Premier long courrier, pour notre voyage de noce, nous partons à la découverte de l'île intense !
Novembre 2017
7 jours
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Pour notre voyage de noce, nous avons fait une exception à la règle. Habituellement, j'organise mes voyages de A à Z, pour mon plus grand plaisir. Mais ce voyage, c'était THE voyage, alors c'est d'un commun accord que nous nous sommes tournés vers une agence (en l'occurrence, Kuoni). Après avoir feuilleté leur magazine, nous avons choisi de faire un combiné Réunion-Maurice.

Pourquoi avoir choisi ces destinations ?

Parce que l'île Maurice, avec ses plages turquoises et ses prestations hôtelières, représentait le voyage de noce parfait, à nos yeux.

Mais attention ! Nous ne sommes pas du genre à nous contenter d'un cocktail au bord d'une plage de sable blanc. On tournerait vite en rond. Alors on a profité de la proximité de l'île de la Réunion pour y passer la moitié de notre séjour. La Réunion, c'est le paradis des randonneurs et des adeptes de paysages hors du commun. Elle fait partie des DOM-TOM, et nous avons hâte de découvrir sa culture créole.

Un voyage prometteur donc, alliant farniente et visites, tout ce qu'on aime !

On y va quand ?

Nous sommes partis en novembre 2017.

De mai à novembre, c'est la saison sèche aussi appelée, hiver austral. Il pleut peu, et il fait bon.De décembre à avril, c'est l'été austral, aussi appelée saison des pluies. La température est très élevée, et il y a un risque de cyclones, surtout de janvier à mars.

Il faut savoir aussi que le climat ne dépend pas que de la saison, mais aussi des régions des deux îles, plus ou moins humides.

Je pense qu'il est possible de visiter ces deux destinations à n'importe quelle période de l'année, d'autant plus qu'il n'y a pas de règle absolue (nous avons eu quelques épisodes de pluie durant notre séjour, ce qui ne nous a pas empêché de profiter). Il faut juste éviter les périodes de cyclones (de janvier à mars), mais encore une fois, il est possible d'avoir de la chance.

On y va comment ?

C'est l'agence qui s'est occupée des vols. Nous sommes partis avec Air Austral, au départ de Paris. Nous avons volé de nuit, et avons atterri le matin, à l'aéroport Rolland-Garros, à Saint-Denis.

Nous avons ensuite rejoint l'île Maurice par un vol court, et avons atterri à l'aéroport Sir-Seewoosagur-Ramgoolam.

On loge où ?

L'agence de voyage nous a proposé un large panel d'hôtels, pour tous les goûts, et toutes les bourses.

A la Réunion, nous avons logé 3 nuits au Lux* Saint-Gilles, situé à Saint-Gilles les Bains, et 3 nuits au Diana Dea Lodge, à Sainte-Anne . Nous étions en demi-pension à chaque fois, et comme nous bougions énormément, nous mangions à l'extérieur le midi (parfois juste quelques fruits, vendus en bord de route, car les petit-déjeuners étaient copieux.

À l'île Maurice, nous logions à l'hôtel Ambre Resort & Spa. Nous étions en all-inclusive, mais avec du recul, la demi-pension aurait suffi, puisque nous passions souvent une bonne partie de la journée à l'extérieur.

Hors contexte voyage de noce, je pense que nous aurions logé en gîte ou en AirBnb, beaucoup plus abordable niveau budget.

On s'y déplace comment ?

Pour la Réunion, l'agence de voyage nous avait conseillé une voiture de location. C'est à mes yeux indispensable sur cette île, il y a tellement de choses à voir que ce serait un réel gâchis de rester à l'hôtel. Les routes sont faciles à trouver, les panneaux sont en français, la signalisation est identique à la notre. De plus, le réseau mobile vous permet de vous servir du GPS de votre téléphone gratuitement, puisque vous êtes en France. Rien de plus simple.

Sur l'île Maurice, c'est différent. On nous avait déconseillé la voiture de location. C'est tout à fait possible, mais personnellement, je n'ai pas regretté d'avoir opté pour les taxis locaux. Déjà, la conduite se fait à gauche. Pas évident, surtout que là-bas, les gens roulent vite, il y a beaucoup de locaux à vélo, de chiens errants... De plus, nous avons remarqué une quasi-totale absence de panneaux sur les routes. Notre taxi mauricien nous a avoué qu'ainsi, les touristes n'osent pas trop s'aventurer sur les routes par eux-mêmes, et du coup, optent pour la même solution que nous. Et puis, nous avons drôlement apprécié, après 6 jours à crapahuter à la Réunion, poser nos fesses à l'arrière d'un taxi et nous laisser conduire de façon insouciante. Nous avons également pu beaucoup discuter avec notre chauffeur de taxi, et appris énormément sur la vie locale. Pour trouver un taxi, je vous déconseille de passer par votre hôtel. Il est très simple aujourd'hui d'en dénicher un sur les réseaux sociaux, qui vous fera un prix plus intéressant. Vous pourrez ainsi négocier, et préparer vos itinéraires à l'avance.

On visite quoi ?

Nous sommes partis 12 jours, et avons passé 6 jours sur chacune des îles. Autrement dit, c'est très court !

A la Réunion, nous avons profité de nos trois jours dans la région de Saint-Gilles Les Bains pour profiter du lagon, randonner près des cascades, aller voir le Piton Maïdo, emprunter la route aux 400 virages pour visiter Cilaos et ses environs. Nous nous sommes rendus à Kélonia, un centre de soins dédié aux tortues marines, et avons fait notre baptême d'hélicoptère, pour survoler l'ensemble de l'île. Puis nous avons longé la côte sud, plus sauvage, pour nous rendre dans l'est de l'île, plus humide. De là, nous avons emprunté la route du volcan pour randonner autour du Piton de la Fournaise. Nous avons visité le cirque de Salazie, le village d'Hell-Bourg, les temples tamouls de Saint-André, et la route des laves menant à Sainte-Rose.

