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Une croisière est l'occasion de découvrir les villes proches de la mer ; une visite courte d'une journée qui permet d'avoir une première impression et peut donner l'envie d'y revenir pour approfondir.
Août 2017
7 jours
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Cette petite croisière en Méditerranée occidentale que les romains appelaient Mare Nostrum (notre mer) propose des escales dans différentes villes d'Italie et d'Espagne. Les passagers sont d'emblée originaires de l'un de ces pays ou d'autres plus lointains ce qui dépayse dès qu'on embarque ; cet aspect nous plaît beaucoup. Nous sommes en famille ; sept personnes de tout age au total. Comme les villes sont proches, on se réveille tous les matins devant un nouveau port ; une bonne partie de la journée pour visiter, la fin de journée pour se reposer, le restaurant et la cabine confortable le soir.

Ce carnet de voyage est pour nous l'occasion de resituer les photos dans leur contexte culturel par quelques recherches sur le Web. N'étant pas historien, nous ne rédigeons pas un guide touristique ; juste quelques points de repères et quelques anecdotes. Nous donnons quelques renseignements pratiques et pouvons fournir des détails à la demande. Ayez l'obligeance de nous signaler d'éventuelles erreurs.

Tout le monde est prêt pour le départ. On appareille à 20h.

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Gènes est une ville au passé prestigieux et mouvementé ; mais je pourrais le dire pour presque toutes les villes que nous allons visiter. Elle est le premier port maritime d'Italie et "régna" pendant sept siècles sur un immense empire maritime connu sous le nom de république de Gènes (voir les tours génoises sur notre carnet en Corse). La ville de Gènes me semble un peu oubliée par les touristes par rapport à des villes comme Florence ou Venise sans parler de Rome.

Dès l'arrivée, on constate une architecture riche et variée.

Vue du bateau en arrivant 

Le centre ville est proche du port et nous partons à pied pour un petit tour de la vieille ville. La première statue rencontrée est celle de Christophe Colomb qui passa sa jeunesse dans cette ville. Y est-il né ? Les historiens ont des doutes mais pas les siciliens ! Une grande partie des quartiers proches du port ont été rénovés pour laisser place à des zones ludiques, culturelles et de restauration. Le "vieux" galion n'est pas une réplique de la caravelle visible à Barcelone mais date de 1986 et fut construit pour le film "pirates ..."

Autour du port 

On se dirige ensuite vers le centre historique par la via Balbi sur la droite en direction de la cathédrale et du palais ducal. On "redescendra" ensuite vers le port par les petites ruelles typiques des quartiers portuaires très calmes en journée.

Harmonie de couleur des façades 

Les églises et cathédrales montrent, dans notre monde latin, les réalisations architecturales et artistiques de la période de rayonnement de la ville.

Basilica dell'Annunziata, Chiesa di Santa Maria delle Vigne, Cattedrale di San Lorenzo .

Complétons ces points par quelques photos de lieux emblématiques : place Ferrari, Palais Ducal...

Autour de la piazza Ferrari 

L'Italie éternelle de Fiat et Vespa

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Rome est situé à plus d'une heure de route du port de Civitaveccia. Comme nous voyageons avec des enfants et que les températures sont estivales, nous avons choisi une agence privée qui nous prend au pied du navire et nous emmène dans les principaux sites avec une petite présentation de ceux-ci.

Nous sommes alors dès 9h30 devant la fontaine de Trévi avant l'invasion des touristes. La fontaine est grandiose mais la place est petite.

En 1731, le pape Clément XII reprend en main le sort de la fontaine d'après les dessins de Nicolo Salvi, dont l'idée est de raconter l'histoire de l'aqueduc d'origine. Elle est achevée en 1762. Les statues sont réalisées par différents sculpteurs.


Un petit tour à la place d'Espagne avec l'église de la Trinité des Monts en haut des escaliers et la fontaine de la barcaccia commandée par le pape Urbain VIII à Bernini (père du Bernin).


La Place Navona n'est pas très loin et nous y sommes peu de temps après. Elle est de forme rectangulaire très allongée et son architecture baroque forme un ensemble harmonieux. Elle recèle trois fontaines plus l'église de Sainte Agnès en Agone.

