Cenotes, ruines mayas et quesadillas
Janvier 2022
4 semaines
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Après quelques jours de repos à Paris pour revoir la famille, fêter la fin de l'année et refaire le plein de fromage, croissant, charcuterie et viande rouge, nous poursuivons notre périple. Direction plein ouest vers le Mexique, plus précisément la péninsule du Yucatan et le Quintana Roo.

Le vol étant confirmé 24h avant, on s'inquiétait pas trop du départ d'Orly mais... 12h avant le vol est remplacé par un autre qui part 2 heures plus tard. Du coup il faut refaire tout l'administratif pour le transit à Lisbonne et l'arrivée au Mexique. A l'aéroport c'est la cohue ! Le vol part avec une heure de retard. Heureusement qu'on avait cinq heures de battement à Lisbonne. On prend une dernière douceur très francaise...

Une fois quitté le sol francais tout se passe bien : les avions sont tout neufs, le service sympa et à Lisbonne on part presque à l'heure. L'avion est bondé,on est assez surpris.

11 heures plus tard, l'arrivée à 1h du matin à Cancun pique un peu. D'autant que le taxi recommandé par notre hote ne répond pas et qu'on doit prendre un taxi officel (racket officiel) : 47 $ pour quelques kilomètres, c'est vraiment du vol. En plus on attend plus d'une heure l'arrivée du taxi, les garcons sont tellements crevés qu'ils s'endorment sur les sacs à dos à même le trottoir.

Finalement à 2h30 on arrive à la Casa de Anna (notre hotel), récuperons notre clé dans la boite, et après avoir essayé de rentrer dans la mauvaise chambre (et réveillé en sursaut les occupants) nous trouvons avec plaisir nos lits. OUF !

Le lendemain on se réveille tôt (jetlag oblige) et après quelques excuses auprès de nos voisins de chambrée et les premieres courses à la superette du coin on avale rapidos notre ptit déj. On refait les sacs, sautons dans un taxi (très sympa et au prix) pour aller récupérer notre voiture de location. On a décidé de quitter vite fait Cancun pour filer sur Tulum. Après quelques discussions et une longue attente ca y est on a notre bolide ... une petite Nissan March (toute tonchée de partout).

Yucatan nous voilà !

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Tulum se situe au sud de Cancun dans la péninsule du Yucatan (État du Quitana Roo) dans une région appelée la Riviera Maya, le long de la mer des Caraïbes. Pour y arriver nous avons roulé deux heures et ce n'était qu'une succession de resorts aux portes d'entrée monumentales. Il semble que toute la côte ait été privatisée...

Tulum, qui était autrefois un petit village est devenue une vraie petite ville, qui s'est développée le long de l'autoroute 307 qui lui sert de rue principale. En parallèle elle s'est étendue tout le long de la côte (à 2km) et les hôtels ont maintenant remplacés les "cabanas" (bungalows sommaires donnant sur la plage) qui abritaient les premiers touristes "peace and love" des 60's. Après la Thaïlande où nous étions tout seul, ça nous fait un peu bizarre de retrouver plein de touristes et une atmosphère un peu bobo et m'as-tu-vu. Après le premier choc on reprend nos marques et profitons allégrement d'une plage publique magnifique, accessible à tous gratuitement (en plus on y va à pied de la guesthouse).

Les ruines de Tulum

Fondée en 564 (selon certaines inscriptions mayas) et stratégiquement placée sur la côte, la cité côtière de Tulum était à la fois un important site religieux (dédié au Dieu Plongeur) un port de pêche et de commerce et une forteresse alliée à la cité voisine de Mayapan. Les ruines que l'on visite aujourd'hui sont situées dans une enceinte de 6km2 et datent de 1200 après JC. Sur les conseils de la Guesthouse nous nous rendons tôt sur le site, mais il y a déjà foule et plein de groupes de touristes ! Ce qui est exceptionnel ici c'est la situation géographique : les ruines donnent direct sur la mer des Caraïbes et le panorama est vraiment chouette.

Le site est relativement petit mais bien aménagé et nous découvrons avec les enfants nos premiers temples Mayas : le "castillo" la star du lieu, le temple du Dieu Plongeur, le temple des fresques, la maison des colonnes... Il faut réussir à imaginer que tout cela était peint en bleu et rouge, et que sur toutes les plateformes en pierre était dressées des habitations en bois.

Aujourd'hui les seuls habitants sont les iguanes qui prennent le soleil : il y en a partout !

Le grand Cenote

Alors les cenotes, il y en a une bonne quinzaine autour de Tulum (et plus de 6000 dans la seule péninsule du Yucatan). Nous qui pensions que c'était un peu exceptionnel, pas du tout ! Ce qui est exceptionnel c'est le prix : c'est vraiment pas donné ! Nous avons eu beaucoup de mal à choisir et avons finalement opté pour le Grand Cenote. L'eau est à environ 24/25 degré toute l'année. A l'entrée douche obligatoire (oups c'est froid) puis gilet de sauvetage (obligatoire lui aussi) et nous y voilà.

L'eau est d'une limpidité extraordinaire et les couleurs sont vraiment magnifiques. Si on oublie un peu l'américaine en string bleu turquoise venue faire une session de shooting de mode, c'est vraiment sympa d'autant que pour le coup y'a pas trop de monde.

En fait la plupart des cénotes autour de Tukum sont reliés entre eux et des plongeurs ont cartographié plus de 180km de grottes. Pour nous l'exploration se limite à deux cénotes ouverts reliés par une caverne, plus d'autres petites grottes latérales. Dans les airs, les chauves-souris nous frôlent les cheveux et on nage à coté de petites tortues d'eau douce.

Celui-ci était notre premier cenote, nous en ferons surement d'autres au cours du voyage.

