Un continent loin de tout. Une terre aussi belle que fatale. Des étendues désertiques de "l'Outback" aux plages infinies. Direction l'Australie !
Novembre 2019
48 semaines
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27 novembre, 22h30. A peine sorti de l'aéroport, les premières rencontres avec les locaux furent un succès. Des australiens comme je les imaginais, détendus et jovials, toujours prêts à donner un coup de main même à un énième touriste français luttant pour comprendre les premières paroles martelées sous l'accent australien. Que ce soit un chauffeur de bus, un passant ou un dj rentrant de soirée, le sourire et la bonne humeur étaient au rendez-vous.

Premier pas, premier tape-à-l’œil. Adélaïde est une ville qui se veut moderne mais qui a su conserver un cadre de vie très agréable grâce à une architecture urbaine bien pensée. En témoigne son centre-ville. Ses rues sont propres, relativement calmes, aérées et parsemées d'arbres. De plus celui-ci est entouré de parc si bien que partout où l'on se trouve au cœur de la ville, il est facile d'accéder à un espace vert à pied. La ville est elle-même entourée de collines verdoyantes et de paysages côtiers.

Etant cosmopolite comme la plupart des grandes villes majeures d'Australie, on y trouve un mélange de culture important. Le Central Market en est un exemple frappant. Un grand marché couvert où l'on y trouve de nombreux produits en tout genre. Son campus universitaire quand à lui reflète l'atmosphère de la ville. Une architecture soignée, des étudiants venus du monde entier et des espaces verts à tout-va.

Le parc botanique de la ville offre aussi une belle expérience. On y découvre des espèces d'arbres et de plantes en tout genre. Un bon moyen de se dépayser ou de prendre une pause verte allongé sur ses nombreuses pelouses entouré du son si exotique des oiseaux.

Pour une ballade sur les bords de plage direction Glenelg. Cette ville de banlieue offre des activités balnéaires diverses à une demi heure du CBD (centre-ville). Un bon moyen de changer d'atmosphère le temps d'un week-end avec un bon fish'n chips dans son assiette et de prendre un verre dans l'un des bars du coin. Surtout quand vous êtes aussi chanceux que moi et essayer d'éviter l'une des rares pluies d'été.

Si vous êtes plutôt branché randonnée il est aussi possible de trouver en bordure de la ville des réserves naturelles notamment dans les collines surplombant les alentours. Pour ma part j'ai testé le Morialta Conservation park. La vue du haut des collines est splendide ainsi que la flore et la faune. J'ai aperçu pour la première fois les Koalas, véritables peluches vivantes. Un des symboles d'Australie qui selon moi représente bien une partie de la culture "no worries" australienne.

Adélaïde est tout simplement une ville où il fait bon vivre. Loin du "too much" présent dans dans de nombreuses grandes villes. Simple et raffinée.

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En quelques nuits passées à la belle Adélaïde j'ai pu faire pas mal de rencontres notamment dans le backpacker hostel où je me trouvais. Après quelques mots échangés avec un groupe de fille autour d'une dégustation de vin dans un vignoble de la région, l'idée d'un petit road trip vers Melbourne avait germé. Les filles étant toutes anglophones c'était l'occasion pour moi de reprendre mon anglais en main après trois ans sans pratiquer. C'était donc tout naturellement vers la Great Ocean Road que nous nous sommes tournés. Cette route longeant la côte sud-est de l'Australie est réputée pour ses paysages côtiers et ses plages de surf.

Il est temps pour moi de reprendre le mauvais côté de la route !

Au départ d'Adélaïde le paysage qui défile derrière les vitres est celui du bush australien. Des étendues arides de broussailles jaunes et d'arbres dispersés. Puis en se rapprochant de la pointe sud-ouest de l'état du Victoria, après avoir passé les grands vignobles, le paysage devient de plus en plus vert. C'est après ces premières heures passées au volant qu'on se rend compte de la taille continentale du pays.

