Carnet de voyage

Slovénie

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Par JB19
2 semaines en Slovénie, avec un crochet à Trieste, en utilisant les transports en commun (train, bus, bateau), et même à vélo !
Du 28 juillet au 10 août 2017
2 semaines
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midi

Après avoir longtemps hésité (la Croatie ? oui mais pas en pleine période touristique. Un triangle "terres irrédentes", avec location de voiture ou non ?), nous prenons enfin l'avion direction Ljubljana. Dépaysement assuré après le tohu-bohu de Roissy !

Aéroport international de Ljubljana 
J1
après-midi
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après-midi

Nous partons immédiatement au Nord du pays, découvrir ce fameux Bled, son île et sa charmante petite église. Nous avons loué une chambre à quelques km du village (à mi-distance des chutes de Vintgar) et nos logeurs sont venus nous chercher à l'aéroport. Bref, tout commence sous les meilleurs auspices ! Et je suis bien contente de ne pas conduire vu les embouteillages en arrivant sur place.

Bled, son lac, son château, sa chapelle 

Je l'avoue bien volontiers, j'avais un a priori un peu négatif sur Bled. Certes, ça avait l'air charmant et pittoresque sur internet et tous les guides consultés, mais en plein mois d'août, avec des hordes de touristes ???

En réalité, les vacanciers - touristes (beaucoup d'Américains venus pour la journée depuis Ljubljana) et slovènes confondus - étaient rassemblés près des hôtels et des deux "plages" où la baignade est autorisée. Il suffit de s'éloigner un peu pour profiter de l'atmosphère paisible et admirer les reflets dans l'eau... au point de faire 50 fois la même photo, en changeant à peine de point de vue, en ajoutant un canard, une barque au premier plan etc.

J2
matin

Dès le lendemain matin, direction les gorges de Vintgar. Notre logeuse nous indique un itinéraire qui nous permet d'arriver "par derrière", donc à contre-sens des bus touristiques, en faisant une agréable promenade dans les bois.

Même si les gorges ne sont pas exceptionnelles, c'est un endroit agréable, frais (utile en ces temps de canicule) et bien aménagées. La promenade est fort sympathique mais heureusement qu'on a commencé tôt ! A partir de 10h30, il devient très difficile de circuler sur les passerelles en bois tellement il y a de monde. D'ailleurs, du côté de l'entrée principale, des jeunes gens font la circulation et indiquent les places de parking.

J2
midi

Après avoir récupéré nos bagages, on file à la gare routière. La queue y est impressionnante, composée de jeunes randonneurs sac au dos et de touristes manifestement en excursion d'une journée depuis Ljubljana, les langues se confondent dans un joyeux mélange. Heureusement pour nous, nous sommes parmi les rares à ne pas prendre le bus en direction du lac de Bohinj, mais dans l'autre sens, pour Radovjlica. En effet, vu les prix des chambres à Bohinj, on a décidé de dormir dans ce centre ville historique. Et comme nos sacs nous encombrent, autant faire un crochet pour les poser à l'hôtel.

Radovljica est une ville un peu léthargique lorsque nous arrivons (à 14h par plus de 30°c à l'ombre, ça se comprend facilement), mais avec des façades toutes pimpantes et fraîchement restaurées. Bref, charmant. Bien sûr, on découvrira ensuite plein d'autres centre villes historiques médiévaux, toutes plus pittoresques les unes que les autres... Mais cette oasis de calme, base arrière entre les 2 lacs ultra fréquentés de Bled et Bohinj fait du bien !

J2
après-midi

Comme nous sommes des touristes consciencieuses, allant voir toutes les 2 et 3 étoiles de nos guides, on reprend ensuite le bus direction Lac de Bohinj via Bled pour répondre à cette question lancinante des blogs, sites internet et guides : entre le lac de Bled et celui de Bohinj, lequel est le mieux ? Et bien vous serez contents d'apprendre que ça dépend de vos goûts et vos attentes ! Une chose est sûre : les embouteillages autour de Bled en plein été sont absolument infernaux !

Le lac de Bohinj est très étendu, avec des rives relativement aménagées, où il est facile de s'installer pour bronzer, se baigner (à condition de ne pas avoir oublié ses chaussures en plastique pour se protéger des galets) ou pratiquer une activité nautique. Les gens sont donc beaucoup moins entassés que sur les 2 petites plages de Bled.

