Carnet de voyage

Raid Pyrénéen à Vélo

14 étapes
49 commentaires
La traversée des Pyrénées à vélo de Hendaye sur la Côte Atlantique à Cerbère sur les bords de la Méditerranée. Le « raid Pyrénéen » totalisent 800 kilomètres, 28 cols et 18 000 mètres de dénivelé.
Juin 2021
9 jours
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Départ de Hendaye initialement prévu vendredi 4 juin 2021

Départ décalé à dimanche 6 juin

Nous nous sommes laissés la possibilité de décaler de quelques jours la date du départ en fonction des prévisions météo.

Patrick mon compagnon de route pour cette grande traversée est aussi à l'initiative de ce défi. Merci à lui de m'avoir entrainer dans cette grande aventure. Hendaye - Cerbère 800kms, 28 cols et environ 18000m de dénivelé + Le décor est planté !

Le parcours et son profil 


Cet itinéraire mythique datant de 1950 est organisé par le Cyclo Club Béarnais. Il emprunte des cols prestigieux et d'autres moins connus. Pour recevoir l'homologation, le raid doit être réalisé en 10 jours consécutifs maximum. Nous avons choisi de découper cet itinéraire en 7 étapes. Un carnet de route avec des points de passage obligatoire est à faire tamponner.

https://ccb-cyclo.fr/raid-pyreneen.htm



Nous n'aurons pas d'assistance. Nous devrons donc emporter nos affaires avec nous. 1er défi : limiter autant que possible nos bagages car le poids est notre ennemi dans les ascensions de cols.

Cette étape pourrait faire l'objet d'un livre tellement ce sujet développe les passions... L'offre technique est vaste, donc on ne va pas trop rentrer dans le détail.

Ferons nous les bons choix ? On le saura à l'arrivée !

Comment transporter nos affaires ? (tenue de vélo de rechange, tenue chaude, froide, pluie mais aussi pour le soir...)

Dans un premier temps, Patrick disposant d'une remorque, on est parti sur cette idée de transporter nos affaires avec ce moyen.

Pour ma part, j'ai opté pour un modèle extrawheel trouvé d'occasion et de 2 saccoches étanches 20l de chez decat (à priori un bon rapport qualité prix) pour 3,8kg l'ensemble à vide.

Après quelques sorties tests, j'en ai déduit que mon chargement remorque compris devra impérativement faire moins de 10kg. Et pour ceux qui me connaissent, là il y a un gros challenge !

De son côté Patrick a laissé tomber sa remorque 7kg à vide avec le sac pour une solution porte bagage - saccoches étanches plus légère. Dommage il avait un super style et un beau drapeau !

Les sorties tests
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Nous avons tous les deux accumulé environ 2800kms depuis le début 2021 et 34 000m de D+. De la natation pour Patrick et de la course à pied pour moi qui complètent notre mise en forme avec pour objectif, arriver dans les meilleures conditions possibles le jour du grand départ.

Nous avons la chance de pouvoir rouler dans le dénivelé des coteaux aux portes de Pau et en montagne dès que l'occasion se présente. Ainsi nous avons grimpé plus ou moins chacun pour cette préparation, les cols de Marie blanque, Soulor, Pourtalet, port de castet, la madeleine, la Hourcere, la pierre st martin...

A l'aide de nos GPS vélo d'une célèbre marque américaine, nous avons porté une attention particulière aux zones de fréquence cardiaque dans lesquelles nous devrons être le plus souvent possible pour endurer la longueur et la répétition des efforts qui nous attendent. Autre facteur important, l'hydratation et l'alimentation que nous devrons suivre pendant les étapes pour ne pas exploser en vol !

Au delà de la réalisation de cette grande traversée des Pyrénées, cette étape de préparation physique est une grande source de motivation qui est déjà une satisfaction en soi.

Notre préparation aurait mérité d'être un peu plus allongé mais il me semble que face à l'ampleur du programme qui nous attend, on ne doit jamais vraiment se sentir prêt !

Alors on y va, de toute façon la montagne, nos vélos et nos corps sauront nous faire comprendre qu'il faudra se surpasser pour atteindre la mer méditerranée...

Notre terrain de jeu

Revivez en vidéo le parcours de cette sortie d'entraînement : Pau Biarritz

https://www.relive.cc/view/vXOdK2LDP4v

Et cette sortie découverte du col de la Hourcère et de la Pierre st Martin

https://www.relive.cc/view/vr637N84m86

Les jours qui ont précédé le départ ont plutôt été consacrer au repos avec des séances d'étirements. Mon dos n'est pas toujours décidé à me laisser tranquille. Mais là ça va, je me sens bien. Pour le dos, le vélo de route est un sport porté plutôt bien adapté !

Au passage, merci à Matéo, mon kiné pour ses soins, ses précieux conseils et ses encouragements.

Patrick en a profité pour "faire du jus" (voir avec lui pour des précisions à ce sujet). Visiblement il avait la forme lors de ses dernières séances de natation.

Voilà un bel exercice d'équilibriste où comment bien choisir les tenues de vélo et vêtements à emporter... de quoi aurons-nous réellement besoin ? Ni trop, ni moins... d'autant que la météo en montagne peut s'avérer très changeante.

Check list

On partagera au retour notre liste d'affaires avec l'expérience. Ça pourra peut être servir à ceux qui nous liront et qui se poseront certainement tout un tas de questions comme nous ! Un vrai casse tête...

Petit matériel pour le vélo :

- lumière AV + AR (pour être vu)

- un pack multifonctions

- Chambre à air de rechange

- kit de réparation rustine

- pompe de vélo

- un maillon de chaîne

- huile de chaîne (petit flacon)

- axe de fixation remorque de rechange

- un jeu de patin de freins (finalement l'usure des patins n'a pas été excessive, pas très utile donc d'en emporter)

- un antivol (le temps des petites courses)

Bilan :

Ayant eu une belle météo sur l'ensemble de notre raid, nous n'avons pas utilisé les affaires de pluie et de froid. Ceci dit, nous aurions été ravi de les utiliser en cas de mauvais temps.