La plus célèbre au centre, face à l'église, est celle des quatre continents représentés chacun par un de leurs fleuves emblématiques . Le cinquième continent n'était pas connu à l'époque. Les sculptures réalisées par Le Bernin sont surmontées d'un obélisque. On dit que l'une des statues cache avec sa main l'église réalisée par un autre sculpteur concurrent.

Les deux autres fontaines méritent également de l'attention par leur beauté. Au Sud, la fontaine del Moro (du Maure) et au Nord celle de Neptune avec un bassin ancien datant de 1574. Diverses modifications intervinrent jusqu'au 19ème siècle.

Nous sommes Dimanche et c'est l'occasion d'assister à la bénédiction du pape sur la place Saint Pierre avec sa basilique. On arrive à midi moins cinq !

Après une pause déjeuner léger, on poursuit par la visite du Panthéon. Cet édifice religieux antique, dédié initialement à tous les dieux, est le plus grand monument romain qui nous soit parvenu en bon état du fait de son utilisation ininterrompu. On ressent une certaine émotion à fouler les même lieux que les romains deux mille ans plus tôt.

Parmi les nombreuses sépultures de personnages célèbres (Raphaël, Victor Emmanuel II, Humbert I...) On remarquera le tombeau de Marguerite de Savoie, Margherita en italien, première reine d'Italie. Son nom est passé à la postérité grâce à un artisan qui créa la pizza Margherita en son honneur avec les trois couleurs du drapeau de l'Italie unifiée : vert, blanc, rouge (Basilique, Mozzarella, Tomate).

On finit la journée sous une température caniculaire par la place d'Italie, le Forum et le Colisée.

Ouf ! Quelle journée. Nous sommes heureux de nous retrouver à 17h au pied du navire pour retrouver l'atmosphère conditionnée.

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Palerme se situe au pied de collines arides. Le bateau accoste dans une zone portuaire proche de la ville. La visite se fera donc à pied. OK Google ! On règle le WiFi, le GPS et la carte de Palerme. On prend la via Emerico jusqu'au Politeama Garibaldi où se trouve un bureau d'informations touristiques qui nous informe de l'existence d'une navette gratuite qui dessert les principaux points d'intérêt. Son circuit est néanmoins éloigné du port et sa fréquence faible.

On fait le tour du Teatro Massimo et ensuite direction la cathédrale par la via Favara. On découvre alors l'église San Agostino avec un magnifique cloitre.

On se perd ensuite volontairement dans le quartier populaire et commerçant du Capo. C'est en fait un gigantesque marché permanent qui subsiste depuis des siècles avec la domination arabe de 827 à 1061. La Sicile leur doit beaucoup dans les domaines architecturaux, agricoles et culinaires...

On est littéralement ébloui lorsqu'on sort des petites rues et qu'on débouche sur la cathédrale. Elle fut construite au XIIe siècle mêlant différents styles arabo-normand, gothico-catalan, baroque et néoclassique. Par opposition, son intérieur est terne, exception faite du tombeau de Frédéric II.

Après une petite pause à l'ombre des palmiers près du monument dédié à Philippe V, on fait un tour du palais du parlement. On ne visite pas la chapelle palatine déjà vue lors d'un précédent voyage. On prend le chemin du retour vers le port par la via piétonne Vittorio Emanuele.

Petite anecdote : le soir au diner, on discute de notre journée avec des voisins de table. On leur demande ce qu'ils ont fait. Nous sommes restés à bord, disent-ils, car on nous a dit que ça craint à Palerme ! Nous leur demandons d'où ils viennent. De Marseille !

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Cagliari est la "capitale" de l'ile de Sardaigne, région autonome d'Italie. Après de multiples invasions, elle devient capitale du royaume de Sarde de 1324 à 1848, devenu royaume d'Italie en 1861, quand Turin est érigée en capitale officielle.

Dès l'arrivée au port, Cagliari vous accueille avec de beaux immeubles d'architecture variée avec une influence arts déco situés sur la Via Roma. On traverse précautionneusement cette quadruple voie pour remonter le Largo Carlo Felice, large avenue commerciale qui permet d'approcher le centre historique. On monte ensuite la Via Giusepe Mano pour accéder à la vieille ville située sur une colline protégée par des remparts.

On passe la porte des lions puis arrivons à la tour de l'éléphant puis à celle de Saint Pancrace. Ces deux tours pratiquement identiques sont des éléments du système de défense de la vieille ville. Leur architecture est "militaire". Entre les deux tours de nombreuses ruelles.

