Carnet de voyage

PÉROU 🇵🇪

10 étapes
7 commentaires
1 mois sur les chemins des incas
Du 3 septembre au 2 octobre 2019
30 jours
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6
sept

On est arrivé à Iquitos la veille vers 22h. On a eu du mal à trouver un hostel, tout était complet 😱 heureusement que notre chauffeur de tuktuk était trop sympa et a fait le tour de la ville pour nous en trouver une. On finira à... la casa de frances! Bon c’est très très moyen et la chambre ne sentait pas la rose, pour pas dire que ça sentait le pipi 😒 mais on n’avait pas trop le choix. On a donc réservé rapidement notre avion pour le lendemain matin afin de rejoindre Lima. Courte nuit car l’avion est à 7h.

En arrivant à l’aéroport et dans la queue pour enregistrer nos bagages on se rend compte que tous le monde a sa carte d’embarquement imprimée... et là les connexions se font et on se souvient que c’est la compagnie qui demande d’imprimer son billet avant d’arriver, sinon tu payes une amende !!! Purée on le savait pourtant, on nous l’avait dit et redit en Colombie mais là hier soir on a pas du tout capté! Du coup nous voila à essayer de négocier auprès du guichet mais rien à faire, soit on paye, soit on reste à terre !!! On doit lâcher 40€ pour 2 papiers 😭 (hé oui, 40€ pour nous au Pérou c'est beaucoup... une cagnotte Leetchi vous sera bientôt soumise).

Bref après cette petite péripétie et 2h de vol, nous voilà arrivés à Lima, capitale du Pérou. Mais ce n’est pas pour aujourd’hui la découverte de la ville. Nous fonçons directement à la gare de bus pour partir en direction de Huaraz. Affaire rondement menée, notre bus part à 12h30 avec écrans TV et déjeuner inclus pour la modique somme de 8€. Ça nous laisse le temps d'intercaler un gros Mcdo avant de monter dans l'engin. C’est parti pour 8h de trajet à travers des paysages immenses de montagnes et de vallées ensablées (désolé, on a pas de photos !).

Le lendemain, on se réveille tranquille et on passe la journée à s’acclimater car la ville est perchée à plus de 3 000 m d’altitude. On part se renseigner pour les treks à faire dans la région parce que oui, si on vient à Huaraz c’est surtout pour faire des treks en montagne. La région est réputée pour être une des plus belle du monde grâce à sa Cordillère Blanche. Le trek le plus réputé est celui de Huaywash mais il dure environ 8/10 jours et nous n’avons pas ce temps (il se dit que c'est même le plus beau trek du monde mais ce sera pour une prochaine fois). Nous allons donc en faire un autre très connu aussi, celui du Santa Cruz en 4 jours et 3 nuits. Grande première pour nous, nous partirons en autonomie totale, c’est à dire avec tout notre matériel de camping, de cuisine et de nourriture sur le dos. On a tout loué auprès de notre hôtel (Sauf la nourriture ! Bah oui, ça se loue pas... 🧠)

Avant de se lancer là dedans, on part le dimanche pour une rando d’acclimatation à la journée pour s’habituer à marcher en altitude. Destination : la Laguna Churup. 3h30 de marche A/R, départ à 3 800m pour arriver à 4 450m et environ 7 km à faire. On a pas trop souffert et l’endroit était magnifique avec la couleur du lac bleue turquoise et les montagnes autours.

Lundi, c’est parti pour 5 jours de trek et 4 nuits en tente. Et oui, à la base on devait aller faire la Laguna 69 à la journée et partir pour Santa Cruz le mardi mais en se penchant de plus prêt sur un plan on s’est rendu compte qu’elle se situe sur la même route d’accès que le Santa Cruz. Et comme il y à 3h de route en mini bus pour y aller et 3h au retour on n’avait pas envie de perdre du temps dans les transports et de revenir au même endroit le lendemain matin.

JOUR 1

Lundi matin, nous voilà donc en partance pour la Laguna 69 avec tout notre matoce.

Sur le chemin, le bus nous arrête devant quelques lacs qui nous mettent déjà l'eau à la bouche.

On laissera les gros sacs dans le bus pour faire la rando tranquillement. Aujourd’hui, c’est un peu plus dur qu’hier, ça grimpe beaucoup plus.

On a plus de mal mais la récompense au bout de 2h30 est à la hauteur. La Laguna se trouve à 4600M d'altitude. Par contre c’est beaucoup plus touristique que la veille et c’est impossible de se retrouver tranquille. En effet c’est un peu LE truc que tous le monde fait ici.

Après une petite heure sur place, c’est l’heure de redescendre et d’aller nous installer pour camper. On est seul au monde. Personne ne vient passer la nuit ici !

Après notre premier dîner gastronomique : nouilles instantanées cuitent dans une soupe instantanée (ça sera notre dîner pour les 4 prochains jours), on file se mettre au chaud à 19h sous nos duvets de compet ' qui peuvent nous garder en vie jusqu'à -15 degrés 🙂.

