Nous sommes donc remontés hier en direction d'Agadir, où nous avons fait quelques courses puis nous avons suivi les conseils de plusieurs camping-caristes à savoir se poser au moins une nuit au camping d'Aourir. Et nous ne sommes pas déçus.......un camping très très bien tenu, aux emplacements délimités, aux sanitaires d'une propreté exceptionnelle pour le Maroc (et ça mérite la photo !) et malgré tout avec un tarif marocain : 10€ la nuitée. Le calme et la nature environnante comme attrait et même une belle piscine....un camping à l'européenne !
Arrivée sur Agadir Ce camping est perdu à l'entrée de la Vallée du Paradis. Cette vallée du Paradis est réputée pour ses cascades et ses trous d'eau mais celà c'est en Octobre....actuellement tout est à sec donc nous ne ferons pas les 50 kms de route sinueuse, en mauvais état et étroite pour ne rien voir !!! Peut-être une autre fois !
Rien de tel qu'une tajine en terrasse pour profiter du décor. Ici, si vous n'avez ni quad, ni scooter.....il n'y a pas grand chose à faire si ce n'est bronzette et repos !
Vendredi 29 mars
8h30 nous prenons la route et nous avons l'impression d'être seul au monde, personne sur la centaine de kms qui longe le bord de mer pour arriver à Essaouira. La mer est belle, de nombreuses petites embarcations sont en pêche pour la journée. A l'approche d'Essaouira, les complexes hôteliers se multiplient, en construction ou prêts à recevoir les touristes par milliers cet été.........
Puis brusquement, nous quittons le bord de mer et nous arrivons dans une vaste bananeraie où se loge le petit village de Tamri. Ces bananes bio sont petites et délicieusement bonnes, elles sont présentent sur tous les marchés. Ensuite la route sinueuse nous amène sur un plateau à 350m d'altitude, paradis des arganiers et rien d'autre ne pousse si ce n'est les cactus et les eucalyptus qui bordent les routes.
Sur le bord de la route des petits vendeurs d'huile d'argan attendent sous leur parasol mais la qualité et l'hygiène ne sont pas toujours au rendez-vous donc mieux vaut s'arrêter dans une coopérative et il y en a beaucoup. Dans celle où nous nous arrêtons, nous sommes accueillis par un papa et sa fille avec toujours autant de gentillesse et de fierté de nous expliquer son métier. Je vous ai déjà expliqué que les chèvres mangeaient l'enveloppe extérieure des noix et qu'elles recrachaient les noix. Aujourd'hui nous apprenons que pour faire de l'huile alimentaire, les amandes sont d'abord grillées (ce qui donne à l'huile ce petit goût de noisette) alors que pour l'huile utilisée en cosmétique, les amandes sont utilisées telles quelles. Nous repartons avec 3 savons en cadeau.
Petit à petit nous quittons les arganiers pour nous retrouver dans une région de culture, le grenier du Maroc mais souvent les champs sont clairsemés et l'orge ou le seigle ne font qu'une vingtaine de cm donc on voit des femmes "moissonner" à la main !!!!!
Les petits villages et leurs souks se succèdent et il est quelquefois difficile de se frayer un chemin......entre les étals qui débordent sur la chaussée, les taxis "Mercédès" délabrés avec 8 personnes à bord qui déboitent sans crier gare, les charrettes à main regorgeant de pain ou de fruits, les chiens errants qui dorment sur la chaussée.......le souk en quelque sorte !!!!!!!!et en plus le vendredi jour de la grande prière et du couscous, c'est le jour de la famille : on papote, on se retrouve, on s'embrasse sans s'occuper si on gêne ou pas ! ça klaxonne à tout va !!!!! les ânes sont droit à un petit moment de repos avec leur sac de foin autour de la tête avant de repartir avec charrette et famille
Ici 3 écritures sur les panneaux : arabe, berbère et français. Bien sûr sur la toit rien n'est attaché !16h nous sommes à Oualidia, notre étape pour la nuit.
Samedi 30 mars
Un petit orage dans la nuit mais très vite le beau temps revient. Oualidia est réputée pour ses fruits de mer et ses huîtres et le panorama depuis le camping est magnifique.
Nous filons à pied au souk et quel souk, nous n'en avons jamais vu un comme cela....c'est un souk paysan, les bâches sont à touche-touche, ça braille, les commerçants sont assis par terre, le sol est un mélange de terre battue et de détritus, c'est la cohue, nous n’achèterons rien.
Dans la ville les cigognes ont élues domicile sur toutes les antennes ou relais et même sur le minaret ! Un restaurant a fait sa réputation auprès des camping-caristes, "l'araignée gourmande" nous y filons, repas avec vue sur la lagune. Pour digérer nous longeons le bord de mer et c'est assez particulier. Il y a la plage, quelques falaises à la roche rongée par les vagues, ensuite les dunes, puis la lagune et enfin la ville. Sur la plage, quelques tables et parasols où les petits pêcheurs font grillés leur pêche. Un cadre vraiment magnifique. Nous remontons toutes les dunes (crevant) interrogeant de temps en temps les pêcheurs.