C'est aussi le départ de longues randonnées en montagne, à la limite du parc naturel du Triglav.

Sans oublier dans ce jeu des 7 différences, que son église est au bord de l'eau et n'est pas une petite chapelle baroque sur une île. Ses fresques ont été restaurées et valent un petit coup d'oeil.

J3
matin
J3
matin

Au lieu de prendre le bus directement pour Ljubljana, nous faisons des sauts de puce en continuant sur notre lancée "petites villes avec centres villes historiques".

1er arrêt : Kranj. A nouveau une ville en dehors des circuits touristiques les plus fréquentés, mais dont les rues historiques ont été restaurées, avec un musée réaménagé, et un office de tourisme flambant neuf (au point d'être mal localisé sur le plan de notre guide... et donc d'être découvert en repartant !).

Un centre ville médiéval... 
... avec un peu de street art 

En réalité, notre but est de visiter les tunnels et abris souterrains construits pendant la seconde Guerre mondiale par les Allemands. Malheureusement, entre notre guide qui situe mal l'office de tourisme et une course cycliste "tour de Kranj", impossible de trouver le point de départ des visites guidées. Heureusement, un des deux guides du musée historique a l'immense gentillesse de nous y conduire et de nous donner des explications historiques ! On ne voit pas l'intérieur certes mais au moins notre journée n'est pas perdue.

J3
après-midi
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après-midi

Comme d'habitude, nous allons déposer nos bagages à l'office de tourisme. On a beau faire le tour de Slovénie sac au dos et en transport en commun, il faut reconnaître que nous ne sommes pas de vraies back packers : on dépose les sacs à la 1e occasion, et on dort dans des hôtels confortables (ou des auberges de jeunesse de standing) !

Le centre ville historique est perché à gauche de la rivière, avec un château-musée juché tout en haut. Comme le guide nous indique une riche bibliothèque dans le monastère des Capucins et qu'il suffit de sonner pour demander à visiter, nous tentons notre chance. Manque de chance : une visite est déjà en cours, impossible de la rejoindre. Ca nous donne l'occasion de bien discuter en allemand dans le texte avec le moine slovène, qui allume l'église pour l'occasion.

Puis direction l'autre rive, avec une place centrale aux maisons colorées et une boulangerie renommée, mais dont nous ne profiterons pas car on décide plutôt d'aller visiter le musée.

Comme dans beaucoup de villes, le château a été aménagé en musée local, présentant à la fois une partie ethnologie (artisanat, mobilier), archéologie (fresques et éléments d'églises environnantes), beaux-arts et une partie historique. La visite se révèle plus longue que prévue car quasiment tout est traduit en anglais, à l'exception de la partie historique (dommage, j'aurais bien aimé en savoir plus sur le XXe siècle). A l'extérieur, dans le parc, reconstitution de maisons, fermes etc. et les célèbres séchoirs à foin slovènes, dont la construction change en fonction des régions.

Pour finir la journée, direction la capitale qui va nous servir de base pour rayonner dans le pays. En réalité, tout est accessible à partir de Ljubljana en 2-3h de transport (bus ou train, le réseau couvre vraiment bien tout le territoire même si les horaires sont parfois un peu contraignants).

J4
matin
J4
matin

Après une visite nocturne de Ljubljana, et comme notre emploi du temps n'est pas très chargé, nous prenons le train le lendemain pour passer la journée à Kamnik ou, plus précisément, dans les alpages.

On commence à maîtriser la visite de "centre ville médiéval" auquel le guide attribue manifestement sans aucune logique 2 ou 3 étoiles. Des églises baroques, un couvent ou deux, un petit château perché avec sa petite chapelle, des façades colorées... Bref, on en fait le tour en 2h mais en s'exclamant à tous les coins de rue sur la couleur des volets, le pot de géranium qui est si bien assorti, la belle restauration des fresques... on ne s'en lasse pas de ces petites bourgades ! Et puis, à force, on finit par se repérer dans les généalogies des seigneurs locaux, qui a fait la guerre contre qui, emprisonné son fils, tué sa belle-fille etc.

