Jour 34 - Samedi 9 Novembre 2019 : L’esprit ailleurs
A 6h00 du matin, les MacBidoux se réveillent dans un port en pleine effervescence. Dans le port, le ferry CalMac reliant Stornoway à Ullapool fait son entrée.
Dans un branle-bas de combat, les MacBidoux apprêtent Scott pour le faire filer sur le port.
A l’embarquement, les MacBidoux se font contrôler. En pyjama. Heureusement, les couleurs écossaises de leur accoutrement leur valent l’indulgence des gardes.
Dans le bateau, nous prenons un petit déjeuner en attendant que le soleil se lève.
Puis chacun vaque à ses occupations.
Certains décident de dormir tandis que d’autres captent les premières lueurs du jour.
Quelques heures plus tard, nous débarquons dans le petit village d’Ullapool.
Ullapool Ça y est, les MacBidoux sont de retour sur le mainland.
La tension et l’excitation de 3 jours retombent et nous sommes soudainement pris d’une grande lassitude.
Malgré tout, les jours passent et la bravoure doit perdurer.
Nous nous remettons en route pour aller explorer les gorges de Corrieshalloch et son pont suspendu.
C’est spectaculaire, mais l’esprit des MacBidoux est resté dans les Hébrides.
Dans une crise de fiu extrême, la solution la plus sage paraît être la sieste.
C’est ce que nous fîmes.
Au réveil, nous mettons le cap sur le grand nord de l’Ecosse en empruntant le Rocky Trail.
Sur la route Nous longeons ainsi la côte tandis que point la Golden Hour.
Si les routes n’ont jamais été aussi minuscules, les rives sont splendides.
A l’oreille, nous repérons une grande rivière dans la forêt avant que la nuit ne se couche.
Un bercement mélodieux pour des MacBidoux fatigués. Fin du jour 34.
Jour 35 – Dimanche 10 Novembre 2019 :La parade écossaise
Ce matin, les MacBidoux sont de nouveau d’attaque.
La journée s’annonce classique mais chargée.
Nous commençons par le Ardvreck Castle, fief des MacLeod.
Au milieu du lac, il se tient seul dans le glen.
Les éléments ont eu raison de sa vigueur.
Un peu plus loin sur la route, nous découvrons Loch Assynt, aux reflets parfaits.
Dans les montagnes, nous mettons le cap sur les Wailing Widow Falls.
Sur place, tous les points d’eaux ont cédé au gel. Tous ? Non !
Au fond d’un gouffre de calcaire, une petite cascade résiste encore et toujours à l’envahisseur.
Nous profitons de la vue, ramassons quelques pierres et détalons.
Unapool's bridge A l’extrême nord-ouest de l’Ecosse, nous roulons pour rejoindre Sandwood Bay.
Dans cette baie, nous partons à la recherche d’une des plus belles plages du Royaume-Uni.
Pour cela, nous déambulons pendant 1h30 dans des paysages familiers.
De chaque côté, c’est marécages de tourbe et lochs qui se succèdent.
Poney des Shetlands et tourbières Dans une grisaille sombre, nous atteignons l’immense plage de Sandwood.
Celle-ci n’a rien en commun avec les plages immaculées et ordonnées de Lewis.
Partout où se pose l’œil, c’est un monde de relief et de tourmentes.
Les dunes se dressent en désordre face aux grandes vagues puissantes qui s’écrasent les unes sur les autres.
De chaque côté, d’immenses falaises déchiquetées se dressent.
Une vision de fin du monde, qui n’enlève rien à sa beauté.
Comme souvent, nous dégustons une pomme sur un gros rocher en regardant un chien dubitatif lutter avec les vagues.
Le soleil décline rapidement et il est temps de repartir pour 1h30 de marche.
Dans la golden hour, les paysages sont sublimes.
Sur le parking, Scott nous attend, ballotté par un vent virulent.
Ce soir, nous dormons à l’abri du vent, sur le versant d’une montagne. Fin du jour 35.
Jour 36 – Lundi 11 Novembre 2019 :Sombre journée, sombre humour
Après leur rituel matinal, Scott et les MacBidoux sont sur la route.
De bon matin, nous arrivons sur la plage de Balknabeil Bay.
Au dehors, c’est un chaos de vent, de pluie et de sable.
Déjà sur la plage, les vaches prennent position.
