s'il est possible et approprié de transformer la case de santé de Gagna en poste de santé...

L'infirmier du centre de soins de Nianing

Redémarrée depuis 2013, la case de santé de Gagna a très bonne réputation et attire les habitants des villages et hameaux environnants. Elle rend un réel service aux villageois. Rendu nécessaire, son agrandissement de deux pièces sur 40 m2 a été réalisé en 2016 grâce au partenariat entre notre association et celle de "Vern Tiers Monde". Mais, même avec le soutien de plusieurs associations et les nombreux dons de médicaments, la viabilité de la case reste encore fragile.

Le bâtiment de droite est nouveau, réalisé en 2016.

Ce jour-là, nous avons rendez-vous à la case de santé à 16 heures avec Pap Sow, l'agent de santé communautaire. Nous y arrivons vers 16h15, en retard ?... (chez moi, on dit, c'est le 1/4 d'heure Rémois...). Seule, une femme est présente et fait le ménage... Nous visitons rapidement les locaux, ils sont propres.

L'heure tourne... Nous savons que la ponctualité n'est pas de mise ici, nous l'avons constaté depuis notre arrivée et le constaterons encore plusieurs fois... Mais l'attente se fait longue...

👉 Voir sur le journal Leral.net : La Ponctualité ou L'heure Exacte...Sénégalaise! 😉

Après un appel téléphonique à Namory (responsable du CVD), Pap Sow arrive enfin à 17h suivie peu après d'Awa Deme. Les matrones ne sont pas venues (la matrone est une personne qui a reçu une formation et qui est chargée d’assister la mère pendant la grossesse, le travail, l’accouchement et les suites de couches). Le trésorier, arrive en fin de rencontre.

Auprès de mon arbre, je vivais heureux...? Peut-être, mais l'attente est longue

Pap Sow nous présente le fonctionnement de la case santé et expose les besoins. Une association espagnole a fourni du matériel pour la construction de WC pour les patients, le gros œuvre est fait mais aucun équipement n’est installé...

Construction des WC, en cours.... 

De retour en France, après exposé des différents besoins de financement, notre CA décidera de financer plusieurs actions.

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District sanitaire de M'Bour

Un rendez-vous a été pris avec le médecin coordonnateur de la santé à 9h pour avoir une meilleure connaissance de l’organisation de la santé dans le district.

😲 Mais quelle pagaille pour accéder au centre de santé du district sanitaire de M'Bour. Accompagnée d’une explosion démographique, l'activité touristique des environs de M'bour a favorisé son développement anarchique et une augmentation des difficultés pour la population (insalubrité, dégradation de la voirie, inondations, déficience de l’éclairage public...).

Les derniers mètres se font à pied pour se rendre au rendez-vous...  

Le rendez-vous, à l'heure prévue (il faut souligner la ponctualité de la femme médecin), a permis d'obtenir les informations recherchées et de comprendre l'organisation du système de santé.

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Poste de santé de MBouleme

C'est en taxi que nous allons au poste de santé de MBouleme, distant seulement de 2 km de Gagna.

L'infirmier nous explique le fonctionnement de sa structure. Il nous confirme que la case de santé de Gagna dépend du poste de santé de Mbouleme. Les deux villages sont trop proches, il ne pourra pas y avoir de poste de santé à Gagna...

Il est presque 13 heures lorsque l'entretien avec l'infirmier et la visite du poste de santé se terminent. Pour rentrer au village, nous faisons appel à Saliou, un des producteurs, qui vient nous chercher en charrette. C'est une des journée les plus chaudes que nous avons connues, la température a grimpé à 35 degrés, et nous n'avons pas eu le courage de faire les 2 km à pied... 🌞

Transport collectif avec plusieurs femmes : nous faisons un détour pour les emmener au puits situé à 800 m, à mi-chemin entre Mboulem et le hameau de Sarène.

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Les "Amis de Gagna" apportent un soutien aux écoles : matériels scolaires, ballons, construction de préaux...

👉🏽 Au hameau de Sarène

Notre arrivée à l'école maternelle provoque un attroupement dans la rue.

Les enfants jouent sur les balançoires, à l'abri du soleil sous le préau construit récemment et financé par l'association. Lors des fortes chaleurs, souvent jusqu’à 43°C à l’ombre, les élèves étaient « entassés » dans une salle où ils ne pouvaient évidemment pas jouer pendant les récréations…. Les institutrices sont satisfaites de cette réalisation.