Premier arrêt dans un hostel cosy en bord de mer dans la petite ville de Port Fairy. De quoi se reposer et échanger un premier repas et quelques verres en groupe.

Mer en vue ! Nous voilà désormais sur les premiers kilomètres de la Great Ocean Road. Et les premières criques traversées s'enchaînent et rivalisent déjà de beauté. Nous décidons de nous arrêter à Port Campbell pour manger un morceau face à la mer et s'aventurer sur un sentier côtier dont l'accès se fait par un escalier à moitié immergé. Précisément le genre de petit rien qui fait tout de l'aventure.

On laisse tomber ses chaussures et on grimpe car la vue d'en haut est magnifique. 

Prochain arrêt Apollo Bay. Cette petite bourgade est entourée de nombreux lieux très touristiques comme les Twelve Apostles (les douze apôtres) des formations rocheuses qui se tiennent singulièrement au large de la côte. On comprend vite pourquoi les touristes affluent comme des troupeaux dans les environs. L'endroit est magique. Les vagues provenant d'une mer aux belles teintes bleutées viennent s'écraser avec violence sur ces falaises de calcaire jaunâtres. Le contraste entre terre et mer est ici saisissant.

Après tout cet air marin dans les poumons il est temps de retourner dans le brouhaha de la ville, non sans prendre le temps de flâner à droite et à gauche sur le chemin, direction Melbourne.

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Voici le moment fatidique du dépôt du véhicule. Un moment redouté d'autant plus qu'il fallut s'enfoncer dans la métropole qu'est Melbourne avec les désavantages qu'une ville de cette taille offre notamment le premier à savoir le trafic. En grand gentleman je me suis dévoué à la tâche. Arrivé aux abords de la ville, les premiers bouchons font déjà leur apparition. Le genre de chose qu'on apprécie à oublier lors d'un roadtrip dans l'Outback. Malgré les demi-heures perdues à chaque coin de rue pour trouver la compagnie de location nous faisons enfin nos adieux à cette noble monture qui nous aura montré du pays dans un confort non négligeable.

Passer des grandes étendues sauvages au tumulte sans fin de la ville fait toujours l'effet d'un choc. Melbourne est une ville moderne comme les autres avec un centre-ville important et très actif jonché de gratte-ciels et de grandes avenues accueillant boutiques, restaurants et bureaux de grandes compagnies. La croissance de la ville, qui fut excessivement rapide depuis la ruée vers l'or et qui précipita son urbanisation intensive, se reflète dans son apparence. Nombreuses tours, peu d'espaces verts, des voies de circulations surchargées, un brouhaha constant.

Pour ne pas non plus totalement dénigrer la ville allons faire un tour du côté de ses bons points. Tout d'abord la ville est l'une des plus mixtes que j'ai pu voir jusqu'à maintenant. On y trouve des cultures des quatre coins du monde qui forment un mélange réussi qui fait plaisir à voir (sauf la culture aborigène qui y est peu présente). Ce qui amène à un autre point positif de la ville qui est sa diversité culinaire. On y trouve tout type de restaurant mais aussi de très bons cafés. Ces derniers sont d'ailleurs une culture à part entière ici. J'ai été agréablement surpris plus d'une fois.

Melbourne est aussi connue pour son activité nocturne et ses festivités. De nombreux bars, pubs et clubs sont présents partout en ville ainsi que des festivals notamment durant l'été. Si vous êtes plutôt d'humeur détente quelques musées sont présents en centre-ville. Du côté des bords de mer la vie est animée avec ses ruelles offrant de multiples options pour ses papilles surtout à St Kilda mais n'en espérez pas trop des plages qui sont peu aménagées et dont l'eau est de piètre qualité. Cependant on peut en trouver de très belles en longeant la côte et en s'éloignant de la ville par voiture.

