Quand on a eu l'opportunité d'un voyage pour faire le tour de l'Islande avec location de voiture et réservation des hôtels, ça nous a paru le moment où jamais. C'était en 2015, à un moment où l'Islande devenait très touristique mais où la nature n'était pas abîmée. En plus, fin mai-début juin donc avant la haute saison (surprise surprise, c'est qu'en fait il reste de la neige et que certaines routes sont encore barrées !) mais quasi avec le soleil de minuit.
C'est ainsi qu'on s'est retrouvés à faire le tour de l'Islande dans le sens des aiguilles d'une montre (donc la mer à gauche au cas où certains s'interrogeraient, il faut alterner selon les voyages pour éviter les torticolis 😉 ), bref, le roadtrip pour les nuls : une île, une seule route qui en fait le tour, c'est pas sorcier.
D'ailleurs, vous trouverez plein de renseignements si un tel tour d'Islande vous intéresse et si vous avez le temps de voir autre chose que le "cercle d'or". Le site "International Photographer" m'avait fait particulièrement rêver. Mais vous pouvez aussi personnaliser votre tour en cherchant les cascades, les phénomènes géologiques, les bains chauds... plein de possibilités s'offrent à vous !
Sauf que... en tant que copilote, je traverse une crise existentielle si je me sens inutile. Et comme j'épluche toujours les guides et les sites internet avant, j'avais déniché une spécificité islandaise qui m'intéressait bien : les toutes premières églises, construites avec des toits de tourbe, soit "turf church" en anglais. Patiemment géolocalisées avant le voyage grâce à Googlemaps et Google Earth, je me sentais fin prête !
Autant le dire tout de suite : l'Islande est un pays splendide et attachant, mais il faut persévérer. On a beau se dire que c'est une île, que la route principale - la fameuse Road 1 - est circulaire, bref, qu'il n'y a aucune chance de se perdre en voiture, et donc qu'un itinéraire églises anciennes et églises en tourbe (turf church), ça ne devrait pas être insurmontable, la réalité est parfois un peu différente.
La mer à gauche, et toujours tout droit même à travers les montagnes ! Le GPS : oubliez. L'orthographe et l'alphabet, on peut s'en sortir à la rigueur (vive la saisie assistée !). Le fait que les routes portent un même n° pendant des km et se déclinent en affluents avec des n° proches ? Passe encore. Par contre, l'homonymie des noms de lieu, c'est fatal. Vous pensez l'avoir bien tapé et, hop, le GPS vous propose 5 possibilités. Et là, le drame. Avec un peu de chance, vous aurez le nom de la région entre parenthèses et ça vous aidera à vous repérer. Sinon, vous choissisez une possibilité, vous dépliez la carte, et vous regardez si le GPS part dans le bon sens.
Les panneaux : soit trop généraux du type Reykjavik à gauche (donc Sud-Ouest), Egilsstadir à droite (donc Nord-Est) et vous au milieu ; soit très détaillés, et vous pouvez jouer à "Trouver Charlie" (en l'occurence, vous êtes forcément quelque part sur ce panneau bleu aux affluents blancs).
Bon courage Il reste donc la carte. Parlons-en de la carte routière française au 1 : 750 000 et de ses symboles pas tout à fait bien placés.
En résumé : pas de quoi vraiment se perdre, mais de quoi pimenter le trajet et se sentir utile comme copilote !
PS : ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant : les étapes de ce carnet sont géolocalisées à la louche (cf. le paragraphe ci-dessus sur le GPS).