Sur les balançoires... qu'en est-il des mesures de sécurité ...? 

Le sol des deux salles de classe est abimé et nécessitent une réfection. Les maitresses nous signalent qu'elles n'ont pas de courant. Le branchement électrique n'est pas encore effectué dans les deux classes. Cela serait fort utile pour brancher des appareils, écouter de la musique...

L'école primaire est juste à côté, en face, à une centaine de mètres.

Nous rencontrons Arfan, le directeur. Il y a 150 enfants répartis sur 4 salles dans lesquelles deux niveaux différents peuvent coexister. Cette école dispose d’un photocopieur accessible pour l’ensemble des écoles maternelles et primaires de Gagna et hameaux des alentours. Le directeur précise que l’école est une priorité de l’état. Actuellement, un cahier et les livres scolaires sont remis à chaque enfant scolarisé.

Avant notre départ, le directeur nous présente un local en cours de construction qui servira à confectionner les repas pour les enfants : cela éviterait les retards ou les non-retour des enfants l’après-midi. Proposition est faite d'acheter un four adapté pour des grosses gamelles.


👉🏽 A Gagna

Avant d'aller à la case de santé, arrivant un peu avant 15h30, nous nous dirigeons vers l’école primaire.

Ici, pas besoin de préau pour faire de l'ombre
Nous sommes accompagnés par des grands  /  Pas besoin de préau dans la cour, il y a suffisamment d'ombre... 

Nous y rencontrons brièvement le directeur. 150 élèves fréquentent l'école.

Travaux électriques en cours. Le branchement n'est pas encore effectué.
Classe de CM2

Le branchement au réseau électrique n'est pas encore terminé. C'est un panneau photovoltaïque qui alimente le bureau du directeur.

Bureau du directeur
Logement des enseignants

L’électricité n'est pas encore arrivée dans le logement des enseignants. Bien dégradés depuis l’an dernier, les sanitaires ne sont pas terminés.

Les enseignants nous font la demande d’un ordinateur. Mais ils omettent de nous dire que l’Association « Un village une école » a déjà répondu à cette demande (l’installation a été faite deux jours après)... Nous essayons de nous coordonner avec les autres associations et organismes mais ce n'est pas toujours facile d'avoir les informations...


Nous allons rapidement vers l'école maternelle mais elle est déjà fermée. Nous pouvons seulement constater, à travers les grilles, l'existence du préau financé par l'association.

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Différentes actions sont menées auprès des femmes pour leur permettre d'améliorer leurs conditions de vie (fours de cuissons améliorés, rénovation du local du groupement des femmes, fourniture de machine à coudre...)

👉🏽 Prévention, Hygiène

Ce matin là, nous arrivons à Gagna vers 10 heures et rencontrons Awa Deme.

Elle est responsable du programme de lutte contre la malnutrition. Awa nous parle du programme des malnutris. Elle nous montre ses fiches de prévention pour l’hygiène générale et de dépistage du palu.

 Dans la cour, chez Awa ....

👉🏽 Rencontre au "local des femmes"

Deux jours avant notre départ, une rencontre est prévue avec les femmes. La réunion commence vers 17H30. Quelques unes nettoient le sol lorsque nous arrivons au "local des femmes". Ensuite, elles arrivent toutes les unes après les autres .

La réfection de la toiture est impérative...

La présidente Téné nous présente leur action phare : le micro-crédit (ou "tontine"). Les femmes peuvent emprunter 15.000 FCFA remboursable sur 3 mois avec 10% d’intérêt. Elles en sont toutes au moins au 3ème prêt. Le 8 de chaque mois, elles se retrouvent pour procéder aux remboursements, aux versements d’intérêts, à la prise d’un nouveau prêt. Cela fonctionne très bien, chacune développe individuellement des activités commerciales. Les prêts sont à usage personnel.

👉 Article de La Dépèche sur la tontine.

D'autres sujets sont abordés avec elles : développement de l'activité couture, la confection de confitures... Nous leur présentons notre souhait d’acheter de l’artisanat confectionné au village (sacs, sacoches, etc). Nous leur proposons de fournir 2 machines à coudre à pédales pour développer l’activité.

Elles expriment plusieurs besoins : branchement de l’électricité dans le local, construction de toilettes, achat de chaises, la réfection de la toiture de la salle (de nombreuses fuites pendant la saison des pluies)...

