Carnet de voyage

SAME SAME BUT DIFFERENT

14 étapes
40 commentaires
La thailande, royaume du Siam
Décembre 2021
6 semaines
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1

Après une bonne dose de stress le temps de savoir si les résultats du test PCR réalisé à Athènes nous parviendraient à temps et biensûr si les résultats seraient tous négatifs, nous embarquons, non sans avoir montré patte blanche à l'aéroport (six documents pour chacun d'entre nous) pour notre vol vers Singapour.

Il s'agissait de la première expérience des enfants sur un vol long courrier. On leur avait bien vendu le trajet (un peu long mais avec TV perso, sodas, plateaux repas...), mais une fois dans l'avion, grosse déception ... il n'y a pas de TV inscrutée dans le dossier du siège en face d'eux ! Il faut dire que nous voyageons avec la compagnie "Scoot" le low cost de Singapore Airlines. Cela dit il n y a personne dans notre A780 (on doit être une quinzaine), et du coup on doit être aussi nombreux que la cabine crew !

Nous arrivons à Singapour au petit matin en ayant très peu dormi (2 heures maximum pour les adultes, 3h ou 4h pour les enfants) et ce malgré le fait que nous ayons pu nous allonger. L'aéroport de Singapour est gigantesque (super propre) et il nous paraît surdimensionné pour le nombre de personne que nous croisons... Il faut dire que la cité Etat n'a pas encore réouvert aux touristes, et accepte tout juste les transit de moins de 24 h.

Notre attente va être longue avant notre prochain vol qui nous mènera à Phuket, mais finalement entre les petites siestes dans la "snooze lounge area", les légos, les devoirs, et les dejeuners, le temps file.


Une dernière heure de vol avec la "vraie" Singapour Airlines (service au top) et nous voici à Phuket. Au sortir de l'avion, on sait qu'on est en Asie : 27 ° à 18h, taux d'humidité de 88%, atmosphère lourde, odeurs, moiteur... On adore !

L'armada de petite main déployée pour vous faire passer les contrôle est impresionnante et son organisation impeccable ! 1er guichet : classement des pièces administratives, deuxième guichet : vérifications des pièces covid, troisème guichet : immigration, puis récupération des bagages, quatrième guichet : test PCR et nous voilà littéralement estampillés (on vous colle un sticker jaune fluo avant de sortir de l'aéroport), non sans quelques recommandations (application à télécharger, tests à refaire dans 6 jours , QR code à valider etc....). Tout ça avec un personnel très poli et prévenant (sans doute souriant mais avec les masques...).

Ca y est on est sorti de l'aéroport ! Mais là, un monsieur au micro appelle notre taxi (obligatoire et réservé à l'avance avec l'hotel) qui nous conduit directement à notre guesthouse. A la guesthouse rebelotte, le chek in prend au moins 45 min. On rescanne tout nos documents, on signe un papier comme quoi nous nous engageons à ne pas sortir de notre chambre avant le résultat du test PCR de l'aéroport ! C'est bien qu'on arrive le soir , comme ça on va pouvoir dormir en attendant ce fichu résultat. La réceptionniste nous propose gentiment de nous commander quelquechose pour le diner (bein oui on peut pas sortir et y'a pas de cuisine dans la chambre). Notre premier Pad Thai, à même le sol de la chambre est quand même divin !

Allez une bonne nuit de sommeil et demain si tout va bien on pourra sortir...

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Nous voici donc à Patong pour une petite semaine. Les premières 24h c’est un peu la douche froide (enfin chaude) car il pleut non-stop. Une pluie de mousson dense, sonore, et qui ruisselle dans les rues. C’est ainsi depuis plusieurs jours et à priori la même chose est prévue les jours suivants ! Ça compromet un peu notre programme.

En plus d’après ce qu’on nous dit c’est plutôt rare qu’il pleuve autant fin novembre car normalement c’est la fin de la saison des pluies. Cela reste une expérience, surtout pour les garçons qui sont très étonnés que la pluie puisse être si chaude ! Résultat, premier achat en Thaïlande : deux parapluies !!

Nous prenons donc tranquillement nos marques (même si le décalage horaire est un peu dur à rattraper) en enchainant les expériences culinaires. Entre le pad-thai de la première soirée, le muesli aux fruits frais (mangue, ananas), « Noodle soup », Phuket yellow noodle, le BBQ thaïlandais… on se régale !!

Notre petite auberge de jeunesse est dans une impasse , relativement calme, et très typique : les fils électriques sortent de partout, on y trouve un loueur de moto qui fait aussi resto, un salon de massage (un peu olé-olé), un coiffeur, une "laundry" ... et on a une indication pour trouver la route d'évacuation en cas de Tsunami !!

Gaspard adore les tuk-tuk de toute les couleurs alignés le long des trottoirs et trouve cela très pratique lorsqu'on en prend un (on a choisi le tuk-tuk Louis Vitton) !

Patong, et plus particulièrement la « Bangla Road » est connue pour ses soirées endiablées et rassemble un peu tous les clichés de la Thaïlande version « party time » : salons de massages, tuk-tuk insistants, bars exagérément sonores, filles peu vêtues (il fait très chaud), spectacles de tout poil (et bien souvent à poil…), tout ça dans une ambiance tout sourire et bon enfant. Bon, avec les croës on ne nous alpague pas trop (par contre si Jacques sort seul, il se fait vite pincer) et on est toujours rentré avant que les hostilités ne démarrent vraiment, nous ne sommes pas des couche-tards.

En fin de compte les prévisions météorologiques s’avèrent (comme souvent) erronées, et nous bénéficions de belles journées (bon, il y a bien toujours un petit grain par-ci par-là) qui nous permettent de nous éloigner un peu de la ville pour aller voir quelques sites de l’île et profiter des plages.

On admire ainsi le grand Bouddha de Phuket : immense et tout de marbre vêtu, il se dresse au sommet d’une colline et domine de baie de Chalong. Les enfants y font leurs premières rencontres avec les différents bouddhas, les moines en robe orange, les Nagas, les Garudas et (ce qu’ils ont sans doute le plus aimé) les singes.

Tout au sud de l'ile se trouve de Cap de Promthep. La balade, bien que courte, est un peu laborieuse sous cette chaleur de plomb, et les garcons préfèrent se cacher au milieu des éléphants du temple d'à coté !

Et bien-sur, on profite des plages.

La plage de Han Hui : toute petite, elle est pourtant pleine de Thaïs ce dimanche après midi, qui viennent profiter de l’eau et de l’ombre des palmiers .

Non loin de la Guesthouse on a la grande plage de Patong, généralement (avant covid) bondée et pas mal encombrées par les va-et-vients des jet-skis, long-boats et speed-boats de tout type. Elle est plutôt calme en ce début de période touristique et a l'avantage d'être proche, ce qui est bien pratique quand l'orage arrive. Que se soit en journée ou pour le sunset c'est toujours bien. Et quand il fait trop chaud ... humm ! une petite noix de coco bien fraiche...

On a la chance de pouvoir observer un très beau spectacle, celui du Loy Krathong, le festival préféré des Thailandais et on comprend vite pourquoi. Une fois la nuit tombée tout le monde se rassemble (locaux et touristes mélés) pour déposer dans l'eau un petit radeau flottant de bambou et de fleurs tressé sur lequel est posé une bougie. Instant magique...

Avec notre opération PADI, cela nous fait une semaine bien remplie.

