Réveil à 07h00 aujourd'hui. Je m'étais endormi à un peu plus de 22h la veille, ce qui me fait relativement une bonne nuit. Ce matin, je me sens vraiment reposé ce qui est quand même très rare dans ce genre d'aventure.
A l'heure où j'écris ces lignes, je bois un petit café sur les bords de le rivière. Contemplant l'horizon, il me vient alors l'idée de partager mon état d'esprit sur ce début de voyage. Je vais donc écrire un petit bilan d'humeur de ces vingt premiers jours. Je me suis dit que cela fait un petit bout de temps que j'écris notre quotidien, mais que je me suis jamais trop étendu sur mon d'esprit.
Au cours de la majorité de cette article, je vais donc écrire à la première personne en excluant volontairement Félicia de mes dires. En effet, on a chacun chacun nos propres ressentis dans ce voyage. Ces derniers peuvent changer en fonction de nos attentes personnelles. Ils peuvent aussi différer en fonction de la comparaison des voyages précédents que l'on a chacun fait individuellement.
Je ne vais donc pas évoquer sa situation. Ca lui donnera l'occasion d'écrire également son ressenti.
Tout d'abord, je peux dire que je me sens un peu nostalgique de quitter cette première partie du voyage.
Les deux prochaines semaines vont je pense être différente des précédentes. En effet, on arrive donc à l'étape plage de la Thaïlande, étape que j'apprécie énormément habituellement.
Toutefois, je ressens un peu d'appréhension à descendre dans le Sud. Etant une zone très très touristique, j'ai peur de me sentir moins en immersion dans ce pays et d'ainsi perdre de l'authenticité dans le voyage.
Grâce au COVID, on a réussi à partir dans l'un des pays des plus touristiques du monde avec quasiment aucun voyageur. Ne pas entendre de l'anglais ou du français quotidiennement ont forcément renforcé mon dépaysement.
C'est donc cette appréhension que j'ai le plus en arrivant dans le sud. De plus, j'ai lu beaucoup d'articles de personnes ayant visité le sud du pays. Certains en sont revenus dégoûtés. Les plages sont magnifiques mais souvent remplies de touristes. Ces derniers profitent du cadre de la Thaïlande pour pouvoir y faire n'importe quoi( pas respecter les locaux, jeter des déchets sur les plages).
On verra quand on sera là-bas.
En tout les cas, le principe même du voyage est toujours si agréable. Ne pas avoir de contrainte est une bénédiction. Se réveiller sans réellement savoir ce que tu fais de ta journée ni parfois ou tu dors le soir est un pur bonheur. .Être seulement conditionné par des horaires de bus renforce tellement le sentiment de liberté.
Même si les vingt jours ont été tout de même éprouvants physiquement, j'ai ressenti chaque jour beaucoup d'excitation. Mon cerveau est tellement stimulé et mes sens sont tellement exacerbés que je ne ressens pas l'impression d'être fatigué. Je suis pas dans une phase d'éveil constant.
La vie est si étonnante ici. Elle est véritablement diversifiée.
Se ballader dans les rues d'une petite ville Thaïlandaise. Voir des temples magnifiques et chargés d'histoires qui juxtaposent des maisons de fortunes. Il n'y a pas de véritable sens de structure d'une ville. Aucun centre ville avec une place principale classique comme on a en Europe. Pas de réelle séparation entre quartiers bourgeois et pauvres d'une ville.
Il y règne alors une certaine forme d'anarchie qui amplifie tellement le dépaysement. Tu ne sais pas du tout à quoi t'attendre quand tu t'apprêtes a traverser une rue.
Tu rencontres des locaux qui vivent si différemment de nous. L'aspect famille semble si présent chez eux. Les générations semblent se mélanger à travers un même logement. Ils mangent tous ensemble le soir , dehors dans la rue. La street food est présente. Par exemple à Bangkok, j'ai vu des personnes en costume commandant les mêmes plats pour la journée que des personnes qui n'ont pas de chaussure.
De plus, les gens sont si gentils ici. Ils ont toujours le sourire et sont toujours prêt a t'aider. Un grand sens du service se fait ressentir à travers leurs personnalités. L'individualisme est mis de côté
Je ressens aussi une grande forme de sérénité quand je me ballade dans les ville ainsi q'une sécurité à toute épreuve. Etant quelqu'un d'innocent, je ne vois pas réellement le danger habituellement. Mais honnêtement, je ne vois pas comment tu peux ressentir de l'insécurité ici.
