Le grand jour. Le réveil se fait sous un soleil rayonnant, nous découvrons le panorama splendide qui s'étale autour de nous.
Nous chargeons le matériel dans le petit bateau à moteur qui va nous permettre le débarquement. C'est avec une légère inquiétude que nous montons dans le bateau avec nos bottes de ski. D'autant plus que Marc, notre ingénieux skipper, a dû bricoler un bouchon qui était manquant pour éviter que l'embarcation ne se remplisse d'eau.
L'arrivée au ponton se fera sans encombre dans ce petit port de pêche. Nous aurons par la suite quelques débarquements beaucoup plus sportifs.
Skis au sol, test des arvas et nous voilà partis pour notre première traversée de fjord à fjord.
Au fur et à mesure que nous nous élevons, nous constatons l'immensité des paysages. Au nord-ouest, la mer de Norvège se dévoile et nous découvrons une côte déchiquetée et sauvage constituée de petits îlots. La vue est à couper le souffle.
Au sommet, la neige rasante et le vent fort du large nous piquent le visage et les mains.
Nous redescendons, non sans avoir profité du panorama qui nous entoure.
La neige est splendide et notre équipe pousse des cris de joie dans la descente. Quelle journée!
Notre itinéraire nous amènera dans un petit canyon encaissé pour terminer...sur une plage de sable en ski. La scène me parait surréaliste.
Philippe, notre caméraman et second skipper semble préoccupé.
Pas de bateau. Le fjord dans lequel nous nous trouvons est désert et les perspectives de couchage sont limitées à quelques vieilles cabanes de pêcheur abandonnées.
Nos traversées obligent Marc, notre skipper, à faire de grands détours pour rallier nos points d'arrivée car ici les fjords sont démesurés et couvrent souvent plus de 10 kilomètres de long.
Nos appels téléphoniques restent sans réponse. Nous n'osons pas évoquer le passage difficile au milieu des hauts fonds et des îlots acérés que Marc devait traverser.
Le vent fort que nous avons rencontré précédemment ne participe pas non plus à notre tranquillité.
Silence radio.
Attente.
Un portable qui sonne.
Julien, notre guide décroche, c'est Marc, tout va bien. Les conditions de navigation lui ont imposé de faire un grand détour par une zone où le réseau téléphonique était inexistant.
Les visages se détendent, nous profitons de l'environnement et accueillons notre skipper en héros.