Carnet de voyage

Pause nature dans les Cevennes

6 étapes
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Petit séjour nature entre l'hiver et le printemps pour découvrir le Parc National et le Tarn.
Mars 2021
6 jours
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Publié le 5 mars 2021

Première journée après une nuit au gîte de Yaël, superbe grange en pierre traditionnelle au hameau du Tomple, à Quézac.


On commence au point de vue du Single, près de deux grandes antennes, qui offre un panorama époustouflant sur le village, le bourg d'Ispagnac et le Tarn.


Sur un sol de calcaire arrode, entre pins et buissons et sous une belle lumière entre les nuages, nous randonnons toute la journée en pull, pas mal pour début mars.

Nous rejoignons une variante du GR de pays "Tour du Causse Méjan" pour aller découvrir un magnifique dolmen. La dalle de calcaire est immense, témoignage du première âge d'or de l'humanité il y a près de 6000 ans.


Ensuite, pleins d'énergie, nous décidons de couper le chemin et faire l'ascension du Genouillet qui culmine sur la partie Nord du Causse à 1045 mètres d'altitude, la vue est fantastique.


Retour au Tomple, les jambes molles, sous un soleil qui baisse et qui donne des couleurs chaudes au Causse... Nous appronchons de 18h et même ici il nous faut respecter le couvre-feu !

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Publié le 6 mars 2021

Deuxième jour, on retourne à la civilisation, à Florac-Les-Trois-Rivières pour acheter des produits locaux. Surprise, la ville est enchanteresque !

On décide de découvrir plus longtemps la commune et nous découvrons pourquoi elle porte ce nom : canneaux, retenues, cascades, moulins et pièges à poissons anciens, partout autour du centre.

La ville est aussi le centre du Parc National des Cevennes, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, situé dans le château qui offre un beau point du vue sur la vielle ville.

On redescend un peu sur Ispagnac, vieux village très calme, que nous avions découvert vu du haut du Causse hier. Déjeuner en bord de rivière avec un pont du XIVe qui pousse à la rêverie, l'eau est glacée mais translucide.

On remonte le Tarn comme prévu avec de beaux points vue jusqu'au Pont-de-Montvert, mais le temps se couvre et se rafraîchit au fur et à mesure que nous montons en altitude...


Une petite rando pour se réchauffer et terminer la journée en beauté : la cascade de Rune, dans un écrin de nature silencieux, des rayons de lumière perçant les nuages.

Sur le retour vers notre Causse, surprise, plusieurs incendies (contrôlés ?) sur les flancs de montagnes, impressionnant ! Tout commes ces droles de cailloux. Une belle journée bien remplie.

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Publié le 8 mars 2021

Journée pluvieuse en mode cocooning, cuisine et lecture, c'est ça aussi les vacances. Nous décidons quand même de bouger dans l'après-midi et de continuer de découvrir le Causse Méjan dans le brouillard, lors de deux toutes petites balades vers deux dolmens.

Le premier, très imposant, est l'un des plus anciens de la région, du Ve millénaire avant J.C. La dalle de couverture est monumentale et impose le respect. Le deuxième est plus petit, mais particulièrement intéressant puisqu'il a gardé une grande partie de son tumulus, ce qui est assez rare.

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Publié le 8 mars 2021

Avec le retour du beau temps, nous décidons de retrouver le Tarn et cette fois-ci de le redescendre. Nous repassons par Florac et Ispagnac pour reprendre la route qui longe la rivière.

Après quelques rapides et une route en lacets, nous découvrons Blajoux puis Castelbouc et son superbe point de vue sur les ruines du château, posé sur un rocher dans une nature verdouillante.

Après avoir exploré le village et les berges, nous traversons Prades avec lui aussi son manoir fortifié et bien restauré puis nous arrivons à Saint-Enimie. Ce village médiéval dépasse nos attentes, bien qu'il soit une véritable ville-musée désertée hors saison. Il se compose de maisons anciennes très bien restaurées, de points de vue superbes sur le Tarn et les rochers des Causses, en plus d'avoir des panneaux explicatifs sur le patrimoine et les légendes locales.