La Caleta Tankah

Un peu au nord de Tulum pour changer de la "Playa Publico", on se rend à la Caleta Tankah. Une "Caleta" c'est en fait comme un cénote (d'eau douce donc) ouvert sur la mer. Celui de Tankah est marrant parce que c'est vraiment un tout petit bassin d'eau cristalline directement au bord de la plage.

Sous l'eau on voit bien la résurgence d'eau douce et les courants eau salée/eau douce qui ne se mélangent pas immédiatement, et dans lesquels nagent des petits bans de poissons. Sur les rochers, les oiseaux attendent l’heure du déjeuner...

Muyil et La réserve de Sian Ka'an

A 15 km au sud de Tulum s'étend une zone de lagune appelée Sian Ka'an (littéralement « origine du ciel » en langue maya). Elle est reconnue réserve de biosphère par l'Unesco depuis 1986 et inscrite depuis 1987 sur la liste du patrimoine mondial. Pour y accéder nous décidons de passer par Muyil (l'autre accès par Punta Allen nécessite un 4x4) et partons pour un petit tour sur les lagunes en bateau. Nous apprenons que Muyil était une ville portuaire située dans la lagune et que les mayas y avaient construits les canaux que nous empruntons pour rejoindre la mer. Ils avaient également édifiés des temples sur les petites iles de la lagune.

Après le bateau, on passe les gilets de sauvetage en version couche culotte, et c'est parti pour la "flotation" ! On se laisse porter par le courant tout au long d'un canal (naturel celui là). On traverse la mangrove et c'est assez rigolo. A part quelques oiseaux , un crabe et des poissons on ne voit pas trop de bestioles (et pourtant y'a des lamantins pas loin !). A la sortie, une petite marche sur des passerelles nous permet de rejoindre le bateau.

De retour sur la terre ferme nous empruntons un chemin à travers la jungle pour rejoindre le site des ruines de Muyil. On y trouve une tour d'observation en bois vertigineuse et plutôt brinquebalante (tout le monde arrive pourtant en haut), mais qui offre une vue splendide sur la canopée. On aperçoit même un coati au sommet de son arbre !

En poursuivant nous arrivons finalement aux ruines de Muyil un peu perdues au milieu de la végétation. Belle récompense en plus : on aperçoit des singes araignées et un coati !

La Caleta Yal-Ku

Pour finir en beauté notre visite de la région de Tulum nous décidons d'aller voir la Caleta Yal-Ku. Elle est bien différente de celle de Tankha puisque c'est comme une crique / un lagon assez éloigné de la mer (qu'on ne voit pas).

C'est un véritable aquarium, des myriades de poissons de toutes les couleurs se baladent entre de gros rochers pas gênés du tout par une eau presque pas salée. Ça vaut vraiment le déplacement et les garçons passent pas loin de deux heures en snorkelling. Difficile de vous montrer ce que c'était, nous n'avions pas les appareils photos amphibis.

Le resto : El Camelo Jr

Avant de partir on se fait un petit resto local spécialisé dans le poisson (qui est aussi une poissonnerie). Céviché du tonnerre, poulpe à l'ail (fraicheur garantie) et la bénédiction de la vierge installée au dessus de nous ... un super moment !

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On est venu à Bacalar pour sa lagune aux sept couleurs ... Nous y avons aussi trouvé une famille extraordinaire !

Zayali Guest house

La petite guesthouse de Zayali, c'est un vrai havre de paix. Souvent les voyageurs de passage choisissent de rester une nuit de plus tellement ils sont bien accueillis. On y retrouve vraiment l'ambiance des guesthouse de notre précédent voyage avec pas mal de voyageurs au long cours (qui prennent le temps) et ou les discussions tournent autours des lieux à ne pas manquer, les bons plans, les envies, les rencontres. Il faut dire qu'ici tout est vraiment propice aux échanges avec le patio, la cuisine commune, la petite piscine, les hamacs,... Pour la cuisine, tout le monde participe ! Le tout est tenu par une famille mexicaine adorable. Le dernier né s'appelle Alexis et à 4 mois. Bref un lieu magique !

El Rancho Alegre

Ici (comme partout depuis le début du Mexique) l'accès à la lagune a été "privatisé " par les bars et les restaurants. Les accès publics et gratuits sont rares et pas forcément les mieux placés. Du coup il faut trouver les bons endroits. Sur les conseils de Julie et Thomas rencontrés à notre arrivée (une simple photo sur leur téléphone nous a convaincu), nous posons les sacs et filons vers "El Rancho Alegre". A 15 km au sud de Bacalar, on trouve le fameux panneau et la piste qui nous conduit au Rancho Alegre, en fait un petit resto tout simple au bord de la lagune, avec son ponton.

Il n'y a presque personne, seule une famille de mexicains fini son déjeuner au petit resto. Nous avons le ponton pour nous seuls, et nous en donnons à cœur joie pour plonger dans les eaux cristallines.

A deux pas du ponton nous remarquons un courant plus chaud qui provient d'un petit cours d'eau. Nous enfilons masque et tuba et allons explorer. Entre la mangrove qui s'est développée sur les berges, les nénuphars, les poissons qui jouent à cache-cache dans les racines, on a vraiment l'impression d'être dans un reportage du National Geographic.

En fin d'après-midi voilà la pluie qui nous rattrape. Les nuages virent aux gris foncés ce qui fait ressortir le vert de la lagune : c'est de toute beauté ! Impossible de faire sortir les garçons de l'eau malgré la pluie battante : mouillés pour mouillés autant rester dans l'eau !

Las cocalitos

Toujours au bord de la lagune, la particularité de ce lieu, ce sont les stromatolites qui s'y sont formés. Kezako ? Un stromatolite est une structure laminaire souvent constitué de calcaire qui se développe en milieu aquatique peu profond (dixit wiki). Le stromatolite en tant que structure n'est pas vivant, seules les bactéries qui le construisent le sont. Il n'y a que trois endroits dans le monde ou on peut en trouver en eau douce. On profite donc du lieu pour les admirer (attention fragile ne pas toucher), se baigner autour et faire de la balançoire...