Petit rappel. Vérifier qu'il n'y est pas de boite de nuit sous la chambre de votre hostel avant de la réserver.

Voilà pour Melbourne. Une grande ville moderne où il est facile de faire la fête et de bien manger mais qui manque de caractère, d'identité propre qui lui permettrait de se démarquer des autres villes de même taille et particulièrement de sa concurrente de toujours à savoir, Sydney. Quand à moi il était temps de quitter le monde trop urbain à mon goût pour me replonger dans un cadre plus bucolique. Tasmanie, me voilà !

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La Tasmanie se sera bien faite méritée. En effet dés l'arrivée dans l'aéroport de Melbourne je découvre une masse d'individu accumulée à l'envoi des bagages. Même si c'étaient les premiers jours de départ en grandes vacances, j'ai tout de suite senti que quelque chose n'allait pas. Trois heures plus tard on nous informe q'une erreur système bloque la machine qui envoi les bagages en extérieur. Encore quelques heures qui se perdent et c'est trois terminaux sur quatre d'un aéroport international qui sont bloqués. Les vols supprimés au compte goutte sont suivis d'un bon f*** unanimement lancé par la foule. Je décide donc d'échanger mon billet malgré une hausse des prix de dernière minute pour quitter coûte que coûte ce monde trop urbain, peu compatible avec moi.


Launceston

La lumière au bout du tunnel ! Dix heures passées dans l'aéroport mais j'ai mon avion ! L'issue de secours qui servit de porte d'embarquement était d'ailleurs une belle métaphore de cette journée. Mais me voilà enfin à Launceston. Deuxième plus "grande" ville de Tasmanie. Même si la ville n'est pas rutilante au premier abord on y trouve quelques bâtiments anciens à l'architecture intéressante et surtout un grand parc naturel à vingt minutes à pied du centre-ville. C'est d'ailleurs à ce "Cataract Gorge Reserve" que je passerais la plus part de mon temps à flâner sur les rives du lac n'écoutant que le bruit du vent, de l'eau et des oiseaux. Vient enfin le temps de remplir mes poches un peu trop trouées par toutes ces péripéties.

Huonville

Près d'un mois passé en Australie et déjà les retours des voyageurs rencontrés au fil de mon voyage m'ont fait réalisé que trouver un boulot en Australie et gagner sa vie n'est pas chose si facile, tout du moins dans les fermes et sans véhicule. La chose s'est confirmée en arrivant à un working hostel dans la bourgade de Huonville. Un des pires hostel que j'ai pu faire pendant mon voyage mais qui est le premier a m'avoir répondu. 200$ de caution à l'arrivée, 150$ la semaine pour une chambre (couloir) de 16 personnes, des promesses d'emploi qui traînent, une cuisine sans ustensiles et rarement nettoyée, seulement quelques toilettes et douches avec eau chaude payante pour plus d'une centaine de personne... Bref une belle arnaque qui rapporte, faite sur le dos de ceux dans le besoin, venus pour vivre une belle expérience unique. Et cette pratique est de plus en plus répandue en Australie, pays qui attire toujours plus de backpacker venant grossir les rangs d'une main d'oeuvre inépuisable, facilement accessible, malléable et jetable.

Cependant la chance me sourit. À peine mes affaires posées et alors que je m'assois dans un sofa sous le porche, un argentin approche et demande aux alentours qui souhaiterait rejoindre l'équipe avec laquelle il travaille. Et voilà en moins de quelques heures mon premier emploi qui me tombe entre les mains.