3

Cet été Jules avait adoré son stage de plongée en Espagne. Au vu de la météo des premiers jours, on s’est dit que, quitte à être mouillé, autant aller sous l’eau. Puisque nous avions déjà dans l’idée de passer le PADI Open Water (le premier niveau de plongée américain très utilisé à l’international), c’était l’occasion. Bon, seule restriction l’âge : Gaspard ne pourra pas le passer avec nous (il faut avoir 10 ans). Alors on s’organise un programme aux petits oignons :

- une grosse demi-journée théorique à la guesthouse (qu’on fait tous ensemble sur vidéo),

- une journée piscine et quizz théorique pendant laquelle Gaspard effectue avec nous son baptême «Bubble Maker » avec l’équipement complet et des petit exercices communs aux nôtres (il apprend à mettre de l’eau dans son masque et à la vider). Il s’en sort comme un chef et obtient son diplôme.

- deux journées plongées en extérieur (pendant lesquelles Gaspard nous accompagne en snorkeling).

Pour ses deux journées en mer, on vient nous chercher à l'hotel pour nous emmener à "Chalong Bay" d'où partent les bateaux de plongée. Les sites sont assez éloignés donc il faut compter entre 1h30 et 2h de bateau, bien mises à profit pour les breefings, la révision des acquis théoriques, puis pratiques (ordinateur de plongée, montage du matériel, habillage). Les bateaux sont assez gros, et vite plein car peu ont vraiment repris. Mais l'ambiance à bord est super, la nourriture en quantité, et les fonds... somptueux.

Les sites où nous emmène Alain, notre instructeur francais, sont Racha Noi et Racha Yai.

Aller un pas de géant et plouf ! C'est parti !

Deux plongées par jour dans une eau à 29 ° et des poissons tropicaux à tir larigo : poissons perroquets, balistes, rascasses, sergent major, barracudas, poissons pierre, poissons scorpions, etc..... En snorkelling comme en scaphandre, on en prend plein les yeux !! C'est un peu comme plonger dans un aquarium...

Résultat des courses : tous diplomés ! Merci à Alain et à l'équipe de All 4 Diving, c'était vraiment une super expérience.

Et maintenant, y'a plus qu'à, comme on dit...

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Voilà on arrive au terme du programme Phuket Sandbox; un nouveau test (autotest cette fois), on se prend en photo avec le coton tige dans les naseaux, puis avec le résultat du test (négatif biensûr), notre aubergiste envoie tout ça au gouvernement (?) et ça y est sur l'appli on est "full green" : on peut donc quitter l’île de Phuket.

On reprend donc notre tuk-tuk Louis Vitton, direction la Bang Rong Pier, d’où on prend le speedboat pour Kho Yao Noi. On arrive juste à l'heure pour le départ et 30 minutes plus tard on est sur l’île. La météo n'est pas très clémente aujourd’hui, mais le paysage est quand même très beau avec toutes ces petites iles qui émergent de la baie d'Andaman. C'est dans cette baie qu'ont été tournés de nombreux films et notamment "L'homme au pistolet d'or", on ira d'ailleurs peut-être voir l'île de Scaramanga.

Après l'effervescence de Patong, Ko Yao Noi est vraiment paisible. Pour se loger Céline nous a trouvé un "Family Bungalow" sur la côte Est pas loin de la plage : cuisine (sommaire), trois grand lits avec moustiquaire, énorme balcon,... on y est très bien ! Ce serait encore mieux si la pluie pouvait arrêter de tomber mais bon on en profite quand même pour faire une petite ballade, et rencontrer nos premiers calaos (oiseau emblématique de l'île).

Le lendemain, la météo est plus calme, après un bon petit déj (cornflakes, muesli, ananas) on récupère notre moyen de locomotion (ici pas de tuk-tuk et les taxis sont vraiement hors de prix) : un scooter/side-car. Pour les enfants le coup de foudre est total ! Allez hop on enfourche notre bécane et c'est parti pour explorer l'ile et faire chauffer l'asphalte ... à une bonne moyenne de 40km/h.

On commence par une petite ballade à la pointe sud-ouest vers la "secret beach". En passant au milieu de plantations d'hévéas plus ou moins encore exploitées, on voit un énorme varan. Arrivée à la plage en demi teinte car la plage n'est pas très propre et il y a plein de tessons et de verre cassé (l'ile est musulmane, l'alcool y est proscrit et on soupçonne les locaux de se planquer à la "secret beach" pour picoler un coup). Cela dit on est tout seul, il y a pleins de crabes (qui dessinent de jolies constellations de sable), et on trouve même un squelette de limule !

Sur la côte ouest, principalement composée de mangrove, on s'arrête dans un petit village de pécheurs bien tranquille avec quelques restos sur pilotis qui servent des crabes aux pinces bleues. Dans la vase à marée basse, des poissons bizarres sautent sur l'eau ou marchent sur leurs nageoires au lieu de nager (adaptation darwinienne parait-il).

La côte Est est (du moins sur sa partie sud) est une succession de plages avec en arrière plan les chapelets d'iles. Du coup on enchaïne baignade, recherche de coquillage et diverses ballades comme celle qui nous emmène à la petite cascade Namtok Waterfall.

Tout au nord de l'île, non loin de la plage d'Ao Tian, accessible uniquement en bateau, il y a une petite ballade dans la jungle pour aller admirer le "Big Tree", "Tetrameles Nudilflora" (pour les botanistes et paysagistes) de plus de 50 mètres de haut et dont le tronc (ses racines en fait) est gigantesque. Il aurait plus de 400 ans. Sous la canopée : humidité maximum, moustiques omniprésents, termitières, traces et cris d'animaux,... les enfants sont très impressionnés.

On profite également de la position assez centrale de l'ile pour se faire deux belles excurions dans les archipels voisins. C'est superbe, un petit air de baie d'Along sans les touristes. Les îles sont généralement de hauts blocs de rochers qui émergent de l'eau avec des grosses concretions qui leur donnent un profil très caractéristique. Les fonds sont assez beau, pas mal de coraux et de poissons (on a même la chance de voir un petit requin, sans doute un pointe noire).

Sur certains ilots il y a des petites plages bien tranquilles sur lesquelles ramasser des coquillages, lézarder un moment et profiter de ce décor de rêve. Une seule ombre au tableau ... les plastiques (bouteilles, sacs) déposées par les vagues ou oubliés par des visiteurs inconvenants....

On effectue également une sortie kayak autour des iles et dans les mangroves cachées à l'intérieur. On y accède par des grottes praticables uniquement à marée basse et c'est vraiment ambiance Indiana Jones, il ne manque que le temple en ruine et la tribu cannibale. En fait ces iles sont de vrais gruyères, percées de cavernes qu'on ne remarque pas avant d'avoir le nez dessus.

Petit coup de coeur pour la plage de Laem Had beach sur Ko Yao Yai, l'île voisine avec sa grande langue de sable d'une finesse incroyable en forme de croissant avec juste quelques cocotiers pour avoir un peu d'ombre.

Après une journée de pluie continue et donc consacrée uniquement aux devoirs (les enfants étaient ravis...) le soleil réapparait pour que nous puissions profiter de notre dernière journée sur Kho Yao Noi : dernier tour en side-car, dernière plage, ... et nous partons.

5

Cette ville est bien souvent considérée comme un simple lieu de passage où les voyageurs ne s’arrêtent que pour une nuit sur le retour ou le chemin des îles. Bien à tort selon nous puisque nous avons été très agréablement surpris.

Bien que la ville soit assez grande l’atmosphère générale est paisible, les gens détendus et souriants et que ce soit pour les activités, les courses ou les restos nous sommes mêlés à la population locale (faut dire que y’a pas beaucoup de touristes). Par ailleurs, ce qui ne gâte rien, les prix sont redevenus bien plus raisonnables.

