Les apprentis voyageurs en Indonésie et Malaisie

Nous arriverons sur l'Ile de Java à Yogiakarta en provenance de Kuala Lumpur. Notre périple nous mènera jusqu'à Lombock en passant par Bali et bien d'autres petites iles et contrées...
Du 5 septembre au 20 novembre 2019
11 semaines
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La maison en ordre, notre fils Ugo s'est fait un grand plaisir de nous conduire à la gare de Caen pour prendre le train en direction de Paris. Si nous avons donné le goût des voyages à nos deux fils Ugo et Julien, ce sont eux qui nous ont fait prendre conscience que nous pouvions nous aussi partir en free pour des pays lointains. Ce que nous faisons surtout depuis dix ans point de départ de notre retraite. Si on dit que les voyages forment la jeunesse, ce qui est vrai, nous le constatons à chaque voyage avec les jeunes que nous rencontrons, il est vrai aussi qu'ils permettent de maintenir les anciens à l'écoute du monde et de ses habitants.... Arrivés à Saint Lazare à 8h nous laissons passer le flot des gens qui se rendent au travail avant d'emprunter le RER B. L'avion décolle à l'heure prévue c'est à dire 16h. C'est vrai nous avons prévu large au point de vue des horaires mais les deux dernières fois nous avons un peu stressé pour l'heure à cause d'incidents techniques sur le réseau SNCF et nous avons décidé de la jouer plus cool !!! Nous n'avons jamais pris un avion si gros, Boeing de la Quatar Airways à deux étages, dont je ne connais pas le modèle(!), très confortable. On peut dire que cette compagnie gâte ses passagers au niveau des prestations et de la compétence, la disponibilité, la gentillesse du personnel de bord. Notre voisine qui prend souvent l'avion nous a d'ailleurs dit:"il vaut bien mieux voyager avec cette compagnie qu'avec les compagnies américaines où tout est payant!!!". Comme nous fêtons notre 49è anniversaire de mariage ce 5 septembre, les bulles sont payées par la compagnie. Bon, c'est vrai deux petites "coupettes", ce n'est pas grand chose pour l'Emir du Quatar à côté des transferts faramineux de joueurs de football vedettes du PSG...mais quand même!!! Nous faisons une escale de 2h45 à Doha dans un aéroport immense, rutilant. La seconde partie du vol vers Kuala Lumpur en Malaisie se passe bien et dans les mêmes excellentes conditions. Après un voyage de 17h 15, nous atteignons notre premier destination...Ouf. Nous nous couchons enfin après 40H sans dormir!

L'anniversaire dans l'avion et les bords de notre hôtel: le temple, les échoppes, Nadine dans une halle aux vêtements et autres.. 

KUALA LUMPUR

Nous logeons dans le quartier Indien en périphérie du centre et voisin du quartier chinois. L'hôtel se situe dans une zone qui mêle tours immenses des compagnies bancaires et autres et maisons modestes voire vétustes... et plus!!! Comme voisins nous avons un temple Hindou, quelques échoppes, des stands de "food street". Bref, cela nous convient d'autant que le petit hôtel "City Confort hôtel" est bien tenu et d'un prix correct. Pour nous nourrir nous nous délectons de plats indiens que les clients mangent avec les doigts de leur main droite y compris lorsqu'il y a de la sauce. Nous aussi mangeons en nous servant de nos doigts mais en trempant seulement la nourriture dans les différents ingrédients!!! Différence culturelle notoire!!! Les clients et le personnel semblent contents de nous avoir parmi eux. Ce plaisir est partagé tant nous sommes bien reçus. Nous ferons de cette gargote notre quartier général pour la restauration malgré quelques infidélités avec d'autres échoppes!!! Juste à côté, il y a une salle, un temple(???), qui fait la quart. Les fidèles sont présents en nombre toute la journée. Les cérémonies très hautes en couleur et en chants sont suivies de repas distribués sur le trottoir par des bénévoles. Nous pouvons entrer sans le moindre regard méfiant pendant les cérémonies. D'ailleurs depuis notre arrivée nous ne ressentons aucune méfiance, ni regards suspicieux ou hostiles de la part des gens. Bien au contraire, on nous demande d'où nous venons. Les personnes cherchent notre regard pour nous sourire ou nous aider. Notre passage en Malaisie est bref mais nous y séjournerons une quinzaine de jours à notre retour d'Indonésie avant de retrouver la France. Nous séjournerons ailleurs qu'à Kuala Lumpur qui est une ville où les tours poussent comme des champignons en écrasant les quartiers anciens. En général, nous n'aimons pas trop les grandes agglomérations et celle-ci compte plus de 7 millions d'habitants. La circulation est intense et nous avons mis plus de deux heures pour faire le trajet depuis l'aéroport, distant de 60 kilomètre du centre ville, le jour de notre arrivée en dépit d'un beau réseau autoroutier. Toutes proportions gardées, cette ville se développe sur le modèle de Bangkok, le charme du grand fleuve Chiao Prahia en moins. Par manque de temps nous effleurons juste le quartier chinois qui marque son identité dès son abord: restaurants et échoppes XXL à profusion, décorations, néons et grands entrepôts de vente...comme partout un "petit Pékin" sans que dans notre bouche ce soit un jugement péjoratif...Au revoir Kuala Lumpur. Bonjour Java et Yogiakarta!!!

Période du 06 au 07 septembre 2019

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Avenue Malioboro jour et nuit , Nadine dans un becka

Nous nous levons à 4h30 le dimanche 9 septembre le taxi venant nous chercher à l'hôtel à 5h30. II n'y a pas la moindre circulation car en Malaisie aussi le samedi et le dimanche sont fériés. En trois quarts d'heure nous atteignons l'aéroport. Nous avons largement le temps de prendre un petit déjeuner. Nous passons tous les contrôles sans aucun problème et attendons patiemment l'heure de l'envol fixée à 9h30. Nous sommes parfaitement "zens"...trop peut-être car au moment de franchir le dernier contrôle, je m'aperçois que je n'ai plus ma valisette avec mon appareil pour l'apnée du sommeil...Coup de chaud car l'aéroport Sultan Abdul Aziz Shah est grand et nous sommes à 30 minutes de l'embarquement. En courant nous parcourons en sens inverse le chemin que nous avons emprunté à l'aller...un sacré bout de chemin avec escalators et tapis roulants. Nous arrivons à l'avant dernier contrôle de police et de loin j'aperçois ma valisette posée sur le scanner des bagages...Ouf! Je la prends sans que les policiers me demandent quoique ce soit. Nouvelle course effrénée jusqu'à la porte P3, nouveau contrôle...nous y sommes trois minutes avant l'embarquement!!! Deux heures après nous atterrissons à Yogyakarta située dans la partie Est de Java après un vol pépère avec la compagnie Air Asia.

Notre gite, un palais (pas notre gite!!!), une école islamique dans le  quartier du Kraton...

L'aéroport n'a rien à voir avec celui de Kuala Lumpur. Il est tout petit bien qu'international. L'Indonésie délivre un autorisation de séjour d'un mois dès l'arrivée et sans formalité. En revanche, les guides de voyage et les récits que j'ai lus disent qu'il faut solliciter un visa dix jours avant la fin du premier mois et qu'une tonne de documents est nécessaire, sans compter les tracasseries administratives. Rien de tout cela. J'ai demandé si il était possible d'obtenir un visa pour un mois supplémentaire et cela s'est fait sans problème en 10 minutes au service de l'immigration de l'aéroport. Cela nous a coûté 37 dollars par personne ce qui était prévu. Nous voilà l'esprit tranquille pour deux mois de ce côté là. Nous avons à faire à des jeunes douaniers et policiers souriants et détendus ce qui change des visages fermés vus à Roissy!!!

Le taxi nous emmène vers notre guest-house NDALEM SARENGAT située dans un quartier historique de la ville, le Kraton. La nuitée s'élève à 23 € petit déjeuner (fort copieux) compris ce qui est raisonnable. Sii nous indiquons parfois des prix et des noms d'hébergements, c'est pour que le lecteur puisse se faire une idée des coûts et éventuellement préparer son budget et son itinéraire pour un voyage futur...Bien entendu, nous ne touchons pas de royalties!!!.

Un becka sorte de transport à la force des mollets ou motorisé. Jeunes étudiants à l'arrêt de bus 

Yogyakarta dite "djogja" et une ville d'environ 420 000habitants très vivante qui accueille nombre d'étudiants venus de toute l'Indonésie mais aussi de nombreux touristes. Elle fut secouée par un terrible tremblement de terre le 27 mai 2006 qui en 58 secondes fit 6000 morts et 40000 blessés. Les stigmates de ce terrible épisode ne sautent pas aux yeux des voyageurs tant la ville est active et la cité animé. Toute la journée l'avenue Malioboro, qui traverse la ville du nord au sud, et encore plus à partir de 18h, est noire de monde. Les musiciens et chanteurs animent les soirées. Des warungs (petits stands de restauration) s'installent dans le moindre espace embaumant les alentours des effluves de nourriture...Cela ouvre l'appétit des gourmands que nous sommes même si beaucoup de touristes se méfient de ce type de restauration.

Marché, la patronne du resto près du gite, repas dans la rue  

La jeunesse est partout et comme chez nous, bien que beaucoup de filles portent le voile, garçons et filles sortent ensemble, se tiennent par la main. Ici on sort pour diner ensemble femmes et hommes. Ces hommes que l'on voit souvent cuisiner, faire les courses et s'occuper des enfants.

Notre cafetier joyeux, en voiture à pédales dans la cour des voisins, dans la rue du gite dans le Kraton
Dans warung près de notre gite, Nadine dans la rue, sur le marché aux céréales

Les gens nous sourient en cherchant notre regard. Nadine sort souvent avec les bras dénudés et ne sent jamais un regard hostile ou réprobateur même de la part des femmes portant un voile. Bien au contraire, elles lui demandent d'être prise en photo avec elle!!! Deux groupes d'étudiants nous ont demandés si nous acceptions qu'ils nous posent des questions sur d'où nous venons, ce que nous faisons ici, qu'elle est notre métier, si nous nous plaisons en Indonésie etc...Ils ont réalisé des vidéos pour leurs professeurs. Une autre fois un groupe d'étudiants, filles et garçons, d'une université islamique a demandé à être pris en photo avec nous et nous a aussi posés des questions...De vrais bons moments comme celui passé avec un vendeur de café qui, en panne d'électricité, a pris une pierre et un sac en plastique pour réduire en poudre les grains de café. Ne parlant pas l'anglais, dans de grands éclats de rire, il nous traduit ses paroles sur son smartphone.

Au pied du Merapi 

Nous nous sommes rendus au Mont Mérapi distant d'une quarantaine de kilomètres de la ville pour voir le soleil se lever sur le volcan. Nous sommes partis de notre gîte en voiture à 3h30 du matin. La journée promettait d'être longue...Elle le fût! Arrivés dans un petit village proche du volcan, un chauffeur nous attend pour une approche du volcan en jeep. Il y a des dizaines d'entreprises qui exercent cette activité ce qui peut vous donner une idée de l'impact écologique. Nous ne sommes pas très fiers de nous même si nous ne sommes pas des écolos à tout crin...ne jamais dire: "fontaine, je ne boirai pas de ton eau!!!". Bref, oublions l'épisode jeep pour nous retrouver sur une sorte d'esplanade caillouteuse au pied du volcan que l'on devine dans la nuit. Nous pensions avoir à faire à un guide, en fait il s'agit d'un chauffeur. Nous l'avons compris quand il nous a demandés de le suivre dans un petit chemin, tennis aux pieds. Nous montons un léger faux plat pendant 10 minutes avant qu'il nous dise de pas aller plus loin. De toutes les façons, nous ne voyons pas comment nous pouvons monter plus haut. La présence d'un guide n'est vraiment pas nécessaire. Nous aurions pu accomplir "cet exploit" seul !!! Le soleil se lève vers 5h20 et nous apercevons les flancs du volcan se teinter d'orange...Ouais...(appréciations personnelles !).

Notre chauffeur ne connaissant pas le moindre mot d'anglais, ce qui ne retire rien à sa gentillesse, n'a pas pu nous donner la moindre explication. En revanche, il se montre particulièrement brillant dans la mise en scène pour nous prendre en photo (ce fut gratis!!) dans des poses que les asiatiques adorent mais qui nous rendent mal à l'aise!!! Si le volcan n'émet aujourd'hui que quelques fumeroles, il n'en demeure pas moins que c'est un volcan très actif dont la dernière irruption en 2010 fit plus de 300 morts et réduisit à néant plusieurs villages. Il existe une sorte de petit mémorial (vraiment modeste...) avec les reliques retrouvées sous les cendres.

Les "kékés" au Merapi... 

Après cela nous retrouvons le chauffeur qui nous avait amené depuis Malang. Il a dormi à l'arrière de la voiture pendant notre absence. Il semble beaucoup plus frais et sa conduite s'en ressent pour nous rendre au Temple de Borobudur. Nous sommes maintenant en présence d'un pilote de Formule 1 alors que pour la première partie du parcours nous avions gentiment "lambiné". Bref, il est déjà 8h15 et nous commençons à avoir l'estomac dans les talons. Nous attendons avec impatience le petit déjeuner prévu dans le programme! Notre chauffeur lui fait la sourde oreille car il est de connivence avec une petite échoppe tenue par une mégère dynamique installée sur le parking du Temple. Un petit déjeuner famélique gratuit que nous devons bien sûr compléter avec nos propres deniers! C'est le jeu...Le chauffeur nous accorde alors 2h pour visiter le site ce qui est bien insuffisant pour tout voir. Nous sommes fatigués et les 35° à l'ombre n'arrangent rien ! Nous décidons donc de ne pas effectuer la visite du Temple de Prambanan ce qui ne chagrine pas le moins du monde notre chauffeur!!!