En revanche sur le matériel, ayant appris que la patte de fixation du dérailleur est prévu pour plié afin de protéger le cadre et le dérailleur lui même en cas de choc. Il peut être utile d'emporter cette pièce spécifique. C'est petit, léger et ne coute pas très cher. Cela m'aurait été très utile. Nous aurons appris sur ce point.


Les cales de chaussures neuves au départ est une bonne idée. Je ne pensais pas les user à ce point. Bien vu Patrick !



Des pneus quasi neufs rodés après 200km

J'ai conservé mon choix de confiance, déjà testé et approuvé pour des pneus Michelin Power Endurance en 25mm (tenue de route sur le sec et le mouillé, performance, confort) modèle assez cher mais en même temps c'est par là qu'on est relié au sol alors je cherche rarement les économies sur ce sujet.

Un dernier bon nettoyage de chaîne, regraissage, un brin de beauté pour le vélo... et oui il faut qu'il soit prêt lui aussi pour me porter jusqu'à la mer méditerranée.

Chargement des sacoches, dernières réflexions pour le conditionnement des petits accessoires et il n'y a plus qu'à patienter jusqu'à l'heure du départ !

Comment va-t-on supporter sans bobos toutes ces heures passées sur le vélo ?

La selle : Ce fut l'occasion d'approfondir le sujet. J'ai découvert SMP une marque de selle italienne (ils ne m'ont rien offert pour parler d'eux). Ils ont mené des recherches médicales sur l'impact du cyclisme pour ses pratiquants. Afin de réduire les risques pour la santé et améliorer le bien-être, ils proposent des selles avec un canal central qui supprime les compressions dans les zones périnéales et prostatiques. Sans trop rentrer dans les détails, on est posé sur les ischions, les deux os inférieurs du bassin et non plus sur la partie avant. Le changement est surprenant et le ressenti très différent d'une selle classique. Le réglage précis s'affine jusqu'à se sentir bien supporté sans pression. La promesse du confort ?

Les frottements et irritations : imaginez le nombre de contacts à 80 tours/minute combiné à la chaleur et à la transpiration. Le cuissard de qualité et parfaitement ajuster joue un rôle primordial. Mais ayant eu un petit aperçu l'été dernier de ce qu'il pouvait arriver, j'ai voulu jouer la carte de la prévention. De nombreuses crèmes spécialisées sont vendues à des prix élevés (jusqu'à plus de 100€/L) pour protéger et réduire les frictions. Je suis alors tomber sur un message dans un forum d'un type qui donne l'idée d'utiliser coveen protact de coloplast. Ça se trouve facilement en pharmacie et ça coûte 4€ les 100g. L'idée est d'avoir une pellicule de protection pour limiter les conséquences des frottements sur les zones les plus exposées. J'ai testé sur mes dernières grosses sorties vélos et ça me semble plutôt efficace. On verra bien...

Le bilan :

Le bilan est assez mitigé sur ce point. Les premiers jours se sont bien passés et puis vers la fin du voyage, nous avons souffert d'irritations à la pliure de la fesse et de la cuisse. La crème nous a tout de même soulagé. Malgré tout cela reste un sujet pas simple à résoudre.

Alors ça y est... nous y sommes. Enfin pas tout à fait, disons que c'est notre prologue... l'aventure est lancée !

Pour cette étape de liaison entre Pau et Hendaye, nous avons choisi de nous rendre à notre point de départ en train.

Bref l'idée d'y aller en vélo nous a juste traversé l'esprit... Ce sera moins fatiguant comme ça ! On sera le plus frais possible pour se lancer demain matin sur les routes Basques. Rien que de vous dire ça... j'en ai des frissons ! Ça promets...

Embarquement des vélos... et c'est parti !

Avec les supporters !

Hôtel Santiago à proximité de la gare. Super accueil et facilitant pour garer les vélos dans un local sécurisé : https://www.hotel-le-santiago.com/

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Dimanche 6 juin

Départ 7h30 arrivée 17h30 - 165km - 8h10 de vélo et 2930m de D+

Revivez en live le parcours du jour :

https://www.relive.cc/view/vKv27kjj2oO

https://www.strava.com/activities/5424943643o

Un itinéraire qui va nous faire traverser le pays basque pour cette première journée pour rejoindre la vallée du Baretous.

Etape 1 parcours et profil

Voici un peu plus de détail sur le parcours et ce qui nous attends pour cette 1ère étape. Je profite de ces derniers jours de préparation pour tester le fonctionnement du blog que je découvre un peu en même temps que vous. Vous êtes impatients d'y être ? Nous aussi !

Après une bonne nuit passée à l'hôtel Santiago, on se lance sur la route de la corniche jusqu'à Saint jean de luz. Conditions météo parfaites.

Le long de l'océan jusqu'à st Jean de Luz 
 1er petit col puis direction St Jean Pied de port 

Et voilà 1ere partie de journée bien passée jusqu'à st jean pied de port. Avec la belle surprise d'être accompagné cet am par notre ami Gilles. Un grand plaisir !

Au départ de St Jean Pied de Port avec Gilles 

Après un casse croute, direction la grosse difficulté du jour. L'arrivée au pied du col a été très agréable. Petite route très peu fréquentée comme on les aime dans les paysages vallonnés du Pays basque. Que les villages sont charmants ! Un ciel ombragé parfait pour rouler.

Et puis dès le pied du col, de forts pourcentages entre 10 et 15% qui vont me rappeler de manière efficace la dureté de la tache. Ok on avait déjà fait 100km et plus de 1000m D+ à ce moment là mais j'ai souffert en essayant de gérer au mieux ces 2h de montées. Merci à Gilles pour sa présence, son soutien, sa bonne humeur, sa facilité à grimper et son reportage photo !

Les photos de notre ami Gilles !

