20 jours dans l'Altiplano
Du 3 au 23 septembre 2019
3 semaines
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3
oct

Notre histoire péruvienne s'est donc achevée avec le départ de Paolina et Antonio. Etant à un poil de c** de la Bolivie, il était temps pour nous de passer la frontière et de découvrir les beautés de l'Altiplano. La Bolivie dispose également d'un bout de forêt Amazonienne et d'une région qui n'est ni à 4000 m d'altitude, ni soumis à la loi d'une forêt primaire, et où s'épanouit la capitale économique du pays : Santa Cruz. Mais nous ne visiterons aucun de ces deux dernières régions pour des questions de temps et surtout d'intérêt. En revanche, et vu que l'altitude ne nous effraie plus, nous profiterons de l'Altiplano.

QU'EST CE QUE C'EST QUE L'ALTIPLANO JUJU ET LEO ?

Hé bien L'Altiplano, qui signifie "Plaine d'altitude", est un endroit qui s'étend sur près de 1 500km de long et qui culmine en moyenne à 3 300m. Située au coeur de la cordillère des Andes, c'est la seconde région habitée la plus haute du monde (après le plateau Tibétain). Et elle offre surtout des paysages époustouflants.

Bref, nous commencerons par la ville de Copacabana qui borde le fleuve Titicaca. Il y a bien une plage, mais ce n'est pas le Brésil. Nous avons choisi cette ville pour surtout...ne rien faire. Le rythme a été assez soutenu avec nos amis toulousains et on a besoin de faire un petit break pour recharger les batteries.

Tout ça tombe très bien parce que à part aller visiter les îles sur le lac (ce qu'on a déjà fait côté Péruvien), il y a très peu de choses à faire à Copacabana. Par contre, la ville est assez petite et quand même mignonne.

Et puis super bonne nouvelle, on a la chance de recroiser le chemin d'Agathe et Cyril, rencontrés à l'île de Pâques. Ils remontent dans le continent et on pourra donc partager une soirée et une journée avec eux.

Nous occuperons le reste de notre temps entre 3 choses :

  • Dormir et manger. Pour la seconde activité, nous aurons la chance de profiter des restaurants avec vue sur le lac qui préparent la truite selon plusieurs recette. Pour notre part, on se laissera tenter par la truite à l'ail. C'est pas cher et surtout un régale.
  • Le point de vue de la ville. Pour entretenir nos gambettes, on décide tout de même de fournir un petit effort pour grimper le Cerro Calvario qui donne une vue vraiment sympa sur les deux baies qui l'entoure. C'est également un lieu religieux pour les locaux.
  • Copacabana est très connue pour ces cérémonies de... bénédiction de voiture. Non c'est pas une blague. De nombreuses personnes affluent de Bolivie mais aussi du Pérou pour faire bénir leur voiture devant la cathédrale de la ville. C'est un spectacle étrange mais amusant. Les voitures sont ornées de guirlandes, chapeaux et autres artifices. Tout ça a lieu tous les week end mais c'est le 5 août que le plus gros des festivités a lieu. Il peut y avoir jusqu'à 50 000 véhicules sur la journée.

Après 2 jours de vie au ralenti, il est temps pour nous de rejoindre La Paz et de commencer les choses sérieuses en Bolivie !

6
oct

Après un nouveau trajet en bus, on débarque dans la ville de La Paz (ou plus exactement Ciudad de Nuestra Senora de La Paz). Pour les boliviens, c'est la capitale administrative du pays (Sucre étant la capitale constitutionnelle). C'est d'abord la zone d'El Alto qui a été choisi par les colons pour construire le centre urbain. Mais après avoir découvert une jolie cuvette où le climat était moins hostile que sur l'Altiplano, La Paz a vu le jour. C'est aujourd'hui la capitale la plus haute du monde.

En comparant à Lima, la ville de La Paz semble moins développée mais au moins il y a du ciel bleu et il n'est pas désagréable de se balader dans ses rues. Deux quartiers sont intéressants à visiter pour nous touristes : Sopocachi et le centre historique.

Le premier surtout pour se remplir l'estomac car il héberge plusieurs adresses de très bons restaurants qui mettent à l'honneur la cuisine bolivienne et de nombreux autres pays.

Le second, accueil le grand marché de la ville (pour des déjeuners très économiques), pas mal de boutiques pour finaliser notre shopping, les vestiges coloniaux et le marché au sorcières. Pour ce dernier, dont le nom peut intriguer, on parle d'un enchainement de petites échoppes qui vendent de nombreuses plantes médicinales et aussi...des foetus de lama.