Sans que le lecteur soit dans l'obligation de suivre le moindre conseil de notre part, voici les quelques enseignements que nous avons tirés de cette escapade. En amont, ne croyez pas un traite mot de tous les rabatteurs qui vous abordent en vous disant"vous êtes Français?" Ils vous diront bien connaitre Lyon, Avignon ou Montpellier et encore mieux Paris où ils ont vécu! Un nous a dit que son fils était danseur à Avignon!!! Un autre que son oncle était le créateur du Guide du Routard ! (pas gentil le tonton qui le laisse vivre d'expédients en Indonésie!). Ici, pour gagner quelques sous, c'est l'imagination au pouvoir...ça se comprend ! Tous vous diront que pour visiter les temples, il faut porter un sarang, une bande de tissu traditionnelle que l'on enroule autour de la taille et qui couvre les jambes. C'est absolument faux à Java. Leur unique objectif est de vous diriger vers un copain qui tient une boutique vendant cet accessoire!!! Nous sommes pourtant extrêmement vigilants dans ces situations, mais...nous avons nos sarangs dans la sac !!! La deuxième chose que nous voulons dire, c'est que faire le lever du soleil sur le Merapi puis enchainer avec la visite des temples de Borobudur et de Prembanan, est beaucoup trop fatiguant. A la fin on n'apprécie plus rien. Cela correspond quand même à une journée de 10 à 11 h après une courte nuit. A notre avis, il vaut mieux dissocier les temples et le Merapi...Voilà, nous gardons de nombreux bons souvenirs du séjour passé à Yogyakarta mais ces dernières quelques lignes vous expliqueront pourquoi nous sommes toujours des apprentis voyageurs...et cela nous plait bien ainsi...A bientôt.

Période du 08 au 14 septembre 2019

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Une des mosquées toute proche de l'église catholique et du temple protestant. 

Nous quittons Yogyakarta au petit matin pour rejoindre Malang plus au sud. Lever à 5h. Nous mettons 8h pour rejoindre Malang en train. Un train relativement confortable mais qui ne mérite certainement pas le qualificatif de "Express Mélioboro". Parcourir 400 kilomètres en 8h s'apparente un peu à une course d'escargots. Mais peu importe, le service à bord est impeccable et on a le temps d'admirer le paysage! Un paysage au demeurant uniforme sur toute la longueur du parcours c'est à dire sans aucun relief et avec des rizières à perte de vue! Le riz à cette époque est encore vert et ressemble à nos cultures de blé.

Avenue menant à la place Tugu et place Tugu.  

Pourquoi choisir Malang, une ville sans réputation ? En ce qui nous concerne, ce choix résulte de plusieurs facteurs. Tout d'abord nous avons choisi de voyager en train car c'est un mode de transport qui nous fait côtoyer des gens. Comme il n'y a pas pléthore de lignes de chemin de fer et que nous désirons rejoindre ensuite Bali, Malang est sur le trajet. Autre raison, nous voulons nous rapprocher du volcan Bromo pour aller lui faire un petit coucou. Enfin, nous mêmes ne savons pas trop pourquoi nous avons décidé d'y passer quelques jours alors que la plupart des voyageurs ne s'arrêtent qu'une nuit avant d'aller au Mont Bromo ! Il faut des "zozos" comme nous pour avoir de telles idées!!! La question à cent boules serait: mais qu'allez vous faire dans une ville pareille??Tout d'abord, c'est une grande ville très vivante et même trépidante. Ensuite, comme nous avons besoin de faire le point sur plusieurs choses: régler les problèmes d'hébergement, de banque, de réservation de visites, de billets de train, de matériel informatique il faut bien quelques jours pour se créer un mini réseau qui nous viendra en aide. Et ne rigolez pas, quand on éclate ses superbes sandales Colombia qui ont déjà fait plusieurs voyages, il faut bien trouver chaussures à son pied!!! Pas facile, et même introuvable mon cher Watson, le 44/45 n'existe pratiquement pas ici. Je vais donc jouer au mini Mac Gyver avec le tube de colle qui nous suit toujours dans les voyages!!! Pour l'informatique et le téléphone, nous avons fait connaissance d'un jeune qui tient un petit stand où il répare avec un professionnalisme et une dextérité remarquables tout ce qui est matériel informatique et téléphone. Diaz, c'est son nom répare mon netbook tombé en panne en trois coups de cuillère à pot (pardon pour l'expression!) ou plutôt de tournevis. Sans mon petit ordinateur, je n'aurais pas pu continuer à alimenter Myatlas. Pour régler nos problèmes de téléphone, il nous a aussi vendu un Androïd d'occasion (60€) toutes applications installées, carte sim, forfait téléphonique haut débit 4G pour un mois compris. Le forfait téléphonique nous coûte l'équivalent de 2,50 euros pour un mois!!! Salut l'ami, chapeau l'artiste et un vrai grand merci pour tout!!! Nous pensons qu'il s'est pris d'amitié pour nous car le jour de notre départ, il nous a réserve un taxi et vient nous accompagner à la gare.

Marché de Pesar Besar et mosquée  du quartier

A Malang, si la quasi totalité des habitants est de confession musulmane, on ne sent pas d'animosité entre les différentes confessions. Place Alun-Alun (un grand jardin public) trois grands édifices religieux se côtoient en proximité directe: la mosquée, une église catholique et un temple protestant qui témoigne du passage colonial des Hollandais. Si nous étions malicieux nous avancerions l'hypothèse que les différents cultes ont voulu montrer leurs forces à travers l'importance des bâtiments...mais c'est juste une mauvaise langue qui le dit!!!

Côté hébergement, notre arrivée à Malang est un peu chaotique. Erreur de ma part, j'avais réservé un hôtel pas cher (pas toujours terrible d'avoir un porte monnaie en peau de hérisson, ça joue des tours!!!). Nous partons de la gare dans un taxi (???) vraiment pourri jusqu'à notre guest house située à...six kilomètres du centre! Une maison correcte où la jeune fille à la réception découvre que nous avions réservé! Une toute jeune fille, qui se gratte la tête, pousse des"oooh", pouffe de rire en se demandant comme elle va résoudre le problème se présentant à elle. En plus, elle ne comprend pas un moindre mot d'anglais. La chambre est correcte et propre. La décision est déjà prise dans le quart d'heure qui suit notre arrivée. Nous l'informons que ne resterons qu'une nuit sur les deux prévues. Le soir même, nous retenons un hôtel bien situé et confortable près du centre ce qui nous permettra de visiter la ville à pied (Dewarna hotel pour 13 € la nuit petit déjeuner compris).

Commerçants et artisan... 

Nous décidons d'aller faire trempette dans la petite bourgade de Cangar nichée dans les collines où surgissent des sources d'eau chaude. De Malang, il faut compter 80 kilomètres aller-retour. A l'aller nous prenons d'abord un taxi pour aller jusqu'à la petite ville de Batu nichée au bas des pentes d'un ancien volcan le mont Arjuna (3331 m). Ensuite, nous louons les services de deux motards pour nous rendre aux sources d'eau chaude. Cela fait du bien de reprendre la moto même si...nos fessiers souffrent en dépit des précautions de nos deux pilotes!!! Oh, bien sûr, les sources de Cangar, cela n'a rien à voir avec la balnéo à Deauville ou ailleurs en France mais les gens y trouvent un grand plaisir dans un cadre plutôt exotique. Nous sommes les seuls étrangers mais notre présence ne gêne personne. On sent même une envie de communiquer avec nous. Trois jeunes s'approchent et amorcent la conversation en nous demandant si nous sommes catholiques puis d'où nous venons, ce que nous faisons là etc...Il s'agit de séminaristes catholiques dont un était déjà allé à Lisieux!!! Le retour se fait avec nos deux mêmes motards qui nous ont attendus 1h30 (prix total de la course 12€) puis en empruntant deux mini bus pour l'énorme somme de 2€!!!

Les sources de Cangar et les petits fous en moto!!! 

Nous effectuons pédibus toutes nos visites ou démarches en ville ce qui représente pas mal de kilomètres par jour (et nous n'exagérons pas) en dépit des dizaines et des dizaines de sollicitations des cyclos pousses à pédales ou à moteur qui nous nous hèlent. Nadine a une méthode infaillible: elle imite le marcheur athlétique qui s'aide des bras tout cela accompagné d'un grand sourire. Pour ma part, je montre mon "très léger" embonpoint (mais si, mais si!!!) en faisant comprendre que marcher est bon pour ma santé...grand sourire à l'appui bien sûr. Ces personnes presque toutes démunies, il faut bien le dire, nous répondent par un grand sourire et en levant le pouce.Trouver une agence pour nous rendre au Mont Bromo nous demande pas mal d'énergie et de temps. En même temps ce n'est pas une perte de temps au niveau des échanges avec les gens. Nous n'aimons vraiment pas passer par les agences...Et puis, il y a de tels écarts de prix...Bref, il faut bien se résoudre à utiliser les services d'une agence si nous voulons voir le soleil se lever sur le Bromo. Il n'y a pratiquement pas de transports en commun et pour accéder au parc des volcans, il faut obligatoirement faire une partie de la montée en jeep. Ce transport est exclusivement assuré par des habitants du village. Trop compliqué pour organiser tout cela soi-même. Le tout, c'est d'essayer de ne pas se faire pigeonner!!! Nous partons de notre hôtel à 0h45 avec un chauffeur et un "guide" de l'agence "Sunrise Holiday". Il faut le dire, la proposition de prestations couchée sur le papier est respectée à la lettre (montant de la facture 114€). D'autres agences pratiquent des tarifs inférieurs autour de 80€) mais bon celle-ci nous a paru sérieuse...

Le lever du soleil sur la chaine des volcans... 

D'emblée, notre jeune guide prénommé Yoga, qui doit avoir une vingtaine d'année mais en parait 17 ou 18, prend grand soin de nous. Il nous donne un tas d'informations en anglais. Informations qu'il lit sur son smartphone, c'est dire la profonde connaissance qu'il a du sujet ! Peu importe, il est sympa et comme nous avons pris pas mal d'informations sur notre bouquin de voyage...Nous qui avons envie de dormir, nous aimerions bien qu'il cesse de parler ! Au bout de trois heures de route, nous arrivons au point de départ des Jeeps qui emmènent les gens au sommet du Mont Penanjakan (2770 m) d'où l'on domine toute la caldeira et tous les volcans. A l'arrivée, nous sommes sollicités par des locaux qui vendent bonnets de laine, gants et autres babioles mais aussi thé, chocolat chaud et beignets à la banane. Pas un luxe par ce froid de canard surprenant ! On peut aussi trouver à louer des vêtements chauds passablement usés qui font ressembler dans la pénombre ceux qui les portent à des manants! Bon soyons justes, il fait très froid là haut et il vaut mieux ne pas être élégant et se protéger du froid. Dans le récit précédent si nous disions que les sarangs étaient superflus, autant pour aller voir le Bromo, les vêtements chauds sont de rigueur...de l'hiver (mauvais jeu de mots mais j'avais envie de le faire!!!). Au loin dans la nuit, on peut apercevoir les coulées de lave s'échapper du Semaru en irruption. Enfin vers 5h15, le ciel se met à rougeoyer, les volcans à se colorer de différentes nuances de rouge-orange puis la boule de feu s'élève au-dessus de tous les cônes...superbe!!! Vers 6h15, nous redescendons dans la caldeira, un vaste désert de 6 kilomètres sur 8 constitué d'une sorte de sable poussiéreux craché par l'ensemble des volcans. Notre jeune guide, à l'inverse de Nadine et moi qui avons prévu vêtements chauds, gants et chaussures adaptées, commence à peiner dans ce sable mou. Son petit blouson en toile légère est une mince protection contre le froid. Du parking où est stationnée la jeep au pied du mont Bromo, il faut parcourir un bon kilomètre en marchant ou à cheval pour les moins courageux ou encore à moto pour les mous du mollet!!! Bon peu importe on n'est pas là pour juger du choix des gens.

Le Bromo et la caldeira... 

Arrivés au pied du Bromo, nous montons une longue volée de marches pratiquement recouvertes de sable et...enfin, on peut aperçoit le fond du cratère qui crache des fumées pleines de gaz sulfurique...ça sent l'oeuf pourri!!! Nous effectuons le retour par le même chemin et après 40 minutes de jeep, nous rejoignons notre véhicule. Le petit déjeuner est le bienvenu car depuis minuit que nous sommes levés (il est maintenant 8h), l'appétit est bien là !!! Nous rentrons à Malang à 12h45. Une longue et belle journée...sans regret! Quand vous restez plusieurs jours dans une ville, un quartier, les habitants vous repèrent. On se sent vite intégrés. Intégrés le mot est un peu fort, mais en tous les cas, on se sent un peu chez soi. Les gens nous reconnaissent dans le quartier, nous font des petits gestes amicaux. Dans le jardin public de Alu Alun assis sur un banc nous observons les enfants qui lisent autour de la bibliothèques mobile. Une journaliste vient vers nous pour discuter de divers sujets, nous faire visiter le véhicule et bien sûr faire des photos! Au restaurant, plusieurs fois des couples nous ont invités à leur table. D'autres sollicitent notre avis sur ce que nous mangeons. Ils semblent heureux de voir des étrangers manger dans les mêmes lieux qu'eux. Il faut le dire, nous nous sentons bien, à l'aise !!!


Le quartier Jodipan... 

