Fin de tour du monde au pays du Che
Du 12 novembre au 23 décembre 2019
6 semaines
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12
nov

C'est donc après 8h de bus que nous arrivons en fin d'après midi à San Carlos de Bariloche, appelé plus communément Bariloche. Cette région est connue pour être la région des lacs argentines, avec notamment une route "des 7 lacs".

Après quelques pintes dans les cervecerias de la ville (ici ils adorent la bière, et on trouve un bon nombre de Cerveceria, où l'on peut consumer beaucoup de bières artisanales) et une journée de prospection pour trouver une voiture de location à bon prix ainsi qu'une bonne dégustation de gaufres et de glaces au bon Dulce de Leche (Confiture de lait, spécialité de l'Argentine), nous partons le 12 pour 2/3 jours à la découverte de la route des lacs, mais aussi des parcs nationaux alentours.

JOUR 1

Le réveil est assez dificile car la veille la bière a un peu trop coulé à flot (surtout pour les garçons), du coup on a le droit a un sacré duo de blagueur pour nous accompagner tout au long de la journée !

La route est très jolie, mais on l'avoue, pour l'instant on préfère le coté chilien.

En fin de journée, on se trouve un super emplacement de camping au bord du lac et on a même la chance d'avoir un joli feu de bois grâce à notre cher scoot de l'équipe !

JOUR 2

Le réveil le lendemain est un peu plus brutal... on se réveille sous une bonne pluie, qui semble bien coriace. Après un petit déj sous la tente, on se décide à partir. Entre temps, le téléphone de Juju a pris un peu trop la pluie et ne marche plus --> ECHEC N°1. Sinon, on n'abandonne pas notre idée d'aller randonnée et de camper dans le parc national Lanin qui apparement vaut le détour. Bon ça c'était avant de passer une heure sous la pluie à essayer de faire sortir la voiture de notre emplacement de camping. En effet, le chemin d'accès est en pente et très boueux et notre voiture n'est pas vraiment un bolide. Du coup, ça patine sévère et Léo mets quasi 1h à s'en sortir, tout ça sous les regards suppliants des 3 autres, attendant sous les trombes d'eaux 👎🏻

Bref, ça aura été la goutte d'eau qui à fait déborder le vase (héhé t'as capté?) et nous abandonnons finalement notre idée de randonnée. On rentre à Bariloche !! --> ECHEC N°2

On n'abandonne pas si facilement le camping et on s'en trouve un pas mal du tout un peu en dehors du centre et toujours en bord de lac.

Pour ne pas perdre la journée et au moins faire un truc, on se rend au Cerro Campanario. On a juste vu qu'il avait 3 routards mais on ne sait pas trop à quoi s'attendre. Après une petite grimpette de 35 minutes, on arrive en haut d'une petite colline qui a un point de vue incroyable sur la région. C'est juste magnifique !!

Pour terminer la journée mieux qu'elle n'a commencé, on part en direction de la Cerveceria Patagonia, réputée pour être dans un cadre magnifique. En effet, en y arrivant, l'endroit est bondé et la vue sur les montagnes et le lac est magnifique. On passe une bonne soirée.

JOUR 3

Cette fois-ci on se réveille sous le soleil, et ça c'est cool !! Aujourd'hui, on a prévu d'aller faire des raquettes sur 2 jours et de camper ou de dormir au réfuge du Cerro Tornador. On a loué les raquettes la veille, on n'a juste à passer à Western Union pour récupérer les sous qu'on s'est envoyé par virement pour les récupérer en liquide. (En fait, ici le cours de la monnaie est très instable et la valeur du pesos argentin très faible. De plus, les retraits sont plafonnés à 60€ et à chaque fois les banques te prennent entre 10 et 15%. Autant te dire qu'on n'est pas du tout gagnant si on fait ça. On a donc trouvé une magouille tout à fait légal : se faire des virements chez Western Union et aller les retirer en liquide. Le point positif, à chaque fois on repart avec plus d'argent que ce qu'on a envoyé. Par exemple cette fois-ci, on a fait un virement de 1000€, et on est reparti avec l'équivalent de 1250€ en pesos argentin. Et ça c'est tout bénéf pour nous ! Voilà pour l'explication). Sauf qu'on a pas pensé que cette somme était trop élevée, et en fait le guichet où l'on se rend n'a pas du tout les fonds nécessaires. Ils nous conseillent d'aller chez Carrefour, mais qui n'aura les fond certainement qu'en début d'après-midi... On devait aller faire des raquettes, du coup c'est rapé parce que le lendemain c'est dimanche, puis après c'est lundi férié... bref on abandonne les raquettes pour aujourd'hui, on partira demain et cet aprem on ira faire du vélo --> ECHEC N°4.