JOUR 2

Vaqueria (3700m) - Paria (3850m) --> 10KM - 4h de marche 

Après une nuit plutôt bonne, on se réveille vers 5h30. On remballe tout rapidement et on se dirige sur la route pour essayer d’attraper un collectivo (mini bus public) pour nous amener au village de Vaqueria, point de départ du trek. Bon notre guide de la veille nous avait dit d’y être à 6h mais on n’y a été qu'à 7h (on est un peu lent le matin) et on a dû attendre 1h15 avant d’apercevoir le graal se faufiler dans la vallée ! Apres 1h30 de trajet sur une route en colimaçon et des ravins qui donnaient le vertige (avec aucune barrière de sécurité) et une route en cailloux et graviers, nous arrivons enfin au départ du fameux trek SANTA CRUZ. On se trouve un petit coin au bord d’une rivière pour tester notre petit dej (qui sera le même pour les 4 prochains matins). Et là on peut vous dire que c’était pas la folie. Au menu, flocon d’avoine au chocolat cuit dans de l’eau et du lait en poudre. Pour accompagner tout ça, quelques amandes et raisins sec. On va pas te mentir, c’était dégueulasse !

Après ça on se met réellement en route. C’est parti pour 4h de marche entre Vaqueria et la zone de camping Paria à 3840m d’altitude. On passe à travers quelques villages, croise des locaux en habits traditionnels, c'est joli. Le début est un peu difficile car ça grimpe pas mal pendant environ 1h/1h30 mais après on traversera une plaine qui était quasi plate.

On s’installe tranquillement avec deux autres couples puis finalement 1h après, arrive un tour d’environ 20 personnes. Bon on sera pas tout seul ce soir ^^

Même programme que la veille et dodo tôt.

JOUR 3 

Paria (3850m) - Col de Punta Union (4750m) - Taullipampa (4250m) --> 11km - 7h30 de marche 

Départ 7h30 pour la journée la plus dure du trek. C’est aujourd’hui qu’on va passé le col de Punta Union à 4700m d’altitude.

Du coup ça grimpe pas mal jusqu’au col et c’est dur d’avancer à cause de l’altitude qui nous empêche de respirer normalement. On l’atteindra vers 13h. En fait il s'agit d'une petite porte créee dans la montagne qui nous permet de passer d'un versant à un autre.

O

En arrivant, le paysage est grandiose. Petit pique-nique niquel tout en haut avec une vue super sur les glaciers, pics enneigés et vallées qui se trouvent tout autour de nous. Au menu, sandwich tomate - thon - fromage ! Le même pour tous les midis de la semaine 🙄 ca devient vite ennuyeux !! + petit café pour se réchauffer avant de repartir pour 2h de descente dans la vallée, où on rejoindra la zone de camping de Taullipampa.

Celle-ci est beaucoup plus vaste que la veille, on arrive donc à être un peu isolé des autres. Le lieu est magnifique, entouré de plusieurs sommets (Artesonraju 6025m ; Quitaraju 6036m ; Alpamayo 5947m ; Taulliraju 5830m) avec la rivière qui coule à nos pieds.

(Pour la petite anecdote, c'est la montagne Artesonraju qui apparait au début de tous les films des studios Paramount 😉 )

Et ce soir là, la beauté du ciel a donné du courage au photographe de l'équipe pour rester un peu plus longtemps dehors malgré le froid. Attention, douche d'étoile.

(Oui bon sur celle-là la lune éclairait un peu trop...)

JOUR 4

Taullipampa (4250m) - Mirador Alpamayo - Llamacoral (3800m) --> 14km - 6h de marche 

Départ plus tardif, vers 8h et ce qui est bien c’est qu’on est les derniers donc personne à l’horizon. On sera seul au monde toute la journée.

On voulait faire un détour vers le camps de base pour l'Alpamayo où se situe apparement un très joli lac avec une vue sur un beau glacier mais il ne fait pas hyper beau et la vue risque d’être bouchée (et surtout ça risque de nous demander moins d'effort si on y va pas 🧠, pas folle la guèpe). On fait donc juste un mini détour pour aller voir un point de vue et on redescend dans la vallée pour rejoindre la dernière zone de camping.

C'est par là qu'on va -->

Ils sont contents !

C’était censé être la journée la plus facile car c’était que du plat mais qu’est-ce que c’était chiant. On a marché dans un espèce de sable / gravier tout le temps, il y avait beaucoup de vent et le trajet paraissait interminable. Et c'est pas la pause "sandwich au thon" qui a éclaircie la journée.

On rejoindra la zone de camping vers 15h. Cette fois-ci on décide de la dépasser un peu pour ne pas être avec tous les groupes. On se trouve une petite place tranquille sans personne au bord de la rivière.

Dernière soirée et dernières nouilles instantanées (enfinnnnn).

JOUR 5 

Llamacoral (3800m) - Cashapampa (2900m) --> 9,6km - 3h de marche 

Depart 7h30 pour atteindre la fin du trek à Cashapampa, où l'on va retrouver la civilisation. Cette partie est plus rapide car en descente mais c'est pas pour autant que c'est facile. Les descente ça fait tout aussi mal aux jambes. Surtout aux cuisses et aux mollets ! Mais le chemin est très très joli, on longe un canyon.

Après 3 bonnes heures, on arrive enfin. Bien fatigués ! Un collectivo nous attend pour nous amener à la ville de Caraz en 1h30, où on prendra ensuite un autre collectivo jusqu'a Huaraz pendant 2h30. Ce dernier était un enfer, on n'avait qu'une hâte, c'était d'arriver !

On retrouve notre hôtel et nos affaires et après un bon dîner, on part se coucher. On est content de retrouver un vrai lit et une chaleur à peu près normale !

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On a adoré faire ce trek en autonomie même si c'était dur de porter tout le matériel. On a pas eu un super temps mais c'était trop beau d'être entouré de tous ces sommets enneigés.

