Carnet de voyage

NEPAL

6 étapes
9 commentaires
Nos aventures au Népal
Du 7 au 22 mars 2019
16 jours
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On en fini avec l'Inde et on part aux aurores de l'association pour rejoindre le Népal. Il nous ont mis un chauffeur à disposition pour nous emmener au poste frontière le plus proche. C'est franchement pas mal parce que sinon, on ne sait pas comment on aurait fait, on a quand même passé 5 heures dans le taxi pour atteindre la ville de Raxaul (pas sur que ça te parle trop) et passer en terre Népalaise du coté de Birgunj (encore moins sur que tu situes).

Globalement la journée n'est pas la plus intéressante du voyage. On aura passé la matinée dans la voiture en Inde, la mi-journée à faire les formalités administratives et rejoindre la station de bus, et l'après-midi à faire le trajet en bus jusqu'à notre destination final : le parc national de Chitwan.

Si un jour tu vas au Népal (ce qui serait une très bonne décision), penses à éviter les bus publics. Ils s'arrêtent tous les 200m, on a mis 5h pour faire 110km. Pas évident.

On arrive à bon port dans la soirée. Après plus de 12h de transport, on fait pas trop les malins et on va se coucher tôt. Parce que le lendemain il y a les animaux 😀.

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Il faut savoir que le Népal, c'est pas que des montagnes et des monastères avec des moines bouddhistes. La partie sud du pays n'est pas à une altitude élevée et jouit finalement d'un climat assez accueillant. Et c'est là que se trouve le parc national de Chitwan, réserve protégée qui accueille pleins d'animaux qui pourraient te déguster pour le petit déjeuner : Eléphants, Rhinocéros, Ours, Tigres, Crocodiles, Serpents, etc.

On voulait faire ce genre de choses en Inde ou au Sri Lanka mais on a toujours reculé devant les mauvais commentaires sur les blogs. Donc là on s'est dit qu'on le faisait et on a pris la formule complète : Canoë, marche dans la jungle et Safari en jeep l'après-midi.

Donc en premier le Canoë aux aurores. C'était top, plein de jolis oiseaux mais c'était aussi l'horaire de piscine des crocodiles...

On s'est donc retrouvé dans une petite pirogue en bois, avec des crocodiles qui nageaient à côté et franchement, ils ont l'air beaucoup plus à l'aise dans l'eau que toi et moi donc on a un peu serré les fesses.

On débarque ensuite du canoë pour une marche d'environ 3h dans le parc. Petites consignes de sécurité avant d'aller plus loin :

  • Si un tigre, ou un ours approche, rester groupés et ne pas bouger (oui mais bon si lui il bouge sur nous...)
  • Si un Rhino, ou éléphant charge, poser les sacs et grimper dans un arbre (bah oui mais on sait pas monter aux arbres...)

Mais les animaux ont du avoir peur de nous (et ils ont bien raison) parce qu'on en a pas vu un. On a croisé des gens qui avaient vu des rhinos, d'autres des ours. Super, trop cool pour vous ! Nous on a vu des arbres et 2/3 scarabées par terre.

On rentre donc vers l'auberge pour le déjeuner et il semble en fait que la marche n'était pas nécessaire parce qu'un Rhinocéros se baladait tranquillement en ville. On accourt et le gros pépère avait le nez sur le menu d'un restaurant. Pas satisfait il est reparti tranquillement en marchant dans la réserve.

On déjeune et on y retourne pour le safari. On monte dans la jeep. Ca ressemble à une sorte de minibus avec toit ouvert c'est assez cool.

On roule pour voire les animaux. On roule, on roule.... on roule... on roule, on roule toujours. On repasse devant des étendues d'eau donc on voit des crocodiles (pas de panique on est dans la jeep).

On s'arrête dans une ferme d'élevage de gavial, une espèce rare et très protégée. C'est des crocodiles avec la mâchoire toute fine. Nous on l'a appelé le crocodile "coupe haie". Si jamais tu ne sais pas ce qu'est un coupe haie : http://www.silexfrance.fr/taille-haie-thermique-silex-254cc-lame-750-mm-c2x21172499

Si tu ne sais pas ce qu'est une haie, on ne peut plus rien faire pour toi malheureusement.

Toujours est-il qu'on a pas encore vu de gros mammifères. Donc on se remet à rouler. Et là, on retrouve un rhinocéros. Peut être que c'est le même. Peut être même qu'il n'y en a qu'un dans le parc...


La "safari" s'achève sur ça. On a été un peu déçu finalement mais on se dit aussi qu'on a été un peu naïf d'espérer voir le "Livre de la jungle" sur une seule journée. Globalement, le mieux pour apercevoir des animaux sauvages reste le levé et couché du soleil. Et surtout, ça demande de la patience.