Avec quelques jours de plus, nous aurions apprécié randonner dans le cirque de Mafate, et atteindre le cratère du Piton de la Fournaise. Mais dans l'ensemble, nous avons tout de même réussi à avoir un bel aperçu de la Réunion.

A l'île Maurice, c'est le paradis du farniente et du snorkeling. Mais pas seulement. Nous nous sommes rendus au sud-ouest, pour rencontrer les dauphins, dans la baie de Tamarin. Nous avons ensuite gravi le Morne Brabant, pour profiter de la vue sur l'île aux bénitiers. Nous nous sommes rendus à Casela, parc zoologique où nous avons pu rencontrer les lions et les tigres, puis à Chamarel, où se trouvent les terres aux 7 couleurs, la cascade, et l'une des rhumeries les plus réputées de l'île. Nous avons également visité le nord : Jardin de Pamplemousse, Cap malheureux et sa petite église, Château Labourdonnais, Port-Louis la capitale et son marché typique. Enfin, plus près de notre hôtel, nous sommes partis en excursion sur l'île aux Cerfs.

Si nous avions eu quelques jours de plus, nous aurions apprécié visiter le Lac Sacré (nous y sommes passés mais il pleuvait à verse, il était donc complètement caché par le brouillard). La Route du Thé, à bois chéri, est paraît-il, intéressante. Enfin, la plage de Blue Bay au sud, doit valoir le coup. Autres excursions en mer qui semblent valoir le coup : l''îlot Gabriel, et l'île aux deux cocos.

Bref, impossible de s'ennuyer !

Je vous joins les cartes des deux îles, avec les lieux visités lors de notre séjour !

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Pour notre première étape, nous posons nos valises à Saint-Gilles les Bains. Située à l'ouest, c'est LA station balnéaire de l'île. Les réunionnais l'appellent aussi Zoreiland, car en créole, les touristes sont des "zoreilles". Nous y sommes restés 3 jours, et nous avons rayonné tout autour.

Notre hôtel : le LUX* Saint Gilles

Nous n'avons pas l'habitude de loger en hôtel de luxe, mais comme nous étions en voyage de noce, nous nous sommes fait quelques petits plaisirs... A peine descendus de l'avion, nous récupérons la voiture de location et quittons Saint-Denis, direction notre premier hôtel. C'est la première fois que nous voyageons aussi loin, et se retrouver sous des températures tropicales en plein mois de novembre, c'est surprenant, mais jouissif ! On y prend goût assez vite, je dois dire...

Et en arrivant, nous ne sommes pas déçus, l'entrée de l'hôtel en dit déjà long sur les jours à venir. Bâtisse blanche de type colonial, personnel en saris, calme absolu, soleil et palmiers sont au rendez vous. Les vacances ont officiellement démarré !

Nos valises sont prises en charge dès notre arrivée, et on nous dirige vers le hall de l'hôtel, où l'on nous sert un thé glacé. Nous sommes impressionnés par les lieux et avons hâte de découvrir la suite.

Notre chambre est assez simple, mais très propre, j'ignore encore ce qu'ils diffusent comme produits dans les chambres mais nous avons particulièrement apprécié l'odeur. Pétales de fleurs et champagne sur le lit, on nous a sorti le grand jeu. La salle de bain dispose d'une baignoire, nous avons de nombreux produits à notre disposition (renouvelés tout au long du séjour), et nous profitons aussi d'un petit balcon.

Après avoir fait le tour de notre chambre, nous partons découvrir la piscine de l'hôtel. Elle est vraiment bien conçue, de sorte que l'on a l'impression de se baigner dans un grand lac, entouré de palmiers et de gros rochers. Un bar est à notre disposition juste à côté.

Le parc de l'hôtel est immense, et très arboré. En novembre, nous avons eu la chance d'observer les flamboyants en fleurs. On y trouve aussi de nombreuses plantes tropicales. Des fauteuils confortables sont disposés un peu partout. On y trouve aussi des tables de massages, installées en plein air.

Près de l'entrée de l'hôtel, on découvre un arbre à vœux. Le but ? Inscrire son vœu sur un ruban que l'on accroche sur l'arbre. Une fois par an, l'hôtel choisit un ruban au hasard et la personne choisie gagne un séjour à l'hôtel. Trop sympa, non ?!

L'hôtel dispose également de son propre jardin botanique, c'est très sympathique d'aller s'y balader au moins une fois. On y découvre de nombreuses plantes, et l'hôtel se sert de ce jardin pour ravitailler son restaurant en fruits et légumes.

Côté restaurant, nous n'avons pas été déçus ! L'hôtel dispose d'un restaurant sous forme de buffet, différents chaque jour de la semaine. C'est également là qu'a lieu le petit déjeuner. Sinon, on y trouve deux restaurants (dont un en bord de plage), où l'on est servi à la carte.

Que dire du petit déjeuner ? Tout simplement gargantuesque. Nous n'avons jamais vu un tel choix : saumon fumé, fromages divers, gourmandises sucrées variées, fruits, smoothies, café divin, petit déjeuner asiatique... Pour tout vous avouer, nous mangions si bien le matin que nous nous contentions de quelques fruits dans l'après-midi.

Le buffet du soir était lui aussi très bon, les produits sont de qualités, et les choix très variés. Nous avons testé le restaurant, qui, lui aussi, ne nous a vraiment pas déçu. Nous étions accueillis comme des rois, le service était impeccable et vraiment luxueux.

Nous avons également assisté à la soirée créole. Musiciens réunionnais, danseuses traditionnelles, dégustations de spécialités culinaires, et présentation des produits de l'île. C'était une très belle soirée.