Si tu aimes la marche, on te recommande à 100% cette région 😀

14
sept

Après cette semaine passée en montagne, nous regagnons aujourd’hui Lima, qu'on appellera la ville grise. C'est la seconde fois qu'on y pose les pieds et on a toujours pas vu le soleil transpercer l'épais manteau nuageux qui donne une atmosphère un peu lugubre à la ville. En discutant avec des locaux, il semble qu'ils ne voient vraiment jamais le soleil de l'année... Pas fou fou pour le moral.

Mais bon, Lima est pour nous source de plaisir parce-ce que ce soir on retrouve les copains toulousains Pauline et Antoine avec qui on va faire tout le reste du Pérou pendant 3 semaines !

On se retrouve tous, le soir même à l’hostel et après une petite bière on va au lit car on est tous fatigués par nos voyages.

Le lendemain on part se balader dans les quartiers de Miraflores et Barranco. On longe la côte pacifique et on se dit que sous le soleil ça pourrait être vraiment sympa. Coté architecture, il y a des belles choses, il y a un peu de street art et la côte a du relief et est investie par les surfeurs. Mais quand c'est gris c'est bof...

On rentrera pas tard à l'hôtel parce que faut quand même pas rater l’apéro ! Et là attention, grand moment de bonheur pour Juju et Léo, les copains nous ont ramené 2 gros morceaux de fromage de chez Xavier (Les toulousains savent) et un pâté au piment d’espelette 😍 Le pâté et le fromage de brebis n'auront pas résistés à notre plaisir. On garde le comté pour un autre jour 😀

Popo et Antoine n'ont pas des vacances illimitées donc on ne s'attardera pas à Lima. Le lendemain soir, un bus de 17h nous attend pour descendre vers Arequipa. On profite de la matinée pour aller jeter un oeil au centre historique de Lima. Même constat que la veille, c'est assez joli mais tout ce gris dans le ciel...

On y a croisé deux touristes !

Ce sera tout pour la belle mais grise Lima. On descend dans le Sud pour découvrir les beautés de ce pays surtout connu pour ces paysages (le niveau était déjà assez élevé à Huaraz) et merveilles historiques.

17
sept

Finalement, les 17h initiales de trajet n'étaient pas suffisantes. En partant à 15h30 de Lima, nous sommes arrivés à 11h le lendemain dans la ville capitale de l'état du même nom. Après, il y avait quand même 1 000km à faire.

Une fois dans le centre historique, il est difficile de prendre conscience que nous sommes dans la seconde plus grande ville du Pérou. Mais Arequipa ne sera de toute manière qu'une étape de passage qui nous permettra de rejoindre le départ d'un trek dans le Canyon de Colca.

Nous avons quand même une grosse demie-journée à occuper dans la ville et le centre historique est franchement agréable. On se lance dans notre premier déjeuner au marché. Les marchés au Pérou sont de vrais cavernes d'alibaba où l'on peut trouver toute sorte de marchandises, aussi bien de l'alimentaire, du textile ou ta brosse à dent. C'est aussi un endroit parfait pour manger local et à (très) bas prix. On se laisse d'abord tenter par de gigantesques jus de fruit frais à des prix dérisoires.

Et puis, ce qu'on voit dans les stands de nourriture à côté nous paraît assez appétissant. Cette première prise de risque alimentaire n'aura pas raison de notre estomac 💪 .

L'architecture coloniale du centre d'Arequipa a été préservée et c'est assez joli. Il est d'ailleurs recommandé de visiter le couvent de Santa Catalina. Et tu vas te demander : pourquoi faut-il visiter ce fameux couvent ? Et tu as bien raison de te poser cette question.

Construit en 1579, Wikipédia nous explique qu'il est le plus grand couvent du monde (2 hectares) et c'est aussi le plus grand édifice religieux du Pérou. Une véritable ville dans la ville. A l'époque coloniale, le cadet de la famille devait entrer au service de l'église (pas le choix!) et le couvent accueillait, lui, les filles. Pendant longtemps, beaucoup de serviteurs et esclaves étaient au service du couvent (Hé bah bravo!). Et jusqu'en 1970, les religieuses n'avaient quasi aucun contact avec le monde extérieur. Aujourd'hui, il reste environ 25 sisters de la communauté Carmélites.

La ville d'Arequipa est entourée de quelques volcans assez imposants qu'on a pu admirer depuis un mirador du couvent.

Ah au fait, on t'a pas dit mais on a retrouvé d'autres copains à Arequipa 😀. On a enfin réussi à croiser Hugo et Mélanie qui font également un tour du monde. Ils avaient quelques pays en commun avec nous, mais on avait jamais réussi à se retrouver dans nos aventures. On a donc passé l'après-midi et la soirée avec eux. On était vraiment trop content de les avoir vu et on leur souhaite une super fin de voyage.

19
sept

Après une nouvelle journée de transport (oui tous les trajets sont assez longs au Pérou), on est fin prêt pour se lancer dans 3 jours de marche dans le Canyon de Colca. La route qui nous mène à Cabanaconde (ville de départ) nous a déjà offert des paysages magnifiques.

Profond de 3 400m, le canyon était considéré comme le plus profond du monde avant d'être détrôné par un voisin, le canyon Cotahuasi (qui lui met 135m dans la vue). Bref, nous on s'en fiche parce que c'est pas la taille qui compte n'est ce pas!