Le temps de se dire au revoir, Gilles a fait le trajet en sens inverse et nous avons basculé vers Larrau.

Ils sont contents les cyclistes ! 

L'hiver a mis à mal le revêtement plutôt mauvais dans la descente. La fin a été un peu longue mais nous sommes arrivés à la chambre d'hôtes des 3 baudets à Issor pas non plus complètement "cramé". Place à la récupération...

 Oui ça aide certainement un peu à mieux récupérer !

Nous recommandons vivement cette étape aux chambres d'hôtes des 3 baudets à Issor, ou nous avons reçu un accueil chaleureux et sympathique :

http://www.3baudets.com/

Comment nos corps vont se relancer demain matin ? On vous racontera ça...

7

Lundi 7 juin 2021

Départ prévu vers 7h30

Le parcours de l'étape 2 

Cette journée est un peu l'étape de la maison. Nous connaissons ce qui nous attends, pour avoir déjà franchi ces cols. Je ne sais pas si ça rend la tache plus facile. Le dénivelé sera là... pour une distance "plus courte" qu'hier. Nous allons certainement apprécier.

Départ effectif : 7h50 (patrick me dit qu'il faut que je travaille les transitions, je pense qu'il faut que je tente d'être moins bavard)

Arrivée : 16h50 - 107kms - 6h37 de vélo- 2900m D+

Revivez la journée en live :

https://www.relive.cc/view/vRO7nrndnKv

10km pour rejoindre Escot au pied du col de Marie Blanque en guise d’échauffement, et c'est parti pour un col que je n'apprécie guère par ce côté...

Nous sommes finalement montés sur un petit rythme, le cardio au bon tempo... Je me suis mis un peu de musique pour tenter d'oublier la difficulté des 3 derniers kilomètres. 30min pour parcourir 3kms c'est long... vis ma vie sur un vélo de route à 5km/h dans une pente à 13% !

 Marie blanque puis le plateau du Benou

Bon allez ça c'est fait et c'est une bonne chose. J'étais curieux de savoir comment allait se passer l'enchaînement d'un 2ème jour. On est plutôt bien.

Le pause à Laruns 

Un pause ravito à Laruns (pizza beignets gâteau basque) un plein d'eau et c'est reparti pour 17km de montée jusqu'au col d'Aubisque.

Le clin d’œil à mes origines en passant... 

2h de montée. Il fait chaud, on transpire on transpire... le goût du sel sur la figure en cadeau bonus ! La montée se passe plutôt bien. C'est long... Allure régulière relativement tranquille. On essaye de "s’économiser" au maximum. Remplissage de gourde en passant à Gourette et encore 4km jusqu'au sommet. Plus de végétation mais la fraîcheur de l'altitude est appréciable.

Pour connaître les lieux en été, on apprécie grandement la circulation quasi inexistante à part quelques motos qui se font bien plaisir.

Pause déjeuner au top !

La bonne omelette de l'Aubisque est super bien passée ! 

La suite c'est la route somptueuse direction le col du Soulor. Certainement une des plus magnifique ! Nous avons fait les touristes et bien savourer ce secteur fantastique.

De l'Aubisque au Soulor

Nous avons croisé un autre gars qui réalise aussi la traversée des Pyrénées. Nous allons partagé un bout de route ensemble vers le col des Bordères. D'autant qu'il a crevé au pied du Soulor. Patrick a pu inaugurer sa nouvelle pompe et constater que atteindre 7 bars... c'est dur !

La solidarité entre raideurs Pyrénéens 

Dernier col c'est parti ! Le val d'azun est somptueux, le col n'est pas très long mais avec des passages à plus 10%... on retrouve notre rythme de grimpe.

Le Val d'Azun 

Patrick plutôt à l'aise avec Cédric à ses côtés. Ça monte un peu trop vite pour moi, je préfère me laisser décrocher et retomber sous la barre des 139 bpm. On bascule. La descente aurait pu être top sans les kilos de graviers goudronnés parsemés ici et là. Prudence de rigueur pour ne pas tenter de jouer les cascadeurs en cas de glissade.

Direction Pierrefitte par une petite route pittoresque qui reste sur les hauteurs. Magnifique ! On l'a savouré mais pas d'arrêt photos ici...

Un peu de tourisme en passant à St-Savin charmant village où nous faisons une petite pause pour manger. Bah oui ça faisait longtemps...

Saint-Savin 

C'est ici que j'ai commencé à abimer mon dérailleur en reculant avec ma remorque qui s'est désolidariser et mis un coup...

Et puis la grosse route qui grimpe direction Gavarnie... la perception des côtes et radicalement différente de quand on passe ici en voiture ! Ca grimpe...

Le cadeau c'est la dernière côte à 10% pour grimper à la chambre d'hôtes.

2 grands plaisirs à venir :

- être arrivé

- la douche !!!

Et le 3ème plaisir pour la récup !

Nous recommandons également la chambre d’hôtes chez Christine & Petxu :

https://www.chambres-hotes-luz.com/

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Le parcours de l'étape 3

Départ prévu à 5h15

La bonne nouvelle est qu'il y a des travaux entre la Mongie et le Tourmalet. Route fermée. L'idée est donc de passer avant le début du chantier à 8h. Avec 19km de montée jusqu'au col + la descente jusqu'à la Mongie sur le versant Est, on prévoit plus de 2h. Sympa le pied du Tourmalet au levé du jour... enfin on verra... peut-être pas grand chose !

Départ effectif : 5h23 (je progresse, en même temps il y avait personne d'autre que Patrick avec qui parler... et il m'a recadré sur l'objectif de l'horaire !)

Arrivée à 14h15 - 95km - 6h15 de vélo - 2900m D+

Voici le lien vers le relive du jour :

https://www.relive.cc/view/vZqNnVoL53q

C'est assez impressionnant la capacité du corps humain à répéter les efforts physiques qu'on lui propose / impose... La montée des cols en montagne nous envoie chacun dans notre bulle. Avec Patrick, on monte ensemble ou jamais bien loin, mais on bascule... ou ça ? Je ne sais pas très bien. On pense à rien. On se concentre sur notre coup de pédale, on surveille notre moteur (le coeur).