Comme d’accoutumée, nous commençons par nous balader dans la ville pour prendre nos marques et organiser les jours à venir. Les quais sont parsemés de différentes sculptures, certaines plutôt kitch d’autres vraiment très artistiques. On peut y admirer les deux rochers (en forme de pinces de crabe) qui sont à l’origine de son nom. On trouve des graffs assez sympas et un truc rigolo, que ce soit les lampadaires ou les feux de signalisation, ils sont tous surmontés d’aigles, de singes ou d’humanoïdes (masqués bien sûr, covid oblige).

En marchant , on découvre un temple tout blanc , le Wat Kaew. Son buddha donne des idées à Gaspard.


L’après-midi, nous nous rendons au temple du tigre (Wat Tham Suea) un peu au nord de la ville et entouré de végétation. Plus monumental que celui du matin, il compte plusieurs temples, des grottes (dont celle ou un tigre aurait apposé son emprunte) et surtout un buddha doré géant qui surplombe la vallée. La vue depuis le sommet est époustouflante mais attention elle se mérite : il faut gravir 1300 marches éprouvantes (certaines sont vraiment très très raides) pour y arriver.

Contre quelques bath, on obtient une petite bénédiction ! (allez 2022 sera une bonne année, c'est la nonne qui l'a dit !!)

Au pied de la montagne il y a également une balade à faire qui nous emmène dans « Wonderland », bon outre le nom, il s’agit d’un lieu sacré, incluant tout un ensemble de cavernes, d’arbres saints honorés par des offrandes où des moines habitent dans des minimaisons à flanc de falaise (encore plus tiny que les tiny house). Nous en croisons deux entrain de faire la causette autour de la machine à laver le linge, assez rigolo comme scène ! On en ressort à la fermeture et juste avant que la pluie ne se mette à tomber.


Pour terminer cette belle journée on emmène les enfants au night market. Ils y sont très vite à leur aise et choisissent dans les dizaines de stands ouverts : brochettes diverses, nouilles et riz variés, crêpes banane lait concentré, galette coco, moules grillées… un vrai régal !

Le lendemain nous décidons de nous rendre au Emerald Pool, très prisé par les Thaïlandais, et qui a vraiment l’air très joli. Par contre les prix affichés par les rares « tours » ouverts ou les taxis, nous semblent vraiment trop excessif. Qu’à cela ne tienne, en une heure de temps, nous arrivons à nous dégoter une location de voiture pour la journée. Nous voilà donc partis, direction l’est de Krabi : conduite à gauche, boite automatique, clignotants inversés, bref il faut prendre ses marques, mais finalement la conduite est assez simple.

Emmerald Pool est situé dans un parc national. Après avoir payé le fee d’entrée (10 fois plus cher pour les touristes que pour les locaux, bref ...) il y a une petite approche sur des passerelles suspendues au milieu de la forêt tropicale avant d’arriver dans un bassin rempli d’une eau à 27 ° qui est d’une couleur topaze extraordinaire. Allez hop tous à l’eau pour en profiter. Et effectivement, à part deux autres couples d’étrangers, il n’y a que des thais. Les enfants jouent avec des bouées, les vieilles dames trempent seulement les pieds, lesmonsieurs ne sont pas contre une petite photos, et tout le monde rigole et profite du lieu. On a du mal à sortir les enfants de l’eau.

Après un petit arrêt pour manger un morceau , on poursuit cette journée par des sources d’eau chaudes situées à quelques kilomètres. On y retrouve d’ailleurs les mêmes personnes que celles croisées quelques heures plus tôt. Le site est séparé en deux parties : tout d’abord une partie spa en plein air avec des bassins aux pierres d’ardoises et une eau entre 40° et 50 °; et une partie plus nature, où on se baigne directement dans un affluent (provenant des sources d’eau chaude, environ 35°) et qui se jette dans la rivière en cascadant entre différents petits bassins. Trop beau !! On y passe presque deux heures et ressortons tout ramollos, rouges comme des crustacés.

On restitue sans problème la voiture, douche (fraiche après tant d’eau chaude), devoirs, petit tour au Night Market et hop tout le monde au lit, le lendemain on file direction Railey.

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On quitte la Guesthouse direction l’embarcadère car pour aller à Railey, pas de route, il faut prendre le bateau. Le tarif est affiché 150Baths par personne … sauf qu’il faut que le bateau soit plein (soit 8 personnes) autrement c’est 1200 Baths. On attend un peu … on tombe à 1000 … on discute … et on se met d’accord à 800.

Railey c’est une petite péninsule avec un côté mangrovee et un côté plages au milieu de falaises magnifiques. Village un peu coupé du monde où se côtoient les résidents des resorts de luxe, les fanas de grimpe (qui viennent du monde entier), les routards de tout type attirés par l’ambiance reggae cool, les thaïlandais en sortie dominicale… bref un joyeux melting pot ! Avec le covid beaucoup de choses sont fermées ou tournent au ralenti, c’est d’autant plus calme.

Notre hôtel s’appelle le « Hilltop » et porte bien son nom vu l’escalier de 133 marches à gravir pour y accéder (Il nous est arrivé de rester « coincé » en bas des escaliers, en attendant que la troupe de singes soit passée !) ; mais la vue de là-haut est top, surtout pour le petit-dej au soleil levant et le vol des chauves-souris géantes à la tombée du soir ! (ok la photo ne rend pas grand chose, mais elles étaient géantes !!)

Pour la plage on est servi : presque personne, eaux splendides (et chaudes), sable fin et clair, décor paradisiaque. Nous jouons dans les vagues, construisons des châteaux de sable, chassons les coquillages et Céline pousse même le vice jusqu'à s'offrir un petit massage à l’ombre ( Euh oui, désolée les filles mais c’était vraiment divin ! ).

Singes et varans nous accompagnent le long des chemins de la presqu’île.

On ne peut décemment pas venir à Railey sans grimper (c’était d’ailleurs un des objectifs) et on se loue donc un équipement complet avec les topos. Nous faisons deux demi-journées très sympas sur trois des quelques quarante sites de grimpe des environs. Le rocher est bien différent de chez nous avec des colonnades et on peut s’amuser à passer d’une concrétion à une autre, les équipements sont en bon état et l’ambiance entre grimpeurs (comme toujours) très sympas. Le panorama en haut des voies n'est pas mal du tout !!

Brefs les trois jours passés ici défilent à toute vitesse et on repart conquis par ce petit coin de paradis.

7

Ça y est on a quitté les plages ! Direction le parc national de Khao Sok qui se trouve plus au nord dans la province de Surat Thani, c'est la plus grande zone de forêt tropicale primaire du sud de la Thaïlande, à 1000m d'altitude, et c'est la zone la plus pluvieuse de toute la Thaïlande (ouf la météo annonce du beau).

Le parc national de Khao Sok est célèbre pour la fleur de bua phut (Rafflesia kerrii), la plus grande fleur du monde qui peut atteindre 90 cm de diamètre pour 7 kg ! Mais elle ne pousse qu’à certain endroit du parc qui fait plus de 740 km2.

Au programme des animaux qu'on pourrait apercevoir : le tapir malais, l'éléphant d'Asie, le tigre (oui oui des vrais tigres en liberté), des cerfs (sambar, souris, ou aboyant), des ours, des porcs-épics, des gaurs (gros bovidés), le banteng, le serou, le sanglier, des singes (macaque à queue de cochon, langur, gibbon à la main blanche), des écureuils, des insectes (à foison),... enfin plein de bestioles ... if lucky (comme ils disent ici) !