J4
après-midi

En réalité, Kamnik n'est qu'un prétexte historique et culturel, notre but est de monter jusqu'aux alpages. Il faut dire que la description fait rêver : téléphérique puis télésiège, petites huttes de berger en bois avec fromage frais, des vaches rousses avec des cloches qui tintinnabulent, des sommets bleutés au loin...

Bref, vous avez saisi l'idée, pas la peine de vous montrer les 250 photos toutes plus bucoliques les unes que les autres... (oui, je me suis laissée aller...) entre Sissi et les pubs Milka, un endroit où randonner ou tout simplement se prélasser, ou élaborer des plans complexes pour ramener un mignon petit veau en France ni vu ni connu.

J4
soirée
J4
soirée

Comme la veille, petit tour de la capitale au coucher du soleil et de nuit. C'est fou comme on a perdu l'habitude des foules !

J5

Autant le dire tout de suite, cette journée ne remporte pas la palme de l'organisation ! Après avoir vérifié 36 fois les horaires de bus en croisant le portail de toutes les compagnies, le site spécifique de la compagnie en question (oui, on s'était méfiées... mais pas suffisamment), on part à 10h découvrir Kostanjevica décrite comme une ville sur une île, avec une chartreuse à proximité.

Heureusement, pour gagner du temps, nous ne posons pas nos bagages à Novo Mesto, où nous avions réservé une chambre... et où finalement nous ne mettrons jamais les pieds (je sais, je sais, je fais monter le suspens).

Kostanjevica 

Kostanjevica en soi ne mérite pas d'y passer des heures. En voiture, ça mérite un crochet, mais de là à faire le trajet exprès en comparant tous les horaires de transport, non.

En revanche, la chartreuse à quelques kilomètres en dehors, si. C'est dire : on a pris notre temps pour visiter l'art contemporain à l'intérieur, tout simplement pour pouvoir profiter de la beauté des lieux.

Les médisants diront qu'on a autant flâné pour se remettre des km à pied sac au dos par 37° en plein soleil.. Ce n'est pas tout à fait faux, mais on l'a payé cher : le bus retour dont on avait tant vérifié les horaires... ne circulait pas ! A la grande perplexité des locaux interviewés qui se sont tous penchés sur les horaires papier affichés à l'arrêt avant de réaliser que le bus en question ne circulait pas pendant les vacances scolaires. Oh, c'était bien dit aussi sur le site internet, mais le petit astérisque n'était pas traduit en anglais...

Comme nous avions raté le bus retour pour Novo Mesto à 15 min près, il nous restait deux choix : le dernier bus de la journée qui partait dans l'autre sens et partait 30 min plus tard, ou le stop pour Novo Mesto. Tout en essayant le stop (en vain), j'ai bien apprécié d'avoir un smartphone avec forfait Europe compris : ça m'a permis de voir que Brezice n'était pas si mal que ça comme destination (et même nous simplifiait notre trajet du lendemain) et de réserver un hôtel dans la foulée !

Bref, à 18h30 nous étions retombées sur nos pieds et installées à l'hôtel, heureuses de pouvoir souffler un peu.

J6

Celje se révèle être un vrai coup de coeur. Proche voisine de Maribor, la ville mérite plus qu'un détour cumulant forteresse dominant la ville, superbes ruines romaines et beau musée.

La promenade pour grimper au château (le plus grand de Slovénie !) est cependant trompeuse : la montée est rude, malgré les serpentins du chemin, et il n'y a qu'une seule entrée dans les remparts. Le château n'est pas meublé, mais son architecture est intéressante, des panneaux intéressants sur l'histoire des comtes, avec un panorama splendide sur la ville. Beaucoup d'activités pour les enfants aussi.

Contrairement à ce qu'on avait cru comprendre, il n'y a qu'un seul musée avec un billet commun même si les collections sont réparties sur plusieurs sites en plein centre ville. On découvre des fouilles romaines in situ parfaitement mises en valeur (à l'office du tourisme aussi d'ailleurs), avec d'autres collections historiques à l'étage. Fort impressionnant, une sorte de mausolée avec les crânes des comtes de Celje. Leurs tombeaux ayant été vandalisés, une étude explique comment ils ont pu les identifier.

