Carnet de voyage

HEUREUX QUI COMME ULYSSE..

15 étapes
52 commentaires
Cyclades, Péloponèse, Métérores...
Octobre 2021
4 semaines
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Voila c'est le jour J : lundi 18 octobre décollage de Genève. Comme d'habitude pas mal de monde à l'embarquement Easyjet mais tout est ok les sacs ne sont ni trop lourds ni trop grands et après une petite attente (il va falloir que les enfants s'y fassent...) on embarque.

On dit au-revoir aux montagnes enneigées, direction les iles Cyclades et notre premier arrêt : Santorin (Thira).

On a reservé une petite pension tranquille à Fira (la principale ville de l'île) volontairement un peu à l'écart de la Caldeira et de tous les bars, restos.

Après un ptit déj sous un soleil éblouissant, l'objectif du jour Oia : ville située au nord de l'île. On part donc pour une petite ballade d'une dizaine de km en longeant la caldeira.

Fira  

On surplombe la mer d'environ 300m, en serpentant tout d'abord dans de petites ruelles, entre petites échopes, églises et hôtels 5 étoiles... puis sur un chemin de scories. Le contraste des couleurs est magnifique : murs blancs immaculés, eau bleu sombre, ciel d'azur, sols volcaniques noirs et ocres.

Oia, c'est un peu une ville hôtel : luxe, calme et volupté à 360°. C'est très très joli, une vraie carte postale, même si peu de locaux y habitent.

Oia 

De retour à la pension bien fatigués, on déguste notre premier pork gyros dans sa pita. Dixit Jules : "Hum, j'adore la Grèce !!" (ou "la graisse" ça dépend).

Deuxième jour, le vent souffle moins, du coup on décide de se faire un tour en bateau dans la caldeira. Au programme : ballade sur le volcan (iles de Kaméni) et baignade aux hot springs.

Avant toute chose il faut descendre prendre la bateau au vieux port de Thira, soit environ 600 marches ! Trois solutions : les gambettes, la mule ou le télécabine. Biensûr on opte pour les gambettes.

On embarque sur un bateau style vieux grément mais qui n'a pas du voir de voiles depuis bien longtemps (qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour attirer le touriste).

La ballade sur le volcan est très sympa, on y voit les cratères des différentes éruptions (dernière en date 1950), les coulées de lave et quelques fumeroles.

Ile de Kameni 

Pour accéder aux hots springs il faut plonger du bateau (eau 17°) puis nager sur une cinquantaine de metres. Plus on se rapproche de la berge plus l'eau a une couleur "jaunâtre" mais plus elle se réchauffe (max 27°). Jusque là tout va bien ! Pour le retour c'est l'inverse et du coup c'est de plus en plus frais. Sur le bateau avec le ptit vent : ça caille !!

Heureusement on se réchauffe vite car après être revenu au port il faut remonter les marches.

On repasse à la pension pour la session "école" de la journée, petit plouf dans la piscine (fraiche)

et pour finir en beauté cette deuxième journée : sunset sur la caldeira ! Waouh!!

Après une bonne nuitée et un ptit dèj. vite avalé on fait les sacs, le départ vers Paros est prévu en début d'après-midi et on voudrait aller voir les ruines du Pompéi local : Akrotiri.

Hop un coup de bus (attrapé de justesse) et on est aux ruines. Ces dernières ont été abritées sous une énorme structure bois/métal/vitres et les fouilles sont toujours en cours. Sympa à faire; on en apprend pas mal sur le peuplement de l'île depuis le néolithique (!!). Comme Pompéi la ville a été recouverte de cendres et pierre ponce mais aucun corps n'a été trouvé. La ville aurait-elle été évacuée avant ? Un regret toutefois les plus belles trouvailles ne sont pas exposées sur le site mais au Musée de Fira qu'on n'aura pas le temps de faire...

De retour à la pension pour récupérer les sacs Katarina, notre logeuse, nous offre une serie de Muggs de Santorin ! Super sympa ! On sait pas trop comment on va pouvoir les garder intacts jusqu'à la fin du voyage mais elle est vraiment adorable.

Pour aller sur l'île de Paros il faut prendre le bateau à Athinios, la traversée prend environ trois heures que l'on met à profit pour faire les devoirs.

Quand on arrive à Paros le soleil vient de se coucher.

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A peine débarqué à Parikia (principale ville de Paros) on sent tout de suite la différence avec Santorin. Beaucoup moins de monde, une place sur-laquelle les enfants jouent au ballon sous le regard de leurs parents qui discutent à la terrasse des cafés. Ici pas de grand resto à ambiance ou de bar à cocktails... on est tout de suite conquis !

Pour ne rien gâter Céline nous a dégotté un ptit appart tout mignon à 50m de la place et notre hôte Georgio est très sympa. De son premier mariage (il en est au troisième) avec une française il a conservé quelques mots de français.

Pour la première journée on fait le tour de Parikia et tombons sous le charme de son dédale de petites ruelles proprettes avec plein de petites échoppes, cafés et magasins ou l'on trouve de tout. Ici les murs sont blancs immaculés, les sols pavés de large pierres grises et les bougainvilliers viennent mettre quelques notes colorées. Dans les jardins on trouve de la vigne, des oliviers, figuiers et grenadiers et partout ... des chats !

