Carnet de voyage

Pérou et Bolivie 2017

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Septembre 2017
31 jours
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Publié le 26 août 2017

Aujourd'hui remplissage des sacs à dos et pesée.

Verdict : Martine 10kgs, Jean 11kgs... mais il manque ses affaires de toilette !

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Publié le 31 août 2017

C'est parti !

Après une grosse poussée d'adrénaline matinale ( bouchons, erreur de trajet, une heure de retard au départ de Barcelone et pour le coup embarquement très speed à Madrid), on y est !!!

Arrivée prévue à Lima à 17h35 locales soit 0h35 Toulouse. ..

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Publié le 1er septembre 2017

On survole la Cordillère des Andes avant d'atterrir à Lima...

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Publié le 1er septembre 2017

Ce matin, petite bruine sur Lima donc visite du Museo Larco. Très éducatif sur les civilisations incas et pré-incas. Voir photos 😀

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Publié le 2 septembre 2017

Hier au soir, à l'atterrissage à Lima, pas de bagage ! On nous rassure : "Pas de problème ! Ils seront sur le vol suivant et on vous les livre à votre hôtel" . On râle un peu mais qu'y faire ? On se débrouille avec les moyens du bord. Sauf qu'aujourd'hui toujours pas de nouvelles de nos sacs et Iberia aux abonnés absents ! On achète quelques fringues en urgence mais les boutiques de Lima, on ne peut pas dire que ce soit le Pérou, si je peux dire... et demain, on doit partir pour Aréquipa ! Ca se complique...

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Publié le 2 septembre 2017

Pour oublier nos sacs dont nous n'avons toujours pas de nouvelles, nous dégustons le cébiche ou céviche national accompagné de Pisco sour ! Un régal. Tout à l'heure, décollage pour Aréquipa mais avant on va tenter un raid au bureau d'Ibéria pour tenter de récupérer nos affaires !

Ce matin, ballade dans les rues commerçantes... Les mensurations des mannequins prédisent une vague d'obésité sur le Pérou !

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Publié le 2 septembre 2017

Martine me fait remarquer que je n'ai mis aucune photo du centre historique. Alors voilà : la plaza major, la casa de Aliaga et le maneken piss...

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Publié le 3 septembre 2017

Bagages récupérés in extremis à l'antenne Ibéria de l'aéroport, juste à temps pour les enregistrer sur le vol pour Aréquipa. Atterrissage de nuit hier. Nous découvrons donc ce matin le paysage et c'est assez surprenant ! Aréquipa, c'est un peu Font Romeu, 2300 m d'altitude et 300 jours de soleil par an. Mais la comparaison s'arrête là. Le panorama de la chaîne de montagnes avec les 3 volcans, dont le plus haut culmine à 5600m, qui entoure la ville de 750.000 habitants, est magnifique. Nous allons donc prendre notre petit dejeuner avec du maté de coca (qui aide à combattre le soroche, mal des montagnes ) au soleil, sur la terrasse de la Casa de Ana avant de visiter la ville.

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Publié le 4 septembre 2017


Aujourd'hui, visite du superbe monastère de Santa Catalina et participation à un thé dansant péruvien sur le thème "Mets tes deux pieds en canard, c'est la chenille qui redémarre !" .

Demain debout très tôt pour aller voir si le condor passe au cañon de la Colqua. On va monter au delà de 4900 m. Les choses sérieuses commencent...

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Ce matin, départ pour l'altiplano. Nous ne faisons que monter. Notre guide nous donne des conseils pour éviter, ou tout au moins amoindrir ,le soroche, le mal des montagnes. Il faut boire beaucoup d'une eau riche en bicarbonate, manger du chocolat noir fort (on est d'accord ) et mâcher des feuilles de coca avec de la gypta. Il s'agit d'une pâte noire faite à partir de végétaux. Donc, nous prenons une vingtaine de feuilles de coca chacun, plaçons un morceau de gypta au milieu et nous nous mettons à chiquer... Ce n'est pas mauvais du tout.

