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Une petite semaine de détente sur les îles Canaries, à Lanzarote.
Du 10 au 17 février 2018
8 jours
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Playa Blanca

En route !

Ce matin en route pour Charles de Gaulle... Personne sur la route et pour cause, il est 1h30 du mat' et l'ile de France sort à peine des chutes de neige...

On arrive à bon port pour constater que notre vol est le premier de la journée.

Décollage 4h45 !

Nous arrivons après 3h de vol sur l'île de Lanzarote. C'est un peu couvert mais il fait 16° à 8h du matin.

Nous nous installons à l'hôtel qui est à Playa Blanca, à l'extrémité sud ouest de l'île. Il donne directement sur la mer. Et coup de bol on est surclassés. On a donc la suite en étage avec une magnifique vue sur l'Atlantique et Fuerteventura en face.

La vue depuis notre chambre

Après une petite sieste (le réveil était à 0h45...) nous allons vers la marina rubicon. Pas grand intérêt. Sur le retour on prend la petite route qui fait le tour de la pointe extrême sud ouest. Juste une route toute neuve au début, puis une ancienne cahoteuse, au milieu d'un désert où ne pousse pas grand chose sur la roche volcanique.

On finit aux abord du phare pour regarder le coucher de soleil, avec le panorama sur les iles avoisinantes. La roche qui plonge dans la mer est toujours volcanique.

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Teguise

Teguise

Nous commençons la route par la traversée de la Geria, paysage de lave noire architecturé par l'homme.

Cette architecture consiste en de petits murets de pierre de lave, de forme circulaire. Au sol des gravillons de lave, et au centre des pieds de vigne qui poussent à l'abri du vent.


Le dimanche, c'est jour de marché à Teguise. Du coup il y a du monde qui déambule.

Comme souvent dans ces coins touristiques le marché se compose d'artisanat et d'un bon nombre de conneries moins typiques.

La ville est l'ancienne capitale de l'île. Les petites ruelles sont pavées et bordées de maisons toutes blanches. Cela semble une constante ici.

On fait la pause déjeuner en terrasse au soleil, une bière locale et une assiette de spécialités dont les patates canariennes et les sauces mojo. Bien sympa !

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Haria

Haria

Sur la route du nord on s'arrête à Haria, petit bourg paisible. En ville quelques cultures dans les graviers noirs, une grande allée piétonne plutôt déserte. Quelques minutes pour faire un petit tour et c'est reparti.

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Mirador del Rio

Mirador del Rio

Arrêt paysage ensuite. De monumentales falaises qui dominent l'île de la Graciosa, nous sommes à la pointe extrême nord de l'île. Le paysage est magnifique, quelques rayons de soleil donnant à l'eau une belle couleur turquoise. Accessoirement il nous réchauffe car il y a pas mal de vent. On supporte sans peine la doudoune 😊

On voit que l'île en face est toute pelée. 2 villages en tout. Eh oui, d'ici on la voit dans son intégralité !

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La journée se finit sur le thème du volcanisme. 1er arrêt à Cueva de los Verdes, un tunnel de lave souterrain de près de 6km qui finit dans l'océan. On en parcourt quelques centaines de mètres, sur 2 niveaux. Pas de stalactites ici car ni ruisselement ni calcaire. Mais des petites pointes de lave séchée par contre. Il y a intérêt à faire gaffe à la tête régulièrement, pour certains passages il faut carrément se plier en deux. Enfin pour certains 😊.

La seule intervention humaine aura été pour niveler un peu, mettre l'électricité et la musique. Car une des salles sur le chemin est un auditorium !

On finit par une curiosité sur la galerie supérieure. Surprenant... Mais on doit garder le secret !!

Les galeries supérieure et inférieure

On termine la journée par Jameos del Agua. C'est aussi un tunnel mais dont une partie des voutes s'est effondrée. A l'entrée un petit bassin d'une eau très claire, peuplé d'une multitude de petits crabes blancs.

Puis un petit resto et un bassin artificiel, le tout se poursuivant sur un petit musée sur le volcanisme.

On comprend, avec toutes ces réalisations de César Manrique qu' il soit une personne clé de l"histoire récente de l'île qu'il met vraiment en valeur.

Puis retour à l'hôtel. La nuit tombe et les couleurs rougeoient dans le ciel. Une belle première journée de balade !

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Monumente al Campesino

Monumente al Campesino

La première halte de la journée est dans une manufacture de produits à base d'aloe vera. Ce cactus est surprenant par sa texture interne, transparente. Il est mis à toutes les sauces pour en faire des produits cosmétiques.

L'arrêt suivant est un peu à côté de Teguise, c'est un monument en l'honneur des paysans locaux, réalisé par ... César Manrique bien sûr ! A côté un petit complexe montre les métiers agricoles. On retrouve ses constantes d'architecture dans ce petit musée.