Dans la culture Aymarane, c'est un porte bonheur très recherché qui est une offrande à la déesse-terre Pachamama. Apparemment, on met un foetus de lama en dessous de chaque construction pour la "bénir".

La ville de La Paz est bordée à l'Est par la cordillère royale dont le plus haut sommet, l'Illimani, culmine à 6438 mètres d'altitude. Il y a également le Huayna Potosi que nous ne tarderons pas à découvrir.

Enfin bref, tout ça pour dire, qu'on avait bien envie d'avoir une vue d'ensemble de cette ville avec la montagne derrière. On a donc jeté notre dévolu sur le mirador Killi killi. Et on a pas été déçu. La ville se répand sur les reliefs alentours et l'Illimani est vraiment impressionnante. Elle fait même un peu peur.

Mais la grande attraction à La Paz se passe dans...une cabine. La zone urbaine de la ville s'est répandue sur le relief environnant et pour faciliter le transport de ses habitants, plusieurs lignes de téléphériques ont vu le jour (11 lignes au total s'étendant sur plus de 30km). Et ça permet de se rendre encore un peu plus compte de l'étendue de la ville et aussi de la notion d'Altiplano. Du coup, on s'est lancé dans un petit tour de téléphérique et on a testé 5 lignes 😀. C'était trop cool !

La ville de La Paz en elle même ne demande pas à ce qu'on y reste plus de 2 jours. Par contre ses environs permettraient d'y rester bien une dizaine de jours. Entre sites archéologiques et les multitudes d'expéditions que permettent de rejoindre la cordillère royale, il y a de quoi s'amuser. De notre côté, on a coché la case Huayna Potosi pour 3 jours. On t'en dit plus dans le prochain article !

9
oct

C'est nos copains Cindy et Boris, rencontrés en Colombie, qui nous ont parlé pour la première fois du Huayna Potosi, montagne culminant à 6088m d'altitude, rien que ça ! Ils nous ont vendu le truc comme "un des sommets à plus de 6000 les plus faciles d'accès et le moins cher". Bon vu comme ça, ça à l'air cool en effet. Du coup, on l'avait gardé dans un coin de notre tête, puis arrivés à La Paz, et après avoir lu quelques infos sur Le Routard, on a commencé à voir beaucoup d'agences proposer des tours pour le faire. Avec tout de même pas mal d'appréhension, on s'est lancé dans la recherche d'une agence sérieuse. La 3ème sera la bonne. On book donc le tour pour un départ le mercredi 9 octobre et pour 3 jours.

JOUR 1 

Départ à 9h en Minivan du centre ville de La Paz avec notre chauffeur et notre guide, Carlos, qui sera notre guide que pour nous pendant ces 3 jours 😀. Personne d'autre au départ aujourd'hui avec cette agence. On part donc à leur autre bureau pour choisir nos chaussures de montagne ainsi que notre paire de crampon. Vers 10h, on reprend la route pour rejoindre le Camp de Base, situé à environ 4800m d'altitude. La route est incroyable. Les paysages sont déjà magnifiques.

On y arrive vers 11h et on s'installe dans notre refuge. On prend nos lits dans un dortoir de 20. Pour le moment nous sommes seuls.

Après déjeuner, on commence à s'équiper, car cet après-midi, nous allons faire un peu d'exercice sur le glacier situé un peu plus haut. Au moment de partir, un groupe de 5 français d'une autre agence arrive au refuge. 30 minutes de marche plus tard, nous voici arrivés au camp d'entrainement. Ici, on enfile les crampons sur nos chaussures de montagne (qui ressemblent un peu à des chaussures de ski), on enfourche le piolet, puis Carlos nous apprend à monter en marchant sur de la neige/glace avec la technique "à la française". On monte, puis redescend, puis remonte. On rejoint un mur, où il installe des cordes pour qu'on puisse descendre en rappel. Rien de bien compliqué jusque là. Une fois en bas, c'est là que ça se complique. On va devoir remonter le mur avec les piolets et les crampons, à la force de nos bras et jambes, mais tout en étant quand même toujours assurés par Carlos.