Au rayon des visites, une a particulièrement retenu notre attention. A l'origine ce quartier défavorisé pour tout dire un bidonville, implanté sur le bord d'une rivière était voué à la démolition. Huit étudiants dans le cadre d'un projet universitaire ont décidé de transformer le quartier tant sur le plan visuel, culturel, économique que social. Ils ont laissé aux habitants le choix des couleurs. Les chemins, toits, murs se sont teintés de couleurs vives et bariolées. Petit à petit la vie a repris, les petits commerces ont ouvert, de la production artisanale s'est développée. Le quartier Jodipan est aujourd'hui une attraction touristique de la ville. En revanche, nous qui aimons visiter les marchés qui sont souvent les poumons des villes, nous avons eu beaucoup de mal à passer du temps dans celui de Pasar Besar. C'est le plus grand marché de la ville mais les odeurs aux abords sont à la limite du supportable à tel point que nous ne sommes pas entrés à l'intérieur.

Le marché aux oiseaux et le marché aux fleurs... 

Tout près de la prestigieuse place Tugu, nous nous rendons au marché aux oiseaux qui, comme le marché aux fleurs est ouvert tous les jours. On y trouve toutes les espèces d'oiseaux et même toutes sortes d'animaux en cage (serpents, reptiles, singes, chiens, etc...). Cela nous dérange un peu, beaucoup même... Par contre nous apprécions le marché aux fleurs où l'on trouve aussi des arbustes et des plantes. On sent bien une attirance certaine des Indonésiens pour les fleurs et les oiseaux...


Avec notre ami Diaz et sa famille... 


Notre séjour ici se termine. Il nous faut refaire nos bagages...que nous n'avons que partiellement déballés. Nous sommes restés ici du 14 au 21 septembre et nous sommes riches de souvenirs de ces belles rencontres que nous espérons bien aussi trouver dans les autres lieux où nous irons. Ciao...

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L'attente du départ sur le quai de la gare de Malang... 

Période du 22 au 25 septembre 2019

Nous voilà repartis...Ce samedi nous prenons le train en direction de Jember, une ville à l’est de Malang. Nous mettons à peine cinq heures pour accomplir le parcours (205kms) entre les deux cités. Un constat, les trains sont lents mais partent et arrivent à l’heure. Les personnels sont sapés comme des milords, costumes et uniformes impeccables ! Pourquoi sommes nous arrivés à Jember ? Cette petite ville est inconnue des voyageurs. Elle se situe, au sud de Malang, sur la ligne de chemin de fer qui mène à Bali. Il y a donc une logique à notre décision car, de plus, nous nous approchons du volcan Ijen. Et puis sur la carte, l’Océan Indien est tout proche avec en plus un Parc National Maritime et une belle station balnéaire Upapuma Beach. L’occasion est trop belle de faire d’une pierre deux coups sauf que...les transports publics ou collectifs sont pratiquement inexistants et les hôtels peu nombreux. Le Conseil d’Administration des Apprentis Voyageurs (Nadine et moi avec une présidence tournante!) s’est donc réuni en urgence pour décider d’une autre destination.

La Place Jalun Jalun à Jemper  et les footeux...

Nous décidons donc de faire route vers le nord et les plages de Pasir Putih proches de Situbondo. Ce qui est surprenant en Indonésie, c’est la densité de population. On croit choisir une petite cité inconnue pour être peinards et on se retrouve dans une ville de plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’habitants. Nous sommes bien logés à Jember (Hotel 88 que nous pouvons recommander) et nous rencontrons toujours le même accueil chaleureux des gens mais à part cela, cette ville ne vaut pas le détour, il faut l’admettre. Le dimanche après midi alors que nous demandons à des enfants qui font un tournoi de football s’ils nous permettent de faire une photo, nous créons involontairement sur la une place une grande effervescence. Les gamins, les parents, les dirigeants arrivent de toutes parts visages réjouis. Nous devons ensuite satisfaire à une séance de selfies avec les mamans !

La station de Pasir Putih, notre gite et la mer... 

Lundi matin nous partons au moyen de bus locaux surchargés vers les plages de Pasir Puthi. Elles sont situées sur les rivages de la Mer de Java plus exactement dans le détroit de Madura. Heureusement, le chauffeur de taxi nous aide à trouver le point de départ des bus. Des bus pas très confortables mais dans lesquels tout le monde fait de la place pour les autres sans rechigner. Nous parcourons ainsi une centaine de bornes pour l’énorme somme de 5€ pour nous deux. Arrivés sur place, nous restons un peu dubitatifs . Pas le moindre village. Les hôtels et gîtes sont coincés entre la route et la mer. Nous trouvons un hébergement au bord de la mer qui, dirons nous pudiquement, a tous les atouts pour être bien mais ne les exploitent pas !!! Le personnel est très gentil et ceci compense cela. Nous ne passerons que trois nuits ici alors...

Les plages... 

Les plages sont totalement désertes car ce n’est plus la période des vacances...Elles sont fréquentées pratiquement que par des Indonésiens qui aiment aussi y pratiquer la pêche à pied. Bon, on se repose et puis, on a dégotté un transport pour repartir...ce n’est déjà pas si mal vu l’isolement!!!A bientôt, dans d’autres directions...Cette fois, nous sommes certains de prochaine notre destination !!!

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Ah oui, dans un précédent épisode, nous vous avions informé d'un problème domestique majeur: retrouver chaussure à mon pied! N'ayant pas encore trouvé l'objet rare, je me suis décidé à imiter Mac Gyver...la sandale est réparée et j'espère qu'elle tiendra bon encore quelques semaines!!!

En flagrant délit de bricolage !!!

Voyager sans véritable plan de route expose à quelques aléas qui contrarient les projets du jour...Il faut alors réagir vite. Mais bon, à chaque problème sa solution! Nous avions tout planifié avec le serveur d'un bar pour prendre un bus en dehors d'un arrêt officiel sur le bord de la route. Le bus passe tous les jours vers 7h du matin. Nous avons prévu large puisque nous arrivons sur place à 6h30. En dépit des grands gestes de notre ami, le bus ne s'arrête pas ! Quelques minutes plus tard, un bemo,sorte de petite estafette renault des années 70, se présente. Des grands signes. Le chauffeur nous fait monter. Nos bagages occupent le tiers de la partie passagers déjà nombreux!!! Notre copain lui demande de rattraper le bus pour que nous puissions monter à la gare de Situwondo. Le moins que l'on puisse dire, c'est que notre pilote a compris la consigne ! Son engin en mauvais état tremble de partout. Il double sur la droite, sur la gauche, se retrouve sur le milieu de la chaussée face à d'autres véhicules. Chacun se tasse pour pour ne pas emboutir l'autre...On ressent une trouille terrible mais que faire, sinon faire confiance au destin !!! Finalement, nous arrivons à la gare avant le bus dans lequel nous monterons pour notre destination, Banyuwangi...Un bus passablement défraichi dans lequel, les fumeurs ne se gênent pas pour nous transformer en harengs fumés! A l'arrière, un assistant du chauffeur lui hurle en permanence des consignes pour lui indiquer si il peut ou non doubler. Le prix de ce transport pour 120 kilomètres s'élève à peu près à 3€...La gare des bus de Banyuwangi se situe loin du centre ville comme souvent d'ailleurs. Nouvelles négociations avec un chauffeur de taxi, on divise le prix par deux...il en discute avec ses collègues...c'est tout bon!

Une petite rue paisible, la rivière qui traverse la ville, véritable dépotoir où pourtant les enfants se baignent  et pêchent... 

Nous parlons rarement des hébergements mais celui là...il est vraiment comme on les aime! Une guest house avec du personnel accueillant, des coins pour se reposer, des chambres sobres, propres avec douche et WC, des fruits et boissons à disposition toute la journée, des conseils éclairés pour les visites et activités, d'autres voyageurs de toutes nationalités et enfin le petit déjeuner compris...tout cela pour 135000 rupiahs la nuitée (10 €).


 Le marché aux épices (hum, les bonnes odeurs), la notoriété de Nadine qui a une moto immatriculée à son nom !

Par rapport aux autres villes où nous avons séjourné, Banyuwangi est une petite ville d'environ 110 000 habitants assez coquette située au bord de la mer. C'est d'ici que partent les ferries pour passer sur Bali. En tous les cas, cela nous convient bien de nous retrouver dans une ville plus petite avec des quartiers tranquilles

Le Mango Tree Guest House... 

Nous on laisse sans problème un hôtel 5 étoiles pour ce type d'hébergement!!! Si vous passez dans cette région, arrêtez vous quelques jours au Mango Tree Guest House. Nous recommandons sans réserve! Le patron, Arif ne sait pas quoi faire pour vous satisfaire et vous trouver des bons plans pour les visites...Le jour même de notre arrivée, nous concluons un pack avec Arif pour nous rendre au volcan Ijen pour 550000 rupiahs (37€) comprenant le transport vers le volcan, le guide, le petit déjeuner, les consommations et l'entrée dans le parc des volcans.

Panneau en haut du cratère, le groupe au bas du cratère, Nadine exténuée en remontant du cratère... 

Nous partons avec le chauffeur du gîte ainsi que les autres pensionnaires, une jeune canadienne, deux jeunes couples un de Hollandais et un de Français Amélie et Jérémy venant de Montpellier. Nous formons un groupe bien sympathique où nous sommes choyés. Tout le monde est aux petits soins pour "Papa" et "Maman" comme nous ont surnommés les guides. Cette fois nous avons un vrai guide de 33 ans, attentionné, à l'écoute, connaissant bien son métier. C'est sans doute un ancien porteur de souffre. Le Kawah Ijen culmine à 2386 mètres( kawak veut dire cratère) et la pente est raide sur environ 4kms dont plus de 570 mètres de dénivelé. Un fois au bord du cratère, on peut descendre dans le chaudron par un chemin escarpé, dangereux, pas sécurisé où l'on croise les porteurs de souffre qui montent à une vitesse incroyable avec des charges de 70 à 80 kg dans des petits paniers. Il faut bien sûr s'équiper de masque pour se protéger des émanations de gaz sulfureux. Des flammes bleues apparaissent dans la nuit. Tout au fond du cratère, il y a un lac aux eaux acides. Le volcan crache de tels panaches de fumée que nous ne pouvons que le deviner.


Les flammes bleues au fond du cratère... 

Pour voir ces flammes bleues, nous sommes partis du gîte à minuit et sommes arrivés au sommet vers 3h3O. Nadine descend dans le chaudron avec les autres personnes du groupe qui l'aident beaucoup . Les deux jeunes Français Amélie et Jérémy ne la quittent pas d'une semelle veillant sur elle comme sur leur propre mère. Elle a droit à une ovation de toute l'équipe pour sa performance car même les jeunes sont marqués par l'effort ..Les guides nous disent "you are very strongs!!!


Le chemin du retour, le fond du cratère au lever du jour avec le lac , les porteurs de soufre à la pesée... 

. A vrai dire, ils trouvent que pour notre âge, nous nous sommes bien débrouillés....Ouais, nous sommes contents de l'avoir fait! Pour ma part, le guide Safi m'accompagne pas à pas à la montée mais aussi à la descente. Tout au long de la montée et bien sûr de la descente on entend "taxi, taxi, taxi". Ce sont des porteurs de soufre qui proposent aux gens de les monter jusqu'au haut de cratère assis dans une petite remorque qui leur sert aussi à descendre les blocs de soufre. Deux kilomètres avant la fin de la descente, Nadine très fatiguée et un peu nauséeuse, se résout sur les conseils de Safi à emprunter ce moyen de transport. C'est un travail harassant. Il faut au moins trois porteurs pour tirer cette charrette jusqu'au haut du cratère !!!Malicieusement, Safi me dit avec un petit sourire en coin"peut être avec toi, il en faudrait cinq !". Mais non, Monsieur, j'ai fait montée et descente par mes propres moyens...question d'honneur!!!

Arrivés au parking, nous avons eu droit à un premier petit déjeuner avec beignets à la banane et café. Nous nous arrêtons sur le parcours retour pour voir des cascades...Bon, après ce que nous venions de vivre, le lieu n'est pas à la hauteur! En rentrant, nous avons droit à un second petit déjeuner avec poulet, légumes et fruits...Nous sommes armés pour passer la journée dont une grande partie sera consacrée à la sieste!!!

Les bateaux de pêche dans le port de Muncar

Dimanche jour de promenade en famille...comme nous ne sommes que tous les deux (j'ai horreur de la promenade du dimanche!!!), nous effectuons une sortie avec Sampur, le chauffeur de la guest house. Direction Muncar, un port de pêche au sud de Banyuwangi où de très nombreux bateaux débarquent leurs poissons. D'après Sampur c'est le plus grand marché traditionnel de pêche d'Indonésie.


Etales de poissons pour les particuliers. Moto d'un poissonnier qui part vendre le poisson à la campagne... 

La pêche repart d'ici dans tout le pays et même à l'étranger. L'effervescence est extrême. Les étales sont pleines de poissons dont je reconnais certaines espèces comme des Saint Pierre, bonites ou sardines. Nous nous dirigeons ensuite vers un parc national situé non loin. Puis nous faisons une halte chez un ami de Sampur qui nous offre thé et café. Cette famille cultive des fruits du dragon qui cette année ont du mal à pousser en raison, de la sécheresse qui sévit ici aussi. C'est dommage pour eux mais nous cela ne nous affecte pas plus que ça car nous n'apprécions pas plus que ça ce fruit très esthétique mais il faut bien le dire insipide !

L'entrée du marché au poisson de Muncar. Les amis de Sampur devant leur maison. 

Dans la voiture nous discutons beaucoup avec notre chauffeur très intéressé par la vie en France et nos conditions de vie, l'organisation de la famille, la religion etc.... Et pour cause...Avant de revenir au gîte, il se branche sur WhatSapp et nous montre son fils qui vit en France avec sa maman, une Française !!! Il attend bien sûr de les retrouver. Petit cachotier !!! Sur ces belles nouvelles, nous vous disons à bientôt...nous partons mardi pour Bali et comptons bien y vivre d'autres belles rencontres. Ciao.


De la plage de Banyuwangi, les côtes de Bali... 