Bref, c'est un sans faute pour cet hôtel qui fut notre préféré du séjour. Nous étions comme dans un rêve éveillé, une petite bulle de paradis. J'en suis encore aujourd'hui nostalgique...

Les plages de Saint Gilles les Bains

Nous avons profité des 3 jours dans la régions de Saint-Gilles pour nous dorer la pilule en bord de plage, entre deux visites. A la Réunion, on ne peut pas se baigner partout ! Il faut être très vigilant, car les attaques de requins sont fréquentes.

La plage de l'hôtel, située entre l'Hermitage-les-bains et La Saline-les-bains, était paradisiaque, car protégée par une barrière de corail. Nous avons pu profiter des activités proposées par l'hôtel, telles que canoë à fond de verre ou paddle. Nous avons également pu faire du snorkeling pour observer de très beaux poissons de toutes les couleurs. En bord de plage, nous disposions également d'un bar à glaces.

Nous sommes aussi allés voir la plage de Boucan-Canot, qui n'est pas protégée par une barrière de corail, mais par des filets. Cependant, au moment où nous y étions, la baignade y était interdite.

Juste à côté du port et du centre ville, une autre plage, celle des Roches Noires.

Nous avons tellement apprécié la plage de notre hôtel que c'est la seule où nous nous sommes baignés. Protégée par la barrière de corail et peu profonde, nous étions rassurés de nous y baigner.

C'est bien connu, l'air de la mer, ça creuse ! Alors on vous donne rendez vous Chez Loulou, en plein centre-ville. A la Réunion, c'est une institution ! Il s'agit d'une boulangerie qui fait également restauration. Nous y avons goûté quelques spécialités créoles, telles que le cari poulet, et les samoussas (mes préférés étaient ceux au fromage, hummm...). Pour les bouches sucrées, un large choix de pâtisserie feront votre bonheur !

Petite randonnée à Saint-Gilles les Hauts

Pour changer des palmiers et de la plage, nous sommes montés à Saint-Gilles Les Hauts pour y faire une petite randonnée. Au point de départ, un portail cadenassé se dresse devant nous, avec plusieurs pancartes interdisant l'accès du sentier. Apparemment, le chemin est condamné à cause d'un risque trop important d'éboulements. Nous nous étions déjà renseignés sur Internet avant d'y aller, et malgré les écriteaux, de nombreux marcheurs s'y aventurent chaque jour. Certains disent que les pancartes ont pour unique but de décourager les touristes pour laisser les lieux aux réunionnais.

Nous voyons plusieurs personnes passer par un grillage défoncé, juste à côté du portail, et décidons de les suivre. La végétation tout au long du chemin est dense, c'est impressionnant, mais il est facile de se repérer, il y a du monde, il suffit de suivre les troupes.

Nous longeons un chemin de terre bordé par les branchages, les hautes herbes, et un cours d'eau. Il fait chaud et nous sommes bien contents d'être à l'ombre pour marcher. Nous avons croisé des personnes vraiment pas équipés, marchant avec des tongs, je vous le déconseille, à moins de vouloir vous faire une entorse pendant vos vacances. Le chemin est simple, mais quand même, mieux vaut une bonne paire de baskets.

Après moins de 30 minutes de marche, nous arrivons au bassin des Aigrettes, et après 15 minutes supplémentaires, nous atteignons le bassin Cormoran. Le décor est superbe, les cascades, entourées d'une végétation luxuriante, se jettent dans des bassins aux eaux cristallines. N'oubliez pas vos maillots de bain, l'eau est nettement plus fraîche qu'à la plage, mais quel bonheur de s'y rafraîchir !

Kélonia, rencontre avec les tortues marines

Non-loin de Saint-Gilles les Bains, un peu plus au sud, n'hésitez pas à faire un détour par Saint-Leu. Nous y sommes allés pour visiter Kélonia, un observatoire des tortues marines. Cet établissement est à la fois aquarium, musée, centre de recherches et de soins. A l'extérieur, de nombreux bassins d'eau de mer abritent les tortues. Le mieux, c'est de faire la visite guidée (plusieurs fois par jour, les horaires sont affichées sur Internet), afin d'avoir les explications par un guide.

Cet article s'achève sur ces quelques belles photos de nos amies les tortues.

A Saint-Leu, il est également possible de se baigner, la plage étant également protégée par son lagon.

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A la Réunion, autant vous prévenir, si vous souhaitez voir du pays, oubliez les grasses matinées ! Dès notre deuxième jour sur l'île, nous nous sommes levés aux aurores, mais le jeu en a valu la chandelle. Nous avions rendez vous avec Corail hélicoptère, pour visiter la Réunion, vue d'en haut !

Après quelques recherches sur Internet, nous avons choisi cette compagnie, plutôt que son concurrent Hélilagon, mais je pense que les deux se valent en termes de prestation. Sur leur site, vous pouvez réserver à l'avance, choisir trois dates et heures de vol, afin de maximiser vos chances de faire l'excursion. En effet, la météo sur l'île peut être capricieuse, et compromettre tous vos plans, jusqu'à la dernière minute.

Petit conseil, choisissez des dates en début de séjour, afin de pouvoir reporter votre vol en cas de temps couvert. Au niveau des horaires, nous avions pris le premier vol, car le temps est toujours plus dégagé tôt le matin. Sur l'île, plus la journée passe, et plus les hauteurs se cachent dans les nuages.

Après quelques hésitations, nous avons opté pour la formule la plus longue, le circuit "Excellence" de 55 minutes. Le prix est élevé, ça peut freiner, mais franchement, on ne fait pas un vol en hélicoptère tous les jours, et encore moins à la Réunion. Mais pour les bourses plus modestes, vous pourrez profiter d'autres formules plus abordables.

