Notre périple estival nous emmènera cette année de nouveau vers le sous continent Indien, mais cette fois au Sud.
Du 7 au 30 juillet 2018
24 jours
Ce carnet de voyage est privé, ne le partagez pas sans l'autorisation de l'auteur.
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Arrivés à Chennai nous sommes récupérés par notre chauffeur Ravi qui nous accompagnera le long de notre trajet. Il est 1h du matin, direction l'hôtel.

Le matin on ne restera pas sur Chennai. On fait juste une halte à l'école de musique et de danse pour regarder une petite partie d'un spectacle. Autant la danse est fluide et gracieuse, autant la musique est entêtante et vite lassante.

Ensuite nous quittons Chennai pour aller vers le sud et notre prochaine étape. La vie sur la route est toujours aussi surprenante et intéressante a suivre... Quant au traffic, c'est là que prend tout son sens l'expression "la nature a horreur du vide" !

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Nous voici sur la côte sud est à Mahabalipuram. 12000 habitants ici ça change donc un peu de quasi 7 millions de Chennai.

C'est un lieu de patrimoine avec 3 sites majeurs par leur age plus que par leur taille. Le premier est shore temple, sur le rivage comme son nom l'indique. Marrant de voir sur le site tous les gens faire des selfies devant le temple, enfants comme adultes. On est loin des bâtisseurs du lieu, sculpté il y a près de 1300 ans !

Puis nous reprenons la voiture pour aller vers les 5 rathas. C'est un petit ensemble pas trop impressionnant à priori. Une fois qu'on sait que ce sont en fait des sculptures faites dans des blocs monolithiques de granit qui étaient sur place on réalise un peu plus le côté exceptionnel. La photo star reste devant l'éléphant.

Le dernier arrêt du jour sera à la pénitence d'Arjuna. Ce sont encore des petits temples creusés dans le granit. Un peu plus loin un rocher trône, comme en équilibre. On pourrait croire qu' il va tomber mais en vrai ça ne semble pas être pour demain. Les excavations datant du 6e au 8e siècle, on se dit que le caillou devait déjà être la depuis un bout de temps même à cette époque.

Sur le bord la roche est si lisse que les enfants y font du toboggan.

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Auroville

Auroville

A 10 km de Pondichery se situe Auroville. Cette ville est en fait un projet de construction d'une ville cosmopolite pour un meilleur futur.

La description faite sur place est assez sommaire, du coup on ne comprend pas bien comment la communauté subvient à ses besoins.

Malgré tout cela fait 50 ans que le projet a été lancé et il semble durer. La construction centrale, le Matrimandir, inspirée de la fleur de lotus, dédiée à la méditation, est assez impressionnante. Elle n'est accessible qu' aux Aurovilliens.

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Ce matin à l'initiative du serveur du petit dej nous essayons le dosa, spécialité locale. Une espèce de grande crêpe de riz salée, bien meilleure que les tranches de pain. Il nous amène aussi une sauce qui est "no spicy". Bon, en fait, ici, no spicy sur l'échelle indienne, ça réchauffe déjà bien la bouche. Pas dit qu' on essaye un jour la version "spicy" !

Puis nous nous engageons sur la route de la côte, direction Pondichéry (Puducherry localement, même si on voit encore beaucoup écrit Pondichery).

Sur la route des plantations de riz, de mangue, ainsi que des marais salants. Les tas de sel sont assez impressionnants. Tout manutentionné à la main bien entendu...

Arrivés à Pondichery on se promène sur le front de mer très Européen avant d'aller déjeuner. Le soleil tape fort, malgré la mer le temps reste assez étouffant.

A midi spécialités locales. Un peu épicé, voire plus. Un piment devait se cacher dans un des plats car un moment ça chauffe sacrément... Il va falloir faire attention !

L'après midi nous nous baladons dans les quartiers de Pondichery. Nous commençons par le Sacré Coeur. Une église catholique qui intègre un peu des coutumes hindouistes (en tout cas pas les basiques du Vatican), comme d'habiller la vierge d'un sari, et de lui en faire changer régulièrement...

Un mariage va se dérouler dans l'église. C'est l'occasion pour notre guide de nous expliquer sa situation personnelle. Son petit frère est marié, et c'était un mariage arrangé par les parents. Il nous explique que l'église fait office d'entremetteuse, chaque famille pouvant choisir un parti pour sa progéniture sur catalogue. Des photos, le niveau d'éducation ou la caste sont indiqués et permettent de faire le bon choix...

Il nous explique aussi que lui a fait un mariage d'amour. Mais comme sa belle famille n'était pas d'accord, lui et sa femme se sont mariés en cachette. Il a ensuite du aller voir la police pour faire l'annonce à sa belle-famille ! Et petit à petit ils ont pu avoir gain de cause et finalement se marier religieusement. Pas simple tout cela, y compris pour les jeunes générations...

Notre balade nous emmènera aussi dans les ruelles du quartier Français, aux noms de rues écrites en langue locale mais aussi en Français. Tous semblent garder un bon souvenir de la période française ici.

Nous poursuivons la balade, et comme c'est la sortie des classes, des écoliers et écolières se baladent partout dans les rues. Bel équilibre aussi sur les mobylettes, parfois bien chargées.

Nous faisons aussi un arrêt dans un grand temple, où Lakshmi bénit des gens moyennant un billet dans sa trompe. Eh oui c'est un éléphant. Et il sait reconnaitre quand il doit faire le geste sur la tête, avec le billet seulement !

A l'intérieur, une cérémonie se déroule. Un brahmane nettoie une statue du frère de Ganesh avec de l'eau, du lait, du sucre... le tout au son de musique locale assez entêtante à nouveau...

En début de soirée on retourne se balader sur le front de mer. Il y a beaucoup plus de monde. C'est sympa, les voitures et 2 roues sont interdits, donc c'est tout piéton et de fait un peu plus calme.

Près de l'église sur le boulevard, on trouve même des joueurs de... pétanque !

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Chidambaram

Chidanbaram

Et c'est reparti on quitte ce petit état de Pondichery pour retourner vers le Tamil Nadu.

En chemin nous nous arrêtons pour aller visiter un immense temple à Chidambaram. Nous arrivons juste à l'heure d'une célébration. On n'y comprend évidemment rien, mais la ferveur règne. Il y a un monde fou alors qu'il est 11h du matin.

Une personne nous fait signe de nous pousser pour piuvoir faire plusieurs tours de la colonne à côté de laquelle nous étions. Elle doit être spéciale car il y a une couronne de fleurs et du rouge sur une bonne hauteur.

Le temple est immense avec ses 4 entrées aux 4 points cardinaux. Les frontons sont très hauts et richement sculptés et colorés. C'est un temple privé, il semble que cela influe sur l'insistance des prêtres à demander des offrandes.

Quant au sol, il est chauffé à blanc par le soleil. Et comme on doit se déchausser, cette fois ce n'est plus la bouche mais les pieds qui sont en feu. Heureusement par endroit des passerelles couvertes sont aménagées.

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Sur la route en Inde... On en voit des choses !

Sur la route elle-même, il y a de tout. Évidemment des engins motorisés, de tous les types et toutes les tailles. Des motos, des petites voitures locales, des grosses allemandes, des tuk-tuk par centaines, des camions, des bus qui klaxonnent à fond les gamelles poir doubler. On a été suivis un moment par un bus klaxon hurlant qui essayait de passer... Mieux vaut avoir les nerfs solides ! Quant aux motards, ils roulent sans casque (ou alors celui du téléphone dans les oreilles), souvent au téléphone, voire parfois avec le téléphone coincé entre l'oreille et l'épaule...

Et quelques engins pas trop déterminés aussi !

Quant aux chargements...

On trouve aussi des charrettes tirés par des boeufs, des vélos, des piétons. On admirera le flegme des piétons au téléphone au milieu de la route...

Enfin, il y a évidemment des animaux. Les chiens, mais aussi des vaches (sacrées ici, donc pas touche), des chèvres...

Enfin, on trouve aussi du riz. Beaucoup moins mobile, en plein sur la chaussée,en train de sécher. Ça a l'air tout à fait normal ici !

En tout cas tout ce petit monde a l'air de cohabiter. On a juste identifié les quelques règles à respecter.

- le plus gros a plus raison que le petit

- sauf la vache qui a plus raison que n'importe qui

- on gère ce qui se passe devant, à grand renfort de klaxon. Ce qui se passe derrière c'est l'affaire du gars de derrière

Et ça a l'air de fonctionner ! Bon il y a quand même une ou deux carcasses dont les occupants doivent être à leur prochaine incarnation, mais on ne voit pas de pépin sur la route alors que ça pourrait toucher toutes les 5 minutes...

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Gangaikondacholapuram

Gangaikondacholapuram

L'étape suivante est dans le titre. A force, on arrive à le dire, si si promis. C'est un temple sculpté, dans lequel on ne rentre pas.

Celui-ci est pas contre bordé d'herbe. Nos pieds sont reconnaissants !

Une magnifique vache trône à l'entrée, et un pylône doré semble lui faire une queue.

Les sculptures sont encore une fois très fines, et parfois très suggestives. On est toujours étonnés quand on compare à la pudeur locale...

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Darasuram

Darasuram

Dernière étape de la journée au temple de Darasuram. Pas très grand non plus mais encore très ouvragé. On en fait le tour aussi, sur les pierres chauffées, mais en chaussettes ce coup là. Ça passe mieux !

Le temple est bordé d'une allée qui se trouve sous des arcades, où il fait largement plus frais (enfin moins étouffant plutôt).


On peut pénétrer dans celui-ci, un prêtre demarre son office et nous emmène voir le fond du temple avec les statues des divinités locales.

Bien autoritaire, il nous fait vite comprendre qu'il faut faire une offrande. Et une fois faite, c'est vite expédié, on n'existe même plus.

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Ce matin nous prenons la voiture pour aller à 1h d'ici, vers Trichy (c'est le nom court local, le nom long est Tiruchirappalli).