Pour entrer dans le parc, il faut s'acquitter du droit d'entrée (pas donné) et deux ballades sont possibles sur des pistes bien dégagées. Elles permettent d'accéder à quelques cascades et de voir quelques animaux (on aperçoit quelques singes) mais pour aller plus loin : guide obligatoire. On opte finalement pour l'option deux jours de rando avec nuit dans la jungle ! Nous préparons donc les sacs à dos pour une nuit à la belle étoile (pantalon et pull manches longues, frontale, répulsif moustiques) et rechaussons nos chaussures de marches (oubliées au fond du sac depuis plusieurs semaines).

Notre guide passe nous prendre à la guesthouse à 9h, on paye le fee à l'entrée du parc et c'est parti ! Après un briefing sur les plantes et animaux dangereux et le rabâchage qu’il ne faut rien toucher dans le parc, nous débutons, sur une piste puis un gros sentier puis nous passons sur un petit sentier comme dirait Gaspard.

Et là, première surprise : nous apercevons bien cachés en haut des arbres, des singes à tête blanche, le Langur.

L'itinéraire n'est pas très compliqué car nous longeons globalement la rivière, mais la progression n’est pas très rapide (ça serpente, ça monte et ça descends sans cesse), il faut enjamber des arbres et surtout guetter le moindre signe d'un animal. Pour se donner du courage, allez hop quelques peintures de guerre.

Nous arrivons à Bang Na pour le déjeuner et en profitons pour faire un petit plongeon dans la rivière. Oui on ne l'a pas signalé mais il fait chaud et très, très humide.

Une fois le repas avalé, c'est reparti pour une petite marche avant d’arriver sur le lieu de notre campement. L'installation prend du temps et tout doit être prêt avant la nuit. Le bambou est fortement mis à contribution :

- il faut installer les baches, le toit et les hamacs;

- il faut couper du bambou et récupérer des branches mortes pour le feu;

- préparer des cannes à pêche (en bambou) pour espérer manger quelques choses ce soir;

- construire le mobilier et la vaisselle en bambou toujours;

- préparer le repas (cuisson ... dans le bambou);

Les garçons sont ravis de cette ambiance et participent avec joie aux différentes tâches.

Histoire de pimenter l'après-midi Gaspard se faire mordre par une sangsue (leech en anglais), même si ça saigne pas mal il ne sent rien du tout. Faut dire qu’effectivement depuis l'entrée dans la jungle il y a des sangsues un peu partout et elles grimpent sur les chaussures dès qu'on s'arrête de marcher.

Jules arrive à nous pécher un beau poisson, mais ce n’est pas grâce à Jacques qui est revenu bredouille de sa chasse aux appâts « même pas fichu de trouver un ver » ont été ses mots …

Mais pas de soucis à se faire pour nos estomacs, le repas est gargantuesque : brochette de pillons de poulets marinés, poisson grillé (le fruit de notre pèche), petits légumes, riz blanc gluant et curry vert aux aubergines ! Tout cela cuit dans du bambou, c’est impressionnant. On n’oublie pas la petite offrande à buddha et la prière avant d’attaquer ce diner aux chandelles.

Pour la digestion : un petit tour dans la nuit à la frontale à la recherche des animaux de cette jungle. Ambiance garantie avec tous les bruits de la nuit et la progression en silence dans la jungle. Malheureusement (ou heureusement…) nous ne verrons qu’une énorme araignée et un petit oiseau endormi... Nous ne croisons pas le scolopendre cataracta, seul scolopendre amphibie, découvert dans le parc en 2001, que nous avions déja croisé à Railey .

On se replie vers le campement bredouille, trempés de sueur et les pieds douloureux et sommes bien content de nous installer dans nos hamacs pour la nuit. Au petit matin, les cigales ("Cicada") recommencent leur chant strident (rien à voir avec nos cigales du midi), il est 6h, il fait frais mais dans l'ensemble on a passé une nuit correcte.

On réactive le feu pour la préparation du petit dej ! Là encore c’est le grand luxe : bamboo pancake, toasts, confiture, café, chocolat chaud … On pensait être repus de la veille, mais nous avons fait honneur à ce repas.

On remballe le campement et tous nos déchets : en moins d'une demi-heure, il ne reste plus aucune trace de notre passage (c’est pratique le bambou). Sur le chemin du retour, nous rencontrons une autre espace de singe appelée ici « Golden Monkey » ; mais difficile de trouver le nom scientifique de cette espèce. Ils sautent d’arbres en arbres, jouent au bord de la rivière.

Nous arrivons vers 13h à notre hôtel rompu de fatigue. Cet après-midi, c’est sûr on ne fera rien ... à part quelques devoirs !

Nous nous accordons une journée de repos : entre piscine, lecture en bordure de la rivière et pour changer, au repas du soir : Pizza !!!

Le jardin de notre hôtel est très fleuri : voici un petit bouquet de fleurs tropicales.

Nous ferons juste un petit saut au temple d’à côté à la tombée du soir où une colonie de singes a élu domicile. Demain nous partons pour le nord de la Thailande.

8

Après avoir pas mal hésité nous avons finalement décidé de monter directement jusqu'à Chiang Mai. Au programme de ce transfert : 2h de bus jusqu'à Surat Thani puis train de nuit jusqu'à Bangkok, journée sur Bangkok et de nouveau train de nuit jusqu'à Chiang Mai. On garde un bon souvenir de la Thailand Railways Company et ça nous semble tout à fait jouable (la même avec la SNCF ... non merci).

Le trajet en bus se passe sans accroc aucun et on arrive à Surat Thani vers 16h. Trois heures d'attente avant notre train que nous passons à lire, discuter avec un moine (très sympa et volubile mais avec un anglais approximatif), taper le carton et s'occuper du ravitaillement sur le marché local.

Le train est tel que dans nos souvenirs : à l'heure, glacial (les seules places dispo étaient en seconde climatisée) et avec un service au top : à 19h on vient vous installer les couchettes, avec draps, couverture et oreiller tout propre. On tire les rideaux et hop c'est parti pour la nuit ! Bon un seul bémol (qui a tout de même son avantage), à chaque gare, des vendeurs de brochettes, fruits frais et plats en tout genres traversent les wagons en claironnant leurs produits.

On arrive à destination en tout début de matinée et zut ! La consigne à bagage est fermée pour cause de covid ! La journée à Bangkok (avec tous les sacs sur le dos) semble compromise. En discutant avec les gars de la sécurité de la gare on arrive à les poser derrière leur guichet et à se les faire garder pour la journée (moyennant un petit billet bien-sûr).

A la sortie de la gare on traverse la foule de taxis et de tuk-tuks pour s’écarter un peu et négocions un peu plus loin un tuk-tuk pour nous balader dans la ville.

Premier arrêt le Wat Intharawihan et son grand Buddha debout. A notre arrivée une cérémonie est en cours, nombreux sont ceux qui viennent faire reposer leurs cendres dans ce temple. On peut grimper dans le grand Buddha via une montée un peu raide et des portes étroites. Juste derrière (et toujours dans l'enceinte du temple) on trouve un café, des carpes, un énorme cochon et des vendeurs de billets de lotterie (le cochon porte chance).

Deuxième arrêt le "Lucky Buddha". Bon pas grand chose à voir mais on discute avec un Thai très sympa qui nous félicite pour nos deux garçons (il a eu trois filles).

Troisième arrêt le Wat Sacket ou Gloden Mount qui se dresse sur une colline artificielle et permet d'avoir un joli panorama sur Bangkok.

Pour terminer en beauté, notre préféré, le Wat Pho !