Alors tout ça va se passer en 3j et la récompense de nos efforts va se trouver dans nos lieux de dodo. En rejoignant le creux du canyon les 2 soirs, on aura la chance de profiter de piscines (artificielles), plus ou moins chaude, remplies avec l'eau qui serpente dans ce décor impressionnant.

C'est parti !

JOUR 1

On part de notre port d'attache après le petit déjeuner pour rejoindre Llahuar. Cabanaconde est située sur les hauteurs du Canyon et Llahuar en bas. Donc le début de notre escapade est plutôt plate mais tu as bien compris qu'à un moment donné on va avoir les genoux qui vont siffler.

En tout cas, nous ne sommes pas déçus des paysages. C'est assez grandiose.

Ça c'était nos visages avant de subir la violente descente qui nous a mené à Llahuar.

La descente a été assez dure mais on réussi à rejoindre Llahuar en début d'après-midi et la vue des piscines redonne le sourire à tout le monde.

Malgré l'après-midi bronzette, l'appel du lit se fait ressentir assez vite après le dîner et l'extinction des feux ne se fait pas tard.


JOUR 2

Le soleil nous attend pour reprendre notre marche.

Pour ce 2ème jour, on démarre avec le sourire parce qu'on part du bas du canyon pour terminer aussi en bas de ce même canyon. Naïfs comme on est on s'est dit que ça allait être plat. Mais non, ça aurait été trop facile. On va finalement remonter une partie du canyon pour ensuite la redescendre et ça, ça fait beaucoup moins rire tout le monde !

Heureusement, on a encore le droit à un décor superbe.

Mais aujourd'hui encore, on a la chance d'atterrir dans un endroit qui nous donne du réconfort : L'oasis de Sangalle. Comme son nom l'indique, c'est un petit paradis de verdure perdu dans la sécheresse du Canyon.

Et là encore, la piscine nous attend. Elle sera plus fraîche mais restera une grande source de plaisir.

Les températures baissant en même temps que le soleil derrière les montagnes, nous assistons à un réel défilé de mode après les douches respectives.

Le lendemain, la partie la plus dure nous atteint : la remontée complète du canyon. Le départ se fera à 5h45, il est donc temps de rejoindre nos suites respectives.

JOUR 3

Cette journée fait beaucoup moins marrer l'équipe des Papillons parce qu'on en a pour 3h de montée assez raide et il n'y a pas de piscine à l'arrivée. Mais le bus nous attend en haut, on a pas le choix. On quitte donc notre petit paradis pour souffrir quand même pas mal.

Ça reste beau mais c'est dur.

Les courbatures feront parties de nos souvenirs mais on en a pris plein les yeux encore une fois.

On retourne à Arequipa dans la journée et on ne se laisse pas beaucoup de répit en prenant un bus de nuit pour Cuzco.

C'est pas toujours facile !

22
sept

Nous arrivons en tout début de journée à la gare routière de Cuzco. Etape obligatoire du Pérou, la ville est peut être la plus touristique du pays. Elle est le point de départ pour aller admirer le Machu Picchu, réaliser de nombreux treks et visiter d'autres sites non négligeables de la Vallée Sacrée Inca. Cuzco était la capitale du royaume de cette même civilisation.

POINT HISTOIRE

La civilisation Inca est apparue au XIIIe siècle. Originaire du Lac Titicaca, c'est dans la zone de Cuzco qu'ils auraient posés leur valise et les fondements de la ville.

Les Incas ne sont bien entendu pas la première civilisation de la région. Des empires se sont succédés (Chavin, Chimu), entrecoupés de périodes où le régionalisme avait sa place (culture Mochica, Nazca, Tiwanaku).

Au XVe siècle, l'empire Chimu prospéré au nord du Pérou, l'empire andin Inca au sud. L'affrontement a tourné à l'avantage des Incas. Mais la façon de gouverner les tribus locales vaincues aura raison de l'empire Inca lors de l'arrivée des Espagnols. En 1532, 180 conquistadores arrivent pour démarrer la conquête de l'empire. Et leur succès résidera notamment dans leur capacité à s'appuyer sur des tribus locales marginalisées par les Incas. La victoire Espagnol est assez rapide.

Plusieurs rebellions Incas auront lieux pour restaurer l'empire, mais sans succès. La fascination pour cette empire, et d'ailleurs la plupart des civilisations sud-américaine, est en partie du au fait qu'aucune écriture (comme nous la connaissons) ne permet de comprendre en détail cette civilisation. Et on peut aussi dire que les espagnols y sont pas allés de main morte quand il a fallu construite des églises. Ils ont simplement détruit les temples et construit dessus.

Les zones d'ombre sont donc nombreuses quand l'admiration pour certain de leur ouvrage est plus qu'importante. L'une des 7 merveilles du monde leur est attribué.

Notre séjour à Cusco

Revenons à nos moutons. Nous voilà arrivés dans cette belle ville et là c'est l'hécatombe. Première victime : Pauline Montané qui depuis la sortie du bus a un gros coup de barre qui la laissera clouée au lit toute la matinée et ne l'aidera pas du tout pour les jours à venir.

Le reste de la troupe utilisera ce temps pour planifier notre séjour. Tout ce qu'il y a à faire et à voir permettrait vraiment de rester plusieurs semaines sur place pour graviter dans la région. Mais nous n'avons pas toutes ces semaines donc notre programme sera le suivant :

  • Visite de Cuzco (et pas mal de shopping...) (2,5j)
  • Vallée Sacrée (2j)
  • Machu Picchu (2j)
  • Montagnes aux 7 couleurs (1j)

Comme on te le disait, la ville de Cuzco est très touristique mais qu'est ce qu'elle est belle, surement la plus belle qu'on ait vu depuis le début de notre aventure Sud-Américaine.