C'était une grande première pour nous, l'excitation se mêlait à l'appréhension ce matin là. Mais nous étions soulagés de recevoir un appel la veille, pour nous confirmer le maintien du vol, à 6 heures.

Après une courte nuit, une navette est venue nous chercher à l'hôtel, et quelques minutes plus tard, nous étions à l'héliport. Là bas, on vous explique quelques consignes de sécurité, et on vous pèse, avant le grand départ. A ma grande joie, les plus légers se retrouvent devant, ce sont les meilleures places, pour prendre les photos.

Alors 1, 2, 3, c'est parti !

Nous décollons et prenons vite de la hauteur, en direction de la côte. Les couleurs sont encore douces à cette heure-ci.

Nous quittons rapidement le littoral, ses routes et ses habitations pour nous engouffrer dans les terres. Nous apercevons les premiers reliefs, à travers desquels les rayons du soleil diffusent une belle lumière.

Nous découvrons le premier cirque, celui de Mafate. C'est le plus inaccessible, car impossible à rejoindre en voiture. Mafate se visite par les airs, ou en marchant. C'est un véritable paradis pour les randonneurs en quête d'authenticité. Comme notre temps sur l'île est compté, nous n'avons pas prévu d'y randonner, nous sommes donc bien contents de le survoler.

Nous découvrons ensuite le célèbre Trou de Fer, dans lequel nous nous engouffrons littéralement, c'est vraiment le terme. Frôlant les falaises abruptes, de chaque côté, nous sommes comme aspirés par ce gouffre, la sensation est vraiment unique. Nous n'avons pas de photos pouvant en témoigner, tout va très vite, nous étions comme subjugués. J'ai tout de même réussi à immortaliser quelques unes des nombreuses cascades, ruisselant dans la végétation.

Nous enchaînons avec le cirque de Salazie. C'est un des endroits les plus pluvieux au monde, comme peut en témoigner sa végétation très dense. On y trouve de nombreuses cascades, comme le célèbre Voile de la Mariée.

Nous volons au dessus des lacs et des forêts de palmiers, je n'ai jamais vu autant de palmiers au mètre carré !

La végétation luxuriante laisse soudain place à un paysage lunaire. C'est bref, soudain, brutal. Surprenant. Une coupure nette, comme si une frontière imaginaire empêchait toute végétation de pousser. Pas de doute, nous approchons du volcan.

Et soudain, il apparaît, en dessous de nous : le cratère du Piton de la Fournaise. C'est très impressionnant de le survoler, nous ne nous attendions pas à quelque chose d'aussi immense. Qu'il doit être magique d'assister à une éruption. Mais nous n'avons pas eu cette chance ce jour-là.

Et autour du volcan, nous découvrons la fameuse plaine des sables, et sa célèbre route sinueuse, permettant d'accéder à l'enclos menant au volcan. Un paysage comme sorti de l'espace, aux teintes rougeâtres. L'endroit est aride, sec, désertique. Un panorama unique !

Même d'en haut, nous pouvons distinguer de nombreux détails, comme les coulées de laves, et les petits cratères. Le ciel bleu et lisse contraste avec le paysage accidenté et sombre que nous survolons.

Nous quittons la zone volcanique, pour découvrir le troisième et dernier cirque, Cilaos. C'est le plus ensoleillé et le plus sec des trois cirques. Il fait un peu penser aux Alpes. Le piton des neiges, son sommet, est le plus haut de l'Océan Indien, il culmine à plus de 3000 m d'altitude.

Pour terminer le tour, nous rejoignons le littoral, et retrouvons l'urbanisation de la côte ouest de la Réunion.

Pendant quelques minutes, le pilote prend soin de tourner au dessus du lagon, pour que nous puissions photographier la barrière de corail, et ses teintes turquoises. Nous en prenons plein la vue, c'est un peu le clou du spectacle. Puis nous rejoignons doucement l'héliport pour nous poser sur le tarmac. Les jambes encore tremblantes, nous retrouvons la terre ferme, pour nous remettre doucement de nos émotions.

Nous ne regrettons absolument pas d'avoir choisi cette activité, bien qu'elle soit onéreuse, car nous n'avions que 6 jours pour visiter l'île, ce qui nous limitait énormément. Grâce à ces 55 minutes dans les airs, nous avons pu avoir un aperçu de l'immensité des 3 cirques, nous engouffrer à l'intérieur du trou de Fer pour profiter de ses cascades, et survoler le cratère du Piton de la Fournaise. Un vrai condensé de la Réunion !

Cette île est à mes yeux, le lieu idéal pour un baptême en hélicoptère, car c'est une île qui possède une diversité de paysages incroyable.

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Notre troisième jour était le dernier passé dans la région de Saint-Gilles les bains, avant le départ vers notre deuxième point de chute. Nous ne sommes pas restés sur la côte, nous avions envie de visiter les terres.

Le belvédère du Piton Maïdo

Debout tôt le matin (il va falloir vous y habituer à la Réunion, si vous comptez monter dans les hauts), nous prenons vite la route vers Saint-Paul. Nous traversons la nature réunionnaise, et admirons toutes ces plantes inconnues à nos paysages métropolitains.

C'est dans une forêt de tamarins que nous terminons notre trajet. Nous arrivons alors au belvédère du Piton Maïdo, à plus de 2000 mètres d'altitude. Le ciel est dégagé, nous sommes soulagés de n'avoir pas fait toute cette route pour rien. Nous avons hâte de découvrir le panorama, l'un des plus beaux de l'île. En effet, le Maïdo est littéralement une fenêtre ouverte sur le cirque de Mafate. La vue est spectaculaire !