Question monument : un cimetière antique avec des sarcophages et des urnes funéraires (bien à l'abandon), un fort vénitien rigolo construit de bric et de broc avec des matériaux de remploi et une belle église au nom imprononçable (Panagia Ekatontapyliani). Puis on longe le rivage, il fait chaud alors forcément un ptit arrêt sur une plage s'impose.

Le lendemain, on décide de louer une petite voiture. A quatre, vu le prix du billet de bus (2€) et celui de la location de la voiture (20€/jour) y'a pas photo ! Objectif du jour, le nord de l'île avec le cap Korakas, le Parc de Paros et la ville de Naoussa.

On commence par une ballade dans le Parc de Paros. Il y a plein de sentiers balisés qui serpentent entre d'énormes rochers sculptés par les éléments. A chaque virage on découvre une nouvelle crique, un petite plage. Pour l'escalade "c'est plein de gros bacs" (dixit Jules). On y trouve aussi un joli phare, l'inévitable chapelle et des lézards !

La rando et la baignade nous ayant ouvert l'appétit on se dirige vers Naoussa pour casser la croute. Ancien village de pécheurs, les berges du port sont maintenant colonisées par des restaurants plutôt chics (pour la plupart fermés à cette époque de l'année). On déniche toutefois un petit estancot dans les ruelles qui prépare un Pork Gyros bien savoureux (et pas cher! pour 4 on s'en tire à 13€!!!).

Nous continuons notre tour par le Cap Agias et le plage de Lagkeri (bondée comme vous pouvez le voir). Retour sur Parikia par l'intérieur de l'île pour les 4D (Douche - Devoir - Diner - Dodo) et sans oublier les jeux pour se détendre !

Aujourd'hui destination Antiparos, petite île voisine (sud-est) à laquelle on accède par le bac. On nous a conseillé la visite de sa grotte (400 marches de descente) et arrivé sur place on n'est pas déçu ... mais très déçu ! C'est fermé depuis le 10 octobre !!! On ne verra que l'entrée.

Toute l'île à l'air de tourner au ralenti (ok on est dimanche mais quand même). Il y a de nombreuses et splendides vilas mais tout a l'air fermé ou en travaux. En fait il s'agit d'un lieu de villégiature pour les "stars" du monde entier qui souhaitent se la couler douce sans être dérangés (il parait que Tom Hanks y possède une maison !!) . Le lieu s'y prete à merveille et nous en profitons pour nous promener et nous baigner.

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Pour nos derniers jours à Paros, Eole a décidé de souffler. Alors direction l'intérieur des terres.

Premier arrêt à Marathi ou se trouve les carrières de marbre. Exploitées depuis l'antiquité (la célèbre statue "La Vénus de Milo" a été taillée dans du marbre de Paros), on espérait pouvoir les visiter mais non. L'accès est fermé, tout est laissé à l'abandon et à part un grand panneau et un bel accès pavé en marbre, pas grand chose à voir !

On continue donc vers Lefkes, un charmant petit village entouré de collines au sommet desquelles on trouve des moulins. Des kilomètres et des kilomètres de murs en pierre sèche dessinent des terrasses sur lesquelles poussent quelques cultures, principalement des oliviers. D'ailleurs la récolte a commencé, mais y gouter laisse un gout amer !

C'est aussi le point de départ du "sentier byzantin" qui va jusqu'à Marpissa. Tout de marbre pavé, il chemine entre les collines. Cet été avec la sécheresse, Paros n'a pas été épargné par les incendies et une partie du trajet se fait au milieu des cendres.

Le village de Marpissa est lui aussi très joli. Les enfants jouent à cache-cache, les chats ou les poissons gardent l'entrée des maisons.

Un dernier stop à l'acropole mycénienne de Koukounaries. On suit les panneaux pour arriver un peu au milieu de nul part au pied d'une colline de gros blocs de rochers. Et là, plus d'indication, plus rien... Mais les gros blocs de rochers ont l'air sympa et on se décide à grimper au sommet. Arrivé en haut miracle ! Le vieil acropole était bien là. Partout des ruines de mur, des trous dans les rochers (sans doute pour des poteaux)... et une vue splendide. On adore ! A la redescente, on croise des copines de grimpes !

Pour finir notre tour de l'ile on s'arrête sur les plages de Hrysi Aktiu et Aliki, dernière baignade avant de partir pour le continent. Cette ile a de très beaux atouts et George, à qui nous disons au-revoir, nous confirme qu'il y aura d'ici peu un aéroport international. The place to be ...

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Grosse journée de transfert pour passer des Cyclades au Péloponèse, entre le bateau (mer un peu houleuse), la récupération de la voiture de location et la route jusqu'à Epidavros, ce fut un peu long mais tout s'est passé sans encombre.

On a biensûr mis à profit ce transfert pour faire une petite sieste dans le bateau, les devoirs pour les enfants et un arrêt pour admirer le canal qui traverse l'isthme de Corinthe.