Dans un autre bâtiment à une centaine de mètres, collections archéologiques et superbe plafond trompe l'oeil un peu à la manière de Tiepolo, miraculeusement épargné pendant la guerre mais en train de s'abîmer à cause de l'humidité. Pour la première fois, on découvre les guides des musées slovènes qui vous conduisent de salle en salle, de château en château (au pas de course si vous leur dites que vous avez un train comme c'était notre cas, ou avec toutes les explications dont vous auriez pu rêver). Comme c'était la 1e fois, on a été un peu surprises, mais on s'y fait bien au bout de plusieurs musées slovènes.

Avec tout ça, on prend un train plus tard que prévu pour Maribor, où on arrive à 19h. Direction l'auberge de jeunesse Hostel Uni, qui partage les locaux d'un vrai hôtel (et donc son super petit déjeuner), et qui est manifestement une résidence universitaire pendant l'année scolaire.

J7
matin
J7
matin

Que dire de Maribor, ville à la vigne encensée dans tous les guides... Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai été déçue, je me doutais que c'était un peu surfait. Au nième blog encensant son vin et la vie étudiante, j'avais bien commencé à me dire que ce ne serait pas ma tasse de thé : 1/ non, nous n'avons pas fait de vélo dans les vignes (d'ailleurs, depuis le train, nous n'avons pas vu de vignes !), 2/ nous n'avons pas goûté de vin (par 35° à l'ombre, on préfère de l'eau glacée), 3/ une ville étudiante en plein été, c'est un peu désert.

Ceci mis à part, c'est une belle ville, avec une place centrale aux maisons colorées et un monument contre la peste du plus bel effet baroque.

Nous avons commencé la visite de la ville par la visite de l'ancienne synagogue. En réalité, les Juifs ont été expulsés de Maribor dès le Moyen-Âge (d'où les noms de famille Morpurgo et variantes). Le guide a été très fier d'apprendre que nous n'avions pas commencé par aller voir la vigne !

Quant à cette fameuse vigne la plus vieille du monde... Autant le dire tout de suite, en bonne Bourguignonne, j'ai frôlé la crise de fou rire... Pas tant la vigne que le petit centre d'information qui présente fièrement les bouteilles produites et qui servent de cadeaux officiels. Sans compter les "Wine Queen" élues tous les ans. Il faut reconnaître qu'ils ont très bien su mettre tout ça en avant.

Pour finir notre tour de Maribor, crochet rapide par le musée. Même principe que d'habitude : ancien château présentant des collections ethno-archéo-beaux arts, avec guide qui nous ouvre toutes les salles au fur et à mesure, sans nous faire cadeau d'une seule (je l'avoue, nous étions pressées pour cause de train, et ne souhaitions voir que leur escalier rococo). Conclusion : de belles collections, en piteux état pour certaines (statues provenant d'anciennes églises rongées par les vrillettes). Mais on ne regrette pas la visite, avec une juxtaposition stupéfiante en passant en quelques marches d'une chapelle noire (de ND de Lorette ? je crois) à un escalier rose rococo.

J7
après-midi
J7
après-midi

Ce n'est pas la première fois que le guide nous trompe en nous indiquant un charmant/pittoresque/rénové/médiéval centre ville avec 2 coeurs (vous savez, le stade en dessous du "à ne pas manquer") dont on fait le tour en moins de 2h. Donc, oui, Ptuj est une ville particulièrement charmante, particulièrement bien rénovée, mais particulièrement petite.

De la stèle funéraire romaine au JugendStil 

Saisies d'une lassitude incompréhensible, nous avons renoncé au couvent dominicain. A notre décharge, nous venions de visiter le couvent franciscain, et nous avions déjà donné dans la catégorie "couvent à l'entrée payante car présentant de l'art contemporain alors que vous voulez juste admirer son architecture" (Kostanjevica et sa chartreuse étant un souvenir très vif dans nos esprits) (et puis d'ailleurs, l'entrée était deux fois plus chère qu'ailleurs, non mais quand même). Donc, non, nous ne saurons pas à quoi ressemble ce couvent à la si belle façade rose garnie d'angelots de stucs (remarquez l'ironie au passage).


Couvent dominicain 

Petit pincement au coeur néanmoins, car les fragments de fresques avaient l'air splendides.