Le fort de San Felipe

Nous sommes ici à deux pas de la mer des caraïbes, haut lieu de la piraterie du XV au XVIIème siècle. Le fort de Bacalar a été construit pour faire face aux attaques de pirates qui pillaient les bateaux transportant sucre, esclaves mais aussi le bois de Campeche (utilisé pour fabriquer une teinture bleue qui valait aussi cher que l'or à cette époque). Le fort abrite un petit musée qui retrace l'histoire de la ville depuis les mayas. On en apprend donc un peu plus sur l'installation des mayas dans la région, la disparition de leur civilisation, l'arrivée des espagnols, la révolte des autochtones, la création du Belize et celle de l'Etat du Quitana Roo.

La balade en bateau

Nous ne pouvons pas résister à la balade en bateau sur la lagune afin d’admirer au plus près ses sept nuances de bleu. Au programme : l'observation des trois cénotes qui alimentent en eau douce la lagune. Le plus impressionnant est le cenote Negro, car on voit nettement la différence entre le fond de la lagune à 1m15 et le tombant du cenote à plus de 80 m.

Nous repassons ensuite devant le fort de San felipe pour nous engager dans le canal des pirates, celui par lequel ces derniers arrivaient depuis la mer située à plus de 30 km pour attaquer la ville. Ici baignade obligatoire !

Un petit arrêt près de l'Ile aux oiseaux , pour un deuxième instant baignade.

Puis direction le Cenote Cocalitos et le Cenote Esmeralda, le plus grand fait plus de 600 m de diamètre. Ces derniers sont un peu différents du précédent car ils descendent en pente douce et non d'un seul coup.

On profite une dernière fois de la lagune avec quelques plongeons sur les pontons de la plage publique "Magico Bacalar"; le grand toboggan est malheureusement fermé mais on rigole bien.

Après une ventrée d'empanadas pour le dejeuner on prend la route direction l'état du Campeche, la jungle et les ruines de Calakmul.

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On quitte donc Bacalar et l'état du Quintana Roo pour se diriger vers l'intérieur des terres, plein ouest, dans l'état du Campeche, direction la cité maya de Calakmul.

Les ruines sont situées dans un parc national à environ 3 heures de route de Bacalar. On arrive en milieu d'après-midi au camping situé à l'intérieur du parc où nous avons réservé une tente. Sous couvert d'éco tourisme" tout est "nature" et du coup très sommaire (pas d’électricité, pas d'eau courante), l’accueil est tout aussi sommaire mais bon la tente est bien là, abritée sous un auvent.

0n profite de la fin de journée pour parcourir les sentiers aux alentours du camping. On y trouve une grande tour en bois destinée à l'observation des oiseaux, quelques barreaux sont cassés, les planches gémissent un peu, mais d'en haut on a une belle vue sur la jungle. Pas trop d'animaux en vue mais un peu plus tard, de retour au camping on a la chance de voir des singes araignées jouer dans les arbres. Un superbe spectacle !

A la tombée de la nuit on se dirige vers le restaurant situé au niveau de la route principale. On y rencontre un ptit couple de suisses du Valais, bien sympas. Ils font le tour du Yucatan dans le sens inverse du notre et du coup on échange les bons plans. On rigole bien (quel humour ces suisses !) et savourons tacos, quesallidas et tortas préparés sur le feu de bois (ici pas d'électricité). Après manger, il faut reparcourir les 700m qui nous séparent de la tente dans la nuit noire (avec les frontales tout de même) au milieu de tous les bruits de la jungle, ambiance !

Nuit en pointillée; à 6h30 on est debout. Le ptit déjeuner c'est pain de mie-confiture ... dans la voiture. Le site ouvre à 8h et on a quasiment une heure et quart de route à travers la jungle (limite de vitesse 30km/h) pour y arriver. A 30km/h c'est un peu long, mais heureusement régulièrement des espèces de gros dindons très jolis viennent rompre la monotonie de la route.

Quand on arrive sur le site, il n'y a que trois voitures dont celle des suisses de la veille qui nous précèdent de quelques minutes. Du coup on part faire la visite tous les six.

On vous conseille l'émission "C'est pas sorcier " sur les Mayas qui est tournée principalement à Calakmul et qui nous a servi de teasing pour les garçons !

Calakmul était une puissante cité maya, habitée pendant plus d'un millénaire, avant d’être engloutie par la jungle après son abandon. À son apogée, Calakmul administrait un vaste domaine et était le siège de ce que l'on a appelé le Royaume du Serpent (son glyphe représentait un serpent) et sa population était de plus de 50 000 personnes. Avec sa grande rivale Tikal (située au Guatemala), elles se sont affrontées pendant plusieurs siècles avant de disparaître (la guerre expliquant pour partie leur chute). Redécouverte (par les anglais) en 1931 il a fallu attendre 1982 pour les premières fouilles. Aujourd'hui il y a plus de 6500 bâtiments recensés (certains de nouveau recouverts par la jungle) et les parties visitables sont situées autour des grande pyramides. Pour nous pas de chance, toute la partie du Grand Acropole en rouge sur le plan est fermée.

Du coup notre visite se concentre autour de la place principale avec en point d'orgue les structures 1 et 2 qui sont les plus impressionnantes du site car s'élevant à plus de 70m au dessus du sol. On lâche un "Waouh" en arrivant devant. En plus ici, on peut encore grimper dessus !!! Etonnamment on s'attendait à des escaliers beaucoup moins confortables. La pente est raide et c'est sûr que la chute... bon faut pas tomber ! Mais on a quand même la place de mettre les pieds. D'en haut la vue est vraiment splendide : la jungle à perte de vue...