On finit la journée et on a hâte d'arriver à Pokhara, point de départ de notre trek dans l'Himalaya.

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Cette fois on pend le bus touristique et c’est vrai que c’est quand même plus pratique.

Pokhara (en tout cas le quartier touristique) ressemble plus à une ville européenne qu’à une ville asiatique. Restaurants cosy, des boutiques de matériel de trek tous les mètres. Tout ça au bord d’un lac avec des collines et une météo qui laisse parfois deviner les hauts sommets himalayen. C’est plutôt joli.

Donc on en profite un peu mais nous ce qu’on veut c’est aller défier l’Annapurna. On veut en découdre, on est pas là pour coller des gommettes.

On fait nos petits achats et on prépare notre trajet.

A la base on s’était dit qu’on allait prendre un guide, on avait fait les devis, itinéraire et tout. Mais on nous a plusieurs fois expliqué que c’était pas franchement nécessaire, que pleins de gens étaient sur l’itinéraire et au moins tu fais les choses à ton rythme. Et puis surtout, on s’est rendu compte que ça nous coûterait trois fois moins cher.

Donc on a supprimer le guide mais on a gardé l’itinéraire conseillé :).

Itinéraire : Poon Hill + Mardi Himal

Durée : 9j

Equipement : plein de trucs pour la montagne plus Kit Kat, Milka, barres de céréales et des mentos (ceux avec plusieurs goûts de fruits, ils sont dingues)

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J1 : Nayapul (1070m) à Ulleri (2020m) 10km de marche

Alors le premier jour on démarre tranquille. Bus de Pokhara à Nayapul, 3h de trajet (pour 30km..allez chercher l’erreur) et c’est parti, on commence à grimper après avoir fait tamponner nos petits carnets. C’est pas trop violent jusqu’au dernier kilomètre en fait.

On comprends en regardant notre l’application Maps.me qu’on va devoir se frotter à un +500m sur ce dernier km. En gros ça signifie monter des escaliers plutôt raide pendant 1km. On arrive à Ulleri sans faire trop de bruit et on se met à la recherche de notre «gîte ». En fait pendant tout notre trajet, on a pas vraiment dormi dans des villages typiques. C’était tous de vrais villages mais les locaux se sont pas mal convertis dans l’hébergement de trekkers. Il fait vite nuit donc on profite pas des masses du paysage. Premier dodo à 20h, et ça sera comme ça tout le reste du trek, pas de chauffage dans les chambres alors on est content d’avoir loué des duvets qui vont jusqu’à -5° et d’avoir des couettes en plus :)


J2 : Ulleri (2020m) à Ghorepani (2900m) 8km de marche

Mais le matin on a le droit à la récompense en ouvrant les rideaux de la chambre.

Ça nous fait un peu oublier les courbatures dues aux escaliers de la veille. On se lance à l’assaut de cette seconde journée.

Pas de bol, les escaliers étaient pas totalement finis. On joue donc à « c’est qui? » pour penser à autre chose. C’est le jeu où l’un décide dans sa tête d’une personne (connue, pas connue, réelle ou pas réelle, peu importe) et l’autre doit trouver en posant des questions (homme/femmes ? Mort/vivant ? etc.). Victoire de Léo dans le dernier round. Sur une action litigieuse, mais on est tous d’accord pour dire que Tintin n’est pas un personnage de dessin animé…Merci.

(Ça c’est l’avis de Léo, mais on est tous d’accord que Tintin a été adapté en dessin animé et que donc on peut dire que c’est un personnage de dessin animé!!)

La grande partie du trajet est plus soft, on arrive à Ghorepani.

On est trop content de découvrir le gros poêle à bois dans la salle commune qui nous réchauffe bien car on se les pèle dans notre chambre et on va au lit tôt pour monter une colline qui offre un panorama sur une chaîne de hauts sommets.

J3 : Ghorepani (2900m) via Poon Hill (3210m) à Tadapani (2630m) 11km de marche

Réveil 5h du matin pour monter à Poon Hill. Tout le monde est venu pour ça donc à 5h30, tous les trekkers sortent de leur gîte et foncent dans la même direction. C’est une colline donc ça monte encore forcément.

Mais arrivé en haut la récompense est vraiment à la hauteur. On a une vue 360° sur tous les sommets, c’est impressionnant !