L'idée ne date pas d'hier : Alexandre le Grand s'y interessa, puis Caligula, mais c'est Néron qui attaqua les travaux en l'an 67 avant de laisser 6000 esclaves continuer la tâche. Il fut achevé en 1893 par une société francaise, cocorico ! C'est assez étroit, 23m de large seulement pour des parois atteignant jusqu'à 90m de hauteur ! Impressionnant !

On arrive à Epidaure à la nuit tombée, mais au réveil on est charmé par la vue depuis notre appartement. Notre hôte a rempli le frigo d'au moins 10kg d'oranges (c'est la pleine saison) de quoi se faire plein de petits jus pressés remplis de vitamines (Jacques découvre le presse-citron électrique) !

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Aujourd'hui c'est le 28 octobre, fête nationnale grecque, aussi connu comme le jour du "Non" (Otchi en grec). Il commémore la réponse donnée par le premier ministre de l'époque à Mussolini qui exigeait le libre passage de son armée sur le territoire grec. Et, un peu comme notre journée du patrimoine, les entrées de nombre de sites sont gratuits. Alors aujourd'hui c'est journée spéciale "visite des ruines" !

Arrivés de bonne heure à l'ouverture du site, nous commençons par le magnifique Théâtre d'Epidaure (4ème siècle BC). L’acoustique est exceptionnelle, le moindre bruit émis au centre de la scène se propage jusque tout en haut des gradins. Pouvant accueillir jusqu'à 14000 personnes des représentations théâtrales y sont encore données chaque année à l'occasion d'un festival.

Sur le site se trouve également le temple d'Asclepios, dieu de la Médecine avec son caducet; et tout son complexe : le katagogeion (qui hébergeait les patients et leur famille), les bains (de l'eau d'une source sacrée coulait d'une coupelle tenue par une statue en bronze) le gymnase, le stade...Il parait qu'on venait de Rome pour se faire soigner. Un petit musée expose des objets d'époque ...

Anecdote qui nous a bien fait rigoler : pour les soins, les patients écoutaient les récits de toutes les guérisons miraculeuses qui avaient eu lieu, ils devaient s'en imprégner, puis s'allonger sur le sol ... et se reveillaient ... guéris ! Comme quoi l'autosuggestion ça a du bon!

On enchaîne avec les ruines de la Mycène antique, la forteresse d'Agammemnon (celui de la guerre de Troie). Cité fortifiée sur les contreforts du mont Agios surplombant une plaine fertile (pleine d'orangers et de citronniers), elle aurait été édidifiée en -2000 avant JC. Citadelle entourée de murs de plus de 10m de haut et 7m de large, ses blocs pèsent plusieurs tonnes. Selon la légende (ici histoire et légende sont toujours liées), Persée aurait demander l'aide d'un cyclope pour la construire. Son entrée principale, "la porte des lions" est très imposante.

On a été très impressionnés par les immenses nécropoles royales circulaires.

Le musée avec ses poteries, armes et bijoux a beaucoup plû aux enfants et notamment le Trésor d'Agamemnon.

Le lendemain , on profite d'Epidavros.

On se fait une dernière visite de ruines mais cette fois sous l'eau ! C'est une partie de l'ancienne ville d'Epidavros aujourd'hui recouverte par les flots (Oui oui, on a loué des combis!). Merci à l'appareil photos des enfants qui va sous l'eau , même si l'horodatage est complètement faux.

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En route pour Nauplie. Cette ville fut choisie comme première capitale de l'Etat grec en 1828 avant Athènes. Et elle a tout d'une grande : charme de la vieille ville, citadelle dominant la cité, vieux fort, belle plage à proximité...

Nous commençons par la citadelle de Palamède. Nous choisissons l'accès par les escaliers : 1000 marches! Les garçons ont assuré (sans doute la vitamine du jus d'orange pressées du matin!). La forteresse est assez récente (1711) et comporte plusieurs bastions indépendants. Les citernes contenant les réserves d'eau sont immenses.

La vue est vraiment superbe, on domine la ville et toute la baie. On aperçoit l'acropole de Thyrinthe et même au loin l'ancienne cité de Mycenne visités quelques jours plus tôt.

Puis on déambule dans la vielle ville : petites rues charmantes, magasin d'enluminures, fleuristes, petits cafés, bar pour matou,... Le tout dégage une atmosphère très détendue, vivante et agréable.

Jacques à l'oeuil qui brille, il reste encore quelques immeubles biens défraichis (voir en ruine...) qui mériteraient le déplacement. Affaire à suivre...

On reprend la route dans l'après-midi et changement de décors. Nous roulons à travers un massif montagneux aux premières couleurs automnales et traversons le petit village de Lenidion, prisé des grimpeurs depuis quelques années. Jacques ne peut s’empêcher de s'arrêter admirer les parois (Fredo si tu lis ça, une petite semaine de grimpe grecque, motivé ?).

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Après Epidaure et Nauplie notre nouvelle destination est Monemvassia. S’il y avait un label plus beaux villages grecs, celui-ci aurait surement un prix !

Perchée au sommet de falaises de plus de 200m, la citadelle domine la mer. Cet énorme bloc de rocher est uniquement relié au continent par une petite digue et on comprend tout de suite l’intérêt stratégique de l’endroit. Les Laconiens (6ème siècle) s’y réfugiaient lors des incursions barbares, les Francs puis les Vénitiens puis les Turcs ont renforcé les fortifications et développé la cité. Tombée dans l’oubli au 18ème elle est devenue une destination touristique plutôt de luxe.