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Caleta de Famara

Caleta de Famara

Le village de Caleta de Famara est encore un petit bout du monde. Une grande rue le traverse, et quand on s'en éloigne vers l'océan les rues sont faites de sable. Vu les vagues et la population habillée de néoprène, c'est un repaire de surfeurs.

La vue sur la Graciosa est jolie, et on mesure bien la hauteur des falaises du mirador del Rio, où nous étions hier, mais d'en bas cette fois-ci.

Nous déjeunons dans un chouette resto face à la mer. On est presque étonnés de trouver un tel resto dans ce genre de coin, et encore plus par le monde un lundi midi.

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Tenesar

Tenesar

La route vers Tenesar donne un avant-goût de ce qu' on imagine voir... La route serpente au milieu des rochers de lave, il n'y a RIEN aux alentours à des kilomètres à la ronde. La route se transforme peu à peu en cahots. Sur le bord les pierres sont noires, violettes, rouge... Parfois des inclusions cristallisées de vert...

Tenesar me fait contredire l'étape précédente : c'est plutôt ici le bout du monde ! Quelques maisons finissent par apparaître au bout de la route. Les rues sont en graviers de lave noire. Le panorama s'étend vers la mer avec la roche noire qui plonge dedans. Et les vagues s'éclatent dessus. Pas un chat sauf 3 ouvriers qui retapent une baraque.

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El golfo

El Golfo

Nous reprenons la route encadrée de roches de lave (oui encore) en serpentant dans le parc national de Timanfaya. La visite sera pour demain, mais la route est magnifique.

Puis nous arrivons à El Golfo. C'est une petite crique cernée de falaises rouge, avec un sable noir. L'eau turquoise vient se jeter sur les rochers. Et en retrait un petit lac d'eau verte fait son apparition au bout du sentier. Un festival de couleurs que seul une terre volcanique semble pouvoir offrir. La vue est vraiment unique et splendide.

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las Salinas de Janubio

Las Salinas de Janubio

Dernière étape du jour, les anciennes salines qui ne produisent plus guère. Mais le panorama reste agréable, avec les couleurs variées des "champs" de sel.

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On commence la journée pépère avec une balade sur la rambla, cette allée piétonne qui serpente tout le long de la côte. Les mouettes s'en donnent à coeur joie ça doit pulluler de poisson au bord !

Un peu plus loin une volière par étanche du tout laisse aller et venir des oiseaux multicolores et des petits piafs.

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La Geria

La Geria

Première halte du jour dans une bodega, la plus grande de l'île en volume de production. Soit environ 700.000 bouteilles par an. Le cepage local est surtout pour le vin blanc. C'est un des lieux les plus arides où du vin est produit. La pierre de lave joue un rôle de récupérateur du peu d'eau de l'environnement, le sol ainsi préparé peut garder l'eau jusqu'à près de 8 mois.

Le blanc sec est sympa. Le rouge plus quelconque.

C'est surtout l'occasion de faire une halte plus proche des vignes et de voir les dispositifs de protection qui s'étendent à perte de vue.

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Parc National du Timanfaya

Parc National du Timanfaya

Puis c'est l'entrée dans le parc national de Timanfaya. Le premier arrêt est à un belvédère pour une démo de ce qu' est l'anomalie géologique locale. Du magma s'est retrouvé emprisonné lors du précédent épisode volcanique. Du coup la surface du volcan est très chaude. 3 exemples nous sont montrés. Le premier : une poignée de graviers prise à 5cm sous la surface nous est déposée dans les mains, c'est intenable et on les lâche très vite. Le second : une botte de branches sèches est jetée dans un trou de 2m de profondeur, ils prennent vite feu. Le troisième : de l'eau est lâchée dans un conduit qui file à11pm sous terre, elle ressort en vapeur sous forme de geyser...

Le quatrième viendra ensuite clore la journée : un puits de 7-8m de profondeur, sans rien d'autre sinon un peu de canalisation de la chaleur, permet... de cuire de la viande !

Puis nous prenons la route des volcans. Accessible seulement en gros bus de tourisme, elle serpente dans les roches de lave et offre un panorama à couper le souffle sur des volcans, des cratères bien alignés sur leur faille, ou encore au loin les anciennes coulées qui filent dans l'océan. Le tout au milieu des couleurs volcaniques : du rouge, du violet, du noir...

Peu de flore ici, il faut des décennies/siècles au lichen pour commencer à se voir... Le paysage lunaire porte ici bien son nom... enfin pour ce qu'on en imagine.

Puis on finit par le diner de grillades volcaniques devant le coucher de soleil... On finit par comprendre pourquoi on a chaud : le sol est très chaud ! Au pied du barbecue il est tout simplement intouchable !

Une journée magnifique dans un panorama unique...

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Jardin de Cactus

Jardin de Cactus

Ce mtin c'est grand bleu à Playa Blanca. Du coup la vue sur les îles en face est un peu voilée. La température s'en ressent pour notre plus grand bonheur.

Nous prenons la route et faisons une halte au col qui surplombe la pointe sud ouest de l'île. Les garçons de café ont un des plus beaux lieu de travail au monde probablement...