Leurs meuglements vindicatifs suffisent à dissuader des MacBidoux, affligés de frilosité.
La balade est écourtée et nous reprenons la route vers le nord-est de l’Ecosse.
Sur la route, nous tombons par hasard sur les Smoo Caves.
Indiquée par des panneaux, nous nous aventurons dans ses gorges désertes sans aucune attente.
Au fond, nous découvrons une immense caverne creusée par les eaux. Si ces usages ont pu varier au cours des siècles, elle aurait abrité plusieurs générations de navigateurs.
A l’intérieur, les cavernes résonnent d’un grondement. A sa source, nous découvrons une cascade qui plonge dans un sombre lac. Si notre imagination la peuple d’étranges créatures, elles sont de loin dépassées en morbidité par les on-dit locaux. Entre lac infesté d’anguilles et tombeau insondable, ce lac aurait été utilisé à maintes reprises pour faire disparaître des victimes.
Si les histoires sont lugubres, nous sommes tout de même agréablement surpris de découvrir un tel site.
La pluie tombe toujours dru lorsque nous reprenons la route.
Pour rallier le nord écossais, nous traversons ce qui nous semble être les plus grands plateaux de tourbe d’Ecosse.
Dans ces immensités brumeuses, le temps semble suspendu.
Au bout de la tourbe et de la pluie, nous faisons une pause sur le Kyle of Tongue, loch de mer à l’embouchure de la ville de Tongue.
En mangeant nos sandwichs, nous guettons les nombreux mammifères marins promis par de nombreux panneaux explicatifs.
Malgré une furtivité de caméléon et un œil de lynx, les MacBidoux ne verront rien.
Sur notre droite se dressent la plus haute montagne des Highlands, le Ben Loyal.
Aujourd’hui, ses sommets enneigés se perdent dans les nuages et nous n’en voyons que la base.
Comme le mauvais temps revient, nous décidons de nous réfugier dans un café local.
Nous trouvons le seul petit salon ouvert à des kilomètres, hanté par quelques locaux.
La présence de touristes en cette période les interpelle, et nous ne tardons pas à échanger quelques paroles. Nous apprenons que le tourisme est une des principales sources de revenu de la région et qu’en basse saison, la plupart des jeunes partent travailler dans les « grandes » villes, telles Thurso ou Inverness.
Paisibles et réchauffés, nous observons les allées et venues des locaux pendant quelques heures puis il est l’heure de partir.
Mais sur le parking, nous sommes observés.
C’est un curieux cheminement qui anime les MacBidoux, entre doute, stupeur puis amusement. Si nous repartons hilares, nous espérons silencieusement ne pas faire la même rencontre deux fois.
Déjà, le jour tombe.
Dans le petit village de Strathy, nous trouvons un renflement au creux des falaises, près de la mer, pour y passer la nuit.
Nous arrivons juste à temps. Sur le bord des falaises, la pluie tombe, le vent se lève et les vagues rugissent. Fin du jour 36.
Jour 37 – Mardi 12 Novembre 2019 : Un jour de faune
La matinée n’est qu’un prolongement de la nuit pour les MacBidoux qui ne connaîtront pas le repos. Dans la nuit, le vent virulent s’est mué en tempête sinistre. Malgré toute la bonne volonté du monde et la conviction intérieure que Scott ne flanchera pas, le doute subsiste.
Ballottés dans nos lits, nous écoutons le vent hurler sur Scott l’innocent. Allongés, nous n’échangeons mot, craignant de donner de la substance à nos inquiétudes.
Quand l’obscurité laisse place à la grisaille, le vent souffle toujours et nous sortons du lit.
Prudemment, nous dirigeons Scott hors de ce traquenard nocturne.
Il fait moche, très moche, et nous décidons donc de mettre le temps à profit pour faire une lessive à Thurso.
Plus tard, le temps s’est à peine amélioré mais la découverte de l’Ecosse ne peut attendre.
Nous mettons le cap sur Duncansby Head.
Nous sommes accueillis par de nombreux panneaux explicatifs sur la vie animale sur ces côtes.
Par dépit, nous ne les lisons pas. Malgré l’apparente profusion de vie animale en Ecosse, les MacBidoux n’en ont pour l’instant pas aperçu trace et la fatigue ne nous pousse pas à l’optimisme.
Dans le vent hurlant, nous partons à l’assaut des falaises, décidés à venir à bout de cette marche quotidienne, qu’elle soit agréable ou non.