On retourne par des rues parallèles : via Martini puis via del Duomo. On y trouve donc la magnifique cathédrale Sainte Marie de Cagliari, avec sa crypte et à côté, l'ancien hôtel de ville.

On continue à descendre pour sortir de la vieille ville et déboucher en plein soleil sur la piazzetta Herbert David Lawrence qui surplombe la ville et le bastion Saint Rémy. De là on rejoint le port après une journée encore bien remplie.

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Le port est à quelques kilomètres du centre ville ; on décide alors de prendre un bus local. On trouve rapidement un arrêt spécial à la sortie de la zone portuaire et un bus nous mène en ville pour 3 euros par personne. Au retour, on ne paiera que 1.5 euros car le bus n'est pas direct contrairement au précédent. Il circule sur l'avenue longeant la mer et nous dépose le long du torrent de Sa Riera à la hauteur de l'avenue Jaume III . L'escale a lieu l'après midi et le départ est fixé à minuit pour profiter des activités nocturnes de la ville ; de plus la prochaine escale Valencia est très proche.

Comme toutes ces iles de Méditerranée, ces iles ont subi de nombreuses invasions donc de multiples influences. L'activité principale est le tourisme. Dans les années 50, l'Espagne et ses iles représentent l'exotisme aux yeux des français. Le célèbre club de vacances s'y installe à cette époque avec des villages de toile !

Nous parcourons l'avenue Jaume III puis le Passeig del Born, charmante avenue ombragée bordée de grands magasins et de somptueux immeubles. On arrive ainsi au Palais Royal (l'Almudaina) et à la cathédrale difficile à appréhender dans sa totalité comme c'est souvent le cas.

On flâne ensuite dans les ruelles de la vieille ville en direction de la plaça Major puis la plaza del Mercat avant de rejoindre l'arrêt de bus. En chemin on passe par la plaza de Cort avec l'hôtel de ville et son olivier millénaire.

Sur le chemin du retour, on remarque quelques architectures style art déco.

Finalement l'activité nocturne de Palma nous rattrape à bord. Puis on s'éloigne en admirant les lumières de la ville.

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Nous atteignons notre dernière escale qui va clore ce carnet. Le centre ville de Valencia est environ à un quart d'heure en voiture. Une longue file de taxis s'étire en bas du bateau et un panneau affiche des ordres de prix raisonnables. On prend donc le taxi qui nous prendra 18 Euros à l'aller et 12 Euros au retour pour trois ou quatre personnes. La zone portuaire est immense ; heureusement qu'on ne la traverse pas à pied. Elle inclut d'ailleurs le circuit de Formule 1.

Valencia est une grande ville avec un développement récent ; Elle est maintenant la troisième ville du pays comptant presque deux millions d'habitants dans son agglomération. Sa particularité est d'avoir dévié un cours d'eau, le fleuve Turia, suite à des inondations et l'espace libéré forme une trouée verte dans la ville avec des activités culturelles et artistiques. Cet ensemble se nomme les jardins de Turia.

Le taxi nous dépose place de la Reine en plein centre historique. Tout prêt se trouvent la cathédrale et l'église de Santa Catalina avec sa tour.

En contournant la cathédrale on accède à la place de la vierge où se trouvent la basilique Virgen de los Desamparados et le Palau de la Generitat. Une petite averse vient perturber notre visite.

Nous faisons ensuite un tour au marché central qui est l'un des plus grands d'Europe avec sa charpente métallique et ses vitraux. Il est difficile de résister à ces charcuteries et à ces fruits si bien présentés ; d'ailleurs nous nous laisserons tenter puisqu'il est midi !

Retour dans la ville moderne et la place de l'Ajuntiamento. De très beaux immeubles dont la mairie et la Casa de San Vicent Ferrer.

Comme la pluie persiste, nous prenons un taxi pour retourner au port.

Ainsi se termine ce carnet de voyage sur certains ports de la Méditerranée occidentale. Je retournerais volontiers à Valencia que je n'avais jamais visitée auparavant contrairement aux autres villes. Il reste de nombreux aspects à découvrir. On doit pouvoir coupler avec Madrid et Tolède qui font partie de nos projets mais en début de printemps pour les fleurs et la température plus agréable.