 A l'aide de nos capteurs de fréquence cardiaque 

Un défi physique au milieu des montagnes, où on se sent parfois petit, très petit sur notre vélo...

C'était l'instant où on prend quelques notes personnelles pour notre carnet de voyage. Il s'avère que vous êtes là avec nous. Si c'est pas très compréhensible, ne vous inquiétez pas, tout se passe bien !

Moment magique  

Donc un Tourmalet avec un départ de nuit. Je ne l'avais jamais gravi et nous avons eu la chance de le faire dans des conditions parfaites. Aucune circulation. Vu le boulevard que représente cette route, j'imagine qu'en pleine saison touristique, ça doit être un enfer. Hormis le côté emblématique que représente le Tourmalet, je ne suis pas très fan. A si c'est aussi le point culminant de notre parcours. La beauté des lieux avant le sommet est grandiose mais quel gâchis d'avoir installer des remontées mécaniques et des canons à neige partout... de la ferraille qui dénature tout.

Le Tourmalet par Barèges 

Mission accomplie les gars des travaux sont encore au café !

Allez on bascule vers la Mongie. Vous voulez voir une belle station, et bien passer votre chemin, je crois que c'est encore plus moche que sur l'autre versan...

Belle et bonne descente jusqu'à Ste Marie de Campan. Un bon sandwich à 8h30 et on enchaîne direct vers le col d'Aspin. Très belle vallée. Payolle arrive assez vite finalement et c'est ici que les choses sérieuses reprennent. Patrick arrive à suivre un bon groupe de cyclo. Je me laisse décrocher pour les 4 derniers kms. La vue sur le pic du midi est très sympa.

 Le col d'Aspin

Merci le tour de France ! La route qui descend du col d'Aspin jusqu'à Arreau vient juste d'être refaite. 12kms de goudron neuf. Même un billard à côté n'est pas aussi joli !

On ne s'en lasse jamais de ces vues époustouflantes ! 

Arrivée en vallée d'Aure. (Je reviendrais par ici bientôt. Déjà parce que c'est magnifique et aussi j'aimerai faire la montée jusqu'au col du Portet et la Hourquette d'Ancizan avec les copains).

Pause déjeuner à 11h15. Et oui, après tous ces efforts... on a faim !

Crudités paella lasagnes et gâteau à la broche devrait suffir pour terminer l'étape...

Arreau c'est super beau ! 

A partir de cet endroit, je n'ai jamais été plus loin dans les Pyrénées pour rouler en vélo. Allez direction la vallée du Louron vers le col de Peyresourde. Le plaisir de découvrir de nouveaux paysages. La route d'approche est très belle. Ce contraste de vert et de bleu est saisissant. Mais les pourcentages au dessus de 9% commencent à faire mal. Il fait chaud, et on se dit que finalement c'est bien de partir tôt. On évite les grosses chaleurs de l'am.

La petite pause sympa au sommet avec des cyclosportifs est très souvent un moment de convivialité. Et oui entre passionnés de vélo, les discussions sont vite lancées !

Cap à l'est toujours ! 

On bascule pour notre dernière descente du jour. Un ptit coup d'oeil en arrière juste avant. Le Tourmalet me parait déjà bien loin... pour la 1ere fois depuis notre départ, je me sens partir vers l'inconnu, loin de la maison cette fois... !

L'étape du soir sera chez Christiane en AirBnB à Luchon. Situé en plein centre avec une jardin agréable, un local pour les vélos. C'était parfait :

https://www.airbnb.fr/rooms/18002668?guests=1&adults=1&s=67&unique_share_id=7b383d75-e73b-4213-9770-30d23cfbdd0b

5

Patrick redoutait l'étape 3. Pour moi c'est plutôt cette étape (et la 5 aussi) dont je me méfie. Est ce le fait de poursuivre vers des routes inconnus ?

Il semble qu'on a trouvé notre rythme de grimpe, d'alimentation et d'hydratation.

Départ prévu quand on est prêt (comme ça je suis sur d'être à l'heure)

Parcours de l'étape 4

Départ 6h34 - Arrivée 16h30

116km - 7h10 de vélo - 2891m D+ - environ 5000 calories dépensés

Revivez en live le parcours du jour : https://www.relive.cc/view/vxOQrgVnw26

La nuit n'a pas été très réparatrice pour moi. Le réveil est un peu plus difficile que les jours précédents. Patrick pète la forme ce matin.

Petite ballade dans les rues de Luchon encore vide à cette heure là. La dédicace pour Jacques d'Agen en traversant St-Mamet.

 La spéciale dédicace pour Jacques d'Agen

Et puis direction le col du Portillon vers l'Espagne. La route est fermée. Tant pis, on ne change pas de programme. On y va, on verra bien...

 Vers le col du Portillon

9km sur une route rien que pour nous. Zéro voiture. C'est un privilège. Je me paye même le luxe de prendre les lacets sur l'extérieur. La courbe est à peine plus douce. Le silence, le calme, le chant des oiseaux... notre bulle de montée. Très peu d'échanges entre nous. Les passages à plus de 10%, même si ils ne sont pas très long, font mal. Le pignon de "secours" de 34 est le bienvenue dans ces moments là.

Allez le Portillon c'est bon !

 Courte intrusion en Espagne

On bascule sur le versant Espagnol. La végétation et l'ambiance change radicalement. Le haut de la descente au soleil est nickel. Mais d'un coup en s’enfonçant dans la vallée à l'ombre... nous prenons un coup de froid terrible jusqu'à Saint Bea. 15km de plat descendant. On ne sait plus rouler. C'est incroyable. Pas de cadence, pas de rythme, étonnant... Pause Café brioche sandwich + 1 autre à emporter au cas où...!

