Comme convenu la veille, réveil à 3h. Nous plions les tentes à la frontale et après un petit-déjeuner rapide, nous partons à 4h. Nous enchaînons les montées au col du Bonhomme (2329 m), au col des Fours (2665 m) et à la Tête Nord des Fours, point culminant du TMB, à la fraîche. A cet endroit, nous avons une vue splendide à 360 degrés sur les sommets alpins. Pendant tous nos efforts, nous avons le droit à un panaché de couleurs au fur et à mesure que le soleil se lève. De plus, nous avons droit à nos premières exclusivités du trek : des familles de bouquetins entre les deux cols et de fortes névés en haut du dernier col, ne nous facilitant pas la tâche dans l’ascension.
En y arrivant à l’aube, nous espérions avoir un temps dégagé. Malheureusement, il y avait de nombreux nuages sur la chaîne alpine. Qu’importe, nous ne regrettions pas d’avoir réalisé cette variante d’autant que le jeu de lumières du levé de soleil valait le coup d’œil. Pour arriver au prochain village, la Ville-des-Glaciers, nous avons effectué une longue descente où nous avons perdu près de 1000 mètres d’altitude. A l’entrée du village, du fromage est en vente dans une ferme où nous achetons deux morceaux de Beaufort pour l’en-cas de 10h (décidément une habitude).
Nous repartons ensuite à l’assaut du prochain col, le col de la Seigne (2516 m), qui marque l’entrée en Italie. La montée est très longue, et plus nous nous rapprochons du col plus le vent souffle. À cause de ce vent, nous ne nous éternisons pas au col et nous décidons de continuer notre route rapidement. Nous terminons l’étape au refuge Elisabetta un petit peu avant 14h. En Italie, le bivouac est interdit à moins de 2500 m d’altitude sous peine d’amende. Au refuge, la serveuse n’oublie pas de nous le rappeler et nous annonce le prix de la demi-pension (50€). Elle nous informe qu’il faut compter 3h de marche pour arriver au prochain camping qui est en dehors du GR. Étant éreintés par notre journée, nous préférons rester au refuge. Adrian et Jonathan décident de passer la nuit au refuge et ont eu le droit de prendre une bonne douche. Quant à Alexis, direction la fontaine pour faire un brin de toilette. Le soir, nous dinons tous les trois au refuge. Le repas est bon mais les quantités servies sont trop faibles pour nous satisfaire et justifier un tel prix (25€). Nous nous séparons après le repas, Adrian et Jonathan dorment dans un dortoir du refuge et Alexis plante sa tente quelques mètres en dessous.