Notre minibus s'arrête régulièrement afin d'acclimater nos organismes à l'altitude. Le paysage est lunaire et superbe : des étendues désertiques à perte de vue sur fond de chaînes montagneuses et de volcans. Par endroits, des troupeaux de vigognes et de lamas paissent en liberté.

De temps à autre, nous traversons de pauvres villages et croisons de longs convois de camions de minerais.

Nous voici enfin, après 3 heures de route, au Mirador de las Andes, le col qui culmine à 4910 m, 100m plus haut que le Mont Blanc. Nous descendons du bus. L' air glacé nous fouette le visage. L'oxygène est rare, moitié moins qu'au niveau de la mer. Le moindre geste coûte et la tête tourne un peu mais nous soutenons le choc. Après une vingtaine de minutes, nous reprenons la route pour le village de Chivay et le cañon de la Colqua, notre étape de ce soir.

Après un bon repas péruvien composé de viande de vigogne et de quinoa, un peu de repos et nous repartons pour un bain dans des eaux thermales à 40°.

Et ce soir, fiesta peruviana !

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Publié le 6 septembre 2017

Ce matin, debout à 5 heures pour traverser la vallée de la Colqua et nous rendre dans le cañon du même nom afin d'essayer d'apercevoir les condors. Nous traversons de petits villages où tout est déjà prêt pour le passage des touristes : danses traditionnelles, paysannes avec leurs enfants et une ou deux vigognes, pauvres stands d'artisanat. Au loin, un volcan crache des nuages de fumée.

La vallée de la Colqua, immense, est connue pour ses cultures en terrasses. Le cañon, quant à lui, avec ses 2500 m de profondeur, était encore jusqu'à peu de temps, le plus grand du monde. Jusqu'à qu'on découvre que celui d'à côté avait 100 m de plus.

Arrivés à la Cruz del Condor, nous patientons quelques minutes avant de voir le vol majestueux de plusieurs condors. Superbe !

Nous passons une partie de la journée sur place avant de revenir à Arequipa, fourbus mais heureux. Douche et dodo. Demain, journée peinarde avant le départ jeudi matin pour le lac Titicaca...

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Dernier jour à Arequipa. Visite du marché. Les étalages de fruits sont un ravissement, ceux de viandes un peu moins. Des rayons de "papas", pommes de terre avec de nombreuses variétés pour la plupart inconnues en France. On en aurait recensé 4000 espèces...

Goûté aux délicieuses empanadas vendues dans les kiosques devant le marché.

Puis visite du museo Santuarios Andinos qui expose la momie de la petite Juanita, une jeune princesse inca sacrifiée d'un coup de massue sur la tempe aux alentours de 1500 pour, semble-t-il, calmer la colère du volcan et retrouvée il y a quelques années à plus de 6000 m. du fait de la fonte des glaces. Brrr... pauvre petite. Ca donne froid dans le dos.

Vu sur la place d'Arequipa, de vieux messieurs assis sur un banc avec une vieille machine à écrire sur les genoux. Ce sont des écrivains publics.

Vu un homme qui se promenait sur la place avec une pancarte "Llamada 50 cts". Il s'agissait de quelqu' un qui louait son portable.

Vu les cireurs de chaussures "officiels", en uniforme bleu...

Puis nous avons acheté nos billets de bus pour Puno et le lac Titicaca où nous dormirons deux nuits sur une île de roseaux avant de reprendre un bus pour la partie bolivienne du lac, le village de Copacabana. Sur l'île, pas d'électricité ni d'Internet donc pas de nouvelles avant dimanche...

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Publié le 10 septembre 2017

Jeudi matin, nous avons quitté Arequipa, traversé à nouveau l'Altiplano en direction du lac Titicaca. En route les paysages sont grandioses. A 4400 m., une immense lagune avec quelques flamants roses. Des troupeaux de lamas et de vigognes partout. De temps en temps, une cabane de berger. Très peu d'humains dans ces étendues désertiques. Après 5 heures de route, nous traversons la ville de Juliaca et là, on se demande ce qu'on a bien pu venir faire ici. La ville est très étendue et très moche. Il a beaucoup plu dans la journée et les rues qui ne sont pas goudronnées sont de vrais bourbiers. C'est un capharnaüm de vieilles voitures, vieux camions qui se frayent un passage à grands coups de klaxons. Tout est sale. Rien n'est fini. Les façades sont en briques brutes. Des ferrailles dépassent de tous les murs pour de futurs agrandissements. C'est d'une pauvreté et d'un dénuement total.