Déjà de nombreux touristes se pressent, venus tôt le matin comme nous, contempler la beauté des reliefs de Mafate. Le bleu du ciel se reflète sur les montagnes. Le temps semble s'être arrêté ici. De nombreux sentiers de randonnée démarrent du belvédère, vers Mafate, ou encore vers le Grand Bénare, troisième plus haut sommet de l'île, mais nous avons prévu un autre programme pour la suite de la journée.

La vue du belvédère s'étend sur 360°, puisque de l'autre côté, nous pouvons contempler la côte ouest de l'île, et son lagon. Nous restons de longues minutes sur place, bouche bée devant la vue qui s'offre à nous. L'endroit est assez bondé, mais le silence y règne, nous ne sommes visiblement pas les seuls à être subjugués par les lieux.

Avec quelques jours de plus sur l'île, nous aurions vraiment apprécié randonner dans le cirque de Mafate, réputé comme le plus sauvage et le plus préservé de l'île, car inaccessible en voiture.

La Route aux 400 virages

Nous reprenons la route, direction... Le cirque de Cilaos. Et pas par n'importe quelle route, puisque celle qui mène au village de Cilaos se nomme... La route aux 400 virages ! C'est une route typique, avec de sublimes points de vue, mais aussi comme son nom l'indique, de nombreux virages en tête d'épingle. Plusieurs tunnels à sens unique sont creusés dans la roche, il vaut mieux klaxonner avant de les traverser.

Malgré quelques sensations fortes (attention aux croisements avec les bus !), la route est agréable, sauvage, verdoyante. Nous sentons immédiatement que nous pénétrons au cœur de la Réunion. Nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour admirer la vue.

Le village de Cilaos

A la fin de cette route nous semblant interminable, bien que fort agréable, nous arrivons dans le petit village de Cilaos. Il est situé en plein centre de la Réunion, et est très connu pour ses nombreux départs de randonnée. Il est également réputé pour ses sources d'eau chaude volcaniques, sa broderie, et ses cultures de lentilles.

Au centre du village, impossible de la louper, l'Eglise Notre-Dame-des-Neiges, domine les lieux. La vue sur le village, depuis le parvis de l'église, avec cette croix fleurie, est très jolie.

La rue principale du village est animée par de nombreux commerces et restaurants. Dans les rues adjacentes, nous découvrons quelques cases typiquement créoles, avec leurs jardins fleuris.

Nous sommes ensuite allés nous balader autour de la Mare-à-Joncs, petit étang où les habitants peuvent se détendre. C'est un très joli endroit, où il est possible de louer des pédalos ou des canoës. Un véritable havre de paix.

La Roche Merveilleuse

A quelques minutes du village, nous sommes montés en voiture à la Roche Merveilleuse, un magnifique point de vue panoramique sur le village de Cilaos, et les remparts qui l'entourent. L'endroit est vraiement facile d'accès, seules quelques marches séparent le parking du belvédère. Pour ceux qui auraient plus de temps, il existe également un sentier de randonnée d'environ une heure, à partir de Cilaos, pour y accéder.

Îlet-à-Corde, petit village perdu

Enfin, nous avons terminé notre journée par la visite d'Îlet-à-Corde, un petit village de moins de 500 habitants. On le surnomme parfois "le bout du monde". Il est beaucoup moins touristique que Cilaos.

Pour y accéder, il suffit d'emprunter les 10 kilomètres de route qui le sépare de Cilaos, à flan de falaises. La vue est splendide, nous croisons peu de véhicules, nous nous sentons comme seuls au monde.

C'est dans ce village que sont cultivées les lentilles de Cilaos, au goût si particulier, dû au climat et à la géologie du cirque.

Nous longeons ce village où il y a plus de cultures maraîchères et fruitières que d'habitations. Il y a aussi de nombreuses vignes, puisque Cilaos est également connu pour son excellent vin.

Il est agréable de se balader dans ce petit village préservé, calme, à l'écart de tout. Un petit coin de paradis, loin des itinéraires touristiques. Nous ignorons où s'achève la route, et le retour promet d'être long. Nous décidons alors de rebrousser chemin, pour nous rediriger vers notre hôtel, à Saint-Gilles-Les-Bains. Une journée haute en couleurs et en reliefs, pleine de belles découvertes, s'achève encore. La Réunion nous réserve encore de belles surprises pour les jours à venir.

Décidément, nous en prenons plein les yeux à la Réunion et avons hâte de partir à la conquête de la côte sud de l'île...

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C'est, non sans une pointe de regret, que nous quittons notre hôtel à Saint-Gilles-Les-Bains, pour passer une journée sur la côte sud de l'île, avant de rejoindre, le soir, notre second point de chute. Nous avons prévu de nous arrêter à de multiples endroits au cours du trajet.

Le Souffleur

Notre premier arrêt se situe entre Saint-Leu et l’Etang-Salé, sur le littoral. C'est là que se situe le Souffleur, une curiosité naturelle. Il s'agit d'un violent jet d'embruns, qui en fonction de l'agitation de la mer, peut monter à plusieurs mètres de haut.

Ce jour-là, un arc-en-ciel est apparu. Nous sommes restés immobiles et silencieux de longues minutes, à écouter à plusieurs reprises le bruit qui émane de la mer, avant que l'eau ne jaillisse. C'était assez impressionnant.

A l'origine du phénomène, l'origine magmatique de la côte. L'eau s'engouffre dans une grotte sous-marine terminée par une petite ouverture. L'air présent à l'intérieur est alors mis sous pression, et sort par l'ouverture, emportant avec lui une quantité d'eau impressionnante.

Le Gouffre

Nous poursuivons notre route pour aller observer une autre curiosité du littoral, située à l'Etang-Salé, le Gouffre. Il s'agit d'un long couloir dans la roche, où les vagues viennent se fracasser violemment. C'est sympathique à observer, mais il ne faut pas trop s'approcher du bord car de nombreux accidents y ont lieu.