Nous récupérons notre guide locale sur place. La première étape est... un mariage ! On s'approche donc sur les pas de notre guide, qui nous pousse à monter sur l'estrade pour aller voir les mariés ! On hésite, chez nous c'est pas vraiment envisageable... Mais manifestement cela fait plaisir à tout le monde y compris les mariés ! Nous prenons donc la pose avec eux aussi.

Puis nous enchainons avec le repas de mariage, à l'étage. Ca tient plus de la cantine, mais inversée. Au lieu de faire la queue aux différents stands, on s'assoit, et une file de gens viennent nous servir, chacun un élément du repas. Il seront bien une quinzaine à passer nous déposer un petit quelquechose sur notre set de table-assiette, une feuille de bananier. On mange donc (en faisant gaffe aux points rouges !), avec les doigts, et exclusivement de la main droite (l'autre étant impure).

En redescendant après cette pause repas (1h après le petit dej...) assez surprenante car inattendue, nous sommes arrêtés par des membres de la famille dont une jeune fille qui parle un français impeccable après seulement quelques années, et quasi sans accent. L'occasion pour elle de pratiquer un peu notre langue, assez surprenant aussi dans le coeur de l'Inde !

Belle étape, pleine de générosité et de couleur vraiment locale.

En sortant nous allons vers le temple voisin où c'est l'effervescence. C'est un petit temple assez banal, avec nombre de brahmanes qui officient. C'est plein de vie et de monde, un peu plus éloigné des gros temples habituels que nous visitons. Un rituel semble fait de peintures au sol avec de multiples petits pots pleins d'eau, on va faire attention où on met les pieds... Il semble que ce soit un rituel honorant les morts.

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Toujours à Trichy, nous commençons par le temple de la ville. Ou plutôt LE temple. Il est en effet constitué de 7 enceintes successives construites au fil des siècles. En arrivant en voiture, on a fait quelques tours et franchi quelques portes menant vers le centre.

Les portes d'accès sont toutes très colorées, à l'exception d'une qui est restée blanche, car liée à des destins funestes.

La plus grandes porte au fond, qui est moins sculptée, culmine à près de 70m de haut.

L'intérieur est très ouvragé, les parties basses restant en pierre brute. Rien que cette partie centrale, le coeur du temple réservé aux visiteurs croyants ou non, est immense. Les femmes en sari coloré ajoutent une belle touche de couleur à cet ensemble. Beaucoup de monde dans ce temple, un des plus grands d'Inde du sud.

Des petits espaces abritent des prêtres, parfois dans des alcoves dans un petit dôme, ils ont l'air un peu à l'étroit.

Dans ce qui est appelé l'auditorium, pas moins de 1000 colonnes. Bon en vrai il n'y en a que 965... Mais pour atteindre les 1000, 35 troncs de palmiers viennent compléter les rangs lors des cérémonies et atteindre le compte rond.

En tout cas la ferveur est palpable ici...


Beaucoup de monde déambule, souvent en famille. Et une fois les prières faites, un petit en-cas. Le pique-nique se faisant directement dans le temple, sur le sol.

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L'étape suivante est le Rock Fort, perché sur son rocher come son nom l'indique. Un peu moins de 400 marches pour arriver tout en haut, avec un panorama magnifique sur la ville. Les maisons sont très colorées, et on voit au loin le temple précédent qui dépasse. Le temple lui-même est fermé en haut. En contrebas, un arbre avec des petits "berceaux" accrochés, censé favoriser la fertilité.

Devant le bassin est construite une église, dont le clocher dénote dès l'arrivée en ville, ce n'est pas banal ici. Elle date de l'époque anglaise et est inspirée de celle de Lourdes. Cela fait assez incongru ici, même si les églises sont bien plus nombreuses que dans le nord du pays.

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Puis nous retournons sur Thanjavur pour aller visiter le temple Brihadeeshwara. Celui-ci est en pierre et n'est pas peint. Encore une fois il est assez monumental, et offre de belles scupltures très fines par endroit. Et parfois aussi suggestives qu'elles sont fines ! La grosse boule au sommet de l'édifice pricipale est monolithique, ça n'a pas dû être simple de la monter tout en haut...

C'est encore un lieu de culte utilisé au quotidien, comme nombre de temples ici bien que centenaires. Des prêtres officient un peu partout en dedans ou aux abords du temple, dans des petits locaux dédiés à chaque divinité : Vishnu, Ganesh, ...

Encore une fois, il y a un monde fou. De gros groupes de personnes, des couples, des familles, se pressent pour aller prier et bien sûr faire quelques selfies devant les monuments.

L'enceinte est bordée d'un couloir avec des colonnes, où circule un petit vent frais bienvenu dans la chaleur de la journée. Les murs sont peints de fresques, tantôt fines pour les divinités, parfois plus grossières en accord avec le personnage peint.

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Kanadukathan

Le Chettinad

Nous quittons Thanjavur pour aller vers la province rurale du Chettinad.

Nous nous arrêtons au village de Kanadukathan, dont les maisons sont immenses et très richement sculptées et peintes. Leurs propriétaires sont des marchands qui ont fait fortune et n'y vivent guère plus.

Cependant nous pouvons les visiter moyennant quelques roupies données aux gardiens, parfois très officiellement. L'intendant de la première s'en occupe depuis 22 ans...

L'intérieur est fait de plusieurs pièces en enfilade où il fait plus frais que dehors. Tout est en boiseries très fines voire parfois plaquées d'argent. On voit tout de même qu' elles ne servent pas vraiment car le mobilier est inexistant hormis pour la vie quotidienne des gens qui gèrent la maison en l'absence du propriétaire.

En premier un patio avec des petites portes (vraiment petites) et des colonnes en teck. Puis une salle dédiée aux repas avant la cuisine. Enfin une sortie arrière donnant sur la rue suivante, la ville étant quadrillée come un jeu d'échecs.

Dans une 2e maison on accède aussi à l'étage puis au toit terrasse qui surplombe la ville. Le sol est brûlant (ah oui j'oubliais ici aussi on se déchausse ! ), mais on voit bien les magnifiques maisons alentour.

Avant le déjeuner, nous allons voir un temple dans un petit village. Le temple est entouré de chevaux en terre cuite puis peinte. C'est assez insolite pour la région, le cheval étant assez peu présent ici et assez peu représenté.

Un dernier petit tour dans cette ville suprenante, très riche paumée au milieu de nulle part...

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Tirumayam

Tirumayam

En chemin notre chauffeur nous fait passer devant un fort à nouveau perché au sommet d'un rocher. On remarque les fortifications au sommet assez rigolotes.

En bas une porte d'accès dédiée à Shiva et surtout des sculptures assez olé olé...

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Madurai

Madurai

Arrivés à Madurai, nous faisons un arrêt au marché aux fleurs. Il est en travaux et une pelleteuse enlève le bitume entre les échoppes. L'expression "la vente continue pendant les travaux" prend tout son sens, il suffit de faire arrêter la pelleteuse ppur passer ! Certains passant pieds nus là dedans, pas les mêmes standards de sécurité...

La vente des fleurs se fait au poids, les boutons de jasmins sont omniprésents et en quantité impressionnante. Ils servent au quotidien dans les cheveux des femmes, pas étonnant que ce soit un marché à part entière.

Le lendemain matin, nous visitons le palace Thirumalai Nayak. Il est d'inspiration italienne avec ses grandes colonnes verticales peu ouvragées jusqu'à leur faite. Ensuite on retrouve bien les codes indiens avec les divinités et bestiaire locaux.

Le lieu a eu plusieurs vies entre son usage premier et le tourisme actuel, car il a été délaissé une fois le descendant de son constructeur parti pour une plus grande ville. Il est d'ailleurs parti avec une partie du palace, dont les pierres ont servi à construire le temple de Trichy. Du recyclage avant l'heure, plus qu' à appliquer au plastique qui jonche rues et route !

Les salles adjacentes plus petites sont tout aussi richement décorées.

Nous terminons cette première partie de balade avec le marché local, en s'approchant petit à petit du temple. Le début du marché est constitué exclusivement d'oignons rouges. Quand on voit sa présence dans la cuisine ici, pas trop étonnant. C'est juste étonnant que tous se soient regroupés. Au moins la négo du tarif et facile, si ça le fait pas on va chez le voisin !

Les gens sont plutôt avenants ici, certains veulent même se faire photographier. A l'image du conducteur de tuk-tuk, manifestement fier de son choix de vote aussi (c'est à ça que servent les drapeaux sur les voitures ou tuk-tuk semble--t-il : indiquer sa préférence politique et tenter de faire des émules).

On fait une courte halte dans une boulangerie pour que notre guide prenne son café (au lait). Le gars qui les sert est impressionnant ! Il le refroidit en le transvasant successivement avec une dexterité incroyable. Il ne doit pas en mettre trop à côté car c'esttrès chaud, il se brûlerait...

Au bout de la rue, près du temple, des gens vendent une espèce de pâte orange, elle sert à se faire les points sur le front lors des prières. Quand on voit les quantités en vente, on mesure le monde qui doit défiler...

A côté, un stand de rue pas banal : un gars en train de faire des clés. Pas de grosse machine ici : une bonne lime et on refait la clé !

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Temple de Meenakshi

Temple de Meenakshi

Après notre balade dans le marché et les rues adjacentes au temple, nous y pénétrons. Les appareils photo (dont les mobiles ! ) y sont interdits, on est même fouillés à l'entrée. Donc que des souvenirs en tête pour cette visite, ce qui parfois a son charme aussi. Car nous y aurons vu des choses dans ce temple... On ne saura pas le pourquoi du comment de bien des choses, mais rien que de les voir atteste du caractère sacré du lieu et de la foi des hindouistes.

Juste avant de pénétrer dans le temple, nous entendons des pleurs de bébé. Sur le bord du trottoir, une famille avec un petit bébé qui se fait raser la tête. C'est une coutume que de raser les 2 premières pousses de cheveux en offrande. Comme c'est à blanc au rasoir, il faut bien le tenir et du coup normal qu' il chouine un peu...

Nous commençons la visite par la salle des 1000 colonnes et son allée de statues menant à Shiva dansant et Parvati. Quelle allée ! Bordée de statues finement sculptées, elle est majestueuse. De loin on imagine bien comment cette divinité est vénérée... On trouve aussi selon les indications de notre guide les quelques statues cochonnes du site.