Après un petit déjeuner léger au bord du Tarn en regardant les truites, nous avons à nouveau envie de nature. Nous reprenons la route en lacet pour monter cette fois-ci sur le Causse de Sauveterre, en face duquel se trouve "notre" Causse Méjan, de l'autre côté du fleuve. Un peu plus bas et plus boisé que ce dernier, c'est dans un silence total que nous découvrons à nouveau un beau dolmen et que nous traversons des étendues mi-prairies, mi-sauvages.

Quelques belles couleurs aux joues et près de dix kilomètres plus tard, nous retrouvons notre voiture et nous nous hâtons de rentrer avant l'heure fatidique. On resterait bien à regarder les beaux plateaux de l'Aubrac au loin, mais le vent se lève et le froid arrive avec lui. On s'arrête quand-même sur la route à Montbrun, encore un superbe petit village coincé sur un rocher (j'apprendrai plus tard que c'est pour garder le maximum de place à l'agriculture...) et surprise : la route d'asphalte s'arrête ! Nous terminons donc notre trajet sur de la piste en montée, bravo à notre petite Clio.

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Un site aussi exceptionnel que les traces de Dinosaures de Saint-Laurent-de-Trèves à Cans-et-Cévennes était pour moi un indispensable du voyage, en particulier puisque les grottes, châteaux et musées sont fermés dans ce contexte viral.

En effet, ce lieu permet de découvrir le long d'un petit parcours des traces de pas d'un lointin cousin du velociraptor daté de plus de 200 millions d'années avec des panneaux explicatifs, le tout en extérieur avec une vue extraordinaire sur le Causse Méjean et la vallées du Tarnon (qui passe à Florac). Vraiment, un must !

Un site aussi exceptionnel que les traces de Dinosaures de Saint-Laurent-de-Trèves à Cans-et-Cévennes était pour moi un indispensable du voyage, en particulier puisque les grottes, châteaux et musées sont fermés dans ce contexte viral.

En effet, ce lieu permet de découvrir le long d'un petit parcours des traces de pas d'un lointin cousin du velociraptor daté de plus de 200 millions d'années avec des panneaux explicatifs, le tout en extérieur avec une vue extraordinaire sur le Causse Méjean et la vallées du Tarnon (qui passe à Florac). Vraiment, un must !

En plus, en face se trouve une association qui a réintroduit le cheval de Prevalski, qui a disparu chez nous depuis des milliers d'années. Dessiné à Lascaux et dans d'autre grottes du Paléolithique, ce qui illustre l'admiration que nos ancêtres lui portaient, il n'existe au XIXe siècle qu'en Asie Mineure. Le climat et la végétation des Causses ressemblant à cet endroit, ce petit cheval trapu a su s'y épanouir, tranquille dans ce bel environnement.

Après cette visite nous partons randonner à partir du Tombeau du géant, beau dolmen au Sud du Causse, puis vers un autre plus au Nord près du joli village de Mas-Saint-Chezy, avant de retourner sur le Tomple.

Pour la première fois depuis notre arrivée, les nuages ne cachent pas ce soir là l'horizon et nous profitons d'un superne couché de soleil sur le Causse Sauveterre au loin. La nuit aussi sera claire et nous pouvons, emitouflé sous plusieurs couches, apprécier un ciel étoilé incroyable. Venant de la ville, nous n'avons pas l'habitude de voir autant d'étoiles (nous apprendrons par la suite qu'il s'agit d'une destination privilégiée pour les observations astronomiques d'amateurs).


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Publié le 7 avril 2021

Avant de de quitter les Causses, le Tarn et les Cevennes que nous avons tant apprécié en ces temps si étranges, nous faisons un dernier détour par un lieu appelé "Le Point Sublime", sans rire ! Et bien cet endroit vaut totalement son nom : la vue sur le Causse Méjan et la rivière est époustouflante. En plus, nous sommes accueillis par un soleil radieux et des dizaines de vautours que nous prennons le temps de scruter à la jumelle. En revoir la Lozère, à la prochaine, sans aucun doute !