Myanmar

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Ma route au Myanmar (ex-Birmanie) : suivez mon itinéraire, mes coups de cœur et mes différents conseils pour votre prochain voyage !
Décembre 2018
3 semaines
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9
déc

Le passage de frontière depuis Mae Sot jusque Myawaddy

C’est le grand jour ! Song et Kim m’accompagne à la frontière de Mae sot. Je les quitte et arrive au poste de douane de Thaïlande qui me tamponne mon passeport et me demande de présenter mon visa pour le Myanmar. Je traverse ensuite le pont de l’amitié sur 400 mètres avant d’arriver à Myawaddy.

Pour obtenir un e-visa pour visiter le Myanmar, rendez-vous sur le site internet : evisa.moip.gov.mm

Au milieu du pont, la circulation change de côté. En effet, au Myanmar la circulation est à droite, mais avec des véhicules qui ont le volant à droite… allez comprendre !

La procédure est ici un peu plus longue, il faut remplir un 'livre d’or' en indiquant notre identité, numéro de passeport, numéro du visa, temps de séjour et remplir une carte d’arrivée. Puis, il faut rejoindre le bureau d’immigration qui se trouve dans un préfabriqué (le personnel vous indique à chaque fois que faire et où vous diriger). Le douanier vérifie tous les documents ainsi que le visa pris en ligne, tamponne le passeport et l’aventure peut démarrer !

À gauche le poste de frontière côté Thaïlande, à droite l'arrivé à Myawaddy au Myanmar

Un local parlant anglais m’aborde pour savoir où est ma prochaine destination : Yangon. Il me propose alors un trajet, je refuse en lui informant que j’aie déjà pris mon ticket de bus. Il reste tout de même très sympathique et m’indique où se situe la station de bus, m’accompagne au bureau de change et me souhaite bon voyage.

La monnaie locale est le Kyat, 1 euro représente environ 1700 kyats.

Prendre un bus depuis Myawaddy à Yangon 

En me dirigeant à la station de bus, je vois au milieu de la rue une parade, un enfant maquillé et habillé comme un prince assis sur un éléphant et protégé par un parasol doré tenu par son serviteur.

J’ai appris par la suite qu’il s’agissait d’une cérémonie shyn piu ou cérémonie du noviciat. La parade accompagne le jeune enfant au monastère où il quittera ses beaux vêtements pour la robe de moine et se fera raser la tête avant de vivre comme un moine.

À la station de bus GI Express repéré en ligne, je me rends compte qu’ils n’ont pas d’accès internet et qu’ils n’acceptent pas la CB. Je pensais qu’il ne me restait plus qu’une demi-heure pour trouver un distributeur et réserver mon ticket de bus… En fait, pas du tout ! Au Myanmar, on recule d’une demi-heure par rapport à la Thaïlande. Je dois alors chercher un distributeur, car je n’ai pas suffisamment de kyats sur moi. Sur le chemin, je trouve du WiFi et réserve finalement mon ticket sur internet au prix de 9,35€.

Le bus part à 9 heures de Myawaddy et c’est une longue journée de transport qui m'attend ! Le bus devait arriver à 19 heures, au final nous arrivons seulement à 21 heures à la station de bus, bien excentré de Yangon, anciennement Rangoun. Heureusement, je rencontre des personnes qui vont au centre-ville et nous partageons un taxi à 4 pour 10000 kyats.

Logement : Auberge de jeunesse à Yangon 

Ce soir, je dors à l’auberge de jeunesse nommée Wayfarer’s Rest situé à l’adresse suivante : No 640 Mahabandoola Road, Yangon. Cette auberge est idéalement située dans le centre-ville plus précisément dans le « downtown » comme ils disent ici et se trouve à proximité de nombreuses attractions accessibles en peu de temps à pied.

Dès mon arrivée, je remarque une atmosphère sympathique, le personnel est très agréable et attentif à chaque client. On m’offre une bouteille d’eau comme « cadeau » de bienvenue et m’installe dans un dortoir mixte de 8 lits. Les lits sont larges et douillets, ça change des matelas trop durs…

Les points positifs sont les suivants : Il y a un grand espace sur le bord du lit pour poser ses affaires, une lampe, une prise électrique, un casier qui ferme à clé et un rideau bien pratique pour l’intimité. La chambre est moderne et parfaite !

En ce qui concerne la salle de bain, elle est contemporaine et très propre. On y trouve des salles de bain individuel avec douche, toilette, shampoing, gel douche. Il y a également un sèche-cheveux à partager !

À l’entrée de l’auberge, leur slogan affiché est : ‘luxury dormitory’, je comprends bien mieux pourquoi avec tous les équipements mis à disposition du client, la propreté et la modernité de cet endroit. Je recommande vraiment ce lieu pour sa localisation, son confort et le service !

Pour réserver, vous pouvez les contacter en direct par Facebook, téléphone ou par e-mail. Voici les coordonnées :

Wayfarer’s rest Facebook

Téléphone : +95 9 779 922075

E-mail : wayfarerrest@gmail.com

10
déc
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Publié le 22 décembre 2018

Découverte de la ville de Yangon au Myanmar

Après nuit reposante, mais un peu frisquette à cause de la climatisation dans la chambre (n’hésitez pas à demander une couverture au personnel si vous êtes frileux !), je me lève pour prendre un bon petit déjeuner dans mon auberge Wayfarer's rest. Des toasts, du beurre, de la confiture, des œufs sont servis accompagnés d'une boisson chaude. Tout ce dont on a besoin pour démarrer une journée de découverte.

Je démarre par déambuler les différentes rues de Yangon, où je vois plusieurs hommes cracher de la couleur rouge dans la rue. Il s'avère qu'ils chiquent du bétel (le bétel est la quatrième substance psychoactive du monde) qu'ils achètent à chaque coin de rue.

La pagode Sule à Yangon 

Je me dirige ensuite vers la pagode Sule, vieille de 2000 ans marque le point zéro de Yangon. Son stupa mesure 46 mètres de haut et est couvert d’or. Cette pagode est très originale puisqu'elle se situe sur un rond-point. L'entrée pour les étrangers est de 4000 kyats. Il est possible de faire un acte rituel sur une statue de Bouddha selon un jour spécifique.

Ce jour est choisi en fonction de notre date de naissance. Pour ma part, le jour auquel je dois faire une offrande est le samedi qui représente le dragon ici. Je le purifie alors 5 fois d'eau, le remercie et sonne trois fois la cloche (un vrai rituel !). Je vais également au Bouddha assis faire une offrande pour ma famille, mes amis en allumant une bougie et la laissant au pied de ce dernier. 🙏

Attention, de ne pas vous y perdre ! J'ai dû faire le tour au moins 3 fois en me demandant par quelle porte suis-je entrée ? 😂 Une visite spirituelle intéressante, un petit havre de paix au milieu d’un vacarme d’automobile.

Il faut savoir qu’au Myanmar, toutes les visites de sites sacrés se font pieds nus, ça peut parfois brûler les pieds… !

Je me promène ensuite dans le parc Maha Bandula, petit poumon vert situé à côté de la pagode Sule. Au milieu de ce parc se trouve un obélisque, représentant l’indépendance birmane en 1948. Tout autour de ce parc, nous trouvons de nombreux bâtiments rappelant la colonisation du pays.

La pagode Botataung à Yangon

Puis, je me dirige vers le port de Yangon et trouve la pagode Botataung, vieille de plus de 2000 ans, elle fût construite par un ministre qui s’est fait offrir des reliques de Bouddha par le roi Suvannabhumi. Bo Tataung signifie « mille soldats » en honneur à l’armée de mille soldats qui escorta le coffret de relique de l’Inde à la Birmanie. Cette pagode fut détruite lors de la seconde guerre mondiale suite aux nombreux bombardements. Grâce à la générosité du peuple, elle fut reconstruite à l’identique.

Contrairement à la plupart des stupas, celui de la pagode Botataung est creux et nous pouvons y accéder et venir longer les parois plaquées de feuille d’or pour accéder à une relique derrière une paroi en verre où de nombreuses personnes viennent prier.

Malheureusement vu de l’extérieur le stupa est couvert de bambou, car selon un local c’est une période de rénovation où ils entretiennent l’or qui est dessus… Néanmoins, la pagode Botataung reste un monument incontournable à Yangon.

Je me dirige après vers le bâtiment des ministres qui était le siège de la Birmanie britannique, ce lieu est déclaré au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce superbe bâtiment colonial est surtout connu comme étant le lieu où fut assassiné le 19 juillet 1947 le général Aung San, le père d’Aung San Suu Kyi. Malheureusement, ce site est en ce moment en rénovation. Je décide alors plutôt de visiter les alentours gratuitement en appréciant cette belle architecture coloniale.

Je passe devant une école (No.(4) Basic Education High School, Botahtaung) avant d’arriver devant la sublime cathédrale Sainte-Marie. Impressionnante architecture néo-gothique, elle est en fait la plus grande église cathédrale du Myanmar. Étonnant dans un pays bouddhiste !

La jolie pagode Maha Wizaya 

Je continue tout de même ma lancée sur la visite des différentes pagodes de Yangon, plus grande ville du Myanmar. À proximité de la célèbre pagode Schwedagon se trouve la pagode Maha Wizaya que l’on peut visiter gratuitement. En effet, cette pagode est une vraie surprise, à part à l’entrée où quelques personnes nourrissent les poissons-chats et les tortues de l’étang, il n’y a pas un chat ! Je suis seule à me promener dans ce lieu simplement splendide. Pas d’échafaudages, pas de touristes, que demandez de plus ?

La pagode fut entièrement financée par des dons du peuple. Elle fait également partie des rares pagodes où le stupa est creux. À l’intérieur, on retrouve un autel circulaire surmonté d’une pagode en miniature qui abrite une petite statue du Bouddha offerte par le roi du Népal. Les murs sont décorés d’une jungle artificielle et des signes astrologiques et de nombreux symboles bouddhiques ornent la coupole. C’est un peu kitsch, mais vraiment impressionnant !

Je recommande à tous ceux qui sont de passage à Yangon de visiter la pagode Maha Wizaya afin de profiter de son atmosphère et de son environnement totalement paisible.

Je me pose même la question si je dois rester ici, ou plutôt poursuivre la tournée des pagodes pour me diriger vers la pagode Schwedagon.

La gigantesque pagode Schwedagon

Je poursuis donc ma tournée, enlève mes chaussures, chaussettes, et monte de nombreux escaliers pour atteindre la pagode suivante : Schwedagon (de shwe, or, et dagon, ancien nom de Rangoon).

Avant de pouvoir rentrer, il faut payer un droit d’entrée de 10 000 kyats (uniquement pour les touristes bien-sûr). Lorsque j’arrive, il y a un cortège de fidèles qui passe devant moi en chantant des prières.



C’est une magnifique pagode, malheureusement à nouveau le stupa est en rénovation et couvert de bambou. Alors oui, c’est peut-être un must see à Yangon, mais l'endroit est vraiment bondé de personnes (touristes ou non). Je regrette un peu de ne pas être resté au Maha Wizaya qui était beaucoup plus paisible !

Découverte des spécialités locales à Yangon

Je rencontre ensuite une locale, Emily, son pseudonyme anglais. Elle m'emmène au night market situé dans la rue du Maha Park et me fait goûter à plusieurs spécialités locales.

Nous commençons par une tea leaf salade (laphet thoke en birman). C'est une délicieuse salade de feuille de thé fermentées agrémenté de légumineuses, d'ail, du chou et de l'huile (surtout de l'huile, tout leur plat baigne dans l'huile = signe de générosité) puis pour combler le tout, des cacahuètes 😍 Pour déguster cette salade, c'est 700 kyats.

Puis, nous nous installons autour d'un petit stand pour déguster des brochettes de porc 🐷, il est possible de choisir n'importe quelle brochette (viande, gras, viande+gras, intestin, etc...). Le prix démarre à 100 kyats la brochette et varie en fonction du morceau que vous prenez.

Avant de changer d'endroit, elle se souvient qu'il faut qu'elle me fasse goûter la salade de tofu. À vrai dire, je ne suis pas vraiment fan de tofu. Nous arrivons au stand, le tofu est tout jaune, on dirait un enoooorme morceau de fromage ! Cette salade coûte 500 kyats. Le monsieur derrière son stand prépare cette salade avec amour et nous la sert. Je suis impressionnée, cette salade est incroyablement bonne ! C'est mon coup de cœur culinaire jusqu'à présent ! 😍

Comme quoi, parfois il ne faut pas avoir d'idée arrêtée et tenter des expériences culinaires !

11
déc
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Publié le 22 décembre 2018

Se fondre dans l'ambiance birmane avec le train circulaire de Yangon 

Ce matin, j’en profite pour me reposer et je fais mon check-out tranquillement à 12h. Ma journée démarre en début d’après-midi.

Direction la gare centrale de Yangon pour acheter un ticket me permettant de voyager avec le train circulaire au prix de 200 kyats.

Le train circulaire est une expérience incontournable à ne pas rater à Yangon. Pour à peine quelques centimes, ce voyage d’environ 3 heures nous porte dans l’ambiance locale des Birmans. Cette expérience authentique permet d’observer le quotidien de la vie des personnes à Yangon, en banlieue comme à la campagne.

Dans le train circulaire, de nombreux vendeurs ambulants circulent pour vendre du bétel, des tongs (avec un superbe discours marketing : tongs parfaites pour la salle de bain, comme la cuisine), des snacks locaux, des boissons, etc. À certains arrêts, des femmes essaient (réussissent très bien) à charger dans le wagon au moins 3 fois leur poids en volume de légumes, de plantes ou encore de plastiques !