Puis route vers la Jardin de Cactus. Oeuvre de ... Cesar Manrique bien sûr ! Un espèce de puits evoquant un cratère regroupe un bel ensemble de cactus aux formes originales. On se tient à distance respectueuse car les épines sont nombreuses et bien costaud, mieux vaut ne pas s'y frotter. En haut la vue sur la mer est exceptionnelle, toujours sous un beau soleil.

La vue d'ensemble du jardin sous un beau soleil...

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Fondation Manrique

Fondation Cesar Manrique

La prochaine halte est à proximité d'Arrecife, à la fondation Cesar Manrique. Tout notre séjour aura été jalonné par ses oeuvres et surtout son engagement pour développer son île. Le blanc et vert de chaque village viennent de lui par exemple. La route de Timanfaya aussi. Le tout dans le respect de la nature et orienté écotourisme durable. C'était donc un visionnaire car cela fait plusieurs décennies déjà... Même le design des poubelles de l'île est de lui !

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Arrecife

Arrecife

Dernière étape du jour : Arrecife, la capitale de l'île. On fait une courte balade sur le front de mer, car ce soir on enterre la sardine !

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Arrecife

Carnaval !

Toute l'île fait carnaval en février-mars, les villes se répartissent les dates pour ne pas se faire concurrence. Celui d'Arrecife se tient du 2 au 14 février et se termine donc aujourd'hui. La clôture se fait avec l'enterrement de la sardine, qui se trouve sur un char.

Le défilé est composé de petites troupes très bien déguisées. Les enfants sont de la partie, déguisés eux aussi même quand ils sont encore dans la poussette !

Tout ça se fait dans une ambiance bon enfant. Certains sont particulièrement bruyants avec les tambours.

Puis le défilé se clôt sur le char de la sadrine, suivi par les plus beaux chars de l'année.

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Montana roja

Montana roja

Après une courte promenade sur le front de mer du centre de Playa Blanca, qui ne présente par grand intérêt, on monte la Montana Roja, un petit volcan tout seul sur la pointe de l'île. La surprise est sympathique, on tombe sur un petit cratère circulaire dont on peut faire le tour, avec vue panoramique sur les alentours. On voit au loin la chaine de volcans et le point de vue d'hier.

C'est l'occasion de faire une petite pyramide de pierres, la version locale du badaboum.

De l'autre côté du cratère on a une belle vue sur Playa Blanca, ainsi que sur Fuerteventura et Lobos. Un vent de sable jaune semble planer sur Fuerteventura.

C'est aussi l'occasion de voir l'urbanisme local, entre une belle route qui traverse un bout de nulle part et les quartiers de maisons qui font penser à Sim City.

Pour finir la vue d'ensemble : le cratère, la ville, les volcans au fond et les îles en face. Jolie petit surprise que cette ascension !

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Punta de Papagayo

Punta de Papagayo

Cet aprem c'est rando au programme. Une petite boucle près de Playa Blanca, qui nous permettra d'accéder à Punta de Papagayo. Nous marchons sur les petits promontoires rocheux, qui alternent avec des plages de sable blanc qui doit venir du Sahara en face. Il n'est qu' à 130km à l'est...

On profite d'un beau soleil pendant un temps, mais un nuage finit par nous le cacher.

Au large la vue sur Fuerteventura toujours... Et derrière nous les montagnes volcaniques toutes pelées. Le retour se fait sur le bord de la piste pour voitures, une fois de plus avec la sensation de se trouver au milieu de nulle part.

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Sur la route du retour on fait 2 petites haltes gastronomiques, la première où on profite à nouveau de la vue depuis le mirador de Femes, on prend cette fois le temps d'un café au soleil. Puis à Uga on s'arrête acheter un peu de saumon fumé. Ca sent tellement bon dans la boutique !

Puis nous retournons du côté des salines mais cette fois on pousse un peu à pied vers la côte. C'est l'occasion d'admirer les magnifiques vagues qui viennent s'éclater sur le rivage. Curieusement on voit au moins 3 directions différentes prises par les vagues... Avec le soleil au loin c'est une bonne surprise que cette halte.

Puis retour à l'hôtel, le soleil se couche et le panorama sur Fuerteventura depuis le bacon est magnifique. Une belle dernière journée !

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Notre semaine de vacances s'achève. Quelle belle surprise que cette destination ! Il y fait bon mais pas trop chaud (bon le vent peut tout de même être frais à cette période...).

On y mange plutôt bien, c'est proche du continent Européen, et les routes sont très belles et bien entretenues.

Mais surtout, les balades y sont nombreuses et variées, et les paysages volcaniques surprenants et magnifiques. Et quand les coulées de lave plongent dans l'océan cela fait de magnifiques points de vue.

Enfin, la mise en valeur réalisée grâce à César Manrique donne au tout un charme fou. On reviendra, probablement pour visiter aussi les îles avoisinantes...