Semaine du 26 septembre au 30 septembre 2019

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Le port de Ketapang à Java 

Bali...une destination qui fait rêver beaucoup de gens tant les reportages télé et les magazines renvoient l'image d'un paradis sur terre. Nous allons bien voir...et de nos yeux cette fois! Nous disons au revoir à Arif, Eka et Sampur du Mango Tree à Banyuwangi pour nous rendre au port de Ketapang d'où partent les ferries pour Bali, mais pas seulement pour Bali car de nombreux bateaux desservent d'autres Iles. Le port d'arrivée s'appelle Gilimanuk. La plupart des voyageurs prennent d'ici les bus pour se rendre dans le sud de Bali, la partie la plus touristique. Pour notre part, nous avons choisi de partir vers le nord, un peu en dehors des chemins battus, pas par esprit de contradiction, mais simplement pour essayer de voir Bali autrement.

Pemuteran la plage et l'arrière de la plage... 

Bali, c'est d'abord schématiquement un petit caillou de 5630 kilomètres carrés avec de la montagne et des volcans au milieu. L'île mesure d'est en ouest 140 kms et du nord au sud 80 kms. Elle fait partie de l'archipel des iles de la Sonde. La population s'élève à 4,5 millions d'habitants, peu par rapport aux 264 millions que compte l'Indonésie. Bali est un peu un miroir aux alouettes (pardon pour l'expression) qui attire sans cesse plus d'Indonésiens tentés par les métiers du tourisme. Pour en finir la population est à 88% hindouiste alors que le reste du pays est à 90% de confession musulmane. Voilà, maintenant à nous de jouer, à nous de nous adapter. Encore une fois, nous ne rechercherons pas les lieux les plus prisés et/ ou les plus beaux mais les endroits où les gens vivent leur vie de tous les jours simplement. Sur la route qui nous mène du port à notre hébergement, les singes sont présents partout dans des forêts où les feuilles des arbres sont tombées, comme chez nous en automne.

Notre hébergement...pas mal quand même...

On peut décrire Pemutaran comme une station balnéaire s'étalant au bord d'une baie de sable plutôt gris foncé. Nous avons en vain cherché le centre ville. On est loin ici des plages de sable blanc avec des cocotiers. Les hébergements sont plutôt agréables et économiques par rapporte au confort...on peut même dire pas chers!!! Ici pas d'immeubles mais des petits bungalows situés d'un côté et de l'autre de la route certains implantés pratiquement sur la plage, les autres dans des petites rues perpendiculaires à la route nationale.

Une assiette balinaise (vide!), fleur de frangipanier, une autre fleur!!! 

Elles sont bordées de frangipaniers aux fleurs belles et odorantes et de bougainvilliers A cette époque de basse saison, les touristes français sont sans doute majoritaires. Les activités tournent principalement autour de la plongée et du snorkeling ( je fais le malin...nage avec palmes, tuba et masque) car la mer est poissonneuse et les coraux s'y épanouissent. Nous avons donc passé une bonne demi-journée en mer pour tenter de voir les fonds marins autour de l'ile de Menjangan dans le Parc National Maritime situé à l'extrême nord ouest de Bali...Bon, pour dire la vérité nous nous sommes contentés de nager dans une eau cristalline car visiblement nous avons des progrès à faire pour maitriser le matériel!!! Nous ne sommes pas les seuls dans ce cas car parmi nos compagnons de sortie (un couple de Toulousains et un autre Québécois, deux Flamands et un jeune Américain), trois ne sont pas plus audacieux que nous.

La mer autour de Menjagan, Nadine dans sa baignoire!!!
Temple hindou sur la falaise dr l'île de Menjagan, nos accompagnateurs en pleine euphorie !!!

Et c'est dommage car les deux jeunes plongeurs Indonésiens qui nous encadrent ne sont pas avares de conseils et d'encouragements dont voici un florilège:"c'est parti mon kiki!", "cool Raoul!!!", sans compter le célèbre "en voiture Simone !!!" avant de plonger...Tout cela bien sûr déclamé entre de grands éclats de rire et avec un accent inimitable ! Petite frayeur ce mercredi après le petit déjeuner...Nous rejouons un remake du film "L'aile ou la cuisse" quand l'on voit des boutons énormes apparaitre sur le corps de Funès...Je fais une soudaine allergie aux oeufs. Je pensais avoir été piqué par des moustiques, mais quand des gros boutons rouges apparaissent sur le visage et le tronc avec des démangeaisons très fortes, Docteur Nadine diagnostique vite de l'urticaire et prescrit dans la minute un traitement adéquat et efficace...Pas le service des urgences mais presque!!! Pour bouger à Pematuran, c'est un peu plus compliqué. Ici, tout le monde fait un peu taxi et vous affirme droit dans les yeux qu'il n'y a ni bemo, ni bus publics et que l'on ne peut pas louer de moto. Ils savent mentir aussi bien qu'un homme politique dans un meeting électoral!!! Pour eux, c'est évident, les touristes vont préférer voyager peinards à deux dans un taxi que de se taper un transport en commun inconfortable...mais pour nous c'est tellement plus convivial. Et puis, nous n'aimons pas avoir toujours quelqu'un derrière nous !!!

Lovina, petite station balnéaire... 

Nous nous postons donc au bord de la route...cinq minutes plus tard, nous montons dans un bemo en compagnie d'un couple indonésien âgés ravis de nous avoir avec eux. Le véhicule se remplit peu à peu jusqu'à la destination finale. Direction, la station balnéaire de Lovina située cinquante kilomètres plus à l'est que Pemuteran. Nous payons, aller-retour pour nous deux, 200000 ruppiahs soit 12€ contre 900000 ruppiahs en tax (54€) et encore, nous ne voulons pas discuter le prix alors que nous payons au moins quatre fois le prix que paient les locaux...


Notre chauffeur, fière comme un pape et vue de la route retour... 

C'est le jeu et nous avons retrouvé notre liberté de déplacement...ça n'a pas de prix!!! Le chauffeur du bemo déglingué, à défaut d'être propriétaire d'un engin de valeur, est concentré et sérieux comme un pape au volant, ce qui ne manque pas de piquant dans un pays majoritairement de confession musulmane et pour Bali hindouiste!!! Lovina est un lieu de séjour que nous conseillons par rapport à celui où nous séjournons.

Festival de musique de Pemutaran...un peu comme Beauregard à Hérouville Saint Clair!!! 

Eh oui, il faut l'admettre nous aurions pu faire mieux !!! Il y a un vrai village avec toutes sortes de boutiques, des possibilités de transport plus importantes, des petits ports de pêche et non loin une très belle plage.

Pour séjourner à Bali, l'ile bénie des dieux (toujours se méfier de ces expressions qui cachent parfois...souvent les réalités moins réjouissantes!!!), il me fallait bien me chausser de sandales neuves que nous avons achetées avant de quitter Java. Les trois vendeuses affairées à mes pieds (pardon pour le machisme...) sont heureuses d'avoir fourgué la seule paire de 44 en stock dans le magasin mais, en plus, elles ont réalisé le chiffre d'affaire pour la journée... Me voilà muni de deux paires de sandales car pour répondre aux questions de quelques uns d'entre vous, la réparation a tenu...Bon, nous vous quittons là pour cette étape. Il est temps d'aller prendre un bain pour nous rafraîchir car, comme tous les jours, la température oscille entre 32 et 35°. Demain, nous partons vers la montagne...

Elle sont là les sandales nouvelles...longue vie à elle !!! 

Semaine du 01 au 06 octobre 2019

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Après quelques jours passés à la mer, il nous tarde de voir autre chose, de marcher dans la nature voire de nous motoriser pour découvrir des lieux en autonomie. Nous étions superbement installés à Pemuteran mais la plage ne nous convient plus trop. Prendre un bain de mer, passer un moment sur le sable n'a qu'un temps... Et puis, on a bien senti qu'il nous fallait redynamiser notre voyage et...nous avec ! Oh, ce n'est pas le trajet le plus long depuis le début de notre voyage, 55 kilomètres effectués en voiture de Pemuteran à Monduk, un petit village de montagne. Un voyage pépère mais un parcours de toute beauté dès que nous abordons les premiers lacets.


Les voyageurs dans les rizières et les charmants patrons d'une gargote où nous avons déjeuné...

Des vallées profondes, une végétation luxuriante avec d'immenses arbres, des cocotiers, des rizières mais aussi des hameaux hauts perchés. L'accueil est agréable dans notre nouveau gîte (Tedy Homestay) mais il faut aimer les escaliers (4 à 5 fois 70 marches par jour...un vrai test à l'effort !) car il est construit dans la pente sur plusieurs étages. Pas d'ascenseur ! Pour un prix identique (15€ la nuitée), le confort n'est pas le même quand dans le gîte précédent mais on s'y fait bien. Nous avons tout ce qu'il faut pour passer agréablement quelques nuits qui ici sont beaucoup plus fraiches qu'à la mer. Les chambres ne sont pas équipées de ventilateur ou d'air conditionné. En revanche, des moustiquaires sont installées en permanence. Nadine qui est pourtant "mousticophobe" ne s'est pas faite piquer...


Une nature exubérante...

Dès le premier jour, nous entreprenons de randonner dans les rizières. Une belle sortie mais aussi quels dénivelés à avaler!!! Nous nous disons que demain mardi, nous louerons une petite moto. Nous sommes tout heureux de retrouver une autonomie au niveau transport ce qui nous permet de visiter des lieux plus lointains. Nous commençons par la visite d'un lac (Tamblingan Lake) situé environ à 1300 mètres d'altitude. Nous devons payer 100000 rupiahs pour accéder à un espace au bord du lac...Un prix franchement exagéré par rapport à ce que nous avons devant les yeux. Un temple hindou pas très bien entretenu, des détritus partout...

Un pêcheur sur le lac, le temple près du lac et le lac vu  du haut... 

Enfin, c'est le voyage, on ne voit pas que des belles choses mais il faut y aller pour le savoir !!! De la route cette étendue d'eau nous apparait beaucoup plus belle. Le second Lac ( Buyan Lac), plus grand, est bordé d'une petite ville. Dans la foulée, nous désirions faire une randonnée dans une forêt de banians...Même tarifs prohibitifs entre 300000 et 450000 rupiahs par personne (18 à 27 €) avec un guide imposé pour un parcours sans difficulté et parfaitement balisé. Nous rebroussons chemin. Et puis, pour des randonneurs confirmés (oui, oui, les chevilles ça va bien!!!) se faire accompagner aurait été presque une honte!!!


Les camions chargés de feuilles du giroflier, un touriste perdu dans les chemins, la fleur et le fruit du giroflier... 

Nous passons notre chemin pour aller nous perdre dans des villages et hameaux isolés. C'est là que l'on se sent le plus en voyage...Deviendrait-on un peu nounours sur les bords, un peu blasés ? Le voyage livrera son verdict à notre retour !!!Des chemins odorants avec de fortes effluves de clou de girofle que nous découvrons à tous les stades: en fleur, en fruit, en séchage et même dans la phase de distillation que des ouvriers nous invitent à découvrir alors que nous faisions les curieux en tentant de voir ce qui se passait en contrebas de la route. Il faut dire que sur les chemins étroits, nous nous demandions bien ce que transportaient ces petites camions chargés de lourds ballots. Ils contiennent tout simplement des feuilles de girofliers destinées à la confection d'huile essentielle.

L'alimentation de la chaudière, le séchage des clous de girofle, la distillation, la cueillette des clous de girofle... 

Les cultures de café et de poivre se trouvent en abondance sur tous les coteaux. Pour les amateurs de café,il est possible de boire un bon cappuccino ou encore un expresso.

La malheureuse civette sacrifiée au nom de la qualité du café... 

Le café luwak est lui plus cher car les grains de café sont ingérés par des civettes (sortes de mangoustes) qui les rejettent dans leurs excréments...Ces petites bêtes meurent de maladie du foie. Ce café, à la mode ici, coûte entre deux et trois fois le prix d'un café normal, le café balinais. Celui ci ressemble au café turc car il faut le laisser décanter dans la tasse avant de le consommer. Comme disait ma mère, il y a à boire et à manger là dedans!!! Je dois dire que je ne suis pas fan de ce café. Nadine, elle, bien que préférant et de loin un expresso, a su s'adapter...

Les cascades de Bayu Wana Amertha 

C'est une région riche en cascades qui sont bien sûr des sites touristiques très visités. Ces cascades ne sont remarquables ni par la hauteur, ni par le débit de la chute d'eau mais par le décor végétal qui les entoure... Cette région rurale de Bali est un peu délaissée par les touristes et voyageurs mais il y fait bon vivre et les trois jours passés ici nous laissent dans la tête des souvenirs de pleine nature inoubliables. Et pour finir, encore quelques rizières...


Les rizières de Monduk... 

Période du 07 octobre au 09 octobre 2019

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A quelques dix kilomètres de la mer, Sidemen est une grosse bourgade au milieu des rizières. Certains penseront encore des rizières !!! Moi, quand je vois des rizières, je pense souvent à Coluche qui disait dans une de ses histoires" plus il y a de fous, plus on rit mais...plus il y a de fous moins il y a de riz !!!" Eh bien ici, le riz ne manque pas et comme la nature est généreuse par rapport à d'autres contrées dans le monde, les gens mangent à leur faim et c'est tant mieux!!! Deuxième observation, les Balinais aiment balayer! Ils ont en permanence le balai en paille de riz à la main pour balayer devant leur porte, au sens premier et qui sait plus symbolique, que le sol soit en carrelage, bitume et même en terre battue. Dans les hébergements où nous avons séjourné les balais entrent en action dès 6h du matin...voire avant!!!