Dehors on retrouve l'arbre avec les petits berceaux pour les voeux de fécondité.

Au sol dans la première enceinte se trouve une plaque avec des pieds dessinés. Quand on se place dessus on a la vue du dôme doré par une petite ouverture dans le mur d'enceinte intérieur. On en profite de là car on ne pourra pas le voir de plus près, cette zone étant réservée aux hindouistes.

Un peu plus loin on retrouve un arbousier et on marche sur les graines qui en sont tombées. C'est croquant et juteux. C'est d'ailleurs comestible, une dame en profite pour se faire une petit en-cas avec ces graines qu' elle ramasse et déguste sur place malgré leur amertume.

Un peu plus loin 3 femmes sont en train de faire une prière avec des grains de riz et des petites graines.

Nous arrivons dans la partie intérieure où se trouve le bassin du lotus d'or. Une galerie aérée où de nombreuses personnes sont assises, souvent en famille.

Sur le côté du bassin se trouve la file pour entrer au coeur du temple, réservée aux hindouistes. Il y a un monde fou ! A 100 roupies l'entrée cela fait aussi un sacré ( ! ) pactole.

A l'entrée une petite statue de Ganesh avec autour un gros réceptacle avec de la cendre. Les gens en prennent et lui mettent sur la tête. Certains se font aussi un trait sur le front avec. Une femme en emmène même dans un petit bout de journal.

Dans la galerie on se fait aborder par une gamine désireuse de parler un peu anglais (bon elle est sacrément poussée par sa mère). C'est l'occasion d'échanger quelques mot et cela semble leur faire plaisir.

Un petit autel représente 9 divinités et les relie à des planètes. Des gens en font plusieurs fois le tour. Il semble que si on fait 9x le tour c'est une bonne prière.

On voit aussi une femme faire le tracé de craie au sol d'un motif comme on en voit fréquemment. C'est un sacré coup de main, elle fait ça super vite et très précisément, belle dextérité juste en faisant couler de la craie de sa main.

Un peu plus loin une autre forme de prière, pour la fertilité encore. Un pilier est composé d'une statue avec une femme enceinte. Elle porte une robe qui lui masque le sexe et le ventre. Des nombreuses femmes s'y arrêtent et enduisent la statue d'huile de sésame. Encore un rituel qui nous parait surréaliste et décalé. Comme quoi la foi ici est d'une puissance incroyable et régit le quotidien. Et tout existe au temple pour adresser tous les problèmes ou anxiétés de la vie quotidienne.

Notre guide arrête un brahmane pour un court stop prière et discute 2 minutes. Il nous demande aussi d'où nous venons, et nous souhaite bonne chance pour la finale !


Pas de photo... Piquée sur Wikipedia

Le soir nous retournons au temple pour assister à la cérémonie de l'Aarti. On ramène Vishnu à Parvati, sa femme, pour qu' ils passent la nuit ensemble. Cette cérémonie a donc lieu tous les jours. Cette nuit ensemble fournirait l'énergie nécessaire au monde pour la journée suivante.

Nous attendons patiemment que cela commence. On voit défiler nombre de personnes venues prier, seules ou en couple ou en famille, avec moult arrêts devant telle statue, telle colonne, tel autel...

Les rituels sont multiples également. Toucher les pieds d'une statue qui est recouverte d'une poudre jaune, s'allonger par terre pour les hommes...

Puis les cloches retentissent. Des brahmanes arrivent et c'est l'effervescence, même si il y a peu de monde comparé à la journée. Un palanquin arrive et est convoyé dans les couloirs du temple. Les gens se pressent pour aller aux étapes suivantes.

Dernier arrêt, des fleurs sont empilées sur un petit plateau en argent, des musiciens font le tour du palanquin (dont on ne verra jamais l'intérieur). Un dernier chant repris par l'assemblée et il franchit les portes. Les gens se jettent littéralement sur les petites fleurs qui sont tombées par terre pour les récupérer. Et c'est la fin, nous ressortons pour aller récupérer nos chaussures...

Nous n'avons jamais vu une telle ferveur... C'en est fascinant de voir tout ces gens défiler et faire leurs rituels de prière devant ces personnages dignes de notre mythologie. Jeunes comme vieux, hommes et femmes, riches et pauvres semblent se retrouver au quotidien. Et cette ferveur se ressent vraiment déjà en se baladant, mais encore plus en s'immergeant comme pendant cette journée. Encore un côté fascinant et surprenant de ce pays si spécial...

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Nous quittons la bruyante Madurai pour nous rendre au Kerala. En chemin nous passons à nouveau près de grandes rizières où l'on voit les gens à l'oeuvre, le dos cassé en deux pour planter le riz. On voit aussi les tracteurs tout terrain dans la gadoue. Les boeufs tractent aussi une espèce de remorque sur laquelle on a l'impression que le conducteur fait du surf.

On voit aussi en route une fabrique de briques. C'est évidemment très artisanal et tout manuel, du moulage au sechage et à l'empilage avant et après la cuisson.

Nous faisons aussi une courte halte sur un site viticole. Eh oui ! Les plants de raisin sont bien là, et la vente en direct. Cela va du jus de raisin (excellent, pas du tout comme le nôtre) au vin en passant par le vin sans alcool !! On achète une demie-bouteille, on verra à la maison ce que ça donne. Ça parait tout de même bien clair, et ça ne titre que 2° (celui avec alcool ! ).

Puis c'est de nouveau la route. Avec son désormais classique cortège de bus klaxonnant, de boutiques et temples divers sur le bord de la route, ses tuk-tuks par dizaines, ses ralentisseurs...

Nous arrivons enfin à Kumily, nous entrons dans le Kerala. 160km, près de 4h de route... Nous visitons une plantation d'épices qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable, on est plus proche du truc à touristes. Ça arrive, pas la meilleure visite qu'on ait faite. En plus on sert de déjeuner aux moustiques !

Ensuite point de photo car séance de massage ayurvédique. Plutôt sympa, même si on ressort un peu huileux !

Ensuite nous allons voir un spectacle d'un art martial local, le kalarippayat. Des gars font des combats avec sabre, couteau, baton... Et ils y vont fort, pas intérêt à se louper ! Les sabres font même des étincelles lorsqu'ils frappent... Le final est chaud (ha ha) : ils sautent dans des cerceaux enflammés de plus en plus petits... Déjà à 5m nous on sent la chaleur des flammes... Impressionnant !

Une dernière petite étape en ville voir l'église (il y en a pas mal dans cette region), et les petites boutiques d'épices et de chocolat, puis c'est diner et dodo. On achète quelques bananes frites pour la route du lendemain.

Une journée sacrément différente de la précédente !

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Ce matin, départ tôt pour la côte ouest, toujours dans le Kerala. On a franchi les montagnes, différence notable ici : il pleut. Il a d'ailleurs plu toute la nuit. Ce qui ne sera pas sans conséquence pour la suite de la journée, mais à ce moment on ne sait pas encore quelles aventures nous attendent...

Sur la route ce matin, quasi personne. Il pleut fort et c'est dimanche. Comme le coin a l'air très catholique, beaucoup de gens sont à la messe dominicale.

Après quelques kilomètres de route, nous voilà coincés derrière une file de voitures, bus et tuk-tuks. Notre chauffeur double et nous voilà devant une belle inondation de la route. Plus personne ne passe. Ça parlemente en indien avec 3 gusses dehors pour savoir si ça passe ou pas (en tout cas c'est ce qu' on comprend). Et c'est bien ça. En fait les 3 gars proposent de pousser la voiture de l'autre côté pour 500 roupies. On pousse notre chauffeur à attendre un peu car en face un camion un bus et un 4x4 semblent se lancer... Le bus et le camion passent, moyennant une belle vague. Le 4x4 lui passe mais poussé. Il doit y avoir au moins 70cm d'eau au plus profond... On est pas motivés du tout et notre chauffeur semble parti pour nous écouter contrairement à sa première idée, et trouver un plan B. Mais les gars finissent par le convaincre que c'est OK. Forcément facile pour eux... Du coup c'est parti, on est super pas à l'aise. Au debut tout va bien ça le fait. On se dit qu'on était un peu trouillards. Mais en plein milieu la cata, l'eau commence à rentrer par dessous les portes ! Sensation bizarre dans une voiture ! Et ca monte... On enlève vite les affaires et on lève les pieds... Heureusement le bout est proche, on finit pas sortir de cette galère mais avec 10cm d'eau dans la voiture... Plus qu'à écoper et nettoyer un peu. Une autre voiture avec des touristes français aura subi le même sort. Heureusement le coffre avec les bagages est resté au sec, et surtout le moteur redémarre !

Méthode 1 : gros et bourrin
Méthode 2 : petit et bourrin...

On est passés... Mais pas de bol rebelote un peu plus loin... Notre chauffeur va sonder, même hésitation même si là ça parait plus facile. Un gros 4x4 volvo tout neuf arrive en se faisant pousser. Pas d'eau dedans mais il ne semble plus démarrer ! C'est reparti... Sur ce 2e passage la prestation des pousseurs est un peu meilleure, ou alors ça va être plus profond : ils bouchent le pot d'échappement avec un plastique et une ficelle trouvées par terre. Nos pousseurs ont de l'eau à mi-cuisses et ca rentre à nouveau... Pas plus simple... Mais on en ressort. Plus qu'à écoper à nouveau la voiture... On fait quelques centaines de mètres avant, très bizarre d'entendre le flux et le reflux de l'eau à chaque coup de frein !

On finira quand même la journée avec un petit cm d'eau aux pieds, les différentes cavités se vidant petit à petit...

Un peu plus loin en chemin on reconnaît les champs de thé à la disposition si spécifique. La récolte et la taille ne doivent pas être simples vu comme le terrain est accidenté.

On fait une halte photo sur un promontoire où est posée une grande église (on en voit décidément plus que de temples ici), d'où le panorama est chouette bien que toujours pluvieux.

Et nous arrivons enfin à bon port pour embarquer sur notre houseboat pour la nuit...

