J'écris ce dernier article le 26 Août 2018.
Nous aurions du rentrer par le ferry entre la nuit du 16 au 17, et rallier Lyon le 17 depuis Toulon. Malheureusement, tout ne s'est pas passé comme prévu.
Sur la route entre Porto-Vecchio et Bastia, alors que nous étions sur une longue ligne droite, notre file est à l'arrêt total. Personne sur la voie en face, nous commençons donc à remonter la file à vitesse lente, clignotants allumés.
Pendant ce temps, Stéphane et sa famille, à bord d'un van, sont arrivés le matin et sont coincés dans la même file que nous, en amont. Voulant gagner du temps, Stéphane vérifie au loin qu'aucune voiture n'arrive, et commence un demi-tour rapide afin de dégager la voie le plus vite possible. Il m'avouera pas la suite ne pas avoir vérifié son rétroviseur, et ne m'a pas entendu arriver.
Je ne veux pas pointer du doigt à qui est la faute, ce n'est pas l'objectif de cet article. Retenons juste que sur la route, on s'en fout de qui est en tord, à la fin, vous vous retrouvez peut-être dans un fossé, i faut donc faire attention à soi mais aussi aux autres.
Je ne mettrai pas de photo de l'accident, mais comprenez que nous avons eu beaucoup de chance de nous en sortir. Angèle s'en sort avec une main endolorie. Je gagne un tibia cassé, ainsi que le péroné, et le cotyle fracturé (hanche). Je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie, et les minutes en attendant les secours m'ont semblées être des heures.
Nous sommes transportés à Porto-Vecchio, je suis ensuite héliporté à Ajaccio, puis enfin rapatrié à Lyon, une semaine plus tard, auprès de ma famille et de mes amis, d'où j'écris ces derniers mots aujourd’hui.
Je mettrai un mois et demi maximum pour me relever, et un certain temps pour remarcher.
Quant à la moto, les crash bars ont explosées et le châssis s'est plié. C'est sûrement cette absorption des chocs qui nous a autant préservé, et qui me permet aujourd'hui de regarder ma jambe en un seul morceau. Elle ne roulera plus.
Nous ressortons de cette étape grandis, et je continue de dire, avec encore plus de ferveur, que rouler en moto sans équipement approprié est de la folie pure. Je pense aussi que les pots d'échappement bruyants sauvent des vies. Sans abuser du bruit que peut faire une moto, un échappement digne de ce nom permet d'être entendu et donc de limiter les risques d'accident.
Je pense remonter en moto quand je pourrai remarcher, mais prendrai peut-être un modèle différent. Pour le moment, la priorité reste mon rétablissement.
Le moral est bon, et je suis soutenu tous les jours par ma famille et amis.
Prenez soin de vous, et faites attention sur la route, car vous aurez beau faire attention, parfois vous ne saurez anticiper les erreurs des autres.