Ouse

Mon temps à Huonville était fait. Les conditions déplorables de l'auberge et son prix ont eu à bout de ma patience. Malgré les belles rencontres que j'ai pu y faire l'idée de partir me trottait déjà dans la tête. L'affaire s'est concrétisée après avoir rencontré une allemande de passage à l'hostel qui allait devenir ma partenaire de voyage pour se diriger vers Ouse en auto-stop. Quelques rencontres improbables, des situations loufoques, un camping en infiltration à la lueur de la lune et nous voilà arrivés à destination. Un verger de cerisier dont le propriétaire laissait un champ à disposition des travailleurs pour pouvoir camper en attendant le départ de la cueillette. Mais la promesse de cueillette se transforma peu à peu en mirage lointain. Même avec un œil inexpérimenté il était facile de voir que les cerises étaient loin d'être mûres pour la cueillette. Il fallut donc s'armer de patience et s'occuper avec le peu que l'on avait sur place au beau milieu de la campagne profonde. C'est dans ces moments là, quand on retire tout le superflus que l'on apprend à profiter du moment présent et de la nature. Celle-ci qui, comme la rivière qui bordait nos tentes, se meut avec une force tranquille.

Une semaine et demi plus tard, il était aussi temps pour moi de bouger. Ma seule journée de boulot consista à planter des myrtilliers. Un job très intéressant avec une belle vue sur la vallée et la rivière en contrebas où se situaient nos tente. Cependant une journée ne suffisait pas. Je sautais donc dans la voiture d'un couple dont je venais de faire la connaissance pour reprendre la route une fois de plus vers l'inconnu. "On the road again !"

Devonport

La route vers Devonport m'a donné un autre bref aperçu de la Tasmanie. Et c'est peu dire ! L'île regorge vraiment de beauté. Nous avons roulé à travers des forêts fournies d'arbres aux formes variées, des lacs dont les arbres s'enracinaient au plus profond, des pleines aux hautes herbes variant d'un brun sec et chaud à un vert vibrant. Parfois nous traversions des forêts dévastées par des feux dont la fumée et la poussière recouvraient encore partiellement le paysage prenant alors l'aspect d'une beauté lugubre. La route se poursuivit sous toutes ses formes: graveleuse, terreuse ou fondue par les feux. Enfin nous voilà arrivés la nuit tombée à un camping à flanc de colline bordant un lac entouré d'eucalyptus. Mais pas le temps de nous réjouir du paysage surtout par manque de lumière car demain il faut se lever aux aurores pour commencer notre nouveau job dans la cueillette des cerises. Après avoir terminé notre premier jour de cueillette nous avons posé nos tentes dans un camping gratuit dans une bourgade située au sud de Devonport.

Deux semaines passèrent à cueillir des cerises. Un job d'apparence simple mais qui comme la plupart des jobs en ferme met à l'épreuve sa volonté. Averses, vagues de chaleur, arbres infestés d'araignées et de larves juteuses et j'en passe. De plus que, payé un dollar le kilo, il fallait se donner à fond et s'améliorer tous les jours pour espérer un salaire suffisant ce qui veut aussi dire bosser onze heures par jour et limiter ses pauses voir ne pas en prendre. Mais on s'y fait et c'est dans une galère commune que les liens se forgent. Parmi ces courageux travailleurs nous nous échangions régulièrement des astuces, des blagues ou des nouvelles de chaque pays. Pour moi ce genre d'emploi sera toujours une expérience mille fois plus enrichissante à un job enfermé dans un bureau. Arrivé aux derniers jours de la cueillette je m'étais fait quelques nouveaux amis qui logeaient dans un working hostel à Devonport où j'avais postulé il y a plusieurs semaines. La chance, ou plutôt ce que j'appelle désormais une belle opportunité saisie, me sourit encore. L'un d'entre eux me proposa de me donner sa place à l'auberge pendant qu'il partait faire un roadtrip d'une semaine. Un bon plan qui tombe à point nommé car la liste d'attente de cet auberge est longue et cela m'apporte plus d'offres d'emplois et un confort qui, après plusieurs semaines de va-et-vient la route, sera le bienvenu.