Bon c'était franchement pas facile et on a bien souffert, mais c'était sympa de faire cet exercice. Après ça, on redescend au refuge tranquillement pour prendre un bon gouter. L'autre groupe de français rencontré plus tôt rentre à son tour et on s'installe avec eux pour le diner. On a bien sympathisé et passé une bonne soirée et à 20h on va tous se coucher 😀


JOUR 2 

Matinée un peu longue car on ne rejoint le High Camp à 5270m qu'après le déjeuner, donc on s'occupe comme on peut. On déjeune, puis c'est enfin l'heure d'y aller. On y arrive en 2h.

On est déçu car on n'est pas dans le même refuge que nos copains de la veille, mais on rencontre vite un autre couple de français avec qui on s'entend vite bien, Marine et Tanguy. Le programme de l'aprèm, c'est gouter à 15h, repos, diner à 18h, dodo à 19h, levé à minuit pour partir faire l'ascension !

NOTRE REFUGE (EN HAUT À GAUCHE)

JOUR 3 

Le réveil pique un peu parce qu'en fait on a pas dormi. C'est très difficile de dormir à une altitude aussi élevée plus l'adrénaline, la peur et le stress qui viennent en rajouter une couche. On petit déjeune et on s'équipe rapidement puis on part vers 1H du matin. Il fait nuit noir, on est équipé de nos frontales, 3 couches de pantalons (leggings, pantalon en polaire et pantalon coupe vente), 4/5 couches en haut, 2 paires de chaussette, 2 paires de gant, une cagoule, un bonnet, un casque, des chaussures de montagne et des crampons, ainsi que notre piolet ! On marche dans la neige et c'est franchement pas facile. On est encordé tous les 3. Ça devient vite dur pour Juju qui a les orteils gelés et impossible de les réchauffer. Les pause s'imposent régulièrement. C'est hyper physique mais on est qu'au début.

Malheureusement, après 1h30, Juju explose en plein vol et ne peut plus avancer, aucune force dans les jambes et toutes les extrémités gelées auront eu raison d'elle 😦. Elle redescend avec Carlos, et Léo est rencordé à un autre guide et une américaine (insupportable). Après l'avoir remise en place, ils continuent l'ascension. Le plus dur restait à faire et la fin est très très éprouvante. Le sommet à 6088m a été atteint à 6h30, après 5h30 de marche dans la neige et le froid !!

LEO CHAMPION DU MONDE 💪🙌!!!

ET POUR LÉO ALLEZ ALLEZ, ET POUR LÉO ALLEZ ALLEZ...🎶🎺🎤

L'OMBRE DE LA MONTAGNE  

La vue est incroyable sur toute la cordillère, l'Amazonie, le Lac Titicaca, La Paz etc... mais il y a beaucoup de vent et peu de place donc la redescende se fait rapidement et c'est pas une partie de plaisir.

Retour au refuge vers 9h, épuisé, mais fier d'avoir réussi ! Grosse déception pour Juju qui n'arrive pas à accepter la défaite 😦 mais c'est comme ça !

Vers 11h, on doit redescendre au camp de base pour ensuite prendre la voiture qui nous ramènera à La Paz. La descente est très dure pour Léo car plus de force dans les jambes.

On terminera la journée par une bonne douche et une bonne sieste, puis on ira tout de même fêter ça avec Marine et Tanguy devant une bonne bière et un bon plateau de tapas boliviens 😀

13
oct

Après une bonne nuit et une bonne journée de repos à ne rien faire, on a pris un bus de nuit pour rejoindre la ville de Sucre. Après 12h de bus, nous voilà arrivés. La ville est inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco et est aussi une cité étudiante et même une référence pour l'enseignement du droit, à l'ombre du siège de la Cour Suprême nationale. C'est même ici qu'est née la 1ère université bolivienne où fut proclamé en 1825 l'indépendance du pays.

Il fait hyper beau et chaud et on se motive pour aller découvrir un peu le centre. On rejoint le marché pour déjeuner mais il est déjà quasi 15h et on est dimanche, donc bien entendu c'est fermé ! On grignote donc un truc vite fait et on se fait une bonne glace sur un banc sur la place principale de la ville. Après tous ces efforts, on rentre se reposer.