Entre temps, on est aussi aller à l'office du tourisme pour se renseigner sur les conditions météorologiques et... on a appris qu'a cause d'un vent trop violent, les sentiers étaient fermés le lendemain.. On ne peut donc plus aller faire les raquettes !!!! En allant à la boutique de location des raquettes pour leur rendre et leur demander un remboursement, ils ne veulent rien entendre et nous proposent seulement de faire un avoir dans leur boutique 🙄 Quand le sort s'acharne ! --> ECHEC N°5

Ensuite, on se rend à l'auberge que l'on a trouvé sur booking. On a pas réservé on préfère aller directement sur place. En arrivant, la chambre qu'on a vu est bien dispo, l'endroit est cool, ok on reste. Les mecs partent chercher les sous au Western. Mais voilà que la dame de l'auberge vient nous dire qu'elle s'est trompé et qu'en fait la chambre n'est pas disponible, elle est réservée depuis un moment et du coup on doit sortir toutes nos affaires !!!! Elle nous propose à la place 4 lits dans un dortoirs de 10... --> ECHEC N°6

Bon le western union a marché, on est donc riche !! Bonne petite marade en recomptant tous les billets dans la chambre, on aurait dit qu'on faisait un trafic d'argent.

On part enfin en direction de la boutique de location de vélo pour faire un tour de lac. Il est 16h30, leur boutique ferme à 18h, le tour est censé durer 4h... faites vos calculs et comprenez que c'est pas jouable... Bref, pas de vélo pour aujourd'hui non plus --> ECHEC N°7. On fera donc le tour en voiture et finalement on se félicite d'avoir fait ce choix (enfin c'est plus notre manque d'organisation qui a fait le choix à notre place), car il y a énormément de vent et ça n'aurait pas été drôle. On fait plein de petites balades avec des points de vue et c'est encore magnifique. Décidément cet endroit est sublime !


Pour notre dernière soirée à 4 (oui Marine et Tanguy ont écourté leur séjour ici car trop de mauvais Karma ahah), on a réservé dans un super resto de viande. C’est encore une bonne soirée arrosée et le réveil est pas facile pour Marine et Tanguy qui décolle à 7h de l’hôtel pour 24h de bus… pour nous c’est grassee mat' et journée admnistrative !

18
nov

Aujourd’hui on quitte Bariloche, et on s’en va pour la ville d’El Bolson, située à 2h en bus.

On s’installe dans notre super cabanas qu’on a réservé pour 2 jours, puis on se dirige vers un mirador qui surplombe la ville et offre une jolie vue sur la chaine de montagne des Andes d'un côté, et le mont Piltriquitron de l'autre.

Le lendemain, on part justement pour une plus grosse randonnée qui doit nous mener à ce sommet, qui apparemment offre une vue à 360° sur toute la cordillère.

Le début de la rando se fait bien, mais arrivé aux 3/4, la partie la plus dure commence. Le vent vient s’ajouter à la difficulté et on peine à tenir debout tellement il est violent. Juju n’arrivera pas a atteindre le sommet et la crête tandis que Léo arrivera à dompter les éléments mais ne restera pas longtemps en haut c’est quand même dangereux d’être sur une crête avec ses bourrasques !

En redescendant, on fera un arrêt pique nique à un mirador qui offre une vue tout aussi jolie (et surtout beaucoup moins de vent) !

Nous partirons d'El Bolson le lendemain pour l'aventure : descendre les 1300km qui nous séparer d'El Chalten en stop et en 2 jours !

21
nov

Pour atteindre notre prochaine étape qui se trouve donc à 1 300 km au sud, on s’est enfin décidé à faire du stop ! C’est donc aujourd’hui qu’on commence l’expérience.

Notre but du jour, arriver à aller jusqu’à la ville de Perito Morino, située à 680 km. Il faut savoir que la région de Patagonie n’est pas très peuplée, et qu’entre chaque ville il n’y a strictement rien de rien, sauf des guanacos (cousin des lamas), des moutons, des chevaux et des autruches (oui on ne sait toujours pas ce qu’elles font là) !

On marche donc jusqu’a la sortie de la ville puis on se pose devant la sortie d’un supermarché, à coté d’un dos d’âne :).

Hop, 10 minutes plus tard, on est en voiture, direction la ville d'El Hoyo qui n'est qu'à 15 min. Le monsieur nous dépose devant la station essence. On se pose au bord de la route, et après 5 minutes à peine, un couple nous amène jusqu’a Epuyen. On a déjà fait 50km, woohoo !!!!