Lorsque l’on emprunte le train circulaire à Yangon, on y voit différents paysages : des banlieues, des campagnes où on aperçoit des fermes de liserons d’eau, des petites villes ou encore des ruelles poussiéreuses avec des habitations.

Je vous conseille vivement d’utiliser ce moyen pour découvrir la ville de Yangon d’une manière originale !

Le centre Thabarwa à proximité de Yangon

Après cette découverte sympathique, je descends quelque arrêt avant la gare centrale de Yangon pour prendre un taxi et aller au centre Thabarwa. Une affiche de ce centre était placardée sur le mur de mon auberge de jeunesse Wayfarer’s rest. Du volontariat dans un centre de méditation, le combo idéal !

Ce centre situé à Thanlyin, au Myanmar est une organisation humanitaire à but non lucratif créé par Ashin Ottamasara. C’est un sanctuaire pour les personnes dans le besoin qui cherchent un refuge pour se faire soigner et désirant pratiquer la méditation. Le centre est ouvert à tous : personnes âgées, malades, handicapés, sans-abri sans discrimination ni restriction quant à l’état de santé, nationalité, statut social, à la religion, etc.

Fraîchement arrivé dans le centre, je rencontre John, un volontaire qui est dans le centre depuis 3 ans, il effectue une visite guidée des différents lieux pour les nouveaux arrivants. Il nous explique que le site accueille tout le monde et qu’il faut savoir que dans la religion bouddhiste il y a quatre nobles vérités, dont la première ‘Dukkha’ qui représente la souffrance : toute personne souffre de quelque chose, que ce soit physiquement ou mentalement. C’est pour cette raison que la méditation aide à l’éteindre pendant un moment pour faire place à la paix dans l’esprit et dans l’âme.

Les missions du centre Thabarwa sont : partage, compassion, aide, protection et coopération par la pleine conscience et la bonne compréhension. La vision du centre de Thabarwa est de fournir à chacun la possibilité de faire régulièrement de bonnes actions.

Après la visite de cet immense endroit, il y a une réunion entre tous les volontaires venant du monde entier (Français, Colombien, Africain, Espagnol, Argentin, Allemand, etc.) où nous nous répartissons différentes tâches (Aumône, lavage des patients, physiothérapie, soin des patients, faites les bouger, balade à la pagode, etc.) pour le lendemain.

Ce soir Ryan, un Canadien qui est depuis plusieurs mois dans le centre propose de faire une séance de Yoga nidra, ce type de yoga n’a pas de posture ni de mouvement. Il se pratique dans une position allongée et permet d'accéder de manière consciente à l'inconscient, c’est l’équivalent d’un sommeil lucide.

Autant vous dire que malgré le fait que je me sois fait littéralement attaquer par des dizaines de moustiques, je me suis endormie. Cette séance m’a fait le plus grand bien et m’a aidé à avoir ensuite un sommeil profond sur un lit avec un matelas d’un centimètre et demi.

12
déc
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Ce matin, petit-déjeuner et je me dirige ensuite pour la physiothérapie. Il s’agit d’accompagner les patients dans leurs exercices quotidiens (mouvement des mains, des bras, des jambes, etc.). De nombreux patients rêvent un jour de retrouver leur mobilité complète ! Après les exercices nous allons nous promener jusqu’au Tea shop où nous nous installons et discutons avec les différents patients, un vrai moment de partage. Ce qui est très touchant est la solidarité entre les différents patients, chacun va vouloir aider son voisin !

Rainbow Hospital au Centre Thabarwa 

Après la pause déjeuner place à l’activité « faites les bouger », cette activité consiste à faire des mouvements pour faire bouger les patients en mettant de la musique. Nous allons dans différents bâtiments où se trouvent les patients, dès que nous arrivons certains sont si heureux qu’ils se lèvent (ceux qui y arrivent) et commencent à faire des mouvements sans que nous démarrions ! C’est vraiment agréable de passer un court moment avec les patients en les faisant bouger, partageant des sourires, des étreintes, des moments simples !

Je vais ensuite au Yoga dirigé par Ryan, qui nous fait faire différentes postures. Puis, il finit par une petite séance de relaxation, où je m’endors à nouveau… décidément, je redécouvre le sommeil dans ce centre…

Le dîner a été cuisiné par quelques volontaires du centre, cela fait partie également des activités auxquels nous pouvons participer. Après le dîner, on va tous à la réunion et partageons nos expériences des activités de la journée. Une moniale est revenue d’une retraite de méditation et nous propose à 20h de pratiquer une méditation Vipassana.

Je vais donc assister à cette méditation Vipassana, une des techniques de méditation les plus anciennes de l’Inde. La moniale nous fait pratiquer cette méditation en respirant uniquement par le nez, une technique assez particulière et également difficile. Bref, je vous avoue n’avoir pas tout compris, j’étais fatiguée et je n’arrivais pas à me concentrer. Pour le moment, je reste surtout séduite par le Yoga qui m’apporte un véritable bien-être.

En sortant de la méditation, je vais remplir ma bouteille d’eau en allant à la source. Au retour au pied du bâtiment, Khin Mg Oo, un local m’invite à boire du thé avec d’autres volontaires. Un réel moment de partage !

13
déc
13
déc
Publié le 22 décembre 2018

Aujourd’hui, c’est ma dernière journée au centre Thabarwa. Oui, mon séjour ici a été très court, mais l’expérience était vraiment bonne. Ce matin, je devais aider les moines à récolter les dons (ils n’ont pas le droit de toucher à l’argent, ils se font alors souvent accompagner par des volontaires). Malheureusement, je suis tombé malade cette nuit et je suis restée au lit.

Je sors et retrouve mon ami Khin Mg Oo avec qui je m’installe et discute. Il ne parle pas très bien anglais, mais nous arrivons à nous comprendre. Il est triste que je parte, il apprécie vraiment quand des volontaires s’installent avec lui. Khin Mg Oo a perdu tous ses proches, le centre est pour lui sa maison et toutes les personnes qu’ils rencontrent sa famille. Il remarque que je suis malade et me donne une sorte de baume de tigre à appliquer pour que je puisse mieux respirer, adorable !

Je prends un déjeuner et quitte le centre de Thabarwa pour revenir à Yangon. Il est possible de rejoindre le centre de Yangon en bus pour seulement 200 kyats.

À gauche la fameuse Pagode Sule qui fait office de rond point  

Arrivé à Yangon, je m’installe dans un café au Sule square qui est à la fois un centre commercial et un lieu où se trouvent de nombreux bureaux commerciaux.

Puis, je rejoins Emily pour manger un petit morceau et boire un verre. Nous allons sur le rooftop le plus haut de la ville ! Le Yangon Yangon situé dans la tour Sakura pour admirer une vue panoramique de la ville de Yangon. Un agréable moment, boire son verre en face de la pagode Schwedagon c’est vraiment pas mal !

Je vais ensuite en face de la gare centrale de Yangon pour prendre mon bus en direction de Ngwe Saung, histoire de me reposer quelques jours à la plage en espérant que ma crève disparaît avec l’air marin.

Comment aller à Ngwe Saung ? j’ai réservé un aller-retour sur le site : www.starticket.com.mm, le prix est de 15 000 kyats, l’avantage est que vous pouvez choisir quand est-ce que vous souhaitez revenir à Yangon.

14
déc
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déc

Après une petite nuit de bus, me voilà arrivée à Ngwe Saung, une petite plage située à 190 kilomètres à l’ouest de Yangon. Il est environ 4 heures et le bus m’a déposé en face de mon hôtel. Je séjourne pour deux nuits à l’EFR Seconda Casa Beach Resort.

Un hôtel situé au centre-ville de Ngwe Saung et à seulement quelques mètres du bord de la plage ! L’hôtel EFR Seconda Casa possède 7 suites avec rooftop et 8 bungalows pouvant accueillir entre 30 et 45 personnes.

À gauche mon Bungalow, au milieu la disposition de l'hôtel et à droite ma chambre

Bien heureusement, après quelques échanges avec le personnel de la réception, on m’attribue une chambre malgré que je sois très en avance ! (Je pense qu’ils doivent avoir l’habitude, car les bus arrivent toujours dans ces eaux-là…).

Je vous avoue qu’après avoir lu quelques commentaires en ligne concernant l’hôtel, je me suis demandé où j’allais atterrir…

Le personnel ne maîtrise pas très bien l’anglais mis à part la responsable, mais ils font de leur mieux pour nous comprendre et essayer de communiquer avec nous. Puis, ils sont très aimables et souriants, ce qui permet d’oublier la barrière de la langue. Il faut savoir que le Myanmar a été ouvert que récemment aux touristes et que certaines villes n’ont pas encore l’habitude de voir de nombreux touristes, d’où leur anglais parfois limité. Une réceptionniste toute souriante m’accompagne pour me montrer la chambre. Mon logement à Ngwe Saung est un bungalow en bambou possédant une petite terrasse où se trouve un étendoir (idéal lorsqu'on a du linge à accrocher après une lessive ou simplement sécher son maillot de bain après une baignade).

La chambre est simple et douillette, on s’y sent bien ! Elle possède la climatisation, le Wi-Fi, une télévision, de nombreuses prises (pratique quand on a du matériel informatique !), bouteille d’eau, mouchoirs, sèche-cheveux…

La salle de bain quant à elle est très minimaliste : toilette et douche, rien d’exceptionnel. On y trouve des produits d’accueil comme du shampoing, du savon, une brosse à dents et du dentifrice. Et bien évidemment comme partout en Asie des tongs pour femme et pour homme !

Quant à la propreté de la chambre, elle est impeccable ! Alors oui, on peut trouver un peu de sable sur la terrasse, mais on est à la plage c’est tout à fait normal.

Après quelques heures de sommeil, je décide de sortir pour découvrir cet endroit. À ma plus grande surprise, on me propose de prendre un petit-déjeuner à l’hôtel. Au menu : toasts, œufs plats, beurre, confiture, banane, eau, café, jus industriel. Un petit-déjeuner simple, mais efficace qui m’a tenu la journée !

Direction la plage pour une balade les pieds dans l’eau. Je me rends rapidement compte que la plage est très locale, sans touristes. Cette plage très propre (peu de déchets, voire pas du tout !) avec son eau turquoise me fait penser à Punta Cana, mais sans cette masse touristique.

Il est intéressant de voir la vie des Birmans à la plage. De nombreuses personnes se déplacent avec leur cheval et d’autres en scooter. En Europe, nous avons souvent des transats sur la plage avec des parasols. Ici, c’est différent, les locaux ont leur petit ‘shop’ avec des chaises en plastiques et proposent des noix de coco à boire, des crevettes et du poisson grillés au barbecue !

Soleil, ciel dégagé, plage de sable fin, seule à la plage, bouquin à la main. Voici les ingrédients qui me permettent de profiter pleinement de cette journée. Je me promène également dans le village pour essayer de comprendre comment la vie s’organise. Quelques restaurants, de nombreux magasins de rue vendant toutes sortes de poissons, de fruits de mer séchés, et aussi des magasins de vêtements animent cette rue.

Les locaux sont très souriants et dès qu’ils me voient passer devant leur boutique ils me demandent d’où est-ce que je viens. Ils sont tous surpris de savoir que j’ai parcouru autant de kilomètres pour venir jusque-là.

Le soir, je me régale avec une assiette de nouilles sautées aux fruits de mer au Home restaurant situé en face de l’hôtel EFR Seconda Casa. Si vous êtes dans le coin, n’hésitez pas à y aller, ce sont de grandes portions et le service est superbe !

Si vous souhaitez séjourner à EFR Seconda Casa voici leur coordonnées :

Facebook

Site internet


15
déc

Après une nuit reposante, je prends mon petit-déjeuner à l’hôtel et rencontre un local, son pseudonyme anglais est John. Nous discutons un moment et j’en apprends un peu plus sur lui et sa vie. Son métier est de tourner des vidéos professionnelles pour tout type d’entreprises et sa passion est d’être ‘YouTubeur’. La raison de sa venue est de tourner un Vlog de Ngwe Saung.

Nous passons la journée ensemble à explorer les fonds marins de Ngwe Saung : ils sont riches et colorés, et abritent de nombreux poissons (John était équipé de palmes, masque et tuba, ce qui était génial !). À s’amuser avec une pizza géante gonflable, nager, rigoler, filmer ! Bref, un agréable moment.

Le long de la plage, de nombreux crabes se battent pour de la nourriture et des Bernard l’hérmite se balade… Aujourd’hui, la vie locale sur la plage est plus active : nous croisons des jeunes qui se réunissent pour jouer au foot dans le sable, d’autres pour s’amuser dans l’eau et même un groupe de pêcheurs qui venaient d’attraper à la main et au harpon une belle seiche ! Impressionnant !

Après le déjeuner, je retourne dans ma chambre pour me reposer ! Avec ma crève, le moindre effort me demande beaucoup d’énergie… Je récupère avant de retourner à la plage pour me baigner.

Je rejoins ensuite John, pour admirer le coucher de soleil sur cette magnifique baie de Bengale, à Ngwe Saung. Un véritable spectacle, que je vous laisse découvrir en photos !

Le soir, nous mangeons au restaurant qui s’appelle Food Lover, je commande des nouilles sautées. Lorsque mon assiette arrive, mes nouilles baignaient littéralement dans de l’huile (limite c’était une soupe d’huile). Alors si vous aimez l’huile, je vous suggère d’y faire un tour, sinon passez votre chemin !

P.s. : je mettrai à jour cet article lorsque la vidéo de John sera prête 😄

16
déc

Dès mon réveil, je me dirige vers la plage pour une petite promenade les pieds dans l’eau pour dire au-revoir à la mer.