Le Wat Pho (temple du Bouddha couché), est un des plus grands et des plus anciens temples bouddhistes de Bangkok. Il s'étale sur près de 8 hectares; donc ils ne s'agit pas d'un temple mais bien d'un ensemble de temples, de stupas, de statues de bouddha.

Il abrite notamment , dans un temple secondaire, un buddha couché (d'où son nom) qui représente Bouddha sur son lit de mort, sur le point d'accéder au nirvana. Cette statue fait 43 mètres de long et 15 mètres de haut. Ses pieds sont incrustés de nacre représentant les 108 états de Buddha. Les enfants sont très impressionnés par ses dimensions.

Dans le temple principal figurent les peintures de l'histoire de Buddha (ça nous change des icones orthodoxes de Grèce où tous les saints mourraient dans d'atroces supplices).

Il y a également un musée et une école de médecine Thai présentant des documents anciens sur les méridiens et les techniques de guérison. On aurait même pu se faire masser par des étudiants mais cette partie était covid/fermée. Du coup on finit par une balade dans les jardins.

Après tout ça les enfants ont leur dose de temple (nous aussi d'ailleurs) et de toute façon il est temps d'attraper un bus et de retourner à la gare. Nous récupérons , non sans réveiller les gardes , nos sacs et hop c'est partie pour notre nouvelle nuit dans le train. Demain on se reveillera à Chiang Mai !

9

On arrive à la gare de Chiang Mai vers 7h30 bien reposés. Le train étant un express, peu d'arrêts et pas de vendeur qui monte dans le train dans les gares (heureusement qu'on avait pris de quoi manger). A la sortie de la gare comme d'habitude pour les taxis, c'est l'heure de la curée ! Mais on tombe sur un petit gars sympa qui propose de suite le tarif correct pour nous emmener à notre guesthouse. On comprend vite pourquoi : il nous propose ses services pour les différents "tours" traditionnels et nous montre son livre d'or et les commentaires élogieux laissés par ses précédents clients. On prend les infos, son numéro de tel, il insiste pas ... parfait.

Une fois n'est pas coutume, nous avons loué un bungalow familial dans la vieille ville et restons 5 jours qui seront bien remplis.


LE VIEUX QUARTIER

Chiang Mai est LA grande ville du Nord et son agglomération rassemble plus d'1 million d’habitants. Pour autant son centre historique, la "old town", délimité par les anciens remparts et douves est plutôt réduit avec encore quelques vielles bâtisses. Lors du précédent voyage on avait adoré l'ambiance et on retrouve avec plaisir ses petites ruelles. Ici tout est beaucoup plus calme que dans le sud et les prix beaucoup plus raisonnables. Très touristique, autant de Thaïs que de "farang" (étrangers) y venaient, la ville a été durement touchée par le covid et commence tout juste à ré-ouvrir (40% à ce qu'on nous dit).

Ville étudiante, elle regorge de petits cafés branchés maintenant, les jeunes font du skate ou de la trotte sur les places, le street art est partout. Mais on trouve toujours, aux détours des rue des petits livreurs de glaces, des marchés de toutes les couleurs, des gargotes pour se régaler.

LE ZOO

On avait beaucoup aimé le zoo et du coup on y retourne avec les enfants. Il a bien changé (maintenant on peut le visiter en voiturette de golf ou en mini bus vitré qui passe au travers des enclos) et les enfants lui trouvent un petit quelque chose de Jurassic Park. Le décor est parfois un peu kitch (comme celui de l'aquarium, ou du tyrannosaure bleu ?!?) mais les animaux sont toujours au rdv et on y passe presque 4h (il est super grand). Au programme : rhino, singes (de toute sorte), tortues, zèbres, lions, girafes, cerfs, ours, volatiles (de toute plume), capibara, hippopotames,... et bien sûr l'animal phare du zoo le panda (avec lequel les moines aussi font des selfies). On ressort les jambes en compotes mais petits comme grands, on a adoré !

LE MASSAGE THAI

On n'y résiste pas. Céline avait fait des envieux avec son expérience sur la plage. Du coup, elle emmène les garçons dans un centre où d'anciennes prisonnières, pour leur réhabilitation, ont appris le métier : 30 minutes pour chaque garçon, 1 heure pour maman et une bonne action ! Ils en ressortent convaincus !

DOI SUTHEP

A l'est de la ville se dressent des montagnes où se trouve le sommet le plus haut de Thaïlande (Doi Inthanon 2599m). Sur le premier contrefort est érigé un temple le Wat Doi Suthep (670m) qui passe pour être le plus beau de la région. On décide de s'y rendre en couplant la sortie avec une balade le long d'un ruisseau parsemé de plusieurs cascades.

La montée à pied par un petit sentier pas très fréquenté (la machette aurait été utile car la forêt à tout envahi, on y croise même des bébés tigres 😉) est un peu sportive. Ce n'est qu'à la sortie du sentier qu'on se rend compte que tout le site est en fait fermé à cause du covid ! Oups !

Alors qu'on attendait le Songtaew pour continuer jusqu'à Doi Suthep une voiture s'arrête et nous propose de nous emmener (pour un montant dérisoire). Au top, on voyage au milieu des bouteilles de gaz...

Perché au sommet d'une longue volée d'escalier le temple est effectivement très beau et beaucoup de Thaïlandais viennent y prier, faire des offrandes et se faire photographier. Jules trouve le mot juste, le temple est très "doré". D'en haut on a une belle vue sur Chiang Mai et toute sa vallée.

PRENDRE SOIN D'UN ÉLÉPHANT

Alors là c'est un peu comme la vaccination : il y a des pour et des contre. Mais bon c'est quand même le royaume du Siam ici (dont l'embleme est l'éléphant) et les enfants attendaient cela avec impatience. Ce sera un "tour" sans balade sur leur dos (ils ont bien assez donné dans leur existence) mais avec nourrissage et bain. Avec notre taxi, Ben, on se rend au Kajana Elephant Sanctuary. Honnêtement cette sortie, Jacques y allait vraiment à reculons. C'est vrai qu'il y en a plein des "Elephant Sanctuary " à Chiang Mai et on aurait pu mal tomber (le truc avec quarante touristes autour d'un pauvre éléphant qui peint une toile avec sa trompe...). Et bien nous, nous avons vraiment passé un super moment. On était que tous les quatre avec deux éléphants, le proprio (un ancien) et un Mahout (cornac Thaï) ! C'était top ! Les deux femelles (55 et 18 ans) étaient affamées, faut voir le nombre de bananes et papayes qu'elles se sont englouties. Réformées du service actif : la plus vieille s'était cassée la patte en refusant la saillie et la plus jeune avait un goitre à la patte arrière gauche, l'ancien s'en occupait comme ses filles. Très calme et rigolo, il avait plein d'anecdotes et connaissait vraiment bien la physiologie des éléphants. Il nous a appris quelques mots du vocabulaire utilisé par les Mahouts. Le moment le plus sympa ça a été le bain des pachydermes. Gaspard a demandé à rester toute la journée avec eux !

LA STICKY WATERFALL

Il s'agit en fait de la Buatong Waterfall mais il faut bien admettre que les "surnoms" anglais sont plus facile à retenir !

C'est une source d'eau chaude (sainte de surcroit) qui en dévalant la montagne a laissé des dépôts. On descend par des escaliers (200m de dénivelé) et on remonte par tout un enchainement de petites cascades, en utilisant au besoin les cordes fixes qui ont été installées. L'eau est chaude, le sol pas du tout glissant (d’où le nom sticky) et on se prête deux fois au jeu avant de mijoter un peu dans le bassin en amont des cascades.