Cette fois ci, on est installé à un carrefour mais peu de voiture passe devant nous, et celles qui passent vont très vite. Bref après 1h30 d’attente, notre sauveur s’arrête, prénommé Facundo et surtout hyper sympa. Il nous avance bien jusqu’a l’entrée de la ville d’Esquel (+ 125km).

10 minutes plus tard, c’est un papi qui se rend à son champ qui nous prend. Cette fois ci, il nous dépose au milieu de rien, rien du tout … On est un peu dépité.

Après une bonne heure et demi à attendre au bord de la route, une camionnette passe devant nous puis finalement décide de s’arrêter quelques mètres plus loin, enfin !!! C’est un chilien, Edouardo qui rentre chez lui à Comodoro (c'est du côté Atlantique). Ce trajet va bien bien nous avancer (environ 350 km) et en plus il est hyper sympa. Léo sera son assistant pour lui servir son maté tout au long du trajet. On t’a pas encore parlé du maté, la boisson nationale des argentins. C’est un peu comme du thé, sous forme d’herbe, qu’ils noient dans de l’eau chaude dans un petit récipients fait pour ça et qu’ils boient à la paille. Ils emmènent ça PARTOUT où il vont, en voiture, dans leur sac, en bus, au travail, au parc… avec leur gros thermos d’eau chaude pour l’avoir à dispo quand ils le souhaitent.

Ils nous dépose à une intersection, car lui continue tout droit vers l'Atlantique donc et nous on va à droite pour continuer notre descente. On est encore une fois arrêté au milieu de rien. Il est 18h et il nous reste encore 200 km. La prochaine ville de Rio Mayo est à 50km. Après 5 minutes d’attente, on se fait finalement embarquer par un couple et un copain à eux qui habitent la-bas. Cette ville est en fait une ville de militaire. On tente vite fait le stop pour essayer d’aller jusqu’à Périto Moreno mais en vain. On se rend au quasi seul hôtel de la ville pour y passer la nuit. On reprendra la course demain, mais on est content, on a bien avancé grâce à nos 6 chauffeurs :)

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Le lendemain, départ à 8h, car on a encore 720 km à faire pour arriver à El Chalten ce soir.

On se positionne au rond point de la sortie de la ville mais au bout de 15 minutes, aucune voiture n’est passée… on décide donc de continuer un peu à pied car il y aurai un autre accès pour sortir de la ville plus haut à 2km. Sauf que cette route est en monté, qu’on est chargé comme des mules et qu’il y a un vent de fou. Bref c’était pas sympa comme première marche du matin et surtout en arrivant au croisement on se rend compte que la route n’est pas une route mais plutôt un chemin et qu’aucune voiture ne passe par là… Bref après 10 minutes d’attente en plein vent, un gros 4X4 nous prend et nous amène à la ville de Périto Morino. Sur ces immenses routes de patagonie il n’y a pas de limitation. Du coup, on avance assez vite !

Notre ami nous dépose à l’entrée de la ville, et on se rend à pied à la sortie, 3km plus loin 🙄

Cette fois-ci encore très peu de monde sortant de la ville et en 1h30 d’attente on a du voir passer peut être 10 voitures… finalement Diego, un camionneur chilien nous amène ! Il descend jusqu’au sud de l’Argentine donc va nous faire avancer 350 km et ça c’est top !

Il est super sympa et on papote tout le long du trajet. Cette fois ci c’est Juju qui est sur le fauteuil passager et Léo sur le lit de Diego :)

Vers 17h30, il nous laisse à une intersection. Il nous reste un peu plus de 300km à faire. On a un peu peur car il n’y a encore pas un chat.. mais coup de bol, 5 minutes plus tard, on aperçoit un 4X4 qui va tourner en notre direction, Juju se jette quasi sous ses roues à grand signes de bras. Notre sauveur s’arrête ! C’est en fait un touriste américain qui va vers El Calafate, la ville où on ira après El Chalten. Ils nous amène jusqu’a la prochaine intersection, puis finalement comme il n’a aucun impératif, il nous propose de nous amener à El Chalten et qu’on dine ensemble ce soir. Mais avec grannnnnnd plaisir ahaha. On est trop content, on a réussi notre objectif et c’est à 21H30 qu’on atteint enfin notre destination finale : El Chalten et le parc national Los Glaciares !!!