Cultures maraichères en terrasse et notre émérite chauffeur ...Vue du Mont Batu et du Lac

Troisième observation, les Balinais n'aiment pas que l'on puisse penser qu'ils se sont trompés et feront tout pour que l'on ne s'en aperçoive pas!!! Le chauffeur qui nous a amenés jusqu'ici, avait d'abord emprunté des routes de campagne avec notre accord. Puis s'était arrêté dans une sorte de piège à touristes pour déguster un café (ce qui m'avait rendu grognon) et enfin à un point de vue sans intérêt sur le Mont Batu qui avait fini par me contrarier un peu... Le voyage devait durer 2h pour 90 kilomètres en partie à travers la montagne...Il durera 4heures. Notre chauffeur émérite (???) s'est littéralement planté sur la fin du trajet en tournant en rond pendant 1h30 sans plus oser nous regarder où nous parler alors que nous lui proposons le numéro de téléphone de notre gîte qu'il refuse obstinément...Il est reparti sans nous saluer alors que, notre agacement passé, nous ne lui en voulions pas!!! Dommage...

L'enceinte de vie familiale avec les espaces dédiés au culte 

Pour ce qui est de notre hébergement, nous sommes dans une famille qui possède quatre chambres. C'est très tranquille et, même si c'est modeste, au niveau des équipements, cela nous suffit largement. C'est vraiment une enceinte familiale où vit toute la famille. Les lieux de prière privés occupent une grande partie de la parcelle comme souvent ici. Wayan, un jeune homme de 35 ans environ gère le gîte. Il est fin cuisinier et sert de très copieux et délicieux petits déjeuners, les meilleurs que nous ayons mangé depuis le début de notre voyage...Il fabrique même son pain et ça fait bigrement plaisir d'en déguster après cinq semaines de privation...youpi!!!

L'entrée de notre chambre et le coin repas... 

Jeudi. Nous faisons le point et nous ne prévoyons pas d'activité particulière. Demain, c'est décidé , on loue une moto. Nous partons dans la campagne et en traversant une grosse bourgade, nous apercevons un attroupement devant l'entrée d'un temple. Nous nous arrêtons et faisons les curieux sans toutefois nous permettre d'entrer. Des personnes à l'intérieur nous aperçoivent. Un monsieur vient vers nous et nous dit qu'il s'agit d'un mariage.

L'entrée du  lieu de la cérémonie et les convives... 

Nous entamons la conversation et au bout d'un petit moment il nous invite à entrer avec toutefois au préalable l'obligation de faire un petit cadeau même d'une valeur symbolique ( c'est la coutume ici) ce que nous faisons volontiers sous la forme d'un billet de 50000 rupiahs (2,5 €) que nous déposons dans une boite destinée à cela. Nous demandons toutefois au préalable aux personnes si notre tenue ne dérange pas. En effet, nous sommes en short, Nadine a les bras nus et nous ne portons pas le sarung...

Les mariés de dos et les offrandes sur lesquelles les mariés marcheront trois fois... 

Les parents des mariés donnent sans problème leur accord et les convives ne semblent pas gênés par notre présence, bien au contraire. Les grands pères des mariés s'approchent plusieurs fois de nous. Un jeune papa vient vers Nadine tout heureux de montrer sa progéniture.

Les deux grands pères, salle de réception, les mariés

Plus tard au moment du départ, il fait la bise à Nadine ce qui fait beaucoup rire l'assistance d'autant que de mon côté je mime le mari jaloux et pas content! Un grand buffet est dressé et on nous propose de partager le repas ce que nous refusons car nous venions de prendre un copieux petit déjeuner.

Grand père et grand mère en tenue de cérémonie, une partie du buffet, salle de réception, combien d'enfants aura le couple...

Au bout d'une bonne heure, nous reprenons la route en remerciant l'assistance qui nous salue en nous disant d'être prudents et de faire attention à nous. Ce que nous retiendrons outre la gentillesse des gens ce sont les couleurs des décorations et des vêtements, le faste de la cérémonie.

Nous continuons notre chemin en nous arrêtant à Semarapura, une petite ville bien entretenue, coquette, très fleurie et avec des trottoirs dignes de ce nom ce qui est loin d'être souvent le cas. Sur la route, notre curiosité est attirée par un groupe de femmes et deux hommes sous un grand hangar.

Les ouvrières qui débarrassent les noix de coco de leur bogue, rond point à Semarapura 

Ces personnes enlèvent les bogues des noix de coco en les embrochant sur une sorte de pieu très pointu fixé au sol par leurs pieds. Nous sommes accueillis très gentiment. Les personnes présentes nous proposent d'emmener avec nous des noix de coco!!!Le but de notre sortie est de visiter un temple très fréquenté par les pratiquants et les touristes, le Goa Lawak qui se situe à Padangbai au bord de la mer.

Les futurs moine en tenue (!!!), grande f^te religieuse à Sidemen, et les deux  kékés en selfie tout le monde en fait ...

La visite de ce temple ne laisse pas chez nous un souvenir éblouissant...c'est peu dire ! Padangbai est un port important d'où partent de nombreux ferries. Bien que ne possédant pas de carte routière et en l'absence quasi totale de panneaux directionnels, nous rentrons au bercail sans encombre. II est vrai que mon copilote avait parfaitement repéré le parcours à l'aller. Nadine fait preuve d'une grande vigilance pour me signaler quand je suis sur la mauvaise file de circulation car en Indonésie, on roule à gauche!!!

Eh oui, on ne s'en lasse pas!!! 

Samedi, nous nous enfonçons dans la campagne en empruntant des petites routes, des petits chemins, en traversant moult petits villages et hameaux...superbe!!! Il faut le dire franchement, on s'est perdu...mais chut, ne rien dire à notre chauffeur du début de récit !!! A bientôt pour un autre récit, demain nous partons pour Ubud...ce qui n'était pas prévu mais on a changé nos plans...On vous expliquera. Ciao !!!

Période du 10 au 12 octobre 2019

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Nous quittons Sidemen ce dimanche 14 octobre avec une pointe de regret et de bons souvenirs pour les soirées d'hiver!!! Wayan, le jeune patron de Sweet Homestay nous conduit à Ubud distante de 40 kilomètres. Que 40 kilomètres mais un changement de monde assez radical comme si l'on passait d'une petite bourgade de Lozère à Saint Trop (je n'ai pas d'intérêts particuliers à citer cette ville, c'est elle qui m'est venue la première à l'esprit!!!). Cette petite ville de 70000 habitants est un passage presque obligé pour les touristes et voyageurs. Pour autant, nous ne ressentons pas d'impressions désagréables en arrivant ici.

Le marche d'Ubud 

Certes les boutiques, restaurants et commerces en tout genre s'alignent à longueur de rues mais il règne malgré tout une sorte de quiétude hormis une circulation importante à certaines heures. En dehors de quelques artères notamment Jajan Raya Ubud et Jalan Suweta plus communément appelée Monkey Forest (car menant à la Forêt des singes) très grouillantes, on peut se balader dans un tas de petites rues tranquilles où on trouve un nombre impressionnant d'hébergements à tous les prix. Difficile pour les voyageurs de ne pas trouver un hébergement qui leur convienne.

Le jardin de la  Suryadina Guest House avec les statues et le temple familial.

Notre hébergement Suryadina Guest House se situe dans une impasse débouchant elle même sur une rue piétonne. C'est une guest house familiale avec des chambres confortables et bien équipées pour un prix relativement modeste (22€ petit déjeuner compris). Nous recommandons cette hébergement vraiment bien situé. Toute une famille au sens large vit ici. Matin et soir les membres de la famille posent au sol ou en hauteur, sur les statues une multitude d'offrandes aux divinités (ne me demandez par lesquelles, je ne saurais pas vous répondre!!!). Les offrandes posées au sol doivent empêcher les mauvais esprits de venir sur terre et celles disposées en hauteur doivent permettre à ces mêmes esprits de s'élever vers les cieux. Les femmes confectionnent ces offrandes avec des feuilles de palmier, de bananier, des fleurs, du riz, des bonbons etc...Un véritable temple familial et des statues divines occupent une large part du terrain laissant une part congrue aux logements. Pour autant, on ne sent pas la moindre pression sur nous par rapport à la religion. Les Balinais semblent très tolérants envers les visiteurs...

L'entrée du Musée, le Palais... 
Entrée du Temple de Pura Dalem 

Nous devions tout d'abord prendre un ferry à Padangbai pour nous rendre aux Iles Gili situées entre Bali et Lombock au nord-est de Bali. Nous avions aussi comme priorité de retenir nos billets d'avion pour retourner en Malaisie avant le 8 novembre date d'expiration de notre visa non renouvelable de séjour en Indonésie. Cela nous paraissait plus difficile de faire cette réservation depuis les iles. Au lieu de faire notre périple dans le sens des aiguilles d'une montre , nous le ferons à l'inverse...


Les extérieurs de Ubud... 

Mais revenons à Ubud, une ville aux multiples monuments et sites culturels où se tiennent chaque soir des spectacles de danse et des concerts traditionnels. En dehors de la ville même, les centres d'intérêts ne manquent pas avec des temples disséminés dans la cité et dans la campagne, des rizières en terrasses et toutes sortes d'attractions. Ce lundi, nous entreprenons de parcourir la campagne à pied à partir du centre de Ubud...Un beau petit effort de 8 kilomètres avec de solides montées dans la campagne, en plein soleil...La température avoisine les 35°. Il faut être fous pour marcher avec ces températures mais impossible n'est pas normand. Bon, on ne fera pas les fiers, nous sommes bien estourbis et exténues à notre retour au gîte!!! Nous avions prévu une réserve d'eau et heureusement... les warungs ne sont jamais loin pour permettre d'éponger la soif!


Les rizières en terrasse de Tegallalang... 

Mardi, nous décidons de nous motoriser pour pousser plus loin notre escape de la journée. Après avoir tracé un parcours d'environ quarante kilomètres avec nos centres d'intérêts, nous entreprenons de démarcher deux motards pour effectuer la sortie. Après quelques négociations nous tombons d'accord sur le prix (24€ pour deux motos pour la journée). Les deux jeunes hommes charmants, Komang et Utu, se montrent plus que prévenants avec leurs anciens nous aidant même à mettre et enlever nos casques, prenant Nadine par la main pour traverser la chaussée. Ne rigolez pas. Ici, chaque fois que vous traversez une route, vous risquez votre vie. Les motos, voitures, bus, camions, ne tiennent aucunement compte de l'envie des piétons à traverser...C'est un peu comme à la corrida, il faut éviter le véhicule qui jamais ne s'arrête !!! Nos pilotes stoppent à notre demande et nous attendent le temps nécessaire à la visite.


Le Temple de Tirta Empul... Bassins de purification, sarong obligatoire mais pas la purification!!! 

Nous n'avons ainsi aucune pression par rapport au temps ou à d'éventuels achats, le petit jeu des guides étant souvent de vous arrêter dans des lieux où ils touchent une commission...Nous visitons ainsi les rizières en terrasse de Tegallalang, le Temple de Tirta Empul où se déroule une grande cérémonie ainsi que La Grotte de l'éléphant Yeh Puluh Goa Gadaj où un panneau interdit l'entrée dans le site aux femmes qui ont leurs règles...Ils vaudrait mieux en rire mais bon nous avons trouvé cette interdiction pour le moins rétrograde!

Les ornements pour les cérémonies à Tirta Empul...Toujours les femmes qui font le travail peu glorieux... 

Les restaurants ne manquent pas et c'est un peu l'occasion de nous retremper dans notre culture culinaire. Au bout de presque six semaines de voyage, on apprécie...surtout moi d'ailleurs car si Nadine s'adapte bien aux plats indonésiens et balinais. J'avoue avoir un peu de mal avec les plats trop sucrés et trop aromatisés !!! Tant mieux, je maigris...enfin, je m'affine légèrement!!!


Temple de Goa Gadaj.L'entré et l'intérieur de la grotte de l'Eléphant et les deux sages sous leur arbre ...(On peut bien rire !) 

Aujourd'hui mercredi, nous avons décidé d'une journée relax avec quelques démarches pour régler l'achat des billets de bus et de bateau pour nous rendre sur l'ile de Nusa Pénida au sud-est de Bali. Vous allez peut être penser que je "tatasse" en vous racontant que je profite de l'occasion pour me faire tailler la barbe et Nadine se faire couper les cheveux tout en s'offrant un massage du cuir chevelu...Il faut le savoir, les occupations domestiques font partie du voyage ! Et puis, ça fait du bien de se faire choyer!

Cette photo rien que pour vous...Une vraie sage!!! 

La veinarde ! Quand on part pour un assez long voyage, on ne peut pas tout prévoir à l'avance ou se dire que l'on va régler ses affaires en rentrant dans dix jours...Comme nous avons décidé de raconter notre voyage, nous vous disons tout ...ou presque tout!!! Il faut bien l'avouer, en voyage, il y a des jours, c'est comme à la maison, la journée ne présente pas beaucoup de relief...Allez ciao !!!

Période du 13 au 17 octobre 2019

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Une carte de Nusa Penida et de l'Ile de Lembongan  ( je n'ai trouvé mieux comme carte pour circuler...)

Nusa Pénida est une petite île de 202 kilomètres carrés située au sud-est de Bali. Elle appartient à l'archipel de la Sonde. Elle compte environ 46000 habitants. Son point culminant s'élève à 524 mètres. La traversée en bateau à partir de Kusamba ( à 20 kilomètres au nord d'Ubud) dure 45 minutes pour rejoindre le port principal de Nusa Pénida, Sampalan.

La passerelle mobile  (à gauche)pour embarquer et la gare maritime... 