Le lendemain, le programme ne sera pas beaucoup plus chargé, mais ça nous va bien. On essaiera de faire quelques visites des monuments de la ville, mais le lundi c'est pas beaucoup plus animé ou ouvert qu'un dimanche donc malheureusement pour nous on tombe souvent sur des portes fermées... Le marché est lui quand même ouvert, donc on déjeune la bas. Après ça, on est rentré se reposer et on a retrouvé Marine et Tanguy pour diner 😀

Pour notre dernier jour, on passera notre journée à avancer sur notre cher blog 😉 et faire des recherches sur le Chili et l'Argentine, les deux prochains (et derniers) pays sur notre liste.

Le soir, c'est bus de nuit en direction de Tupiza, pour faire le célèbre Salar d'Uyuni.

16
oct

On arrive très tôt à Tupiza (5h du matin) et quelques heures avant on a eu la bonne nouvelle d'apprendre que l'agence qu'on avait choisi pour nos 4j allait venir nous chercher au bus et nous mettre à disposition une chambre pour qu'on dorme un peu.

Il faut savoir qu'on dit souvent qu'on va dans le Salar d'Uyuni mais en réalité, on y passe qu'une journée. Pendant les 4 jours, on fait une grosse balade dans la région de Potosi et plus particulièrement la province du sud Lipez qui fait frontière avec le Chili et l'Argentine grâce à une chaîne de volcan.

Pour ces 4 jours, on a donc choisi de faire confiance à l'agence de Diego (et on ne sera pas déçu) et surtout on s'est organisé pour remplir la voiture avec Edouard et Nicolas qu'on avait rencontré lors de l'ascension du Huayna Potosi. Comme ça on est sur de passer un bon moment. 😀

Durant les deux premiers jours, nous allons faire beaucoup de route. Mais ça ne nous empêchera pas de passer par des paysages à couper le souffle.

Après une très courte nuit et un petit déjeuner préparé par la famille de Diego, on embarque dans notre 4X4 et c'est parti pour 4 jours de délices pour les yeux. Notre premier arrêt se fera à la "Quebrada de palala" et "el sillar".


Après une bonne route bien poussiéreuse, nous voilà dans une vaste pampa et surtout face à nos premiers lamas.

C'est après cette rencontre animale qu'on va se rendre au site qui sera surement le plus impressionnant de la journée : la ciudad de encanto. Formation rocheuse sculptée par l'eau, la grandeur du site est encore plus saisissante en s'approchant et en voyant les petits bonshommes déambuler en bas des colosses.

Suite à tous ces efforts, l'heure de manger est arrivée à point nommé. C'est dans le village de San Antonio de Lipez que nous aurons la chance de bivouaquer. Nous nous délecterons pendant 4 jours des petits plats de Lourdes (qui se prononce Lourdaisse en espagnol). On ne pourra pas dire que la ville de San Antonio de Lipez c'est de la balle. Ca ressemble surtout à une ville fantôme perdue au milieu du désert.

Nous voilà repartis sur les routes direction le pueblo fantasma qui est en réalité un petit champ de ruine au pied d'une montagne. Ce qui a poussé les espagnols à installer des gens dans cet endroit désertique, c'est la richesse du sol de la montagne. Pas de bol, une maladie a commencé à décimer la population et ces bons espagnols sont repartis fissa au pays. Il n'empêche que l'endroit a du charme avec le soleil qui commence à baisser à l'horizon.

On finira la journée avec une jolie vue sur la laguna Morejon. On ne s'y attardera pas des heures parce que le vent s'est bien levé et les températures ne sont pas très élevées dans la région quand le soleil descend. Mais l'avantage, c'est que les couleurs sont de plus en plus belles au fur et à mesure que la nuit tombe.

On passera notre première nuit à quetena chico et on partagera un bon diner avec le reste du groupe de la même agence qui font le tour dans un autre 4X4 mais avec qui on passe nos journées. On est encore en majorité française avec 4 compatriotes, puis 1 belge et 2 espagnols.

17
oct

Après une bonne nuit bien au chaud, on repart à la découverte du sud Lipez vers 8h30. Avant de partir, on croise deux copains retraités qui se font un rally tranquille dans la région avec une deux chevaux montée sur ressorts. Ils avaient fière allure. Ils avaient surtout pour projet ce matin là de faire le record du monde du sommet le plus haut atteint par une 2CV !! On ne sait pas s'ils ont réussi ou non.

De notre côté, on restera avec notre bon gros 4X4 des familles. Cette deuxième journée va commencer avec un enchaînement de petites lagunes et le chemin pour y arriver et encore plus grandiose que la veille. Les espaces paraissent parfois quasi infinis.