Encore une heure de route et nous arrivons à Puno, sur les rives du Titicaca. A peine descendus du bus, nous embarquons sur une barque qui nous amène à notre hébergement, une île de roseaux de la communauté Uros. Pendant deux jours, nous allons vivre un peu comme les indiens du lac.

Nous découvrons notre hutte. Les conditions sont précaires : pas de chauffage, pas de douche, pas d'eau chaude, un peu d'électricité solaire... un grand lit avec 7 couches de couvertures. Face au lit, une grande baie vitrée avec vue sur le lac. Il fait froid et une pluie battante se met à tomber. Nous dînons rapidement et à 19h, toilette de chat et au lit. Ici, on vit avec le jour.

Le lac fait 200 kms dans sa plus grande longueur. C'est 15 fois le lac Léman. Il est profond de plus de 250m en son milieu. On n'a pas vérifié par nous même. Une légende dit qu'il conserve un trésor dans ses profondeurs. Les Espagnols qui détenaient prisonnier le dernier grand Inca, Atahualpa, réclamèrent pour rançon un volume d'or équivalent au volume de sa cellule, 70 m3. Les incas réunirent la rançon et la chargèrent sur un radeau qui traversa le lac. Cependant, arrivés au milieu du lac, ils apprirent que les Espagnols avaient tué le Grand Inca. Par dépit, ils firent couler le radeau et les 70 m3 d'or...

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Publié le 10 septembre 2017

Vendredi 8. Le soleil brille. Le lac est magnifique. La communauté des Uros qui nous accueille, vit depuis toujours sur le Titicaca. Chaque famille a son île de roseaux, totora, construite par ses soins. Il y a 94 îles et 2600 Uros sur le lac. Eder, notre hôte, vit ici depuis toujours avec ses parents, son épouse, son frère Ivan et les deux enfants de ce dernier et son frère cadet, Junior, qui étudie à l'université et les rejoint le week-end. Les îles sont complètement artificielles, attachées aux racines de roseaux et composées d'une couche de roseaux de deux à trois mètres d'épaisseur qu'il faut renforcer plusieurs fois par mois. Les Uros vivent de la pêche (les truites du lac), du piégeage des poules d'eau et depuis peu, du tourisme. La communauté possède une école, deux églises et un hôpital (hum).

Notre petit groupe est composé d'un jeune couple d'Alsaciens, Sophie et Rémi, d'un Vénézuélien et d'une Texane, Yener et Mae, vivant à Madrid. Eder va nous faire découvrir sa communauté et sa façon de vivre. C'est surprenant et passionnant. Par exemple, le fait qu'ils domestiquent les hérons et les aigrettes, en terminant la couvaison, afin qu'ils détruisent les mouches nombreuses à la saison des pluies. Les flamants roses sont domestiqués pour les propriétés de leurs plumes : mélangées à une soupe, elles feraient baisser la fièvre. Les roseaux ou totoras sont utilisés dans leur totalité. L'extrémité proche de la racine se mange. Riche en calcium, ça ressemble un peu aux pousses de bambou. On en a goûté. La partie épaisse du roseau sert à bâtir les îles. La partie supérieure, plus fine, est utilisée pour construire les huttes et les radeaux. La fleur enfin est servie en décoction aux femmes enceintes afin d'atténuer les douleurs de l'accouchement.

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Publié le 11 septembre 2017

Hier, trajet Puno - Copacabana. Passage de la frontière bolivienne.

Sur l'espace qui sépare le Pérou de la Bolivie, un grand marché coloré, de la musique à fond, des péruviens et des boliviens qui dansent, mangent, boivent, commercent, transportent de tout dans leur grand fichu dorsal...