Quand je parle de ports, c'est beaucoup dire ! Nous embarquons et débarquons à partir de plates formes qui vont un peu plus au large rejoindre le bateau. Avant cela, il faut marcher une petite centaine de mètres sur la plage ce qui n'est guère facile avec des sacs à roulettes. Heureusement deux hommes de l'équipage nous portent gentiment nos bagages...le privilège de l'âge! A l'arrivée, c'est la traditionnelle empoignade avec les rabatteurs pour les hôtels et les taxis. Nous avons réservé au Ratu Cottage . Avec Booking l'itinéraire est indiqué avec le kilométrage ce qui est une bonne base de discussion pour négocier le prix du taxi!!! Notre hébergement est à 800 mètres du petite centre ville mais un peu isolé au milieu d'un univers caillouteux. Le chemin qui y mène (???) est en bien piteux état.

Notre premier hébergement. Nous sommes les seuls occupants...c'est la morte saison! 

Nous sommes les seuls clients de cette belle guest house et en dépit du confort proposé, c'est un peu tristounet !!! Il est 13h30. Nous partons avec notre moto pour découvrir les alentours. Les routes sont étroites, en mauvais état et les voitures (exclusivement des taxis qui promènent les touristes) ne laissent pas beaucoup de place aux motos. Quand on manque un peu d'agilité, on a vite des frayeurs...La végétation souffre de la sécheresse. Rien à voir avec la luxuriante Bali, la grande voisine.

Un climat aride. Que peuvent bien manger les animaux.  Des déchets partout (je ne parle pas pour la personne sur la photo !!!) 

Sur Nusa Penida, il n'est pas question de rizières et on ne voit pas de cultures dominantes. Nous restons les deux nuits réservées au Tatu Cottage décidément trop éloigné des restaurants et commerces puis nous nous installons au Exotic View Cottage une superbe guest house en bordure de mer. Cela nous évite de prendre la moto pour déjeuner, diner, prendre un café. A propos de ce changement de résidence, nous ne résistons pas à l'envie de vous raconter une anecdote qui illustre la gentillesse des gens. Nous n'osions pas dire au gérant de la guest house que nous partions chez un concurrent tout proche. Bref, après m'être lamentablement embrouillé dans mes explications pour nous justifier, je suis bien obligé de lui dire la vérité. Alors que je m'attendais à une moue de mécontentement, le gérant me fait un grand sourire, compose un numéro de téléphone, me passe son appareil et me dit," c'est le patron de votre nouvel hébergement, j'ai négocié avec lui, il va venir vous chercher ici en voiture gratuitement". En prime, en plus de son sourire complice, il nous offre quatre belles mangues!!! Autour de notre nouveau gîte, nous avons de nombreux endroits sympas pour nous restaurer. Le deuxième jour, nous faisons une quarantaine de kilomètres (aller-retour) pour nous rendre à la première belle plage depuis le début de notre voyage, Crystal Bay située à l'est de l'île...


Crystal Bay... 

Compliqué pour s'y rendre avec des montées très abruptes et des kyrielles de taxis en vadrouille! Le lendemain, nous décidons de partir de bonne heure (enfin, ce sera comme d'habitude vers 10h notre horloge interne étant réglée ainsi) en direction les îles de Nusa Lembongan et Nusa Ceningan, paradis des plongeurs, des amateurs de snorkeling et des surfeurs. Nous partons en moto pour une dizaine de bornes jusqu'à Toyapakeh Harbour d'où une vedette rapide nous emmène sur l'île.

La récolte des algues est faite, il faut maintenant décharger les barques... 

En dépit des sollicitations pressantes des chauffeurs de taxi incrédules nous restons fermes sur notre résolution sans faille de nous déplacer en marchant. Nous rencontrons des "agricultrices et agriculteurs" de la mer qui vivent de la culture des algues. Ce sont des familles entières qui pratiquent ce métier.


Et maintenant, il faut trier les algues... 

Un manne intéressante qui a pris le pas sur la pêche.Nous passons un excellent moment avec ces femmes qui nous offrent des fruits!!! Nous atteignons Dream Beach, une belle plage de sable blanc très prisée des touristes.

Dream Beach et la dégustation du poisson qui va avec... 

Confortablement installée à une terrasse de restaurant en bordure de mer, nous dégustons un superbe plat de poisson...celui que nous attendons depuis des jours et des jours !!! Il est temps de refaire le chemin inverse car le dernier bateau pour retourner à Nusa Pénida appareille à 16h30...juste dans les temps les randonneurs!


Les dockers à l'oeuvre au port de Lembongan... 

Et comme c'est dimanche, que nous sommes contents de notre journée, le soir nous nous laissons aller à boire un mojito et une bière...Ouahou...quelques fois, ça fait du bien!!! La quatrième journée, nous partons plus bonne...en fait à la même heure !!! Nous avons comme voisin un boulanger-pâtissier qui sert des expressos que nous préférons et de loin au café balinais!

Nous avons pris l'habitude d'en consommer un et de tailler la bavette avec le jeune patron, qui entre deux tournées de viennoiseries et de pain (mais oui...) se fait un plaisir de parler de la France avec nous. Ah oui...on voulait vous dire qu'à chaque fois que l'on prononce le mot France, les yeux de nos interlocuteurs s'illuminent et les deux pouces se lèvent pour dire que c'est un pays super...quoiqu'en disent nos politiques ! Ces mêmes politiques en revanche sont royalement inconnus ici, même le premier d'entre eux, puisque la personnalité française la plus connue est (je vous l'donne Emile...)...Zinedine Zidane!!! Mais revenons à nos visites. Nous partons toujours en moto vers le sud-est de Nusa Penida, visiter Atuh Beach...


Du haut des falaises d'Atuh... 

De belles et hautes falaises avec une mer aux multiples reflets turquoises...et une plage de sable blanc...150 mètres plus bas.Nous n'allons pas vous le cacher, nous n'avons pas eu le courage d'y descendre!

Atuh... vu le beau mec sur les falaises !!! (oui je sais le jeu de mot est facile et en plus j'avais envie de le faire!)
La plage de sable blanc tout en bas 
Une jeune femme au métier à tisser (je ne sais pas comment on dit tisserand au féminin, donc j'esquive!) 

En chemin, dans une campagne désolée où on se demande ce que les quelques vaches peuvent bien manger, nous traversons Tanglad un village de tisserands, et de nombreux villages de pêcheurs aux fortes odeurs de poissons fraichement débarqués...Une belle balade en moto de quatre heures sans trop de circulation. Nous rentrons vers 14h30, le soleil tape dur et comme dit le patron du gîte" à cette heure là, il faut faire la sieste et aller se baigner vers 17h !!!". Il faut toujours suivre les conseils des gens du pays!!!

Période du 18 AU 22 octobre 2019

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Nous résidons sur Gili Air...

Du port de Simpalan à Nusa Penida, nous prenons un premier bateau pour retrouver Kusama. De là nous rejoingnons en taxi le port de Padangbai distant d'une vingtaine de kilomètres pour monter à bord d'un plus gros bateau qui dessert dans l'ordre les trois iles Gili: Trawangan, Meno et Air. Gili en langue sasak (la langue parlée sur Lombok) veut dire "île".


Les bateaux petits ou grands arrivent et repartent à partir de la plage...trempette garantie pour les passagers!!! 

Ces trois iles qui appartiennent aussi à l'archipel de la Sonde, se situent dans la Mer de Bali et dépendent administrativement de Lombok. Alors que à Bali et à Nusa Penida les habitants sont Hindouistes, sur ces trois îles ils sont très majoritairement musulmans. Ici l'appel à la prière du muezzin rythme la journée et même la nuit ! On s'habitue vite.

Les bateaux sont pour la plupart en bois et se construisent sur la plage. Embarquement immédiat !!!

Cela n'a rien de désagréable et puis, pour ceux que cela dérange, il y a deux solutions : ne pas venir ici ou mettre des boules Quiès la nuit.. boules Quiès d'ailleurs fournies par les hôtels et guest houses pourtant gérés par des personnes de confession musulmane. Alors qu'à Java, nous n'avions vu aucun débit de boisson ou commerce vendre de l'alcool, ici ce n'est pas le cas ! Les cocktails sont proposés partout, la bière est consommée en quantité. On trouve en abondance des boissons alcoolisées. Beaucoup de jeunes touristes y viennent pour profiter des plages de sable blanc, pratiquer le surf et la plongée mais aussi, le soir venu, faire la fête jusqu'au petit matin !!! Meno est la plus sage des trois îles. Elle est peu équipée en infrastructures. Pour notre part, nous avons choisi Air qui se veut plus calme et plus familiale que sa grande soeur Trawangan.

Carrioles  et charrettes les seuls moyens de transport...avec les vélos et les scooters électriques..eh oui !

Ces trois iles ont une particularité. Il n'y a ni voiture, ni moto, ni...chien!!! En revanche, les coqs sont très nombreux et si il y a des coqs, il y a des poules qui courent partout y compris près des hôtels les plus huppés!!! Comme disait ma grand mère "ramassez vos poules, je lâche mes coqs". Je suis bien certain qu'au petit matin pas mal de visiteurs tordraient bien le cou à quelques gallinacés quitte à les assaisonner à la sauce indonésienne!!! C'est que sur ces iles, il n'y a pas de porc religion oblige. En revanche les plats avec du poulet sur très nombreux. Pour notre part nous préférons de loin le cocorico (peut être parce qu'il y a une part de franchouillard au fond de nous!!!) au vrombissement des moteurs! Donc, ici la charrette à cheval a l'exclusivité des transports tant pour les matériaux que pour les personnes...

Les rues de Gila Air...plutôt des chemins de sable... 

Gili Air fait 15 kilomètres carrés, est parfaitement plate et compte 3500 habitants. Un chemin en fait le tour que nous effectuons presque tous les jours à titre d'exercice physique (!!!) en deux heures. Les paysages sont variés et la mer nous offre chaque jour une palette de couleurs différentes. Comment vous donner une image réaliste de l'île ? C'est un peu comme une grosse pomme qui parait bien belle à l'extérieur et qui est gâtée à l'intérieur.

Un habitat précaire, juste derrière les hôtels et resorts avec piscine ...

Car vous le savez, le paradis n'existe pas. Dès que l'on s'éloigne du front de mer, de ses commerces et restaurants, la réalité est bien plus cruelle pour beaucoup d'iliens qui vivent dans de précaires (pour ne pas dire plus...) logements. Beaucoup de personnes vivotent de la vente de bracelets ou bijoux de pacotilles, de quelques fruits ou de la location de petits matériels pour le snorkeling. Ici, rien ne pousse. Les plages de ces iles de sable blanc aux eaux turquoises pourraient être encore plus belles si moins de bouteilles en plastique ne finissaient pas dans la mer. Nous n'avons pas à juger de ce qui est bon ou mauvais mais il nous semble qu'il serait souhaitable que les habitants cessent de brûler leurs déchets un peu n'importe où y compris devant leur maison. Cela répand une fumée âcre franchement désagréable. Toutefois, des consignes s'affichent ça et là pour limiter la pollution. Certains bars et restaurants utilisent des pailles lavables (avec le goupillon pour les nettoyer) en inox ou en bambou pour servir les boissons et des poubelles apparaissent dans les rues. Il faut bien commencer par quelque chose pour traiter ce problème de pollution...

Les rues de Trawangan, la riche, sont  pavées... 

Cela reste pourtant pour les plongeurs un site exceptionnel. Les coraux sont beaux, les poissons nombreux et les tortues se montrent même tout près du rivage. Nous en avons vu à l'oeil nu. Vous serez obligés de nous croire sur parole car notre appareil photo ne nous a pas permis de fixer ces moments magiques! Trawangan, c'est l'île de la fête qui a la prétention d'être un petit Ibiza. Pour nous y rendre, nous prenons le seul bateau public journalier qui quitte le port de Gili Air à 8h30, fait une courte escale à Gili Meno et arrive à Trawangan à 9H. Le bateau pour le retour appareille à 16h30.


Un petit expresso fort apprécié...suivi d'une coupe de cheveux dans un salon avec vue sur la mer...Nadine n'a pas osé!!! 

Si à l'aller nous avons fait un trajet sans encombre sur une mer d'huile, le retour ne se fait pas dans les mêmes conditions météorologiques, c'est le moins que l'on puisse dire !!! Le vent a commencé à forcir vers 15h et les bateaux qui accostent sur la plage ont beaucoup de mal à s'approcher de la côte. Nadine observe tout cela avec l'oeil suspicieux d'un antiquaire qui craint de se tromper sur la valeur d'un objet!!! Je la moque gentiment mais n'en pense pas moins. Nous avons quelques difficultés à monter dans le bateau mais en mer, c'est pire. L'embarcation est giflée par les vagues, les gens paniquent, se précipitent sur les gilets de sauvetage et poussent des cris de terreur...Le capitaine lui ne panique nullement, sûr de son métier et de la solidité de son bateau. Un jeune Indonésien avec qui nous avons engagé la conversation nous dit "ne vous inquiétez pas, le bateau est bon, le capitaine a beaucoup d'expérience et connait bien son métier". Il avait raison...tant mieux pour nous!!!


Embarquement immédiat vers le roulis!!! Le premier lecteur qui devine la tortue a gagné !!! Appareil pas  assez performant...

Sans mauvais jeu de mot, à l'arrivée, nous avons l'estomac chaviré !!! Le dernier jour sur Gili Air est beaucoup plus calme puisque consacré à la baignade et à la lecture sur la plage. Nous avons bien mérité ce temps de plaisir dans et hors de l'eau tout en sirotant un Lime Juice bien frais!!! En dépit des petits inconvénients que nous vous avons narré, les Iles Gili valent vraiment la peine de recevoir plus qu'une petite visite. Nous avons d'ailleurs rencontré plusieurs famille françaises venues passer les vacances de la Toussaint. Allez, fini le sable blanc et la mer turquoise, nous prenons le bateau demain pour Lombok, sa jungle et son sommet mythique le Gunung Rijani. Ciao...

Au revoir  Gili Air...

Période du 23 au 27 octobre 2019.