On aura donc réalisé nos 1300km en 2 jours avec 9 véhicules différents. C’était très cool car on a pu rencontré des locaux et discuter avec eux et cela nous aura surtout permis d’économiser pas mal de sous, car le bus pour faire ce trajet était hors de prix ! Bref, c’est tout bénéf

22
nov

Notre première journée sur place est consacrée à la récolte d'infos, sur la location de duvet et de matériel de cuisine pour camper, d'infos sur les randos à faire et sur les conditions météorologiques des jours suivants. L'attraction principale du coin, c'est le mont Fitz Roy. Culminant à 3 441 m, il compte parmi les sommets légendaires des Andes en raison de sa beauté et de son accès assez difficile. Il est aussi appelé Cerro Chalten. Le nom de Chaltén signifie « montagne qui fume » et ferait allusion aux nuages presque toujours accrochés à la cime du Fitz Roy. Les indiens auraient pris ces nuages pour de la fumée, tout comme les premiers explorateurs occidentaux qui considéraient le Fitz Roy comme un volcan, jusqu'en 1902 — date à laquelle le géologue Rodlpho Hotal démontre qu'il n'en est pas un.

Nous esperons donc avoir la chance de bien le voir et apparement nous arrivons au bon moment, la météo devrait être en notre faveur, après plusieurs jours de pluie !!

En fin de matinée, on part pour notre première rando de 24km aller-retour, Loma del Pliegue Tumbado. Il s’agit d’une randonnée assez accessible, les sentiers ne présentent pas vraiment de difficulté hormis les 500 derniers mètres plutôt raides sur de la caillasse. On se prend un dénivelé positif d’environ 1100m à l’aller et l’inverse au retour. On traverse des prairies, de la forêt et un sol caillouteux avant d’arriver au sommet. Sur le chemin, on aperçoit le Fitz Roy de loin, puis le Cerro Torre, il fait hyper beau. Une fois arrivés au mirador, on a une belle vue d’ensemble sur ces deux montagnes emblématiques de la région et la vue à 360° est juste incroyable !

Après cette petite remise en jambe, on part aujourd'hui pour 3 jours de rando autour du Fitz Roy et du Cerro Torre. Ce sont des randos qui peuvent très bien se faire à la journée mais on a préféré faire une boucle plutôt que des allers/retours. Et puis le cadre est très beau donc on se dit que ça sera sympa de camper.

JOUR 1 

On part du village de El Chalten en direction du Camping Poincenot pour 10km. La marche n'est pas difficile mais on n'est pas mal chargé avec toute la nourriture pour les 3 jours et surtout les énormes duvets qu'on a loué. On est parti vers 11h du coup on est tout seul car tous les gens qui le font à la journée sont parti beaucoup plus tôt. Après une pause pique nique à la Laguna Capri, on arrive au camping vers 15h. On monte la tente et on laisse toutes nos affaires pour filer voir la Laguna de Los tres située au pied du Fitz Roy.

Pour y accéder et c'est là que ça devient plus dur, on part sur 2,6km de marche et 470m de dénivelé positif. On le sent passer. Mais en arrivant c'est magnifique. Le lac est gelé, c'est hyper beau même si ça doit être encore plus beau lorsqu'il est en eau et que le Fitz Roy se reflète dedans. Il n'y a quasi plus personne car il est 17h30 et qu'il ne reste que les gens qui campent en bas. Surtout au fur et à mesure de la journée, il s'est complètement dégagé des nuages et on peut le voir en entier !

JOUR 2

Le but de camper c'est aussi de pouvoir aller voir le lever du soleil à la Laguna de Los Tres. Le réveil à 4h a piqué, et surtout il fait pas chaud chaud. On se couvre bien et on enfile nos frontales puis c'est parti pour se retaper ce bon dénivelé de bon matin. On arrive en haut vers 5h30, ça caille sévère et il y a surtout pas mal de nuage... En vrai on ne sait pas pourquoi on s'acharne à faire des levés de soleil car on a clairement la poisse à chaque fois !!!! Bon c'est joli hein mais rien à voir avec ce que nous avait vendu nos copains Marine et Tanguy (Ah oui parce qu'on les a retrouvé la veille à El Chaten pour diner, eux revenez de ces fameux 3 jours) qui ont eu un joli levé de soleil tout rose !

On redescend assez vite pour aller se réchauffer avec un bon café !

Après une petite sieste pour Juju et une petite ballade pour aller voir un glacier pour Léo, on remballe tout et on se met en route pour rejoindre le camping Agostini, au pied des Lago et Cerro Torre.

On prend donc le chemin transversal qui relie les 2 randonnées. Là encore, on est sur une randonnée plutôt tranquille, 11km avec une bonne descente dans la forêt. À part la descente dans les bois, la randonnée est assez plate et le paysage n’est pas le plus intéressant qui soit hormis la fin où on aperçoit le cerro Torre.