Ce matin, promenade dans la petite ville de Copacabana sur les berges boliviennes du Titicaca. Devant la superbe cathédrale, le prêtre baptise les voitures et les camions décorés pour la circonstance. Toute la famille prie autour du véhicule et se fait asperger d'eau bénite en quantité. Cette bénédiction est censée protéger contre les accidents mais aussi contre les pannes. Comme dans le temps lors de la mise à l'eau d'un navire, on brise une bouteille de mousseux ou de bière sur le pare-choc... Un conducteur me met un marteau dans les mains et me sollicite pour briser la bouteille attachée à son camion, ce que je fais avec plaisir. Puis nous posons pour des photos avec la famille.

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Publié le 13 septembre 2017

Après un déjeuner composé d'une soupe de quinoa, d'une omelette au quinoa et arrosé d'une bière locale, nous prenons une petite embarcation pour nous rendre sur la Isla del Sol, toujours sur le Titicaca à 1 heure et demie de Copacabana. Selon la légende, ici seraient nés le fils et la fille du soleil, fondateurs de Cusco. Il s'agit d'une petite île de roches très escarpée. D'emblée, un escalier de pierre nous coupe le souffle et les jambes. Nous partons de 3800 m à l'embarcadère pour monter très rapidement à 4010 m où se trouve notre hôtel. Pas de bol, c'est un des plus hauts. Plusieurs pauses nous sont nécessaires pour atteindre notre objectif. Mais quelle récompense ! Une vue extraordinaire sur la côte bolivienne et les contreforts de l'altiplano d'un côté et les sommets de la Cordillère royale de l'autre.

Les habitants vivent dans des conditions précaires : maisons de pierres, quelques cultures, un peu de pêche, un peu de tourisme. Le froid est vif, le vent glacial. Mais c'est vraiment superbe !!!

Dîner dans un petit resto bondé, au chaud, lumière faiblarde, vitres embuées, télé qui diffuse les Simpson. Soupe au quinoa et pollo con papas (pommes de terre). Retour vers notre hôtel. Aucun éclairage dans les ruelles empierrées. Heureusement, les portables font aussi lampe de poche. Vite au dodo. Il est 20h...


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Publié le 13 septembre 2017

Comme nous l'avions déjà constaté à Cuba, les douches Claudio Francisco (célèbre chanteur des années 70 appelé aussi M. 100.000 volts) sont à la mode en Amérique Latine. Il s'agit d'un ingénieux système qui allie l'eau et l'électricité. Un moyen simple et économique qui permet d'avoir de l'eau chaude et de se sécher les cheveux en même temps. Coupe en brosse assurée...

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Publié le 14 septembre 2017

Arrivés hier soir à La Paz après un trajet plein de surprises. Après une heure de route, on nous demande de descendre du bus pour qu'il puisse traverser un bras du Titicaca sur un bac. On nous fait monter sur des petits bateaux à moteur et nous traversons à notre tour. Puis, pour éviter des barrages de mécontents (la situation politique est tendue en Bolivie), notre bus quitte la route pour partir dans des chemins de terre. Comme il pleuvait, on a bien cru plusieurs fois qu'on devrait descendre pour pousser. Mais tout s'est bien passé et nous sommes arrivés à bon port.

Ce matin, découverte de la ville. Superbe et surprenante. Des marchés incroyables, l'incontournable marché des sorcières avec ses talismans et ses foetus de lamas, le palais présidentiel et le sénat avec son horloge à l'envers. C'est une idée d'Evo Morales pour montrer au Nord qu'il n'a pas le monopole de l'heure, parce que dans l'hémisphère sud, tout est inversé et enfin parce que les incas mesuraient le temps dans ce sens là.

La Paz, c'est aussi El Alto, le quartier des défavorisés. Ce sont ces milliers de maisons accrochées à la montagne. Les pauvres habitent en haut parce que l'oxygène est plus rare et que les hauteurs restent souvent dans la brume alors que la ville basse est ensoleillée.