Ensuite, je prends le petit-déjeuner à l’hôtel EFR Seconda Casa. Aujourd’hui, c’est jour de fête ! Il y a un buffet bien garni avec différents mets salés : nouilles, riz, œufs, samosa, nems, légumes, soupe, etc. Le vrai bonheur ! 😍

Le bus me récupère ensuite devant mon hôtel et c’est parti pour aller à Yangon. Retour à la case de départ de mon voyage, là où tout a commencé. Dans le bus je rencontre une chinoise, Gloria qui travaille à Yangon. Nous râlons ensemble, car le bus fait trop de pauses et nous aimerions arriver au plus vite ! 😅

Après environ 7 heures de bus j’arrive à Yangon, je réserve un hôtel près de la station de bus, car demain matin je pars pour Bagan. Ce soir je dîne au restaurant Onyx Moss Garden qui est un très bel endroit reposant au design épuré. La décoration et les nombreuses plantes rendent l’endroit vraiment cosy. La qualité de la nourriture est bonne ainsi que le vin !

17
déc

Après cette petite pause à Yangon, il est l'heure d'appeler un taxi pour aller à la station de bus et trouver mon bus. À Yangon, la station de bus est excentrée et gigantesque, alors pour trouver la localisation de la station de votre bus (il y en a des centaines), c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Encore plus, lorsque très peu de personnes parlent anglais 😅

Il suffit alors de préciser à votre taxi quelle compagnie de bus vous prenez et il vous déposera devant la station de bus.

Une longue journée de transport m'attend. J'ai choisi de voyager avec la compagnie Famous Traveller Express. Pourquoi ? Simplement parce qu'elle n'était pas chère, le ticket coûte 15000 kyats pour un aller jusque Bagan et 620 kilomètres séparent ces deux villes.

Oui, j'ai fait du benchmarketing (petite pensée Marion!), j'ai comparé beaucoup de compagnies de transports. Au début, j'ai voulu réserver via www.myanmarbusticket.com, mais sur le site officiel de Famous Traveller Express le prix était moins cher !

Pensez toujours à vérifier les tarifs en direct, ils sont souvent moins chers !

J'embarque dans le bus et je suis tellement contente ! Les sièges sont énormes, la place pour les jambes est idéale. Il y a de l'eau, un petit en-cas et même une prise électrique ! Les personnes qui s’occupent du service dans le bus sont en costume et on vient même me demander de mettre ma ceinture avant le départ ! (Il faut savoir qu'ici très peu de bus ont des ceintures 😮). La compagnie est vraiment très à cheval sur la sécurité et le confort des passagers.

Arrivée à la station de bus de Bagan, de nombreux chauffeurs de taxis viennent me voir et suivent chacun de mes mouvements (autant vous dire que c’est très chiant, surtout quand on passe une journée entière dans le bus, j’ai pris sur moi pour ne pas m’énerver parce qu’au fond, ce ne sont pas de mauvaises personnes, ils veulent juste faire du business…).

Ils me proposent de m’emmener à mon hôtel pour 9000 kyats. De une, c’est beaucoup trop cher pour la distance à parcourir, et de deux, j’ai oublié de retirer de l’argent et il me reste plus que 2000 kyats. Je trace alors mon chemin et refusant plusieurs fois leur proposition. Je commence à marcher et là, le cinéma commence, ils me suivent, veulent à tout prix que je prenne le taxi, mais je n’ai pas d’argent et ils ne comprennent pas ! C’est fatiguant.... Au bout de la rue un tuk-tuk s’est arrêté et m’a dit 'ok, je t’emmène pour 2000 kyats'. DEAL ! Je vous avoue que je n’avais pas très envie de m’aventurer dans une marche d’une heure…

Où dormir à Bagan ?

Il est bon de savoir qu’il y a trois villes proposant des hébergements de gammes différentes :

  • Nyaung-U : une offre avec des hébergements pour petits budgets
  • New Bagan : une offre avec des hébergements milieu de gamme
  • Old Bagan : une offre avec des hébergements haut de gamme souvent avec une vue sur les temples

Pour mon séjour, j’ai choisi l'hôtel Vertex Bagan, un nouvel établissement qui a ouvert ses portes en août 2018, dirigé par Ko Thant Zin, un adorable manager. L’hôtel est légèrement excentré par rapport à Nyaung-U, mais l’endroit est calme et reposant. Des e-bikes (scooters électriques) sont disponibles au prix de 6000 kyats la journée sans aucune restriction d’horaires contrairement à d'autres hôtels à Bagan (propre expérience ainsi que retour de voyageurs...).

L'hôtel Vertex Bagan est un hôtel doté d'un très bon rapport qualité/prix. Un hôtel tout neuf avec un design original mêlant l’antique et le moderne. Cet établissement comporte 3 étages dont le dernier est réservé au restaurant et au rooftop afin d’apprécier un lever ou un coucher de soleil. Et pourquoi pas regarder les étoiles tranquillement le soir ?

L'hôtel Vertex Bagan ainsi que la vue depuis le rootftop  

La chambre qu'on m'a attribué est très confortable et équipée pour se sentir comme chez soi : literie parfaite, une télé écran plat avec Netflix (le rêve !), climatisation, café, mouchoir et bouteilles d’eau. Un mini bar est également à disposition et possibilité de room service.

La salle de bain est très moderne avec une douche italienne et plusieurs produits d’accueil mis à disposition : brosse à dents, gel douche, shampoing, savon, peigne…

Concernant l’équipe de réception et le staff en général, il est juste exceptionnel ! Leur disponibilité, leur gentillesse et leur vigilance quant au bien-être des clients sont à la hauteur d’un hôtel haut de gamme en France. Ils maîtrisent également très bien l’anglais.

Pour le petit-déjeuner, il propose un buffet à volonté garni avec des mets salés (nouilles sautées, riz sautés, riz blanc, saucisses, tomates, etc.) ou sucrés (toasts, confitures, fruits, etc.) accompagnés de thé, café, jus et eau à volonté !

Après ma longue journée dans le bus, j’ai la flemme de sortir et me commande un burger avec des frites, quelle folie !

Pour plus d’informations et pour réserver :

Site internet officiel : Hôtel Vertex Bagan

Facebook : Hôtel Vertex Bagan

N'hésitez pas à contacter les professionnels de tourisme par Messenger sur Facebook, ils sont ici très actifs !

18
déc
18
déc
Publié le 1er janvier 2019

Réveil aux aurores pour une expérience de dingue ! Quand j’étais petite, depuis la cour de la maison où vivait ma grand-mère, je regardais souvent ces gros ballons passer au-dessus de moi… Oui, je vais faire mon baptême en montgolfière au-dessus des magnifiques temples de Bagan pour le lever de soleil. Cette activité est onéreuse, mais offre une vue à couper le souffle sur la plaine de l’ancien royaume de Pagan qui comporte plus de 2000 temples.

Un tour en montgolfière à Bagan

Je réalise mon tour en montgolfière avec la compagnie Balloons over Bagan, réputé pour son professionnalisme. Rendez-vous devant mon hôtel à 5 heures 35 (le réveil pique un peu…) et voilà qu’un bus de couleur rouge vintage arrive. Nous cherchons encore quelques personnes sur le chemin et croisons de nombreux Birmans faisant tout type de sports (stretching, course, vélo, etc.), motivés (ce n’est pas moi qui me lèverai aussi tôt pour faire du sport)

Survoler Bagan en montgolfière : briefing et gonflage

Nous arrivons dans un énorme champ où je suis accueillie gentiment par Richard, le pilote de la montgolfière. Il fait nuit noire, nous nous installons dans un petit coin où on nous sert du thé, café et gâteaux, puis nous écoutons attentivement le petit briefing du pilote. Aujourd’hui, nous sommes 4 personnes à voler avec Richard, et pour cette raison ils ont sorti une plus petite montgolfière, quel privilège !

On nous demande ensuite de nous diriger vers la montgolfière qui n’est pas encore gonflée, à ce stade nous recevons toutes les instructions de sécurité de la part du pilote : comment s’installer dans la montgolfière, les choses qu’on a le droit de toucher, la position d’atterrissage, etc.

La prochaine étape est le gonflement de la montgolfière. Ce gonflage se compose en 2 parties : la première consiste à faire rentrer de l’air à température ambiante à l’aide de ventilateur et la deuxième partie du gonflage consiste cette fois à faire rentrer de l’air chaud pour que le ballon se redresse.

Après cette observation impressionnante de l’action réalisée par l’équipe de Balloons over Bagan, nous nous dirigeons dans le panier de la montgolfière pour le décollage qui se fait peu avant le lever de soleil.

Décollage des ballons et vol au-dessus des temples de Bagan

Le décollage se fait en douceur et nous nous trouvons rapidement à plusieurs mètres du sol. Richard prévient l’aéroport que nous décollons en indiquant notre position, notre altitude… La nacelle est très stable et on ne ressent aucune secousse. Une impression de flotter dans l’air ! Nous sommes la première montgolfière à décoller, nous avons un paysage bien dégagé devant nous le long du vol.

Un paysage magique s’offre à nous, passer au-dessus des temples de Bagan en montgolfière rend vraiment l’expérience unique ! Quelques minutes plus tard, nous assistons au lever de soleil qui dort derrière le Mont Popa, la vue est splendide et les couleurs assez dingue !

Le pilote donne quelques explications sur le temple, mais j’étais tellement subjugué par la beauté du paysage que j’ai entendu moins que la moitié. J’ai retenu que quelques temples sont en reconstruction dus à de nombreux tremblements de terre qui ont touché la cité, et aussi que certains temples ne seront pas rénovés, car les locaux pensent qu’ils sont hantés…

Notre vol dure un peu plus d’une heure, quelques minutes avant l’atterrissage lors d’une discussion avec notre pilote un grand bipe retentit… Il nous répond ‘Oh, ne vous inquiétez pas, c’est juste qu’on est en train de descendre trop rapidement’ rassurant…

En effet, Richard est pilote de montgolfière depuis de nombreuses années, un vrai professionnel qui a déjà survolé de nombreux pays (Afrique, Myanmar, Belgique, etc.). Il nous fait atterrir tout en douceur sur un banc de sable près de la rivière de l’Irrawaddy. Il faut noter que toute l’équipe technique est présente sur place pour en quelque sorte attraper la nacelle pour empêcher qu’elle se renverse, bravo à eux !

Après avoir survolé les temples de Bagan

Le vol terminé nous avons tous des étoiles (plutôt des temples) dans les yeux, car nous venons de passer plus d’une heure à admirer une vue indescriptible, il faut le vivre ! Une fois sorti du ballon, tout n’est pas fini. Nous faisons le tour de la nacelle avec quelques explications de Richard et observons le dégonflage du ballon.

La cerise sur le gâteau... L'équipe de Balloons over Bagan dresse une table pour nous servir un petit-déjeuner royal afin de fêter notre vol. En nous rapprochant de la table, nous remarquons une assiette avec du fromage (oui, je dis bien du FRO-MA-GE) et de la charcuterie…

Comment vous dire que comme tout bon Français qui adore le fromage, et comme je n’en ai pas fromage depuis longtemps, j’étais plus que comblée (en plus, il y en avait un à la truffe, je ne m’en suis toujours pas remise !!). En plus deçà, ce délicieux petit-déjeuner, préparé par Sharky's, est composé d’un croissant avec beurre, confiture, et des omelettes individuelles préparées dans de petites casseroles en fonte, le tout accompagné de champagne !

J'étais tellement excitée que j'ai oublié de prendre des photos, à part celles d'Instagram 

Bref, autant vous dire que ce petit-déjeuner était un réel orgasme culinaire, moi qui rêvais de fromage depuis si longtemps… Nous sommes ensuite reconduits à notre hôtel.

Quelques informations utiles pour un tour en montgolfière à Bagan

Il faut savoir qu’un vol en montgolfière démarre à 350 dollars, si vous souhaitez être dans une plus petite montgolfière avec 8 personnes en maximum et profitez d’un petit-déjeuner royal servi par Sharky’s, il faudra comptez 450 $.

La réussite du vol dépend de nombreux facteurs qui sont indépendant du prix et hors de contrôle pour la compagnie de montgolfière comme : la météo le jour J (sachez qu’en cas de très mauvaise météo, les montgolfières ne décollent pas), la vitesse du vent qui va détermine la durée de vol, le sens du vent qui détermine l’itinéraire du vol ainsi que le lieu d’atterrissage.

Est-ce que ça vaut le coup de voler au-dessus des temples de Bagan ?

Alors oui, comme je vous l’ai précisé le coût d’un vol en montgolfière au-dessus des temples de Bagan est très onéreux, mais si vous avez les moyens, n’hésitez surtout pas ! Vous allez vivre une expérience inoubliable. Puis, n’oubliez pas qu’on a qu’une seule vie.

Pour ma part, j’ai réalisé le vol avec Balloons over Bagan et j’ai été très satisfaite de leur service ainsi que de leur professionnalisme durant l’expérience. Je vous recommande sans hésitez cette compagnie, si vous souhaitez réserver c’est par ici.

Découverte des temples de Bagan sur terre

Après cette expérience qui restera à jamais gravée dans ma mémoire, la journée vient seulement de commencer. Avec Antonin, rencontré plus tôt dans la montgolfière nous louons un scooter électrique et arpentons les chemins de sable à la découverte de nombreux temples.

Nous commençons par le temple Dhammayan Gyi, le plus grand temple bouddhique de Bagan construit au 12ème siècle.

Puis, nous continuons notre découverte par le temple Myingaba Gu Byaukgyi.

Nous nous arrêtons par hasard au temple de Manuha construit en 1057 qui abrite des statues de bouddha gigantesques.

Nous pouvons encore grimper sur des toits de temples accessibles, ce qui offre une chouette vue sur la plaine et sur le fleuve de l’Irrawaddy. Il faut savoir que de nombreux temples ont bloqué leur accès pour préserver cet endroit unique.