Après avoir pris 10 000 photos, on redescend pour prendre le petit déjeuner et on s’envolent vers notre destination de la journée Tadapani. Alors quand tu regardes l’altitude de Ghorepani (2 900) et Tadapni (2 630), tu dois te dire « ça va journée pépère, c’est une petite descente ». Nous aussi on s’était dit ça. (Enfin c’est ce que Léo avait dit…) Sauf qu’en réalité on avait oublié qu’on était pas sur l’autoroute.

On commence tranquillement avec un super point de vue

Mais on doit finalement avalé un dénivelé négatif de 1 300m et un positif de 1 120m. Si ça te parle pas, ça veut simplement dire qu’on a passé notre journée à monter et descendre. Ca n’a jamais été plat. C’est super mal organisé la montagne. Avec ça, on, on était dans des zones avec de la neige au sol, et on avait pas acheté de crampons (très mauvaise décision, bbbooouuuhhh!). Du coup neige plus pente, c’est comme au ski, ça glisse.

Et on fini la journée à Tadapani qui est de l’autre côté d'une vallée. Donc il faut descendre tout un pan de montagne et remonter de l’autre côté. Ca a fini d’achever juju. Son sac a fini sur les épaules du sherpa de l’équipe (Léo) pour la dernière montée. Mais heureusement on s’est encore retrouvé devant une vue époustouflante en arrivant. (Pire journée du trek)


J4 : Tadapani (2630m) à Jhinu (1720m) 9,3km de marche

Tu as saisi, on a pas fait que descendre. A nouveau ça monte ça descend. Mais on a eu une escorte privée.

A la pause déj’, on a rencontré un couple de Luxembourgeois adorable et on se met vite d’accord sur le fait qu’on en bave tous. Après qu’ils soient partis, LE sujet est mis sur la table : « j’en ai marre, est ce qu’on redescendrait pas ? ». S’en ai suivi un long monologue pour simplement expliquer qu’il en était hors de question à moins qu’une blessure empêche d’avancer ou que les éléments entrainent de l’insécurité. On s’est quand même aussi dit qu’on ne serait pas tous les jours dans l’Himalaya. Donc on continu et on est arrivé à Jhinu pas trop tard pour pouvoir profiter des sources d’eau chaude (on est allé spécialement là bas pour ça). Et ça fait du bien :). On y passe une bonne heure avec un espagnol rencontré sur le chemin et ses copines australienne, et allemandes. Ah oui, on se prend aussi un bel orage sur la tête en revenant pour bien finir la journée 👌


J5 : Jhinu (1720m) à Forest Camp (2500m) 9,4km de marche

Alors on a un peu regardé l’itinéraire la veille et là on sait qu’on va pas rigoler toute la journée. En fait les 2/3 de la marche sont en quasi plat. Donc c’est plutôt agréable en entame de journée, même si on a passé un pont suspendu ultra long au dessus d’une vallée et c’est pas trop rassurant.

Et c’est en fait sur le dernier tiers qu’on a du encaisser toute la montée. 3km de montée, en gros 3 fois ce qu’on avait subi le premier jour. Là c’était vraiment pas drôle, c’était dans la forêt donc pas possible de se ressourcer en matant les belles montagnes. On semble avoir entendu quelques larmes entre les arbres mais on saura pas dire qui c’est…🤷‍♀️

On arrive à Forest Camp à la mi-journée (on était parti tôt car un guide nous avait expliqué que les gites étaient moins nombreux et l’endroit assez fréquenté.) (Autre pire jour de trek)

On arrive pour le déjeuner et on retrouve Niels (Allemand), Carl (Belge) qu’on avait rencontré à notre auberge de la veille, ainsi que Natalie et Adam (Anglais) qui seront nos compagnons de route jusqu’à la fin. On profite de l’après-midi et du soleil.

Et là c’est le drame, sur une tentative de relevage d’un petit banc en bois, Juju subit une blessure musculaire à l’épaule, elle arrive plus à la bouger. Léo pari sur une simulation pour ne pas monter le lendemain. (mauvaise langue !!!)


J6 : Forest Camp (2500m) à High Camp (3500m) 7,4km de marche 

L’épaule va pas mieux le lendemain. Pas grave le sherpa de l’équipe est de retour. Il enfile les deux sacs, un devant un derrière et c’est parti.

Et bah faut le dire, cette journée a été la moins dur de tout le trek. Nos amis belge et allemand sont partis devant (ils sont beaucoup plus fort que nous) et on est finalement arrivés en même temps (même eux étaient super étonnés ahahah). On a encore eu l'honneur d’être escortés par un chien de montagne cette fois.

High Camp est le dernier point d’hébergement avant le Mardi Himal Base Camp (ascension finale de ce trek). On a la chance d’être souvent seul sur le trajet et c’est assez impressionnant parce qu’on aperçoit la montagne à la moitié du trajet et on ne fait que s’en rapprocher. Désolé pour la phrase toute faite mais c’est quand même beau la nature (on essaiera de caler plus souvent des phrases nulles comme ça).