Outre les ruines spectaculaires, on voit également pas mal d'animaux : un pic vert (à la tête rouge), des agoutis (famille des rongeurs), de nouveau des singes araignées, un gros rapace (lui aussi à bec rouge).

Un peu avant midi, après nos trois heures de promenade sur les terres de Calakmul, les yeux encore écarquillés, nous faisons nos adieux à Lydie et Florian et nous remettons en route, direction Campeche.

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Nous avons été charmés par la tranquillité de cette vieille ville fortifiée, classée au patrimoine culturel de l’humanité par l’Unesco.

Les remparts

À l’arrivée des Espagnols, l’ancienne ville maya de « Ah Kin Pech » a été détruite puis reconstruite pour devenir le plus important port du Yucatan. De par sa situation stratégique et ses ressources (le bois de Campeche utilisé pour des teintures), Campeche a été la cible de nombreuses attaques de pirates. Pour la protéger, une muraille a été érigée autour de la ville. Du coup par la suite elle n'a jamais été inquiétée par les pirates. On commence donc par une petite promenade entre le Baluarte San Francisco et le Baluarte San Juan qui nous permet d'observer la ville et toutes ses couleurs d'en-haut. Le contraste entre la ville coloniale (entre les remparts) et celle qui s’est développée par la suite est saisissant !

On trouve même un petit musée avec les figures historiques importantes et différents objets, comme les clés de la ville.

La ville met l'accent sur la piraterie, en planquant des pirates à gauche à droite. C'est rigolo de les chercher un peu partout !

La place centrale

Impossible de passer à côté car c’est le cœur de la ville ! Ici, les Campechanos viennent se poser sur les bancs et discuter, les enfants courent après les pigeons, les cireurs de chaussures sont à votre disposition ! On y trouve de vieux bus au charme d’antan.

Sur cette place on peut visiter la Casa n°6, une maison typique d’une famille de la haute société de l’époque coloniale et on y découvre l’intérieur reconstitué tel qu’il devait être au 19ème siècle avec la chambre, le salon, le bureau, ainsi le patio intérieur aux tomettes de Marseille et arcs mauresques ornés de jolis vitraux colorés. Très sympa.

Se promener dans les rues

Marcher à travers la vieille ville de Campeche qui a conservé caractère colonial est très agréable : les façades sont toutes colorées, vert, jaune, rose, les ouvrages de ferronneries sont impressionnants. Ici on croise énormément de coccinelles de toutes les couleurs.

… et au détour d'une rue, almuerzo dans un petit restau mexicain dans son jus ! Excellent !!!

Le Malecon

C’est une longue promenade de 3,5km face au Golfe du Mexique ... bon !

Fort San Miguel et le musée de la culure Maya

Le Fuerte San Miguel est une fortification construite à la fin du 18ème sur la colline de Buena Vista pour contrer la possible invasion de l’Angleterre (qui n’arriva finalement jamais). On y trouve aujourd’hui le musée de la culture maya .

C'est un super musée, pas trop grand (ce qui va bien pour intéresser les enfants) et qui abrite notamment les masques funéraires de jade trouvés à Calakmul. On y apprend que les mayas comptaient en base 20, qu'il y avait 13 "paradis" et 9 "enfers" en fonction de la façon dont vous mourriez. On y voit des instruments de musique (ocarina, tambour) et des explications sur le calendrier maya (d'une complexité folle) : une date comportait trois sigles et une même date ne revenait que tous les 52 ans !

On apprend aussi que les mayas avait une vraie fascination pour la recherche de la "beauté" : crane déformé à la naissance pour être allongé, dents sciées ou gravées, cheveux brulés sur le haut du crane pour faire paraitre le front plus long, scarifications ... La nanisme et la strabisme était d'ailleurs des signes de lien avec le divin. Ils devaient pas être bien beau les mayas...

Allez on arrête là pour le sordide, mais c'était fascinant!

Ich Ha lol Xaan

Pour notre dernière journée à Campeche nous décidons de sortir un peu de la ville et d'aller dans un endroit qui à l'air fabuleux (avec tyrolienne, kayaks, resto, camping, piscines...) ... sur le papier !! Nous arrivons, une grosse route est en construction, tout est décrépi voir effondré, il n'y a personne ! oups !

Mais finalement, c'était pas si mal : un sentier de balade dans la jungle au bord d'une rivière nous permet de croiser des crocodiles (ok les photos donnent pas grand chose) et beaucoup de moustiques. Nous profitons également d'un petit cenote juste pour nous.

En sortant et en discutant avec le "gardien" nous comprenons qu'effectivement depuis deux ans c'est un peu à l'abandon. Quelques mexicains viennent le dimanche faire du kayak sur la rivière mais c'est tout.

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On continue notre route vers le nord du Yucatan direction la petite ville de Celestun. Située sur la côte le trajet depuis Campeche nous prend plus de temps que prévu. On a choisi de prendre la route et pas l'autoroute et chaque traversée de village prend un temps fou à cause des "Tope", ces énormes dos d’âne mexicains omniprésents, que l'on ne peut franchir que quasiment à l'arrêt. On arrive donc en milieu d'après-midi et nous prenons la dernière chambre dispo dans un petit hôtel donnant sur la plage.

La grosse attraction du coin ce sont les flamands roses. Nous répondons par la négative à toutes les propositions de tour en bateau et nous organisons plutôt pour faire une sortie kayak le lendemain à la fraiche (recommandée par les Suisses de Calakmul). Nous passons le reste de l'après-midi sur la plage entre baignade, tris de coquillages (on en a jamais vu autant), loup touche touche... On rencontre un petit couple de Français avec leurs deux enfants et pendant que les enfants courent partout ou refont le monde, nous discutons voyage jusqu'à la nuit tombée.