Quant aux étapes réalisés, elles ont toutes pour l'instant apporté certaines choses. De la grandeur étouffante de Bangkok à la tranquillité de Pai ou le charme de Chiang Mai, j'en ai pris plein les yeux.
Ces étapes ont toutes été complémentaires. Je n'ai donc aucun regret quant à leurs choix ainsi qu'à la durée accordée à chacune d'elles.
Si on doit me demander quelle a été mon étape préféré , je pense qu'il est alors trop tôt pour pouvoir les comparer. Je me demande même si ça en est vraiment pertinent.
Je peux quand même dire l'étape que j'ai le moins aimé : Bangkok. Cette ville est fatiguante, bruyante, étouffante, sûrement trop grande pour moi. La moindre activité nécessite de prendre un transport pendant 30 min ou marcher une heure.
Marcher sous la chaleur de Bangkok est réellement irrespirable. Je n'ai pas réellement senti de dépaysement là bas. Je n'ai pas forcément ressenti une chaleur particulière dans la population locale non plus.
Toutefois, les visites faites ont été cools. Je pense notamment au parc Lumpini! J'espère d'ailleurs recroiser des vérans pour pouvoir te les montrer Pablo !!
J'espère en tout cas que vous vous plaisez à la lecture de ces lignes. Sachez qu'elles me prennent du temps et que je mets du cœur a l'ouvrage. Je tiens a m'excuser par avance pour certaines fautes d'orthographes. Malheureusement, je suis pas capable de ne pas en faire. De plus, écrivant souvent le soir; je ne prends généralement pas le temps de me relire.
En espérant qu'on arrive à vous faire un petit peu voyager à travers nos histoires. Bonne lecture 😀
Pour revenir sur la journée, Félicia dort toujours. Elle a le temps en soi. On peut rendre l'appartement vers 12h et notre bus est à quasiment 14h .
On part de l'hôtel pour aller se faire un petit brunch vers 12h. ( première photo). Très bon en quantité mais pas vraiment en qualité !
On retourne ensuite à l'auberge prendre un tuk tuk qui nous dépose à la gare de Kanchanaburi. Le trajet jusqu'à Bangkok se passe bien. Je dors une petie heure sur le trajet ce qui est rare pour le souligner.
À la gare de Mochit, on se mange du riz avec du poulet en guise de goûter et de repas du soir. Il intervient donc à 16h mais on préfère largement avoir l'estomac léger que plein au cours d'un transport.
On part donc a 17h50 de Bangkok pour arriver a Krabi le lendemain à 07h.
J'écris ces lignes à plus de 22h.
Durant les premières heures du trajet, on a fait la rencontre avec Félicia de Guillaume, un français de 42 ans expatrié en Thaïlande.
Il vit sur Krabi depuis deux ans et est professeur d'anglais dans une école semi privée.
En ce jour, il oyage avec sa femme Thaïlandaise ainsi que son bébé de quelques mois ( je pense je suis pas spécialiste hein ) qui se prénomme Gaspard.
Guillaume s'avère être un grand bavard. Sûrement le plus grand qu'on a rencontré je pense dans notre vie.
Il nous a donc naturellement raconté son parcours de vie au cours de ce début de voyage en bus. J'ai décidé de vous le partager car il est intéressant.
Guillaume est parisien d'origine et vit depuis l'âge de ses 9 ans à Biarritz. Il semble descendre d'une bonne famille puisque son père est chirurgien et sa mère infirmière puéricultrice.
Il nous dit avoir donc vécu et enseigner en France mais en avoir eu un petit marre de certaines choses là bas.
Il y a quelques années de cela, il est parti en voyage avec son ex compagne avec qui il est resté 17 ans.
Sa relation avec elle était stable selon lui. Il a semble être un peu gêné à l'évocation du pourquoi il n'avait consruit de famille avec cette femme là. Je nai donc pas plus insisté.
Il nous raconte alors que lors d'un voyage classique en Thaïlande, il a perçu de sortes de rêves hallucinatoire à Chiang Mai.
Rêve qui l'ont emmené à avoir un comportement plutôt étrange au cours de ce périple. Il dit ressentir des choses dans les temples, lui la personne qui n'est pas croyante.
Selon ses dires, un moine serait venu vers lui lui donnant une pierre. Pierre qui est donc symbolique pour les Thailandais car le don de cette pierre signifie que les moines peuvent lire en toi. Cela signifie donc pour eux que tu es une bonne personne.