Puis petit raidillon pour aller au château, mais nous nous contenterons d'admirer le panorama sans aller voir ses collections historiques.

Nous reprenons finalement le chemin de la capitale où de nouvelles aventures nous appellent.

J8
après-midi
J8
après-midi

Après avoir enfin visité Ljubljana de jour en faisant le grand tour du centre ville historique, nous prenons le bus pour Idrija. On avait beaucoup hésité sur cette visite : que faire avec cette grosse demie-journée de temps libre ? Un musée à Ljubljana ? Partir plus tôt pour la côte méditerranéenne ?

Finalement, c'est Idrija, ancienne capitale du mercure, que nous avons retenue. Ce n'est pas comme si les mines de mercure couraient les rues, qui plus est classées à l'Unesco, et puis difficile d'imaginer 700 km de galeries, qui plus est sur une faille sismique ! Accessoirement, des galeries souterraines par temps caniculaire, c'est très tentant...

Le fait que Idrija est aussi connue pour sa spécialité de ravioles n'a absolument rien à voir dans notre choix, non non...

Pour être franche, Idrija est aussi célèbre pour ses broderies (il faut bien que les femmes s'occupent pendant que les maris sont à la mine/complètent les salaires), mais ce n'est pas comme si on y connaissait grand chose.

La visite guidée n'est pas très longue (un peu plus d'1h) mais nous permet de suivre l'histoire de l'exploitation du mercure, avec des petites reconstitutions qui permettent de voir l'évolution des techniques et des protections des mineurs. Très instructif !

Nous reprenons ensuite le bus pour Postojna, car la journée du lendemain promet d'être chargée.

J9

Contrairement à beaucoup de touristes, ce ne sont pas les grottes de Postojna qui nous ont attiré dans la région. Malgré l'immense campagne d'affichage dans tout le pays, le petit train rouge et jaune qui permet de visiter ces grottes "mondialement connues" ne nous attire pas, mais alors absolument pas. C'est tout le contraire du nid d'aigle de Predjama, à une dizaine de km de là. Pour tout dire, c'est même lui qui nous a donné envie d'aller en Slovénie. Il est un peu difficile d'accès lorsqu'on n'a pas de véhicule (à moins de prendre la navette qui part des grottes - pour laquelle il faut officiellement un billet groupé - ou de prendre un taxi, la marche n'est pas recommandée car la route n'est vraiment pas aménagée pour le piéton, très tortueuse et étroite, sans aucune visibilité pour les conducteurs). On a eu une chance immense et nos logeurs du B&B nous ont déposées au château dès son ouverture. On a donc pu prendre tout notre temps pour la visite de ce château en partie troglodyte, en prolongeant avec les grottes en dessous.

Les grottes ne sont sans doute pas les plus impressionnantes du pays, mais on a le droit d'y prendre des photos et, surtout, leur lien avec l'histoire du château permet à l'imagination de vagabonder dans un vrai roman de cape et d'épée.

J10
matin

Après une nuit passée à Divaca, nous sommes en pleine forme pour aller nous promener dans le maquis karstique et, surtout, aller visiter les grottes de Skocjan, elles aussi classées à l'Unesco (mais sans petit train ni campagne de publicité massive dans le pays !).

Notre promenade à travers le maquis nous permet d'apercevoir la doline. Très impressionnant ! dire qu'on va y descendre...

Nous arrivons largement dans les temps pour la 1e visite de 10h, et bien nous en a pris quand on voit le monde qu'il y a déjà. On hésite un peu car il y a deux circuits possibles mais finalement, on prend le tour classique et pas celui ouvert tout récemment. La guide est très drôle et est une vraie spéléologue. Les grottes sont à couper le souffle mais les photos interdites, sauf lorsqu'on émerge dans la caverne qui donne à l'air libre.

On remonte faire le tour de la doline et des petits centres d'interprétation sur la géologie, la faune, l'historique des explorations... avant de reprendre le bus direction la côte et les villes "vénitiennes" de Slovénie.

J10
après-midi
J10
après-midi

Et dire qu'on doit être à à peine 3h des alpages de nos premiers jours ! Un pays grand comme la Bretagne mais aux paysages et aux influences vraiment très variées ! Le poids de l'histoire complexe de ces terres irrédentes se ressent jusque dans les langues des panneaux et dans les spécialités gastronomiques (bonjour croissant à la confiture façon italienne, au revoir gâteau à la crème !).