Et voilà déjà cinq jours de passés ! On aurait également aimé voir un vrai match de boxe thai, ou aller faire un tour au Lana Folklife Musuem qui présente des objets de la culture Lana (idéal pour apprendre à identifier ce qu'on voit dans les temples), ou encore organiser un treck dans les montagnes alentours mais nous trouvons portes closes et nos mail restent sans réponse.

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Vu le prix des transports et les difficultés qu'on a à négocier avec eux (on soupçonne fortement un cartel et une atteinte à la libre concurrence) on décide de louer une voiture pour cinq jours et pousser vers le nord ouest, à la frontière birmane.

On prend donc la direction de Pai via la route 107 puis la 1095 connue sous le nom de "route au 762 virages". C'est clair : ça tournicote en permanence et on enchaine des grosses montées et des grosses descentes. Avec notre petite Nissan March automatique, on a parfois l'impression qu'elle va caler (on finit les montées pied au plancher à 10km/h). On met près de 3 heures pour faire les 150km qui séparent Pai de Chiang Mai. Cela dit ça nous laisse le temps d'admirer les magnifiques panoramas entre jungle et rizières.

A Pai on a réservé 2 petits bungalows tout simple, vraiment pas cher juste de l'autre côté de la rivière . On est donc bien au calme tout en étant à deux pas du centre. On emprunte tous les soirs un petit pont de bambou pour rejoindre le night market du centre ville.

L'avantage d'être véhiculé c'est qu'on peut explorer la région à notre guise. On est vite surpris par rapport aux infos du guide, ok il date de 2019 mais quand même... Maintenant tout est classé "parc national". En bref, sur une route on a mis un planton en uniforme avec une guitoune et boom : la zone est parc national ! Du coup pour les "farang" qui veulent entrer dans le parc, il faut sortir le portefeuille ! Mais pas de panneau explicatif (ou si peu), pas d'entretien des espaces qui pourrait justifier ce qualificatif ! Bon on exagère un peu, mais la majorité des sites intéressants (gratuits en 2019) sont maintenant devenus payants. Il faut donc s'organiser pour les enchainer dans la même journée, ou accepter de payer le ticket d'entrée tous les jours.

PAM BOK WATERFALL

La cascade de Pam Bok, notre premier arrêt, ne nous a pas vraiment convaincu.

PAMBOK

Par contre, on a adoré le Boon Ko Ku So Bridge du petit village de Pambok. Plus qu'un simple pont, c'est une succession de passerelles qui serpentent au milieu des rizières en reliant les différents points du village et notamment les deux temples. En ce moment les rizières sont à sec et le riz a été récolté mais on comprend bien l'intérêt quand tout est inondé. Ils sont d'ailleurs entrain de rajouter une nouvelle couche de bambou. On déambule tranquillement sur plus de 700m au milieu d'un paysage splendide.

THAM LOD CAVE

Plus à l'Ouest (50km / 1h) se trouve la Tham Lod Cave. Gigantesque caverne traversée par une rivière elle a été aménagée avec des escaliers, des passerelles et même des barques. Visite guidée obligatoire, c'est parti pour 1h30-2h de visite (un peu au pas de course).

Dans l'eau on trouve une foule de poisson nourris aux croquettes (des sacs sont en vente à l'entrée) et le plafond (à plus de 30m) tapissé de chauves-souris semble mouvant. Ils se sont amusés à donner des noms à chacune des concrétions et donc en enchaine : le singe, le crocodile, le grand pilier (21m de haut quand même), la cascade, le pop-corn, la dent, le sein (petit rire salace du guide),...

On emprunte une barque pour relier une autre cavité. Dans l'obscurité de la grotte, simplement éclairés par des lampes à combustible : l'ambiance est fantastique.

Dans cette dernière cavité on trouve une trentaine de cercueils sommaires taillés dans des arbres, les sépultures seraient datées de - 2000 à -1000. On regrette un peu de ne pas avoir plus d'infos.

SAI NGAM HOT SPRING

A 11km au nord de Pai se trouve la source d'eau chaude de Sai Ngam. La source réchauffe les eaux limpides d'une petite rivière (32-33° environ) sur laquelle trois bassins ont été aménagés. On y trouve autant d'occidentaux que de Thaïs, c'est plutôt sympa.

LE CANYON DE PAI

Au coucher du soleil c'est le rendez-vous incontesté de tous les touristes, tant Thaïs qu'Occidentaux, des couples, des musiciens... Il y a du monde mais le canyon est grand et il suffit de s'écarter un peu pour trouver un petit coin calme. Les chemins sont parfois abrupts et un peu exposés.

LE VILLAGE CHINOIS DE SANTICHON

Petite excentricité du coin, un village chinois conçu presque comme un parc d’attraction. On peut y louer des costumes (100 baths / 3 euros) puis déambuler habillé comme un empereur chinois sur la muraille de Chine ou sur un pont traditionnel, y faire du tir à l'arc et bien-sûr y déguster des plats chinois bien épicés ! On y trouve de nombreuses boutiques qui vendent plantes séchées, thés, herbes diverses,... tout cela dans un décor de lampions rouge et dragons dorés.

LE NIGHT MARTKET

Enfin, comment ne pas parler du night-market de Pai ! On en a pourtant vu plusieurs depuis notre arrivée en Thailande, mais celui là est différent. C'est la totalité d'une rue qui devient pietonne le soir venu. Sur plus de 500m ce n'est qu'une succession de stands ou l'on trouve de tout : des vendeurs de tissus, fringues, breloques, un fabriquant de tong (dans un vieux combu VW), les habituels stands de brochettes, soupes, pad thais, pancakes, fruits frais (la fraise est produite localement!) , mais aussi des talis indiens, des pizzas, des pommes de terre fourrées, des gyozas, des sushis... Pour l'animation on trouve des danseurs, des musiciens folkloriques, des guitaristes,... On croise beaucoup d'occidentaux mais plus de 70% des visiteurs sont des Thaïs (touristes et locaux). Du coup on y mange tous les soirs !

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Après Pai notre prochaine halte, toujours sur la "1095", c'est Mae Hon Song. C'est une ville, presque à la frontière birmane. Elle est un point de ravitaillement pour toutes les minorités éthniques qui ont trouvé refuge dans cette région. Souvent des peuples des montagnes, qui ont fuit les persécutions dans leurs propres pays, ils se sont intallés dans des petits villages assez loin des villes et ont conservé leurs traditions. On peut citer les Karens (originaires de Birmanie) connus pour les colliers portés par les femmes (femmes girafes), les Lahu et Lisu (d'origine sino- tibétaine) , les Akha (originaires du Laos) ...

Sur la route (toujours sinueuse), on décide de s'arrêter au village de Mae Lana pour essayer de ressentir l'atmosphère d'un de ces villages. Ici pas de "zoo humain", situé au fond d'une vallée tapissée de rizières, c'est un tout petit village très calme, très rustique. En tout et pour tout on y croise quelques coqs, deux grand-mères en costume traditionnel, quatre scooters et une seule échoppe (bar, resto, supérette). Le temple est d'inspiration birmane. Pour la première fois en Thailande personne n'a de masque ... le covid n'a pas du arriver jusqu'ici.

Notre petite promenade nous ayant donné faim on fait une pause casse-croute au village de Ban Jabo. On y mange assis sur une planche, les pieds dans le vide en admirant le superbe panorama. Ici c'est plat unique Noodle soup (simple et bon) et tout le monde (c'est plein de Thaïs) mange sa soupe ou sirote un café en regardant le paysage (même aux toilettes !) .