Nous leur rappelons que toutes nos décisions se prennent en Conseil d’Administration et que nous les tiendrons informées, ainsi que le CVD, des engagements que nous prendrons après notre retour en France.

La réunion se termine à 19H30.

Retour au Ben'tenier à la nuit tombante.

Retour au Ben'tenier. Il est 20 heures
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Dans le monde rural, une commune, c’est souvent une agglomération centrale, et des dizaines de villages alentour. Les Comités Villageois de Développement contribuent à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans communaux de développement, et coordonnent diverses actions.

Nous avons été de nombreuses fois en contact avec plusieurs membres du CVD de Gagna (le président, le trésorier...) et avons eu plusieurs rencontres officielles. C'est un autre aspect de notre mission que je tiens à souligner car il est très important.

👉🏽 Rencontre au "local des jeunes"

Ce jour là, nous rencontrons le CVD avec l'association « Un village, une école ».

Après la prière récitée par l'imam, le président Namory accueille les deux associations comme partenaires du développement du village et il présente les actions de chacune. Petit à petit, d'autres personnes viennent participer à cette rencontre dont l'objet principal est de faire le point sur les projets de développement et les aides demandées.

Le jeune chef Sérère, l'imam et Namory

Plusieurs projets sont évoqués, notamment le financement des changements de moteur du moulin à mil et de la décortiqueuse qui permettront de fournir un goûter aux enfants.

De notre côté nous expliquons que nous nous réjouissons que des partenaires différents interviennent à Gagnabougou, mais nous déplorons cependant que des financements de projets soient demandés sans concertation (nous ne savions pas que « Un village, une école » avait aussi été sollicité pour le même matériel informatique...).

Pour la "petite histoire" cette réunion qui devait commencer à 10 heures, eh bien, elle a débuté avec près d'une heure trente de retard... 👎 On s'y attendait un peu, mais là, le record a été battu ... 😉 (Nous avons dû l'écourter car nous avions des impératifs dès 13 heures...)


👉🏽 Bilan avec le CVD

La veille du départ, nous retournons tous au village, pour la dernière fois (cette année bien sûr).

Transport de sièges pour la réunion

La réunion bilan se passe dans la cour devant le local des jeunes. Elle ne commence qu'à 18h15 avec peu de responsables du CVD (Namory reconnait une mauvaise organisation au sein du Conseil d’administration). Ensemble, nous passons en revue les différents domaines où nous intervenons : le maraichage, la santé, l’école, le groupement des femmes...

Pour chacun de ces domaines , revenus en France, nous présenterons au prochain CA, les questions, les problèmes rencontrés, les besoins exprimés et nous déciderons de la suite à donner aux projets.

La réunion se termine à la clarté des piles. Le local n'est pas encore branché

La réunion se termine vers 20h30, à la clarté des piles et des téléphones portables. Le branchement électrique du local n'est pas encore terminé.

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Nous sommes arrivés de nuit à Nianing (vers 1h30) et tout était calme.

Contraste saisissant le lendemain matin. Première nuit, courte nuit : 😫 je suis réveillé à 5h30 par le muezzin et l'appel à la prière, la mosquée est à 200 mètres... Puis se sont les mosquées un peu plus éloignées qui prennent le relai. Et la cloche de l'église voisine à 6h30... sans parler des ânes et du chant des coqs... Mais je dois avoir le sommeil léger, les autres n'ont pas été gênés. Alors, en ce qui me concerne, c'est décidé, je mettrai les boules Quies les nuits prochaines.😉

Le deuxième matin, encore réveillé de bonne heure, je décide d'aller courir sur la plage. Mais à 8 heures, je rentre, il commence déjà à faire chaud ... 😅

Dans la rue principale de Nianing
Petit tour de découverte dans Nianing...

👉🏽 Rencontre avec les Amis de Gandiol à la Casa Coco

Durant notre séjour, nous rencontrons des membres de l'association "les Amis de Gandiol" à la Casa Coco.

Gandiol est un petit village de 500 habitants situé au nord est de Nianing, à un kilomètre, et distant de près de 4 km de Gagna.

La Casa Coco, lodge sympathique et agréable , au bord de la plage, pas très loin du Ben'tenier.

