Dernière étape de notre périple après presque 1 mois en Asie, nous voilà arrivés à Jogjakarta ou Jogja pour les intimes. C’est la capitale culturelle de Java.
Du 20 au 24 mai 2016
5 jours
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Dernière étape de notre périple après presque 1 mois en Asie, nous voilà arrivés à Jogjakarta ou Jogja pour les intimes. C’est la capitale culturelle de Java située à environ 9 heures de train de Brobolingo, un véritable périple mais qui vous le coup pour partager nos derniers instants avec les Indonésiens. De plus le train en Indonésie reste une solution assez économique, plus sécuritaire que les bus et assez confortable pour voyager.Nous sommes ainsi arrivés en début de soirée, épuisés par notre visite au Bromo du matin et une demi-journée de train. Rien de spécial ce soir-là: hôtel, restaurant de l’hôtel (Cube hotel) et dodo. Nous aurons quand même dû chercher ce soir-là où loger les nuits suivantes car l’hôtel n’avait pas de dispo pour la fin de notre séjour. Et dans notre malheur nous avons eu pas mal de chance, nous sommes tombés sur le Griya Wijilan Homestay que je recommande vraiment: bien situé à côté du grand Palais Royal et de la célèbre Malioboro street et vraiment tout confort avec petit déjeuner inclus pour seulement 520 KRps la nuit. De surcroît, les personnes à l’accueil étaient vraiment sympathiques et nous ont fourni les cartes de la ville et plein de bons conseils.

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Après avoir couru ces derniers jours pour visiter l’Ijen et le Bromo en un temps record nous voulions faire une journée un peu plus tranquille avant de reprendre les visites des temples de Borobudur et Prambanan. Nous sommes donc partis de l’homestay à pied pour nous balader vers l’artère centrale de Jogjakarta: la Malioboro street. Une grande rue rempli d’échoppes, stands de souvenirs et street food. Si vous n’avez pas acheté vos souvenirs c’est le moment. La rue est archi bondée et on se fait alpaguer toutes les 5 minutes pour acheter un présent ou quelque chose à manger. D’ailleurs nous nous sommes laissés porter par un attrape touriste, à peine rentrés dans la rue qu’un local nous accoste, il parle un français plutôt bon, nous met en condition en nous expliquant les hot spots de la ville puis nous parle d’une exposition d’art ouverte aujourd’hui seulement 😜 puis nous envoie dans sa direction. Une fois là-bas, un peu à l’écart de la rue principale, nous rentrons dans une salle avec pleins de peintures mais surtout plein de touristes comme nous qui se sont laissés porter par un guide. L’exposition en soit n’est pas inintéressante, on peut mêmes voir les différentes étapes et procédés pour la création d’une toile mais quand le prix d’une toute petite toile est annoncé la note est très salée. On ne s’attarde donc pas trop et retournons sur la Malioboro. Par la suite du séjour, nous nous serons fait arrêter des dizaines de fois pour aller voir cette exposition, ces fois-ci un simple « déjà fait » et on était reparti.

Ce qui est sympa quand on est dans une grande ville comme Jogja, c’est que c’est quand même un peu occidentalisé, on y retrouve donc des grandes chaînes comme Mac Do, dunkin’ donuts, pizza hut,… et après 1 mois à manger tous les jours Indonésien ca fait un bien fou de manger un burger. Je sais, c’est moche mais on assume :). On a trouvé tout cela au Mal Malioboro dans la rue du même nom. Il s’agit d’un grand centre commerciale comme l’on peut trouver en France. Il y a plein d’enseignes très connus (comme Ralph Lauren) où l’on peut faire de belles affaires puisque les vêtements sont faits ici-même en Indonésie. Le jour de notre passage, nous avons pu voir également les qualifications pour un jeu télévisé sur la lutte. Au vu du nombre de participants et spectateurs cela doit être un sport très prisé en Indonésie.

Nous sortons du Centre commerciale à la nuit tombée et nous dirigeons un peu plus au nord vers la Tugu Jogja qui semble être le monument emblématique de La ville. En soit ce n’est pas quelque chose de génialissime (on est peut-être habitué à notre tour Eiffel), si on avait su à quoi nous attendre nous n’aurions peut-être pas fait le détour. En retournant ensuite sur Malioboro, la rue reste très bruyante même le soir. Il y a pas mal d’animation, il est possible de manger local, de regarder des spectacles de ruer et même de se prendre en photo avec Iron Man (ou d’autres super héros très connus).