La plage de Grande Anse

Nous passons par les villes de Saint-Louis et Saint-Pierre sans nous arrêter. Nous continuons notre chemin direction... la plage de Grande Anse ! Nous découvrons un véritable paysage de carte postale. Une eau bleue, un sable blanc, des palmiers... Un véritable appel au farniente. C'est l'une des plus belles plages de la Réunion.

C'est un des endroits préférés des réunionnais pour passer un dimanche en famille. Seul ombre au tableau, la présence des requins et la forte houle empêchent la baignade, sauf dans un petit bassin aménagé avec des roches, prévu à cet effet. En effet, contrairement à la côte ouest de l'île, ici, il n'y a plus de barrière de corail. Frustrant, tout de même !

Le parc est magnifique, ce doit être agréable d'y passer la journée en famille, à l'abri des cocotiers, des filaos et des vacoas. Il n'y a quasiment personne en semaine, nous avons l'impression d'avoir cette immense plage paradisiaque que pour nous !

Mais nous avons peu de temps devant nous. Après une balade le long de la mer, et quelques photos prises assis sur les troncs des palmiers inclinés, nous reprenons la route vers notre prochain arrêt.

Manapany-les-Bains

Un peu avant Saint-Joseph, nous nous arrêtons à Manapany-les-Bains, une autre plage du sud de l'île. Elle nous a nettement moins impressionnée que la précédente. Ici pas de sable blanc, mais de gros galets noirs. Mais un énorme bassin y est aménagé pour permettre la baignade à l'abri des requins et des vagues.

Les cascades de Langevin

Nous poursuivons notre route vers l'est en passant par Langevin. Pour atteindre les cascades, il faut emprunter la route de Grand-Galet, qui longe la rivière Langevin. Elle est assez longue et étroite, mais le spectacle en bout de course est fabuleux. Nous observons une première cascade, assez modeste, puis découvrons, après quelques minutes de marche, la fameuse cascade Langevin, de son vrai nom Cascade de Grand-Galet. Une succession de chutes d'eau qui serpentent le long de la falaise verdoyante, pour atterrir dans un bassin où il est possible de se rafraîchir. Un cadre tropical magnifique. A mes yeux, c'est l'une des plus belles et des plus impressionnantes cascades de l'île.

Les rivages de laves

Autour de Saint-Philippe, nous nous arrêtons à plusieurs reprises le long de la côte, dessinée par les coulées de laves et bordées par les vacoas. Un paysage vraiment très atypique.

De charmantes balades s'offrent à nous. Cap Méchant, Puits des Arabes, Puits des Anglais.... Le contraste entre la végétation, et les coulées de lave arides en bord de mer, est saisissant. Les racines des vacoas sont visibles, certains arbres s'entrelacent. La mer semble déchaînée, en réponse à la violence des coulées de laves successives, qui ont formé le littoral.

La route du Grand Brûlé

Accessible par la RN2, c'est un itinéraire très touristique que nous empruntons. Cette route est en effet bordée par la lave. Les coulées successives sont indiquées par divers panneaux, marquant la date de chacune d'entre elles. C'est impressionnant de voir tous ces plissements de larve solidifiée, dans lesquels la végétation reprend peu à peu sa place. Sommes sous sur Terre, ou dans l'espace, nous ne savons plus vraiment.

Notre-Dame-des-Laves, la miraculée

Nous arrivons à Sainte-Rose, où nous partons visiter l'église Notre-Dame-des-Laves, principal point d'arrêt touristique de la ville. Le monument aux charmantes couleurs pastel, est complètement entouré par la lave solidifiée.

En effet, en 1977, lors d'une éruption au Piton de la Fournaise, une immense coulée de lave brûle tout le village. Lorsqu'elle arrive face à l'église, elle entre sur 3 mètres à l'intérieur de la nef, mais miraculeusement, le reste de la coulée contourne l'édifice sans le toucher. Incroyable puisque toutes les habitations et la végétation aux alentours sont ravagées au même moment.

Le Pont Suspendu de la rivière de l'Est

Notre dernier arrêt de la journée se situe à quelques kilomètres, toujours à Sainte-Rose. Il s'agit du Pont Suspendu de la rivière de l'Est, visible de la route, mais que nous voulions observer de plus près. Construit entre 1892 et 1894, il était, lors de sa livraison, le plus long pont du monde. Il a résisté aux cyclones, aux crues et aux glissements de terrain, et est resté en service jusqu'en 1979, date à laquelle un pont en béton a été construit pour le remplacer, à quelques mètres de là. Jusqu'en 2016, les touristes pouvaient le visiter mais aujourd'hui, il est considéré comme trop vétuste et inaccessible aux piétons.

Nous pouvons tout de même prendre quelques photos de ce monument par dessus les barrières qui nous bloquent son accès. La végétation commence à envahir ses câbles et rambardes, rendant le lieu un peu mystique et inquiétant.

Notre visite de la côte sud s'achève et nous prenons la direction de notre hôtel, le Diana dea Lodge, situé dans les hauteurs de Sainte-Anne. Les derniers mètres menant à l'établissement se font au milieu des champs de canne à sucre, il vaut mieux être prudent et patient !

Mais le chemin en vaut la peine, car la vue une fois arrivée est juste splendide. En effet, l'hôtel se situe au milieu d'un parc où bichent et cerfs vivent en totale liberté. De la terrasse, avec sa piscine à débordement, nous surplombons la côte est de l'île, nous sommes à 650 mètres d'altitude.

L'hôtel est vraiment charmant, tout en bois et en pierre. La décoration est soignée, et nous découvrons notre chambre, avec salle de bain ouverte. Nous disposons également d'une terrasse avec vue.