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Nous embarquons à bord de notre bateau à Alappuzha. 2 beaux petits sièges en rotin idéalement placés à l'avant du bateau nous attendent. On en profite donc, même si il pleut et qu'on ne peut pas ouvrir les bords du bateau.

On est sur des canaux d'eau douce, dont le niveau est géré par 2 barrages, un en entrée et un en sortie sur la mer sur la côte ouest de l'Inde. La particularité du coin est que les cultures de riz se font sous le niveau de la mer, environ 2m.

On se balade donc au gré de ces canaux à un rythme pépère...

Et il pleut, il pleut, il pleut... Une petite accalmie arrive, coup de bol car cela nous permet de profiter d'une balade en barque, pour aller voir les canaux alentours inaccessibles aux houseboats. Cela permet de bien voir les rizières en contrebas, et la vie locale qui s'organise autour des cananux. On voit aussi que l'eau est très haute, et qu'il ne reste que quelques cm de marge pour que cela ne coule de l'autre côté et inonde les maisons. Par endroit c'est même un peu remblayé pour éviter les fuites. Les canaux semblent faits par l'homme, et donc au juste nécéssaire...

On remonte à bord du houseboat, on a du bol, car dans les 5mn qui suivent il repleut à verse ! On profite du gouter, puis du diner préparé spécialement pour nous. Un poil épicé, mais délicieux.


Il aura plu toute la nuit. Le matin aussi... On repart donc vers notre mouillage initial, et on prend le petit dej sur le pont tranquillou, au rythme du bateau... Belle journée ! La vie reprend sur le bord des canaux, avec la toilette ou la vaisselle matinale par exemple.

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Le soir sur le bateau c'est... coupe du monde ! Eh oui c'est la finale. Au final le seul moyen de la regarder sera le téléphone d'un des employés du bateau, qui du coup suit le match avec nous. Super sympa de leur part de nous avoir aidés sur ce coup là !

Pas facile sur un si petit écran mais ça se fait. La suite, tout le monde connait...


Notre "télé"
Pas besoin de sous-titres 😄

Du coup le lendemain on décide à chaque coup de klaxon de notre chauffeur d'y aller de notre "on est champions" comme à la maison. On jette très vite l'eponge... En moins de 5mn, tellement ici le klaxon est utilisé.

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Nous arrivons à Kochi en fin de matinée et nous retrouvons notre nouveau guide.

Les rues sont bien inondées ici aussi. Les rues sont pleines d'eau, quelques centimètres voire une vingtaine parfois. Ça faitde drôles de bruits sous la voiture. Quand arrive un trou, ça peut faire un beau splash sur une moto par exemple... Dans les rues adjacentes c'est pire, les passants en ont jusqu'au genou. Mais les gens en prennent leur parti avec leur fatalisme habituel. Ça passe en bécane comme à pied, il suffit de relever le pantalon ou le sari après tout.

Nous visitons l'église St Francis, une des premières d'Inde, et qui abrite la première tombde de Vasco de Gama, mort ici. Il a depuis été rapatrié au Portugal. Elle possède un système de ventilation antique, actionné à la main, encore présent mais délaissé au profit des ventilateurs modernes.

Puis direction la côte avec les carrelets, ces grands filets de pêche. Ils auraient été importés par les chinois. On s'approche pour voir comment cela fonctionne. En fait c'est un jeu de balancier, pas très compliqué mais ingénieux, opérable à peu de personnes malgré le poids et la surface de filet. on voit tout ça fonctionner de près, c'est tout simple, mais l'efficacité assez aléatoire. A gauche il remonte un beau seau de poissons, à droite rien du tout. Les oiseuax ont aussi bien compris le truc et attendent sur le filet. A côté, les barques plus traditionelles. Le tout au milei des déchets, car ici c'est quand même bien crade...

Il y a aussi beaucoup de frigos couchés, rouillés comme jamais. Mais ça ce n'est pas la décharge, ça sert de maintien au frais (tout étant relatif...). Preuve en est : les cadenas tout neufs sur la porte !

On poursuit avec le quartier juif, la communauté était historiquement bien présente. La synagogue est fermée, à cause des pluies. En même temps ça se comprend, car il ne reste que... 5 juifs ici !

Nous allons ensuite faire un tour au musée, ancien palais portuguais. Chaque colon successif ayant détruit ce qui avait ét bâti par celui d'avant, il ne reste plus grand chose...

Puis on se fait une petite romenade dans les ruelles de la ville. On sent que c'est un peu plus touristique ici, et pas que tourisme d'Indiens. En plus, au bord de la mer, le temps est plutôt agréable.

Avant le diner, nous allons assister à un spectacle de danse locale, le Kathakali. Un homme maquillé commence par faire des mimiques représentant les 9 émotions qu'elle représente : la peur, l'amour, le courage... Il nous fait aussi un show avec juste son visage : les yeux qui roulent au son de la musique de plus en plus vite, les joues, les sourcils...

Arrive un 2è, et ils nous jouent une scène. On n'y comprend pas grand chose, mais c'est assez comique à voir.

Dernière activité de la journée, nous allons à une démonstration de cuisine locale. Notre hôte nous fait la démonstration de la préparation de 4 currys. Un aux crevette, un au poisson, un au chou et un aux haricots. Les constantes : curcuma, huile de coco (pas mal !) et le sel. Souvent de l'oignon aussi, un peu d'épices et/ou de chili. rapide et efficace ! Et à la fin, on déguste, avec du riz. Sacré assiette, mais on se régale !

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Coimbatore

Coimbatore

Hier on a eu une alerte par les gens de l'hôtel : grève en prévision demain, les routiers vont bloquer les routes de 6h à 18h. Du coup départ prévu à 5h du matin. Ca n'a pas l'air de rigoler... Mais coup de bol, le mouvement est finalement annulé, on a l'info juste après s'être couchés. Donc finalement départ normal ! Et effectivement ça va sur les routes, si ce n'est qu'il pleut encore...

On a d'ailleurs toujours un peu d'eau qui revient à nos pieds. Comme quoi il doit encore en rester un peu cachée... Pas grand chose, mais y a bien un petit verre qui revient chaque jour à l'arrière !

On roule donc à nouveau vers le Tamil Nadu, et nous allons quitter le Kerala. Sur les bords de la route on ne compte plus les églises, c'en est surprenant !

Nous quittons donc le Kerala, où il n'aura quasi-fait que pleuvoir. Une fois entrés dans le Tamil Nadu, on observe la différence avec l'état voisin, c'est assez marrant car les différences sont perceptibles, tant sur le bord des routes que sur la route. Même le temps est différent, car on retrouve un temps correct voire du soleil !

Une halte pour se dégourdir les jambes en cours de route, dans une zone manifestement dédiée aux chips de bananes. On voit des panneaux partout. On s'arrête donc pour gouter ça, et d'autres petites douceurs locales. Toue est bon ! C'est gras, c'est sucré, voire les 2, mais c'est bon !

Puis nous arrivons sur Coimbatore. Pas un haut lieu du tourisme, plutôt une ville étape. En tout cas il y fait bon, un peu en altitude et avec un vent qui rafraichit un peu l'atmosphère. C'est du coup idéal !

On fait une petite balade en ville, la spécialité locale c'est d'une part le tissage, plutôt du coton ici; d'autre part l'or et l'argent. Comme souvent les boutiques sont regroupées par genre (une ribambelle impressionnante d'opticiens à l'entrée !).

Et toujours le même bazar urbain, de boutiques, d'engins en tout genres, de vaches, d'odeurs parfois caractéristiques maintenant, de bruit et de klaxons...

On passe dans la rue à l'heure de la sortie des écoles. On retrouve donc le cortège d'écoliers de tous âges. Et comme d'hab', on les retrouve sur les motos plus ou moins nombreux (parfois très, très jeunes...), ou bien très nombreux dans les tuk-tuks.

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Un truc marrant à faire ici, c'est de se poser quelques minutes au bord de la route (genre devant l'hôtel), et de regarder ce qui passe. On voit de tout...

Il y a du non motorisé (je mets les vaches dans cette catégorie).

Il y a les 2 roues, plus ou moins chargés. On pourrait en mettre certains dans les transports en commun cici dit...

Bien sûr les tuk-tuks ! Pareil, on hésite à les mettre parfois dans la catégorie transports en commun !

Les transports en commun...

Les chargements divers et variés...

Tout ce beau monde cohabitant...

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Ooty

Ooty

En route pour Udhagamandalam. Même ici, c'est trop long, c'est abrégé en Ooty y compris sur les panneaux routiers.

En cours de route nous nous arrêtons dans une école de village, dont les familles ne sont pas riches. C'est l'occasion de distribuer les cahiers et crayons achetés la veille en ville. Nous avons droit à une chanson en langue locale et une en anglais. Étonnamment les enfants apprennent l'anglais mais les 2 maitresses ne le parlent pas !

Sur la route on retrouve les désormais habituels camions peints, boutiques, etc, au son du klaxon. Et les déchets, omniprésents en tas plus ou moins gros... Parfois un camion pour les ramasser, mais globalemet il y en a partout...

La pause café du jour : toujours autant de dextérité à la préparation du café (au lait) ou du chai (thé local au lait et aux épices).

Nous arrivons à Ooty après plus de 3h de route pour faire 83km. Nous allons visiter le jardin botanique avec notre déjeuner acheté dans une petite boulangerie locale. Le jardin est sympa mais peu d'indications. Donc au final pas une super visite.

Le spectacle est aussi dans les allées. Nous sommes en effet à 2300m d'altitude, il fait un peu plus frais. Du coup les locaux ont bonnets, écharpes voire doudoune ! Autant le soir on comprend car il ne fait pas chaud, mais en journée il fait encore bon.

Comme il fait plus frais ici, une des spécialités locales est le chocolat. Il y en a à tous les coins de rue, tout comme des espèces de bonbons gelifiés faits maison.

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Nous retournons sur Coonoor pour prendre le train local qui nous emmènera à nouveau à Ooty. Ce chemin de fer date de 1898 et reste utilisé par les habitants des villages tout comme les touristes. On est en première classe, on est en fait juste à l'avant et sur des banquettes rembourrées, 4 de front. La deuxième classe c'est pareil mais à 5 par banquette. Ensuite la classe générale dans les wagons suivants.

