Carnet de voyage

Croisière en Corse du Sud

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Farniente, baignade, voile, plongée, marche, lecture... Voilà le programme de ce début d'été en famille grâce à une croisière en catamaran en Corse du Sud d'Ajaccio aux iles Lavezzi.
Juin 2017
7 jours
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Parti de l'aéroport de Marseille, nous atterrissons une heure après à celui d'Ajaccio Napoléon Bonaparte.

Comme nous disposons de quelques heures nous faisons un petit tour de ville : la cathédrale, la place Foch avec la statue de Napoléon Bonaparte et l'hôtel de ville.

A 18 heures nous nous présentons à l'embarcadère où se trouve notre catamaran. Comme nous ne sommes pas des experts en navigation, nous confions cette dernière à Alain, skipper de la société, qui, de plus connaît bien les mouillages de cette partie de la Corse comme nous le vérifierons par la suite. Nous aimons bien cuisiner ; mais sur un bateau et pendant les vacances, nous préférons confier cette tâche à Laurence qui nous confortera dans notre choix. Découverte du bateau, présentation du skipper, de l'hôtesse et des deux passagères supplémentaires par rapport à nous sept, consignes de sécurité : voilà le programme de la première heure.

Porticcio

Nous larguons les amarres et traversons le golfe d'Ajaccio en direction de Porticcio pour mouiller près de la plage de Sainte Barbe. La journée se termine ainsi par une baignade, apéro, repas et coucher de soleil. On est un peu surpris de se retrouver aussi rapidement presque seuls avec tout le nécessaire : la magie de la croisière en "petit" bateau.

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Après le petit déjeuner, une petite baignade au milieu des poissons finit de nous réveiller. La plage est déserte !

On met le cap sur la plage de Cala d'Orzu où se trouvent des paillotes (restaurant temporaire de plage) dont la plus célèbre s'appelle "chez Francis". On passe le cap Isolella où domine une tour génoise. Puis on aperçoit la magnifique plage de Cala d'Orzu. Peu de monde ; il paraît que l'accès en voiture est assez difficile. Une fois amarré, les petits hors bord des paillotes viennent nous proposer leur service pour aller à terre prendre une consommation ou un repas chez eux. Nous déclinons leur "invitation" car nous avons tout ce qu'il faut à bord. Petite baignade ou nage jusqu'à la plage, apéro et repas avant de reprendre la mer en début d'après midi.

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Comme le vent est favorable, nous déroulons le génois pour aider un peu le moteur. Après 4 heures de navigation tranquille, nous passons la tour génoise du lion de Roccapina puis découvrons la plage. Un rayon de soleil donne à l'eau une couleur turquoise puis nous apercevons le rocher du lion tout en haut.

L'annexe nous amène jusqu'à la plage puis nous entamons l'ascension jusqu'à la tour. Le sentier n'est pas très bien indiqué et il faut escalader quelques rochers mais nous y arrivons tout de même. En route et d'en haut la vue sur la plage, la baie et le bateau est magnifique. Nous voyons également une grande plage déserte au nord de la tour, la plage d'Erbaju.

Retour au bateau puis rebaignade et farniente avant la tombée de la nuit.

La nuit ne sera pas très calme ; en effet la houle s'est formée et entre dans la baie. On entend le moteur démarrer très tôt, l'ancre remonter et le bateau démarrer. Après étude des prévisions météo qui annoncent une houle de plus en plus forte et des orages dans les jours qui viennent, le capitaine décide de modifier le programme. Tout d'abord trouver un site abrité pour le petit déjeuner ; c'est sérieux ! puis rejoindre rapidement les iles Lavezzi avant de se mettre à l'abri à Bonifacio.

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Monacia-d’Aullène

En route pour les iles Lavezzi

La plage d'Arbitru

Elles est située au fond d'une crique très fermée donc protégée de la houle. Nous y faisons halte pour le petit déjeuner. Sur la plage, on voit des vaches ! Ceci ne nous empêche pas de profiter des activités nautiques et de prendre un copieux repas avant de rallier les iles Lavezzi.

Les iles Lavezzi

Départ en début d'après midi pour les iles Lavezzi. Le skipper nous confie la barre. Nous passons devant les falaises de Bonifacio puis voyons apparaître les iles repérables par le mausolée. Ce monument et deux cimetières sont dédiés aux 702 morts consécutifs au naufrage de la Sémillante dans l'archipel le 14 février 1855. La frégate a quitté Toulon sous le commandement du capitaine Jugan, pour rejoindre la Crimée et apporter vivres, soutien militaire et matériel aux forces françaises, mais c'est dans l'archipel des Lavezzi que la tempête a mis un terme au périple.