Le truc qu'on attendait pas mal (enfin surtout Juju) c'était de voir des flamants roses. Et on sera servi ce matin là avec des jolies colonies de ces grands oiseaux majestueux. Les lacs aussi seront assez jolis 😀.

Diego commence aussi à se lâcher sur ses propositions de photos.

On finira la matinée par ce qu'il appel le désert de Dali. Alors on a demandé à Diego : "pourquoi ça s'appel comme ça ?". Diego nous explique que ça ressemble au peinture de Dali. Pas bête en effet. Et surtout, étant donné qu'on ne connaît pas les peintures de Dali, nous avons immédiatement acquiescé. Toujours est-il que le paysage est lunaire.

L'heure du déjeuner arrive et c'est à Lourdes de rentrer en jeu. En attendant que les plats chauffent, on a la chance de pouvoir profiter de termes plus qu'agréable. On est désolé on était dans l'eau, on a pas pu prendre de photos. C'était pas non plus l'endroit le plus impressionnant de la journée.

Justement, l'après-midi va être sacrement remplie. On a d'ailleurs un peu l'impression de monter crescendo en terme de beauté des endroits auxquels on s'arrête. Pour notre plus grand plaisir d'ailleurs.

C'est parti avec la laguna verde qui porte bien son nom.

Il y avait énormément de vent et on a pas forcément pu y rester trop longtemps. Ensuite, direction des geysers qui faisait plein de fumée.

C'était amusant mais rien comparé à ce qui nous attendait après : la laguna colorada. C'est le dernier stop de la journée et c'est une sorte de condensé de tout ce qui est trop stylé à voir dans ces 4 jours : des paysages à couper le souffle, des flamants roses et des Alpagas. Attention, gros spot Instagram.

Nous finirons cette journée bien fatigués autour d'un repas de Lourdes largement en dessous des standings auxquels elle nous avait habitué. Mais avec tout ce qu'on a vu dans la journée, on s'en fou pas mal !

18
oct

Ce troisième jour d'expédition dans le sud Lipez commence à nouveau dans le soleil et la bonne humeur. Aujourd'hui nous aurons le droit à des gros rochers, une laguna negra et surtout un premier aperçu du fameux salar d'Uyuni.

Côté gros rochers, on débarque dans un endroit qui abrite notamment une formation censée ressemblé au trophée de la coupe du monde de foot et une autre à un chameau.

la coupe du monde 
le chameau 

On est surtout entouré de formation rocheuse pas trop dures à escalader et Edouard, Nico et Léo ne résistent donc pas longtemps à prendre de la hauteur.

Pas très loin, on a enchaîné avec un endroit qui se nomme "Italia perdida" (l'Italie perdue). Cette fois, c'est pas comme le désert de Dali car on est déjà allé en Italie (hé oui mon gars!). Et une chose est sûr, ça ressemblait pas à ça quand on y est allé. Donc maintenant on se pose des questions sur ce fameux désert de Dali. Est ce qu'on nous aurait pas raconté des craques ? Diego ?

Toujours est-il que cette fois, tout le monde se lance dans la grimpette de rocher pour profiter de la vue et aussi (et surtout) pour avoir sa jolie photo.

On finira la matinée avec des lagunes.

La plus marquante sera la laguna Negra qui ressemble à un petit paradis. On y accède par un corridor où paissent des lamas. En arrivant, on tombe sur une petite étendue d'eau encastrée entre des formations rocheuses et où différentes espèces sauvages s'épanouissent. Notamment, des sortes de gros lapins.

Ah oui, nous passerons par un canyon assez impressionnant avant d'aller nous remplir l'estomac avec les petits plats de Lourdes.

L'après-midi, fini les conneries ! On file en direction du Salar d'Uyuni. La route sera longue et avant toute chose on va poser nos affaires à notre hôtel de sel. C'est pas des salades, toute la maison est faite en sel.

Ensuite on partira nous enfoncer dans le salar pour profiter du coucher de soleil. Petit point d'information sur le salar d'Uyuni. C'est la plus grande étendue de sel au monde : 11 000 km2. Il s'est formé suite à l'assèchement d'un lac préhistorique. La grandeur de l'endroit rend difficile la démarcation de l'horizon et c'est donc l'endroit parfait pour les photos avec effet d'optique. En plus de la vue époustouflante, ce sera donc aussi pour nous un entraînement pour la séance photo du lendemain.

Petite surprise de l'équipe de Diego : l'apéro sortie devant ce spectacle.