On assiste au démarrage de l'antique loco à vapeur qui tourne encore. Sur notre tronçon ça ne sera pas celle là, incapable de monter à ce point.

A l'époque c'était une prouesse technologique pour une construction de ce genre en milieu montagneux, qui a beaucoup apporté à l'économie et à la vie sociale, ce qui a justifié son classement par l'Unesco.

Et c'est parti pour un peu plus d'une heure de tortillard, avec vue sur les plantations de thé, les villages colorés accrochés aux collines, et les passants le long de la voie.

Puis nous nous rendons à notre hôtel. Sur la route c'est la sortie des classes, nous sommes impressionnés par le nombre d'enfants. C'est vraiment l'explosion démographique, ça doit être un sacré challenge pour le pays... Le temps s'est bien rafraîchi, on comprend qu' ils se couvrent. Comme les adultes, avec leurs bonnets ou leurs protège-oreilles...

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Parc de Mudumalai

Parc de Mudumalai

Sur la route vers Mysore, nous passons par le parc de Mudumalai et accessoirement la frontière entre le Tamil Nadu et le Karnataka. La parce portant un nom différent de chaque côté...

Sans même prendre une jeep pour aller dans la forêt, juste en suivant la route, nous voyons bon nombre d'animaux.

Quelques éléphants montés par leurs cornacs, des paons, plusieurs espèces de petits singes, et nombre de biches et cerfs. Ils sont au bord de la route, tranquilles, à nous regarder passer. Belle surprise !


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Notre nouvelle étape nous amène à Mysuru (Mysore, qu'on aura vu écrit sous au moins 4 formes différentes avec nos lettres sur la route).

On voit de façon assez surprenante bien plus de vaches ici. Sans goute goutent elles plus les paturages locaux ? Ou alors les poubelles ont meilleur goût... Car oui, nous sommes en ville. Il y a des vaches qui dorment, broutent, font les poubelles, squattent au milieu de la route...

Dans la ville, sur le bord des grandes routes, les magasins ambulant s'étalent plus ou moins. En particulier le showroom des vendeurs de vêtements peut être assez impressionnant. Et dire qu'il leur faut installer tout ça et désinstaller. On va prendre ça pour un signe de bonne météo de notre côté !

Après les visites du jour au palais et à un temple, nous allons au marché local, qui propose entre autres beaucoup de fleurs et de guirlandes, et beaucoup de parfums.

Du côté des fleurs, on se croirait par endroit à la criée. Ca braille de tous les côtés pour attirer le chaland. Certains étals sont à 2 étages (le RdC faisant environ 70cm...) : en bas la confection des guirlandes, en haut la vente. Les fleurs semblent se vendre au poids, et les guirlandes au mètre. En tout cas la quantité est assez hallucinante, car le marché se tient quotidiennement. Sacrée logisitque en tout cas derrière tout ça...

Les vendeurs de parfums proposent des poudres très colorées, ainsi que des huiles parfumées. Ils font l'article en comparant aux grands parfums de l'industrie cosmétique. Ils proposent aussi assez souvent des bâtonnets d'encens aux couleurs et senteurs variées.

Le tout est bien entendu completé de boutiques diverses et variées... Beaucoup de vendeurs de bracelets en verre, de toutes les couleurs. Un barbier aussi, en plein travail. Des vendeurs de fruits et légumes, aux pyramides de pommes bien alignées. Ca contraste avec les quelques boutiques qui se composent d'un foutoir indescriptible. Difficile d'en caser plus au m², on se demande ce qu'ils proposent comme "produits", mais ils ont l'air bien occupés aussi.

Un petit arrêt gourmand pour finir, dans une boutique microscopique qui vend tout un tas de sucreries multicolores. Et ça dépotte, ils n'arrêtent pas, à 2 dans leurs 2 m² de boutique...

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Du côté des visites plus culturelles, on commence par le palais. Il est monumental, tendance mégalomane. L'intérieur est tout aussi grandiose et mégalo, tirant un peu sur le kitsch parfois. Nous sommes étonnés de ne trouver que peu de divinités locales, on est sur du plus classique (avec nos yeux d'occidentaux). On sent une inspiration qui n'est pas que locale pour ce palais.

Nous enchainons avec une visite courte et pas hyper intéressante sur la confection de l'huile de bois de santal, utilisée ensuite pour faire du savon. Une immense usine pour environ 40 ouvriers, on en retient que tout est utilisé : les chutes de la distillation pour faire des cônes d'encens et les bois de qualité insuffisante qui seront re-dispatchés pour faire les crémations. Photos interdites ! (secret industriel ??)

Puis nous allons au sommet de la colline au temple de Chamundi Hill. Un petit temple assez banal au premier abord. Mais il y règne une atmosphère de fête, des fleurs sont en train d'être suspendues en guirlandes voire en patchwork coloré. On comprend mieux le volume échangé au marché ! C'est l'effervescence avec un monde qui circule dans la petite enceinte...

En contrebas, un mini temple de quelques m² dédié u taureau, avec une monumentale sculpture faite d'un bloc monolithique de granit. Et comme souvent, qui dit temple dit boutiques autour. On voit que la religion a aussi le mérite de faire vivre tout un microcosme d'artisans et commerçants...

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Shravanabelagola

Temple Sri Sarvanabelgola

La première étape du jour sera à Sarvanabelogola (eh oui, même dit par notre chauffeur en "connaissant" le nom, pas facile à comprendre ni à dire...). C'est un temple jain, auquel on accède par la bagatelle de 783 marches (on a compté). Les marches sont taillées à même la roche, et il y a du monde à monter et à descendre.

Tout en haut se situe la divinité jain, un homme nu de 17m de haut, formé dans un bloc monolithique. Sa nudité représente le renoncement au matérialisme, et ses disciples les plus fervents se promènent du coup tout aussi nus. On en croise 3 après la balade, ce n'est pas un mythe.

Certains sont plus simplement habillés tout de blanc, à l'image de la dame qui descend l'escalier, et qui réclame qu'on la prenne en photo !

La statue géante est en train de se faire laver au jet. Elle est censée être blanche, mais ça c'est après le lavage intégral, tous les 12 ans. Tout en haut, des dévôts peuvent monter, et versent de l'eau sur la tête de la statue.

En bas aux pieds de la statue une cérémonie semble se dérouler, avec un petit dans les bras de ses parents. Tous sont vétus en orange.

Puis nous entamons la descente. Des personnes vêtues de blanc descende ça à une visite impressionnante. On se dit qu'ils doivent faire ça au moins une fois par jour, on aurait du mal à les suivre. D'autres ont plus de mal mais on sent qu'ils veulent faire l'effort et sont donc tout aussi impressionnants. Et sinon reste l'option chaise à porteur. Une chaise en rotin, avec 2 bambous, et zou. Plus rapide, mais aussi plus flippant vu comment ça a l'air de remuer !

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Hassan

Hassan

Sur la route aujourd'hui, on sent qu'on rentre dans une zone plus campagnarde et plus rurale. On trouve beaucoup de vaches et de chèvres, convoyées en troupeau sur la route.

On trouve aussi des maison en terre ou en briques brutes.

Sur le bord de la route, toujours autant de monde, tous ces gens en mouvement perpétuel forcent l'admiration, par les charges qu'ils transportent. On a vraiment l'impression que tout se fait en local, et pour beaucoup au jour le jour.

Quelques uns font aussi preuve d'imagination, comme par exemple en empilant les fruits en belles pyramides bien régulières. Et manifestement, quand un a une idée, les copains suivent.

L'originalité du jour : un mini-temple en plein milieu de la route ! Du coup chaque côté de la route passe de part et d'autre... Pas simple pour l'accès !

Et pour finir la journée, comme on a un peu de temps et qu'il n'y a rien de particulier sur Hassan même, nous allons au ciné. Notre chauffeur nous y amène, et il ne se fait pas prier lorsqu'on lui propose de venir partager la séance avec nous. Ce n'est pas rien ici le ciné... Le film est assez kitsch, bien stéréotypé, mais c'est assez marrant car il fait l'éloge de la vie paysanne, et rend très bien les scènes de bord de route qu'on voit depuis le début de notre périple. Ca alterne avec les scènes de chant/danse, et de castagne (si si). C'est un peu comme si Terence Hill et Bud Spencer faisaient le remake de La La Land en somme, en incluant quelques scènes de Ben Hur. Un beau melting pot. Et comme le film est dans la langue locale et non sous-titré, bah on ne comprend rien. Par contre ça a l'air de bien faire rigoler la salle. Et nous aussi parfois tellement c'est cul-cul vu avec nos yeux !

On retrouve aussi dans le film certains codes locaux. Le beau héros n'embrassera pas la belle héroïne sur la bouche par exemple. Ça n'est jamais loin mais jamais dessus. Par contre les danses sont sensuelles et suggestives...

Le point d'orgue dramatique du film est quand le héros retrouve ses 2 boeufs de course morts. Eh bien les boeufs morts, au sol, sont ... flouttés !

Le nom du film, trouvé à postériori sur internet, est Kadaikutty Singam.

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Nous nous rendons ce matin à Halebid, pour visiter le temple Hoysaleshwara.

Le temple est dédié à Shiva, et est multi-centenaire, et n'est plus en activité de nos jours.

Les bas reliefs sont sculptés dans la stéatite, pierre qui durcit une fois sculptée au contact de l' air. Il y aurait près de 20.000 statues au total. Rien que les éléphants en bas sont au nombre de 1248 (on n'a pas vérifié), et sont tous différents (on n'a pas vérifié non plus, mais sur les quelques uns devant nous c'est bien le cas). Les trous percés, en forme de croix, apportent lumière et ventilation à l'intérieur.

Sur le côté, 2 gros nandi (taureaux) monolithiques. Ils ont tellement été polis lors de la fabrication initiale que la pierre fait miroir.

A l'intérieur on trouve pas moins de 108 colonnes sculptées, là aussi toutes différentes. Les statues qui gardent la divinité sont d'une grande finesse, avec une vraie dentelle. Ça donne un vrai relief aux sculptures.