Le lendemain le réveil sonne ... il est 5h30 ! On grignote rapidos un truc et à 6 heures on est sur le ponton de la lagune pour récupérer les kayaks. En compagnie d'Angel notre guide du jour (Expert es Mangrove avec option Oiseaux) nous traversons le tunnel de mangrove à la frontale pour gagner la lagune. Entre le lever du jour, les oiseaux qui se réveillent, les jeux de lumière sur les eaux calmes de la lagune ... on en prend plein les mirettes ! On voit une flopée d'oiseaux et même quelques crocodiles. Les flamands roses nous survolent, roses éclatant sur le ciel d'azur.

Un peu plus tard on abandonne les kayaks pour emprunter une passerelle de bois serpentant dans la lagune. On apprend que la mangrove a beaucoup souffert des ouragans ces dernières années car ces derniers amènent enormément d'eau salée dans la lagune faisant mourir les palétuviers. Sur certaines zones les locaux ont creusé (à la mano) de longs canaux qui permettent de faire entrer de l'eau douce, d'évacuer petit à petit le sel et ainsi permettre la régénération de la mangrove. Pour finir le circuit on observe quelques flamands roses entrain de manger (on est loin des dizaines de flamands attendus mais bon...).

On reprend la voiture direction la ville de Ticul non loin des ruines d'Uxmal notre objectif du lendemain. Sur la route on a prévu de s’arrêter à la Hacienda de Yaxcopoil. Spécialisée dans la production d'agave (le sisal), c'était la plus grande hacienda de la péninsule du Yucatán au siècle dernier avec ses 18000 hectares. Ces jours fastes sont maintenant bien loin mais la famille Donaciano ne l'a pas cédé à un groupe hôtelier (comme nombre de haciendas) et l'a ouverte aux visiteurs. Porche d'entrée gigantesque, meubles et déco d'époque, carrelages magnifiques, grandes terrasses ouvertes, jardin luxuriant,... on s'imagine presque revenu début 1900 !

Juste à côté se trouve la partie exploitation avec la salle des machines (le moteur est impressionnant), les ateliers, les pompes et bassins pour assurer l'irrigation. Le bâti est beaucoup plus endommagé et il ne reste plus grand chose de ces beaux bâtiments, à l'exception des façades et des cellules (pour les ouvriers récalcitrants).

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Après notre visite de l’hacienda, mauvaise surprise sur la route de Ticul ! On se prend une pierre sur le parebrise qui se fissure ! On passe donc la soirée à échanger avec notre loueur, et obtenons un rendez-vous le lendemain à Merida pour rendre la voiture. Nous qui pensions nous arrêter un peu à Ticul…

Le site d'Uxmal

Le réveil sonne donc à 6h30 le lendemain et nous sommes à 8h à l’entrée des ruines d’Uxmal pour l’ouverture. Cette cité a été fondée 500 ans après Calakmul et 200 ans avant Tulum. L’architecture des pyramides, les glyphes et sculptures, très bien rénovées, sont bien différentes de tout ce qu’on a vu jusqu’à présent. Ici les temples affichent un style architectural dit "Puuc": ils sont réalisés en blocs de pierre taillés et ajustés avec précision et caractérisés par des frontons très décorés.

La grande pyramide version "puuc" possède des niveaux "ovales" et arrondis, plutôt que rectangulaires ou carrés.

Tous les frontons des temples sont très travaillés avec des frises ornées de serpents, de jaguars et même de tortues. Aux angles des bâtiments on peut voir les visages grimaçants des dieux (avec des longs nez crochus).

On voit également notre premier terrain de jeu de pelotes. Rien à voir avec la pelote basque, dans la pelote "maya" deux équipes s'affrontaient et devaient faire passer une balle de caoutchouc de 25 cm de diamètre dans un anneau en pierre. Mais attention, il ne fallait toucher la balle qu’avec les coudes, les genoux ou les hanches (pas simple donc) et les perdants étaient bien souvent sacrifiés. Aujourd’hui seuls les iguanes fréquentent les gradins.

Choco Story

Après cette super visite on enchaine direct avec le musée du chocolat. C’est une très bonne surprise ! Ce musée est conçu comme une succession d’une dizaine de maisons traditionnelles mayas construites dans un parc en pleine nature. On a d'ailleurs vu sur la route de nombreuses maisons construites sur le même modèle et toujours utilisées.

On y trouve également un refuge pour les animaux sauvages (singes, biches, oiseaux) issus du commerce illégal et qui ne peuvent retourner à la vie sauvage (ne sachant pas se débrouiller tous seul). Les enfants sont autorisés à leurs donner à manger.

Tout au long des maisons, on nous explique le rôle important du cacao dans le monde maya, les fèves faisant office de monnaie (un lièvre contre 10 fèves de cacao) et la boisson au cacao servant dans les rites religieux. On a d’ailleurs droit à une petite cérémonie d'invocation du dieu de la pluie (où en guise d'offrande le cacao était mélangé avec du sang et de l'eau chaude), avec tambours, conques et tenues tradi. On hésite entre kitch et rigolo, mais finalement pourquoi pas.

De la récolte au concassage, en passant par la fermentation de la fève, le séchage et la torréfaction, la fabrication d’un bon chocolat n’a plus aucun secret pour nous. On a droit à une dégustation d’un vrai chocolat chaud maya fait uniquement avec de l’eau et des fèves. Waouh ! Très amer, le goût est très prononcé : avec un peu de sucre, c’est un vrai régal.

Dans une des dernières maisons, on apprend comment le chocolat chaud est devenu à la mode à la cour d’Autriche au 17ème puis dans l’ensemble de l’Europe. Pour ces messieurs à moustaches, des tasses spéciales avaient même été créées pour ne pas se tacher !