Bon bah par contre il fait vraiment frais là haut. Normalement, on été censé monté à 4500m (à ce fameux camp de base) mais il était fermé à cause de la neige. On est censé pouvoir monter seulement jusque’à un point de vue à 4000m. C’est très enneigé et on a pas de crampons. C’est là où on nous parle de la technique de la chaussette. T’enfile une chaussette au dessus de chaque chaussure et c’est censé mieux accrocher. On l'essaiera le lendemain et... ça marche !!!


J7 : De pas assez haut 😔 à Sidding (1945m) 8,3km de marche

On se lève vers 5h pour tenter de monter aux premières lueurs du jour, avec Niels et Carl, pour éviter d’avoir une gadoue neige+terre réchauffée par le soleil qui rendra tout bien glissant.

On monte, on monte et on passe sur des portions pas hyper rassurantes avec du vide sur les côtés.

Le sommet agit un peu comme un aimant mais tout le monde a la lucidité de se dire qu’on est pas équipé pour aller plus haut et que ça n’en vaut pas la peine. C’est mieux de tous rentrer en un seul morceaux. (Léo semble quand même être resté sur sa faim).

On trouve un endroit dégagé et on se lance dans la séance photo.

Photo cadrée au poil 
High Camp, là où nous avons dormi  

On retourne au camp pour le petit déjeuner et il faut redescendre. On se retourne quand même régulièrement pour essayer de garder un maximum d’images.

A la base on était censé avoir deux nuits supplémentaires mais en regardant l’itinéraire de redescente on se dit qu’on peut largement le faire en une nuit. Sachant qu’on avait vu ce qu’on voulait voir.

On est parti pour faire travailler les genoux avec plus de 1500m de descente pur et dur.

Arrivés à Sidding, on était censé y dormir une nuit et redescendre à pied jusqu’au premier bus. Sauf que nos amis allemand, belge et anglais avaient plus en tête de prendre une jeep pour redescendre directement. Et arrivés à Sidding, on a été faible, on est reparti en jeep avec Adam et Nath’. La route pour descendre de la montagne n'était pas du tout rassurante avec des trous énormes et surtout des ravins assez impressionnants. Arrivés à une altitude plus raisonnable, la route se confondait parfois avec la rivière. C’était une fin folklo mais nous voilà revenu à Pokhara où marcher sur du plat semble convenir à tout le monde.

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On s’est pris un jour de congé (Bah oui il faut de temps en temps) entre le trek et le départ pour Katmandou pour récupérer un peu.

On a donc pris le bus la veille (7/8H de bus, très confort).

C’est la fête du printemps. A la base hindouiste, elle est principalement fêtée en Inde. Au Népal, c'est plus bouddhiste mais les 2 religions sont assez liées. En fait dans l'hindouisme, Bouddha est la neuvième incarnation du dieu Vishnu (qui est un dieu hindou donc).

Bref, on appelle cette fête le Holi Festival. Toute la journée est consacrée à se balader dans les rues, à se jeter des bombes/seaux d’eau et des poudres de toutes les couleurs (surtout bleu, vert, jaune et rouge). Les touristes sont clairement les cibles, et tu t'imagines bien qu'on n’y a pas échappé ! A peine mis un pied dehors et les premières bombes à eau nous sont tombées dessus (les enfants ont la main lourde). On a rejoint Adam et Natalie pour l’occasion et on a passé l’après-midi ensemble à profiter des festivités.

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Le lendemain, on s’est inscrit au Free Walking Tour de Katmandou pour essayer d’en apprendre un peu plus sur la ville.

Mais c’était sans compter sur l’arrivée foudroyante de la maladie chez Juju. Du coup, on a écourté la visite et on est rentré à l’hôtel en milieu d’après-midi. Léo est reparti en fin de journée pour aller voir le Monkey Temple (oui oui tu pourras noter son acte de courage si tu as suivi nos précédentes péripéties avec ces bêtes). On l'appel comme ça parce qu'il y a plein de singe mais en fait son vrai nom est Swayambunath Temple. Il surplombe la ville à l'ouest sur sa colline.

Il faut savoir que Katmandou a subi de nombreux séismes (et on parle pas de petites secousses). La dernière en date est celui de 2015. Et bien ce lieu sacré qui a vu le jour au Ve siècle est toujours resté intact.

On fini le Népal sur un score mitigé :

Léo 1 - 0 Monkey

Juju 0 - 1 Maladie

Plus sérieusement, on a adoré.