Nous garons la voiture juste après la digue et ce n’est qu’après avoir marché quelques minutes que l’on découvre la cité médiévale qui se niche au pied des falaises, invisible depuis la côte. Une fois la muraille et les lourdes portes franchies on rentre dans un dédale de petites ruelles.

Une bonne partie de la ville a été rénovée en petites pensions chics, restaurants et galeries d’art (seuls 20 habitants y résident à l’année) mais de nombreuses maisons sont encore en travaux ou effondrées (cela rappel un peu Rosans, hein Papitou ?).

On longe les remparts puis poursuivons jusqu’au phare situé à l’extrême pointe de la presqu’ile.

Ayant fait le tour de la ville basse on se dirige vers la ville haute par des escaliers. Changement de décors, à part quelques bâtiments très bien rénovés ce plateau perché au-dessus des flots est un amoncellement de maisons, citadelles, églises et citernes (vu qu’il n’y a pas de source, chaque bâtiment disposait de sa propre citerne) en ruines entre lesquelles serpentent des sentiers. Du haut des remparts la vue est vraiment magnifique.

Pour terminer cette belle journée, petit foot entre garçons : un ballon vaut tous les langages.

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De Monemvassia nous remontons vers Sparte. Etablie dans une plaine fertile (oliviers et orangers à perte de vue) entourée de montagnes escarpées la première chose que nous faisons à notre arrivée est de saluer Leonidas (rien à voir avec les chocolats). On se promène dans la Sparte antique dont il ne reste pas grand-chose. Cependant, depuis le théâtre le contraste est saisissant entre les vieilles pierres et la ville moderne qui s’étale derrière les champs d’oliviers.

Nous logeons au pied des montagnes dans le village de Mystra. Il y règne une atmosphère tranquille qui nous rappelle étrangement celle de Dharamsala et du Népal. Ici pas de bonzes ni de Bouddhas (remplacés par des popes et des icones), mais les reliefs, la végétation, l'ambiance générale nous rappelle d'autres contrées.

Le lendemain matin, un soleil radieux et un peu inattendu car la météo prévoyait de la pluie, nous permet de visiter le site de Mystra. Il est établi sur une pente raide surplombant la plaine et on y trouve les vestiges des églises, palais, monastères, bibliothèques murailles et citadelles de ce qui fut l’une des capitales culturelles de l’empire byzantin. Ayant compté jusqu’à 40000 âmes aujourd’hui seul un monastère reste occupé par quelques nonnes (et leurs ânes).

On y retrouve les mêmes acteurs qu’à Monemvassia : fondée par les Francs, reprise par les Byzantins, puis par les Vénitiens, puis de nouveau par les Turcs, désertée au 18ème, depuis les années 50 plusieurs campagnes de restaurations ont eu lieu et se poursuivent aujourd’hui.

On peut notamment admirer plusieurs églises avec des icones et des fresques peintes sur les murs datant du 16ème, un musée (petit)

La ballade sur les sentiers pavés est très sympa on y croise pas grand monde (basse saison) mais tout ceux qu’on croise sont Français. Et de tout en haut, il y a une vue panoramique sur toute la vallée.

Après tous ces escaliers il se fait tard et tout le monde à grand faim. On s’arrête dans une petite taverne qu’on nous a recommandé. Elle est vide de tout client, la déco sommaire, les tables à peine dressées… mais le patron est l’image même de l’aubergiste : petit, chauve, bedonnant, affable et souriant. La patronne est tout sourire, prévenante et les plats … à tomber par terre ! Caviar d’aubergine, souris d’agneau confite à la cannelle, saucisse piquante aux poivrons, porc au vin, aubergines gratinées… On nous offre le dessert ! On repart le bide explosé, le sourire aux lèvres et le portefeuille … n’a pas souffert (35 euros pour le tout) !

Pour notre troisième jour dans la région de Sparte, Zeus a décidé de faire des siennes et à défaut de la foudre nous avons la pluie, le vent et le brouillard. Quand il ne fait pas beau on se réfugie dans les musées ... Et bien non pas de chance ! Quand on arrive devant ils sont fermés. Quand ca veut pas , ca veut pas! On se décide donc pour une journée devoirs/lecture/jeux de carte/dés.

En début d'après-midi, légère éclaircie. Ni une ni deux on s'équipe pour une petite ballade le long du cours d'eau local... 10 minutes plus tard c'est l'averse ! On patiente un moment sous une voute en pierre mais le déluge continue et retournons à la voiture sous une pluie battante. Trente minutes après être partis nous sommes de retour à la casa trempés comme une soupe.

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Après la pluie ... le beau temps. On quitte Sparte et notre petite guesthouse avec le beau temps et un sac de clémentines du jardin fraichement cueillies sur l'arbre : direction Pylos. Deux routes s'offrent à nous : celle des montagnes (tortueuse à souhait) et celle de l'autoroute qui les contourne. Pour une fois on choisit l'autoroute histoire de pas arriver trop tard aux cascades de Polylimnio, notre premier arrêt.