Et enfin, on découvre comment le processus de fabrication du chocolat (tablette et friandise) a été inventé puis industrialisé. La visite se termine bien évidemment par le passage au magasin et une fois n’est pas coutume, cette fois on fait des emplettes !

On reprend la voiture direction Merida et l’agence de location. Tout se passe pour le mieux et on change notre Nissan March grise … pour une autre Nissan March grise quasi neuve (va falloir faire gaffe aux rayures).

Ouf ça fait du bien d’arriver à l’hôtel ! C'est un hotel un peu désuet, mais qui a son charme. Ce soir on se couche tôt !

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Merida, capitale de l’Etat du Yucatan, est une grande ville. Comme toujours nous faisons une petite balade afin de nous imprégner des lieux. Elle nous mène de la place principale (la plaza independancia) où l’on trouve la cathédrale et le passage de la révolution (c’est un passage piéton couvert par un toit vitré) à la place Santa Lucia connue pour ses deux sièges géants et ses soirées musicales.

Sur le Paseo de Montejo se trouvait les demeures des plus grandes familles de Mérida. Aujourd’hui c’est toujours une des rues principales de la ville et on y trouve encore de très beaux bâtiments, témoins du passé glorieux de la ville.

Un peu à l’écart, on visite le petit musée d’art populaire mexicain. Ce n'est pas forcément ce que nous mettrions dans notre intérieur, mais à chacun ses gouts.

Nous nous arrêtons également à la maison de Francisco de Montejo, le fondateur de la ville. C’est la plus vieille maison de Mérida (1549). En réalité, de la construction originale il ne reste plus que l’entrée, mais la visite vaut le détour. On y trouve quatre salles présentant l’intérieur d’une maison (haute bourgeoisie) de la fin du 19ème siècle.

Dans le même bâtiment on découvre aussi une exposition temporaire des sculptures sur bois de deux artistes mexicains : Jacobo et Maria Angeles, qui nous plaît beaucoup. Ici c'est un travail sur les masques qui est présenté. Ils ont mis des masques sur des animaux (chat à masque de serpent, singe à masque de toucan...). C'est vraiment très réussi (on s’est renseigné, le prix des œuvres est lui aussi « magnifique »).

Pour nos deux nuits à Mérida nous avons opté pour un hôtel en plein centre qui est un peu à l’image de la ville : un beau bâtiment avec du charme (très beaux patios) mais vieillot et un peu désuet, parfois bruyant (une centaine de chambre) car un peu grand, une belle piscine mais une eau un peu fraiche (ce qui ne nous a pas empêché d’y aller les deux jours).

Bref nous n'avons pas été particulièrement enthousiasmé par Merida, mais les jours précédents avaient été bien remplis, on s’est donc reposé un peu : ça fait du bien.

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Après Merida notre prochaine destination est Izamal plus à l’est. Sur la route, nous avons prévu une étape baignade.

Les trois Cenotes

En effet dans la région, se trouve la route des cénotes. Il y a en a partout ! A chaque « tope » (les énormes dos d'âne mexicains dont il faut vraiment se méfier), on trouve des rabatteurs qui crient « Cenote ! Cenote ! Cenote ! » en agitant leurs brochures. Informations prises à l'avance nous nous arrêtons entre les villages de Cuzama et de Homun directement à une sorte de complexe qui propose la visite des trois cénotes présent sur leur domaine.

Pour y accéder on utilise une espèce de carriole posée sur des rails et tirée par un cheval. Ça avance plutôt vite en brinquebalant de droite à gauche et fait beaucoup rire les enfants !

Le premier Cénote est fermé. On y descend par un escalier assez raide. Ici la lumière est artificielle on est vraiment dans une grotte.

Le second est semi-ouvert avec des stalactites et des racines qui descendent dans l’eau. Par chance les nuages se dissipent un moment et on a le droit à un peu de soleil (pas gagné aujourd’hui). Les couleurs sont superbes !

Le troisième lui est presque totalement ouvert, ils ont aménagé un escalier et un tunnel pour y accéder : magnifique également.

A la sortie du dernier cénote on se refait un coup de carriole, mais sous la pluie battante cette fois-ci, l’éclaircie n’a été que de courte durée.

Izamal

Izamal signifie “rosée qui descend du ciel” et viendrait d’un prêtre maya nommé Itzamna ou Zamna. Elle fut pendant longtemps un lieu de pèlerinage pour les mayas et une importante cité du 9ème au 11ème siècle. Elle fut en partie abandonnée vers le 12ème siècle. Lorsque les Espagnols arrivèrent, les lieux étaient pratiquement inhabités. Ils y installèrent une ville avec une église et un couvent construits directement sur une des pyramides : le couvent Saint-Antoine de Padoue. C'est un lieu de pèlerinage (catholique maintenant) très important encore aujourd'hui. Jean Paul II y donna une messe en 1993.

La ville est réputée pour deux choses. La première saute au visage dès qu’on rentre de la ville : le jaune ! C’est rien de le dire : tous les bâtiments sont peints en ocre jaune ! Le couvent au centre de la ville a donné le ton et tout le monde s’y est mis…

La deuxième se sont ses pyramides. Izamal est installée dans une plaine et pourtant la ville compte plusieurs collines qui sont en fait des pyramides. Deux d'entre elles sont encore bien visibles : la première est une grande pyramide (200m par 250m pour 34m de haut quand même) dédiée au Dieu Soleil Maya, Kinch Kak Mo, la deuxième, structure importante est un ensemble appelé « acropole » . Il s'agit d'un large mont fait par les hommes, probablement construit pendant plusieurs siècles, sur lequel s'élevaient à l'origine des palais et des temples.

Après Merida on apprécie beaucoup le calme de cette petite ville proprette et charmante, tout comme notre petite guesthouse est charmante elle aussi.