Mon coup de cœur de cette journée de découverte de temples à Bagan est le temple Dhammanyazika qui nous accueille avec une belle allée fleurie. Sa vue depuis le ciel était tout aussi impressionnante.

Nous passons ensuite quelques heures de l’après-midi à chiller autour de la piscine de l’hôtel où séjourne Antonin, le pied ! Puis, nous reprenons la route afin de nous diriger vers un temple pour admirer le coucher de soleil malgré un ciel un peu nuageux.

Nous terminons notre journée en beauté avec un plateau de fromage et de charcuterie en apéritif au Sharky’s, et d’un petit plat local, le tout accompagné d’un verre de vin rouge !

19
déc
19
déc
Publié le 2 janvier 2019

Ce matin, c’est avec le son de la pluie que je me réveille. Heureusement que l’hôtel a Netflix sur la télé, ce qui me permet de rattraper mon retard de série, quel bonheur de rester dans son lit et de ne rien faire.

Cela me donne aussi le temps de faire un tri de photo, d’avancer sur mes petites histoires que je vous raconte ainsi que d’organiser mes prochaines journées. Mine de rien, ça prend du temps. De nombreuses personnes pensent que voyager ce sont des vacances, mais en fait pas du tout. C’est simplement déplacer son quotidien ailleurs.

J’ai oublié de vous préciser que pour entrer à Bagan, on vous demande de payer un droit d’entrée de 25 000 kyats. Ce pass est valable 3 jours et vous permet ensuite de vous promener en toute liberté dans tous les temples de la ville.

Je vous avoue que même sans le vouloir je n’ai pas payé ce droit d’entrée, car à aucun moment on m’a demandé de payer (peut-être parce que je suis arrivée en bus et que mon hôtel est un peu excentré ?). Bref, pour le coup je suis chanceuse... Devant certains temples, on vous contrôlera ou pas… Cela m’est arrivé une fois, j’ai fait semblant d’avoir oublié ce pass à l’hôtel et aie fait demi-tour sans regret, car le temple était bondé de touristes.

En fin de journée, je me dirige vers la pagode Schwezigon qui se situe à environ 30 minutes de marche de mon hôtel, il ne fait pas encore nuit donc je pars à l’aventure. Au final, un chauffeur de tuk tuk bien aimable ne souhaitant pas que je marche toute seule me dépose gratuitement à la pagode.

La pagode Schwezigon est un grand stupa doré avec tout autour de nombreux petits temples et pagodons, ainsi que les effigies des 37 Nats, disposées de manière à rendre hommage au stupa. Elle aurait été construite en 1059 pour abriter un os de la mâchoire et une dent de Bouddha.

Devant ce stupa, on trouve également une cavité d’eau qui permet de prendre en photo le sommet du stupa par effet miroir. J’ai visité cette pagode avant le coucher de soleil, je vous conseille de faire de même, car très peu de personnes étaient présentes, rendant le lieu calme et paisible.

Où manger à Bagan ?

Pour le dîner, je me rends au Sharky’squi se situe à proximité de la pagode Schwezigon. À peine arrivée, on me chouchoute déjà et on m’apporte des graines de citrouille en guise d’apéritif avec un verre d’eau qui sera rempli à chaque fois que le serveur voit qu’il se vide (dommage que le vin ne soit pas de l’eau…), quel service !

Pour la petite histoire, le créateur du restaurant Sharky’s est Ye Htut Win. Son père était diplomate et a de ce fait beaucoup voyagé à travers le monde et vécu dans différents pays : Israël, Angleterre, Italie, Suisse. Son objectif est alors de proposer une cuisine européenne fait uniquement à partir de produits du Myanmar.

Quel est le concept et l’engagement de Sharky’s ?

  • Une fusion entre la cuisine européenne et la cuisine birmane
  • Des saveurs de l'Est et de l'Ouest préparées avec des ingrédients frais et locaux
  • Un travail avec uniquement des produits et des artisans locaux
  • Proposer des produits bio et aussi la possibilité de sans gluten
  • La devise de Sharky’s est ‘Reuse, Recycle, and Go Green’ soit en français “Réutiliser- Recycler et passer au vert"

Pour mon repas, je commande une spécialité qui est le ‘Roasty Chicken Classic’ : du poulet avec une marinade typique du Myanmar cuit lentement et des pommes de terres grillées. La carte précise qu’il est élevé dans leur ferme et nourrie au maïs, sans hormones ni antibiotiques (intéressant…). Le poulet est très tendre, c’est un vrai délice. Le plat est accompagné d’une salade microgreens (jeunes pousses), riches en vitamine. Pour accompagner mon repas, je prends un verre de vin rouge qui est un Shiraz d’Afrique du Sud (un peu moins local…).

En dessert, j’opte pour une glace au chocolat exquise ! La glace est également une de leur spécialité : sans œufs et faite par un artisan qui est devenu expert en glace grâce à ses études à l’université Carpigiani Gelato, (l’école la plus prestigieuse dans le secteur de la glace artisanale). Une tuerie quoi !

Je termine le tout, par une dégustation de fromages (oui, encore, j’ai besoin de ma dose, car je ne vais pas en retrouver avant un moment !). Le fromage est fait à partir de lait de buffle, on me propose différents fromages : un premier qui ressemble à un chèvre, un autre à du camembert et le meilleur pour la fin... avec de la truffe… Si vous êtes Français, en voyage, en manque de fromage, ALLEZ AU SHARKY’S ! C’est assez dingue qu’ils arrivent avec leurs propres produits de faire du fromage aussi bon, je pensais que c’était qu’en France que cela était possible…

En résumé, le Sharky’s c’est une fusion de saveurs excellente et une belle mise en avant des produits du terroir, tout ce qu’on aime !

À la fin de mon repas, Ko Zin Soung me fait visiter la cuisine : elle est ouverte sur la salle à manger ce qui permet voir la bonne préparation de votre futur plat et l’hygiène. Puis, il m’emmène derrière le restaurant où se cache un jardin, où ils cultivent leurs légumes, herbes et jeunes pousses, le tout évidemment bio !

Il m’explique qu’ils possèdent aussi un autre potager de 25 hectares à Bagan qui permet d’approvisionner également leur deuxième restaurant à Yangon.

Pour en savoir plus voici leur site internet officiel : Shary’s Restaurant

N’hésitez pas à aller leur rendre visite lors de votre visite de temples à Bagan

20
déc

Après une journée de repos, je me lève dès l’aurore pour assister au lever de soleil à Bagan. Je loue un e-bike à la réception et je pars à l’aventure pour trouver un spot bien sympathique. Premier arrêt, une petite colline où il y a beaucoup trop de monde et beaucoup trop d’arbres pour voir quoi que ce soit. Je change donc d’endroit et suis un point indiquant que le lever de soleil est sympa sur Maps.me.

J’arrive sur une autre colline aux portes d’entrée du village Minnanthu, la vue est plutôt pas mal sur plusieurs temples. Pas de chance pour moi, il fait nuageux et le soleil n’est aujourd’hui pas au rendez-vous ! Comment vous dire qu’après s’être réveillé à 5 heures pour un lever de soleil raté, ça fou un peu les boules, mais c’est le jeu… Néanmoins, les montgolfières décollent et l’atmosphère est envoûtante.

Pour vous dire à quel point je n’étais pas réveillée : en repartant, j’ai voulu démarrer mon scooter électrique avec la clé de ma chambre et j’ai vraiment commencé à paniquer, car je n’arrive pas à démarrer… Bref, je ne suis vraiment pas du matin.

Avant de retourner à l’hôtel, je m’arrête en chemin pour visiter quelques temples. Un premier avec plusieurs peintures à l’intérieur, d’autres où je passe seulement devant et le dernier le temple Izza Gawna.

Temple Izza Gawna 

De retour à l’hôtel Bagan Vertexpour prendre un petit-déjeuner sur le rootftop et se reposer avant de repartir pleine d’énergie à la visite des temples de Bagan.

Visite des temples de Bagan

Je démarre la chasse des temples incontournables à Bagan par le temple Gu Byauk Nge. À l’intérieur de ce temple, on retrouve des peintures relatant la vie de Bouddha. Sur les façades extérieures, je prends le temps d’admirer les beaux ornements entourant les portes.

À la recherche d’un temple avec un accès sur le toit offrant une vue panoramique de 360 degrés indiqué sur Maps.me, je me perds dans des petites ruelles où je me fais aboyer dessus par des chiens, je fais rapidement demi-tour et trouve ce temple.

Mon prochain arrêt est au temple Upali Thein. Malheureusement je n’ai pas pu trouver le gardien pour m’ouvrir l’accès, j’ai alors simplement profité de la vue à travers les différentes portes. À l’intérieur du hall d’ordination se trouvent de magnifiques fresques colorées qui habillent les murs et les plafonds. Lors de ma visite, j’étais toute seule, car de nombreux touristes vont au temple Htilominlo situé en face et oublient ce petit temple plein de charme.

Petite pause photo au milieu des nombreux temples et stupas de Khaymingha où il est agréable de s’y perdre et de se reposer en admirant la vue.

Minochantha est un beau petit temple où on arrive sur le haut de la plateforme par des escaliers sous l’ombre grâce à une structure en bois. Devant chaque stupa se trouvent des chinthes les protégeant.

Ananda est un des plus beaux temples bouddhiques de Bagan, il abrite 4 impressionnantes statues de Bouddha debout en teck mesurant 90 mètres, face aux 4 points cardinaux. Les porches de ce temple font penser à une structure de forme de croix grecque.

Le temple Schwegugyi a été construit en 1131 et selon l’inscription pâlie retrouvée sur place il aurait été bâti en seulement 7 mois ! Devant ce temple se trouve de nombreuses vendeuses de Thanaka et autres babioles pour touristes.

Le temple Mahabodhi est la copie du célèbre temple Mahabodhi de Bodh Gaya en Inde, qui commémore l’emplacement où Bouddha a atteint l’état d’Éveil. Mon coup de cœur lors de journée de découverte de temples à Bagan.

La pagode cylindrique Bupaya remonterait du IIIe siècle et serait donc le monument le plus ancien de Bagan. Suite au séisme de 1975, le stupa doré a été entièrement reconstruit à l’identique.

Une pause bien méritée autour d'un curry birman pris à proximité du temple Bupaya. Je ne dirais pas que c'était un délice, j'ai du mal avec certaines épices d'ici... La quantité servie est toujours impressionnante.

Le Gaw Daw Palin est l’un des plus grands temples de Bagan avec ses 55 mètres de haut, il a été construit au 12ème siècle. C’est aussi celui qui a le plus souffert du tremblement de terre de 1975 et également l'un des premiers à être restauré. Il est surtout connu pour ses grands murs blancs très épais et pour les beaux bouddhas dorés qu'il abrite.


Coucher de soleil à Bagan

Après cette visite de différents temples, je rencontre Brad, un anglais vivant depuis quelques années au Vietnam à Hoi An. Nous buvons quelques bières ensemble au Sharky’s avant de trouver un petit temple où nous pouvons grimper pour admirer le coucher de soleil. Quelques personnes sont déjà présentes sur le toit de ce temple, mais le spot est vraiment sympa.

Si jamais vous cherchez un temple pour le coucher de soleil à Bagan, je vous le conseille. Il se situe juste à côté de la pagode Alodawpyi sur la route Anawrahta.

21
déc

Comment se rendre à Mandalay depuis Bagan ?

Ce matin, heureusement que le personnel de l’hôtel est venu toquer à ma porte à 4h30 (Merci à lui et à l’équipe de l’hôtel Bagan Vertex), car j’ai inconsciemment éteint mon réveil. Viiiiiiiiiiiiite, le taxi m’attend à 4h40 pour m’emmener à la jetée du bateau en direction de Mandalay.

Lassée du bus, comme je ne suis pas pressée je me suis dit que je vais changer de mode de transport et opter pour un trajet en bateau. Ce trajet dure environ 11 heures de Bagan à Mandalay avec la compagnie Alliance Myanmar River au tarif de 30 dollars avec les repas. Différentes compagnies opèrent pour ce trajet (uniquement touristiques, les bateaux locaux n’opèrent plus).

J’ai choisi cette compagnie, car lors du premier contact l’équipe était très agréable et le confort du bateau avait l’air supérieur aux autres. J’embarque dans le bateau nommé RV Panorama, les sièges sont très confortables, équipements de sécurités présents et climatisation en cas de grande chaleur.

Nous sommes seulement 10 passagers aujourd’hui. On nous briefe rapidement sur le déroulement du trajet, les instructions de sécurités et on nous demande également notre choix de déjeuner (différents choix de viandes et de légumes).

Le personnel à bord nous conseille d’aller sur le deck du bateau afin d’admirer le lever du soleil. En attendant de nous servir le petit-déjeuner, nous avons le droit à du café et thé à volonté. Le petit déjeuner est servi à partir de 6 heures. Au menu : quelques toasts, du beurre, de la confiture, des bananes et des œufs brouillés.

Le lever de soleil sur le fleuve de l’Irrawaddy est tout simplement magnifique. J’ai loupé celui de Bagan, mais alors là c’est le must avec le pont Pakokku au milieu de notre champ de vision. C'est le plus grand pont du Myanmar et il fait parti de la route trilatérale Inde – Myanmar – Thaïlande.

Je retourne ensuite dans la cabine du bateau pour me reposer, nous traversons une grande partie sous la brume.

Lors du lever de soleil à Bagan, j’avais rencontré des chinoises, elles ont aussi choisi de prendre un bateau pour se rendre à Mandalay. Mais, nous ne sommes pas sur le même. Elles font le trajet avec MGRG Express, manque de bol, le bateau reste coincé à cause de la marée basse et doivent changer de bateau. Heureusement, que mon capitaine est expérimenté !