Il s'agit d'une succession de cascades et de grosses gouilles au fond d'un étroit valon. Le sentier initial, avec plusieurs passerelles est plutôt confortable puis il se redresse peu à peu et se transforme bientôt en une mini via-ferrata avec cordes fixes, barreaux et simples ponts de planches. La pluie de la veille rend les choses encore plus marrante puisque tout glisse beaucoup et que l'eau déborde sur le sentier. En clair les enfants sont super contents, les pieds boueux et mouillés : on adore. Et en plus c'est super beau !

Pour l'après-midi on se dirige vers le château de Méthoni situé un peu au sud de Pylos, notre prochaine ville étape. Sur cette presqu’ile les traces de peuplement remontent au néolithique. Fortifiée par les Vénitiens puis par les Turcs (pour changer...), il n'en reste que les fortifications périphériques et surtout une splendide tour défensive appelée "Bourtzi". A la fois phare, bastion, prison et entrée du port cette tour et la "Sea Gate" ont été très bien restaurées. Avec les vagues qui viennent s'écarteler, les jeux de lumière et l'eau cristalline : gros coup de cœur.

A l'autre bout, la "Earth Gate" est également très impressionnante avec sa rampe d'accès, l'énorme bastion défensif et les fortifications type Vauban (qui n'est pourtant jamais venu dans le coin). Entre les deux portes un vaste espace plat ou l'on peut encore apercevoir quelques bâtiments en ruine : bains (turcs), four, citernes et qui permettait d’accueillir les artisans, commerçants et d'assurer l'autonomie du fort.

Après tout ça nous rentrons à Pylos prendre possession de notre appartement pour les jours à venir. Accueil super sympa, appartement mignon et bien équipé, lits douillets : une journée comme on les aime !

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Un petit mot sur les routes et la conduite en Grèce. Jusqu'à présent les routes sont vraiment en très bon état : chaussées larges, goudron nickel et ce, même sur les routes secondaires et dans les petits villages. On croise régulièrement des équipes d'entretien et il faut vraiment sortir des sentiers battus pour trouver des pistes, qui restent même alors plutôt en bon état.

Les limitations de vitesses sont draconiennes (souvent 50 ou 70, même sur autoroute les portions à 130 sont rares), les lignes continues sont doublées et les portions ou on peut dépasser peu nombreuses.

La conduite par contre c'est autre chose : tout le monde roule au moins 30km au dessus des limites autorisées, les dépassements se font à tout moment (les chaussées étant très large il faut se serrer à droite et du coup on se fait doubler presque sans couper la double ligne blanche). Niveau stationnement : le double file (à la lyonnaise) est la règle. Pour les stops et les priorités à droite on vous dira quand on aura compris : pour le moment la règle "si tu t'arrêtes, t'as plus la priorité" semble être de mise.

En tout cas jusqu'à présent tout se passe pour le mieux. La petite carte ci-dessous vous donnera une petite idée du chemin parcouru depuis notre arrivée en Grèce. On va également ajouter sur les étapes à venir un petit onglet localisation.

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Au programme des deux jours dans les environs de Pylos : château, grotte, plage, cascade, re-chateau, re-plage (ce sera sans doute la dernière de Grèce), re-re-chateau !

On commence par le Paleokastro, établi au sommet d'un promontoire rocheux situé entre la baie de Gialova, sa lagune et la mer. On accède par un petit sentier aux ruines du château, et quand on dit ruine : tout est à l'abandon et une partie des remparts est effondrée (ou sur le point de). Ne serait-ce le sentier on aurait presque l'impression de découvrir les lieux. D'autant qu'avec la lagune à proximité on se fait littéralement dévorer par les moustiques, ambiance explorateur donc. On apprendra après coup que la visite est fortement déconseillée avec les risques d'effondrement des anciennes citernes.

Arrivés au sommet le panorama est magnifique avec notamment la plage de Voidokilia en contrebas. Sublime ! La plus belle plage de Grèce, parait-il; on est assez d'accord !

Pour la redescente, le sentier est bien raide mais des cordes fixes ont été installées dans les endroits les plus tendus.

A mi-chemin de la descente on arrive à la grotte de Nestor, énorme cavité circulaire qui est occupée depuis le néolithique. Pour la petite histoire c'est dans cette grotte qu'Hermès aurait caché les bœufs dérobés à Apollon. Mais la plage en contrebas nous appelle...

Arrivés au bord de l'eau c'est le rêve : soleil éclatant, sable doré, eau cristalline,... on doit être à peine une dizaine... pleins de poissons dans l'eau...

On repart vers la voiture en longeant la lagune presque à contrecœur.

Avant de retourner à la casa petite ballade vers la cascade de Kalamaris. Changement d'ambiance : ici c'est plus du genre Indiana Jones. La ballade est très courte mais la cascade vaut le coup d'oeuil. Les enfants s'amusent avec les avatars et le crocodile. Bien cachés (pour ne pas se faire croquer) : saurez-vous les retrouver ?