Me voilà donc à Devonport, autre ville majeure de l'île. C'est ici que se trouve le port d'attache du ferry faisans la liaison entre la Tasmanie et l'état du Victoria en Australie continentale. De retour en fin de semaine dans un working hostel, je retrouve ces bons vieux points de repères qui ne changent pas. Un lent réveil qui se fait au son des différentes langues et accents, un midi tumultueux dans la cuisine au coude-à-coude avec des chefs cuistots improvisés, une après-midi canapé périodiquement interrompue par des idées de sortie, un soir au bruit des verres, des rires et des playlists alternées.Les boulots s’enchaînent au fur et à mesure des semaines qui passent. Éclaircissement de pommier, élagage de cerisier, cueillette de pomme, se suivent au rythme des saisons. Si bien qu'une routine s'installe. De nouvelles amitiés se créent et plus encore. La vie de sédentaire me donne l'occasion d'explorer un peu plus la région. Les jours de repos se passent pour la plupart sur des plages paisibles, dans des parcs semi-sauvages, à observer des pingouins sous un ciel nocturne étoilé... et à gravir des sommets !


Cradle Mountain

L'une des plus belles montées que j'ai pu faire jusqu'ici. Mais aussi l'une des plus ardue. Reconnaissable au premier coup d’œil avec ses sommets édentés, le mont Cradle culmine à 1545 mètres de hauteur. Plusieurs randonnées parcours le parc national de Cradle Mountain-Lake St Clair. Celle choisie sera de 8 à 10 heures de marche. De quoi pouvoir profiter un maximum de ce que le paysage a à offrir. Plusieurs étapes sont raides à franchir mais rien qui ne se compare à la monté du sommet. Une ascension qui se fait le plus souvent à la verticale sur une succession de gros blocs de dolérite en éboulement sur les parois de la montagne dont certains d'entre eux patientent dangereusement au-dessus de la tête des randonneurs. On se sent presque observé d'un regard invisible et écrasant. Une fois passée ces épreuves l'arrivée au sommet offre une vue magnifique qui s'étend dans toutes les directions. Et le voilà, ce moment magique d'accomplissement qui immerge celui qui atteint le sommet. L’euphorie soudaine qui se dissout dans la contemplation du paysage spectaculaire. Ce calme plat qui ne laisse entendre que le son de sa respiration se mêlant à celui du vent. On en oublie l'usure de son corps et les soucis de la vie.

Un départ précipité

Près de trois mois s'étaient écoulés avec douceur dans cette partie de la Tasmanie. Mais maintenant que les finances étaient de retour et que la vie en auberge commençait à me lasser il me fallait retrouver la route comme une bonne vielle amie perdue de vue. Des plans de roadtrip se dessinaient déjà depuis quelques temps. Il ne restait donc plus qu'à les mettre en place. Tout était prêt. Mais voilà qu'une menace lointaine venait tout juste de rejoindre les rivages reclus de la Tasmanie. Un problème sous-estimé par tous depuis un moment déjà et qui pourtant a bouleversé la vie à travers le monde en l'espace de quelques semaines. C'est bien lui, le COVID 19. En instant tout bascula. Tous les plans de voyages doivent s'annuler subitement. Nous plongeons un peu plus chaque jour dans une incertitude et une crainte non avouée. Il faut alors prendre une décision et vite. Rester ou rentrer ? La décision est des plus difficiles. Les deux choix ont leurs avantages. Mais il faut choisir. Les vols se font de plus en plus rares. Alors je décide de braver la folie chaotique des aéroports, où la panique règne, pour tenter de rejoindre mes proches et mon pays. C'est donc à contre-cœur que je quitte cette vie d'aventure, que je quitte ces paysages incroyables, que je quitte des amis, que je quitte un amour naissant. Un arrêt si soudain qu'il se ressent comme un réveil au beau milieu d'un rêve.

Au revoir Australie. Notre histoire ne s'arrêtera pas là.

Comme ce petit bateau de bois, comme un bout de moi qui vogue toujours dans les rivières de la Tasmanie ou sur un océan lointain.