Heureusement car partout, ce ne sont que flaques et traquenards boueux. La pluie achève quelque optimisme subsistant et les MacBidoux vont, moroses.
Du sommet des falaises, on aperçoit en pleine mer d’immenses rochers qui bravent les éléments, seuls. Au pied des rochers, de puissantes vagues tentent d’arracher la pierre à son socle.
Dans le vent, nous plissons les yeux, interpellés.
Dans le creux des vagues, des formes noires semblent apparaître de manière irrégulière.
Après quelques minutes de spéculation, le doute n’est plus permis.
Des animaux jouent dans les vagues en contrebas.
Soudain, une vague s’écrase sur les rochers… et un phoque apparaît sur la berge.
La belle bête remonte la plage en se trémoussant entre les rochers colorés… qui trémoussent eux aussi !
Bouche bée, nous observons la grande colonie de phoques qui s’étend sur la plage pendant de longues minutes.
Soudain, la colonie semble s’agiter. En effet, plusieurs phoques semblent conscients de notre présence. Un groupe de phoque en particulier semble nous observer avec insistance. C’est que proche d’eux, des petits phoques encore drapés de leur duvet blanc se prélassent au soleil !
Avec un sourire de bêta aux lèvres et force de gloussements, nous décampons.
Sous tous ses visages, l’Ecosse sait se montrer bienveillante.
Pour l’après-midi, nous partons visiter le Castle Sinclair Girnigoe.
Dehors, la tempête règne toujours, impétueuse.
Fatigués, nous nous forçons à mettre un pied dehors pour cette dernière étape du jour.
Nous marchons dans la pluie, le vent et la boue pour atteindre ce beau château à fleur de falaise.
Le long des falaises, nous apprécions la vue de cette œuvre ambitieuse.
Cette dernière quête accomplie, nous prenons le sentier du retour dans le soleil couchant.
Dans un ciel rougeoyant, des milliers d’oiseaux se présentent soudain.
Fatiguée peut-être, la troupe se bouscule sur les lignes électriques.
Puis décidés, les pelotons se lancent dans des danses dont chaque unité semble avoir le secret.
Ils strient le ciel de symboles étranges.
Au départ étonné, nous regardons d’un œil fatigué ce bal étrange.
Au-dessus de nous, des formes ineffables et spectrales stagnent le temps d’une rafale de vent avant de se défaire.
D’abord transi de froid, nous nous réchauffons pourtant immobiles à la vue de cette représentation peu ordinaire.
Sur la route, les MacBidoux sont songeurs. Autour de nous, l’Ecosse semble raisonner de l’émotion d’une séparation prochaine.
Le soir, le vent est tombé et les vagues brillent sous la lune près de Helmsdale. Fin du jour 37.
Jour 38 – Mercredi 13 Novembre 2019 : En Affric profonde
Aujourd’hui, nous entamons la grande descente qui nous mènera au terme de notre périple écossais.
Nous empruntons ainsi la grande route côtière qui relie le grand nord à Inverness.
En milieu de matinée, nous retrouvons les routes du Great Glen et du Loch Ness.
Arrivés à la ville de Drumadrochit, ce ne sont qu’attractions et centres à l’effigie de Nessie.
Les MacBidoux n’y font donc pas de vieux os et poursuivent leur route entre les montagnes. Nous nous enfonçons alors dans le Glen Urquhart.
Si nous effectuons la traversée en territoire familier, les paysages n’en sont pas moins altérés par le passage du temps.
Autour de nous, les couleurs rougeoyantes de l’automne se sont ternies.
Le dégarnissement des arbres et le gel des cours d’eaux semblent indiquer le début d’un règne nouveau, sous le joug de la régisseuse hivernale.
Sur les rives du Loch Meiklie, un soleil radieux, un vent inexistant, une eau plate et une plaine enneigée s’accordent pour nous couper le souffle.
C’est incrédules que nous nous enfonçons dans Glen Affric.
L’eau court tout le long de cette profonde vallée, tantôt rivière, tantôt lac.
En milieu d’après-midi, nous atteignons les Dog Falls, premier arrêt du Glen Affric.
Pendant une heure et demie, nous arpentons les sentiers de cette promenade.
Ainsi les MacBidoux sont aperçus tantôt aux sommets de collines par les pins, tantôt au fond d’une ravine par des eaux gelées.