Le lendemain on va visiter le palais de Nestor, époque Mycénienne. Site archéologique important (les fouilles sont toujours en cours) ils ont construit une énorme structure pour protéger les ruines des éléments et des passerelles permettent de déambuler au dessus des fouilles. Comptant originellement deux étages, de nombreuses modélisations 3D donnent une bonne idée de ce que ce devait être il y a plus de 2000 ans. La baignoire du roi est dans un état de conservation étonnant. Vu les 2853 calices et les nombreuses jarres de conservations trouvés sur-place, ce devait être un sacré lieu de fêtes !!

On ne résiste pas à l'envie de retourner profiter de la plage de Voidokilia (nous avons prévu le pic-nic cette fois). En longeant la grève les garçons récupèrent des matériaux de construction... Après tous ces châteaux, citadelles et acropoles visités, ils ont quelques idées. Voici donc la citadelle Guerraz avec plusieurs niveaux de fortifications, des puits, des plantations, un port et une tour de défense !

Puis la fin d'après-midi est consacré à la visite du "Neokastro" le chateau de Pylos et son petit musée archéologique.

Un dernier verre en terrasse sur la grand place de Pylos, pour en apprécier tout le charme : grands jus d'orange pressés et freddo cafés.

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Rejoindre les Météores depuis le Péloponnèse étant un peu long, nous avons décidé de couper le trajet en s'arrêtant une nuit à Mésolongio.

Mais avant ça, on ne peut quand même pas venir en Grèce sans passer par le site historique d'Olympie. Beaucoup de personnes nous avaient prévenus que nous allions être déçus et bien finalement, ne nous attendant à pas grand chose ... c'était plutôt pas mal. Oui le site est vraiment en ruines, et on aurait pu espérer un peu plus de reconstruction (notamment des colonnes) mais c'est quand même très grand et bien entretenu avec des panneaux explicatifs plutôt détaillés. Le stade est vraiment bien conservé avec sa ligne de départ en marbre. Les enfants y font leur "coursoton" qu'ils n'avaient pas pu réaliser avec l'école du fait du départ.

Le petit musée archéologique permet, grâce à ses maquettes, d'imaginer la grandeur du site et du temple dédié à Zeus, protecteur des jeux, avec ses frontons décorés. Les statues et collections d'objets en bronze (surtout les casques, jambières et boucliers) ont beaucoup plu aux enfants.

Le musée des jeux olympiques antiques n'est pas très fourni, mais explique bien l'importance de ces jeux qui se tenaient en l'honneur des dieux (ici de Zeus, mais il y en avait dans d'autres villes en l'honneur d’Apollon, d'Héra...) tous les 4 ans et cela pendant plus de 1200 ans. Lors des premiers jeux il n'y avait qu'une seul épreuve : la course à pied; puis d'autres sont apparues : le pugilat (boxe de l'époque), la lutte, le pancrace (un combat à mains nues où tous les coups sont permis) et le pentathlon qui comprend 5 épreuves (la course, le lancer de javelot, le lancer de disque, le saut en longueur et la lutte). On est un peu surpris d'apprendre que des enfants prenaient part aux épreuves de lutte et de pancrace. Les athlètes venaient de loin et chaque ville avait son champion. Lors des épreuves ils étaient presque nus, et du coup les femmes n'avaient pas le droit d'assister aux compétitions ! Les vainqueurs étaient traités comme des héros et recevaient, entre autre, la fameuse couronne d'olivier.

Plus au nord nous quittons le Péloponnèse en traversant le gigantesque pont "Poséidon" qui relie la ville de Patras à la Grèce continentale. Très long, très haut, très antisismique ... très cher.

Lorsque nous arrivons à Mésolongio le soleil se couche sur la lagune, c'est magnifique ! Nous entamons une petite ballade pour admirer les flamands roses et autres oiseaux ... ballade vite écourtée par les attaques de nuées de moustiques .

Le lendemain, arrêt à Ioannina, capitale de l'Epire située sur les berges du lac Pamvotis. Nous nous croyons presque de retour sur les bords du lac d'Annecy. Pour les locaux c'est la promenade dominicale et nous nous joignons à eux pour visiter la petite île Nisi, sur laquelle se trouve un petit village, plusieurs monastères, des stands de bijoux en argent (la ville est connue pour son orfèvrerie) et des cafés pour manger de l'anguille ou boire café et ouzo.

On reprend la route direction l'est, objectif Kalambaka dans les Météores. On monte en altitude, les couleurs changent et l'automne nous rattrape d'un coup. Nous arrivons juste à temps pour un super coucher de soleil (une fois encore) sur les pics et monastères des Météores.

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"Météoros" en grec signifie "suspendu dans le vide" et dès qu'on aperçoit les falaises au dessus de Kalambaka et les monastères accrochés aux sommets, on comprend tout de suite l'origine du nom.

Ici il y a deux activités principales : l'escalade et la vie monastique. Les deux n'étant pas forcément antinomique, car pour édifier leurs monastères les moines devaient avoir le pied alpin et maîtriser les techniques de cordes.

Les monastères sont en effet édifiés sur des pitons rocheux et, à l'origine, seules des échelles de cordes ou de bois permettaient d'y accéder. Autant vous dire qu'il fallait avoir le cœur bien accroché. Par la suite c'est avec un treuil et dans un filet au bout d'une corde que les matériaux mais également les denrées et les moines eux-mêmes étaient hissés jusqu'en haut. Ce n'est que depuis les années 1920 que des escaliers ont été aménagés.