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Après deux étapes en bord de mer, nous avions envie de retrouver la montagne, la vie paysanne et nous éloigner un peu des destinations touristiques. L’île de Lombok nous paraissait tout indiquée pour vivre cela... Lombok ne bénéficie pas de la réputation de sa voisine Bali. Elle est essentiellement rurale et son principal attrait est le Mont Rinjani qui culmine à 3726 mètres. La traversée en bateau entre Gili Air et Lombok dure environ 20 minutes. Nous la faisons à bord d’une embarcation publique qui relie le Port de Bangsal. Il nous faut ensuite une heure trente de voiture, pour atteindre Senaru, un petit village situé à 600 mètres d’altitude sur les premières pentes du Rinjani.


Le jardin du gîte 

Du port jusqu’à notre destination finale, nous avons pu voir de nombreuses cultures car ici il pleut assez souvent, la terre est riche et la population tout naturellement a des racines agricoles. Senaru est le point de départ idéal pour les randonnées de montagne et vit essentiellement de cela. Il y a de nombreux hébergements assez souvent modestes à l’exception de deux ou trois plus luxueux pour accueillir les randonneurs.

Le paysage que nous avons devant nous et les montagnes à l'horizon... 

Oui, j’emploie volontairement les mots randonnées et randonneurs car je déteste les appellations anglaises de trek et trekkeur qui ont pour objectif (à mes yeux) de donner de l’importance aux choses. Bon, ça c’est fait !!! Les guides qui proposent leurs services sont nombreux. Il faut savoir que cette course en montagne (oui, je sais, je suis vieux jeu!!!) dure quatre jours avec trois nuits en bivouac si l'on va jusqu'au sommet. Deux jours si l'on se contente d'atteindre le haut du cratère. Elle n’est pas possible à la période des pluies car elle serait trop dangereuse. Nous décidons de ne pas tenter cette splendide expédition. Moi parce qu’en plus de mes problèmes d’apnée, je n’ai plus la "moelle" pour faire ces efforts là. Nadine, elle, en a les capacités mais n’a pas trop envie de la faire sans moi...Dommage pour elle !!!

Les traces du tremblement de terre 

Notre première sortie dans Senaru nous produit une drôle d’impression. Il y a des gravats partout, des maisons éventrées ou très endommagées. Des bâches recouvrent des bouts de maisons mais pour autant les gens semblent vivre normalement. De nombreuses habitations sont en construction ou en rénovation. Mystère.

Suite... 

De prime abord les lieux ne sont pas enchanteurs, c'est le moins que l'on puisse dire. Le genre d’endroit où l’on se demande bien pourquoi on est venu et ce que l’on va bien pouvoir y faire. Et pour corser l’addition des impressions désagréables, nous avons vu les premières pluies depuis deux mois.

Les singes effrontés devant notre porte. Les cultures en terrasse vues de notre gîte. L'entrée du gîte... 

Bien que modeste, le gîte est le seul point positif car son emplacement géographique au sommet d’une falaise offre des superbes vues sur les montagnes environnantes, un jardin bien fleuri et des rizières en terrasse avec en plus la visite régulière de singes jusque devant notre porte. Il va falloir se contenter de cela et de l’accueil chaleureux de la famille qui gère le Pondok Guru Bakti Cottage.

Devant notre gîte. Les singes n'hésitent pas à assouvir leur appétit sexuel devant les touristes!!! 

Le lendemain au petit déjeuner nous demandons au patron si il connait un habitant capable de nous faire visiter les alentours...Macho nous est présenté. Macho, qui n’a rien dans son physique et dans son comportement d’un macho !!! Un homme de 39 ans né dans le village, ne dépasse pas le mètre soixante, très doux, fait des efforts permanents pour dire des mots en français mais s’exprime très bien en Anglais. Passé le temps de la négociation sur le prix de cet accompagnement (250000 rupiahs soit 15€ pour la journée), nous convenons de l’heure de départ à partir du gîte. Ce sera 9h30. Troublés par l’état du village, nous lui demandons ce qu'il s'est passé. Sa réponse confirme ce que nous subodorions: "il y a eu voici un an, le samedi 5 août 2018, un terrible tremblement de terre d'une intensité de 7,9 sur l'échelle de Richter. Ce tremblement de terre a entrainé la mort de 546 personnes et des centaines d'habitations ont été détruites. Les secousses se sont succèdées pendant 15 jours. Les habitants ont dormi sous des bâches pendant cinq mois...ça refroidit l'ambiance!!! Macho va nous faire oublier un peu cela. Nous nous sommes tout d'abord rendu à la cascade de Sindang Gila atteinte après presque une heure de marche dans la jungle près du lit du torrent dans un environnement bouleversé par le tremblement de terre avec des pans entiers de montagne effondrés.


Vers la première cascade de Sindang Gila...

Des arbres déracinés obstruent le torrent. Puis, après trois quarts d'heure de marche supplémentaires nous atteignons la cascade de Tiyu Kelep . Des chutes d'eau superbes et grandioses avec un débit d'eau important.


La cascade de  Sindang Gila


La cascade de Tiyu Kelep 

Il nous faut ensuite gravir environ trois cents cinquante marches inégales et en mauvais état pour arriver au village traditionnel. Entre temps, nous faisons connaissance avec la pluie tropicale qui en moins de temps qu'il faut pour se mettre à l'abri (qui n'existe pas!!!) nous a trempés jusqu'au...slip !

Vers la seconde cascade avec Macho. Le panneau du parc des cascades...

Nous n'étions pas chauds pour visiter le village traditionnel. Bien souvent ils n'ont rien de réalistes et ressemblent plutôt à des décors de carton pâte pour le cinéma...

Les maisons traditionnelles constituées de bois et couvertes avec de l'herbe à éléphants... 

Ils sont souvent le prétexte à vendre de soi disant objets artisanaux fabriqués en Chine!!! Nous avions tort!!! Le village est réellement habité par de vrais habitants et pas par des figurants. Macho a de la famille dans ce village et nous présente à diverses personnes qui acceptent que nous prenions des photos.

Une vie sans confort... 

C'est vraiment incroyable que des gens gens vivent encore dans ces conditions alors qu'une certaine modernité est là, toute proche.


Le lieu de vie principal. Le grenier à riz collectif du village... 

La randonnée de l'après midi empruntant des petits chemins à travers les cultures de café, de cacao, de riz, de maïs, de bananes etc...est un véritable enchantement d'autant que Macho ne cesse de saluer des habitants, n'hésitant pas à nous présenter. Il ne faut pas être idéalistes et penser qu'ici règne une harmonie parfaite entre les villageois mais force est de reconnaitre que les contacts entre eux sont toujours chaleureux et bienveillants.

Gousses de vanille. Rencontre sur un chemin avec une grand mère partie couper de l'herbe pour ses animaux. 
Fabrication d'une louche avec une demi noix de coco. Le village après la pluie... 

Alors que nous discutons avec une famille qui reconstruit sa maison, une femme achète du poisson à un marchand ambulant qui transporte sa marchandise dans une grand caisse en polystyrène attachée à l'arrière de sa moto.

Les cabosses de cacao. Les enfants devant la maison en construction en arrière plan... 

Me voyant m'intéresser aux calamars, Macho propose de les cuisiner et de nous les apporter au gîte pour le dîner. Je lui réponds que nous préférerions en acheter plus et que nous les mangions avec sa famille. Macho accepte ma proposition. Le rendez vous est pris pour 19H dans la maison familiale ou ce qu'il en reste...Vu l'état de vétusté, il n'avait pas osé nous inviter d'emblée. Il nous fait visiter sa demeure et nous explique tous les travaux déjà réalisés et ses projets...

Les plats de calamar et les fissures visibles d'un mur de la cuisine... 

Il nous présente à sa femme Anim . Puis sa fille cadette Dini, 15 ans, arrive ainsi que la petite dernière Dida, 7 ans, entièrement habillée en Hello Kitty!!! Nous ne verrons pas le fils ainé Sigit âgé de 17 ans.

Anim et Macho...le repas est prêt... 

Une belle famille que Macho et sa femme s'évertuent à faire vivre le mieux possible dans des conditions précaires. Macho en plus d'accompagner des randonnées en montagne et dans les villages, effectue des travaux agricoles, entretient des propriétés, cuisine dans divers restaurants. Bref la survie et le système D...Nous mangeons sous une sorte d'estrade traditionnelle dans les familles à la lueur d'une faible ampoule électrique. Dans la cuisine, depuis le tremblement de terre, il n'y a plus d'électricité.

Anim, Dini , MMacho et...Nadine 

Anim est une personne charmante, très douce qui nous a cuisiné les calamars de deux façons différentes...un vrai régal. Pour finir, en dessert, elle ne cesse de nous éplucher de délicieuses mangues du jardin. Nous abordons divers sujets de conversation dont les difficultés relationnelles entre parents et adolescents qui sont bien universelles, les conditions de vie ici et en France, etc...

Pas facile de manger assis en tailleur...pour moi!!! 

.Puis par l'intermédiaire de Macho, Anim nous demande notre âge. La réponse la laisse pensive et l'incite à poser une autre question "est ce qu'ils ont encore leurs vraies dents???".

La petite dernière Dini en Hello Kitty...des bâches protègent le lieu de vie...heureusement, ici, il ne fait jamais froid... 

Devant notre réponse positive, elle complète admirative son propos en disant "ici à partir de 60 ans, on perd ses dents et on ne les remplace pas...". Il est temps de rentrer au gîte. Pour nous deux, l'émotion est grande. Visiblement, Macho et sa famille partagent ce sentiment d'avoir vécu un riche moment. Les accolades sont appuyées et sincères. Macho repasse au gîte le lendemain pour nous saluer et nous donner les coordonnées de son site Web, du temps où il avait sa petite entreprise de guide de montagne "Macho Aventure". Aventure qui s'est terminée avec le tremblement de terre. "Vous savez Nadine et Gérard, ce terrible tremblement de terre n'a pas été ébruité par les autorités pour ne pas nuire au tourisme...mais depuis les touristes sont beaucoup moins nombreux". Serions nous aller à Senaru si nous avions eu connaissance de ce séisme? Pas sûr mais nous aurions eu mille fois tort car ce que nous avons vécu ici humainement restera à jamais gravé dans notre mémoire...Allez, ciao les amis...

Noix de coco stockées pour les événements  festifs collectifs...

Période du 28 au 30 octobre 2019.

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La plage de Sindhu à Sanur...

Changement de décor total pour cette nouvelle et certainement dernière étape avant de quitter l’Indonésie. Nous quittons le Pondok Guru Bakti Cottage à Senaru à 7h. En 1h30 une voiture nous amène jusqu’au port de Bangsal sur la côte nord-ouest de Lombok d’où partent la plupart des bateaux pour Bali.

Un petit espace de prières sur le bord de mer. Le marché couvert très propre...c'est rare ici... 

Ce port n’a pas spécialement bonne réputation car les démarcheurs de toutes sortes, y compris les agences qui vendent les billets, ont tendance à prendre les touristes pour des portes monnaies sur pattes et à se montrer plus que insistants. Cela s’est vérifié...Il a fallu marchander fort pour ne pas nous voir appliquer un tarif exorbitant . J’ai réussi à faire baisser le tarif de 300000 rupiahs, ce qui représente tout de même 19€ ! En fait nous avons payé pour nous deux 1 million d’eur...euh de rupiahs pour ce trajet en bateau de Bangsal (Lombok ) à Padangbai (Bali) et le transfert taxi jusqu’à notre gîte situé à Sanur 30 kilomètres plus au sud. Quand j’ai parlé de million, vous avez pensé que Gérard et Nadine finançaient ce voyage avec l'argent d'un gros lot du Loto...Pas du tout du tout comme aurait dit Coluche!!!


Le port de Sanur d'où les bateaux partent pour différentes iles 

En fait, en Indonésie, nous les touristes ( et malheureusement pas la quasi totalité des Indonésiens...salaire moyen 284 € par mois...) sommes de multiples fois millionnaires en rupiahs au cours d’un séjour !!! Si c’était en euros, ce serait super !!! Pour être plus clair, 100000 rupiahs valent 6,6 euros…Avec 165 euros, vous obtenez 2 500 000 rupiahs et avec cela vous pouvez vivre et vous héberger plusieurs jours...Bon, assez parlé argent, retournons à notre récit sur Sanur dont le Guide Lonely Planet dit ceci" on l'appelle en anglais "Ronfler" la ronfleuse..." . Certes c'est une station familiale mais ses plages de sable fin qui s'étendent sur cinq kilomètres avec des eaux cristallines sont un véritable atout. La promenade bien aménagée et ombragées, s'étire sur toute la longueur de la station en bordure de la plage.


Les motos sont nombreuses dans les rues. la promenade st plus calme le long de la plage... 

La traversée se passée confortablement en 90 minutes. A midi nous intégrons la guest house Mangga Bungalows...un lieu bien agréable, très calme situé au fond d'une impasse en plein centre ville.


Les chambres et le coin petit déjeuner-bar... 

Elle est proche de tous les commerces et restaurants, du marché de nuit et de la plage. Nous n’aurons pas besoin de nous motoriser pour profiter au mieux de tous ces lieux. Une très bonne adresse...

Le Mangga Boungalows. Made et une des employées à la réception...Made une personne d'une absolue gentillesse... 

La ville est très agréable. On peut bien manger et se loger confortablement pour des prix raisonnables. Nous effectuons quotidiennement de longues marches sur la promenade aménagée en front de mer. Celle-ci regorge de vendeurs de vêtements, de restaurants etc...Elle a l'énorme avantage d'être à l'ombre. Le dernier jour ici, lors de notre marche quotidienne nous assistons à une cérémonie en public de plusieurs crémations...

