Nous nous réveillons assez tôt pour cette deuxième journée à Jogja et après un petit déjeuner copieux nous partons visiter le palais du Sultan (Kraton). Et c’est à partir de ce jour que nous sommes sentis un peu comme des « stars » pour les indonésiens et en particulier les plus jeunes. Cela se ressentait déjà aux regards parfois insistants les jours précédents mais cela monta clairement d’un cran lorsqu’on arriva devant le Kraton. C’est bien simple, il faut imaginer des bus d’écoliers en file d’attente pour prendre des photos avec nous, nous demandant parfois un autographe (oui oui) ou même nous serrer la main. La seule raison est que Laetitia est une femme blanche et moi un blanc qui plus est blond, ce qui n’est pas coutumier pour les indonésiens qui ne viennent pas des grandes villes comme Jogja et qui sont en visites comme nous. Il nous aura fallu quand même plus d’une demie-heure pour faire 10aine de mètres, plus de temps que la file d’attente qu’on aura du faire pour rentrer au palais. Les indonésiens sont plutôt timides de nature mais il suffit qu’un seul ait le courage de demander pour une photo et cela devient un raz de marrée affluant vers nous. Difficile de dire non à des enfants mêmes si après une dizaine de photos cela devient un peu lassant, de plus cela les rendait vraiment heureux. Et puis comme nous dira notre guide que l’on aura pour Borobudur, c’est très bon pour notre karma car nous rendons tous ces enfants plein de joie.
Après avoir réussi à nous frayer un chemin parmi les paparrazis nous réussissons à entrer dans le palais Kraton. Compter 12 500 Rps pour l’entrée et 1 000 Rps supplémentaires pour pouvoir prendre des photos à l’intérieur (en théorie par appareil). Il s’agit d’un palais/musée à faire mais certaines salles mériteraient un léger rafraîchissement. Il faut également y aller assez tôt le matin pour assister aux spectacles de danse traditionnelle entre 9h et 10h tous les jours, on en trouve à deux endroits dans le palais. Comme à l’entrée, nous sommes pris en photo tout le long de la visite à un point que l’on se demande qui est l’attraction principale. Pour la petite histoire, le sultan vit toujours dans une partie ce palais.
En sortant de la visite nous faisons un bref passage au Taman Sari ou encore Water Castel. Autrefois, c’était le lieu où le sultan allait se baigner avec sa cour et notamment ses courtisanes (plus de 40!) qu’il emmenait ensuite dans les appartements pour… je ne vous fais pas de dessin. Une vie plutôt débridée. Aujourd’hui par contre, cela ressemble à une piscine laissée à l’abandon. Nous n’avons donc pas trop perdu notre temps à l’intérieur puis nous avons ensuite pris un becak direction le marché aux oiseaux.
En moins d’un quart d’heure nous nous retrouvons aux portes du marché aux oiseaux. En rentrant à l’intérieur on se rend compte rapidement qu’il n’y a pas seulement des oiseaux. On y trouve également lapins, chats, chiens, souris, reptiles, poissons… C’est vraiment un endroit à visiter mais attention aux amis de Brigitte Bardot… le conditionnement de certains animaux est parfois très limite. Nous avons été choqué quand nous avons vu des chiens dans des cages qui ne pouvaient même pas tourner sur eux-même. Ou encore en voyant les poussins colorés par je ne sais quel procédé, très mignon mais certainement pas très bon pour leur santé.
Après un passage à Pizza Hut (et oui encore de la mal-bouffe) nous partons l’après-midi en direction des temples de Prambanan. Et pour y aller nous avons pris le moyen de transport le plus économique: les bus publics (TransYoga). Seulement 3 000 Rps le ticket et 40 min de transport avec la ligne 1A (grise), alors certes je n’arrivais pas à me tenir debout à l’intérieur mais pour le coup le prix défie toute concurrence et on a l’avantage de voyager avec les locaux. Prambanan n’est pas un temple mais un ensemble de plus de 500 temples comprenant le temple de Prambanan (aussi appelé Loro Jonggrang), le temple de Sewu, le temple de Bubrah et le Temple de Lumbung. Comme nous sommes arrivés un peu tard nous nous sommes concentrés sur la visite du temple principale. Pour les billets, et comme nous visitions le temple Borobudur le lendemain il y a la possibilité de prendre les billets combo pour les deux qui reviennent moins cher qu’à l’unité. Pour 420 000 Rps nous avons un pass valide 2 jours, à savoir quand même que les Indonésiens payent 15 000 Rps, il y a d’ailleurs deux files d’attente, une pour les étrangers et une pour les locaux.
Le complexe hindoue a été bâti entre le IXeme et le XIIeme siècle en l’honneur des divinités Brahma, Vishnu et Shiva. Le temple de Shiva s’élevant à 47 mètres et vraiment impressionnant. Cet ensemble est classé au patrimoine mondiale de l’UNESCO ce qui permet à ce que le site ait des fonds afin qu’il soit entretenu et restauré après le séisme de 2006 qui a fait plus de 5700 morts et l’éruption du volcan Mérapi en 2010 qui a également détérioré les temples. Les dégâts se voient malheureusement encore aujourd’hui avec beaucoup de temples en ruine et des amas de pierres un peu partout. Par malchance, il s’est mis à pleuvoir pendant notre visite et on s’est abrité une bonne partie du temps mais ce temple reste tout de même le plus beau que l’on ait vu depuis le début du voyage.
A la nuit tombée, nous restons pour voir le soleil se coucher sur le temple puis prenons le même bus qu’à l’aller et rentrons à notre homestay. Le temps de prendre une douche et nous demandons à l’accueil un bon restaurant pour manger les spécialités de Jogja. Il nous indique le restaurant Bale Raos juste derrière le palais du sultan. Nous suivons les conseils et avons ainsi pu goûter des plats authentiques de Java dans un cadre très sympathique. De quoi finir notre riche journée en beauté.