Après moultes péripéties dans le terminal de Madrid, quelques verres de rouge dans l'avion pour se détendre et une arrivée dans une ambiance un peu pesante aux environs de l'aéroport de Medellin nous arrivons enfin à Laureles.
Le quartier tranquille où on logera pour explorer Medellin. La végétation est abondante ici et heureusement car le soleil tape. Bien loin du quartier tapageur Poblado dans lequel la majorité des gens posent leur valise nous faisons la connaissance de Claudia notre hôte qui nous accueille et nous mitraille de bon plans pour explorer la ville. Nous commençons à poser les bonnes habitudes en fréquentant chaque jour un petit café/terrasse bien local, toujours le même dans lequel les habitués nous regardent boire notre petit jus. Curieux, ils viennent discuter en prenant leur meilleur accent anglais. Nous finissons par sympathiser avec la gérante qui nous donne régulièrement des petits conseils pour découvrir la ville. Déjà, on sent alors la gentillesse des habitants de la ville.
Le jardin botanique, à quelques encablures de notre nouveau chez-nous nous permet de découvrir un coin de nature Colombien. Rencontre avec des iguanes, café au milieu de la végétation, tortues au loin, des oiseaux de toutes sortes, quelques gouttes d'eau mais pas encore de pluies tropicales (ouf). Il fait chaud et lourd, nous ne sommes pas encore acclimatés. Nous voulions la chaleur de l'Amérique latine, nous sommes servis ! On découvre doucement la ville de Medellín.
Découverte du centre de Medellin lors d'un tour guidé pour en apprendre plus sur l'histoire de cette ville et sur l'architecture des quartiers.
Notre guide, haut en couleur nous explique à travers quelques lieux les événements qui ont façonnés la ville de 1950 à aujourd'hui. Inévitablement le sujet du narcotrafique sort et c'est avec précaution qu'elle aborde le sujet. Le tour se déroule en anglais ce qui lui permet de pouvoir s'exprimer sans se faire comprendre des passants colombiens un peu curieux qui se demande ce qu'on peu bien raconter de leur ville à des petits gringos n'ayant pour seule connaissance du sujet une série Netflix. En effet le thème est plutôt sensible, beaucoup de gens ont perdu des proches lors cette période qui a fait énormément de victimes civiles. D'autres saluent au contraire ses prises de positions vis à vis du peuple, les gestes qu'il a fait en faisant construire des maisons, des quartiers et en dotant la population de nouvelles infrastructures. Certains prétendent même que le métro (le seul du pays) aurait été financé par Escobar par exemple.
Aujourd'hui, l'accord de cessez-le-feu entre le gouvernement colombien et les forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) de Juin 2016 a fait prendre une tournure pleine d'espoir pour la Colombie. Les gens peuvent de nouveaux voyager dans leur propre pays, des lieux étant autrefois ultra-dangereux sont maintenant des symboles de paix et de culture, le pays tout entier est tourné vers le monde et le tourisme est l'une des preuves les plus direct que la paix s'installe ici.
Expédition au parc Arvi avec le metrocable qui nous emmène à 2400m d'altitude. Nous prenons la mesure de l'importance de celui ci, et comprenons la fierté des habitants. Et pour cause, ce moyen de transport accessible depuis le réseau de métro-aérien, mis en place il y'a 10/15 ans pour les 1ères lignes, a permis aux habitants des comunas (quartiers enclavés dans les montagnes de Medellín) de réduire drastiquement les temps de trajet pour accéder au centre-ville. Un trajet qui pouvait prendre plusieurs heures prend désormais 30min ! Le métrocâble comme les escalators électrique de certaines comunas ont fortement participé à faire chuter la délinquance et à dynamiser ces barrios, les habitants pouvant plus facilement trouver du travail régulier en ville.
Nous avons ensuite marché dans la forêt du parc ou l'air est plus respirable, en revanche l'altitude nous a épuisé. Décidément, nous ne sommes pas encore prêts pour randonner dans les Andes !