Et c'est reparti pour le col de Menté. J'ai beaucoup aimé ce col. Dur mais régulier avec de magnifiques lacets. On a croisé Karine et Stéphane qui font aussi la traversée. Échanges encore une fois très sympathiques.

 Le col de Menté

Et on enchaîne les montées, les descentes, les vallées les unes après les autres. C'est impressionnant...

Les Pyrénées nous font rêver ! 

Au pied du col de Portet d'Aspet, on recroise même les gars du Peyresourde. Juste le temps de se saluer en passant ! C'est ici dans une cuvette bien raide, que je m'embrouille sur mon changement de vitesses, (passage du petit plateau... + pignons en même temps). Et paf, je déraille, la chape du dérailleur qui se prend dans les rayons... Nous nous sommes vu terminer notre raid ici au fin fond d'une vallée perdue en Ariège ! Nous réussissons à remettre ma chaîne, mais je perds ici définitivement mon pignon de 34 et mon 30. La suite, on ne l'avait pas trop vu venir. 4km à presque 10% de moyenne. Des passages jusqu'à 18%. On a même eu du mal à rattraper un mec à pied.

Vers le col du difficile Portet d'Aspet  
 On vous montre souvent les beaux paysages mais voilà la vue que nous avons sur le vélo 

Pause très agréable sur un vieux lavoir après avoir recroiser Karine et Stéphane au sommet du Portet d'Aspet

 Le difficile col du Portet d'Aspet

La descente efficace avec une pause café gourmand, tarte aux myrtilles au pied du col. Top. La transition dans la vallée est assez courte.

 En route pour le col de la Core 

Cette fois et pour finir, on enchaîne avec du long. Le col de la Core. Et le long après déjà 2000m de dénivelé dans les jambes... bah... c'est vraiment long ! 14km pour 1h35 de montée sous le soleil jusqu'à 37° sur le vélo.

 Chaud chaud mais on ne va pas quand même pas se plaindre vu les conditions idéales que nous avons depuis notre départ d'Hendaye

Encore une fois très peu de circulation. Des paysages splendides. On ne s'en lasse pas. Enfin surtout moi parce que Patrick est concentré sur son vélo.

Une petite discussion avec 2 gars porteurs d'affaires en camionnette d'un club Bordelais qui fait la traversée des Pyrénées à vélo. Sympa ils nous offrent de l'eau pour remplir nos bidons.

 Somptueux col de la Core

On bascule jusqu'à Seix. Quelques courses pour notre collation de fin d'étape en arrivant à l'hôtel de la poste à Oust. Super accueil ! On vous le conseille. Petite bière en terrasse, douche toujours aussi agréable et moment de détente à la piscine.

 Seix et la détente à Oust

Petite lessive, bonne séance d’étirements au jardin pour moi (il y en avait bien besoin), super bon repas, mise à jour du blog et bonne nuit.

Encore un sacré programme demain qui va nous amener jusqu'à Ax les termes.

Quelle journée nous venons de réaliser !

L'étape du soir s'est faite à l'Hôtel de la poste à Oust. Super accueil, un local pour les vélos. Nous recommandons sans hésitations une halte dans cette hôtel très charmant.

https://www.hotel-poste-ariege.com/

4

Jeudi 10 juin : Voilà le parcours du jour !

Le parcours de l'étape 5

Départ 6h45 - Arrivée 16h45

124km - 2969m D+ - 7h38 de vélo

Le double lien relive du jour : (j'ai fait une fausse manip sur le compteur Gps Garmin)

https://www.relive.cc/view/vYvrApoyVxq

https://www.relive.cc/view/vmqX2gQrJoO

Départ légèrement retarder après une tentative de réglage de mon dérailleur arrière. On retente d'arranger ça encore une fois et on repart. Il y a quelques vitesses que je ne peux plus du tout utiliser dont mon précieux 34 de secours. C'était pas assez difficile comme ça, il a fallu que je m'en rajoute... Le plus important, c'est de pouvoir poursuivre l'aventure... alors je m'accroche et ça passe...

Le départ de l'étape 

Allez direction le col de Latrape au fin fond de l'Ariège. La mise en route est ... pénible autant pour Patrick que pour moi.13kms pourtant très beaux le long de la rivière en faux plat montant. Mais on n'avance pas. On a mal aux fesses. On se dit que la journée s'annonce longue très longue.

Patrick mets encore un peu de temps à trouver son rythme de grimpe, alors que moi je me sens bien mieux dès les pentes à 8%. Je suis très étonné mais pourtant je prends beaucoup de plaisir jusqu'au sommet.

J'attends Patrick pour une photo au sommet qui simule un sprint... bah il est passé trop vite pour la photo finish !

Trop rapide ce Patrick ! 

Une barre et la descente. La suite c'est l'enchaînement direct du col d'Agnès. Là les choses s'inversent. 10km à 8,7% de moyenne, ça va piquer.

 Parfois il faudrait mieux pas regarder ces panneaux... ça fait mal !

Les 3 premiers kms sont très durs. Le paysage somptueux. 1h15 plus tard le sommet.

Bla bla bla...
La pensée aux copains amoureux de la montagne !

Patrick a repéré la pause café en contre bas près du lac. C'est parti pour la descente. On fait que ça. Pas de repis. Ici rouler sur du plat n'existe pas !


Qui a trouvé Pat sur cette photo ?
En route vers notre ravito café, jus d'orange, sandwich

Direction le port de Lers. D'ici c'est plutôt tranquille. Assez court et pas trop pentu. Patrick part devant. Je passe en mode touriste. Il y a plein de jolies fleurs partout depuis Hendaye. Ça vaut bien un petit arrêt sur cette fleur très originale.

Drôle de fleur
Vers le port de Lers 

Le sommet et on enchaîne cette fois jusqu'à Tarascon où on retrouve un peu de civilisation. Pause déjeuner agréable brochettes kefta et poulet et l'accompagnement maison qui va bien. Nickel !

