Je me lève vers 6h30. Une demi-heure plus tard, il fait jour et l'électricité est coupée (groupe électrogène).
Après un petit tour dans le campement et le long du fleuve pour observer, contempler et prendre quelques photos, nous prenons le petit-déjeuner vers 7h45. Nous observons des babouins et des phacochères mais nous ne voyons pas d'hippopotames, le niveau de l'eau est trop élevé...
Puis nous continuons la route vers l’est du Sénégal : près de 200 km encore pour atteindre le pays Bassari et Bédik. Cette région est classée au patrimoine mondial par l'Unesco.
Elle est aussi appelée "pays Tenda". Les "Tenda" forment un groupe ethnolinguistique d'Afrique de l'Ouest établi aux confins du Sénégal, de la Guinée et de la Guinée-Bissau et regroupant notamment les Bassari, les Coniagui, les Bédik et les Badiaranké.
Une dizaine de kilomètres après notre départ, nous sommes arrêtés à Dialakoto par un contrôle de gendarmerie. Nous en aurons d'autres durant la semaine; celui-ci est rapide, pas besoin de sortir les passeports.
Peu après 9 heures, nous arrivons à Dienoun Diala : c'est l'entrée du parc Niokolo-Koba.
La grand-route qui traverse le parc est bonne et très bien entretenue (plusieurs équipes effectuent des travaux de réparation-consolidation des bords de la route...). Il y a peu de circulation. On croise des gros poids-lourds et on en double quelques uns. Nous observons quelques animaux sur les bas-côtés : des phacochères, des oiseaux, des singes... Le temps est légèrement brumeux, le soleil un peu voilé. On a de l'air dans le minibus mais dès qu'on s'arrête, la chaleur devient vite étouffante.
Nous arrivons à Mako vers 10h30. Nous sommes sortis du parc, la route est beaucoup moins bonne, il y a de nombreux nids-de-poule et notre chauffeur doit zigzaguer pour les éviter. Des collines apparaissent : ce sont les contreforts du massif montagneux du Fouta Djalon surnommé "le château d'eau de l’Afrique de l'Ouest".
Une petite pause d'une demi-heure pour nous dégourdir les jambes est bienvenue : on s’arrête quelques instants à la dibiterie (boucherie) avant de nous diriger vers le fleuve Gambie.
Le zébu est en cours de débitage, à la machette. On goutte au dibi (viande grillée au feu de bois), préparation enroulée dans du papier : petits morceaux de foie, de viande, d'oignons.
Nous poursuivons la route et trois quart d'heure plus tard, nous arrivons à Kédougou. C'est la plus grande ville du sud-est du Sénégal, proche des frontières du Mali et de la Guinée.
En arrivant à Kédougou (à hauteur de l'aéroport), nous nous arrêtons à nouveau pour un contrôle de police. Au fond, dans la brume, on aperçoit du relief : le massif est assez large, c'est la Guinée.
Au centre de Kédougou, nous faisons connaissance de Marc, notre guide Bédick, qui va nous accompagner pendant les prochains jours et nous faire découvrir la région. Il nous emmène faire un petit tour dans le marché central. Quelques achats : fleurs séchées d'hibiscus (pour faire du bissap), cacahuètes, bonbons au gingembre, tissus... Également, nous faisons des provisions d'eau en bidon de 10 litres (1300 FCFA) en prévision des journées de bivouac. (7 bidons pour 9 personnes... ce ne sera pas suffisant pour les 3 jours... Heureusement nous avons pris des pastilles pour purifier l'eau).
Il est midi, il fait déjà très chaud, il y a peu de monde en plein soleil. Quelques vues du marché... Peu après 13 heures, nous repartons pour Bandafassi, petit village au cœur du pays Bedick. Il nous reste une quinzaine de kilomètres à parcourir. A nouveau, un contrôle de gendarmerie... 👮🏿♂️ Les 3 derniers km sont moins rapides (maxi 25 km/h) car il y a une portion de piste.
Quelques vautours sur les arbres au bord de la route Enfin, peu avant 14h, nous arrivons au campement "Le Bedick" chez Léontine.
Après installation dans les cases puis repas à l'ombre, j'apprécie un peu de temps libre en attendant que la température baisse un peu. C'est l'occasion de faire un petit tour près du campement et de rencontrer quelques habitants du village.
Ensuite, Marc, le guide Bédick, frère de Léontine, nous parle de son pays. Il a une très bonne connaissance des traditions, de la culture et du territoire des alentours.
Vers 17h, nous partons rejoindre le village Bédick Ethwar, sur la montagne au dessus du campement. Il fait encore chaud...transpiration assurée. 😅 Il y a seulement 1,5 km et 150 m de dénivelé. Nous apprécions les nombreuses explications de Marc et la montée nous prend près d'une heure...
Au début de la balade, Marc nous fait découvrir le fonio : cette culture est très importante en Guinée et dans le Fouta-Djalon. Elle se contente de sols pauvres, Le fonio est considéré comme une des plus anciennes céréales d’Afrique.
Nous apercevons au loin le campement du village communautaire de Bandafassi. Il est défini comme une porte d'entrée du Pays Bassari, site classé au patrimoine de l'UNESCO. Il est composé d'un espace multimédia, un campement touristique, un musée, un espace ethnoculturel...
Et un peu plus loin sur notre droite, le site d'escalade de Bandafassi.
Après plusieurs raidillons dans la forêt, enfin, entre deux arbres, le village se découvre à nous au milieu de la végétation. Mais il est désert, à part quelques animaux effrayés. Les villageois sont encore en train de travailler dans les champs...
A quelques-uns, on monte au dessus du village sur les rochers (blocs de granit) pour admirer le coucher de soleil.
Contemplation devant le coucher de soleil... 🤩
La descente ensuite est un peu scabreuse dans l'obscurité... Nous revenons au campement peu après 18h30, alors que la nuit est tombée. C'est alors le temps de l'apéro, puis le repas vers 20H.
👉🏾 Au sommet, voir une vue en 3D avec Google.
👉🏾 Marc Keita - Guide du Kédougou Marc Keita