Quelques kilomètres de plus et nous arrivons à Mae Hong Son. On avait prévu de dormir dans une petite guesthouse coquette (avec piscine) au bord d'un petit lac. Si la guesthouse répond à toute nos attentes le lac lui ... est à sec. En lieu et place des barques il y a de grosses pelleteuses qui chargent des camions et purgent le fond.

Un peu déçu, on ira quand même apprécier le coucher de soleil depuis une colline. Là bas, à quelques kilomètres plus à l'Ouest, c'est la Birmanie.

Dans le coin tout est un peu à l'abandon, les illuminations des temples n'ont rien à voir avec ce qu'elles étaient il y a deux ans et le night market, malgré une ambiance très relax, a sans doute connu des jours meilleurs.

On s'en retourne donc dès le lendemain vers Chiang Mai.

Sur le chemin du retour, on s'arrête au pont de Su Tong Pae (un autre "Bamboo bridge") qui lui aussi a pas mal souffert (faut faire gaffe à ne pas mettre ses pieds n'importe où). Des bonzes commencent d'ailleurs à retirer les plateformes de bambou, pour en mettre de nouvelles. Cela n'empêche pas le défilé des Thaïs qui posent avec robes traditionnelles et ombrelles.

La Fish Cave (Tam La Cave) quelques kilomètres plus loin est l'occasion d'un deuxième arrêt. Rien de bien mirobolant non plus (on devient exigeant ou quoi ?), c'est un site animiste qui s'est développé autour d'une résurgence d'une rivière souterraine, où des carpes sacrées barbotent sous la protection d'une divinité des cavernes.

Entre les pod-casts que l'on écoute dans la voiture pour faire passer le temps tout en s’instruisant (Napoléon, Gilles de Ray, Aliénor d'Aquitaine, Clemenceau,...) et les arrêts aux différents cols pour se régaler des paysages, nous retournons sans encombre à Pai pour une dernière nuit dans l'extrême nord de la Thaïlande.

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En revenant de Pai, la route n'a pas changé (!!) et Gaspard change un peu de couleur au fil des virages. Du coup on décide de s'arrêter. Ça tombe bien un panneau nous indique des geysers et une source d'eau chaude à proximité... Décidément, on ne l'aurait pas cru, mais la Thaïlande est un pays thermal !!

Bon c'est encore dans un parc national (donc on paye à la guitoune) mais on a la bonne surprise de trouver un endroit bien sympa (et bien entretenu). La Queen Mother est même venu camper ici !

A l'entrée ils vendent des petits paniers et des œufs ?? On nous explique que c'est pour faire cuire dans l'eau des geysers. On achète donc notre panier et nous mettons en route sur un "nature trail" bien équipé, avec des panneaux explicatifs en thaï et en anglais s'il vous plait, qui nous emmène aux geysers.

On prépare nos œufs mollets en utilisant une petite perche en bambou ... avec la petite sauce, c'est un vrai régal !

Un peu plus loin on découvre une pataugeoire où l'on peut se faire réchauffer les pieds (attention c'est chaud !) et une première vasque où on peut se trempouiller.

Et encore un peu plus loin ... la piscine d'eau thermale ! Juste pour nous !

Après notre escapade dans le nord et ayant enchainé pas mal de route, nous décidons de rester deux nuits à Chiang Mai avant de repartir vers le sud.

On lit, on se repose, on rattrape le blog, les devoirs... Et puis on va prendre un cours de cuisine !

Enfin, les parents feront les assistants fainéants et les enfants les cuistots. Pour cela, au petit matin on passe nous prendre. Direction Khraou Baan Thai, une école de cuisine thai qui vient de rouvrir, tenue pas Yves (un français baroudeur qui habite Chiang Mai depuis 17 ans), sa femme Pook et le fiston Folk. Nous avons choisi cette école principalement car elle propose des cours à destination des plus petits et qu'ils parlent français (du coup pas besoin de traduire). Et c'était juste parfait ! Nous n'étions que nous quatre et avec Pook et Folk aux petits soins (patients et attentifs), les enfants ont eu un cours particulier !

Au programme deux menus différents (soit 8 plats au total !) avec papaya salad, soupe de poulet aux vermicelles, poulet aux noix de cajou, sticky rice with mango ... un vrai régal, que nous avons dégusté tous ensemble !

Après ce bon repas, remise des diplomes, du livre des recettes (pour pouvoir vous faire goûter tout ça à notre retour), photos souvenirs,... On est de retour à la guesthouse à 15h, ce soir c'est diète !

Demain il faut se lever tôt, 6-7h de bus pour notre prochaine étape : Sukhotaï !

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Et nous voici parti pour la première vraie expérience de trajet en bus avec les enfants. Le Covid est passé par là et les "bus station" ne sont plus aussi grouillantes de vie que dans nos souvenirs. Les bus aussi sont beaucoup moins fréquents du coup il faut anticiper. On ne peut plus se pointer à la gare et espérer être dans une bus 2 heures après...

Celà dit, les bus sont toujours aussi confortables, et le service est au rendez-vous : distribution de petits gateaux et bouteilles d'eau à l'entrée dans le bus, couvertures disponibles au besoin (avec la clim il fait bien frisquet). Le trajet se déroule donc vraiment très bien et nous arrivons à Sukkhotai (la nouvelle ville) en fin d'après midi.

Sukhothaï fut la capitale du premier royaume thaïlandais suzerain sur le bassin du fleuve Chao Pharya. Ce royaume, après s'être affranchi de la tutelle khmère, parvint à préserver son indépendance de 1250 jusqu'au XVe siècle. À la fin du XIIIe siècle, le roi Ramkhamhaeng, dit « Rama le Fort », monarque respecté pour son équité et sa sagesse, la porte à son apogée. Il "crée" le premier alphabet thaï, ou en tout cas en laisse une première trace écrire sur une stèle.

Aujourd'hui l'immense cité de Sukhothaï est biensûr en ruine. Les palais et maisons, qui étaient tous fabriqués en bois, ont disparu. Par contre sont restés debouts de très nombreux vestiges de temples, construits en latérite et en brique . La plupart grande part (et les plus beaux) se trouvent à l'intérieur d'un rempart renforcé de douves qui constitue le "parc historique". Pour le visiter, le meilleur moyen c'est de louer un vélo et de rouler tranquillement entre les différents temples et bassins.

L'atmosphère du lieu est vraiment très agréable.

La plus part des temples sont construits sur le même modèle avec des stuppas pointues, des temples fermés (dont il ne reste que les poteaux) menant à une statue de Buddha. Construits en briques ils étaient recouverts d'un enduit blanc (encore apparent par endroit) et ornementé de fresques, statues, bas reliefs...

Un temple d'influence Khmer se détache avec ses trois stuppas (très style Angkor) et des représentations des divinitées de l'hindouisme (Vishnu, Brhama et Shiva) en lieu et place de buddha.

Dans le musée dédié, juste à côté du site, on peut voir de nombreuses statues, céramiques et reconstitutions. On y trouve également la copie de la fameuse stèle du premier texte écrit en thai et un tableau retraçant l'évolution de l'écriture du 13ème siècle à nos jours dans les deux principaux dialectes Thaïs (le lanna et le thai de Bangkok).

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Pour revenir sur Bangkok depuis Sukhotai on reprend le bus. C'est repartit pour 7h de trajet... Les paysages de rizière défilent... Aucun problème sur la route (les enfants sont nickels !) et on a même la surprise d'avoir un repas inclut avec le billet ! Le bus s'arrête à un resto, tout le monde descend, on choisit son plat contre un coupon, on mange et hop 20min plus tard le bus repart.