Le soir nous partons en becak, sorte de charrette à vélo ou bicyclette motorisée, en direction de la rue Prawirotaman pour aller manger au ViaVia, restaurant proposant nourriture européenne et indonésienne (avec du pain!) que nous pouvons recommander. De plus, cette rue est assez vivante, il y a plein de restaurants et bars, ce qui permet de croiser plein de touristes et backpackers afin d’échanger sur le voyage. Après avoir bu un verre dans un des bars des alentours, nous rentrons tranquillement car nous reprenons la visite intense le lendemain avec un programme assez chargé.

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Nous nous réveillons assez tôt pour cette deuxième journée à Jogja et après un petit déjeuner copieux nous partons visiter le palais du Sultan (Kraton). Et c’est à partir de ce jour que nous sommes sentis un peu comme des « stars » pour les indonésiens et en particulier les plus jeunes. Cela se ressentait déjà aux regards parfois insistants les jours précédents mais cela monta clairement d’un cran lorsqu’on arriva devant le Kraton. C’est bien simple, il faut imaginer des bus d’écoliers en file d’attente pour prendre des photos avec nous, nous demandant parfois un autographe (oui oui) ou même nous serrer la main. La seule raison est que Laetitia est une femme blanche et moi un blanc qui plus est blond, ce qui n’est pas coutumier pour les indonésiens qui ne viennent pas des grandes villes comme Jogja et qui sont en visites comme nous. Il nous aura fallu quand même plus d’une demie-heure pour faire 10aine de mètres, plus de temps que la file d’attente qu’on aura du faire pour rentrer au palais. Les indonésiens sont plutôt timides de nature mais il suffit qu’un seul ait le courage de demander pour une photo et cela devient un raz de marrée affluant vers nous. Difficile de dire non à des enfants mêmes si après une dizaine de photos cela devient un peu lassant, de plus cela les rendait vraiment heureux. Et puis comme nous dira notre guide que l’on aura pour Borobudur, c’est très bon pour notre karma car nous rendons tous ces enfants plein de joie.

Après avoir réussi à nous frayer un chemin parmi les paparrazis nous réussissons à entrer dans le palais Kraton. Compter 12 500 Rps pour l’entrée et 1 000 Rps supplémentaires pour pouvoir prendre des photos à l’intérieur (en théorie par appareil). Il s’agit d’un palais/musée à faire mais certaines salles mériteraient un léger rafraîchissement. Il faut également y aller assez tôt le matin pour assister aux spectacles de danse traditionnelle entre 9h et 10h tous les jours, on en trouve à deux endroits dans le palais. Comme à l’entrée, nous sommes pris en photo tout le long de la visite à un point que l’on se demande qui est l’attraction principale. Pour la petite histoire, le sultan vit toujours dans une partie ce palais.

En sortant de la visite nous faisons un bref passage au Taman Sari ou encore Water Castel. Autrefois, c’était le lieu où le sultan allait se baigner avec sa cour et notamment ses courtisanes (plus de 40!) qu’il emmenait ensuite dans les appartements pour… je ne vous fais pas de dessin. Une vie plutôt débridée. Aujourd’hui par contre, cela ressemble à une piscine laissée à l’abandon. Nous n’avons donc pas trop perdu notre temps à l’intérieur puis nous avons ensuite pris un becak direction le marché aux oiseaux.

En moins d’un quart d’heure nous nous retrouvons aux portes du marché aux oiseaux. En rentrant à l’intérieur on se rend compte rapidement qu’il n’y a pas seulement des oiseaux. On y trouve également lapins, chats, chiens, souris, reptiles, poissons… C’est vraiment un endroit à visiter mais attention aux amis de Brigitte Bardot… le conditionnement de certains animaux est parfois très limite. Nous avons été choqué quand nous avons vu des chiens dans des cages qui ne pouvaient même pas tourner sur eux-même. Ou encore en voyant les poussins colorés par je ne sais quel procédé, très mignon mais certainement pas très bon pour leur santé.