Niveau climat, c'est très différent de Saint-Gilles-les-Bains. Ici, en hauteur, l'air est plus frais, et aussi plus humide que sur la côte ouest. Nous profitons du spa de l'hôtel pour nous détendre après cette grosse journée.

Niveau restauration, nous n'avons pas été déçu. Le petit déjeuner était parfait, et que dire du dîner. Chaque soir, nous avions le choix entre plusieurs entrées, plats et desserts, tout était succulent et divinement bien présenté... Le restaurant est magnifique, est il est possible de prendre un apéritif dans le grand salon, avec ses poutres, ses pierres, ses gros canapés en cuir et sa cheminée centrale... De la musique y était jouée tous les soirs.

Nous avons séjourné trois nuits dans cet hôtel, et avons vraiment apprécié cet endroit dédié au calme et à la détente, en pleine nature. Nous avions prévu des visites tous les jours, notre seul regret est de n'avoir pu faire de balade sur les sentiers balisés, au milieu des biches. Le seul point négatif était l'accès. La première fois, c'est assez cocasse, mais au bout de 3 jours, quand on revient d'une journée de visite, ça peut vite devenir fatiguant. Vous êtes prévenus !

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On a marché sur la Lune

Nous poursuivons notre périple à la Réunion, avec l'intention de découvrir la route du volcan par la terre ferme, cette fois-ci.

Pour y accéder, il faut d'abord passer par Bourg-Murat, en plein cœur de la plaine des Cafres. Le cadre est verdoyant, avec ses prairies peuplées de vaches, sur fond de montagne. On se croirait dans nos Vosges, ou en Savoie.

Peu à peu, le paysage semble se métamorphoser. La végétation se raréfie. Les nuances de vert laissent place aux nuances de noir, brun, rouge. Le paysage devient plus aride, les routes plus poussiéreuses.

Nous faisons de nombreux arrêts, notamment au niveau du cratère Commerson. C'est l'un des plus impressionnant de l'île, il mesure 200 mètres de diamètre et 120 mètres de profondeur.

Nous continuons notre chemin sur cette route de poussière, en espérant que le temps ne se couvre pas avant notre arrivée. Nous prenons tout de même notre temps, fascinés par ce paysage lunaire.

Et soudain, nous arrivons face à la plaine des Sables. La vue est superbe, et totalement dégagée. Sur cette vaste étendue, la terre est complément nue. Seule la route qui mène au volcan s'y dessine, longue, sinueuse, poussiéreuse. Nous nous arrêtons pour contempler la vue et immortaliser l'instant. Nous nous croyons sur Mars. C'est bien cette route, que nous comptons traverser !

Après quelques kilomètres hallucinants sur cette route, nous nous garons au niveau du parking du Pas de Bellecombe, à plus de 2300 m d'altitude. Une barrière en bois nous sépare de l'enclos Fouqué. Nous nous approchons, pour admirer la vue. La silhouette du volcan, au loin, se dessine, avec, en premier plan, le petit cratère Formica Léo.

Petit, n'est pas tout à fait la réalité, puisque l'on distingue, au loin, des silhouettes de randonneurs, marchant sur ce cône volcanique. Nous avons envie de voir ça de plus près, et de fouler, nous aussi, le sol de ce site très prisé des touristes.

Pour atteindre le Formica Léo, il nous aura fallu descendre plus de 500 marches plutôt raides, en pleine chaleur (et aussi les remonter !!!). Ensuite, il faut encore marcher, de longues minutes, en suivant les marques blanches sur le sol. Nous avons littéralement l'impression de marcher sur la lune !

Nous atteignons enfin le fameux Formica Léo, la terre est rouge, sèche, poussiéreuse. Elle contraste avec les coulées de laves noires qui l'entourent. Nous en faisons le tour tranquillement, et faisons le plein de photos. L'endroit est touristique, mais pas bondé.

Il est possible d'atteindre ensuite la Chapelle de Rosemont, puis le cratère Dolomieu, mais il faut pour cela ajouter trois bonnes heures de marche. Le temps nous est compté, et la chaleur nous fatigue, nous décidons de rebrousser chemin, étant donné que nous avons pu observer le cratère vue du ciel, quelques jours avant. La remontée fut rude et nous ne regrettons pas de nous être arrêté là.

Cet endroit reste l'un des plus atypiques que nous ayons visité, un moment inoubliable, hors du temps et de l'espace.

Après-midi à Anse des Cascades

Changement d'ambiance ! Nous avons choisi de finir la journée à Anse des Cascades, dans la commune de Sainte-Rose. C'est l'un des endroits de prédilection des réunionnais pour pique-niquer le weekend en famille. Ce petit port de pêche est situé en plein cœur d'une cocoteraie, avec pour décor quelques cascades ruisselant à flan de falaise.

Une averse rend le lieu encore plus exotique et coloré. Nous marchons au milieu des palmiers dont les troncs font penser à de grosses pattes d'éléphants. Des locaux vendent des fruits sous un stand, comme un peu partout sur l'île. Les couleurs des fleurs et de la nature contrastent énormément avec les paysages que nous observions encore, quelques heures auparavant. Quelques vieux bateaux de pêche se fondent dans ce décor enchanteur.

Nous défions la pluie pour nous balader le long des falaises, sur lesquelles ruissellent plusieurs cascades. Après tout, il pleut, mais il fait aussi très chaud ! Le cadre est vraiment magnifique, verdoyant et tropical à souhait, grâce au climat humide de la région.

La faim nous gagne, et trempés, nous décidons de nous abriter dans le seul restaurant de l'endroit. Et c'est une très bonne surprise car nous y avons trouvé, malgré l'heure tardive, un buffet à volonté de spécialités créoles. Nous avons pu goûter à plusieurs plats, comme le rougail saucisse, ou le gratin de chouchou.

