De Luang Prabang à la frontière cambodgienne, le Mékong n'est jamais loin et la visite du pays se déroule dans un havre de tranquillité.
Du 19 au 25 novembre 2014
7 jours
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Après une escale un peu longue au Vietnam, nous arrivons dans l'ancienne capitale du Royaume. Nous nous installons à l'hôtel Santi Resort qui possède un joli jardin. L'ambiance est coloniale et tropicale.

Luang Prabang, ancienne capitale de la province de Luang Prabang dans le nord du Laos, se trouve dans une vallée au confluent du Mékong et de la Nam Khan. Elle a été la capitale royale du pays jusqu'en 1975. Elle est connue pour ses nombreux temples bouddhistes dont le Wat Xieng Thong datant du XVIe siècle, et le Wat Mai, ancienne résidence du chef suprême de la communauté bouddhiste Lao.

Comme nous sommes en fin d'après midi nous faisons un tour au marché nocturne artisanal. La première surprise est le calme et le silence qui y règnent ; la propreté est également remarquable. Les marchands vaquent à leurs occupations et vous renseignent avec le sourire quand on le demande. On est également étonné de voir des jeunes filles étrangères seules déambulant ou se restaurant, assises sur le trottoir, sans être importunée ! On en verra également par la suite en pleine campagne, visitant à vélo ! On se rend alors compte comme on est conditionné par l'insécurité ou son sentiment qui règnent dans nos pays. Est-ce le prix de la démocratie ?

Les temples

Le lendemain matin est consacré à la visite de quelques uns des innombrables temples ou pagodes (Vat ou Wat) de Luang Prabang. On passe à plusieurs reprises devant le Wat-Maï. Juste à côté, se trouve l'ancien palais royal transformé en musée.

Le sanctuaire de Wat-Wien-Tong est situé à l'extrémité de la péninsule d'où on aperçoit le confluent du Mékong et de la Nam Khan.

Puis on "monte" au sommet du mont Phousi où se dresse un stoupa bouddhique doré et de nombreux sites religieux. On a une belle vue sur le fleuve et la ville. Les femmes préparent les offrandes.

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L'après midi est dédié à la visite des chutes d'eau de Kuang Si, pas très éloignées de Luang Prabang. Le site des chutes est précédé d'un village avec un petit marché artisanal où se garent les véhicules.

Avant d'arriver aux chutes, une petite partie zoologique et botanique.

Puis les chutes proprement dites avec une couleur turquoise, comme le lac Louise au Canada par exemple due, je crois, à la présence de silice en suspension. On a une impression de paradis ou de jardin d'Eden (comme on se l'imagine).

Le soir on retourne à Luang Prabang et le lendemain on se lève tôt pour la traditionnelle procession des moines.

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Après deux heures de navigation sur le Mékong dans une embarcation traditionnelle, on arrive aux grottes de Pak Ou ; l’un des lieux saints les plus respectés au Laos ; un sanctuaire à l’esprit de la rivière et au Seigneur Bouddha . Ces grottes qui ont une histoire datant de plusieurs milliers d’années sont ornées de plus de 4000 icônes de Bouddha ; elles se sont formées dans une falaise de calcaire spectaculaire au point où le Mékong se joint à la rivière Nam Ou.

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Il nous faut presque la journée pour rallier notre prochaine étape. La route sinueuse traverse un chaine de montagne. Les paysages sont grandioses.

La ville de Vang Vieng au bord de la rivière Nam Song est dédiée aux étrangers qui veulent "faire la fête" un peu comme Ibiza, toute proportion gardée. Le reste du Laos reste "sage" (pour l'instant) à l'image de Luang Prabang. Nous faisons un petit tour sur la rivière et nous voyons défiler des jeunes étrangers dans des bouées avec des bouteilles de bière. Le site est néanmoins magnifique surtout au soleil couchant ou levant.

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La ville se situe au bord du Mékong qui constitue la frontière avec la Thaïlande voisine. La circulation est fluide et les touristes sont surtout des laotiens qui visitent la capitale. La température est plus élevée à mesure que l'on descend vers le sud.

On visite ensuite le Vat Sisaket où un couple de mariés en costume traditionnel accepte de se faire photographier et le Vat Phra Keo ou temple du bouddha d'émeraude qui est maintenant à Bangkok depuis le début du 19ème siècle.

Stupa doré du temple de That Luang

Arc de triomphe de Patousay et palais du gouvernement.

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Nous prenons l'avion pour Paksé puis la direction du sanctuaire Khmer de Vat Phou sur la rive droite du Mékong.

C'est un ensemble religieux hindouiste situé au pied d'une montagne sacrée dont l'ancien nom est Lingaparvata. On le considère comme l'origine de la culture Khmère. Une source permanente a incité les anciens rois à y installer un sanctuaire shivaïte. Sa création est très ancienne ; vers le Vème siècle. Elle fut la capitale du roi Mahendravarman puis plus tard délaissée au profit d'Angkor lors de l'extension du royaume Khmer.

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Nous arrivons à l'extrémité sud du Laos où le Mékong se sépare en de nombreux bras donnant naissance à des milliers d'iles dont la plus importante est l'ile de Khong où nous restons deux nuits. Comme souvent dans les petites iles, l'ambiance est tranquille ; le Mékong est très large et calme à cet endroit. Tout de suite après c'est le Cambodge. Dans cette région, vivent encore des dauphins d'eau douce, espèce en voie de disparition que l'on a essayé de voir en vain lors d'une promenade matinale sur le fleuve. Ce sont les dauphins de l'Irrawaddy.

Le fleuve devient non navigable à cause des rapides et des chutes qui ont de nombreux noms : Li Phi, Khone Papheng... Le colonisateur français (Paul Doumer) avait donc installé une ligne de chemin de fer de 6.5 km de long sur l'ile afin de transférer les marchandises des bateaux que l'on déchargeait puis rechargeait. Un solide pont en pierre avait du être construit également.

Ainsi se termine la partie laotienne de ce voyage qui se poursuit vers le Cambodge. Encore quelques photos...