L’heure du déjeuner arrive et la température sur le deck du bateau est plus agréable que ce matin. Au menu : une soupe de lentilles jaunes, un poulet curry avec du riz et des légumes. Au dessert : des crackers de sésames, de cacahuètes et des bonbons de tamarin.

Un vrai délice, qui m’emmène tout droit sur les transats pour une sieste au soleil.

L’après-midi, l’équipage du bateau nous réserve une démonstration de Longyi et de Thanaka.

Le Longyi est l’art de s’habiller à la Birmane. On nous montre les différentes façons de le porter : comment le nouer pour un homme, pour une femme, comment l’utiliser en sac pour ordinateur, en sac à dos, en turban et même comment faire une trompe d’éléphant pour jouer avec les enfants ! Impressionnant la multifonctionnalité de ce morceau de tissu !

Le Thanaka une pâte cosmétique blanc-jaune d'origine végétale, elle est produite à partir du bois de plusieurs arbres (Rutacées Murraya et Limonia acidissima). La crème de thanaka est faite en râpant l'écorce, le bois ou les racines de l'arbre avec un peu d'eau sur une pierre circulaire appelée kyauk pyin, munie d'une rigole circulaire pour évacuer l'eau.

La pâte est appliquée sur chaque joue, on retrouve souvent sur le visage des enfants sous forme de Mickey, sur celui des hommes sous forme circulaire ou des bandes et celui des femmes sous forme de jolies feuilles. Le thanaka procure une sensation rafraîchissante, protège des brûlures du soleil, aide à lutter contre l'acné et rend la peau douce.

Ayant moi-même déjà testé, je peux vous dire qu’une fois appliquée sur le visage ça donne effectivement une sensation de fraîcheur, puis la pâte durcit et on a l’impression d’avoir un masque séché sur le visage… Lorsque je l’ai enlevé avec de l’eau en fin de journée, pas de coup de soleil et j’avais en effet la peau toute douce !

Lorsque nous nous approchons de Mandalay, nous passons sous deux ponts parallèles à multiples travées métalliques. Le pont Ava à seize travées construit par les Britanniques en 1934 et partiellement détruit afin de retarder l’avancée des japonais en 1942. L'Ava vieillit et sa capacité de charge se limite à des camions d'une capacité inférieure à 15 tonnes depuis 1992. C’est pour cette raison qu’ils ont construit le pont Yadanabon à trois travées en 2008.

Nous avons encore le droit à un magnifique coucher de soleil sur l’Irrawaddy avant l’arrivée à Mandalay. Je prends un scooter qui m’emmène à mon hôtel situé en plein centre-ville de Mandalay et il prend mon backpack entre ses jambes… très rassurant !

Comment aller de Bagan à Mandalay ?

Si comme moi, vous avez le temps lors de votre voyage et que vous souhaitez profiter d’une journée reposante sur un bateau, réservez le trajet de Bagan à Mandalay avec la compagnie Alliance Myanmar River Cruise par ici. Les tarifs sont plus avantageux en ligne, vous pouvez également les contacter sur leur page officiel Facebook, où ils sont très actifs.

Où dormir à Mandalay ?

J’ai choisi de dormir à l’hôtel Diamond Rise suite à une promotion sur Booking.com. Les tarifs commencent à partir de 10 dollars la nuit, me semble-t-il. La chambre à lit jumeaux que j’ai réservé est très propre, literie parfaite, petit coin salon et doté d’une salle de bain spacieuse avec baignoire… La tapisserie est en effet un peu vieillotte, mais ce n’est qu’un détail !

Le petit déjeuner est particulièrement incroyable, un grand buffet vous attend avec plusieurs mets salés et sucrés. De quoi bien commencer une longue journée de visite.

22
déc
22
déc

Départ à 9h00 depuis la jetée de Mandalay (26th Street) en direction de Mingun et retour à 12h30 vous laissant environ 2 bonnes heures sur le site, le prix du trajet aller/retour coûte 5000 kyats. Arrivé à Mingun, on vous demandera de vous procurer un billet d’entrée au tarif de 5000 kyats.

Visiter le site de Mingun en face de Mandalay

À l’arrivée nous nous dirigeons immédiatement vers la pagode Hsinbuyme afin d’éviter tout le monde du bateau. Cette sublime pagode a été construite en 1816, en mémoire de la princesse Hsinbuyme avec une architecture où les sept terrasses de vagues blanches représentent les sept chaines de montagnes qui entourent le mont Meru, la montagne occupant le centre de l’univers.

La construction de la pagode Mingun ou encore connue sous le nom de Pathodawgyi a démarré en 1790, cette pagode aurait pu être le temple le plus grand du monde si la mort du roi Bodowpaya en 1819 n’avait pas stoppé sa construction. On peut y voir un tiers de la base mesurant 72 mètres sur une terrasse inférieure de 140 mètres, cette base est souvent mentionnée comme le tas de brique le plus gros au monde. De nombreuses fissures causées par le tremblement de terre de 1838 lui donnent un effet encore plus spectaculaire.

Face à la route de la pagode Mingun se trouvent deux amas de ruines de briques et de stuc aussi grand que des maisons. Il s’agit de hanches des fameuses chinthes (divinités protectrices mi-lion, mi-dragon) qui sont édifiées à chaque entrée de pagode en guise de protection. On s’imagine la taille gigantesque de ces chinthes…

La cloche de Mingun est aussi un incontournable, haute de 4 mètres et pesant 90 tonnes, elle fût pendant de nombreuses années la plus grande cloche fonctionnelle du monde, détrônée depuis par la cloche Pingdingshan, en Chine.

De retour à Mandalay, on loue un scooter avec Renaud, un Français qui imite à merveille Jean Paul Rouve. Pour la location, vous pouvez aller en face de l’hôtel Nylon, un petit boui-boui avec une dame parlant anglais vous accueillera bras grand ouvert. On ne penserait pas du tout à ce que ce soit un endroit de location de scooter, car c’est en fait un petit stand vendant du Bétel. 15 000 kyats la location d’un scooter automatique pour 24 heures.

Ava, une ancienne capitale royale de Birmanie

Nous prenons la route en direction d’Ava appelée aujourd’hui InWa. Nous roulons jusque la jetée située au bout de la route en direction de cette ancienne capitale, puis nous empruntons un bateau pour traverser la rivière de Mytinge. Nous payons 4000 kyats pour deux personnes avec le scooter. Il est également possible de visiter le site avec une calèche.

Selon certains guides, il y a un billet qui est exigé pour visiter Inn Wa. Nous n’avons jamais été contrôlés et on ne nous a jamais demandé de payer quoi que ce soit… Nous commençons tout d’abord par nous restaurer au bord de la rivière Mytinge.

Nous démarrons la visite par un premier temple qui se situe à droite du temple Maha Aung Mye Bonzon dont je n’ai pas trouvé le nom. Une belle pagode avec un grand stupa doré protégé par des chinthes.

Le monastère Maha Aung Mye Bonzon appelé aussi Mae Nu Oak Kyaung par les locaux est massif, et majestueux. Il a été érigé en 1822 par Nanmadaw Me Nu, l’épouse du roi Bagyidaw. C’est un des rares édifices qui existent de l’époque d’Ava. Nous sommes les seuls touristes présents, et qui dit ‘seuls blancs’ présents sur le site dit attroupement de birmans pour prendre des photos avec nous. Oui, nous sommes de vraies stars !

Nous nous arrêtons ensuite au monastère Schwe Moke Taw, cet endroit a l’air laissé à l’abandon ou alors est très peu fréquenté par les touristes et les locaux. Nous y trouvons un stupa protégé par des chinthes qui est recouvert par la verdure, une étrange chose qui serait apparemment l’empreinte de pied de Bouddha. En partants, nous voyons plusieurs moines se précipiter devant le bouddha pour réciter des prières.

Nous allons ensuite à la pagode Schwezigon, un immense stupa doré protégé par des chinthes, nous en profitons pour prendre plusieurs photos, car nous sommes les seuls sur les lieux. La lumière en fin de journée est très belle, et le lieu est très calme. Définitivement un incontournable lors de votre passage à Ava.

Sur le chemin, nous nous arrêtons à la pagode Thisa Taik, une belle pagode où les chinthes semblent être rénovées et repeintes récemment. Ça fait un peu tache avec la pagode vieillie en arrière-plan…

La tour de guet de 27 mètres à Nanmyin est la tour de Pise Birmane. La partie supérieure s’est effondrée lors du séisme de 1838 et le reste a pris une allure penchée qui lui vaut ce surnom. Malheureusement, lors de notre visite il était interdit de monter au sommet de cette tour pour des raisons de sécurités. Nous aurions aimé regarder le coucher de soleil depuis cette tour.

Le soleil se couche et nous retournons à Mandalay, nous observons un début de coucher de soleil depuis la rivière Mytinge. Renaud lui est coincé entre deux scooters à tenir le nôtre pour pas qu’il ne tombe !

De retour sur terre ferme, nous prenons la direction vers le pont U-bein, un pont en teck situé sur le lac Taungthaman, à Amarapura. Il a été construit avec les restes du bois du palais d’Inwa. Arrivée là-bas, je regrette fortement ma décision, car le monde sur le pont est invivable ! Tout le monde se bouscule, on ne peut pas avancer d’un centimètre. Bref, j’étais sur le pont U-bein.

Néanmoins, j’ai trouvé un spot super sympa juste à côté du pont U-bein se trouve une petite pagode blanche toute mignonne où on peut prendre de la hauteur par un escalier circulaire. Personne ne se trouve là-bas et vous pouvez profiter pleinement du coucher de soleil près du célèbre pont d’U-bein sans vous faire bousculer.

23
déc

Ce matin, ce n’est pas la grande forme… J’ai des crampes d’estomac insoutenables, peut-être bien une intoxication alimentaire, bien sûr le jour où je change de destination... Je prends mon mal en patience et vais tout de même chercher Renaud pour visiter quelques temples (il faut bien rentabiliser la location du scooter !)

À la quête des temples de Mandalay

Nous commençons par la visite du temple Mahamumi, avant de pouvoir accéder au temple, il faut traverser de longs corridors pieds nus où de nombreux marchands proposent toutes sortes de babioles religieuses aux touristes.

Ce lieu abrite un Bouddha assis de 4m de haut sur un autel en or, l’un des plus célèbres du Myanmar. De nombreux de pèlerins bouddhistes (uniquement les hommes, car ce sont les seuls autorisés à approcher le Bouddha… Cette discrimination…) ont complètement recouvert la statue d’une épaisse couche de feuilles d’or (15cm) lui donnant un aspect boursouflé en contraste avec son visage lisse. Des moines lavent la statue tous les matins à 4 h.

Heureusement il y a un beau jardin au nord-est du temple (Merci Renaud qui a parcouru les corridors pour me trouver un sac plastique au cas où !), devant le musée du monde du bouddhisme Maha Buddhavamsa qui me permet de m’allonger pour me reposer. C’est un vrai petit coin de verdure au milieu d’une grande ville !

De nombreux ateliers de marbre, de jade et de polissage de statues de Bouddha se trouvent dans les longs corridors menant au centre du temple Mahamumi. Ce temple est un grand lieu de pèlerinage des birmans et c’est impressionnant de voir le nombre de personnes prier au pied de ce Bouddha doré.

Quartiers des batteurs d’or à Mandalay

Nous nous arrêtons rapidement à l’atelier King Galon pour comprendre le procédé de fabrication des feuilles d’or que les fidèles appliquent sur les statues de Bouddha. Cet artisanat est très important à Mandalay où se trouvent les principaux ateliers de fabrication de feuilles d’or qui sont ensuite exportées aux 4 coins du monde.

Comment fabrique-t-on des feuilles d’or ?

Tout d’abord ils prennent un lingot d’or d’environ 80 grammes pour le passer à travers deux rouleaux afin d’avoir un long ruban d’or très fin et fragile. Ce ruban est ensuite découpé en plusieurs morceaux posés chacun sur une feuille de bambou, puis ils placent cette pile de feuilles dans un étui en cuir.

Les morceaux d’or s’aplatissent à chaque fois que l’ouvrier frappe dessus, ils les frappent en moyenne pendant 6 heures pour obtenir des pétales d’or. Une fois les feuilles d’or aplaties, ce sont les mains minutieuses des femmes qui travaillent avec une spatule en corne de buffle. Elles rassemblent les pétales d’or pour réaliser un carré parfait de quelques centimètres, posé sur un papier de bambou.

La suite de la quête des temples à Mandalay 

Nous nous dirigeons ensuite vers la pagode Kuthodaw qui est un ensemble de stupas bouddhistes. Elle est souvent surnommée comme étant le plus grand livre du monde, un enseignement bouddhique, gravé sur 729 stèles de marbre de 1,5m de haut protégées chacune dans une kyauksa gu, ou grotte à inscription, sous un petit stûpa blanc. Il s'agit du Tipitaka, la bible du bouddhisme Theravada écrite en Pâli, seuls les moines les plus savants sont capables de lire ce langage.

Situé proche de la pagode Kuthodaw se trouve le Mandalay Hill, c'est le nom donné à la colline qui surplombe la ville de Mandalay. Perché sur cette colline se trouve la pagode Sutaungpyei (qui signifie celle qui exhauce les vœux), ses murs et ses colonnes sont ornés de mosaïques de verre, la pagode est sublime ! Heureusement qu’il y a un escalator menant en haut et un ascenseur pour descendre, car je me sentais vraiment mal et n’avait aucune force pour marcher jusqu'en haut !

Nous rendons ensuite le scooter, puis je retourne à l’hôtel pour attendre mon taxi partagé en direction de Pyin Oo Lwin. Finalement, je me dis que je ne vais pas rester assise à attendre malgré le fait que je me sens toujours aussi mal je pars faire un tour dans le quartier d’à côté où se trouve plusieurs mosquées.