Le jour et demi dont nous disposons avant de visiter la vallée sacrée nous permettra de nous balader sur ces places, dans ces petites ruelles et aussi de nous laisser tenter par les nombreux marchés artisanaux (qui en passant vendent tous la même chose).

Ce qui est cool aussi à Cuzco, c'est que niveau restauration on va pouvoir se faire plaisir dans l'assiette. Mais comme on t'a dit, ça a été une hécatombe. Le lendemain de notre arrivée, nous voilà avec deux nouvelles victimes : Léo Lefebvre et Antoine Boutez. On te montrera pas de photos parce que c'était pas beau à voir. Vous verrez les restaus sont trop bien à Cuzco qu'ils disaient. Mon cul ! Le mal passera en 2j pour Léo mais tiendra Antoine plus longtemps malheureusement.

Et pour faire le plein, c'est Justine Perrot qui fermera la marche plus tard dans la journée. Moins cool, ça l'empêchera de faire la première journée dans la vallée sacrée 😦.

Ça fait chier hein !!! (désolé elle était facile)

24
sept

Initialement, notre parcours dans la vallée sacrée Inca devait nous permettre de rejoindre le Machu Picchu sans reposer les pieds à Cuzco le soir. Mais nos petits soucis gastriques respectifs nous ont obligé à changer nos plans.

Justine étant sur le carreau aujourd'hui, Paulina, Antonio et Léo s'élancent à l'assaut du site de Saqsaywaman et la ville de Pisac. Pour le premier, ça ira très vite parce que nous n'y sommes finalement pas allés. Il fallait acheter un billet un peu couteux pour plusieurs sites que nous ne voulions pas forcément faire. Finances obligent, on a passé notre tour. On a contourné le site en bus pour aller à Pisac et ça avait quand même l'air assez impressionnant. C'est une ancienne forteresse ou centre religieux (faudrait savoir!) dont il ne reste principalement que les murs. Mais des murs immenses avec des pierres énormes qui forment apparemment une tête de puma.

Mais bon, nous on va directement à Pisac. Petit village niché dans la vallée sacrée. Le village est mignon et nous offre une nouvelle opportunité de shopping. Aussi, on tombe bien car il y a une sorte de festival local qui promeut la culture Quechua et on a la chance d'assister à une danse plein d'énergie et de couleurs.

Mais si on est venu à Pisac, c'est surtout pour admirer un des sites archéologiques les plus importants de la vallée. Le site avait une triple fonction : agricole, religieuse et militaire. Situé à l'entrée de la vallée, les ruines sont réparties sur 4 crêtes d'une colline/montagne. D'après les archéologues, le site de Pisac était le point de défense du sud de la vallée.

Aujourd'hui encore, les terrasses agricoles sont utilisées par les paysans. Le site est assez impressionnant et on a l'impression d'avoir un avant goût de Machu Picchu.

Et puis ce sera l'heure de redescendre au village pour prendre le bus qui nous ramènera à Cuzco pour récupérer la grande malade du jour qui a quand même l'air d'aller mieux.

25
sept

Nous voilà de nouveaux à quatre même si Léo pète pas la forme aujourd'hui. Nos prochaines étapes font que nous ne reviendrons pas à Cuzco avant le 28 sept.

Au menu du jour, une nouvelle journée dans la vallée sacrée entre ruines, agriculture et sel.

Premier arrêt à Chinchero ! Le village est connu pour son marché artisanal (mais on tombe pas le bon jour), son artisanat textile et ses ruines.

Pour l'artisanat textile, on se rend dans une sorte de fabrique/boutique ou deux gentilles dames nous expliquent comment tout ça fonctionne. C'était intéressant mais on peut pas dire qu'elles nous aient fait découvrir le fil à couper le beurre.

Ensuite, on est allé voir les ruines mais pas de bol, il y avait le tournage d'un film ce qui nous a empêché d'accéder à l'entièreté du site. Ça ne nous a pas trop poussé à rester longtemps et surtout à nous intéresser à ce site. Et puis au bout d'un moment les ruines... Silence ça tourne !

Et puis, c'est pas tous les jours les vacances. Il y en a qui bossent ici.

Après ça on file au site de Moray qui est peut être un des plus impressionnant par son ingéniosité.

C'est un ancien centre de recherche agricole Inca. La position des terrasses crée toute une série de micros-climats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée mais aussi dans d'autres parties de l'Empire Inca. Il semble aussi qu'à Moray les Incas tentaient d'acclimater des plantes exotiques aux conditions locales. Les terrasses sont constituées de restanques (murs de soutènement), de terre fertile et d'un système complexe de béals (canaux d'irrigation) permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.

Comme un peu partout, il n'y a pas vraiment de certitude vis à vis de ce site. Mais en tout cas, il est dit que des ingénieurs de Louis XIV ont ramené ce système en France.

Tous les estomacs ne sont pas entièrement remis mais il est tout de même temps d'aller manger. Antoine et Léo assurent leurs arrières (t'as capté la blague ? leurs arrières...🙌)

Après ces petits plaisirs de la vie, on file vers les salinas de maras qui forment un décors assez étonnant pour la région. Sur un versant assez escarpé qui descend vers la vallée, un enchaînement de bassin de sel en terrasse apparaît. Ces salines datent de l'époque pré-inca, elles ont été développées avec le temps et sont toujours exploitées aujourd'hui. Elles existent grâce à un ruisseau qui jaillit de la montagne à 3200m et qui est saturé en chlorure de sodium. Bref, ça offre un décor pas mal du tout.