Je tiens à faire donc un petit aparté. Si vous avez correctement lu les résumés des journées, vous rappelez vous ce qui s'est passé au Wat Arun de Bangkok? ( voir J2)
Le moine en chef de ce temple était venu spécialement nous voir pour nous donner avec Félicia une pierre. Ils nous avaient abordé pour seulement discuter avec nous. C'est cette même personne qui nous avait donné les gâteaux à l'ananas. Ils n'étaient pas très bons d'ailleurs... Je les ai quand même graillé pardonne moi petit moine mais la prochaine fois tu peux mieux faire que donner que des gâteaux à l'ananas...
Je sais que c'est la crise dans les temples aussi mais un petit gâteau au chocolat ça passe toujours mieux...
En tout cas je ne veux pas m'enflammer mais a ce que j'ai compris on a peut être été approuvé par le boss du plus beau temple de Bangkok.😎
Pour en revenir à Guillaume, ses perceptions ont continuer avec le temps. Une fois revenu en France, il a dit à sa compagne qu'il ne pouvait pas ignorer les signes qu'il perçoit. Il se doit pour lui de revenir en Thaïlande avec ou sans elle Je n'ai même pas encore échangé de cela avec Félicia mais je mets ma main à couper de sa réaction : " Voilà comme d'habitude l'égoïsme des hommes"
C'est donc tout seul qu'il part là-bas. Je n'ai pas ( encore?) tous les détails sur comment s'est passé son intégration au début.
On a discuté de plein de choses sur la Thaïlande et les Thailandais. Il a répondu à certaines de mes questions sur leur mode de vie et leur manière de voir la vie.
On a aussi discuté politique et notamment du pouvoir royal actuelle. Comme je vous l'avait dit il y a quelques jours, le roi de la Thaïlande partage son temps entre l'Allemagne et la Thaïlande.
Il fait donc partie d'une dynastie mais est immensément impopulaire ici. En effet, beaucoup d'histoire entre lui et ses goûts très prononcé pour les femmes et les enfants ont éclaté dans tout le pays... Un mouvement populaire a même vu le jour pour y faire élire sa sœur qui est comme je vous l'avait dit aussi très populaire ici.
Mouvement qui n'a pas fonctionné car l'armée qui est très puissante ici . Elle a tout fait pour que ce mouvement ne prenne plus d'ampleur qu'il en a déjà.
L'impopularité du roi s'explique aussi par sa politique néo- libérale. Les hôpitaux ont pour beaucoup été privatisés et l'hôpital public est d'une médiocrité abérrante ici. Guillaume me raconte même que lors de l'accouchement de sa femme à Bangkok, il n'a pas pu voir son fils Gaspard pendant une semaine car le COVID ne le permettait pas ...
En France, les pères étaient tout de même autorisés dans les maternités.
De plus, son impopularité est renforcé par la position de son père qui est toujours vénéré par la population. D'ailleurs, on a déjà vu des portraits de lui dans les rues. La raison? Il a récupéré chaque parcelle de terre de la Thaïlande et en a donné équitablement à chaque famille Thaïlandaise. Les gros propriétaires terriens se sont donc vu dans l'obligation de partager leurs richesses équitablement . La Thaïlande ne s'était jamais aussi bien porté économiquement. Étonnant tiens...
Après avoir parlé politique, on finit par aborder notre voyage et je lui fais part de mon inquiétude quant aux plages du Sud de la Thaïlande.
Il comprend mon ressenti qui était le même pour lui lors de son premier voyage. Il m'a d'ailleurs affirmé mes appréhensions...
On continue à discuter et finit par nous dire qu'il a une maison sur une petite île à 30 min de Koh Pi Pi.
Une île de 14 km qui est partagé en trois grandes familles: musulmans au nord, locaux au centre et sud.
Il nous montre les photos de sa petite maison au bord de l'eau et des couches de soleil où il est seul sur des plages paradisiaques.
Il nous explique que ces petits morceaux d'îles souhaitent être indépendantes et ne pas s'ouvrir au tourisme. Il est donc impossible de s'y rendre sans y connaître quelqu'un .
Il nous dit alors avoir eu énormément de chance de pouvoir y construire là bas. Il a rencontré la bonne personne au bon moment. Chance qui a été renforcér par le fait d'avoir une femme Thaïlandaise et un bébé Thaïlandais aussi..
La finalité de toute cette histoire est qu'il nous propose de venir passer quelques jours sur cette île ou une île voisine. Le nom de cette île voisine est " l'île qu'on oublie jamais".
On a pris son numéro. Je ne sais pas si je fois véritablement croire à sa proposition.
Dans tous les cas, j'ai vu les photos de mes propres yeux et je ne pense n'avoir jamais vu cela auparavant.
Croisez donc les doigts pour nous que cela nous arrive!! On verra si cette rencontre a été un signe du destin ou non