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Publié le 14 septembre 2017

Petite balade en téléphérique au dessus de la Paz. Montée au sommet d'El Alto, le quartier pauvre. Maisonnettes de briques couvertes de tôle ondulée. Quelle vue sur l'immensité de la ville ! Puis déjeuner d'un sandwich à l'avocat et d'une empanada arrosés d'un jus de pastèque au marché central.

Tournoi de baby foot au sous-sol du marché. Martine n'a pas voulu qu'on affronte les locaux.

Vu les cireurs (euses) de chaussures masqués dans les rues de la ville. Ils sont souvent étudiants et ont besoin de faire un petit boulot pour payer leurs études. Comme il serait humiliant d'être reconnu, ils portent une cagoule et des lunettes de ski.

Ce soir, vol pour Uyuni, la porte du désert de sel...

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Publié le 15 septembre 2017

De longues rues de terre battue désertes, balayées par un vent glacé, quelques locomotives rouillées, un marché pas très fréquenté, quelques pauvres boutiques, quelques restaurants et des agences proposant le tour du Salar en pagaille. Voilà Uyuni. Une impression de bout du monde. C'est l'incontournable point de passage pour visiter le désert de sel le plus grand du monde, l'endroit où l'on patiente en attendant le 4x4 qui va nous emmener vers des paysages fantastiques. Pour cette étape, sachant que nous n'aurions pas grand chose à faire dehors, nous avons choisi le confort d'une chambre d'hôte tenue par un Français expatrié, "La Petite Porte" et nous ne sommes pas déçus.

Demain matin, départ pour le Salar. Plus d'Internet. Silence radio jusqu'au mardi...

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Publié le 19 septembre 2017

Retour de 3 jours de raid. Fourbus, pleins de poussière mais émerveillés par ce que nous avons vu.

1000 kms parcourus en 4x4 avec notre chauffeur Josep sur des pistes (et souvent hors pistes) dignes du Dakar qui, par ailleurs, passe ici ou dans les environs tous les ans depuis 2014.

1000 kms à plus de 4000 m d'altitude et souvent proche des 5000.

1000 kms qui nous ont emmené jusqu'à la frontière chilienne et lors desquels nous avons traversé le désert de sel et fait des photos marrantes, admiré des lagunes plus belles les unes que les autres, roulé pendant des heures dans le désert de Siloli, approché de très près la faune andine, découvert des paysages d'une beauté à couper le souffle, joué aux Mystères de l'Ouest dans des trains abandonnés, pris le temps de nous promener au milieu de cactus géants, marché dans le désert de Dali, eu le vertige au bord du cañon du Serpent, dormi dans un hôtel de sel... et j'en passe !

Trois jours spartiates mais quel régal et que de souvenirs inoubliables... La grandeur de la nature nous éblouiera toujours !

Demain matin, vol pour La Paz et mercredi matin, vol pour Cuzco.

En piste pour de nouvelles aventures !

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Publié le 20 septembre 2017

Lors de notre second jour sur les îles Uros, Martine a commencé à souffrir d'une dent. Effets de l'altitude ou du froid ? Il faut vous dire que nous étions obligés de placer une bouteille d'eau minérale sous les couvertures pour pouvoir nous rincer les dents à peu près correctement. Donc, Dafalgan à gogo, Nurofen... rien n'y fait, la douleur persiste et s'y ajoute un petit gonflement de la mâchoire. A Copacabana, elle est obligée de rester au lit tout un après-midi tant la douleur est forte. Je demande au gérant de notre hôtel s'il connaît un dentiste sur place. Il me déconseille vivement de voir un dentiste à Copacabana mais quand je lui apprend que nous passerons à La Paz, il me dit qu'il en connaît un et qu'il peut nous prendre un rendez-vous. Ce qui est fait pour le mardi, une heure après notre arrivée. Par chance, le cabinet dentaire est à deux pas de notre hôtel.

Nous voici donc chez le dentiste qui est absent. L' assistante fait installer Martine. Puis entre une brunette qui d'entrée me claque une bise ! C'est la dentiste et c'est comme ça qu'on se salue ici : avec un bisou. Sympa !

