J1 : Nayapul (1070m) à Ulleri (2020m) 10km de marche
Alors le premier jour on démarre tranquille. Bus de Pokhara à Nayapul, 3h de trajet (pour 30km..allez chercher l’erreur) et c’est parti, on commence à grimper après avoir fait tamponner nos petits carnets. C’est pas trop violent jusqu’au dernier kilomètre en fait.
On comprends en regardant notre l’application Maps.me qu’on va devoir se frotter à un +500m sur ce dernier km. En gros ça signifie monter des escaliers plutôt raide pendant 1km. On arrive à Ulleri sans faire trop de bruit et on se met à la recherche de notre «gîte ». En fait pendant tout notre trajet, on a pas vraiment dormi dans des villages typiques. C’était tous de vrais villages mais les locaux se sont pas mal convertis dans l’hébergement de trekkers. Il fait vite nuit donc on profite pas des masses du paysage. Premier dodo à 20h, et ça sera comme ça tout le reste du trek, pas de chauffage dans les chambres alors on est content d’avoir loué des duvets qui vont jusqu’à -5° et d’avoir des couettes en plus :)
J2 : Ulleri (2020m) à Ghorepani (2900m) 8km de marche
Mais le matin on a le droit à la récompense en ouvrant les rideaux de la chambre.
Ça nous fait un peu oublier les courbatures dues aux escaliers de la veille. On se lance à l’assaut de cette seconde journée.
Pas de bol, les escaliers étaient pas totalement finis. On joue donc à « c’est qui? » pour penser à autre chose. C’est le jeu où l’un décide dans sa tête d’une personne (connue, pas connue, réelle ou pas réelle, peu importe) et l’autre doit trouver en posant des questions (homme/femmes ? Mort/vivant ? etc.). Victoire de Léo dans le dernier round. Sur une action litigieuse, mais on est tous d’accord pour dire que Tintin n’est pas un personnage de dessin animé…Merci.
(Ça c’est l’avis de Léo, mais on est tous d’accord que Tintin a été adapté en dessin animé et que donc on peut dire que c’est un personnage de dessin animé!!)
La grande partie du trajet est plus soft, on arrive à Ghorepani.
On est trop content de découvrir le gros poêle à bois dans la salle commune qui nous réchauffe bien car on se les pèle dans notre chambre et on va au lit tôt pour monter une colline qui offre un panorama sur une chaîne de hauts sommets.
J3 : Ghorepani (2900m) via Poon Hill (3210m) à Tadapani (2630m) 11km de marche
Réveil 5h du matin pour monter à Poon Hill. Tout le monde est venu pour ça donc à 5h30, tous les trekkers sortent de leur gîte et foncent dans la même direction. C’est une colline donc ça monte encore forcément.
Mais arrivé en haut la récompense est vraiment à la hauteur. On a une vue 360° sur tous les sommets, c’est impressionnant !
Après avoir pris 10 000 photos, on redescend pour prendre le petit déjeuner et on s’envolent vers notre destination de la journée Tadapani. Alors quand tu regardes l’altitude de Ghorepani (2 900) et Tadapni (2 630), tu dois te dire « ça va journée pépère, c’est une petite descente ». Nous aussi on s’était dit ça. (Enfin c’est ce que Léo avait dit…) Sauf qu’en réalité on avait oublié qu’on était pas sur l’autoroute.
On commence tranquillement avec un super point de vue
Mais on doit finalement avalé un dénivelé négatif de 1 300m et un positif de 1 120m. Si ça te parle pas, ça veut simplement dire qu’on a passé notre journée à monter et descendre. Ca n’a jamais été plat. C’est super mal organisé la montagne. Avec ça, on, on était dans des zones avec de la neige au sol, et on avait pas acheté de crampons (très mauvaise décision, bbbooouuuhhh!). Du coup neige plus pente, c’est comme au ski, ça glisse.
Et on fini la journée à Tadapani qui est de l’autre côté d'une vallée. Donc il faut descendre tout un pan de montagne et remonter de l’autre côté. Ca a fini d’achever juju. Son sac a fini sur les épaules du sherpa de l’équipe (Léo) pour la dernière montée. Mais heureusement on s’est encore retrouvé devant une vue époustouflante en arrivant. (Pire journée du trek)
J4 : Tadapani (2630m) à Jhinu (1720m) 9,3km de marche
Tu as saisi, on a pas fait que descendre. A nouveau ça monte ça descend. Mais on a eu une escorte privée.