Et deuxième surprise de l'équipe de Diego, nous ne rentrerons pas à l'hôtel tout de suite. Nous aurons le droit à une pluie d'étoile. Le ciel était assez nuageux avant que le soleil ne se couche mais après une petite heure d'attente, on a été servi.

Après ce magnifique spectacle, il sera temps d'aller manger et de vite aller au dodo car demain c'est levé 4h.

19
oct

C'est donc à une heure très matinale que nous nous réveillons pour nous rendre dans le si attendu Salar d'Uyuni. Soyons honnêtes, nous 'avons pas eu une chance énorme avec la météo.

Si tu vas en Bolivie en saison humide c'est le top, tu peux assister à ce genre de décor.

Si tu y vas en saison sèche, tu n'as pas la chance d'avoir cet effet miroir mais si le ciel est bleu c'est quand même grandiose. Ca peut ressembler à ça.

De notre côté ce réveil matinal était censé nous permettre d'admirer le levé du soleil depuis l'Isla Incahuasi. Mais malheureusement ce petit coquin s'est caché derrière les nuages. C'était donc assez gris tout ça.

Tant pis pour nous. On prendra un petit déjeuner de luxe malgré tout sur des tables de sel en bas de l'île et on partira s'enfoncer dans le Salar pour passer quelques heures à admirer le paysage et surtout prendre plein de photos originales.

C'est parti pour la séance photo ! On te donne un petit aperçu du résultat.

Et il faut quand même aussi qu'on te montre l'envers du décors 😀.

Et pour finir en beauté, voici les 2 petites vidéos faites aussi dans le salar, imaginée et réalisée par notre directeur artistique : DIEGO !

Notre expédition dans le Salar d'Uyuni se terminera en prenant la route vers la ville d'Uyuni. On s'arrêtera pour admirer 2/3 créations et surtout jeter un dernier oeil à ce paysage unique. En partant le soleil se lève d'ailleurs 😀.

Notre dernier arrêt à Uyuni se fera au cimetière des trains.

Il est temps pour nous de filer dans le premier bus qui nous rapprochera de notre prochaine destination : le parc de Sajama. Mais le problème c'est que le lendemain ce sont les élections et aucun transport ne fonctionne ce jour là. Impossible de rejoindre le parc avant la nuit, nous irons donc à Oruro laisser passer la tempête. Et c'est surtout le moment de faire une grosse bise à nos compagnons de route. Pas de panique, nous retrouverons Edouard et Nico pour aller surfer au chili 🌊.

Pour conclure cette expérience du Sud Lipez, on peut te dire qu'on a été sur le cul une bonne partie de l'excursion. Sur ces 4 jours, nous avons vu une telle quantité de décors et de paysages grandioses qu'on ne peut que recommander de s'attarder sur cette région. Et finalement, même sur ce pays qui ne fait que nous émerveiller.

21
oct

Après ces 4 jours intenses dans le salar, on souhaite rejoindre le Parc National Sajama car on a vu beaucoup de commentaires positifs sur cet endroit et c'est apparement très très peu touristique.

Le petit problème c'est qu'on est le 19 et que le 20 octobre c'est le jour des élections présidentielles dans le pays. Depuis déjà quelques semaines/mois il y a beaucoup de blocus dans le pays et parfois les villes sont bloquées et il est difficile de se déplacer. Le 20 octobre est une journée sans transport.. zéro/nada ! Aucun véhicule ne peut circuler, personne ne peut sortir du pays. Bref c'est un peu la merde et surtout que pour rejoindre Sajama c'est pas non plus hyper simple et rapide. Du coup, à la fin du tour du Salar, Diego nous dépose à la ville d'Uyuni et on prend vite un bus pour la ville de Oruro. On y arrive vers 21h après 4h de trajet. On n'a rien réservé car on n'avait pas internet mais on a repéré quelques hôtels sur le Routard donc on va aller faire du porte à porte pour voir lequel nous fera le prix le plus interessant. Problème, les hôteliers ici ont cru qu'ils étaient à Paris. Les prix sont exorbitants pour l'endroit (on est quand même dans une ville pourrie, où il ne se passe rien à part le Carnaval en février et où il n'y a quasi aucun touriste. Du coup, on ne comprend vraiment pas ces prix. Après 3 hôtels, on en trouve un qui est assez sympa avec le petit déj inclus et après avoir fait une négociation de dingue^^ (on est quand même passé de 140BOB(18€) la nuit à 130 (16€) en le suppliant...) on décide de rester ici.