Après 3/4h de marche, on s'installe et on déjeune. Puis on part se poser au bord du lac pour admirer le Mont Torre qui s'est également bien dégagé, ce qui est apparement très rare ! On découvre qu'il y a plein de petits iceberg au bord du lac. Ils proviennent enfait du glacier qui descend du cerro Torre. L'endroit est incroyable.

On décide ensuite d’aller jusqu’au mirador Maestri. Il se situe 2km plus loin sur un chemin de crête. Une fois au mirador, on a une vue imprenable sur le glacier Torre. Cette petite heure de marche valait vraiment la peine. On voit même un énorme bloc de glace se détacher du glacier, le bruit était impressionnant.

JOUR 3

Après une bonne nuit sous la pluie 🙄 et un réveil frigorifié, on se met en route pour rejoindre El Chalten. Il nous reste 9 km à faire et la moitié se fera sous de la petite pluie fine !

Une bonne douche et un bon resto pour finir en beauté !

Le lendemain ce sera repos. Léo ira tout de même voire une petite chute d'eau mais globalement on laisse nos jambes tranquilles aujourd'hui. Le lendemain, nous mettrons le cap sur El Calafate.

27
nov

Vu qu'on est en pleine confiance sur le stop, on décide à nouveau de ne pas enrichir les caisses des compagnies de bus et on se positionne à la sortie de la ville d'El Chalten pour tenter notre chance. Et à nouveau, BINGO ! On est pris par un drôle de véhicule, une sorte de camion van. En fait c'est vraiment un camion van. A l'intérieur un français qui nous explique qu'il travaille sur le Paris-Dakar pour assister les pilotes et qu'il a aussi une entreprise de location de tipi pour les événements. En dehors de ça, il en profite pour se balader sur le continent. Il a fait venir son camion il y a 4 ans et depuis il vient tous les ans entre 1 mois et demi et 3 pour profiter de la région sud américaine ! Toujours est-il qu'il nous dépose exactement où on le souhaitait à El Calafate, qui est à un peu plus de 200 km de El Chalten.

On vient à El Calafate pour une des grandes attractions de l'Argentine : le glacier Perito Moreno. Il est très prisé de par ses dimensions et surtout son accessibilité. Il est très rare de pouvoir voir un glacier de cette envergure à une altitude si basse (187m au dessus du niveau de la mer). Le gros bébé a un front glaciaire de 5 000m de longueur et de plus de 60m de haut. Dis comme ça, tu te rends peut être pas totalement compte. Mais une fois devant, c'est assez époustouflant.

Bref, on ne change pas une équipe qui gagne. Afin de rejoindre cette petite merveille, nous levons notre pouce au bord de la route pour faire les 80km qui nous sépare de l'entrée du site. On a encore réussi notre coup. Arrivés sur place, on profite de la vue et même si on nous en avait parlé avant et qu'on avait vu des photos, on reste bouche béé dès qu'on aperçoit le colosse. Et il faut avouer que le site est assez bien fait avec pas mal de passerelles pour voir le monstre de glace sous tous ses angles. C'est parti pour la visite !

Une fois n'est pas coutume, on retrouve Marine et Tanguy sur place et on passera la soirée ensemble. Vu qu'on ne nous arrête plus sur le stop, le timing a fait que c'est les gens qui nous ont amené jusqu'au Perito Moreno qui nous ramènent également au retour😀.

Le lendemain, nous passerons une journée de plus à El Calafate car Juju avait depuis longtemps envie de jouer au cow boy, ou plutôt à la cow girl du coup, en faisant du cheval dans la pampa. Léo, qui tient à ses adducteurs et n'aime pas trop les animaux qui peuvent le tuer d'un coup de sabot, a quand même accepté 🐴.

L'Estancia étant bien en dehors de la ville, on opte à nouveau pour le stop. Bon, apparement la chance a un peu tourné et cette fois, personne ne nous prend 😦 Trop triste parce qu'on avait rendez-vous à 10h et qu'il faisait hyper beau. Bon ben du coup, on annule pour y aller l'après-midi. On s'y prend plus tôt cette fois et c'est en fait un copain de Esteban chez qui on va qui nous amène. S'il n'avait pas été là, on ne sait pas vraiment comment on aurait fait car c'est vraiment pas sur la route principale. On est un peu en avance et ça nous laisse le temps de fondre devant les petits chiots qui gardent les lieux.

Et c'est ensuite l'heure d'aller faire la connaissance de nos montures et surtout de monter dessus. A part la météo un peu capricieuse, tout s'est bien passé. Léo s'est même laissé essayer à quelques petits trots pendant que la monture de Juju avait du mal à passer la rivière. Tout le monde sait pourtant bien que ce n'est pas le cheval qui décide mais le cavalier...