Nous échangeons sur les projets avec la présidente, Violaine, et Jean Noël DIOUF, instituteur et animateur du village. Ils ont un gros problème d'eau, ils n'ont pas pu démarrer le maraîchage et leurs lavoirs ne fonctionnent plus faute d'eau... Jean-Noël nous oriente vers frère Christophe, de la Congrégation des Frères du Sacré-Cœur à Nianing. Il a mis en place une zone de maraîchage.


👉🏽 Femmes aux coquillages

Un matin, avant de faire quelques achats, petite balade vers la plage de Nianing.

Nous observons le travail des "femmes aux coquillages".

Démunies, ne bénéficiant d’aucune forme d’aide et ayant en charge leurs familles, des femmes exercent le métier de collecteur et de marchande de coquillages. Ce travail est très rude pour une femme. Il consiste à transporter des seaux de sable, de le sécher. Puis de le tamiser pour extraire le coquillage. Ce dur labeur fait appel aux muscles des bras et demande de la patience.

👉 En savoir plus sur le journal d'investigation www.enqueteplus.com

En allant vers la plage : séchage du poisson
Des pécheurs s'activent avec leurs filets 

👉🏽 Le Potager des Dames

Nous partons en direction de Gagna.

A la sortie de Nianing 

En chemin, nous nous arrêtons sur le site de maraîchage de Nianing où nous rencontrons les femmes au travail. Cette année, la surface exploitée a été diminuée de moitié par manque d'eau. Chacune dispose d'un espace d'environ 500 mètres carrés. Il y a un puits avec une pompe de surface qui envoie l'eau sur les différents bassins à partir desquels elles arrosent à la main.

Les choux sont magnifiques
Le Potager des Dames 

C'est rageant de ne pas pouvoir exploiter toute la surface, car choux et oignons, poussent à merveille. Mais le manque d'eau est important cette année. Il est vrai que le système d'arrosage employé est très gourmand en eau : des quantités importantes sont perdues. Une irrigation du maraîchage au goutte à goutte permettrait d'en économiser, mais l'installation est coûteuse et nécessite une formation. Si ce manque d'eau se poursuit dans les années à venir il faudra peut-être s'orienter vers cela.

Nous avons pu rencontrer frère Christophe Ngom de la Congrégation des Frères du Sacré-Cœur pour avoir des explications sur leur maraîchage à Nianing. Il gère le Centre de Promotion Rurale de Nianing (CPRN) depuis 2008 et est à l'origine du Potager des Dames. (voir explications sur les 2 sites web)

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Le Ben'tenier est un lieu de rencontres et d’échanges où l’éthique du tourisme responsable et solidaire est présente. Ce Home Détente existe depuis plus de 30 ans, créé par Mame et Nadine DIOP, originaires respectivement de la ville de Thiès (Sénégal) et du centre Bretagne.

> Voir le site du Ben'tenier : https://lebentenier.com - Page Facebook

Le fromager (Ceiba pentandra) - bèntéñé ou bentenier en Wolof - est un arbre répandu au Sénégal.

Le Ben'tenier est situé le long de la route principale Mbour-Joal
Nous avons pu apprécier la piscine et la fraicheur des lieux. 


C'est aussi notre lieu de travail : rédaction des comptes-rendus...
Temps de repos, en début d'après midi, et échanges avec le personnel
Rédaction de compte-rendu / Temps de repos, au frais, en début d'après midi, et échanges avec le personnel... 
L'heure de l'apéro au Ben'tenier

👉🏽 Le Ben'tenier, c'est aussi un lieu de rencontre avec les artistes sénégalais. Au cours de soirées, régulièrement, des troupes de musiciens et de danseurs présentent leurs spectacles et font partager leur passion.

Sympathique soirée au Ben'tenier avec la troupe Family N'Diaye et son spectacle Faux Lion. (Le simb ou danse du faux lion est un jeu-spectacle traditionnel du Sénégal, organisé généralement à l'occasion de grandes fêtes, une animation de rue très populaire par des hommes déguisées en lion avec un maquillage imitant le fauve par un effet de couleurs à dominante rouge et noir.)

Très agréable surprise lors du repas. Merci à toute l'équipe du Bentenier 😋
Nadine du Ben'tenier m'avait prêté une guitare : alors quelques chansons...
 Merci au Ben'tenier, j'ai adoré. 🤗


La nuit tombe et métamorphose le Bentenier
Croissant de lune horizontal, en haut à gauche

Horizontal sous cette latitude, le croissant de lune apparait alors que la nuit tombe sur le Ben'tenier. 🌛


Nadine a programmé une deuxième soirée la veille de notre départ. C'est super sympa de sa part. Plusieurs d'entre nous ont même participé à l'animation (maracas et djembé), habillés avec des costumes africains offerts par le CVD.