Du coup pour nous touristes, l'accès est beaucoup plus simple et les monastères restants (plus que 6 sur le 24 initialement établis), rénovés de la plus belle des manières, ont l'électricité et l'eau courante. On visite notamment le moni Agios Nikolaos Anapausas et le moni Varlaam. Coup de cœur pour ce dernier car on peut encore y voir la corbeille d'origine pour monter les moines (il y même une petite vidéo de ce moment qui a bien fait rire les enfants) et son petit musée très joli avec pas mal d'explications sur la vie des moines au sein du monastère. A noter que la gente féminine ne peut entrer que "drapée" d'une jupe.

Pour ce qui est de l'escalade, la région est particulièrement renommée et on compte plus de 600 voies, certaines de plus de 250 mètres. Le rocher est particulier, bien loin du calcaire de nos montagnes, puisque c'est un conglomérat fait de galets incrustés allant de quelques millimètres au gros galet de 40 cm. Les prises apparaissent donc assez évidentes : soit le galet qui ressort de la paroi, soit le trou laissé par le galet qui ressortait de la paroi ... avant de s'en décrocher ! Relief plutôt dalle au début mais qui se redresse par la suite, beaucoup de fissures, de piliers et des équipements ... espacés (parfois 10m entre les points). Par contre curieusement impossible de trouver un loueur de matos en ville ... il faudra revenir !

Il n'y a pas de sentiers "officiel" pour explorer les Météores, mais de nombreux chemins bien équipés. Nous réalisons donc de belles ballades pour accéder aux différents monastères et points de vue. On explore aussi quelques bergeries troglodytes et une énorme grotte, la" dragon cave" (dans laquelle plusieurs voies ont été tracées).

Dommage pour la météo du dernier jour, le brouillard s'est levé. Mais finalement, sous la brume, les paysages ont aussi beaucoup de charme !

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Haut-lieu des Sibylles et de la Pythie, après les Météores notre dernière étape avant d'arriver sur Athènes vous l'aurez deviné, c'est Delphes.

On ne s'attendait pas du tout à ça. On pensait que le site était plutôt en plaine, éventuellement sur un rocher comme l'Acropole ... mais non. Il faut 20 à 30 min de grimpette en épingles à cheveux pour y accéder. Delphes est un petit village accroché aux flancs du mont Parnasse, surplombant une vallée où poussent les oliviers. Le site archéologique en lui-même est caché dans la montagne, de la vallée on le distingue à peine.

En contrebas du site principal on commence par le Tholos de Gaïa, le temple d'Athéna et le Gymnasium (malheureusement fermé).

Le site principale se divise grosso-modo en trois parties. La Voie Sacrée où se succèdent de petits bâtiments appelés "trésors" ainsi que des colonnes votives, cadeaux des Citées-états (Athènes, Naxos, Spartes,...) en remerciement des prédictions de l'oracle (prédictions leur ayant apporté la victoire). On y trouvait également des statues, des prises de guerre,... Le tout est présenté dans le petit musée qui jouxte le site.

Cette voie sacrée menait au Temple d'Apollon : le lieu où l'on pouvait interroger la Pythie. Cette dernière, choisie par les prêtres (jeune, belle, vierge ou à minima chaste), respirait, perchée sur un trépied au dessus d'une fissure, des vapeurs soufrées (la parole d'Apollon) et déclamait ses prophéties. Enfin des "sons" qui étaient traduits par les prêtres en prophétie car les borborygmes initiaux n'étaient pas très intelligibles ! Enfin ça c'est la légende, car les géologues ont définitivement écarté l'existence d'une faille dégageant des vapeurs divines !! Elle devait respirer autre chose la demoiselle... Bref, même traduites par les prêtres les prophéties restaient assez sibyllines (ah ah), et pouvaient être interprétées de multiples façons. Quand interrogée sur le résultat à venir d'une bataille elle répondait "un empire disparaîtra", elle se gardait bien de dire lequel... pas bête la guêpe.

Il n'empêche que ces oracles avaient énormément d'importance pour les Grecs. Des fouilles ont révélé deux fosses dans lesquelles des centaines d'offrandes (petits objets en bronze notamment) ont été retrouvées. Le temple d'Apollon abritait également l'"Omphalos" (une pierre de forme conique) aussi appelé le "nombril du monde". Investi d'une signification sacrée, ce sanctuaire est, du VIe au IVe siècle av. JC, le véritable centre et le symbole de l'unité du monde grec!

Un peu plus haut encore, on trouve un théâtre pour les représentations artistiques et un stade pour les compétitions sportives. Les "Jeux Delphiques" ( à mettre en parallèle des jeux "Olympiques") récompensaient tout autant les artistes que les sportifs.

Nous logeons à plusieurs kilomètres de Delphes dans la ville de Arachova. C'est plutôt vide en ce moment mais c'est un peu le "La Clusaz" local ( il y a quelques pistes sur le mont Parnasse) : magasins de skis, bars et terrasses avec brasero et peaux de bêtes, rappellent nos stations françaises. Et il fait assez froid : 6-7°C la nuit, la neige est même annoncée pour la semaine prochaine.