Une fois ces bêtises terminées, nous retournerons à la ville et préparerons nos affaires pour mettre le cap sur Ushuaia le lendemain.

30
nov

La route vers Ushuaia est encore bien longue. Par voie terrestre, nous sommes obligés de passer par la ville de Rio Gallegos et tentons à nouveau notre chance avec le stop pour rejoindre cette ville et y passer la nuit. Mais la chance nous a quitté et nous nous redirigeons vite vers le bus.

Après une nuit dans cette magnifique ville de Rio Gallegos, nous repasserons une journée dans le bus et nous arriverons donc à Ushuaia, connue pour être la ville la plus australe du monde, en fin de journée.

En nous baladant dans la ville le lendemain de notre arrivée, on comprend vite qu’on a complètement changé de tourisme ici. Les gens qui viennent dans cet endroit semblent avoir un porte monnaie bien rempli et du coup l’offre sur place s’est adaptée, ce qui est pas bon pour nos petites économies.

Mais c’est pas grave, on se dit que de toute manière on va encore aller randonner pour s’éloigner de tout ça.

Le premier jour, nous entamons une petite marche pour nous rendre au glacier Martial. Alors après avoir vu le Perito Moreno, c’est un peu léger mais on a une jolie vue sur la ville et tout le détroit de Beagle.

Nous dédierons le reste de notre journée pour trouver de l’équipement qui nous permettra d’aller trekker. Sauf qu’à Ushuaia, c’est pas si simple. Les sacs de couchage et autres ustensiles de cuisine ne se louent pas, ils s’achètent :). Nous finirons malgré tout par trouver des sacs de couchage à louer et devront nous passer de réchaud pour les 2 nuits de camping qui nous attendent.

Nous voilà donc partis pour 3 jours dans le parc national de la terre de feu. On peut tout de suite te dire que le parc est très beau, mais aussi que tous nos copains très riches sont là et que eux ne marchent pas, ils sont en bus. Ce parc nous a un peu déçu car le cadre est magnifique mais il y a une route qui le traverse et qui permet de relier tout les point d’intérêts. Donc le problème, c’est qu’on marche souvent sur la même route que les gros autocars qui sont bruyants et qui soulèvent un bon gros tas de poussière qu’on peut respirer. C’est pas optimal pour profiter du côté paisible de la nature. Mais bon, on peut difficilement en vouloir aux riches retraités qui veulent admirer la beauté de ces paysages…

Ah oui, les argentins ont apparemment du mal à avaler la défaite lors de la guerre des malouines. Pour rappel, la junte militaire au pouvoir cherchait un sujet pour éloigner le regard de la population des problèmes économiques du pays. Bingo, il y a des îles pas loin de chez nous qui sont habités et sous possession anglaise. Allons les reprendre à ces Britishs pour montrer au peuple comme nous sommes forts. Sauf que les argentins pensaient que les anglais allaient se laisser faire. Pas de bol, on est en 1982 et Margaret Tatcher a aussi besoin de détourner l'attention et rapporter une victoire à la maison pour faire remonter sa côte de popularité. Ça a pas fait un pli, les argentins se sont fait écrabouiller mais ils ressentent encore le besoin aujourd'hui de dire que c'est chez eux... Très bien.

De retour en ville après ces 3 jours nous en passerons 2 supplémentaires sans faire trop d’exploit sportif. La météo est un peu capricieuse et Juju a eu sa dose de marche pour le moment… Nous visiterons un musée et nous nous occuperons de l’organisation de la fin de notre voyage.

7
déc

Après cette plutôt longue étape en terre de feu, nous remontons de manière significative le continent sur son côté atlantique pour atterrir à la péninsule de Valdés.

Comme son nom l'indique, c'est donc une péninsule dont l'intérêt se situe surtout dans sa faune. Tout au long de l'année, tu as l'opportunité de voir des manchots (et non des pingouins attention !), des lions et éléphants de mers, et pas mal d'oiseaux. Et si tu viens à la bonne période, tu peux surtout voir des baleines et des orques comme dans Sauvez Willy. Le problème pour nous c'est qu'on arrive un peu tard pour voir Willy et Moby Dick parce que le moment idéal c'est plus octobre novembre.

Mais bon, nous récupérons notre auto à l'aéroport et filons directement à Punta Tombo et qui est au sud de la péninsule. Cet endroit héberge une très grande colonie de manchots de Magellan. Mais vraiment très grande. Nous passerons toute le reste de la journée à les admirer.

On a d'ailleurs assisté à une baston, ça rigole pas les manchots.