Les ilots qui constituent l'archipel des Lavezzi sont constitués de blocs granitiques et sont le point le plus méridional de la France métropolitaine. Plus au sud se trouve la Sardaigne distante de 11 km. Le passage entre les deux iles se nomment les bouches de Bonifacio qui permettent la communication entre la mer de Sardaigne à l'ouest et la mer Tyrrhénienne à l'est.


Comme nous arrivons en fin de journée, les mouillages sont rares mais notre capitaine finit par trouver un coin tranquille et abrité. Une petite promenade à terre avant le coucher du soleil. Il est en effet interdit de mettre pied à terre la nuit dans l'ile qui est une réserve.

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Le temps est calme au lever du jour et permet quelques promenades en kayak de mer. On sent néanmoins l'orage qui se prépare. Il arrivera sous forme de grosse pluie seulement.

En milieu de matinée, en fin d'orage, on largue les amarres pour l'ile de Piana.

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Île Piana

Ile de Piana

Cette ile inhabitée dans le golfe de Spérone est séparée de la corse par un banc de sable où on a pratiquement pied. On mouille à l'est de ce banc pour une matinée d'activité aquatique et visite aux nombreux goélands de l'ile qui n'apprécient pas notre présence. Le soleil est revenu et la mer est magnifique.

En fin de matinée, le vent se lève et la mer se forme. Idéal pour un bain à remous.


On décide alors de mouiller de l'autre côté du banc pour le repas puis de mettre le cap sur Bonifacio pour passer la nuit à l'abri.

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Nous sommes arrivés hier soir à Bonifacio après une navigation un peu agitée à cause de la houle de face. Nous faisons un petit tour dans la citadelle pour se dégourdir les jambes. Le port de Bonifacio est très bien protégé de la houle et la nuit est calme si ce n'est la proximité des autres bateaux et le grincement des amarres.

Le lendemain matin, petite randonnée, de 3 heures environ, jusqu'à l'anse Fazzuolo ou Fazzio qui est un abri pour les petits bateaux et le siège d'une école de voile des Glénans. On fait la boucle des sentiers de Strada Vecia et Madonetta en passant au retour vers le phare (feu de Madonetta) et on revient sur Bonifaccio.

On décide de repartir dans l'après midi pour retrouver le calme nocturne. Le skipper choisit Scoglio Lungho pour passer la nuit. Mais avant d'y arriver il faut affronter une houle de 1.5m.

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Après une nuit tranquille on fait une petite randonnée qui nous mène au phare de Senetosa qui est également un refuge pour les randonneurs qui suivent le sentier côtier. On monte ensuite à la tour génoise puis on redescend à la Cala di Conca avant de rejoindre le bateau. Les tours génoises étaient des tours de guet et de défense contre les invasions barbares. Comme leur nom l'indique elles datent de l'époque de la république de Gènes. En 1730, elles étaient au nombre de 120.

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Campo Moro

La navigation jusqu'à Campo Moro se passe sans encombre ; de même pour la nuit. La ville comporte quelques commerces et une belle plage dont nous bénéficions de bonne heure. Puis, l'après midi cap sur les iles Sanguinaires avec 4 heures de navigation. La houle est toujours présente mais on tire quelques bords avec génois plus voile pour le fun !

Les Iles Sanguinaires

Ces iles sont situées en face d'Ajaccio et l'origine de leur nom est controversé. C'est notre dernière visite. Personne sur l'ile en cette fin d'après midi.

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En fin de journée, on rejoint le port d'Ajaccio pour une dernière nuit à bord. Il est temps de faire du rangement et les bagages pour débarquer demain matin. Une dernière soirée avec Alain, le skipper et Laurence, l’hôtesse que nous remercions encore vivement pour cette croisière magnifique.

Ainsi se termine cette croisière d'une semaine avec l'envie de recommencer éventuellement sous d'autres cieux. Mais est-ce utile d'aller plus loin quand on voit les paysages de cartes postales, les plages désertes et les eaux turquoises que nous offre la Corse ? La croisière en catamaran offre une proximité avec la nature, une grande indépendance quant aux activités et nourriture et un séjour en petite communauté qui laisse à chacun la possibilité de s'isoler malgré les dimensions du catamaran et/ou de faire des connaissances ; une croisière à la carte ; en somme.