👉🏽Au Sénégal, on est inévitablement touché par la Teranga (hospitalité) simple et chaleureuse qui est accordée aux voyageurs. A nouveau, durant ce séjour, j'ai pu apprécier cet accueil à différents moments, que ce soit au Ben'tenier, au village ou dans la rue. Je me souviens d'Ibrahim, que j'ai rencontré quand je faisais du shopping : pendant une demi-heure, nous avons échangé sur nos vies, la religion, le Sénégal, le climat... (Toutefois, attention à ceux qui ont l'apparence chaleureuse mais qui, en fait, ne cherchent qu’à se faire de l’argent...).


Au début du séjour, nous avions déjà dégusté un thieboudienne. Papa Coly et Aïda nous avaient invité à le partager. Je l'avais fort apprécié (quoique un peu trop épicé pour moi...).

Un grand merci à Aïda et aux femmes pour la préparation de  ce superbe plat. 

Le thieboudienne qui peut s’écrire tiéboudiène et qui signifie riz (tieb) au poisson (dieune) en wolof est le plat national du Sénégal. Les Sénégalais ont pour habitude de former une boule de nourriture dans le creux de la main, de l’approcher ensuite de la bouche et de l’y envoyer...

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A l'occasion d'une pause déjeuner, Papa Coly nous fait découvrir le restaurant "Chez Poulo" à M'bour. (localisation : https://goo.gl/maps/oQ8MYs2cjuu)

Ce restaurant respire la bonne humeur et la convivialité. Sans prétention aucune, on prend place sur la terrasse ou dans la salle du restaurant pour y savourer une assiette de poisson, de viande ou de crustacés (langoustes, crevettes) en toute simplicité. Les prix sont très corrects !

1 - Petites rues pour aller chez Poulo / 3 et 4 : En sortant de chez Poulo

En quittant le restaurant :

L'après-midi nous visitons "Vivre Ensemble" la Pouponnière de M'bour où Aida intervient en tant que bénévole.

👉 Voir : www.lapouponnieredembour.org

Le centre accueille 130 enfants de 0 à 18 ans. Les enfants accueillis sont abandonnés, orphelins ou en situation de danger, ils peuvent être confiés par la justice. Le centre est très propre. Rendre visite aux enfants et aux bébés de la Pouponnière est possible pour tout le monde. Il est demandé par respect, de ne pas prendre les enfants en photos.

La visite de la pouponnière est assez poignante, les enfants recherchent de l’affection… Je suis mal à l'aise, surtout dans la salle des moyens, avec ceux de moins de deux ans qui s’agrippent aux jambes et qui réclament des câlins et veulent être pris dans les bras. Au début, j'en prends quelque uns dans les bras à tour de rôle, mais ce sont des cris et des pleurs quelques minutes après quand je les repose... 😳 Il y a tant à offrir, tant à faire... La pouponnière accueille volontiers des bénévoles pour les aider dans leur tâche immense.

Nous y avons déposé des vêtements, jouets, et matériel de puériculture que nous avons apporté de France après collecte auprès de nos familles, amis... Nous en laisserons aussi au village de Gagna.


👉 Savez-vous que vous pouvez aider au financement de la pouponnière de Mbour rien qu'en surfant sur Internet ? Je m'explique. Vous utilisez tous, occasionnellement, un moteur de recherche. Le plus connu est Google. Personnellement, je ne l'utilise presque plus, j'utilise de préférence Qwant, un moteur français qui ne trace pas ses utilisateurs, et depuis quelques temps Lilo.

C'est un méta-moteur de recherche français récent (2014) qui finance des projets sociaux et environnementaux et protège la vie privée. Une partie du chiffre d'affaires de l'entreprise est reversée à des projets choisis par les utilisateurs. Je vous invite à le découvrir et à l'utiliser : https://www.lilo.org/fr/

Une recherche avec Lilo = 1 goutte d'eau. Vous pouvez ensuite attribuer les gouttes d'eau à un ou plusieurs projets... Et pourquoi pas la pouponnière ? https://www.lilo.org/fr/la-pouponniere-de-mbour/

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Nous profitons d'un rendez-vous avec le médecin coordonnateur de la santé à M'Bour pour ensuite nous diriger vers la Somone.