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Valladolid a beaucoup de charme et il est très agréable de s'y promener. Elle présente une structure similaire aux autres villes que nous avons pu visiter avec sa place centrale : le Parc Francisco Canton Rosado (qui accueille La Mestiza, une fontaine dédiée à la femme du Yucatan et qui est devenue l'emblème de la ville) autour de laquelle on retrouve l'église, l’hôtel de ville et bien sur le fameux nom en lettres colorées que l'on trouve partout.

Il y a eu de gros efforts de faits pour restaurer de nombreux bâtiments coloniaux et même des rues complètes avec enterrement des lignes telecom et électricité, pavage des rues, ravalement des façades,... et les travaux continuent. La rue de Los Frailes est un bel exemple de ce qui a été réalisé.Bordée de maisons coloniales aux façades alternativement jaunes, rouges, bleues et vertes, elle est devenue une rue un peu "chicos" où l'on trouve cafés, restos, hôtels et boutiques branchés. À l’époque coloniale, elle était le lien entre le centre de Valladolid (où vivaient les Espagnols) et le village Maya de Sisal. Aujourd’hui Sisal est devenu un quartier à part entière de la ville. On y trouve notamment le couvent de San Bernardino.

On tombe de nouveau sur un musée du chocolat (comme celui visité à Uxmal) et en profitons pour refaire le plein de tablettes de chocolat !!

Le zoo de Valladolid

Aujourd'hui les garçons décident du programme. Du coup direction le zoo de Valladolid. Pas très grand mais avec pas mal d'animaux c'est l'occasion de revoir tous ceux que nous avons rencontré depuis notre arrivée au Mexique et surtout de voir enfin ceux qui nous ont échappé, tel le jaguar.

Melipona : l'abeille Maya

Parmi la soixantaine d’espèces que compte le genre Melipona, la plus connue vient du Mexique et s’appelle Melipona beecheii, ou abeille maya, ou Xunán kab « grande dame du miel », en langue maya. Bien avant les invasions européennes, les Mayas de la péninsule du Yucatán ont exploité et vénéré cette abeille paisible, résistante et sédentaire, qui ne possède pas de dard! Avec l'importation d'espèces plus productive, elle a été par la suite délaissée. Mais aujourd'hui des associations relancent cette apiculture traditionnelle en s’inscrivant dans la lutte des communautés mayas pour défendre leur territoire et sa biodiversité, leurs savoir-faire et leur culture.

A valladolid, le parc Xkopek, est dédié à la conservation de cette espèce et propose la visite de son jardin et une foule d'explications sur le processus de production.

Dans la ruche, pas d’alvéoles  : les méliponas stockent le miel dans des loges irrégulières en forme de cylindres, faites d’un mélange de cire et de propolis. Le miel est récolté directement dans chaque loge au moyen d'une seringue (on parle donc plustot en g qu'en kg) .

En fin de visite nous avons doit à une dégustation. Le miel de Mélipona est très parfumé, utilisé tant comme aliment que pour soigner la peau, la gorge, et même les yeux (une goutte direct dans l'oeuil comme du collyre).

Chichen Itza

Valladolid est également connu comme la base de départ idéale pour organiser la visite du célèbre site de Chichenitza situé à une quarantaine de minutes. On était passé devant en revenant d'Izamal mais les longues files de voiture garées sur la route plusieurs kilomètres avant le site nous avait refroidi. Du coup on met le réveil à 6h, décollons à 6h30 et sommes parmi les premiers à entrer sur le site (6ème voiture s'il vous plait!), 3ème devant le portillon.

C'est le site maya le plus connu au monde et aussi le plus tardif car il apparaît seulement au 10ème siècle. La cité devient rapidement la plus importante du monde Maya et on retrouve sur le bâtiments des influences venues de divers endroits du Yucatan.

L'édifice le plus spectaculaire du site est la pyramide appelée Castillo (château en espagnol). D’une hauteur de 24 mètres (donc plus petite qu'à Uxmal) : elle est vraiment en très bon état. Elle est considérée comme l'aboutissement de l'architecture maya intégrant l'astronomie et l’acoustique à sa construction. En effet, à chaque solstice (et seulement ces deux jours dans l'année) pendant quelques heures les ombres donnent l'illusion que les serpents qui encadrent les escaliers ondulent. Également en claquant des mains à un endroit précis l’écho renvoie en retour le cri de l'oiseau Quetzal : bluffant !

Ici tout est entretenu au cordeau et les bâtiments sont vraiment magnifiques. Outre le Castillo nous somme particulièrement bluffés par l'observatoire (et ses fenêtres orientées pile-poil dans l'axe du soleil ou de Vénus au moment des solstices),...

... l'immense terrain de jeu de paume et ses bas-reliefs très évocateurs,...

... le temple des guerriers et les salles au milles colonnes qui l'entourent...

... et tout le reste !

Seul ombre au tableau les hordes de touristes (quand on repart ça commence à être l'affluence) et les vendeurs de souvenirs en tout genre qui pullulent sur le site. On a parfois l'impression de ne plus être sur un site archéologique.

On "finit" la visite en se rendant au Cenote Ik Il. C'est un énorme Cénote implanté dans un parc hôtelier, un escalier a été creusé dans la roche pour pouvoir arriver au niveau de l'eau (20m sous le niveau du sol). Des plongeoirs ont même été aménagés pour faire des sauts. Bon c'est très touriste friendly (le stop de les Tours au départ de Cancun après Chichen Itza) mais quand nous y arrivons il n'y a pas trop de monde et on enchaine les sauts de plus en plus haut.

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Nous voici de retour dans l'état du Quitana Roo. Nous avons choisi Playa Del Carmen car nous voulions profiter de nos derniers jours au Mexique pour effectuer une plongée sur les récifs de l'île de Cozumel ainsi qu'une plongée dans le Cénote de Dos Ojos.