Nous faisons le tour de l'extérieur. Notre guide nous explique tout, en fait les sculptures racontent toute l'histoire de l'hindouisme. Et c'est vaste... Entre les noms, les liens de parenté, les moult incarnations de Vishnu, c'est vraiment compliqué de s'y retrouver... On apprend tout de même quelques codes pour les reconnaître.

On trouve encore quelques sculptures ensuite, montrant des démons de façon bien imagée. En face l'incarnation gentille et belle pour faire bonne mesure.

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Puis nous allons à Belur, voir le temple Chennakeshava dédié cette fois à Vishnu. On retrouve la même architecture que le précédent. Il y a également une enceinte avec un gopuram marquant l'entrée.

Sur ce temple, un peu moins de sculptures (644 éléphants), mais elles sont encore plus fines. La scène représentée est, elle, un peu moins fine. Une divinité mi-homme mi-lion éviscère un homme et se fait des colliers de ses boyaux...

A l'intérieur également des colonnes, 48 cette fois. Toutes différentes encore une fois. 2 sortent du lot car elles sont très richement sculptées. Et cette fois le temple est encore utilisé. Les fidèles défilent donc pour aller vers la statue au fond dans une alcove.

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Puis nous rentrons sur Hassan. Em chemin la vie locale, qui continue malgré la pluie. Le bonnet reste présent, alors que pour nous le temps est idéal !

En chemin on voit aussi une plantation de fleurs, du genre de celles que l'on retrouve sur les marchés puis dans les temples.

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Chitradurga

Route vers Hospet

Aujourd'hui c'est une journée de route. Pas moins de 8h pour rejoindre Hampi. On traverse des bleds bien paumés, mais malgré tout ça roule plutôt correctement.

L'état des routes est variable. De très belles portions récentes (on roule à 110, wouhou ! ), qui enchainent avec des portions à 30... bouhou... Et pour bien marquer la séparation, des dos d'âne ou des ralentisseurs bien costauds. Donc on fait 130 km en près de 4h. Parce qu' en plus il faut gérer les trous, plus dignes de nids de buffle que de poule. Et bien entendu les bus ou camions dans l'autre sens, qui doublent leurs semblables. Et même si c'est eux qui doublent, c'est bien à nous de nous pousser à grand renfort de klaxon... Il faut aussi faire attention aux nombreux troupeaux sur la route et aux habituelles bécanes et autres engins.

C'est aussi l'occasion de voir la vie des villages, qui en ce dimanche ne diffère pas du reste de la semaine, en tout cas pour ce qu'on en voit.

Les commerces habituels, les discussions au café du coin. Mais aussi le remplissage de l' eau à la pompe du village ou la vaisselle / lessive devant les maisons ou dans la rivière. Et le linge qui sèche, sur les buissons ou les palissades.

Nous faisons halte à Chitradurga pour déjeuner. Un grand village indien (donc une belle ville pour nous), pas facile de trouver un resto qui soit convenable à nos estomacs sensibles... Mais on mange bien, encore une fois pour un budget plus que raisonnable. Un beau plat chacun, un naan un coca et un yaourt maison local (pour apaiser la bouche en feu) : 450 roupies... Un poil plus que 5 euros.

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Hospet

Hospet

Nous reprenons la route, les paysages sont très agricoles avec une terre très rouge. Les buffles ont de superbes cornes, peintes en bleu et avec le bout doré. Petit à petit le paysage se transforme et devient plus rocailleux.

La route est bizarre. En travaux depuis 3 ans, des bouts sont très bons, d'autres très pourris. Des zones sont brutes, d'autres en cours, et cela sur 130 km ! Du coup on n'arrête pas de passer de droite à gauche, avec moult camions sur la route. Près de 3h pour 130km...

On arrive finalemet à Hospet. On va faire un tour en ville, comme d'hab un joyeux bordel. Les enfants nous font signe et de grands "hello", c'est sympa. On s'arrête quelques minutes à un carrefour, on croirait assister à un concours de chargement de tuk-tuk... Plus de 10 personnes parfois !

3 fillettes belles comme tout prennent la pose pour nous. Et elles rigolent bien quand elles voient la photo !

Sur la route du retour un grand bruit nous fait nous retourner. Il y a une procession qui défile avec force bruit (ça doit être de la musique). Mais on ne sait pas ce que c'est. Quelques personnes sont très bien habillées.

Notre chauffeur nous fait faire une halte sur un site de production de sucre de canne. Tout y est manuel. Encore une fois les conditions de travail sont bien loin des nôtres... Entee la personne qui enfourne le bois pour faire chauffer le jus ou celles qui "écrèment" ou transvasent les bacs, difficile si on devait choisir...

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Hampi

Hampi

C'est parti pour la grande visite de Hampi, où environ 80 édifices subsistent, la cité ancienne s'étandant ur près de 40 km². Hampi aura été une des grandes villes du monde en son temps, avant les batailles avec les musulmans venus du nord.

Le premier arrêt est pour un Ganesh monolithique. On apprend que les statues, objets de prière des hindous, se retrouvent délaissées dès qu'elles sont abimées. Pas étonnant donc que les sites dépérissent après les batailles qui ont eu lieu.


On voit aussi comment la taille des pierres était réalisée pour avoir des coupes droites. Quelques trous alignés sont taillés, puis des morceaux de bois sont enfichés. Il reste à mettre de l'eau, le bois gonfle alors, et cela finit par fendre la roche. D'où les coupes plutôt droites observées, et les entailles sur le bord de certaines pierres.

Au long de cette première balades, plusieurs temples sont répartis sur les rochers. Au loin la vue sur la rivière et le temple jain en contrebas, toujours en activité. On entent la musique depuis notre position.

Nous pénétrons dans le temple jain Virupashka. A l'entrée, moyennant quelques roupies, un éléphant bénit les gens qui le souhaitent.

Dans le temple, des sculptures assez fines et des alcôves pour la prière. Dans un petit recoin, un trou dans le mur permet de former en ombre le gopuram monumental de l'entrée, inversé. Toucher son sommet porterait bonheur...

On voit également, dans les endroits protégés comme les plafonds, des peintures encore existantes.

Et partout dans le temple, des singes qui escaladent, chapardent de la nourriture, jouent avec un bout de tissu ou se chamaillent.

Puis nous enchainons avec une belle balade sur les bords de la rivière. De loin en loin, des temples plus ou moins bien conservés. On arrive sur une allée bordée de colonnes, où du monde se balade ou prie.

Juste après, on fait une séance photo avec des enfants, toujours aussi avenants avec nous. Le plus drôle, c'est d'abord la pose très sérieuse, puis ensuite une fois qu'on leur montre le résultat, tout le monde rigole. Les parents se joignent à la rigolade, et on échange quelques mots. Répéter les prénoms reste vraiment marrant, car c'est aussi dur pour eux que pour nous ! Surtout Guillaume, ils ont tous un mal fou...

Juste après, dans la micro boutique, on se prend un chai et un café. Et un petit beignet : un piment entouré de friture... On essaie, notre guide nous promettant que ce n'est pas pimenté tant qu'on ne croque pas le piment, et c'est bien le cas. Ouf !


On poursuit la balade tranquillement vers le temple suivant. Il y a des sculptures à même le sol, des édifices pas restaurés qui sont dans leur jus mais qui permettent de voir la construction en brique en dessous. Un portique se révèle être une balance. Chaque année, le roi offrait aux pauvres son poids en or...


Puis c'est le grand temple Vitthala. C'est un des avatars de Vishnu. Les sculptures y sont belles, et le char à l'entrée, en pierre, est monumental.

Des grandes zones avec des colonnes sont dédiées à la musique et à la chanson. Les colonnes sont de hauteur et de diamètre différents, et chaque ensemble en comprend un nombre varié. En tapant dessus, cela poduit de la musique avec des notes différentes. On comprend donc le pourquoi de cette architecture singulière, qui n'est pas régulière. Mais avec un objectif précis !

Une petite sculpture est assez étonnante : en 1 sculpture, on trouve plusieurs animaux, selon comment on le regarde ou quelle partie on masque avec la main. Surprenant d'ingéniosité.

Puis nous prenons la grande allée, qui regroupait en son temps les marchands. Elle fait 40m de large et 1km de long... La pluie se joint à nous pendant cette petite marche. Sur le chemin, un grand bassin assez bien restauré.


Puis arrêt aux bains de la reine. Pas mal comme piscine privative ! On voit l'influence islamique dans l'architecture. D'un côté arrive l'eau fraiche, et l'eau souillée repart d'un autre. Tout comme aujourd'hui, l'eau courante reste un luxe...


Puis nous allons au temple Hazararama. Encore moult sculptures... A l'intérieur, 4 colonnes noires, réalisées en basalt.

Vient ensuite le complexe royal. Il n'en reste pas grand chose sinon au sol, ainsi qu'un gigantesque bassin. On voit bien l'aqueduc qui l'alimentait. Les panoramas sont magnifiques, les murs en pierre impressionnants. On mesure l'ampleur de la ville et ce que cela devait être... Cette partie, contrairement à la zone religieuse, était réservée aux nobles et à leur cour.

Puis un arrêt au Lotus Mahal, magnifique édifice aux perspectives très réussies. Les frontons sont encore richement sculptés.

Puis viennent les étables des éléphants. D'un côté leurs étables, de l'autre la zone dédiée aux cornacs. C'est certes plus puissant, mais sacrément plus encombrant que les chevaux... En tout cas on mesure la vénération dont ils devaient bénéficier, car leurs étables sont richement sculptées et décorées...


Puis vient la statue de Narashima, grande sculpture monolitique de plus de 6m, partiellement détruite.

On finit par le temple Badivinlinga, un grand lingam sur une étendue d'eau (que l'on entend d'ailleurs couler sous nos pieds). Un homme assis à l'entrée assure une prière pour les visiteurs, et il fait ça depuis...40 ans. Le lingam à l'intéreur est le plus grand du Karnataka.

C'est la fin de cette belle journée. On aura marché près de 10km aujourd'hui, pour découvrir une zone impressionnante de richesse et de grandeur. Redécouverte récemment, elle a déjà été pas mal restaurée. La balade à pieds apporte aussi un certain calme, loin de l'agitation habituelle ici.