Pendant que deux d'entre nous rencontrent le médecin pour avoir une meilleure connaissance de l’organisation de la santé dans le district, les autres se promènent et font un peu de shopping à proximité.

Puis moment de détente à la Somone (une quinzaine de km au nord de M'bour) : ballade en barque sur la lagune, afin d'y observer les oiseaux...

👉 Voir le site de la réserve naturelle de la Somone

N'hésitez pas à vous arrêter pour découvrir la lagune de la Somone. Le sentier écologique est aussi très intéressant (je l'avais découvert il y a 3 ans). Toutefois, il est préférable d'avoir une bonne paire de jumelles ou un bon téléobjectif...

Et, de préférence, allez-y tôt le matin (c'est mieux pour observer les oiseaux), et à marée basse (si vous voulez voir les huitres à la base des racines des palétuviers)... 😉

Atypique, dans un cadre superbe à l'entrée de la lagune, le resto jamaïcain et sénégalais "Chez Rasta" mérite qu'on s'y arrête. Les prix m'ont paru corrects. Je n'ai pas regretté cette pause déjeuner. 😋

Ah, j'ai oublié de dire, c'est sûr il ne faut pas détester le reggae... 

Après le repas, pendant que certains se reposent ou lisent à l'ombre, d'autres repartent l'appareil photo en bandoulière...

Pas trop farouche ce héron, j'ai pu l'approcher suffisamment avec mon petit télé-objectif... 
Grande aigrette blanche et ... chevalier ? 

Vers 17 h, nous repartons au Ben'tenier. Mais la traversé de M’Bour est à nouveau très difficile : routes défoncées, encombrées par les voitures, charrettes, piétons…, circulation non régulée, chacun passe où il veut, comme il peut… Il nous faut un peu plus d'une heure pour faire 26 km... 👎

Et, peu après M'Bour, notre taxi conduit par Babacar est arrêté par un gendarme et racketté. Après une vérification sommaire des papiers, nous repartons, délestés de 1 000 francs CFA. 😠 Une habitude semble-t'il dans la région...

La nuit fut courte. Nous partons à 6H avec Babacar en direction de l’aéroport.

C'est parti ! A 10H30, il fait déjà 28°C à Dakar. Nous arrivons à Roissy à 16H30. Le contraste de température est important, à peine 10° à Paris. Mais peu importe, la mission a été très intéressante, bien mouvementée, riche en événements et en rencontres.


Les meilleures choses ont un fin, dit-on... Eh bien, non, ce n'est pas fini...


Je retrouve les membres du CA ce samedi 6 avril à 10 heures.

👉🏽 Dans un premier temps, jusqu'à près de 14 heures, c'est le compte-rendu de notre mission, agrémenté avec photos et diaporamas préparés par Suzanne et Gilbert. De nombreuses questions nous permettent de préciser les avancées des actions entreprises depuis plusieurs années ainsi que les demandes exprimées en matière de financement et de soutien.

👉🏽 Puis, après un repas commun, vers 15H et jusqu'à 17h30, se tient le Conseil d’Administration. Réunion ordinaire, pourrais-je dire, avec le bilan financier 2018 et le point sur les adhésions, l'organisation des animations des prochains mois mais surtout le point sur les projets à Gagna et le budget à y consacrer.

👉🏽 Resté au Sénégal, Papa Coly nous a envoyé quelques vues du site de maraîchage : les poivrons ont été repiqués et sont arrosés régulièrement.

Juin 2019 : début de la récolte. Ouf de soulagement...

Enfin, les premiers fruits du projet de maraichage ont été cueillis ce vendredi 07 juin 2019 en présence des producteurs, le Chef de Village Mamadou TRAORE, Papa COLY et Lamine COULIBALY, trésorier du CVD. Au total, 2 sacs remplis de poivrons ont été récoltés équivalent à 44kg. Ce qui a été vendu au marché de Mbour à 500F le Kg par Saliou BA, un des producteurs choisi pour la commercialisation.

Namory précise par mail : "Comme vu sur les photos, çà promet. Les producteurs s'attendent à plus de rendement de récolte. En plus de cela, les poivrons sur le 2ème site de maraichage commencent à fleurir. Y'a de l'espoir."