La journée est sur le point de se terminer et nous poursuivons notre route jusqu’au deuxième arrêt du glen.
Malheureusement, les branches sont bien trop basses et Scott bien trop gros.
Nous continuons à nous enfoncer dans le glen dans une pénombre grandissante.
A la tombée de la nuit, nous trouvons une large clairière dégagée.
C’est un sentiment étrange que de savoir que l’on passe la nuit seul dans un endroit aussi isolé.
La certitude procurée par le fait de savoir que la vallée n’est couverte par aucun réseau rajoute à la solitude.
Le gaz tiendra-t-il la nuit ? La route sera-t-elle enneigée demain ? Scott résistera-t-il au gel nocturne ?
C’est avec tous ces questionnements, partagés entre l’euphorie et l’incertitude au fond du Glen Affric, que se couchent les MacBidoux. Fin du jour 38.
Jour 39 – Jeudi 14 Novembre 2019 : L’Affric, c’est chic
Ce matin, les MacBidoux se réveillent dans la solitude la plus totale.
Ni bruit, ni notification n’auront perturbé leur sommeil ce soir-là.
Au dehors, le monde est immobile dans le gel matinal.
Avec les premières lueurs, nous décidons de poursuivre davantage dans Glen Affric.
C’est qu’au bout de la route du glen, lorsque la voiture n’est plus d’aucun secours, une superbe randonnée attend les MacBidoux.
Sur place, la route et le parking sont enneigés et nous parvenons à garer Scott avec force de vigilance.
Les sandwichs sont prêts, les chaussures lacées, et nous partons pour 5 heures de randonnée autour du Loch Affric.
Avant de partir, nous passons en revue nos ambitions.
Si venir à bout de cette promenade est une évidence, y parvenir en un temps moindre, avec des chaussures sèches, serait un plus.
Au début de la balade, nous découvrons un petit loch, celui de l’Affric Lodge.
Niché dans un petit coin de paradis, cette propriété privée est à la fois superbe et bien délimitée.
Ainsi nous empruntons une longue route boueuse le long d’une clôture à barbelés.
Optimistes, nous persévérons en espérant que les routes et paysages suivants soient plus agréables.
Nos vœux sont à moitié exaucés, et c’est bien suffisant.
Tout au long de la balade, les sentiers seront accidentés, boueux ou enneigés.
Lorsque les 3 conditions sont réunies, on entend les MacBidoux pester énergiquement.
Malgré tout, la balade est agréable, les paysages étant superbes.
Entre loch, forêts et sommets enneigés, nous faisons le plein de sensations pour ce qui s’annonce comme notre dernière grande randonnée en Ecosse.
Au bout du Loch, nous célébrons une admirable performance de 2h pour faire l’aller.
Il ne reste plus que le retour.
Nous changeons de rives et les paysages sont moins exaltants.
La lassitude s’immisce progressivement, et le retour paraît bien long.
Pourtant à notre arrivée, le chronomètre raconte une histoire différente.
Nous aurons également mis 2h à revenir.
Familles nombreuses et autres galopins retardataires n’ont qu’à bien se tenir !
L’après-midi est bien avancée, et nous trop peu.
Il nous faut sortir du glen et reprendre la route jusqu’à Fort William.
Nous faisons nos derniers adieux au Loch Ness malheureux, qui doit se séparer d’une partie désormais presque intégrante d’elle-même.
En effet, au cours du dernier mois, il se sera habitué à voir ses rives peuplées de fiers spécimens.
Sur toute la route, ce ne sont qu’adieux et larmes versées par l’Ecosse.
A moins qu’il n'y pleuve souvent.
A l’entrée de Glencoe, nous trouvons une forêt dans laquelle reposer nos corps et esprits éprouvés. Fin du jour 39.
Jour 40 - Vendredi 15 Novembre 2019 : Au bout de l’aventure
La fin approchante, les MacBidoux se réveillent de plus en plus las.
C’est qu’après avoir vu tant de merveilles au cours des derniers jours, de quoi pourrions-nous nous sustenter ?
Sur ce sursaut d’immodestie, nous partons chercher des réponses au Glencoe Visitor Centre.
C’est un premier retour officiel à la civilisation, et tout service ou information comporte un prix.
Boudeurs, nous décidons de nous débrouiller pour trouver le chemin d’une promenade de la vallée sans s’encombrer de quelque guide.