Après un passage à Pizza Hut (et oui encore de la mal-bouffe) nous partons l’après-midi en direction des temples de Prambanan. Et pour y aller nous avons pris le moyen de transport le plus économique: les bus publics (TransYoga). Seulement 3 000 Rps le ticket et 40 min de transport avec la ligne 1A (grise), alors certes je n’arrivais pas à me tenir debout à l’intérieur mais pour le coup le prix défie toute concurrence et on a l’avantage de voyager avec les locaux. Prambanan n’est pas un temple mais un ensemble de plus de 500 temples comprenant le temple de Prambanan (aussi appelé Loro Jonggrang), le temple de Sewu, le temple de Bubrah et le Temple de Lumbung. Comme nous sommes arrivés un peu tard nous nous sommes concentrés sur la visite du temple principale. Pour les billets, et comme nous visitions le temple Borobudur le lendemain il y a la possibilité de prendre les billets combo pour les deux qui reviennent moins cher qu’à l’unité. Pour 420 000 Rps nous avons un pass valide 2 jours, à savoir quand même que les Indonésiens payent 15 000 Rps, il y a d’ailleurs deux files d’attente, une pour les étrangers et une pour les locaux.

Le complexe hindoue a été bâti entre le IXeme et le XIIeme siècle en l’honneur des divinités Brahma, Vishnu et Shiva. Le temple de Shiva s’élevant à 47 mètres et vraiment impressionnant. Cet ensemble est classé au patrimoine mondiale de l’UNESCO ce qui permet à ce que le site ait des fonds afin qu’il soit entretenu et restauré après le séisme de 2006 qui a fait plus de 5700 morts et l’éruption du volcan Mérapi en 2010 qui a également détérioré les temples. Les dégâts se voient malheureusement encore aujourd’hui avec beaucoup de temples en ruine et des amas de pierres un peu partout. Par malchance, il s’est mis à pleuvoir pendant notre visite et on s’est abrité une bonne partie du temps mais ce temple reste tout de même le plus beau que l’on ait vu depuis le début du voyage.

A la nuit tombée, nous restons pour voir le soleil se coucher sur le temple puis prenons le même bus qu’à l’aller et rentrons à notre homestay. Le temps de prendre une douche et nous demandons à l’accueil un bon restaurant pour manger les spécialités de Jogja. Il nous indique le restaurant Bale Raos juste derrière le palais du sultan. Nous suivons les conseils et avons ainsi pu goûter des plats authentiques de Java dans un cadre très sympathique. De quoi finir notre riche journée en beauté.

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Il paraît que voir le lever de soleil sur le temple Borobudur est vraiment à voir mais je crois que nous avions notre quota de réveils très matinaux pour notre voyage. Nous nous sommes donc contenté d’une visite de ce temple en pleine journée. Pour s’y rendre, il n’est pas possible de prendre seulement le bus public mais la solution économique est de prendre le bus 2A/2B jusqu’au terminal Jombor (3 000 Rps) puis ensuite prendre un autre bus pour Borobudur (20 000 Rps). Le tout prendra un peu plus d’1 heure 30 quand même. La sortie du bus ne se fait pas sur le parking du temple mais sur une place dans la ville collée à Borobudur, il faut donc un peu marcher en prenant l’axe principal.

Arrivés sur place, il faut se faufiler tout d’abord au travers du marché puis ensuite au milieu des vendeurs ambulant de bouddha. Sur place on se rend compte rapidement que le style de ce temple est différent de celui de la veille. Celui-ci est un temple bouddhiste en forme de carré. Avant de commencer notre visite nous nous faisons accoster par un jeune indonésien qui est en fait un jeune apprenti guide et qui nous demande s’il peut nous accompagner gratuitement pour s’entrainer et parler anglais avec nous. Au final, nous n’étions pas parti pour prendre un guide mais se fut bien agréable: il nous expliqua l’histoire du temple, ses subtilités, limita les photographes qui voulaient prendre des photos de nous au lieu du temple(qui étaient en nombre encore une fois). En plus, son anglais était meilleur que le notre, il n’a donc pas du bien apprendre à nos côtés. Aussi pour tout cela et pour le remercier nous lui avons quand même donné un peu d’argent.