En route vers Pyin Oo Lwin 

Mon taxi arrive avec plus d’une heure de retard pour cause de trafic sur la route, nous cherchons deux autres passagers et partons pour Pyin Oo Lwin. Je me sens très barbouillé, je ne parle pas et essaie de m’endormir le plus rapidement possible. Tout d’un coup je me réveille et un camion est bloqué au milieu de la route et cause un énorme embouteillage… Tant bien que mal, nous arrivons à nous y sortir assez rapidement puis le taxi me dépose dans mon hôtel.

Où dormir à Pyin Oo Lwin ?

Pour mon séjour à Pyin Oo Lwin lors des fêtes de fin d’année, j’opte pour l’hôtel Maymyo. L’hôtel est idéalement situé au centre-ville et permet de faire la plupart des attractions touristiques à pied. L’accueil est merveilleux, on sent de suite que le personnel est au petit soin des clients et ça fait plaisir ! On me donne une carte touristique en m’indiquant les principales attractions à visiter aux alentours.

Lorsque j’évoque mon intérêt pour des cascades aux alentours, la responsable m’indique comment y aller et comment ne pas me faire avoir par les locaux ! (je vous dirais tout ça en détail après y avoir été).

Cet hôtel comporte 5 étages avec chambres, le dernier est réservé à la lingerie, la cuisine et la salle de petit-déjeuner qui surplombe la ville. Ma chambre se situe au 4ème étage, une chambre twin très spacieuse. La chambre est un peu vieillotte, mais on sent que le personnel de chambre fait du bon travail puisque la chambre est très propre.

La salle de bain quant à elle semble être refaite à neuf, une douche italienne spacieuse, avec un petit rebord pour pas que la salle de bain soit inondée, très pratique et assez rare en Asie. Il y a bien évidemment tous les produits d’accueil (brosse à dents, gel douche, shampoing, savon, coton-tige, peigne…).

Je suis surtout très séduite par le plateau d’accueil où se trouve du thé vert en vrac, le bonheur ! Comme mon mal d’estomac n’est pas parti, j’en profite pour boire environ 5 tasses de thé vert afin de me réchauffer et de tenter de me soigner par voie naturelle.

Tremblante de fièvre, courbaturée comme si j’avais couru un marathon je vais me coucher dans ce lit très confortable avec la climatisation en mode chauffage pour m’endormir le plus rapidement possible. En espérant que demain ça aille mieux…

24
déc

Ce matin, aux environs de 5 heures, je me réveille par l’appel de la prière de la mosquée qui se situe à proximité de l’hôtel. J’ai l’air d’aller mieux, les courbatures disparaissent et je me rendors.

Plus tard, je prends mon petit déjeuner qui est servi sous forme de buffet. On y trouve des nouilles sautées, du riz, une soupe au poisson, une soupe au poulet, des œufs plats, toasts, confitures, thé, café et jus. Comme j’ai peur d’être à nouveau barbouillé, je me contente de quelques toasts et de plusieurs tasses de thé vert.

Un peu d’histoire sur Pyin Oo Lwin

Station de montagne, Pyin Oo Lwin est situé à 1070 mètres à 69 kilomètres de Mandalay. La ville fut fondée par les Britanniques en 1896, capitale d’été au temps de la colonisation. Elle était appelée Maymyo (ville de May), en raison nom du colonel May du 5ème régiment d’infanterie du Bengale. Si elle a changé de noms, elle garde tout de même de nombreux bâtiments coloniaux : un voyage hors du temps !

En partant de l’hôtel, je tombe sur un temple hindou de Ganesh de mille couleurs. Ganesh est le dieu de la sagesse et de l’apprentissage qui élimine les obstacles. De nombreux résidents hindous se sont installés dans la ville après avoir été amenés d'Inde et d'autres régions du Myanmar pour y occuper des postes administratifs coloniaux ou de culture de légumes à la faveur des Anglais.

Je continue de me perdre dans les rues de Pyin Oo Lwin, où de nombreux locaux s’arrêtent pour me demander d’où est-ce que je viens, comment je m’appelle et me demande également si j’ai besoin d’aide pour aller quelque part. De nombreuses maisons coloniales sont encore bien entretenues et d’autres sont en ruines.

Je fais ensuite un petit tour à la pagode centrale Schwezigon qui ne vaut pas forcément le détour, mais qui est un endroit calme puisque de rares personnes s’y rendent.

Puis, je visite l’église de l’Immaculée Conception, vieille de 100 ans qui a été construite par un Français selon les dires d’une sœur qui m’a interpellée lors de mon arrivée. À l’intérieur plusieurs jeunes filles s’entraînent pour les chants de la messe de ce soir, le son est fort agréable, je m’assois quelques minutes pour les écouter.

De nombreux bâtiments coloniaux abritent aujourd’hui des écoles, très originales ! Je n’ai vraiment pas l’impression d’être au Myanmar…

En continuant ma promenade, un monsieur d’un certain âge s’arrête avec sa mobylette et me demande mon pays d'origine. Nous discutons un moment et il s’avère qu’il est professeur d’anglais, mais aussi écrivain. Il me demande si j’ai un peu de temps, je réponds sans réfléchir que oui et me voici à l’arrière de sa petite bécane (un moment donné, je me suis tout de même demandé ce que je faisais !).

Nous arrivons chez lui, il me présente à sa femme qui est tout aussi ravie de faire ma connaissance. Malheureusement, elle ne parle pas anglais et la communication elle est difficile, mais les sourires échangés suffisent amplement.

U Khi Thaw, le professeur d’anglais m’ouvre son garage et je découvre son lieu d’écriture, il me montre ses différents articles de presse, livres et poèmes qu’il a écrits. Sa femme s’empresse de nous rejoindre pour me mettre du Thanaka sur le visage, au moins je me fonds un peu plus dans la masse ! Puis, il attrape sa mandoline et me chante ses poèmes, un moment rempli d’émotions. Nous n’oublions bien évidemment pas de capturer l’instant en prenant des photos ensemble.

Nous repartons en direction de la ville, je pensais qu’il allait me déposer à l’endroit où on s’est rencontré, mais non ! Il m’emmène dans un petit restaurant pour me faire goûter une spécialité de Pyin Oo Lwin. De délicieuse pâte de riz avec du poulet et des cacahuètes !

Après ce très bon repas, nous partons dans un endroit ne servant que du thé avec du lait concentré, une autre spécialité d’ici. Nous discutons ensuite des différents lieux à visiter au Myanmar, de sa vie, sa famille. Il m’a même sorti sa carte de l’union des écrivains du Myanmar, et son nom d’écrivain est Mg Kyi Thaw. Il doit donner un cours d’anglais à la faculté, ce beau moment s’arrête ici, mais il restera gravé à jamais dans ma mémoire ! L’hospitalité des personnes au Myanmar est vraiment exceptionnelle !

Il me dépose au temple Chinois, le Chan Tak on se croirait presque en Chine ! Ce temple est orné de dragons en stucs, de rocaille, d'étangs paysagers et d'une pagode à 7 niveaux de style chinois.

Puis, je tombe par hasard en plein milieu d’un tournage de film qui a lieu dans un magnifique bâtiment colonial pas loin de la maison Candacraig (malheureusement en construction lors de mon passage). Le nom du film est Samudaya qui est une des 4 nobles vérités et signifie l’attachement produit par Thiha Soul.

La nuit commence à tomber et le GPS me fait prendre des petites ruelles sans lumières, assez flippant surtout lorsqu’il y a plusieurs chiens errants qui commencent à t’aboyer dessus… Bien heureusement, je trouve une rue avec du monde et surtout des lampadaires (bien plus rassurant) et je passe devant un salon de coiffure.

Je fais demi-tour et entre dans le salon de coiffure et demande s’il est possible juste de me les laver et de me les lisser (histoire d’utiliser un vrai shampoing et un soin…). Elles sont toutes heureuses de me voir dans leur salon et acceptent avec grand sourire. Je m’allonge sur une table de ‘massage’, le bac à lavage est en prolongement de cette table. En France, bien souvent la vasque nous fait mal à la nuque !

Ici, rien à voir, le coiffeur est un moment de bien-être. Une fille s’occupe de me faire le shampoing et de me masser la tête et une autre se charge de me masser les mains et les bras. Dès que mon shampoing et mon soin sont terminés, on me demande de me retourner (euhhh…. ? pourquoi ?). Le massage ne s’arrête pas seulement aux mains et aux bras, elle monte carrément sur mon dos pour me masser les jambes et le dos ! Tout cela dure bien une demi-heure, j’ai failli m’endormir…

N’hésitez pas à vous rendre chez le coiffeur au Myanmar, si vous en avez besoin ! Vous passerez un agréable moment à moindre coût…

Emily, mon amie de Yangon me rejoint à Pyin Oo Lwin pour que je ne passe pas Noël toute seule. Je reçois même un petit cadeau ! Nous passons devant l’église que j’ai visitée ce soir afin d’entendre quelques chants de Noël, c’est bien le seul endroit dans cette ville où on ressent une poussière de magie de Noël.

Nous terminons notre soirée par manger un canard entier, un repas original pour un réveillon. Au final, c’est un peu un jour comme un autre.

25
déc
25
déc
Publié le 20 janvier 2019

Les cascades de Pyin Oo Lwin

Ce matin après le petit-déjeuner, je rejoins Emily pour louer un scooter afin de nous rendre aux cascades d’Anikasan. Le premier loueur ne peut nous le louer pour 24 heures, aucun intérêt de prendre un scooter si nous n’avons pas de liberté.

Proche de la tour de Purcell, une horloge de 1936 qui rappelle Big Ben en sonnant toutes les heures se trouve un magasin de location nommé Then Schwe. Nous louons un scooter manuel (ils n’ont quasiment que ça ici) pour 24 heures au tarif de 17 000 kyats.

Arrivée au bout de la route à proximité du chemin menant à la cascade, il faut laisser son scooter ici et payer le soi-disant parking aux femmes qui le surveillent (500 kyats)… N’essayez pas de vous aventurer avec votre scooter sur le chemin, car il est vraiment très dangereux et pentu !

Petit arrêt à la pagode en face de ce chemin, elle semble être construite récemment. On entend les chutes des cascades depuis cet endroit qui le rend très paisible.

Nous commençons à nous aventurer dans ce chemin bétonné menant à la cascade principale, attention aux personnes locales qui vont vous suivre (elles l’ont fait alors que j’étais avec une locale…) et vont vous demander de l’argent parce que soit disant elles vous montraient le chemin… (Merci à la responsable de l’hôtel Maymyo de m’avoir prévenue !).

Pas besoin de guide pour faire la randonnée, il suffit de suivre tout simplement le chemin et à la rigueur si vous avez peur de vous perdre, armez-vous de l’application Maps.me qui indique parfaitement le chemin faisant une boucle, vous n’empruntez donc pas le même chemin au retour !

Alors oui, ils sont chiants au début, ils veulent vraiment de l’argent que ce soit pour l’entrée, qui n’est pas payante ou pour qu’on vous descende ou remonte à scooter. Refusez avec fermeté plusieurs fois et on vous laissera en paix.

La nature est magnifique est la descente se fait assez facilement (prévoyez environ 45 minutes), mais est très pentue ! Je sens qu’on va en baver pour remonter…

Nous arrivons à la cascade principale et le spectacle est superbe, la cascade Dat Taw Gyaint se déverse dans un bassin ombragé où des adolescents locaux viennent pour s’y baigner à côté d’une petite pagode. L’eau claire et la nature préservée font de ces chutes un parfait endroit pour se ressourcer.

Pour le retour, nous empruntons un petit sentier hors-piste qui grimpe à travers la jungle luxuriante.

Soyez équipés de bonnes chaussures, car par moment le chemin peut être glissant à cause de l’humidité que créent les cascades. Sur ce chemin, nous pouvons observer les étages supérieurs de la cascade Dat Taw Gyaint qui sont tout aussi impressionnants ! Quelle belle journée de Noël passée au milieu de la nature entourée de cascades…

Notre route se poursuit à The View Resort situé au sommet des cascades naturelles, cet hôtel offre une vue panoramique stupéfiante. Nous terminons cette journée par aller à l’endroit que U Khi Thaw m’a fait découvrir hier soir, pour manger d’excellentes pâtes de riz.

26
déc
26
déc

Aujourd’hui, je me rends à la gare de Pyin Oo Lwin pour me renseigner pour l'achat d'un ticket de train en direction de Hsipaw. Lorsque j’arrive, le guichet est fermé et on m’annonce que les billets de train s’achètent un jour à l’avance et seulement de 15 heures à 17 heures. Heureusement que je me suis dit qu’il était judicieux d’aller se renseigner la veille, car je voulais simplement me pointer le jour même et prendre le train, ce qui n’est pas faisable à la gare de Pyin Oo Lwin.

Jardin botanique à Pyin Oo Lwin

En attendant l’ouverture du guichet, il me reste du temps pour visiter le jardin botanique de Kandawgyi créée en 1915 par un anglais. Ce jardin fait 177 hectares et présente 344 espèces d'arbres, 133 espèces d'orchidées indigènes, 25 espèces de roses, et 6 espèces de Liliaceae. Des plantes médicinales y sont également cultivées et 16 hectares du site constituent une « zone forestière protégée ». On y trouve aussi une tour de 12 étages, dénommée tour Nan Myint, qui offre une vue panoramique sur l'ensemble du jardin et de la ville de Pyin Oo Lwin.

L’entrée de ce jardin est payante, 5 dollars (environ 6000 kyats) pour les étrangers et seulement 1000 kyats pour les locaux… Ce billet permet également de visiter les 3 musées : musée des fossiles, du bois pétrifié et des papillons.