De gros bateaux sont amarrés à 2 pas, presque plus hauts que le clocher de la cathédrale !

J11
matin
J11
matin

Pour ne pas faire de jaloux, on poursuit avec la ville voisine d'Izola. Le petit stagiaire de l'office du tourisme nous donne tous les bons plans pour récupérer les clés des églises et ne pas rater le moindre monument, on l'écoute soigneusement !

On découvre aussi ces fameuses plages "bétonnées". En réalité, c'est soit une pente douce en béton, soit d'énormes pierres, avec comme seul compromis des jolis graviers. Les gens se prélassent en réalité sur les pelouses toutes proches.

On ne repart quand même pas sans tester nous-mêmes cette belle mer.

J11
après-midi
J11
après-midi

Clou de cette côte adriatique, nous finissons la journée à Piran, cette petite ville à l'architecture vénitienne, au bout de sa presqu'île. C'est affreusement touristique dès que les baigneurs reviennent le soir, mais il faut reconnaître que la ville est splendide.

Comme à Venise, on peut aussi s'amuser à se perdre la nuit dans les ruelles pittoresques où soudain aucun touriste n'est visible.

J12

Une grande journée nous attend : une expédition aux salines de Piran (en réalité au sud de Portoroz). Je dis une expédition alors que c'est à peine une dizaine de km, mais c'est une expédition à vélo, et je n'ai pas fait de vélo depuis plus de 10 ans ! Mais sinon, l'autre solution pour voir ces fameuses salines aurait été de faire un tour en bateau et de passer juste une heure sur place alors qu'on souhaite y passer presque toute la journée. Et puis je me dis qu'on est sur le littoral, donc que c'est plat ! J'avais juste oublié de prendre en compte le slalom entre touristes et poussettes sur les trottoirs encombrés de la station balnéaire de Portoroz.

On grimpe quand même un peu pour pouvoir profiter de la vue sur la partie de la saline toujours en activité, puis nous allons voir tout ça de plus près. Pas de chance : il faut s'inscrire aux visites guidées plus de 48h en avance. On les voit donc partir sans nous, alors qu'ils sont à peine 5... Tant pis, nous nous contenterons du centre d'interprétation, de sa maquette et de sa vidéo. Une fois qu'on a compris le principe, on va déambuler dans les quelques parcelles en libre accès.

On reprend ensuite nos vélos pour pousser plus au sud, dans la partie désaffectée des salines. Depuis une trentaine d'année, la mer regagne du terrain et les maisons y sont abandonnées, les photos aériennes qu'on avait vues étaient surréalistes. Cette réserve naturelle se mérite : il faut passer la frontière, sortir de Slovénie mais tourner à droite immédiatement avant d'arriver en Croatie. Et les douaniers contrôlent les pièces d'identité en plus ! Tout ça pour finir sur un mauvais chemin caillouteux.

Seules, hors du temps, au milieu des oiseaux, on ne sait plus où on est, c'est magique.

En rentrant à Piran, on s'arrête quand même à Portoroz reprendre des forces avec une petite glace.

Puis c'est le bateau pour Trieste, qu'on a bien failli rater à cause des renseignements faux fournis par l'office de tourisme (ceux-là même qui vendent les billets, le comble !)

J13

Après les petites villes slovènes aux maisons colorées, après les villes de la côte aux lions vénitiens, Trieste est bien imposante avec ses bâtiments monumentaux ! Il y en a pour tous les goûts.

et toutes les périodes

Il faut néanmoins être très prudents car les horaires de visite sont complètement farfelus dès qu'on sort des grands classiques que sont le palais de Miramar et le musée James Joyce...

Après cette petite excursion italienne, nous rejoignons la capitale de la Slovénie pour une dernière nuit en vacances.

J14
matin

Dernier petit déjeuner au marché, dernier tour de ville. On cède à la tentation et on va voir de plus près le "skyscrapper" indiqué. Sa décoration intérieure vaut vraiment le coup d'oeil ! Difficile de juger en ce qui concerne le roof bar : il est 10h du matin et il pleut, pas des conditions idéales pour trinquer à nos vacances !