Toujours en se déplaçant en minibus que les Péruviens appellent des Colectivos, on finira notre belle journée dans la ville d'Ollantaytambo où on devait normalement visiter les ruines. Mais on arrivera trop tard.

On les voit du centre ville sur le flanc de la montagne et elles ont l'air plutôt belles mais on ne pourra que les admirer de loin donc. En soit, elles ressemblent un peu à celles de Pisac (donc tu peux re-regarder les photos de Pisac en te disant que c'est Ollantaytambo 😉). Et par rapport à Pisac au Sud, Ollantaytambo est considérée comme la forteresse étant censée protéger le nord de la vallée.

Voilà pour la petite histoire. Sinon la soirée sera courte. Léo a utilisé ses dernières forces pour rejoindre son lit qu'il ne quittera pas jusqu'au lendemain matin quand le reste de l'équipe prend quand même le temps d'aller dîner.

Demain on démarre notre expédition vers le fameux Macchu Picchu 🥳)

27
sept

Le 26 septembre on se réveille pour 2 jours qui vont nous mener à l'une des 7 merveilles du monde : le MACHU PICCHU !

Alors petite parenthèse sur cette liste de 7 merveilles. On pose juste ça là comme éventuel sujet de discussion, mais soyons quand même conscient que la Tour Eiffel n'y est pas... La Tour Eiffel quoi!

Bref, tant pis pour eux. De notre côté, on se réveille avec une forme d'enfer. Non c'est pas vrai, Léo va beaucoup mieux mais c'est toujours pas trop ça chez Paolina et Antonio. Mais pas le choix, il faut y aller. Notre journée va nous mener dans un premier temps d'Ollantaytambo à la ville d'Hidroelectrica en minibus. Un joli trajet de 4/5 heures sur une belle route défoncée. Superbe, un régal. Arrivés à Hidroelectrica, c'est l'heure de se remplir le ventre avant une marche d'environ 2h30 le long de chemin de fer pour rejoindre la ville d'Aguas Calientes (tu te trompes pas, la ville s'appelle "eaux chaudes") qui sera notre point de départ le lendemain matin pour nous lancer dans l'ascension vers le site du Machu Picchu.

Pour la marche le long des rails (oui parce que tu peux aussi rejoindre Aguas Calientes en train depuis Cuzco ou Hidroelctrica mais ça coûte un bras. Voire deux bras même), on avait lu que du bien mais une fois dessus on trouve ça vraiment pas très intéressant. C'est tout plat et pas hyper lonnng, on n'en voit pas le bout! On est un peu déçu de cette partie mais bon c'est clairement pas la plus importante de l'expédition.

En arrivant à Aguas Calientes, on découvre une vraie ville, avec des bâtiments qui ressemblent à quelque chose et des rues pavées. C'est un peu étonnant pour une ville qu'on ne peut pas rejoindre en voiture mais gardons en tête qu'on est au pied d'un des sites les plus visités du monde.

Mais ce ne sera qu'une ville dortoir pour nous. Le lendemain, nous avons pris les billets pour entrer sur le site à 6h du matin. En fait, tellement de gens viennent visiter cet endroit que les autorités doivent réguler les entrées. Donc un certain nombre de places sont à la vente pour des horaires précis afin que tout le monde ne vienne pas piétiner le site en même temps. Bien entendu classé au Patrimoine Mondial de l'humanité, les autorités autorisent maximum 2500 entrées par jour quand l'Unesco estiment qu'il n'en faudrait pas plus de 1000. En tout cas, on peut dire que les péruviens n'ont rien contre l'argent... l'entrée coûte 40 euros. En comparaison, le Taj Mahal c'est 17 euros et c'est vraiment de la bombe atomique.

On démarre donc notre journée avec un réveil à 3h45 (ça pique) pour rejoindre le guichet d'entrée et le pont permettant d'accéder au début de la montée menant au site. Tout ça ouvre à 5h et une fois notre ticket vérifié on se lance dans une montée de 45min-1h qui fait plus que chauffer les jambes. Encore une fois, tu peux prendre un bus pour monter mais notre application budget nous a formellement interdit d'y penser. Mais en prenant de la hauteur, on se rend compte de la beauté de l'endroit dans lequel on se trouve.

Arrivés en haut, il y a déjà une belle foule mais l'entrée est assez fluide. On accède vite à un premier point de vue. Allez, on te met une petite photo avant le point histoire.

POINT HISTOIRE 

C'est le 9e empereur Inca, Pachacutec, ayant pris le pouvoir en 1438 qui serait à l'origine de la construction du site. Encore une fois, aucune certitude n'existe sur les raisons de la construction du Machu Picchu et non plus sur son rôle précis. Par contre, la préservation du site permet de distinguer une partie agricole et une partie urbaine qui laisse penser qu'une réelle vie sociale s'épanouissait sur ces hauteurs. Avec ces structures (garnisons, greniers, cultures, aqueduc, maisons), il est estimait qu'une centaine de personnes y vivait au moment de sa splendeur. Il existait également un système de terrasses et canalisations pour contrôler les fortes pluies de la région. L'organisation de la cité respectait la trilogie : soleil, terre, eau.