Vers Tarascon sur Ariège 

Un peu de crème solaire pour moi surtout côté droit celui qui crame le plus. Avec notre cap à l'Est, l'après midi le soleil est le plus souvent sur notre droite. Le bronzage cycliste dans toute sa mocheté, mais l'important ici c'est de se protéger. On craint la chaleur qui nous attend pour rejoindre Ax les termes.

Je tiens à remercier vivement les personnes du Cyclo Club Béarnais pour cet itinéraire fantastique. Je ne pense pas que j'aurai trouver cette splendide route des corniches, si j'avais tracé moi même le parcours. Donc bravo à eux et merci beaucoup.

La route des corniches 

Un régal. J'adore vraiment ce type de petite route. C'est quand même difficile mais on s'accroche. Puis les 14kms du col de la Marmare suivi du Chioula.

 Le kif

Aaaaah (C'est un soulagement) des pentes raisonnable à 4%. On roule presque à plus de 10km/h ! Ouahou ! On est vraiment gâté puisque la route passe par le versant nord, à l'ombre des forêts. C'est simple, on perd plus de 10°. On passe de 34° sur le vélo à 22°. Br

Col de Marmare et de Chioula 

Arrivée au col de Marmare, nous poursuivons par une plus grosse route jusqu'à la Chioula. Dans la descente on aperçoit à gauche la route qui est prévu demain vers le col de Pailhères. Ça fait un peu mal de se dire qu'à ce moment précis, tout ce qu'on va finir de descendre, il va falloir le remonter demain...

Petit passage chez un velociste pour tenter d'arranger mon dérailleur. A la sortie c'est pas vraiment ça mais c'est un peu mieux.

Pourtant mon dérailleur est de la bonne qualité. C'est le coureur qui faut changer ! C'est pour notre chambreur préféré Gérard !

On est rodé maintenant. On prend nos petites habitudes... Direction l'hôtel du Ptit Montagnard. Rangements des vélos, on sort les sacoches et puis une douche, un moment toujours exceptionnel de bonheur, tout comme la première gorgée de bière qui a suivi...

Et bien je suis content de pouvoir clôturer ces étapes 4 et 5. Nous avons réussi !

Un col à plus de 2000m d'altitude nous attend demain matin. Et pas d’échauffement , on attaque direct. Ça va piquer !!!

Merci pour l'accueil à l'hôtel que l'on recommande à tous ceux qui passeront par ici. Avec un patron passionné de vélo, très sympathique et arrangeant à tous points de vue :

https://www.leptitmontagnard.fr/

Nous sommes très heureux de votre soutien ici, tous vos messages et votre enthousiasme à suivre nos étapes de cette traversée des Pyrénées à vélo. Merci à tous. C'est un plaisir pour nous de le partager avec vous. On sera aussi content de le relire à notre retour...

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Le col de Pailhères à plus de 2000m d'altitude pour commencer la journée. La suite Patrick me dit : "c'est rien du tout, ça va passer tout seul". Ça fait bien longtemps que j'ai arrêté de le croire quand il dit ça...! Au contraire, il vaut mieux s'inquiéter.

Parcours de l'étape 6

Départ : 6h40 Arrivée : 14h

84km - 2450m D+ - 5h47 de vélo

Voici le lien relive de l'étape :

https://www.relive.cc/view/v4OGoGZZ35O

Événement majeur pour démarrer l'étape du jour, j'ai cliqué mes cales sur le vélo avant Patrick et je l'ai même attendu (juste quelques secondes).

Vous pensiez avoir traverser des zones sauvages dans l'Ariège, et bien cette étape nous a réservé quelques surprises.

 Une tentative de clin d'oeil pour ma nièce qui est venu en vacances ici !

Allez en route pour ce long col (18,6 km) qui se présente devant nous. La mise en jambes se passe plutôt bien pour tous les deux.

 Vers le col de Pailhères

Au 8ème km, le passage assez brutal à plus de 9% a bien touché Patrick. Il va traîner ce moment douloureux pour le reste de la journée. Une mini pause rapide le temps d'avaler une barre. Nous recroisons Marie et Joëlle sur la route deserte de voitures, qu'on avait doublé un peu plus bas. A partir de la station de ski, ça repart de plus belle dans les lacets. Encore un peu beaucoup d'effort !

Une magnifique récompense que d'avoir gravi ce col de Pailhères. Ce 2000m pyrénéen surclasse (selon moi) de loin le Tourmalet. Et c'est la 1ere fois que je me dis dans la descente, que j'aimerai bien la refaire en montée ! Et oui je dois manquer de lucidité...

Avec Marie et Joëlle
Le dessin porte bonheur de notre fille Louise qui m'accompagne
 Au sommet du col

Marie et Joëlle arrive finalement pas très loin derrière nous au sommet. Encore une fois, l'occasion de partager un moment de convivialité et de félicitations à tous. Très heureux de les avoir croisé...

Au pied du col, on tourne à droite et nous entrons dans l'Aude.

C'est le moment de la pause café sandwich normalement. Sauf que nous n'avons rien croisé jusqu'à maintenant. Allez on continue, on va bien trouver quelque chose plus loin... ça regrimpe... il faut qu'on mange là... on avance encore un peu... et toujours rien. On fini par se poser au bord de la rivière pour avaler notre sandwich (pris à emporter à l'hôtel de Ax). Et là... misère... j'ai oublié mon sandwich sur la table ce matin en partant. Patrick par solidarité coupe le sien en 2. Il fallait que ce soit ce jour là...

La pause demi sandwich 

On rattaque direct la petite route qui part à gauche vers le col du Moulis. Toujours personne sur la route. Si on a croisé 20 voitures au total aujourd'hui, c'est bien le max. Petite photo et on enchaîne la mini descente qui regrimpe direct vers le col de Garavel. On monte tranquille à l'économie. C'est dur par moment...