Radio. Analyse de la situation : couronne sur molaire qui a bougé. Faut arracher ! Glups ! Rdv pris pour le lendemain. On se laisse la nuit pour réfléchir.

Même si ce n'est pas une greffe de rein à Niamey ni une opération à coeur ouvert à Djakarta, on est en Amérique du Sud, dans un pays où le revenu mensuel moyen par habitant est de moins de 20 USD. Et le lendemain matin, Martine : "Ok. On arrache !". Une vraie baroudeuse, cette fille !

Donc, 15h , la dentiste nous fait le bisou, installe Martine, me donne un siège à côté pour que je traduise. Anesthésie locale et les pinces. Première partie, sans problème. Quand, tout à coup, la seconde racine se brise. Et alors là, l'enfer ! La dentiste commence à prendre une sorte de tournevis, puis un autre, et encore un autre, change dix fois de pinces, refait une radio... Bref, on commence à baliser sec. Enfin, au bout d'une heure, elle sort un morceau sanguinolent " Victoria !", suture, nous fait une ordonnance avec un remède de cheval et nous rentrons à l'hôtel. De mon coté, je commence à regarder discrètement sur internet la procédure pour un rapatriement sanitaire. Et bien, nuit correcte et le lendemain matin, même pas mal ! Pas d'hématome, plus de douleur. Grâce à notre petite dentiste bolivienne, nous avons pu poursuivre notre voyage.

Du coup, aujourd'hui, au rendez-vous pris pour enlever les points, nous lui avons offert un bouquet de roses...

Un grand merci, Michaela !

Martine et sa dentiste
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Publié le 22 septembre 2017

Atterrir et décoller de La Paz sont des expériences... à couper le souffle !

Nous avons expérimenté à trois reprises cette voie d’accès à la capitale bolivienne, conscients qu’elle n’est sans doute pas la plus recommandable.

Construit à plus de 4.000 mètres d’altitude, l’aéroport de La Paz est le plus élevé au monde. Du fait de l'altitude, la portance de l'air est réduite et l'avion a besoin de beaucoup plus de distance pour décoller. Ainsi, avant son décollage vers Uyuni, notre petit Bombardier d'une trentaine de sièges a roulé longtemps, très longtemps. A un moment, j'ai presque cru qu'on y allait en roulant...

Pourtant, la vue depuis l’avion sur les plaines de l’altiplano et les sommets de la Cordillère est juste fantastique. La Paz apparaît dans un immense canyon entre les montagnes.

Nous avons ensuite décoller à nouveau pour Cuzco où nous sommes arrivés hier matin.

A peine installés, nous nous sommes mis en quête d'une agence pour démarrer notre trek qui nous conduira au Machu Picchu. C'est à présent chose faite. Nous avons choisi de faire le trek du Salcantay. Nous partons demain à 4 heures pour 5 jours de marche en montagne et 4 nuits sous la tente (en fait 3 sous la tente et une dans un hôtel à Aguas Calientes, à une heure et demie de marche du Machu Picchu).

Aujourd'hui, tour de découverte de la ville avec notre guide Alex, un jeune Portugais et un jeune Argentin. Nous avons fini autour d'un verre de Pisco Sour, le mojito péruvien. C'est bon, ça passe bien mais ça frappe...

Voilà. Nos sacs sont prêts pour demain matin. Ce soir, dodo de bonne heure pour être en forme. Bien entendu, sur le trek pas d'électricité ni d'internet. A mercredi prochain pour vous raconter tout ça...




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Publié le 27 septembre 2017

Voilà ! C'est fait ! Retour hier en fin de journée du trek du Salcantay. Le trek du Salcantay est certainement la meilleure solution pour rejoindre le Machu Picchu à pieds. Il a été désigné par National Geographic comme étant l’un des meilleurs treks au monde.

