Dans le village, il existait quelques petites activités de culture céréalières et arboricoles. Mais ces activités sont concentrées pendant la saison des pluies (hivernage).
👉🏽 Le développement agricole et le soutien aux petits producteurs sont considérés comme le moyen le plus efficace pour faire reculer la pauvreté. C’est dans ce contexte que notre association a décidé d’initier un projet maraîcher dès 2014. L'année suivante, débute l’aménagement des 2 Ha de la zone maraîchère avec le creusement de 2 puits et la formation des producteurs. Puis l'installation de plusieurs bassins. La zone maraîchère devient opérationnelle en 2018 mais, suite à plusieurs pannes (groupe électrogène...), la première campagne est arrêtée...
Au début de cette deuxième campagne, notre action va consister à mettre en œuvre les meilleures conditions de réussite. De plus, la faible saison des pluies 2018 (et des 2 années précédentes) laisse craindre une pénurie d’eau : il nous faut mesurer si le niveau d'eau sera suffisant et à quelle vitesse les puits pourront se remplir...
Avant de commencer à repiquer les plants sur le site de maraîchage il faut d'abord rassembler et tester le matériel de pompage. (Finalement, cela ne sera opérationnel qu'au bout de 5 jours...)
Eh bien, après recherches, une 1ère pompe se trouve chez le chef Bambara, mais elle est défectueuse. Le groupe électrogène est chez Mamadou N'Dian. Ouf, il fonctionne. La 2ème pompe est chez Ibrahim. C'est un des 5 producteurs du maraîchage. Enfin, la 3ème pompe est trouvée chez un villageois qui habite près d'un puits bon à curer.
Nous visitons le site de maraîchage. Le terrain a été labouré, sur 2000 m2 (soit 10 % des 2 ha clôturés). Mais la clôture est dégradée à plusieurs endroits (des chèvres ont pénétré dans l'enclos) et le matériel d’irrigation est abimé. Les dégradations seraient l’œuvre de bergers installés à proximité...
Après achats de matériel (tuyaux, raccords et vannes) les travaux peuvent commencer. Deux des 5 producteurs effectuent les réparations.
Une fois les réparations effectuées (mais il reste encore des vannes d'arrêt à installer), nous repartons tous vers la pépinière, sur le terrain de Saliou.
Enfin, il est possible de commencer à tester la capacité du puits et voir le niveau de remplissage des bassins.
Le lendemain, nous repassons au site de maraîchage pour faire un un relevé du niveau d'eau dans les puits. Cela fait presque 24 heures que nous avons puisé de l'eau. Est-ce que le niveau est remonté ? De combien ?
Les premiers calculs ne sont pas encourageants... Le puits ne produit pas suffisamment d'eau pour arroser les 2000 mètres carrés de terrain initialement prévus. (en 24 heures, sur les 2 mètres prélevés, il y a eu renouvellement d'eau de moins d'un mètre seulement... il en faudrait 5 mètres cube par jour...). Les producteurs accusent le coup, 😟 ils vont devoir se résigner à réduire leur surface, faute de quoi ils vont manquer d'eau très rapidement et toute la production risque d'être perdue...
👉🏽 La veille de notre départ, les 5 producteurs sont au travail sur le site : ils commencent à préparer le terrain afin de pouvoir repiquer les semis en fin de semaine. Suite aux indications de la veille, ils ont réduit la surface : seulement 500 mètres carrés sont mis en exploitation au lieu des 2000 prévus... 🙁
Nous faisons de nouvelles mesures du niveau d'eau dans le puits : les craintes se confirment, le volume d'eau puisé il y a 2 jours n'a pas été renouvelé totalement... Espérons que la nappe phréatique soit suffisante pour pouvoir arroser jusqu'à la maturité des poivrons. 🤞
Rencontre avec le directeur de cabinet du maire / Réparation du tracteur...
Nous avons obtenu en fin de séjour un rendez-vous à la mairie de Malicounda (Gagnabougou fait partie de la communauté rurale de Malicounda).
Nous rencontrons le directeur du Cabinet du Maire, pendant près d'une heure. Notre rôle va être renforcé par la mise en place d’une convention tripartite entre le CVD, l’association et la commune de Malicounda et va permettre d’appuyer notre volonté de voir se développer le village, volonté partagée par la commune.
Une subvention de 4.600.000 Fcfa (environ 7.000 €) va être versée au CVD (le franc CFA, officiellement franc de la Communauté financière africaine, est équivalent à notre ancien franc). Une partie de la subvention sera utilisée pour réparer le tracteur financé par "les amis de Gagna".
En 2013, nous avions envoyé un tracteur agricole pour permettre aux villageois de niveler et retourner leurs terres avant semis (auparavant, ils en louaient un). Mais après 2 saisons (et un manque d'entretien évident), le tracteur n'est plus en état de marche...
Après cette rencontre, direction le garage où se trouve le tracteur.
Il n’a plus de moteur... Mansour, le garagiste est prêt à le réparer et il va adresser un devis.