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Badami

Badami

Ce matin nous prenons la route vers Badami. Elle n'est pas vraiment bonne par ici, et on constate que nous sommes dans un Karnataka de plus en plus rural. En attestent les tracteurs (très décorés) qui se multiplient, les chargements des engins et les campements dans les champs.

En cours de route, une école où les classes sont regroupées sagement. C'est fou le nombre d'écoles et surtout d'écoliers qu'on voit sur les routes les jours...

Le paysage par ici est très jaune, car il y a bon nombre de plantation de tournesols.

Nous arrivons enfin dans la ville de Badami. On perçoit la différence avec les villes plus grandes, mais aussi avec les autres états qui nous semblent plus riches.

Un tuk-tuk de ramassage scolaire, avec 2 retardataires...

Puis au retour de Pattadakal et Aihole nous visitons le sute troglodytique de Badami. C'est une sacrée surprise ! Nous faisons une petite ascension des 200 marches avec un panorama qui se devoile petit à petit en prenant de la hauteur. Et côté roche, 4 grottes excavées, constituant 4 petits temples. On commence par le haut, et la dernière.

Grotte 4 : elle est dédiée au jainisme, cela saute aux yeux dès qu'on voit les sculptures d'hommes nus.

Grotte 3 : celle-ci est assez impressionnante avec son petit surplomb et ses colonnes ouvragées. La couleur naturelle de la roche et ses strates la rendent magnifique.

Les panoramas au fil de la montée sont magnifiques...

On voit des gens qui pêchent qui font leur lessive.

Grotte 2 : un peu plus petite que la précédente.

Grotte 1 : elle est bien profonde et avec de belles sculptures ouvragées.

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Pattadakal

Pattadakallu

La route vers Pattakal se rétrécit. Et elle est parfois squattée par de gros troupeaux de biquettes. La traversée des villages se fait sur de la terre le plus souvent.

Puis nous visitons le site de Pattadakal. C'est un bel ensemble de petits temples, assez bien conservés. Encore de belles sculptures, chaque temple ou presque abritant un lingam dans une alcove au fond.

Devant le plus grand édifice, u n Nandi trône. Il est encre utilisé, un homme officiant à la prière, et une femme balayant les alentours.

Dans le grand temple, également utilisé (des bougies brûlent au fond), un homme fait des reproductions des colonnes ou des statues. Ca fera la photo du dessin des colonnes 😀 ça change.

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Aihole

Aihole

Puis nous arrivons au village d'Aihole. Là c'est bien un village, malgré la présence d'un gros site archéologique. Les rues sont en terre, il faut faire attention où on marche car c'est plein de bouses. On s'aperçoit qu'en fait le village se mélange à des vestiges historiques. Au fond des rues, ou près de certaines maisons, des restes de temples plus ou moins bien conservés.

Nous faisons donc une petite halte pour offrir quelques savons et brosses à dents aux gens du village. On aura bien ri avec 2 dames et 3 gamins à qui on a donné des brosses à dents.

Le site lui même est assez sympa, mais assez peu expliqué (même pas un plan à l'entrée). Du coup on fait le tour assez vite. Le village valait le détour, le site moins.

Car les routes sont vraiment pourries ici. Des portions récentes alternent avec de la piste, ou bie avec du gravier qui attend son revêtement. Et tout ça alterne tous les 500m sans queue ni tête. Et parfois, au beau milieu d'une route en terre, un pont en construction. Et peu de monde au travail, on se dit que ça va prendre des années pour faire quelques km...

Une constate ici, nouvelle en comparaison aux autres endroits : les vaches ont les cornes peintes, le plus souvent en bleu, avec une dorure au bout, ou bien une guirlande. Parfois un pompon sur le front.

Puis retour sur Badami. On a beau être dans la pampa, encore moult gamins sortant des écoles. On en voit parfois qui font des kilomètres à pied : on les voit loin de l'école la plus proche, et encore loin ne serait-ce que d'une intersection. Et ici, ils sont pieds nus pour la majorité...

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Aujourd'hui, pas mal de route. Le début n'est pas fameux, la route est assez moche. C'est trou sur trou, piste en terre, et quelquefois un peu de bitume correct. Mais petit à petit on voit que l'on s'éloigne de certaines habitudes, il devient plus rare de croiser une vache aux cornes peintes par exemple. Même si d'autres constantes restent...

On passe par Hubbali, une ville assez immense, où les travaux n'ont encore ni queue ni tête, toute la ville est en chantier. Et rien n'est fini, tout est plus ou moins en cours... Un gros chantier, au propre comme au figuré.

On trouve néanmoins sur les murs les peintures avec quelques slogans pro-santé ou pro-écologie.

Puis a route traverse une zone montagneuse, très pluvieuse. Les panoramas de rizières y sont magnifiques...

Après toute cette route, près de 9h pour aujourd'hui, nous voici à Goa, côté nord vers Calangute. C'est la zone balnéaire, orientée fête et tourisme. On y allait pour la côte et la plage, c'est l'Inde et plus tout à fait l'Inde ici.

Un match de foot bat son plein au coeur de la ville, il y a un monde fou aux alentours. Et que dire des bécanes des supporters, qui bloquent la route...

Spécialité du coin, en tout cas il semble vu le nombre de vendeurs : la noix de cajou. Ça va du petit sachet à grignoter aux sacs de plusieurs kilos ! Et les enseignes sont au diapason.

Puis arrêt à la plage, version Indienne. Le poste de secours, le monde et les vaches. Pas de raison après tout qu' elles n'en profitent pas aussi...

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C'est parti pour la visite des différentes villes composant le petit état de Goa (seulement 1,5M d'habitants).

Le premier arrêt se fait dans le quartier portugais, premiers colons de la région présents jusque 1961. A l'époque, il était imposé de peindre les maisons, avec un choix parmi 4 couleurs. Les portugais étaient aussi très stricts sur les déchets. On trouve donc une ville mi-indienne mi-européenne, colorée et avec des petites églises. Les rues portent des noms de l'époque et des azulejos fréquents. Mais on trouve aussi des vendeurs ambulants avec le chargement sur la tête. Beau melting-pot, et plus propre que ce qu'on a pu voir jusqu'ici.

Ensuite nous montons vers Old Goa. On commence par une porte commémorative à Vasco de Gama, decouvreur de la région au 15e siecle. Suivent les visites des eglises et cathédrale du coin. Quelle densité de gros édifices, tous situés les uns à côté des autres. Peu sont encore en activité, le style est mixé avec quelques références locales comme la fleur de lotus.

Le saint local le plus révéré est saint François-Xavier. Du coup, il est très fréquent que le garçon de la famille, chez les catholiques, porte ce prénom. Tout comme nombre de boutiques ou bars.

Puis un temple, ceux-ci ayant été excentrés sous l'inquisition. Nous visitons celui de Shri Shantadurga. De dehors on ne penserait pas que c'est un temple tant il est différent de ce dont on a l'habitude. C'est même plus proche d'une église que d'un temple hindou : peu de sculptures extérieures, plus uniforme en couleurs... Dedans ça change un peu aussi : lustres en verre, carrelage (influence portugaise certifiée). Et au fond la niche de la divinité. On ne la voit pas car il y a un rideau tendu. En fait son sari est en train d'être changé, c'est donc intime, d'où le rideau.

Nous finissons avec une plantation d'épices. On retrouve bon nombre de plantes qui se trouvaient dans notre assiette. Comme le poivre noir, roi de épices, et la cardamome, reine des épices. Et bien sûr le curcuma. Les épices les plus chères sont dans l'ordre le safran, la vanille puis le curcuma.

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C'est l'arrivée sur Bombay ce matin. La ville estvprise dans un nuage, car c'est la saison de la mousson. Les grandes tours alternent avec les "maisons" parfois de bric et de broc. Et ça construit...

Puis nous emtamons notre tour de ville. L'influence britannique est omniprésente. De beaux édifices jalonnent toute la ville. Parfois l'architecture mixe des genres british et indien, à l'image du Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangranhalaya (ouf !), ex-Musée du Prince de Galles) avec ses dômes.

Quelques façades dans les rues du centre historique... On pourrait se croire téléportés vers le Royaune-Uni, si ce n'était la température et quelques panneaux indicatifs (enfin pour les locaux, nous ça ne nous aide pas trop).

Puis nous faisons une halte en bord de mer, sur la porte des Indes. C'est un arc de triomphe commémorant la venur de Georges V. C'est aussi de là que symboliquement les derniers Anglais quittèrent l'Inde après l'indépendance.

En face, le Taj Mahal hotel. Pour la petite histoire, il a été construit par la famille Tata, après que M.Tata, industriel local, se soit vu refuser l'entrée dans l'hôtel le plus prestigieux de l'époque (début 20è siècle). C'est l'hôtel le plus luxueux de tout le pays maintenant et un symbole.

La Rajabai clock tower, rappelant Big Ben.

La Chhatrapati Shivaji Terminus (CST), gare centrale de Bombay. Là encore elle marie tous les styles... En tout cas elle en impose, le bâtiment impressionne par sa taille. D'autant que le chemin de fer constitue le réseau clé de transports. Un train part toutes les 3mn, et sert à desservir tous les quartiers. Quand on voit les embouteillages, on imagine la foule qui se presse aussi dans les trains... Quand ils ne tournent pas, toute la ville est paralysée.

La mairie, en face de CST, lui répond par sa taille et son design...

Un peu plus loin, nous allons sur Queen's nacklace (le collier de la reine), avec une belle vue sur la baie et Chowpatty beach. C'est un des hauts lieux de balade, le petit vent apportant une certaine fraicheur. Par contre l'eau ne donne pas (du tout) envie de se baigner. Beaucoup de vagues, et surtout des kilos de plastique surnageant à sa surface... Il y a du boulot de ce côté ici.

Nous poursuivons avec les jardins suspendus, qui recouvrent les réservoirs d'eau alimentant la ville. C'est là que, avant la construction des jardins, se trouvaient les tours du silence. La communauté parsie y amenait ses morts pour les laisser dévorer par les vautours, afin de ne souiller ni la terre en les enterrant, ni le feu en les incinérant.