Nous profitons de notre deuxième journée sur place pour faire en matinée une petite marche jusqu'à l'antre des Coryciens, vaste grotte située sur les hauteurs de Delphes . A l'intérieur beaucoup d'espace et de nombreuses bougies prouvent qu'on est pas les seuls à y venir.

L'après midi, pour se réchauffer, nous redescendons en vallée vers d'Itéa et Galaxidi. Ce dernier, petit village de pécheurs, est charmant (on y croise plus de chats que d'habitants).

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Nous voici arrivé au terme de notre périple en Grèce. Nous rendons vite fait la voiture car la circulation à Athènes .... pfiou, il faut avoir les nerfs bien accrochés ! Nous passons nos quatre derniers jours dans la capitale de ce beau pays que nous venons de traverser.

Nous logeons au pied de l'Acropole, dans un super appartement (on a été "surclassé" et il doit faire 80m2) avec accès au 'roof top' de l'immeuble et vue imprenable sur l'Acropole et le Parthénon.

L'Acropole sera d'ailleurs notre première visite. La première impression qui nous saisit est : "que c'est gigantesque" ! Jusqu'à présent les ruines que nous avions visitées étaient plutôt "plates", à part une ou deux colonnes reconstruites il fallait vraiment les maquettes pour imaginer ce que c'était. Là, c'est plus la même ... au pied des colonnes on se sent ... tout petit.

On commence avec le Propylé, la porte d'entrée d'un sanctuaire, qui symbolise la séparation entre le lieu profane (la cité) et le monde divin (le sanctuaire) est pour le coup il est vraiment imposant.

Puis le Parthénon (construit au 5eme siècle avant JC) et ses dimensions démesurées : 70m de long, 30 mètre de large, 48 colonnes, 22 000 tonnes de marbres ! Waouh ! L'imaginer à l'époque, avec toutes les sculptures des frises et frontons (détruites par les guerres ou volées par les Britishs), les couleurs (tout était peint), et la statue d'Athéna de 15 m de haut toute d'or et d'ivoire parée, le spectacle devait être encore plus exceptionnel.

Nous avons également beaucoup aimé l'Erechtheion, autre temple connu notamment pour ses caryatides (sculptures de femme qui servent de colonne).

Pour compléter la visite, direction le Musée de l'Acropole où se trouve les sculptures du fronton et des frises de Parthénon présentées en disposition réelle (l'intérieur du musée est construit sur le gabarit du Parthénon). Gaspard a bien apprécié grâce à un petit jeu de piste pour enfants, où il devait chercher certains objets, trouver les différences entre les caryatides...

Le musée a littéralement été construit au dessus d'un quartier antique d'Athènes que les archéologues avaient mis plusieurs années à dégager. Une petite video des fouilles et de la construction du musée avec ses énormes poteaux bétons qui portent l'ensemble, est édifiante.

Tout autour de la colline de l'Acrople, on trouve nombre de monuments (tantôt grecs, tantôt romains) : la bibliothèque d'Hadrien, l'agora antique, l'agora romaine, le temple d'Héphaystos, celui de Zeus Olympien, d'Athena Archegetis,... Enfin en clair ou qu'on porte le regard il y a un bout de colonne qui dépasse ! Ca doit d'ailleurs pas être facile pour les promoteurs locaux...

La ville est entourée de plusieurs collines (Philopappos, Aéoropage, Pnyx, Nymphes, Lycabette). On y monte à pied pour s'extraire un peu de la ville et profiter de vues imprenables sur la capitale.

Mais Athènes ne se résume pas à ses ruines. Il y a de nombreux quartiers très vivants comme celui de Plaka ou de Monastikari (avec son marché aux puces du dimanche matin) qui regorgent de restaurants, cafés (le café en famille ou entre amis est vraiment une institution grecque), échoppes, boutiques en tout genre.

Pour ce changer un peu les idées (merci Bernard pour l'info), le musée de l'illusion est parfait; petits et grands, on rigole bien.

On ne manque pas la relève de la garde devant le Parlement avec les "Evzones" et leur tenue "traditionnelle" avec 400 plis dans la jupe pour rappeler les 400 ans de domination ottomane (rancœur quand tu nous tiens !) et leur pas très ... très ... "spécial".

Le marathon d’Athènes se tient ce dimanche 14 novembre. Certaines rues, d'habitude encombrées de voitures, cars et motos, sont bouclées à la circulation. Du coup, malgré un peu de foule sur la ligne de départ, tout est calme.

Avant de quitter la Grèce on se remet un dernier coup de statues, poteries, bronzes et antiquités en tout genre avec la visite du musée national d'archéologie. Un coup de métro et on y est. C'est intéressant car on y retrouve les plus beaux objets récupérés sur tout le territoire grec et donc issus des nombreux sites que nous avons visité pendant notre tour : Mycène, Pylos, Olympie, Delphes... Par contre les poteries c'est joli ... mais on commence à saturer...

Et voilà la Grèce c'est fini ! On a reçu en début de soirée les résultats de nos tests PCR ... tous négatifs ! (OUF!!!) Demain décollage vers d'autres contrées !