Après une bonne nuit de repos, on part se balader rapidement dans le centre pour chercher à manger. L'ambiance est assez sympa car comme les voitures sont interdites tout est piéton, les gens sont dans la rue en famille etc.. On passera le reste de la journée tranquillement à l'hôtel à finir le blog et discuter avec un couple de français qui part aussi à Sajama le lendemain et avec qui on fera donc le trajet.

Le lendemain, on part pour Sajama. On prend d'abord un minibus de 1h30 jusqu'à Patacamaya. On part vers 8h30 car il n'y a qu'un seul bus par jour qui fait Patacamaya - Sajama à 12h et on ne voudrait pas le louper ou qu'il n'y ait plus de place ! On arrive à Patacamaya à 10h30 et là le conducteur du bus pour Sajama nous dit qu'il partira à 13h... Super plus que 2h30 d'attente... Bref, on arrive à Sajama vers 16h, on se trouve une petite auberge, repérée sur les blogs et on se pose enfin. Le cadre est magnifique. Le village est perdu au milieu d'une plaine déserte à environ 4000m d'altitude, entouré de plusieurs volcans et au pied du sommet Sajama à 6540m d'altitude. Le petit village doit compter 80 habitants à tout casser, mais on ne voit quasi personne, les rues sont désertes et il doit y avoir à peine une vingtaine de touriste. On vient ici pour les paysages et faire quelques randonnées au pied de ces magnifiques paysages.

JOUR 1 

Pour notre première journée dans le parc, on se lance dans une randonnée de 25km aller/retour. On part avec notre pique-nique en direction d'un lac au pied du sommet. Après 3 bonnes heures de marche sur du plat, on y arrive. Ce qui est top c'est qu'on est seul au monde, personne à l'horizon. Malheureusement, les bords du lac sont infestés de mouches/moustiques et on se fait vite attaquer. On s'éloigne donc un peu pour déjeuner. Dans le lac il y a des flamands rose et sur la rive pleins de vigognes. Le cadre est magnifique.

Après ça, il nous reste environ 5/6km à faire pour rentrer et c'était franchement pas une partie de plaisir car le vent s'est levé, et c'est pas évident de marcher dans la pampa (mélange de sable, botte d'herbe, ruisseaux, barbelés...). Mais les paysages sont incroyables et on croise des milliers de Lamas et Vigognes. On s'est fait une bonne journée de marche et on est bien fatigué !


JOUR 2

Pour ce deuxième jour dans le coin, on part pour une seconde randonnée, cette fois-ci de 16km aller/retour. Au programme, les geysers. Le chemin est tout aussi plat que la veille et ce n'est pas des plus amusants mais en arrivant aux geysers on est récompensé. C'est impressionnant, l'eau de la rivière est bouillante, plein de petits geysers sont prêt à exploser, de la fumée à gogo et une bonne odeur de souffre ^^. C'est impressionnant.

On décide de longer un peu la rivière dans le sens du retour pour trouver un endroit pour pique niquer et aussi pour éventuellement se baigner. L'eau est très chaude du coup on ne plongera que les pieds, mais ça fait du bien . Retour par le même chemin, c'est donc un peu long.

Léo a eu le courage de repartir en fin de journée pour aller sur un point de vue et voir le coucher de soleil sur tous les alentours. C'était très beau.

Sajama est encore hyper préservée du tourisme car assez difficile d'accès, c'est donc très agréable d'y aller pour être tout seul et profiter des paysages de plaines et de volcans enneigés !

C'est aussi pour nous un bon moyen de rejoindre le Chili car la frontière du nord n'est qu'a quelques km, et c'est donc par là qu'on va rentrer dans notre prochain pays !

On en a donc fini avec la Bolivie On a beaucoup aimé ce pays car les paysages sont justes incroyables. et on a pu voir pleins d'animaux en liberté comme les beaux lamas qui vivent dans les hauts plateaux. Les 4 jours dans le salar d'Uyuni font parti des choses les plus belles qu'on ait pu voir pendant notre année ! Et l'expérience d'ascension d'un sommet restera une expérience incroyable. Bref, vous l'aurez compris on vous recommande ce pays, si vous avez 3 semaines de vacances vous pourrez voir beaucoup de belles choses sans trop d'efforts physiques (contrairement au Pérou).