Re-petite photo et un panneau ginguette restaurant nous rappelle (au cas on aurait oublié) que c'est le moment de trouver à manger. On file vers roquefort en sault plus bas. "Bon elle est où cette guinguette ?" Patrick a faim et il le fait savoir...

En arrivant dans ce village, on croise une dame dans les rues désertes. Le coup de bambou ! La guinguette est fermée depuis l'année dernière. Il n'y a rien à moins de 14kms en contre bas à gauche. Sauf que notre route repart vers le col de Jau à droite. Hors de question de faire un détour de 14km de descente qu'il faudra remonter... la dame nous rempli gentiment nos bidons d'eau. On descend un peu plus bas à l'embranchement et on sort nos barres. Et on essaye de s'en contenter. Notre moral est touché. Patrick me dit : "je crois qu'on commence à accumuler" il me fait trop rire ! Pourtant la suite c'est 10km jusqu'au col de Jau. C'est reparti pour 1h30 de montée.

Patrick fini devant moi. J'arrive complètement vider. Nous sommes exténués. Fatigués. Heureusement que le ciel s'est couvert pile au bon moment aujourd'hui. Si il avait fallu supporter la chaleur en plus...

Nous entrons en Catalogne dans les Pyrénées orientales !

Il nous reste plus qu'à descendre tranquillement et espérer trouver un endroit où trouver à manger.

14h nous arrivons à Mosset. Une auberge! Enfin des gens, l'espoir de pouvoir se faire servir à manger. Et bah non le service est fini... l'accueil est très sympa. On dévore un plateau de fromage, café gourmand pour Patrick et j'enchaîne une crème catalane et un clafoutis aux cerises. Que ça fait du bien...

 Mosset

En arrivant à la chambre, on tombe comme des masses. Sieste d'1h30 après la douche qui fait le plus grand bien.

L'étape était relativement "courte" en distance mais il n'aurait pas fallu repartir pour 40kms l'am. Bravo au CCB encore une fois pour le tracé et le découpage des étapes.

Dernière étape demain direction Cerbère !

 La bas quelque part derrière ces montagnes...

Vous la sentez l'odeur de la mer méditerranée ? Nous, pas encore parce que l'étape de demain va être longue...

Notre étape du soir se fera au Mas Lluganas. Pareil nous recommandons cette étape. Un bel accueil et arrangeant sur tous les points.

http://www.maslluganas.com/

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7ème et dernière étape de notre traversée. On risque de finir au mental. Comme dit le dicton (une petite dédicace aux copains sportifs), "On lache rien, toujours une de plus..." A voir ce que nous réserve cette journée...

Le parcours de l'étape 7

Départ 6h30 - Arrivée 16h

130km - 6h22 de vélo - 1674m D+

https://www.relive.cc/view/v26MG1XQGEv

Bonjour à vous chers Passagers de notre Raid ! Pour cette 7ème et dernière étape, vous pouvez noter que le premier objectif de la journée a été accompli avec succès. Nous avons déclenché les chronos à 6h30 pile. Cela pouvait qu'annoncer une magnifique journée !

Plus de doutes, les Pyrénées ont radicalement changés... direction la mer Méditerranée !

Coup de tampon en passant à Motlig les bains 

Le tracé ne va pas emprunter la route la plus directe. Nous poursuivons notre descente entamée hier et 30min plus tard, nous attaquons notre dernier gros col de ce Raid pyrénéen. Direction le col de la Palomère. Il nous faudra 1h25 pour parcourir les 18km d'ascension et ses 691m D+. Voilà pour les chiffres.

La route d'approche qui monte doucement est très agréable à cette heure là. Nous ne cesserons de nous dire qu'en plein soleil ici, il y a moyen de vivre des moments très difficiles. Pour nous, tout va bien.

Vers le col de la Palomère...

L'entrée dans les gorges me donnent des ailes. De nouveau, je suis pris d'une euphorie et d'une folle envie de grimper à toute allure. Je me sens bien, je relance bien, les jambes répondent présent, le paysage est grandiose dans cette montée très encaissé. J'en ai des frissons. Vous savez, avec les poils sur les bras qui se dressent...

Mais le petit ange l'a emporté sur le petit diable, je réussie à me calmer, à ralentir la cadence. Nous avons pendant tout ce raid été très à l'écoute de notre corps. Des moindres signes, des moindres sensations aussi infimes soient elles. Une belle alliance du corps et de l'esprit. Nous sommes rodés dans notre gestion de l'effort. Je sais très bien que je vais le payer plus tard dans la journée... alors je coupe mon effort et continue plus sagement.

Patrick revient sur moi en profitant d'un replat et nous finirons les 6 derniers kms ensemble. Magnifique !


Bienvenue en Catalogne !

Au sommet, j'avale mon oeuf dur, un ptit coup d'oeil chargé d'émotions en arrière... La suite sera une longue descente à travers un véritable paysage méditerranéen. Il y aura quelques bonnes remontées à passer sous un soleil qui tape déjà fort.

La mer apparaît au loin... 

Une barre d'énergie pour assurer le coup et nous nous laissons filer tranquillement vers notre pause (2ème petit déjeuner) du matin au km 80 à St Jean Plat de Corts. A ce moment là, je mangerai bien la vitrine entière de la boulangerie. Je craque pour 2 croissants, 1 pain aux raisins et un clafoutis. Avec le café et le jus d'orange à l'ombre d'une terrasse, ça passe tout seul !

Parfaitement requinqué... un peu de crème solaire, changement de maillot pour moi, je passe en mode grosse chaleur (je ne l'ai pas transporter jusqu'ici pour rien) et puis direction Argeles sur mer.

Je me suis dit que ce serait bien de pouvoir vous faire ressentir les odeurs envahissantes. C'est absolument dingue... Un festival de fleurs et de parfums !

Nous traversons Argeles sur mer rapidement et récupérons la route vers Colioure par la corniche. Petite pause symbolique au fort avant de rejoindre le port.