Le lendemain, direction la péninsule cette fois pour tenter notre chance avec les baleines et orques. Mais nos ambitions sont très vite refroidies quand on va se renseigner au bureau d'information du parc : cela fait déjà plusieurs jours qu'aucune baleine n'a été aperçu, idem pour nos amis les orques.

Pas de bol !

Cette première journée dans la péninsule se déroulera donc avec les manchots à nouveaux mais aussi les lions et éléphants de mer.

Léo se sent pas hyper bien et est assez faible depuis le début de la journée donc c'est pas facile facile. On va pas au dodo tard.

On dort dans le parc et le lendemain on ira rendre la voiture et chercher notre bus de 24h pour rejoindre Buenos Aires. Ça s'arrange pas du tout pour Léo mais au moins il aura le temps de se reposer dans le bus 😀.

10
déc

On déboule à Buenos Aires et lélé a un peu repris du poil de la bête mais on peut pas non plus dire qu'il pète la forme.

Nous attendrons pour visiter cette belle ville de Buenos Aires car nous aurons juste le temps de déposer nos sacs et de filer à l'aéroport pour rejoindre le superbe ville de Puerto Iguazu qui se situe au Nord du pays à la frontière avec le Brésil et le Paraguay.

11
fév

Si on se rend dans le nord du pays, et qu'on fait un A/R en avions sur 2 jours (olala l'emprunte carbone les gars...), c'est pour venir admirer les chutes d'Iguazu et on peut te dire qu'on a pas été déçu mon neveu.

On est vraiment bien remonté dans le nord donc on prend un bon coup de chaleur avec un taux d'humidité qu'on avait pas eu depuis longtemps.

Alors les chutes d'Iguazu c'est un ensemble de 275 cascades dont la plus haute atteint 90m. Elles tiennent leur nom de la rivière dont le cours est justement interrompu par ces mêmes chutes.

Il y a un sacré débit, c'est extrêmement touristique (on pourrait presque se sentir dans un parc d'attraction) mais mon dieu que c'est beau.

Parlons peu parlons bien, il y a 2 postes d'observation de ses merveilles : le côté argentin et le côté brésilien. Nous commencerons côté Argentin et on démarrera par le haut.

On continue par le bas et c'est peut être là où c'est le plus beau.

Voilà, et côté brésilien c'était aussi un truc de malade. Il faisait juste un peu moins beau et on comprenait rien à ce que disais les gens.

C'était rapide mais c'était vraiment très impressionnant. En un an, on a vu beaucoup de mer, de montagne, de monuments mais là c'est nos premières chutes et c'est un sacré spectacle. On recommande.

Malheureusement, il est temps de partir et notre avions pour Buenos Aires nous attend.

13
fév

Ça fait plusieurs semaines qu'on a identifié un problème sur la fin de notre voyage : on a pas vu l'océan depuis un certain temps et c'est pas en rentrant en France en janvier que nos chances de le voir vont augmenter.

Du coup on a organisé notre calendrier pour avoir une grosse semaine avant la date de retour pour aller mettre nos pieds dans le sable. Et en se renseignant, on a compris que les stations balnéaires d'Argentine c'était pas trop ça.

En revanche, l'Uruguay dont la capitale se trouve de l'autre côté de l'estuaire dispose d'une très belle côte bien préservée. Le pays est petit donc c'est facile côté transport, le temps y est doux et c'est pas mal aussi pour surfer.

Nous ne resterons donc qu'une petite nuit à Buenos Aires avant d'aller prendre le bateau.

14
déc

Pour profiter de l'océan et du soleil, nous avons sélectionné la ville de La Paloma.

Pour y accéder, nous avons pris notre bateau qui traverse l'estuaire depuis Buenos Aires jusqu'à la ville uruguayenne que se llama Colonia de Sacramento. Une bien belle ville selon nos informations mais nous n'y poserons pas les pieds.

Enfin si, mais juste quelques mètres à la sortie du bateau pour monter dans le bus qui nous emmène jusqu'à la capitale, Montevideo. On ne visitera pas non plus des masses. On ne sort pas de la gare de bus et on prend le prochain autocar qui part en direction de La Paloma.

On y a passé 4 journées complètes et on est désolé mais on n'a pris aucune photo, mais alors vraiment 0.

La haute saison sur les plages d'Uruguay c'est un peu plus tard, genre à partir du nouvel an quand les uruguayens sont en vacances. Donc pour nous c'était très calme, peut être un peu trop 😀.

Sinon La Paloma c'est pas un endroit désagréable, ça a un petit air de Landes avec des pins et l'odeur qui va avec. Et beaucoup de sable partout.