Cette promenade, nous la désignerons comme terne.
Autour du Visitor Centre, les paysages se sont décolorés en ce début d’hiver.
Seul point intéressant de la journée, nous découvrons dans la vallée des vestiges du clan MacDonald.
C’est en effet ici que le fameux massacre de Glencoe a été perpétré et des panneaux content les légendes de quelques rescapés.
Nous n’avons pas le cœur de poursuivre quelque autre promenade.
Pour notre dernière après-midi et nuit avec Scott, nous décidons de rejoindre le camping de Callander qui nous rapprochera de la capitale.
Dans cette aire peuplée de caravanes aux grosses antennes satellites, nous sommes frappés par l’ambiance de désœuvrement qui règne.
Après l’aventure, le retour à la civilisation semble bien amer. Fin du jour 40.
Jour 41 - Samedi 16 Novembre 2O19 : Farewell Scott
En ce dernier jour, le réveil est matinal.
Car au terme de cette glorieuse épopée, il est temps pour Scott de rejoindre son écurie.
Un grand nettoyage plus tard, les MacBidoux sont prêts à partir.
Sans joie ni hâte, nous mettons le cap sur Edinburgh.
Sur la route, nous repassons devant Doune Castle.
A la demande de MacBidouce, nous y faisons un arrêt express.
Lors de notre précédent passage, elle y avait repéré un pins.
A ce moment-là, le miaulement d’un chat aux yeux vairons résonnant avec le bruissement d’une feuille sur l’eau plate avait convaincu Noémie que le moment de l’acheter n’était pas encore venu.
Non, il avait fallu attendre aujourd’hui, alors que les MacBidoux devaient rendre un Scott apprêté dans l’heure, pour s’engager dans un minuscule chemin aux branches basses.
Il avait fallu attendre aujourd’hui, alors que nous n’avions plus d’entrée libre au château et que la boutique se trouvait à l’intérieur de la partie payante.
Tous les signes convergeaient, et la prophétie n’était point discutable.
A l’appréhension d’une telle nouvelle, MacBidou se contenta de hausser les épaules.
Après tout, au nom de quel sens pratique aurait-il pu mettre en doute de tels arguments prophétiques ?
Nous arrivons donc quelques minutes avant l’ouverture du site.
Sur place, les touristes commencent à arriver. Au loin, nous les voyons converser vivement avec les guides.
Curieux, nous nous rapprochons pour en apprendre plus.
« I’m sorry, a part of the main gate fell down, the site will be closed today. »
Manea soupire. Mais pourquoi diable fallait-il attendre aujourd’hui ?
Pris au dépourvu, les MacBidoux ne perdent pas espoir.
Nous expliquons à Fiona, notre interlocutrice, qu’il s’agit de notre dernière chance d’obtenir le précieux pins avant de quitter l’Ecosse.
De cet objet, nous lui en dépeignons une description si précise et poignante que la guide ne peut se résoudre à nous laisser partir sans.
A coup de talkie-walkie, elle explique à Karen et Catherine, à l’intérieur de la forteresse, l’objet de notre quête.
La tension monte au sein des équipes tandis que fusent les ordres.
Après une dizaine de minutes, la relique est transportée par un guide dans son précieux pochon cartonné.
Noémie, prophète de son état, se le voit remettre devant une foule de touristes curieux de la raison d’une telle agitation.
Devant un tel cortège, Manea secoue la tête. Mais qui était-il donc pour remettre en question les visions prophétiques de sa géniale compagne ?
La mission cruciale accomplie, nous repartons.
De retour à la capitale, nous faisons nos adieux à Scott.
Un bus, un train et un autre bus plus tard, nous sommes dans un froid glacial à Glasgow.
Plusieurs coups de téléphone et plusieurs sonnettes plus tard, Turaga nous ouvre les portes de son antre.
Un sas de décompression plus que bienvenu avant de partir vers de nouvelles aventures. Fin du jour 41
Jour 42 - Dimanche 17 Novembre 2019 : Lounge Turaga
Après un mois avec Scott, le sommeil n’a jamais été aussi paisible.
Profitant de la dissolution de leurs responsabilités, les MacBidoux perdent toute dignité et passent leur journée dans l’écriture, le glandage et le repos au rythme d’intermèdes musicaux menées par leur maestro.
Fin du jour 42.