 Le fort de Collioure

Nous trouvons une table à l'ombre. Cette pause salade, banana split a une saveur toute particulière. Un moment de détente en terrasse juste parfait.

On remplit les bidons d'eau bien fraîche. Il nous reste 20km et les derniers 310m de D+.


Les derniers kilomètres... 
Mission accomplie ! 

Nous sommes très heureux d'avoir ralier Cerbère. Nous avons passé une journée magnifique. Moins difficile que ce que j'avais imaginé... Et nous avons profité tranquillement de l'après midi et de la soirée.

Le moment du plongeon dans la mer fait un bien fou dans tout le corps. Je ne voulais pas trop mais Patrick a insisté pour la photo de mon magnifique bronzage de cycliste... no coment svp !

La baignade tant attendu !!! 

Petite ballade digestive sur le port et cette bonne nuit de repos va faire du bien...

Létape parfaite face à la mer à Cerbère :

https://www.hotel-ladorade.com/fr/

Demain matin, nous prenons le train. Retour à la maison, avec plaisir, heureux tout simplement des moments que nous venons de vivre et de partager !

Encore une fois merci à vous tous pour l'intérêt que vous avez porté à notre traversée des Pyrénées à vélo. C'était vraiment un plaisir pour nous de le partager ici avec vous...

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L'idée ici est de faire une petite synthèse de notre voyage.

822km - 18774m Dénivelé positif+ - 48h de vélo en 7 jours

Environ 24000 calories dépensées

Coups de pédales : 135 887

Nous avons mené à bien cette traversée des Pyrénées à vélo dans des conditions météorologiques parfaites. Nous nous sommes dit à de nombreuses reprises que nous avons eu une chance inouï. Pas une seule goutte de pluie, pas un seul col passé dans le brouillard... nous nous étions préparé mentalement à vivre des moments délicats voir pénibles à ce sujet. Au final, nous avons porté des affaires de pluie et de froid que nous n'avons pas utilisé. Mais il nous semble bien trop risquer de s'aventurer en montagne sans pouvoir se couvrir avec une tenue adaptée en cas d'intempéries.

Le mois de juin nous a permis de savourer les routes dégagées et très peu fréquentées. J'imagine qu'en plein été la circulation nous aurait par moment enlevé le plaisir du silence de la montagne, des chants des oiseaux... Nous aurions certainement rencontrer quelques situations périlleuses notamment avec les campings car (ceux, trop pressés, qui ne savent pas trop conduire et doubler avec un gros gabarit).

L'autre point positif sur cette période a été le logement. En effet, nous avons pu réserver nos hébergements au fur et à mesure de l'avancé du parcours sans trop de difficultés. Je vous ai ajouté un lien en bas de chaque page vers tous les logements de nos étapes.

En cas de coup dur, nous nous étions laissé la possibilité de redécouper le parcours en rajoutant une journée. Finalement cela n'a pas été nécessaire.

Nous avons été très à l'écoute de notre corps durant toutes ces heures passées sur le vélo. Nous avons découvert une nouvelle façon de pratiquer ce sport tout en gestion et avec la ferme intention de s'économiser tant que possible. Sur ce point, nous sommes très satisfait.

Le départ tôt le matin nous a permis de bien rouler et de terminer nos étapes dans le milieu d'am. Nous pouvions ainsi profiter de moments détente, de temps pour gérer nos lessives et de récupération en fin de journée. Parfait ! Le cas échéant, nous avions aussi un peu de marge de manœuvre en cas de difficulté majeur à gérer...

En mixant les barres énergies, pâtes de fruits, bananes et pommes séchés (emportés sur le vélo avec nous) avec de vrais repas (sandwichs, omelettes etc...) pris sur le parcours, nous n'avons pas eu de gros coups de fringales qui peuvent enrailler totalement le physique. Nous avons bu beaucoup d'eau. Nous avons rechargé nos bidons ici et là en démarrant un col toujours les bidons pleins.

Le soir, nous avons pris l'habitude de boire une bouteille d'1,5l d'eau minérale gazeuse riche en sodium, calcium, magnésium de type St-Yorre ou Rozana pour améliorer la récupération et s'éviter une carence en minéraux.

Finalement le seul point difficile à gérer (hormis la patte de fixation du dérailleur tordu et non le dérailleur lui même) aura été les irritations à la pliure de la cuisse et de la fesse. Avec les frottements répétés de la peau sur elle même et la transpiration, nous n'avons pas toujours été dans une situation très confortable, surtout en fin de semaine... Heureusement que nous avions des crèmes pour essayer de faire face. Il aurait peut être fallu en mettre plus tôt en prévention et en remettre plus régulièrement dans la journée.

Avec une grosse envie, une bonne dose de motivation, une bonne préparation et un grain de folie, cette traversée des Pyrénées à vélo s'est super bien déroulé pour nous. Évidement nous pourrons que le conseiller à celui, celle et ceux qui ont envie de se lancer dans un projet d'aventure nature sportivo-touristique !

Nous avons rencontré de nombreuses personnes tout au long de cette aventure et nous avons apprécié les moments d'échanges conviviaux. Dans ce contexte sanitaire si particulier, le sentiment de partage, d'évasion et de liberté nous a comblé ! Avec tant de sourires...

Enfin et pour conclure un grand merci au Cyclo Club Béarnais pour ce parcours, la plaque Hendaye-Cerbère sur le vélo fait toujours son effet. Le découpage des 7 étapes était bien proportionné (distance quotidienne et dénivelé). Et enfin encore une fois merci à vous tous pour votre présence à nos côtés et votre soutien !

Cette magnifique expérience nous donnera-t-elle l'envie de repartir sur un autre projet...?

Petite note (pour ne pas oublier) : j'ai gagné un nouveau surnom : "Papa rayé "

Retour heureux et comblé à la maison !
Le maillot collector cadeau de Patrick ... sans oublier le diplôme et la badge !
Le podcast audio de Radio Guigui : revivez l'aventure avec les commentaires en live comme si vous y étiez !