Amérique latine : quatre mois, quatre pays

Le bus longe le Lac Titicaca et le passage de la frontière vers la Bolivie est relativement simple et rapide. Le fiston est reparti en France...

Après une courte halte à La Paz, capitale perchée à 3640m, nous partons pour un premier trek sur le sentier du Takesi: quatre saisons en deux jours.

La marche commence avec un soleil éclatant. Le sentier monte vers un col enneigé, que nous atteignons frigorifiés, sous la neige. Puis nous redescendons dans une vallée brumeuse où paissent des troupeaux de lamas. Le lendemain, après un bivouac mouillé, la pluie nous oblige à écourter ce trek...

Nous rejoignons la magnifique ville de Sucre qui vibre plusieurs jours au rythme des défilés festifs.

Le Sud Lipez est un joyau: des lagunas colorées, des montagnes rouges ou violettes, une lumière incomparable, une superbe faune...

Le Salar de Uyuni est un immense désert de sel où quelques îles hérissées de cactus subsistent. L'atmosphère limpide permet des effets d'optique stimulant la créativité.

Il est temps pour Fanny de rejoindre la France. Nous, nous filons vers Torotoro, village célèbre pour ses fossiles de dinosaures.

Nous retrouvons quelques français pour partager un guide formidable qui nous emmène sur 4 tours en deux jours.

Notre dernière étape bolivienne reste un véritable coup de coeur : Sajama, petit village perdu fouetté par un vent glacial, entouré de volcans, isolé à l'extrême ouest du pays, à quelques kilomètres de la frontière chilienne.

Nous partons en autonomie vers les lagunas d'altitude. Ne pas se tromper de sentier ( merci Mapsme) car la zone frontalière est minée...

Superbe bivouac en bordure d'une laguna, "into the wild"!

La nuit, nous ne souffrons pas des températures négatives. Sous la tente, nos duvets "-9° confort" doublés des draps de soie et du "multicouches" en mode peaux d'oignon nous protègent.

Le lendemain, lors de la descente dans la vallée, nous trouvons un bassin naturel d'eau chaude thermale, un luxe gratuit au milieu des lamas et vigognes.

Nous arrivons au terme de cette étape indienne. Après un passage de frontière fouillé et méticuleux, nous voici au nord du Chili.

Au départ, nous n'avions pas prévu cette destination: des images de tango sérieux, de gauchos ombrageux et de steaks épais me freinaient un peu. Les français croisés au Pérou nous ont tous conseillé d'y aller et ils ont eu entièrement raison. Nos premières étapes se font dans le nord du pays et elles sont extrêmement ....... colorées! Humahuaca, montagne Hornocal dite "montana quatorce colores", Iruya ...

Iruya (prononcer Irucha) est un village perdu au nord de l'Argentine, au milieu des montagnes. Nous posons la tente sut l'herbe en bordure de falaise. Nous comptions y faire un trek et malheureusement il faut réserver et faire appel obligatoirement à un guide...ce qui n'est pas trop dans nos habitudes!

Une fois n'est pas coutume, nous louons une voiture pour partir sur la route des superbes Vallées Calchaquies. Quelques bodegas en chemin pour déguster de délicieux Torrontes, cépage blanc très aromatique. Attention, zéro alcool au volant en Argentine!

Nous voulons ensuite aller randonner aux alentours de l'Aconcagua (6962m) sommet des Amériques.

Arrivés dans le "Parque Provincial Aconcagua", nous découvrons , hélas, qu'il faut réserver à Mendoza pour avoir le droit de partir en trek et que le parc est fermé car les neiges n'ont pas assez fondu... Petite balade sous l'oeil méfiant d'une garde en uniforme qui se méfie de ces français randonneurs! Elle ne nous lâche pas d'une semelle. Nous quittons le parc déçus.

Les températures sont encore trop froides en ce mois de novembre pour descendre vers le sud de l'Argentine et découvrir la Patagonie...Nous changeons notre fusil d'épaule: nous faisons 36 heures de bus (dur), traversons le pays d'Ouest en Est et nous retrouvons à la frontière avec le Brésil pour une escale magique.

Les chutes d'Iguazù nous font rêver depuis "Mission" (1986) et leur sublime réputation est amplement méritée. Leur nom vient du guarani "grandes eaux". Voyez plutôt:

Nous les admirons en deux jours, une journées du coté brésilien dans l'Etat du Paranà qui a la vue sur les chutes et la deuxième du côté argentin où l'on marche sur des passerelles sur la rivière Iguaçu et où l'on peut s'en approcher en bateau. Immense fer à cheval aquatique, c'est un ensemble gigantesque de 275 cascades. Elles déversent jusqu'à six millions de litres par seconde!

La plus haute est la Garganta del Diablo, 80m de hauteur.

Bonne nouvelle: la belle saison démarre en Patagonie, les températures sont positives! C'est une nouvelle page qui s'ouvre et pas des moindres...