C'est aussi connu pour être un très bon spot de surf où tout niveau peut s'épanouir. Donc nos 4 jours ont beaucoup tourné autour de la plage, la bronzette, le surf, l'apéro et les asados (c'est comme ça qu'ils appellent les BBQ). La belle vie en somme.

Voici quelques photos de notre ami google tout de même pour que tu te fasses une petite idée de ce à quoi ça ressemble.

Et voici là seul photo qu'on pourra te montrer de nous en terre Uruguayenne.


On remet le cap vers Buenos Aires pour y rester un peu plus longtemps cette fois et découvrir cette ville qui nous a fait une bonne impression quand on y est passé pour nos transits.

Ce sera d'ailleurs la dernière étape de notre voyage... Toutes les bonne choses ont une fin.

19
déc

Nous voilà donc à moins de 3 jours de notre retour au bled...

On peut clairement dire que le sentiment est partagé quand on débarque à Buenos Aires. D'un côté on était préparé à la date de retour, concrètement on est un peu fatigué de ne jamais être chez nous et surtout la famille et les potos nous manquent beaucoup.

D'un autre côté, on se marre bien quand même, on fait ce qu'on veut un peu quand on veut, on voit des choses pas moches et tout ça souvent avec du soleil.

Etant donné que c'est notre dernière étape et qu'on a été des bons élèves avec notre argent de poche, on s'est fait plaisir sur l'hôtel. Vraiment plaisir. Nous sommes descendus au Vitrum Hotel et nous avons pris une suite 😀. Ça ressemble à ça. Il y avait piscine, petit déj', salle de sport, spa, et tout et tout, c'était vraiment cool.

A part faire le tour de notre chambre on a aussi réussi à vendre notre super tente de compét' à un couple d'allemand. On était plutôt fier de nous.

Sinon, on a bien profité de Buenos Aires qui est vraiment une ville très agréable. C'est surement la grande ville la plus sympa qu'on ait visité en Amérique du Sud.

Ça fait très européen en fait. Il y a de tout, des quartiers chics, des quartiers branchés, des quartiers avec des monuments historiques, des quartiers plus populaires. Et il y a beaucoup de restos et bars très sympas avec des terrasses. Ça fait penser à la maison 😀.

Un peu comme en Uruguay, on a pris très peu de photo à Buenos Aires, voire quasi pas du tout.

Nos 3 jours nous on permis de visiter les différents quartiers d'intérêt pour des touristes. On a passé une dernière soirée avec nos copains d'aventure, Marine et Tanguy. On est aussi allé à une soirée de Tango Argentin (aussi appelé Milonga). On y est juste allé pour mater, on voulait mettre personne mal à l'aise avec notre niveau international. En réalité, c'est très joli comme danse, très sensuel. Tiens si tu souhaites enrichir ta culture : https://www.youtube.com/watch?v=xa7-7wzH_qg

D'un point de vue culinaire, la ville de Buenos Aires a forcément des influences espagnoles, mais aussi beaucoup italiennes. Ça s'entend pas mal chez les argentins d'ailleurs, on dirait vraiment des italiens qui parlent Espagnol. Bref, dans l'assiette c'est très très intéressant.

Vu qu'à 2/3 jours de notre retour on en a plus rien à faire du budget, on peut maintenant regarder les pages avec les catégories de resto qu'on a évité pendant 1 an dans le routard.

On s'est bien régalé, même si parfois, ils pourraient avoir la main un peu moins lourde sur les quantités.

Le lundi 23 décembre à 7h, il était temps de prendre la route vers l'aéroport. La veille nous avons fait nos sacs pour la dernière fois (ça, ça ne manquera à personne !).

On passe au comptoir, on passe la douane, on prend notre dernier tampon et on a plus qu'à monter dans notre avions en direction de Londres. Nous arrivons dans l'hiver européen (il faisait dans les 25/30°C à Buenos Aires) et c'est surtout le moment pas drôle, pas drôle du tout du tout, de se séparer. C'est ici qu'on se rend compte que c'est fini..

Juju ira en direction d'un autre aéroport pour attraper un avion qui l'emmènera rejoindre sa famille à Toulouse. Lélé se dirigera vers la gare de King Cross St Pancras pour prendre un Eurostar qui lui permettra de rejoindre sa famille dans le nord pour fêter Noël.

On te propose de ne pas te faire une conclusion ou un résumé de notre voyage parce que ce serait trop long et surtout un peu dur à faire.

On peut par contre clôturer ce blog et ce voyage en te disant qu'il y en aura d'autres et qu'on se fera un plaisir de tout te raconter 😉.

Oui on t'as fait le coup du coucher de soleil pour la dernière photo 😀.