Les jardins sont à l'image de l'Inde : jolis vus d'ensemble, mais avec quand même quelques plastiques un peu partout, des bancs plus ou moins cassés et loin d'être alignés...

Les transports à Bombay... Loin d'être simple ! Les tuk-tuk sont interdits en centre ville (trop de bazar), et les vaches ont déserté le centre faute de quoi manger. C'est un joyeux foutoir de voitures, taxis, motos, bus éructant une belle fumée noire, trains bondés aux portes ouvertes (en roulant !)... Le tout dans une belle cacophonie de klaxons.

Les Dobhi Ghats sont en fait une blanchisserie géante. Des gens collectent le linge des particuliers, et le lavent à la main ici. Puis ils l'essorent, et enfin l'étendent. On voit donc moult uniformes, des draps, des pantalons, encore une sacrée logistique. Il y aurait plus de 5000 personnes quotidiennement sur le site. Certains y vivent même si ils n'ont pas le droit. Encore une surprise, avec une grosse organisation pour pallier à l'absence de certaines comodités comme une machine à laver (et l'eau courante). Mais cela fait aussi des tonnes de petits boulots pour gagner de quoi manger. Et ce n'est rien de dire que les gens qui bossent se donnent de la peine, quand on voit les charges ou les conditions de travail.

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Après le diner nous retournons vers la gare pour une balade de nuit. Encore plein de monde dans les rues. Il est 21h30 et même les travaux du métro continuent, une énorme foreuse fait un boucan d'enfer. Pas les mêmes standards que chez nous !

Côté gare, de très beaux éclairages nocturnes. Le XXX est magnifique avec ce orange safran qui n'est pas sans évoquer le drapeau du pays.

La gare est moins illuminée, seul le dôme l'est.

On en profite pour se balader à l'intérieur. Il est près de 22h et il y a encore plein de monde. Le hall est immense et très anglo-saxon. Cela contraste avec ce que l'on a pu voir jusqu'ici.

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SJ Studios

Bollywood !

Ce matin nous retrouvons Sanya et Rahil qui vont nous guider dans les SJ Studios, un des nombreux studios de production de Bollywood, films comme séries TV. Bombay produit près de 800 films par an sur les 1500-2000 annuels en Inde. Et il y a près de 100 séries TV. Il faut bien alimenter les 200 chaines de TV...

On assiste au tournage d'une série, une comédie populaire. Une mère fait un voeu d'une femme idéale pour son fils. Il se retrouve donc avec... 5 femmes, chacune ayant une caractéristique de la femme idéale. Que des prétextes pour des situations comiques ensuite, dans un décor typiquement indien.

Rahil, lui-même acteur, nous montre les coulisses de tout ça et nous fait même faire des scènes dans les décors pour le fun.

Puis on visite les studios, que ce soit les décors, les salles reproduisant un commissariat, un hôpital, une cour de justice...

Nous assistons aussi à un petit spectacle de danse Bollywod.

Nous finissons par un resto populaire de Bombay avec nos hôtes de la journée. Les plats sont excellents et le naan beurre et ail à tomber. On prend un dessert local à base se yaourt, mangue et sucre. Pas des plus légers !

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Dharavi slums

Dharavi slums

Nous rencontrons ensuite Mohsin, notre guide pour visiter le bidonville de Dharavi. Il en est lui-même issu. Rien que l'introduction qu'il nous en fait nous surprend.

La vue d'ensemble au départ est... loin de nos standards.

Nous commençons par le quartier dit industriel. Ici, beaucoup de recyclage du plastique. Les plastiques sont triés en 4 qualités et selon leur couleur. Puis broyés en copeaux. Ensuite lavés. Puis broyés plus finement. La poudre ainsi produite est ensuite fondue en petites billes pour être utilisé à nouveau. Les conditions de travail sont plus que difficiles, et en plus il fait très chaud. Mais les gens sont souriants malgré tout.

Un peu plus loin du métal est refondu en pièces pour faire des moteurs.

Nous deambulons dans les ruelles en suivant notre guide. C'est sale par terre, des fils pendent partout, les gens se lavent dams la rue avec un seau mais en se savonnant copieusement.

Nous passons ensuite dans un quartier mi-industriel mi-résidentiel. Les habitations se composent d'une pièce d'environ 7-8m2. Un petit réchaud et une bassine font office de cuisine. Les toilettes sont collectives.

On passe aussi par la cour de 2 écoles. Les gamins sont souriants, joueurs et avenants. Ils viennent nous voir spontanément. Dans la 2e école ils sont un peu plus vieux. Une petite de 9 ans parle un super anglais avec un accent nickel. Et elle apprend même le français... Déconcertant ! On les quitte en se tapant dans les mains. Un peu plus loin 3 gamins jouent à la pétanque... avec des pierres !

On reprend la balade dans des ruelles encore plus étroites. Une largeur d'épaule, un petit mètre 70 de hauteur, parfois le noir complet. On ne sait pas dans quoi on marche, parfois ca pendouille du plafond... Et on croise du monde en plus ! Les gamins ont l'air de se repérer dans ce dédale.

Un peu plus loin la rivière. Elle est marron-bleue et semble "épaisse"... La pollution est tout de même très élevée, pas trop étonnant vu les activités réalisées ici. Sur le bord, une boutique avec de belles portes vitrées propose des 2 roues flambant neufs. Improbable ! Une vieille dame en fait le plein.

On monte à l'étage d'un bâtiment et là, surprise, un grand atelier avec 3 machines à coudre automatiques. Le motif est programmé sur ordinateur, et entre 6 et 9 pièces sont faites simultanément sur chacune des 3 grandes machines.

On passe après à la maroquinerie. Le cuir est réalisé à partir des peaux brutes, un motif pressé (encore une grosse presse), puis le produit réalisé : sacs, portefeuilles... La marque Dharavi a même été déposée afin de préserver le label du quartier.

Pas très loin des valises sont également réalisées. Les supports à roulettes sont tout prêts, les 2 morceaux embossés, cousus puis assemblés.

On termine par le marché local, assez semblable à nombre de marchés indiens.

Visite réellement fascinante au final. En fait, ce que nous fait comprendre notre guide, c'est que c'est en fait un mode de vie, et que le bidonville n'est jamais qu'un quartier de Bombay. Des gens aspirent à y vivre car il y a du travail, de quoi gagner de l'argent et un esprit de communauté. Certaines personnes y sont propriétaires de leur logement, voire de plusieurs alors mis en location. Comme partout. Et certains sont même millionnaires tant leur business est florissant. Ceci étant, de grands immeubles font aussi partie du quartier. Les riches ne vivent pas dans la promiscuité des petites pièces sombres du coeur du bidonville. C'est une ville dans la ville, qui comprend tout de même près de 1,3M de personnes...

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Dernier jour en Inde...

On se fait donc une petite balade finale. Devant l'hôtel, un mini temple. Des étals qui se mettent en place. Et le ballet incessant des approvisionnements en eau potable. Un tuyau pour remplir soit des camions citernes qui sillonnent la ville, ou des bidons tirés par des charrettes diverses.

Devant un temple, une cérémonie pour la nouvelle bécane d'un jeune. Un prêtre officie, un citron sous chaque roue, des fleurs, une noix de coco éclatée par terre... Tout un rituel, qui vaut aussi pour une nouvelle voiture.

Bien souvent un citron est accroché au pare-choc avant des voitures, pour éloigner le mauvais oeil.

Crawford market est un grand marché dans une halle couverte. On y retrouve le classique de fruits (peu de légumes), des épices, des fruits secs, des cajous, des bonbons. Le rayon viande n'est pas très engageant.

Il y a aussi les produits d'entretien, les parfums et plein de petites boutiques spécialisées.

Dans les rues, bien qu'on soit dimanche, les activités restent les mêmes et la vie bat son plein comme tout autre jour. Le trafic est moins dense car les écoles et bureaux sont fermés.

Certains stands de rue restent improbables avec nos références mais courants ici.

On fait aussi un petit tour dans un grand shopping mall. Le contraste est saisissant. Grand luxe, boutiques occidentales, restos chics... Mais du monde partout !

Dans les rues le contraste est fort aussi. Entre les vitrines et les trottoirs il y a un monde. On fait un quart de tour sur soi même et on voit le contraste de suite.

Un dernier bain de klaxons et de rues à l'indienne... Ici un vendeur de noix de betel, là des jeunes qui jouent au cricket.

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C’est la fin de notre périple. Nous voici de retour à la maison. Avec un peu de recul, que retiendra-t-on de ce magnifique voyage, dans ce pays si différent du nôtre ? En vrac, et sans hiérarchie aucune…

La mer de déchets aux abords de Bombay

Les différences de chaque région, dont la langue !

Le gué en voiture, les pieds dans l’eau…

Notre 2è étoile 😀

La visite du slum de Bombay… avec notre guide, qui en vient, et aura représenté son pays dans des conférences tedx ; les enfants qui y vivent et nous accueillent tout sourire avec un super anglais !

Les indiens frileux sur les hauteurs, avec leur bonnet parfois kitsch

La ferveur religieuse omniprésente

Le contraste entre la ville moderne et les campagnes où on marche pieds nus

Les gens, à pied sur la route au milieu de nulle part

La lessive devant la maison

Les temples énormes, dont on n’a même jamais entendu parler de notre vie avant

Nos guides de Bombay pour Bollywood, Rahil et Sanya

La nuit dans le houseboat

Les klaxons et le bo**el sur les routes

Être invités aux mariages ou anniversaires, comme ça

Le poids social et financier du mariage, souvent arrangé

Le nombre de gens qu’on peut caser dans un tuk-tuk ou sur une bécane

Notre chauffeur Ravi, présent tout au long du périple

Un bien curieux pays pour nos yeux, quasi diamétralement différent du nôtre. C’est bien l’intérêt de voyager, pour voir, découvrir, à défaut de comprendre… On se demande parfois comment des Indiens ressentent notre pays quand ils ont la chance de pouvoir le découvrir. C’est vraiment un pays qui vaut le détour et de s’y intéresser, mais pas sans un minimum d’ouverture d’esprit.