Contrairement à la plupart des randonneurs qui partent à trois heures du matin, j'ai différé le départ de deux heures, afin de mieux profiter des paysages au lever du jour. Je n'ai donc eu qu'une heure à faire à la frontale. Et je ne l'ai pas regretté, car c'était très beau avec une ambiance diaphane au moment du lever du soleil.
J'ai mis quatre heures pour atteindre le sommet, sans forcer et très régulièrement. A la fin il faut utiliser les mains pour grimper parmi les rochers, ce qui rend la progression épuisante à cette altitude. J'ai croisé un gamin d'une dizaine d'années qui, souffrant du MAM, était mal en point et que l'on faisait redescendre.
Il y a quelques équipements (pas toujours bien conçus) nommés bien abusivement « la plus haute via ferrata du monde » !! Au sommet de la Pointe Lenana, il manque quinze mères pour atteindre les 5 000 mètres. Qu'à cela ne tienne la vue à 360° sur sur les pitons volcaniques est époustouflante.
La descente s'est effectuée le long du très modeste vestige glaciaire du Mont Kenya, le glacier Lewis, par une arête rocheuse, dominant le vide. Paysages de fin du monde. Mais bien vite les nuages commencent à recouvrir les reliefs. Nous atteignons avec David le Mackinders Camp pour l'heure du déjeuner, tandis que Michael, le porteur et Samuel, le cook étaient déjà sur place, étant passés par le Peak Circuit.
Les necks volcaniques et le glacier moribond. Austrian Hut Le camp est plutôt sommaire avec des toilettes rudimentaires extérieures et un seul point d'eau à l'extérieur également. En revanche il est propre, les matelas sont neufs et c'est très calme. Cependant j'ai pu observer que les eaux usées allaient dans la nature (dans un parc national !) et que les abords servaient de dépotoir. Des damans du Cap peu farouches colonisent les lieux.
Dénivelés: + 785 m ; -685 m.