Il abrite des espèces en danger comme le Takin qui est bovidé caprin ressemblant au gnou africain. On peut facilement se perdre dans des forêts de bambous bien sympathiques. Ce lieu est un vrai poumon vert !

Je me suis rendue dans ce jardin lors du festival de fleurs qui a lieu tous les ans en décembre, ils ont même décidé d’étendre la période de l’événement à un mois. De nombreux touristes locaux prennent le temps de visiter cet endroit lors du festival, des écoliers et aussi des jeunes mariés viennent se faire photographier.

Lors de ce festival, il y a une scène artistique et de nombreux stands qui sont présents proposant des produits locaux. Pour le repas, j’ai dégusté de délicieuses brochettes faites au barbecue. Des écolières sont venues me demander de prendre une photo avec moi, elles étaient toutes à la queue leu leu pour prendre des photos avec moi… Une vraie star au Myanmar (bon, au bout d’un moment c’est usant…) !

Je souligne tout de même ma déception de la visite du jardin de Kandawgyi, car de nombreux déchets étaient présents partout dans le parc, les poubelles débordaient, près des stands les personnes laissaient leurs déchets sur l’herbe… Enfin, au prix auquel nous payons l’entrée du parc, il pourrait l’entretenir !

De retour à la gare, si l’on souhaite emprunter la ligne Mandalay – Lashio, il est possible de voyager soit en classe supérieure qui dispose de sièges rembourrés et dont le dossier s’incline soit en classe ordinaire où les sièges sont en bois ou en plastique…

J’ai décidé de prendre un ticket en classe ordinaire au prix de 1200 kyats pour me rendre à Hsipaw pour un trajet d’environ 7 heures. Non, en vrai je n’avais pas le choix, ceux qui veulent absolument voyager en classe supérieure font la file au guichet à 15 heures. J’étais beaucoup trop occupée à me faire prendre en photo au jardin botanique 😅

Pour ma dernière nuit à Pyin Oo Lwin, je change d’hôtel pour me rendre au Royal Aung Tha Pyay Hotel qui se situe un peu plus près de la gare. Une chambre tout aussi spacieuse que l’hôtel précédent avec une salle de bain possédant une baignoire avec des prix à partir de 10 euros.

27
déc
27
déc

Avant mon départ pour un long voyage jusqu’à Hsipaw, je prends un bon petit-déjeuner à l’hôtel et me dirige ensuite à la gare pour récupérer mon billet réservé la veille.

À droite mon billet de train comprenant une assurance de vie à même pas 1 centime ! 

Le wagon dans lequel je dois me rendre s’attache au reste de la locomotive, je monte dans mon wagon et constate que les sièges sont mouillés à cause de l’humidité…

Heureusement que dans mon sac à dos, j’ai un magazine que je peux mettre sur le siège pour garder mes fesses au chaud 😅 ! À côté de moi s’installe une locale qui n’arrête pas de me sourire et en face de moi deux Espagnols qui sont en voyage pour plusieurs mois en Asie. Juste derrière eux, deux Français retraités qui font un tour du monde depuis déjà 8 mois.

Je suis contente d’avoir pris la classe ordinaire pour effectuer ce trajet ultra-lent (oui, sa vitesse maximale était probablement de 15 km/h), c’est une expérience au-then-tique. D’autant plus que le train secoue plus qu’un manège à sensation… pire qu’Europapark ! Nous sommes secoués de gauche à droite et nous faisons de sacrés bons sur nos bancs en plastique. On manque de se faire assommer par un sac qui est tombé du compartiment ! Petit conseil : attachez bien vos sacs...

À chaque arrêt du train en gare (il y en a plusieurs), on a le temps de sortir du wagon, manger (nous avons goûté un légume nommé Arrowroot en anglais qui a un goûte semblable à l’artichaut), marcher, observer la vie des Birmans et comment il charge du matériel dans le train que ce soit des sacs remplis de légumes ou des pneus de camion.

Les vendeurs ambulants s’empressent de faire des allers-retours dans différents wagons pour vendre des snacks et des boissons. Certaines femmes se promènent également avec un plateau sur leur tête proposant des repas. J’ai bien sûr craqué pour des œufs de cailles considérés ici comme de la street-food.

Les immenses fenêtres ouvertes nous permettent d’admirer de nombreux paysages sublimes qui défilent (pas à toute vitesse… !) sous nos yeux.

Puis, nous arrivons enfin vers le Viaduc de Gokteik, le monument que tout le monde attend de voir, avant de passer sur ce viaduc le plus long et le plus haut du Myanmar, le train s’arrête à la gare non-loin. Il est donc possible de sortir quelques minutes pour prendre des photos en attendant que les mécanos fassent la révision du train.

Long de 688m et haut de 98 m, le viaduc a été construit en 1901 par la Pennyslavania Steel company, lors de sa construction il était le deuxième plus haut viaduc du monde. Traverser le Gokteik est un moment fort durant ce voyage, le train roule très lentement pour en quelque sorte préserver le viaduc, mais la structure craque parfois de manière inquiétante. Une femme locale jette de la nourriture depuis le train quand nous le traversons, les locaux vivant en bas sont si contents et cours ramasser les différents petits paquets.

Nous arrivons quelques heures plus tard à Hsipaw, ce trajet en train est vraiment un incontournable lors d’un voyage au Myanmar.

Le train à lui seul est une aventure, un voyage à travers le temps. Partager la vie des Birmans sur ce trajet a été une expérience authentique et magnifique. L’expérience de Pyin Oo Lwin à Hsipaw en train n’est pas à manquer !

Un peu d’histoire sur Hsipaw

Hsipaw (prononcée si-po) est une petite ville située au cœur des montagnes de l’état Shan du pays. Comme elle est située dans les montagnes, il ne faut pas oublier une petite polaire, car la température du matin et du soir est très fraîche. Cette ville réputée à l’époque pour sa cité royale shan est aujourd’hui plus connue pour ses treks plus authentiques que la région de Kalaw.

Où dormir à Hsipaw ?

Arrivée sur le quai de la gare à Hsipaw, de nombreux camion pick-up de tous les hébergements de la ville viennent nous chercher. Je prévois de passer deux nuits à Hsipaw, avant de m’aventurer dans la jungle et pour ces deux nuits je décide de séjourner au Tai House Resort, un petit havre de paix de 20 chambres situé non loin d’une rue principale.

Cet hôtel 3 étoiles, disposent de bungalows dans réel écrin de verdure où il est bon de venir s’y reposer après avoir passé plus de 7 heures dans le train. L’endroit est idéal pour ceux qui sont à la recherche de calme et de détente. Le personnel est très sympathique et serviable et le gros plus c’est qu’ils mettent gratuitement à disposition des vélos.

Je découvre ma chambre très spacieuse avec un lit immense, limite on pourrait dormir à 4 dedans tellement il est grand, le bonheur absolu ! Le matériel le plus utilisé est le bambou est donne un charme inédit à la chambre.

La salle de bain quant à elle possède une baignoire, c’est vraiment tout ce dont j’avais besoin pour bien me détendre avant un trek !

J’en profite pour aller à vélo à l’agence Mr.Bike Hsipaw Jungle Treks pour réserver mon trek de 2 jours et une nuit dans une cabane perchée dans les bois. Pourquoi l’appelle-t-on Mr. Bike ? Simplement, lors du début de l’ouverture du pays aux touristes, il était le seul à louer des scooters à Hsipaw. Son surnom est donc devenu Mr. Bike, il devint ensuite guide de trekking et maintenant il transmet sa passion à ses guides et a ouvert sa propre agence de trekking.

Je lui demande alors conseille où manger ce soir, et il m’inquiète une petite cantine en face de son agence (enseigne publicitaire jaune et également indiqué sur maps.me) proposant des ‘Shan noodles’ une spécialité de l’état Shan. Ce sont des nouilles de riz blanches collantes dans un bouillon délicieux… le tout pour seulement 800 kyats.

28
déc
28
déc
Publié le 20 février 2019

Le petit-déjeuner au Tai Resort Hsipaw

En arrivant dans la salle du petit-déjeuner, on me tend une carte de menu... Légère déception qu'il n'y a pas de buffet... Je me dis que ça va être comme au Vietnam, un seul plat et c'est tout... Je commande alors les nouilles de l'Etat de Shan servi sous forme de soupe.

À ma grande surprise, on m'apporte mon plat de nouilles avec deux morceaux de tofu frits, une grande théière de thé vert, un jus de fruit frais, une assiette de fruit et deux spécialités faites à base de riz gluant : une salée et une sucrée. Je suis plus que comblée, d'autant plus que c'est vraiment délicieux ! 😍 Après un petit-déjeuner de la sorte ma journée ne peut que bien commencer.

À la découverte de Hsipaw

Ce matin, il fait assez frais... le soleil n'est pas encore sorti, il fait 12 degrés. Je prends ma bicyclette et pars à la découverte de la vie rurale de Hsipaw. Je retrouve les espagnols avec qui j'ai voyagé la veille qui sont à la recherche d'une laundry, je leur conseille alors d'aller chez Mr. Bike, organisateur de trekking qui en propose à moindre coût. J'en profite alors pour discuter avec les filles de Mr. Bike qui me donnent des informations touristiques et qui me réservent mon billet de bus pour après mon trek en direction du Lac Inle.

Au nord de Hsipaw s'étend le quartier Little Bagan, on y trouve une concentration de pagodes et de monastères en teck. Je m'arrête tout d'abord dans un premier monastère où un travailleur de chantier m'indique le chemin et appelle un moine pour ouvrir les portes du monastère. Le moine tout heureux me fait entrer et me demande d'approcher le grand bouddha et de le toucher, car celui-ci est fait en bambou. En effet, visuellement il est difficile de voir qu'il est fait à partir de bambou, car il est recouvert d'or. C'est pour cette raison que le moine a même 'toqué' sur le bouddha pour me faire entendre la résonance 😅

Ensuite, je dépose ma bicyclette devant de nombreuses vieilles pagodes semblables à Bagan. Je crois avoir atteint le 'little bagan' et il est effectivement très petit ! 😅 Je me promène dans les ruines, certaines qu'on devine, car elles sont recouvertes de verdures. Je rencontre un local, qui entretient les pagodes en enlevant la végétation qui les cache avec une machette.

Sur le chemin du retour, un moine est à la fenêtre d'un monastère et me fait signe de rentrer pour prendre quelques photos. Il m'emmène faire le tour pour me montrer le bouddha et les petits moines qui prennent leur repas, il me conseille également d'aller dans le monastère d'en face, le Maha Nanda Kantha pour voir un autre bouddha en bambou.

Dans le monastère, il y a un petit lac qui rend l'atmosphère calme et apaisante de ce lieu. La statue de bouddha en bambou date de plus de 150 ans est cachée sous des feuilles d'or. Elle trône au milieu de la salle de méditation principale et lors de la pause déjeuné des moines mangent en silence dans la salle d'à côté. Les femmes n’ont pas le droit de s'approcher de la statue de Bouddha comme auprès du Mahamumi de Mandalay.

Je poursuis ma route pour revenir sur mes pas, sur le chemin on y trouve plusieurs stupas dont une qui est plutôt particulière et ne laisse personne indifférent. Un tronc d'arbre passe au milieu d'un stupa, et les branches et feuilles constituent son chapeau 😊. La nature reprend ses droits ? On se demande alors qui était là en premier ? L'arbre ou le stupa ?

Il ne faut pas se résoudre à visiter le 'little bagan' où il y a une petite concentration de stupas, vous serez déçus ! Il est préférable de visiter le quartier entier pour éviter toute déception 😊

Marché central de Hsipaw

Petit tour ensuite au marché central de Hsipaw où on trouve vraiment de tout : de l'alimentation, du thé en vrac, des vêtements, des bijoux, etc. On y trouve même un dentiste au milieu de ce bazar. L'affaire du jour a été une bague et des boucles d'oreilles au prix de 1500 kyats (en toc bien sûr ! 😅)

À la recherche de la cascade de Hsipaw

Éblouie par le soleil, je retourne dans ma chambre d’hôtel pour récupérer mes lunettes de soleil et je vois que ma chambre a été faite avec une jolie décoration sur mon lit, adorable !

Puis, je continue mon chemin à vélo en direction de la cascade Nam Tuk. Le chemin est très bien indiqué sur Maps.me, je traverse un cimetière, continue à gauche pour une sacrée montée. Ma bicyclette se transforme en un vrai vélo tout terrain !

Tout d’un coup, j’arrive dans un endroit qui m’a particulièrement choquée : une gigantesque décharge au plein milieu de la nature. Si j’ai bien compris, tout le monde vient ici déposer ses déchets puis quelqu’un se charge de brûler le tout… Bon il faut avouer que Hsipaw est une ville très propre et encourage par de nombreux panneaux à lutter contre l’utilisation du plastique, il faut bien mettre les déchets à un endroit…

Je laisse mon vélo un peu après la descente de cette décharge publique, car il n’a pas de freins et ce n’est qu’un vélo de ville. Je continue le chemin à pied, le paysage pour arriver à la cascade est vraiment sublime, je traverse des rizières, champs de maïs, hameaux de paillotes, rencontres avec des agriculteurs…

Je passe plusieurs petits ponts en bambous, croise des buffles dans la rivière ou chez les habitants et la cascade Nam Tuk au loin. Le paysage est incroyablement beau.

Arrivée au pied de la cascade, je rencontre des petits groupes de personnes accompagnés de guides, je discute avec un guide qui est impressionné que je sois venue toute seule ici. Encore une fois merci Maps.me de m’avoir permis de faire une randonnée sans guide !