Le site est inachevée. L'hypothèse la plus répandue est que le site ait été abandonné lors de l'invasion espagnol par peur qu'il tombe sous les mains de l'envahisseur. Ayant appris la chute de Cuzco en 1534, L'empereur Manco Inca aurait effectivement fuit vers des régions moins accessibles.

Eloignés des routes commerciales, le Machu Picchu n'a pas intéressé les espagnols et a donc été délaissé.

Au XVIII siècle, des aventuriers et explorateurs mentionne le site sur des cartes. Au XIXe siècle, le français Charles Wiener se rendit dans la vallée sacrée et publia une carte en 1880 indiquant l'emplacement exact du site . Mais pas de bol pour Charles, il a pas compris l'importance du site (T'imagines, tu découvres la Tour Eiffel et tu te rends pas compte que c'est la 8ème merveille du monde). 31 ans après, c'est l'américain Hiram Bingham qui officialise la découvert du Machu Picchu le 24 juillet 1911 et qui réalise surement la découverte archéologique la plus importante du siècle.

Longtemps, l'emplacement du Machu Picchu a été une réelle énigme pour les chercheurs. Pourquoi avoir construit sur une si étroite crête dans un canyon si escarpé ? Une étude très récente révèle que l'emplacement n'a surement pas été choisi au hasard. Situé sur une faille en forme de X, les fissures de la roche auraient grandement aidé à faire sortir de terre des murs de pierre bien ajustés. Si ça t'intéresse : https://www.courrierinternational.com/article/geologie-le-machu-picchu-ne-serait-pas-la-par-hasard

Voilà pour la partie historique. Pour nous les touristes, tout s'est bien passé. Séance photo interminable, balade dans les ruines, et puis voilà. Après 3h à déambuler sur les traces des Incas, il est temps de redescendre. On t'a fait une petite sélection des photos :

Après ce beau moment, on redescend donc cherché nos affaires à l'hôtel mais là la journée n'est pas du tout terminée. Il nous faudra refaire les 2h30 de marche vers Hidroelectrica plus le trajet retour vers Cuzco en Minibus qui nous prendra 7h... On arrive bien épuisés en ville et après un beau Mcdo, tout le monde se laisse facilement plonger dans le sommeil.

Le Machu Picchu est magnifique malgré la difficulté pour s'y rendre. Par contre si on pouvait faire un classement, on mettrait surement le Taj Mahal devant 🤭.

On en a pas fini avec Cuzco qui nous réserve justement une dernière merveille avant de rejoindre le Lac Titicaca.

29
sept

Notre escapade dans la vallée sacrée a été un peu fatigante et nous nous accordons donc une journée de repos. C'est l'occasion de retourner dans les marchés artisanaux au cas où nous aurions oublié d'acheter quelque chose^^. Mais c'est aussi le moment pour les filles de profiter d'un bon massage et pour Léo de tester les salons de coiffure Péruviens.

Le lendemain, nous nous lançons dans notre dernière expédition de la région de Cuzco : la montagne aux 7 couleurs (et la vallée rouge qui est à côté). L'endroit est assez éloigné de Cuzco et il est normalement nécessaire de passer par une agence pour le transport. Mais bon, tu te retrouves avec 30 autres personnes et l'organisation peut être un peu militaire. Donc quand notre taxi de la veille nous a proposé de nous servir de chauffeur et guide pour le lendemain, on a écouté ce qu'il avait à nous proposer. Après une bonne demie-journée de négociation par échange de message, on réussi à avoir un prix très proche de celui du tour.

Départ donc à 6h du matin avec notre chauffeur privé. Direction la montagne Vinicunca connue pour ses couleurs vives.

La route pour y aller n'est pas en super état et pas de bol, on crève 30 min avant d'y arriver.

Mais ça n'a pas du tout l'air d'affoler notre chauffeur. Tout est arrangé en 10 min et on repart.

On arrivant, on comprend vite que nous ne sommes pas tout seul. D'après notre chauffeur, il peut y avoir jus'à 5000 personnes par jour sur le site.

Le point culminant de notre journée se situe à plus de 5000m d'altitude. La respiration n'est pas évidente et la marche est donc assez ralentie. Mais le paysage qui s'offre à nous est grandiose.

La montée vers la montagne colorée prend environ 1h (on nous avait annoncé 2h-2h30) et Paolina décide d'emprunter un moyen de transport local aujourd'hui. Elle se lance à dos de cheval pour la fin du trajet 😉.

Après l'effort, nous arrivons enfin devant cette fameuse montagne colorée et nous ne sommes pas déçus par le spectacle.

Déjà le décor tout autour est magnifique. Et on rencontre quelques amis sur le chemin.

Et enfin, la montagne aux 7 couleurs qui porte bien son nom.

Cette montagne doit sa couleur à une accumulation de sédiments depuis des millions d'années. Son aspect multicolore, totalement naturel, est dû au mélange d'oxyde de fer rouge, de la couleur verte du sulfate de cuivre et du soufre jaune.

C'est parti pour la séance photo.

Quand tu prends une agence, normalement tu fais le chemin inverse jusqu'à ton bus pour repartir. Mais on avait lu qu'il y avait juste à côté une vallée rouge qui valait le coup d'oeil. Et comme on est VIP, on peut prendre le temps d'y aller. Avoir plusieurs couleurs sur la même montagne rend ça impressionnant mais la vallée rouge c'est un sacré niveau aussi.

Et c'est reparti pour une séance photo.

Le trajet retour (3h comme à l'aller) nous paraîtra assez long mais on a au moins eu le temps de se repasser tout les paysages sublimes qu'on avait pu voir en une seule journée.