Il s'agit d'un trek d'une durée de 5 jours, randonnée de 70 kms sur 4 jours à travers la chaîne de montagne Vilcanota et une dernière grimpette d'une heure avant le lever du soleil à partir d'Agua Calientes le dernier jour pour découvrir le Machu Picchu. Le fameux Salcantay, qu'on tutoie lors du passage du col à 4600m, s’éleve à 6270m et est la montagne la plus spectaculaire de la région. Le trek est proposé par de nombreuses agences à Cuzco à des prix différents mais offrant également des prestations et des services différents (qualité de la logistique, nombre de participants, guides, etc...). En recoupant quelques infos, nous avons donc choisi l'agence qui nous semblait la plus professionnelle. Nous n'avons pas regretté notre choix. Notre groupe de 16 marcheurs était composé d'un Néo-zélandais, d'un Hollandais, d'un Australien, d'une Brésilienne, d'un couple de Canadiens, deux d'Allemands, et de trois couples de Français, Mary et Antoine, Lucie et Anthony, Valérie et David. 50% de Français dans le groupe, une chance et l'occasion de franches rigolades lors des repas et de discussions pendant les moments de marche plus tranquilles. Le groupe, dont la moyenne d'âge est de moins de 30 ans sans nous, plus de 40 avec nous, est mené par Véronica, une jeune péruvienne énergique et son adjoint, Ruben. Deux cuisiniers assurent les repas. Un cortège de mules porte un sac de 5 kgs par marcheur. Nous campons sous la tente.

La première journée se déroule tranquillement. Il s'agit d'une petite mise en jambe sur une douzaine de kilomètres agrémentée d'une première "grimpette" à une superbe lagune. A vrai dire grimpette, le mot est faible car, même si nous commençons à être bien acclimatés à l'altitude, par moment, le souffle manque un peu. Première nuit très froide sous notre tente.

Les choses sérieuses commencent le lendemain avec le passage du col à 4600 m. En tout, 22 kms de marche avec un dénivelé total de 2700m (+1000 et -1700), et un vent glacial mais des paysages magiques. A 4600 m, l'oxygène se fait rare et nous avançons péniblement sur une pente raide. C'est difficile. Nous nous arrêtons régulièrement pour reprendre notre souffle... Mais, à notre grande satisfaction, nous ne sommes pas les derniers du groupe !

La troisième étape se déroule dans la forêt amazonienne, atmosphère humide, végétation dense, terre rouge et se poursuit l'après midi par un long bain délassant dans des sources d'eau chaudes. Moustiques garantis. Un bourdonnement sourd monte crescendo de la jungle toute proche. Renseignement pris, il s'agit d'énormes cigales amazoniennes qui vrombissent ainsi tous les soirs...

Le quatrième jour, nous longeons la voie ferrée dans la jungle à travers un décor à la Indiana Jones pour arriver à Aguas Calientes.

Le dernier jour est consacré au Machu Picchu. Superbe. Incroyable. Chargé d'histoire et d'histoires. Les mots manquent pour décrire le site.

Donc parcours réalisé sans trop de difficultés mais agrémenté de quelques péripéties...

Tout d'abord la pluie qui n'était pas prévue au programme et qui vient nous surprendre la troisième nuit. Il est une heure du matin. Nous dormons dans notre tente. La pluie me réveille. J'ouvre la tente pour rentrer nos chaussures que nous avions laissé dehors, un chien trempé en profite pour s'engouffrer à l'intérieur. Nous le chassons et nous rendormons tant bien que mal. Trois heures plus tard, l'humidité nous réveille. Notre tente a pris l'eau. Nos duvets et nos vêtements sont trempés. Nous essayons de les mettre un peu à sécher sous un appenti en attendant l'heure du réveil. Pas longtemps à attendre, les réveils sont matinaux voire très matinaux : en moyenne debout à 5 heures et même à 2h45 pour monter au Machu Picchu.

La pluie va nous poursuivre pour nous tremper comme des soupes lors de la dernière demi-heure de marche vers Aguas Calientes et s'invitera pour la visite du Machu Picchu. Nous attendrons le bus de la descente pendant une heure sous une pluie diluvienne.