Découverte du palais du prince Shan à Hsipaw 

De retour par le même chemin, je retrouve ma petite bicyclette que j’avais abandonnée au milieu du chemin et repars en direction du palais de Shan. Arrivée devant, plusieurs locaux me disent que le palais est fermé. En effet, les portes étaient fermées par un cadenas. Je leur demande quand il est ouvert et éprouve ma grande déception, car je pars demain ! Chanceuse, ils m’ouvrent les portes du palais !

J’ai rencontré une femme géniale, Fern, la nièce du dernier prince Shan qui m’a raconté toute l’histoire du prince et de sa femme Autrichienne qu’il avait rencontrée aux Etats-Unis pendant ses études. Ils vivaient dans ce palais et l’histoire de cette famille ainsi que les révélations que Fern me raconte sont vraiment incroyables.

L’état Shan était à l’époque divisé en 32 royaumes, chacun dirigé par un prince. Hsipaw était dirigé par un prince, Sao Kya Seng, jusqu’à ce que la junte militaire prenne le pouvoir en 1962. Le prince disparut « mystérieusement », pas vraiment puisqu’il réussit depuis sa prison (grâce à l’aide d’un garde qu’il connaissait) à envoyer une lettre à sa femme. Quelques années plus tard, le gouvernement relâcha plusieurs prisonniers, mais le prince n'en faisait pas partie. La princesse demanda des comptes au gouvernement qui nia complètement et affirma n’avoir jamais été emprisonné ni tué. La princesse et ses filles durent s’exiler aux Etats-Unis, car le pays était sous les commandements militaires. Chaque année à la date de disparition de son mari, la princesse écrivit à l’État pour avoir une lettre reconnaissant la mort de son mari. Elle ne reçut aucune réponse à part une interdiction de revenir dans le pays !

Fern avait pour habitude depuis 1995 d’accueillir des touristes dans le palais pour raconter la tragédie de leur famille. En 2005, Donald son époux fût condamné à 13 ans de prison, car il ne possédait pas de licence pour accueillir des touristes, un prétexte pour l’éloigner du pouvoir… Fern décida alors de fermer le palais aux visiteurs de peur d’être elle aussi emprisonnée. Quelques années plus tard pour montrer au monde que le Myanmar était un pays démocratique, le gouvernement libéra 4000 prisonniers dont Donald, qui fut assigné à résidence avec interdiction de parler aux étrangers.

Donald est aujourd’hui libre grâce aux réformes entreprises depuis 2011, il habite à nouveau le palais fermé durant ces années de captivité. Avec Fern, ils accueillent ensemble les touristes pour raconter leur histoire. Fern m’explique que le gouvernement leur a ré-autorisé à ouvrir le palais aux étrangers, mais qu’ils devaient demander un droit d’entrée afin de contribuer aux rénovations de ce dernier. Le couple a décidé de ne pas demander de droit d’entrée estimant que le palais n’est pas un musée, au contraire il demande un don de minimum 1000 kyats qui sera utilisé pour la rénovation.

Sur le chemin vers mon hôtel, je m’arrête prendre des nouilles à la même cantine qu’hier, car elles sont excellentes et très peu chères ! Puis, je pars me reposer pour être en forme pour le trek de demain.

29
déc

Ce matin, un tuk-tuk vient me chercher pour rejoindre l’agence de Mr. Bike. En arrivant à l’agence, je rencontre les différentes personnes avec qui je pars en trek et ce pendant 2 jours et une nuit. Nous sommes un groupe uniquement composé de filles (3 européennes et 6 locales), une première pour l’agence !

Notre guide, Yan lay est ravi d’être le seul garçon pour ces deux jours de trekking. Nous embarquons tous dans le tuk-tuk qui nous emmène au pied d’un petit village où commence notre trek. Dans l’état Shan, pour dire bonjour on dit Maïsimka (j’ai retenu ce mot, car il se rapproche de ‘My sim card’…).

De nombreux enfants nous saluent et après avoir traversé ce petit village, nous nous aventurons dans des chemins de montagne où la terre est rouge et nous croisons de nombreux agriculteurs. La randonnée est assez simple pour le moment. Yan lay est vraiment super et prend le temps de répondre à toutes nos questions !

La randonnée démarre à environ 500 mètres d’altitude pour grimper jusqu’à 1300 mètres dans la journée afin d’atteindre une maisonnette construite dans un arbre où nous passerons la nuit. On arrive dans un nouveau village où on nous propose de faire une pause sur le balcon d’une maison en bambou. Nous venons en fait récupérer les porteurs qui se chargent de la nourriture ainsi que du couchage.

Nous quittons ce village en croisant à la sortie quelques membres de l’armée locale qui sont ici pour protéger le village, leur passe-temps : fumer du tabac à la pipe...

Après avoir traversé une rizière en terrasse nous arrivons proches d’un cours d’eau où les buffles se baignent et viennent s’hydrater, c’est ici que nous reprenons des forces pour la suite de la randonnée, car après cet endroit les choses se corsent.

Avec l’estomac bien rempli, nous nous aventurons pour la partie la plus difficile de la journée. Pour atteindre la « Tree house », il faut monter ! Nous empruntons donc des chemins très trèèès raides au milieu d’une forêt, les locales ont un peu du mal à nous suivre, il n’est pas très commun que les locaux fassent des randonnées. Nous faisons donc régulièrement des pauses afin d’attendre qu’elles nous rattrapent.

La montée est difficile, mais la vue est à couper le souffle et nous fait vite oublier ce dénivelé positif… Un peu après 16 heures, nous arrivons toutes contentes à la petite cabane en bambou perché dans les arbres. Les porteurs sont bien évidemment arrivés avant nous et commencent à faire du feu pour cuisiner notre dîner. Tandis que nous allons sur la terrasse de cette cabane qui offre une vue simplement spectaculaire sur la montagne.

Nous attendons le reste du groupe, et prenons tous un thé servi dans des tasses qui sont en réalité des morceaux de bambous faisant office de verre. Les porteurs nous servent le dîner, un vrai festin que nous savourons toutes ensemble !

Yan lay se joint ensuite à nous et nous nous réchauffons grâce à l’happy water ! Mais qu’est-ce que de la happy water ? C’est un digestif : un alcool de riz. Autant vous dire que ça réchauffe vite, mais nous avons tout de même un gros duvet pour nous protéger du vent ! Nous passons une excellente soirée à discuter, chanter et refaire le monde !

Vint l’heure d’aller dormir, Kim, Tereza et moi dormons dans la petite pièce située en haut de la cabane. Les porteurs nous ont préparé notre lit avec des duvets faisant office de matelas, mais aussi de couvertures ! Heureusement, une moustiquaire nous protège de tout insecte non identifiable ! Nous nous souhaitons la bonne nuit et programmons notre réveil pour ne pas rater le lever de soleil.

30
déc
30
déc

Le réveil sonne, la flemme nous attrape, mais nous nous efforçons de nous lever afin de ne pas louper le lever de soleil ! Nous avons passé une très bonne nuit dans cette petite cabane malgré le froid et le craquement du bois lorsqu’il y avait du vent.

Nous nous installons sur la terrasse de la cabane, où nous attendons le lever de soleil avec impatience. Je vous avoue que je suis plus couché de soleil parce que le matin et moi ne sommes pas très copains (surtout après un lever loupé à Bagan) ! Je suis plus que ravie de m’être levée ce matin, car ce lever de soleil en vaut la peine !

Le petit-déjeuner est ensuite servi : du riz, du poulet et beaucoup de légumes. Une fois de plus, la nourriture est un vrai régal ! Nous prenons ensuite plusieurs photos avant d’emballer nos affaires et de partir à 9h30 pour la suite du trek.

Aujourd’hui nous faisons pratiquement que de la descente, car nous devons revenir sur Hsipaw. Le chemin n’est pas évident, c’est très pentu et glissant à cause des feuilles mortes au sol. Nous traversons des forêts de bambou et de nombreuses rivières. Il est même possible de remplir sa bouteille d’eau directement à la source !

Le repas de midi sera servi au milieu d’une forêt de bambou avec des feuilles de bananiers faisant office de table. Cette fois-ci au menu sera des nouilles avec de la salade de thé avec bien évidemment la possibilité de se resservir.

Nous continuons notre chemin au milieu de cette jungle avec de magnifiques paysages qui s’offrent à nous. Au bout du premier village où nous nous sommes arrêtés hier matin pour récupérer les porteurs, nous montons à bord d’un énorme 4x4 pour revenir à Hsipaw, car nous avons toutes un bus à prendre.

Arrivée à l’agence de Mr. Bike je me sens particulièrement mal à cause des secousses dans le 4x4. Fort heureusement, Mr. Bike a remède à tout et me tend un pot avec des herbes et épices à renifler. Solution miraculeuse, mes nausées sont parties au bout de seulement 10 minutes, merci ! Mr. Bike m’offrira ce pot qui me servira tout au long de mon voyage, adorable.

Sa fille me dépose ensuite en scooter au Tai resort. Sur le chemin, elle s’arrête rapidement dans un endroit pour récupérer des t-shirts logoté de l’entreprise de Mr.bike. Grande surprise lorsque je retourne le t-shirt, notre photo de groupe prise ce matin est imprimée dessus. Un beau souvenir qui me servira de pyjama !

De retour au Tai Resort, on me donne gentiment une chambre où je peux prendre ma douche, cette fois-ci une chambre twin tout aussi agréable ! Je commande ensuite une bière pour me récompenser de cet effort et le responsable m’apporte de grandes chips, une spécialité de l’état Shan.

Le responsable du resort s’installe avec moi et nous discutons longuement sur la culture Shan et également d’autres états au Myanmar. Un excellent échange que je suis loin d’oublier ! Je commande encore une délicieuse Shan Noodle Soup avant de prendre mon bus en direction de Nyaung Schwe.

Je me réveille en plein milieu de la nuit et je sens les courbatures qui arrivent… Je ne sais pas si c’était une bonne idée de tout de suite prendre un bus après ce long trekking ! Je regarde à travers la fenêtre et je regrette de m’être réveillée, l’état de la route est catastrophique, je ne sais pas si on peut appeler ça une route ! Je tente de me rendormir, mais ce n’est pas facile surtout quand notre van en descente raide doit s’arrêter de côté pour laisser monter un camion…

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31
déc

Pour accéder dans la zone du lac Inle, nous devons payer un droit d’entrée de 15 000 kyats. Le van me dépose ensuite dans l’auberge réservée la veille : Ostello bello Nyaung Schwe. Il est à peine 4 heures du matin, je réveille la personne qui est de garde pour faire mon check-in.

L’auberge dispose d’un espace de repos avec plusieurs lits au dernier étage. Il est donc possible de dormir, prendre une douche en attendant que la chambre soit prête, et cela sans supplément.

Je me lève ensuite pour prendre un petit-déjeuner, discuter avec des personnes présentes dans l’auberge et voir ce qu’il est possible de faire pour ce dernier jour de l’année. En sortant de l’auberge, je croise Renaud avec qui j’ai visité Mandalay quelques jours plus tôt ! Je dépose mon linge dans une laundry et loue un vélo (histoire de se dégourdir les jambes !) pour explorer la ville de Nyaung schwe, principal accès au lac Inle.

À environ 3 km de l’auberge se situe un monastère de 1907 nommé kyaung Schwe Yaunghwe. C’est un bel édifice en teck ayant une architecture atypique avec la salle d’ordination éclairée par de grandes fenêtres ovales. La pagode sur le côté renferme de très nombreuses alcôves chacune occupée par un bouddha suite à donation. Endroit à ne pas rater à Nyaung schwe !

La pagode sur le côté renferme de très nombreuses alcôves chacune occupée par un bouddha suite à donation. Endroit à ne pas rater à Nyaung schwe !

Je me dirige ensuite vers un vignoble situé à environ 9 km de ce monastère (oui, oui mes jambes étaient bien dégourdies) conseillé plus tôt par une employée de l’auberge. Mon vélo de ville s'est rapidement transformé en vélo tout terrain cf. les photos ci-dessous.


Je ne me rends pas dans la winery, mais dans un petit café situé quelques kilomètres avant nommé : Coffee House by Pleasant garden.

Le cadre e au milieu des vignes est très sympathique, un petit goût d’Alsace ici au Myanmar ! Un verre de vin rouge et un magnifique couché de soleil avec vue sur les vignes et le lac Inle, rien de mieux pour terminer cette dernière journée de l’année.

Pour le réveillon, notre auberge organise une soirée sur le toit de l’établissement, avec des mets salés et sucrés à déguster pour la modique somme de 5000 kyats. Il faut savoir que les nuits sont très fraîches, je sors alors ma plus belle tenue : un legging et un gros pull !

Je vous souhaite à tous une merveilleuse année 2019 ! ❤️

1
janv

Comme un bon lendemain de Nouvel An, une journée assez reposante est au programme. Stan et Renaud qui sont dans ma chambre ont carrément oublié de faire leur check-out et doivent payer un peu plus de la moitié du prix de la nuit. 😂

La faim m’appelle et je décide à me diriger vers le centre-ville pour trouver des shan noodles, mon plat favori dans cet état ! Situé à l’extrémité est du marché de Nyaung Shwe, le Sin Yaw Restaurant est une excellente cantine qui sert une cuisine Shan.

L’atmosphère y est vraiment agréable et le service au top. Une mention spéciale pour le patron qui m’offre un petit apéritif en attendant mon plat. Les shan noodles sont délicieuse, je recommande fortement à toutes les personnes qui visite Nyaung Shwe d’aller manger là-bas.

Je parcours ensuite le marché central de Nyaung Schwe qui offre une multitude de choix en termes de fruits et de légumes. J’en profite pour acheter des cacahuètes à seulement 50 centimes pour deux grandes poignées 😍

De retour à l’auberge, nous passons le reste de la journée avec les copains rencontrés la veille à chiller sur le rooftop de l’auberge. Quelle journée épuisante… 😅