20
oct

On part maintenant pour notre dernière étape du Pérou : le lac Titicaca, coté péruvien. On rejoint donc la ville de Puno en fin de journée après 7h de bus ! Le lac Titicaca c'est le plus haut lac navigable du monde, culminant à environ 3800m d'altitude. Il s'étend sur environ 8 400 km2, parmi lesquels 55% correspondent au territoire péruvien et 45% à la Bolivie et sa longueur max est de 200km. La mythologie inca y situe même l'origine de la civilisation du même nom. Rien que ça ! En langue inca, Titicaca signifie "rocher du puma" en référence à un rocher de l'ile du Soleil.

La ville de Puno n'a rien d'incroyable et on se renseigne vite pour aller faire un tour sur les îles du lac. Il y en a 3 qui se visitent : Uros, Amantani et Taquile. Nous ne voulons pas faire de tour organisé et trouvons donc la solution de prendre un bateau "taxi" qui va nous déposer sur chacune des iles. On trouve également un contact sur l'île de Amantani pour dormir chez lui et sa famille, grâce aux réseaux sociaux.

On commence donc la journée par la première île, ou dirons nous plutôt LES iles Uros, car elles sont au nombre de 150, où y vivent actuellement environ 2000 personnes. Leur nom vient du peuple qui y vivait jusqu'au XXe siècle La particularité de ces iles est qu'elles sont construites en roseau. Alors pour faire ces îles voilà comment ils font : tout d’abord, ils attachent des cubes de 1m50 à 2m de hauteur de tourbe flottante. On la trouve à plusieurs kilomètres vers le centre du lac. C’est déjà toute une expédition pour en ramener ! Sur ce sol, on pose ensuite 1m50 de roseaux séchés qu’ils trouvent directement dans le lac. Et régulièrement, il faut remettre des couches de joncs pour garantir un sol sec. En moyenne les couches font 3m. Une île flottante a une durée de vie de 50 à 60 ans. Chaque îlot possède son président, un homme ou une femme et est renouvelé(e) tous les 6 mois.

On nous dépose donc sur une de ces îles et on se rend vite compte que c'est clairement celle réservée aux touristes ! Mais bon c'est quand même sympa de découvrir cet endroit.

Après une petite heure, on repart en direction de Amantani, la plus grande des îles, et la moins touristique. L'ile a su préserver ses traditions et codes. Par exemple, la couleur des jupes des femmes détermine l'appartenance à l'une des 9 communautés de l'ile.

Au quai, c'est Gérardo, notre hôte, qui vient nous chercher et qui nous amène chez lui. On découvre une maison trop jolie et bien fleurie. Il vit ici avec sa femme Flora, qu'on rencontrera le soir, ses deux filles âgées de 22 et 14 ans, et Diego, le fils de sa première fille, âgé de 5 ans.

Après un bon déjeuner, on part découvrir l'île et ses hauteurs, mais surtout on part sur les traces de la Pachamama (Terre mère) et de la Pachatata (Terre Père), situés à 4000m. La marche d'accès d'une heure n'est pas très rapide car on est essoufflé à cause de l'altitude ! Bon il n'y a pas grand chose à part quelques ruines mais la vue est super belle.

On ne croise quasi personne car les tours viennent visiter cette partie en fin d'après midi pour voir le coucher du soleil. Mais aujourd'hui le soleil a du mal à sortir donc pas de regret pour nous de l'avoir fait dans l'après midi. On a quand même eu un ciel qui s'est dégagé et des jolies vues sur le lacs et les îles alentours. On redescend tranquillement vers le Pueblo, là où apparement il y a un petit bar sur une petite place. En effet, ça ne paye pas de mine, mais on y trouve des bières, un coca, un chocolat chaud, des pringles et des M&N's et un jeu de carte. On s'installe donc sur la petite table en extérieur et là c'est la cerise sur le gâteau ! Qu'est-ce qu'on entend en fond sonore à l'intérieur du bar???? CELINE DION !!! Et pas qu'un titre ! L'album, même le double album de Céline qui passe en boucle ! Il ne nous en faut pas plus pour montrer nos talents de chanteuse avec Paolina ! Et Guillermo, le patron est aux anges de voir qu'on adore 🙌 !

On rentre ensuite diner chez notre famille et on prend part à la préparation du diner, tout en donnant des cours de chiffre à Diego 😀

Après une bonne nuit, il est déjà temps de reprendre le bateau en direction de la dernière île, Taquile. C'était super de partager la vie de cette famille pendant 24h.

On y arrive après 1h30 de navigation. C'est là qu'on retrouve tous les tours et touristes. Cela n'a plus rien d'authentique, du coup on ne fait pas grand chose, à part attendre et observer sur la place principale de l'île. Vers 11h, notre capitaine de bateau nous amène dans un resto où un local nous explique un peu les coutumes du lac et des îles avec les différents types d'habits et de coloris.

On déjeune avec une super vue sur le lac, puis il est temps de repartir en direction de Puno.

On passe notre dernière soirée tous les 4 😦. Les copains Antonio et Paolina nous quittent demain matin pour La Paz car leur avion est le surlendemain pour rentrer en France 👎🏻

On a adoré passer ces 3 semaines avec eux, on s'est bien marré, même si ça n'a pas du tout été reposant! Merci les "Papi" d'être venu nous rendre visite pendant cette année de voyage et d'avoir pu partager un petit bout avec nous 😘❤️