Je vous conseille vraiment de visiter cet endroit si vous êtes de passage dans le coin. Vous serez immergé dans la vie réunionnaise puisque nous y avons croisé de nombreux locaux, venus pique-niquer sous les quelques kiosques aménagés au milieu de la cocoteraie.

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Nous voilà à la fin de notre séjour à la Réunion. Nous avons choisi de consacrer notre dernière journée complète sur l'île à la visite du cirque de Salazie, et à ses alentours. Nous sommes donc partis de bon matin explorer son relief, sa végétation, et ses villages fleuris.

Salazie et le Voile de la Mariée

La route est juste incroyable, en comparaison avec la visite du volcan la veille. La forte humidité de la région lui offre une végétation luxuriante. Nous voilà arrivés à Salazie. Nous ne sommes pas restés longtemps, mais avons aperçu sa petite mairie typique, avec sa fontaine et ses parterres de fleurs, et l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.

Nous reprenons la route et passons devant de multiples petites cascades. Les plus impressionnantes constituent le Voile de la mariée, devant lequel nous nous arrêtons quelques instants. L'eau serpente le long de la falaise, en fins filets d'un blanc immaculé. Nous l'avions aperçu en hélicoptère quelques jours auparavant.

Hell-Bourg, plus beau village de France

La route se poursuit, dans cette nature sauvage, les paysages sont juste hallucinants, il y a du vert partout. Nous nous rapprochons doucement d'Hell-Bourg, petit village niché dans le cirque de Salazie, et classé parmi les Plus Beaux Villages de France.

Le centre-ville est animé, les locaux vendent leurs fruits et légumes, et quelques boutiques de souvenirs et cafés bordent les ruelles.

Nous avons beaucoup apprécié nous balader dans ce village, pour découvrir toutes ces cases créoles typiques, colorées, plus belles les unes que les autres. Certaines sont petites et toutes simples, d'autres sont plus cossues, et arborent fièrement des jardins bien entretenus.

La Maison Folio

Nous avons également visité la Maison Folio, case créole authentique, construite au XIXème siècle. Elle est devenue un symbole de la splendeur de la société coloniale de l'époque. Ses propriétaires actuels ont pris soin de tout rénover à l'identique. Nous poussons le portail de la maison pour découvrir un magnifique parc tropical.

Dans l'entrée, nous découvrons une petite fontaine et un kiosque, où un groupe d'enfants joue de la musique, ce jour-là. Autour de la maison, de nombreux parterres des plantes aromatiques et médicinales embaument les lieux d'un doux parfum.

L'intérieur de la maison est totalement meublé comme à l'époque, et nous découvrons de nombreux objets du quotidien appartenant au passé. Nous sommes littéralement plongés dans la vie réunionnaise des années 1800.

Nous finissons la visite par le grand parc, un immense sous-bois de fougères géantes et de camélias, où poussent de nombreuses plantes tropicales. L'endroit, ombragé, inspire à la détente et au repos. Nous apercevons à peine le ciel, à travers les feuilles des immenses fougères.

Nous découvrons de nombreuses fleurs, de toutes les formes et toutes les couleurs, certaines nous sont totalement inconnues.

Petite randonnée à Grand Étang

En fin d'après-midi, nous décidons de nous rendre à Saint-Benoît, pour marcher autour du Grand Étang, le plus grand plan d'eau de l'île. Nous n'avons malheureusement pas pu en faire le tour, à cause des nombreuses averses de pluie, mais nous avons tenus à marcher quand même un peu, jusqu'à l'apercevoir, au milieu des immenses fougères. Puis nous avons rebroussé chemin pour profiter du spa de l'hôtel.

Le lendemain, nous quittons le Diana dea Lodge, pour prendre la direction de l'aéroport. Notre vol étant prévu en début d'après-midi, nous décidons de passer nos dernières heures sur l'île à explorer les points d'intérêts qui se trouvent sur notre trajet.

Dernières heures à la Réunion

Premier arrêt, l'église de Sainte-Anne, classée aux monuments historiques. C'est un véritable chef-d'oeuvre d'architecture, elle arbore des couleurs très originales. On peut d'ailleurs l'apercevoir dans un film français, "La sirène du Mississipi" (que je ne connais absolument pas). C'est une des plus belles églises de l'île.

Nous poursuivons notre route vers l'aéroport avec un arrêt à Saint-André, pour visiter le Temple du Colosse, temple hindouiste dédié à la déesse Pandialé. Nous devons enlever nos chaussures et nous promener pieds nus autour du bâtiment, pour respecter les traditions. Il est également interdit d'y fumer, ou de porter des vêtements ou accessoires en cuir. Plusieurs cérémonies y ont lieu chaque année.

Les détails sont impressionnants, nous ne savons plus où poser les yeux tant les fresques sont variées et nombreuses. C'est le premier temple de ce genre que nous voyons, il en existe d'autres sur l'île, et nous en apercevrons un autre plus tard, sur l’île Maurice.

Nous quittons Saint-André pour rejoindre l'aéroport. Dernier arrêt à Sainte-Suzanne, pour aller voir la chute Niagara, avant notre départ vers l'île Maurice. Pour l'apercevoir, il suffit de quitter la voie rapide, et de passer dans un chemin étroit, bordé de cannes à sucre. La cascade mesure 55 mètres de haut, et se jette dans un grand bassin où il est possible de se baigner. Ce jour-là, la cascade était nettement moins impressionnante que ce à quoi nous nous attendions, mais elle reste l'une des cascades les plus emblématiques de l'île.

C'est ainsi que s'achève notre séjour à la Réunion. Maintenant, en route pour sa voisine, l'île Maurice, où nous avons passé la deuxième partie de notre voyage de noce.