On arrive à Bangkok à la station de bus de Mo Chit. De là on essaye de prendre le bus pour nous ramener au centre ville (un taxi nous propose 500 bahts !!). On galère à trouver le bon terminal, quand on l'a trouvé on apprend que notre bus n'y passe plus et qu'il faut le prendre directement dans la rue. Bon on repart, galérons à trouver le bon arrêt de bus, quand on l'a trouvé (20 minutes de marche) et après avoir attendu une grosse demi-heure (sous le soleil) on en voit un faire demi tour juste devant nous... Les itinéraires ont changé !! Du coup on hèle un taxi... 150 bahts et une bonne heure plus tard (la circulation à Bangkok est invraisemblable) on est à l’hôtel. La nuit est tombée et on plonge direct dans la piscine avant d'aller se grignoter un truc dans la rue. Ouf, pas mécontent d'être arrivé !

LES MARCHES FLOTTANTS

Aujourd'hui c'est dimanche et le dimanche c'est le jour des marchés flottants de Taling Chan. Après quelques négociations et déconvenues avec les tuk-tuk (ils sont vraiment infernaux) on prend le bus, mais cette fois tout se passe nickel. Le marché de Taling Chan n'a plus grand chose de flottant mais l'ambiance est très détendue, pas de touristes, petit orchestre folklorique et pleins de stands et restos établis sur des grandes barges fixes.

On décide d'aller faire un tour dans les Klongs (c'est le nom donné aux canaux qui quadrillent Bangkok). Sue les berges on trouve principalement des habitations (de la maison traditionnelle en bois au tout béton) de tout standing (masure sur le point de s'effondrer comme de très belles demeures), mais aussi des temples, des restos, des bars,... C'est une vraie ville dans la ville où tout le monde possède son garage à bateau, où les canalisations d'eau potable sont situées au dessus des eaux troubles (voir saumâtres) qui regorgent de varans...

On s'arrête au marché de Khong Lat Mayom. Gigantesque et avec encore quelques pirogues qui proposent leurs produits. On y achète des beignets de poissons (très bons et très épicés), des noix de coco et même des petits macarons (pas les meilleurs du monde, on est d'accord), mais les anguilles ne nous tentent pas trop... La aussi très peu de touristes et une ambiance très bon enfant.

LES TRANSPORTS PUBLICS DANS BANGKOK

Avec plus de dix millions d'habitants, Bangkok est vraiment une agglomération gigantesque mêlant gratte-ciels aux formes contemporaines, maisons traditionnelles, bidonvilles, demeures luxueuses... Pour se déplacer il y a pleins d'options : le métro, le bus, le train suspendu, les bateaux bus, les tuk-tuk, les taxis, les motos taxis,...

Pour nous y'a pas à dire le bus c'est vraiment le meilleur moyen pour se balader dans Bangkok. Il y a plus de 150 lignes différentes qui sillonnent la ville dans tous les sens et c'est vraiment la solution la plus économique. Sur certaines lignes les arrêts sont bien matérialisés (la guitoune du chef de station assez reconnaissable), mais pour d'autre les arrêts ne sont pas matérialisés et les lignes changent régulièrement d'itinéraire (on a parfois un peu galéré).

Le bateau bus est vraiment très rapide, fréquenté uniquement par les thaïs, pas cher, mais forcément il ne fonctionne que sur les principaux khlongs (canaux) et donc ne permettent pas d'aller partout, mais quel atmosphère : se balader au milieu des buildings sur les canaux, c'est juste génial !

Pour les taxis et tuk-tuk tout dépend : dès qu'on approche des sites touristiques ou de Khaosan Road les prix s'envolent (jusqu'à 10 fois le prix normal) et les conducteurs vont du simple menteur flemmard (une course à 800bths avec un bon pigeon et hop la journées est pliée) au gros malhonnête qui fait la tournée des magasins (ou il est rémunéré) et vous dépose auprès d'un collègue sous une raison fallacieuse. On est donc pas du tout fan. Cela dit quand on trouve le bon contact c'est super efficace et moins cher que le bus (le prix de la course est le même pour un ou quatre).

LE GRAND PALAIS

Incontournable à Bangkok, on emmène les enfants faire la visite du Grand Palais. On garde un très bon souvenir de ce gigantesque complexe de plusieurs bâtiments ajoutés au fil du temps par les différents rois. On y trouve des temples, des chapelles, des jardins, un musée, le palais proprement dit (c'est le seul bâtiment de style classique construit par un architecte anglais, mais aux toits thaïlandais, mélange étonnant) , des salles de trône, des salles de réunion des ministres, etc... Beaucoup d'or, de marbre, de nacre.

Un des monuments phare c'est celui construit autour du bouddha d’émeraude (pourtant tout petit) dont l'histoire nous a bien plut. Cette statue aurait été découverte au 15ème siècle dans un temple éventré par la foudre et se présentait comme une statue en stuc doré. Placée dans la résidence de l'abbé du temple, ce dernier remarqua que le stuc se fendillait au niveau du nez, révélant une pierre verte translucide. L'abbé fit alors retirer tout le stuc, découvrant un bouddha taillé dans un bloc de pierre semi-précieuse. Dès lors la statue part en ballade ! On la retrouve à Luang Prabang (Laos) puis à Vientiane (Laos toujours) puis à Thonburi (ancienne capitale du Siam) et enfin à Bangkok depuis 1784. C'est la représentation du bouddha la plus vénérée en Thaïlande. Le roi vient lui même changer ses robes (elle en possède trois) à chaque changement de saison (été, hiver, et saison des pluies) .

Seul bémol à tout cela : le prix qui c’est sacrément envolé ! Gratuit pour les Thaïs c'est 500baths par farang ... dès qu'il dépasse 120cm !! Ça pique un peu mais bon ça vaut vraiment le coup d'oeuil.


LE QUARTIER DE SUKUMVIT

On finit notre séjour en Thaïlande par la découverte d'un nouveau visage de ce pays : la visite du quartier de Sukumvit ou la Thaïlande ultra moderne, celle des centres commerciaux, des tours et des gratte-ciels.

La journée a bien commencé avec un test PCR pour toute la famille (et oui demain c'est le départ). Pour les tests c'est l'effervescence, mais tout est très bien organisé et en moins d'une demi-heure hop on est ressortit !

On se dirige alors vers l'aquarium de Bangkok qui paraît-il est très beau. Effectivement il est bien sympa avec un soin tout particulier apporté à la décoration des aquariums : statues immergées, temples engloutis,... On y trouve également un tunnel aux requins et bien évidemment tous les poissons tropicaux, murènes, hippocampes qu'on peut souhaiter.

Avec le billet de l'aquarium on a également accès à Madame Tussaut Bangkok. Bon c'est pas l'attraction vers laquelle on se serait dirigé en temps normal, mais le fait est qu'on a passé un bon moment, rencontré plein de gens célèbre et surtout beaucoup rigolé !

Il faut vous dire quand même que cet Aquarium et ce musée sont situés DANS des centres commerciaux! En les traversant, c'est presque un choc culturel : immenses, sur plusieurs étages, design hyper contemporain... On est très loin de la Thaïlande des rizières du nord du pays !

On se paye le luxe du restaurant japonnais pour faire gouter les ramens aux garçons.

Et pour prendre un dernier verre, rien de tel que la visite au bar de la Bayoke Tower à plus de 390m au dessus du sol. L'ascenseur extérieur nous emmène directement au 83ème étage ! Pour encore plus de sensation rendez vous au 84eme étage sur la plateforme tournante ... ça décoiffe .

Et voila, c'est fini ! Ainsi se termine notre périple thaïlandais. On vous souhaite à tous d'excellente fêtes de fin d'année, pleines de joie et de bonne humeur, et tous nos meilleurs voeux pour 2022.