A la pause déj’, on a rencontré un couple de Luxembourgeois adorable et on se met vite d’accord sur le fait qu’on en bave tous. Après qu’ils soient partis, LE sujet est mis sur la table : « j’en ai marre, est ce qu’on redescendrait pas ? ». S’en ai suivi un long monologue pour simplement expliquer qu’il en était hors de question à moins qu’une blessure empêche d’avancer ou que les éléments entrainent de l’insécurité. On s’est quand même aussi dit qu’on ne serait pas tous les jours dans l’Himalaya. Donc on continu et on est arrivé à Jhinu pas trop tard pour pouvoir profiter des sources d’eau chaude (on est allé spécialement là bas pour ça). Et ça fait du bien :). On y passe une bonne heure avec un espagnol rencontré sur le chemin et ses copines australienne, et allemandes. Ah oui, on se prend aussi un bel orage sur la tête en revenant pour bien finir la journée 👌
J5 : Jhinu (1720m) à Forest Camp (2500m) 9,4km de marche
Alors on a un peu regardé l’itinéraire la veille et là on sait qu’on va pas rigoler toute la journée. En fait les 2/3 de la marche sont en quasi plat. Donc c’est plutôt agréable en entame de journée, même si on a passé un pont suspendu ultra long au dessus d’une vallée et c’est pas trop rassurant.
Et c’est en fait sur le dernier tiers qu’on a du encaisser toute la montée. 3km de montée, en gros 3 fois ce qu’on avait subi le premier jour. Là c’était vraiment pas drôle, c’était dans la forêt donc pas possible de se ressourcer en matant les belles montagnes. On semble avoir entendu quelques larmes entre les arbres mais on saura pas dire qui c’est…🤷♀️
On arrive à Forest Camp à la mi-journée (on était parti tôt car un guide nous avait expliqué que les gites étaient moins nombreux et l’endroit assez fréquenté.) (Autre pire jour de trek)
On arrive pour le déjeuner et on retrouve Niels (Allemand), Carl (Belge) qu’on avait rencontré à notre auberge de la veille, ainsi que Natalie et Adam (Anglais) qui seront nos compagnons de route jusqu’à la fin. On profite de l’après-midi et du soleil.
Et là c’est le drame, sur une tentative de relevage d’un petit banc en bois, Juju subit une blessure musculaire à l’épaule, elle arrive plus à la bouger. Léo pari sur une simulation pour ne pas monter le lendemain. (mauvaise langue !!!)
J6 : Forest Camp (2500m) à High Camp (3500m) 7,4km de marche
L’épaule va pas mieux le lendemain. Pas grave le sherpa de l’équipe est de retour. Il enfile les deux sacs, un devant un derrière et c’est parti.
Et bah faut le dire, cette journée a été la moins dur de tout le trek. Nos amis belge et allemand sont partis devant (ils sont beaucoup plus fort que nous) et on est finalement arrivés en même temps (même eux étaient super étonnés ahahah). On a encore eu l'honneur d’être escortés par un chien de montagne cette fois.
High Camp est le dernier point d’hébergement avant le Mardi Himal Base Camp (ascension finale de ce trek). On a la chance d’être souvent seul sur le trajet et c’est assez impressionnant parce qu’on aperçoit la montagne à la moitié du trajet et on ne fait que s’en rapprocher. Désolé pour la phrase toute faite mais c’est quand même beau la nature (on essaiera de caler plus souvent des phrases nulles comme ça).
Bon bah par contre il fait vraiment frais là haut. Normalement, on été censé monté à 4500m (à ce fameux camp de base) mais il était fermé à cause de la neige. On est censé pouvoir monter seulement jusque’à un point de vue à 4000m. C’est très enneigé et on a pas de crampons. C’est là où on nous parle de la technique de la chaussette. T’enfile une chaussette au dessus de chaque chaussure et c’est censé mieux accrocher. On l'essaiera le lendemain et... ça marche !!!
J7 : De pas assez haut 😔 à Sidding (1945m) 8,3km de marche
On se lève vers 5h pour tenter de monter aux premières lueurs du jour, avec Niels et Carl, pour éviter d’avoir une gadoue neige+terre réchauffée par le soleil qui rendra tout bien glissant.
On monte, on monte et on passe sur des portions pas hyper rassurantes avec du vide sur les côtés.
Le sommet agit un peu comme un aimant mais tout le monde a la lucidité de se dire qu’on est pas équipé pour aller plus haut et que ça n’en vaut pas la peine. C’est mieux de tous rentrer en un seul morceaux. (Léo semble quand même être resté sur sa faim).
On trouve un endroit dégagé et on se lance dans la séance photo.
On retourne au camp pour le petit déjeuner et il faut redescendre. On se retourne quand même régulièrement pour essayer de garder un maximum d’images.
A la base on était censé avoir deux nuits supplémentaires mais en regardant l’itinéraire de redescente on se dit qu’on peut largement le faire en une nuit. Sachant qu’on avait vu ce qu’on voulait voir.
On est parti pour faire travailler les genoux avec plus de 1500m de descente pur et dur.
Arrivés à Sidding, on était censé y dormir une nuit et redescendre à pied jusqu’au premier bus. Sauf que nos amis allemand, belge et anglais avaient plus en tête de prendre une jeep pour redescendre directement. Et arrivés à Sidding, on a été faible, on est reparti en jeep avec Adam et Nath’. La route pour descendre de la montagne n'était pas du tout rassurante avec des trous énormes et surtout des ravins assez impressionnants. Arrivés à une altitude plus raisonnable, la route se confondait parfois avec la rivière. C’était une fin folklo mais nous voilà revenu à Pokhara où marcher sur du plat semble convenir à tout le monde.