Borobudur est également un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, construit au cours du IXème siècle mais ensuite abandonné quelques siècles plus tard puis enfin enseveli par les cendres des éruptions du Merapi. Il fut ensuite redécouvert au XIXème siècle par un ingénieur néerlandais lorsque l’île était à l’époque encore une colonie. Aujourd’hui c’est un lieu de pèlerinage pour les bouddhiste car ce temple est un des plus grand au monde. Je suis toujours émerveillé de voir des monuments aussi anciens avec autant de détails que ce soit en France avec nos cathédrales où ici encore avec ce temple, saurions nous faire la même chose aujourd’hui.

Ce temple a été moins touché que Prembanan par l’éruption du Mérapi de 2006 mais a été victime de nombreux pillages en règle comme nous l’a indiqué notre guide quand nous avons vu que de nombreux bouddhas étaient manquants ou cassés. Le temple est sur plusieurs terrasses les plus basses représentant la vie humaine sur terre et la plus haute l’abstraction totale aussi appelé nirvana. Entre les deux les phases transitoires de la vie, racontant entre autre l’histoire du prince Siddhartha avant qu’il ne devienne Bouddha puis ses réincarnations. Les 3 terrasses les plus hautes sont constitués de 72 « petites » stûpas (32 + 24 + 16), sorte de cloches ajourées avec un Bouddha méditant à l’intérieur. Le tout est surplombé de la dernière terrasse et une stûpa immense de plus de 10 m de diamètre. Notre guide nous dit qu’il suffit de faire un nombre paire de tours de cette stûpa dans le sens des aiguilles d’une montre et en silence puis toucher l’énorme stûpa en faisant un vœux pour qu’il se réalise. Nous nous sommes prêtés au jeux et verrons bien si les nôtres se réaliserons 😀.

En fin de matinée nous faisons nôtre dernier marché pour négocier des souvenirs du temple puis retournons sur la place pour attendre notre bus retour. C’est pendant ce moment-là que je vois un groupe de personne en train de jouer à un drôle de jeu. Ils envoient des paires de capsules de bière dans des carrés tracés au sol. Je les accoste et ils me laissent essayer leur activité ce qui nous permet de passer le temps en attendant le bus. Une fois rentrés sur Jogja nous partons en direction de la dernière visite de notre programme: le zoo de la ville. Nous arrivons d’ailleurs un peu tard et c’est une visite express que nous devons faire car le zoo ferme assez tôt (17h). Après avoir payé les frais d’entrée de 20 000 Rps par personne nous avons pu voir tout au long de notre parcours: des éléphants, des singes, des reptiles dont le dragon de komodo… Nous terminons notre visite puis rentons à la guesthouse, le ventre un peu noué car nous savons que cela signifie la fin du voyage. Le lendemain nous rentrerons pour Paris après un voyage de presque un mois en Asie du Sud-Est, nous aurons eu un dépaysement totale avec une ville hyper développée à Singapour et des personnes si accueillantes que sont les indonésiens. En écrivant ces lignes nous n’avons qu’envie de repartir découvrir le reste de cette Asie si chaleureuse.

Où?

Jogjakarta du voyage trip en Asie

Quand?

Du 22 au 24 Mai 2016

Comment?

- En bus public transjogja (3 000 Rps le ticket)

- En Becak, environ 20 000 Rps la course

- A pied

Hébergement?

Cube hotel (470 000 Rps la nuit) puis Griya Wijilan Homestay (520 000 Rps la nuit)

Restaurants testés / Spécialités ?

- Restaurant Viavia pour manger Européen ou asiatique

- Restaurant Bale Raos pour manger des plats Javanais

Incontournables?

Borobudur, Prambanan, la rue Malioboro, le palais du sultan…

Quelques infos utiles:

- Jogjakarta est la capitale culturelle et la ville la plus visitée de Java. Elle compte 1 million d’habitant et environ 1000 habitant au m2, on est donc dans une ville très dense

- Pour se déplacer il est commun d’utiliser les becaks (prononcé Betchak). Le becak, c’est le moyen de transport le plus utilisé à Jogja, sorte cyclo-pousse que l’on trouve à tous les coins de rue. Compter environ 20 000 Rps la course