Inutile de dire que, même si nous avons adoré ces cinq journées, le retour à notre hôtel de Cuzco, son lit super king size (220 cms !) et sa douche brûlante, a été très très apprécié...

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Publié le 27 septembre 2017

Bien sûr, il y a l'incontournable ceviche. A Lima, nous en avons dégusté d'excellents.

Le repas commence généralement par une soupe. De légumes, avec du riz, du blé ou du quinoa, nous les avons toutes trouvé très bonnes.

Il existe également d’autres plats très populaires au Pérou.

Los Tamales : semoule de maïs cuite à la vapeur dans une feuille de maïs (ou de bananier), fourrée au poulet ou au thon, parfois avec des olives.

La Papa rellena : pomme de terre fourrée à la viande, petits pois…

La Causa rellena de pollo o atun : à base de pommes de terre jaunes, poivrons verts, maïs et avocat, cette préparation d’origine précolombienne admet plusieurs variantes (au poulet, au thon, végétarien).

El Pollo a la brasa : poulet mariné dans de la bière brune et des épices puis cuit à la braise et servi avec différentes sauces et des frites.

El Ají de gallina : émincé de poulet en sauce au piment doux, servi avec des pommes de terre et du riz.

El Arroz con pato o con pollo : riz à la coriandre et au canard ou au poulet avec des légumes

Les fameux Chicharrones : le chicharron est un plat de viande (principalement couenne de porc) frit dans sa propre graisse jusqu’à ce qu’il soit bien croustillant.

Les anticuchos : c'est un plat traditionnel de la gastronomie péruvienne. Il s’agit d’une brochette de viande assaisonnée avec du piments et cuite au feu de bois. En général, la viande est très cuite.

Bien sur, la fameuse trucha, truite, del Titicaca ou pas qui est souvent frite.

A noter, les avocats, excellents dont les plus petits pèsent 500 g.

Et enfin, le meilleur pour la fin : le cuy (prononcez "kouye"), le cochon d'Inde, plat de fête !

Inutile de préciser que nous n'avons pas bouffé de cuy...🤣

Et pour accompagner tout ça, la chicha morada, une bière de maïs sombre et douceâtre...

Bon appétit !

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Publié le 30 septembre 2017

Derniers jours au Pérou. Visite de Cuzco et de ses environs.

La vieille ville est chargée d'histoire, issue des cultures incas et espagnoles. Les églises sont nombreuses, richement décorées. La cathédrale, dominant l'immense Plaza de Armas, est superbe. Près d'elle se dresse l'église de la Compagnie de Jésus au fronton richement ouvragé.

Dominant la ville, un ancien temple inca, Sacsayhuaman s'étend sur toute une colline. Sa construction reste un mystère. On ignore comment les Incas qui ne connaissaient pas la roue, ont pu déplacer des roches de plusieurs dizaines de tonnes et les ajuster de manière aussi précise. Aucun mortier n'a été utilisé et les joints sont si parfaits qu'il est impossible de glisser ne serait-ce qu'une feuille de papier entre les énormes blocs.

Autre surprise, à quelques kilomètres de Cuzco, le site de Moray, laboratoire agronomique inca. Construites dans le cratère d'un météorites, ces terrasses permettaient de tester les cultures de tout le pays : montagne, forêt ou plaine. En effet, la température diffère de 15 degrés entre les terrasses hautes et celles du bas.

Enfin, mystère géologique, les salines de Maras qui, à 3800 m d'altitude, récupèrent le sel d'une rivière qui jaillie de la montagne sans qu'on puisse expliquer d'où provient ce sel.

Tout à l'heure, vol Cuzco - Lima puis en fin d'après-midi, Lima - Barcelone.

Notre voyage se termine. De ce mois passé en Amérique Latine, nous garderons le souvenir de paysages grandioses, de belles rencontres, de richesses culturelles mais nous conserverons également en mémoire la pauvreté, le dénuement et malgré tout la gentillesse des populations, leur authenticité, leur volonté de maintenir leurs traditions et leurs cultures.

Adios Perù, holà España !