Plongée au cenote Taj Ma Ha

Nous nous y prenons un peu à la dernière minute pour organiser ces sorties. On apprend que Jules ne peut pas ce joindre à la plongée au Cénote Dos Ojos car il faut avoir minimum 16 ans. Du coup, le soir pour le lendemain, nous trouvons un autre Cénote qui accepte les "jeunes" plongeurs.

Ce sera donc le cenote Taj Ma Ha. Edouardo, notre "dive master", vient nous chercher à 9h. Après le briefing d'usage et les recommandations particulières pour cette plongée de type spéléo (si on a un problème on ne peut pas remonter à la surface), nous nous mettons à l'eau.

Malheureusement petit problème de matériel (et sans doute un peu de stress), Jules ressortira quelques minutes plus tard. Il n'est pas à l'aise et décide de ne pas participer à cette expérience. On le félicite car il a su appliquer une des règles d'or pour tout plongeur : savoir renoncer quand on ne se sent pas bien.

Du coup, pour cette sortie seuls les parents en profiteront vraiment ! L'itinéraire des deux plongées est marqué par une ligne de vie qu'il ne faut pas perdre de vue sous peine de s'égarrer. Dans cette caverne, il y a deux autres cenotes qui permettent aux rayons du soleil de traverser et d'offir un superbe spectable aquatique. Tout est évidemment très minéral, il y a très peu de poissons, hormis quelques poissons-chats qui vous grignotent les pieds à la mise à l'eau.

Iles de Cozumel

Sortie annulée ! Après discussion on apprend que sur les sites de plongées les récifs se trouvent à 10 m de profondeur et du coup les possibilités de snorkeling sont limitées pour Gaspard. En plus, la météo n'est pas avec nous, on aperçoit les rideaux de pluie depuis le rivage et vu le prix, on diffère la plongée.

Punta Esmeralda

Du coup on retourne sur les plages de Playa Del Carmen et notamment la "Playa de la Punta Esmeralda". C'est une très bonne surprise, il n'y a pas grand monde, la pluie nous tourne autour et nous constatons avec joie que les fonds sont rocheux (avec des petits platiers couverts de mini-oursins). Bingo ! On sort les masques et tubas et voilà; on a notre session snorkeling! Et en plus nous sommes servis ! Au menu : petites raies, rascasses, poissons vaches, sergents majors et un immense poisson inconnu d'au moins un mètre de long ! Cerise sur le gateau : les garçons découvrent sur le fond des conques (trop volumineuses pour le voyage on les remet à l'eau).

On assiste à un "audit" de propreté de cette plage ! Une équipe de mexicain pose un filet et passe au crible le sable pour voir s'il y a des déchets. C'est rigolo mais c'est surtout très bien ! On profite de ce sable immaculé pour construire une pyramide maya !

Playa Del Carmen village

Alors disons le clairement, Playa Del carmen c'est pas le Mexique ! C'est une station balnéaire très proche de ce que l'on peut trouver en Europe avec une rue piétonne pleine de boutiques, restos, bars, hotels et tour-opérateurs. C'est pas forcément désagréable mais ce n'est pas trop ce que nous recherchons et on est bien content de loger un peu à l'écart.

Il y avait bien un musée (le seul point culturel de la ville avec le musée de la Tequila) consacré à Frida Khalo, la célèbre peintre méxicaine, mais malheureusement il est fermé. On se console avec une petite "marquesitas".

Avant de rentrer sur Cancun on a l'occasion d'assister à "la danse des Voladores" dans le parc Fundadores à côté de la statue du Portal Maya qui est devenu le symbole de la ville.

12

Et oui notre tour de la péninsule du Yucatan s'achève la ou il avait commencé à Cancun. On commence par restituer la voiture à l'agence de location. Petite tentative d'embrouille pour une rayure qui n'apparaissait ni sur le check-in ni sur les photos que nous avions prises ... un peu d'aplomb ... et c'est tout bon la caution est restituée.

Pour ces dernières nuits au Mexique on a un super appartement dans une résidence sécurisée avec piscine, jardin,... On s'occupe d'organiser les deux prochaines journées car on décolle bientôt direction le pays de la "pura vida" : le Costa Rica.

Pour la première journée on fait simple : plage ! On galère un peu à trouver le bon arrêt de bus et le bon bus pour nous y emmener (les taxis vraiment nous sortent par les yeux), à trouver l'accès public car les hotels se touchent, mais finalement on arrive à la "playa de la Punta Cancun". Il est encore tôt, il n'y a pas grand monde, le soleil brille, le sable est blanc et la mer ..... waouhhh ! Translucide, d'un bleu/vert indefinissable avec des superbes vagues (et des poissons qui sautent !). On enfile les maillots et c'est parti pour les vagues.

Plusieurs heures plus tard et après avoir bu quelques bouillons on ressort de l'eau bien moulu et fatigué. On est en début d'après-midi, la plage s'est considérablement remplit et la musique est devenue toniturante. Malgré cela, on peux comprendre ceux qui se prennent une semaine tout inclus ici!

Pour la deuxième journée on a organisé une virée plongée/snorkeling du côté de la Isla Mujeres ( à défaut de Cozumel ). Le premier arrêt se fait sur le site du Musée sous-marin connu aussi sous le nom de MUSA. Des statues ont été immergées voila une dizaine d'année et les coraux se sont déja bien développés. On a la chance de voir une belle raie et une tortue.

La deuxième plongée se déroule directement sur le récif corallien. On nage vraiment au milieu des poissons (encore plus qu'en Thailande) avec des bans de plusieurs dizaines (voir centaines) de poisson multicolores : perroquets, sergents-majors, "palletas" argentés (on connaît pas le nom en français), anges, chirurgiens,... sans oublier les barracudas !

On rentre à l'appartement en fin d'après-midi pleins de poissons dans les yeux. Ce soir on fait les bagages car demain c'est le départ !