Famille et amis attendent la crémation du défunt. Offrandes et couronnes en l'honneur du défunt 

Nous nous demandions ce que faisaient toutes ces personnes vêtues de leur costume impeccable de cérémonie. Nous comprenons vite... Les défunts reposent dans des sortes de cercueils constitués de troncs de bananier et sont recouverts de différentes offrandes. Puis le feu est mis aux cercueils. Le rapport à la mort est différent chez les Hindouistes car nous ne voyons pas de larmes mais plutôt des sourires. Certains boivent de la bière ou mangent...Nous décidons de détruire les photos que nous avons prises car elles nous choquent. Après une longue hésitation nous décidons de relater ce qui se déroule sous nos yeux sans toutefois décrire les détails de cette crémation...Ces scènes nous marquent...

Le barracuda de la ligne au barbecue et à l'assiette!!! 

Voilà, passons à des choses plus réjouissantes à savoir les excellents produits de la mer que nous dégustons dans les gargotes installées sur le sable...Succulent. Ce sont les derniers souvenirs de notre périple en Indonésie et ils passent par Sanur, une station balnéaire que nous

Vue sur la mer, les pieds dans le sable...la cabane  de pêcheurs où nous avons souvent pris nos repas...

recommandons vivement aux voyageurs mais aussi aux familles...Ciao!!!

MAIS BALI, CE N'EST PAS FINI...

Comme dans les feuilletons télé dont les scénarios sont truffés de rebondissements dramatiques, après deux mois superbes et à certains moments merveilleux, notre séjour va prendre un virage angoissant pour nous...Le mardi 5 nous quittons Magga Bungalows vers 15h pour rejoindre l'aéroport de Denpasar distant de quinze kilomètres. Nous sommes détendus, tout va bien. Nous arrivons à l'aéroport, passons les premiers contrôles, faisons enregistrer nos bagages sans problème et nous rendons au contrôle des passeports l'esprit serein. Les agents inspectent nos passeports, se concertent et nous disent "problème vos visas ne sont pas en règle...suivez nous". Incrédules nous les suivons dans un bureau où deux gradés nous regardent l'air détaché et nous confirment les faits. L'un deux affalé sur une chaise, nous dit froidement "si vous voulez embarquez, il faut payer une amende de 44 millions de rupiahs !". Je lui réponds que nous n'avons pas cette somme et lui demande la raison de ces pénalités. Je dois bien avouer que nous sommes des Apprentis voyageurs, la suite le prouve... Dans un de nos premiers récits, nous vous disions qu'en fait c'était simple d'obtenir un visa de deux mois. Oui, mais ce que nous avons oublié et que personne nous a rappelé, c'est qu'avant la fin du premier mois, il faut faire valider le second mois dans un bureau de l'immigration même si nous avons payé 35$ par personne pour votre visa "on arrival". Quelle connerie principalement de ma part!!! Du coup, même si nous sommes de bonne foi puisque notre billet d'avion prouve que nous quittons le sol indonésien avant la fin du deuxième mois, la sanction de 1 million de rupiahs par jour et par personne s'applique soit 60 millions de rupiahs...Quel coup de massue sur la tête...Les deux gradés méprisants n'écoutent même pas mon argumentation...baillent aux corneilles et répètent de temps à autre que c'est la sanction prévue, qu'ici se sont les lois indonésiennes qui s'appliquent et que si ils venaient en France, nos lois s'appliqueraient pour eux...Pas faux non plus, t'as raison mon gars. Je fais profil bas et ne veux à aucun moment me montrer arrogant ou tendancieux par une parole qui pourrait apparaitre comme une tentative de corruption. Pourtant la somme demandée ne correspond pas à l'amende légale...J'ai un doute comme aurait dit Raymond Devos !!! Bref un dialogue de sourds s'instaure. Au bout d'un moment, lassés de mon insistance leur expliquant que nous ne sommes pas des criminels, que nous sommes de bonne foi, ils appellent un jeune agent de la compagnie Malaysia Airlines qui nous explique à nouveau ce que l'on nous reproche et nous confirme qu'il ne peut rien faire si nous ne réglons pas les pénalités. Il nous dit que nous ne pouvons pas monter dans l'avion, nos visas n'étant pas en règle. Je m'accroche comme une moule sur un rocher mais rien n'y fait. Il nous ramène à l'enregistrement et dix minutes plus tard, nos bagages nous sont restitués...Nous restons prostrés sur un banc nous demandant ce qu'il va advenir de nous, ce que l'on va bien pouvoir faire pour sortir de cette m..de. Nous retournons au Mangga Bungalows. Made le patron ne comprend pas. Deux couples de Russes nous demandent les raisons de notre retour. Nous discutons par l'intermédiaire des traductions des téléphones mobiles. Ils sont désolés pour nous. Dans la soirée, pour nous détendre, une des femmes Russes nous dit qu'en Russie, quand on a des ennuis, on boit de la vodka et tout va mieux après!! Nous n'avons pas trop le coeur à picoler! Ne parvenant pas à alerter MAIF Assistance par téléphone, nous envoyons un mail. La réponse est rapide"nous voyons le problème et contactons notre correspondant en Indonésie". La soirée passe. Le moral n'est pas au mieux et cela étonnera certains, l'appétit non plus!!! En fin de soirée, nouveau mail" notre correspondant voit avec son responsable si il pourra débloquer des fonds, la somme étant importante...". Nous passons une très mauvaise nuit. La journée du mercredi ne sera qu'une longue attente...entrecoupée de messages de la MAIF nous indiquant que" l'on travaille sur le dossier mais que c'est compliqué". Nous contactons une agence privée installée près de notre gite qui régularise des visas. Nous présentons notre affaire à la patronne qui pousse des oooooooooooh, des aaaaaouahhh et commence à téléphoner partout avec trois téléphones. Finalement elle nous propose un départ le soir même pour 50 millions de rupiahs ou le 12 novembre pour 44 millions...Bizarre. Je lui dis qu'à mon avis la corruption explique ces différences...Elle rougit et me dit "bien sûr, il faut des bakchichs..." Je lui réponds que nous n'aimons pas ces pratiques qui en plus peuvent s'avérer dangereuses pour nous et même nous conduire en prison, que même si c'est difficile pour nous nous préférons la légalité. Rideau! La nuit du mercredi au jeudi est très mauvaise. A 4h du matin, heure locale soit 22h en France, nous nous décidons à prévenir nos deux fils et nos frères et soeurs. Dans les dix minutes, nos deux fils nous envoient des messages et nous téléphonent. Ils vont coordonner les opérations!!! Tous nos frères et soeurs se manifestent, nous soutiennent, se concertent et un quart d'heure plus tard nous appellent pour dire que la somme d'argent est disponible. Tous ces gestes d'affection nous vont droit au coeur et nous remontent le moral. Nous finissons par dormir un peu. Dès le jeudi matin, je parcours Sanur pour trouver un établissement qui accepte les transferts de fonds par Western Union...une galère! A peine rentré au gîte, nous recevons un mail de la MAIF, présente de bout en bout, nous indiquant que les fonds allaient être débloqués et qu'il nous faut d'urgence acheter nos billets car il ne manque plus que cette pièce pour obtenir les visas (64 millions de rupiahs soit 4266 euros quand même). On nous informe qu'un agent nous attendra demain jeudi à 4h du matin à l'aéroport pour faire valider les visas. Dès 3h15 nous sommes à l'aéroport, fébriles et anxieux. A l'heure dite un agent de la compagnie d'assurance, Monsieur Endi, se présente avec un autre homme austère, bien sapé, qui nous parait être un policier en civil. Il ne nous adresse pratiquement pas la parole mais visiblement, c'est lui qui mène les opérations. A 6h, il nous prend nos passeports et nous demande de le suivre. Il passe tous les contrôles avec son badge, salue les agents de l'immigration et les agents de sécurité. Visiblement cette personne est connue. Nous nous asseyons à l'entrée du bureau où nous avions appris la mauvaise nouvelle. Il en ressort cinq minutes après, nous rend nos passeports et nous dit "c'est OK". Nous passons les derniers contrôles avec lui sans même nous arrêter. Il nous suit un moment vers la porte d'embarquement...Nous nous retournons, il a disparu ! A 7h nous nous envolons vers la Malaisie...le cauchemar est fini!!! Si nous sommes reconnaissant à la MAIF de nous avoir soutenu et tiré de ce mauvais pas, nous n'associerons pas le Consulat de France à Bali (pourtant là pour aider ses compatriotes en difficulté) à qui nous avons transmis deux messages restés superbement sans réponse et à la Caisse d'Epargne contactée par deux messages qui visiblement l'ont laissée de marbre...Sans doute promener l'Ecureuil était-il plus important que d'aider des clients qui demandaient juste un transfert de fonds pour se sortir de la mouise...Nous nous en souviendrons pour gérer nos noisettes à l'avenir ! Sur notre famille, je ne dirai rien. Elle a été formidable, solidaire, aimante mais cela nous regarde dans l'intimité.

Pour autant, nous ne regrettons nullement notre séjour à Bali. Nous avons rencontré des tas de gens souriants, disponibles, bienveillants, généreux. Nous avons vus de superbes paysages, d'autres moins beaux que notre belle France..."Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage" chantait Georges Brassens. Il avait raison et si la fin fut un peu difficile, c'est de notre faute...Allez, la Malaisie nous attend pour deux semaines. Nous allons essayer d'en profiter sans faire de bêtises...d'Apprentis voyageurs! Ciao.

Période du 31 10 au 07 novembre 2019

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Comme prévu, notre avion atterrit à Kuala Lumpur vers 9h30 après un vol tranquille qui m'a permis de discuter longuement avec un Monsieur Indonésien d'une soixante d'années féru de voyage. Le temps a passé vite. Quand je lui ai dit que nous allions à Malacca, il m'a délivré une information importante nous faisant gagner temps et argent. En effet, des bus directs partent directement de l'aéroport en direction de Malacca sans passer par Kuala Lumpur Ville distante d'une soixantaine de kilomètres.


Chua dans l'espace repas. le coin informatique 

Une aubaine! Le temps de récupérer nos bagages et de changer des rupiahs pour des ringgits, nous sommes en route pour notre destination que nous atteignons vers 12h30. Nous sautons dans un taxi avec pour objectif de rejoindre la guest house Old Town où nous avions réservé une chambre avant nos ennuis. Le patron me signale que nous aurions dû arriver voilà trois jours (vous connaissez la raison de notre empêchement!). Pas fâché du tout, il nous réserve une chambre chez un confrère en négociant à moitié prix le montant des nuitées. Dans la soirée, Chua et Maria nous passent un message pour nous dire que nous pouvons prendre gratuitement chez eux tous les petits déjeuners pendant la durée du séjour!!! Au bout de deux jours, nous intégrons Old Town pour le reste du séjour. Nous sommes choyés par ce couple qui effectue pour nous nos réservations de bus, nous accompagne à la gare, paye pour nous le taxi, achète nos billets de bus et nous donne de quoi nous nourrir pendant le voyage!


Le coin salon et l'entrée...  

A croire qu'ils sont pressés de se débarrasser de nous!!! C'est le genre d'endroit que nous aimons avec des espaces qui favorisent les échanges. Cela nous rappelle les gîtes où nous séjournons avec nos amis randonneurs. La décoration est particulière puisque tous les centres d'intérêt de la ville sont peints sur les murs. Des cartes du monde et de la Malaisie sont affichées sur les murs. C'est pour le moins original, cela incite à la discussion et à l'élaboration de projets de voyages! D'ailleurs Chua se chargerait volontiers de nous organiser la suite de notre séjour en Malaisie, à l'asiatique, c'est à dire une région par jour!" Pas de çà Lisette !" comme disait ma mère, nous n'aimons pas nous faire dicter notre programme et malgré l'estime que nous avons pour Chua, nous resterons maîtres de nos destinations futures et du temps!


La ville nouvelle avec d'énormes supermarchés et des hôpitaux flambants neufs... 

Malacca ou Maleka est une ville importante dépassant les 460000 habitants alliant modernité par ses hauts buildings, ses bâtiments imposants et caractère historique avec sa vieille ville qui porte les traces de son passé agité. Classée en 2008 au Patrimoine Mondial de l'Unesco, la vieille cité a été restaurée. Elle se situe au sud de Kuala Lumpur dans le détroit de Malacca qui sépare la Malaisie de Sumatra.

Le Cheng Ho Cultural Museum (je vous fais grâce du nom écrit en chinois !!!) 

Pourquoi avoir choisi Malacca comme destination? Ce nom Malacca sonne bien et porte en lui des élans romantiques. Il sent les épices, les galions, les tavernes où les marins s'abreuvaient. Il y a de l'exotisme aussi avec tous ces peuples qui se sont affrontés, succèdés...On perçoit le sang mêlé, le métissage quand on observe les gens...Pour autant, ils sont tous Malaisiens. Les différentes communautés semblent se supporter et même bien vivre ensemble.

Temple Hindou  Sri Poyyatha Vinayagar Moorthi Temple

Ici, les fidèles des mosquées, églises, temples chinois, temples protestants cohabitent au mieux. Pour les visiteurs que nous sommes, il est difficile de percevoir des tensions mais est ce possible en quatre ou cinq jours ? Cet ancien carrefour des routes maritimes reliant l'Océan Indien à la Mer de Chine a gardé son caractère multiculturel.


Kampung Kling Mosque 

Il y a dans cette ville un melting-pot ethnique et culturel que l'on ressent très fort quand on parcourt les ruelles garnies de lampions, les porches gravés d'idéogrammes chinois, les temples enfumés d'encens.

Temple Chinois  Cheng Hoon Teng 

Fréquentée par les Chinois dès le 15 ème siècle, Malacca a vu débarquer Indiens et Arabes avant d'être conquise successivement par les Portugais, les Hollandais et les Anglais puis enfin les Japonais. Ce fut un comptoir des épices prospère.

L'Eglise Saint François Xavier et l'Eglise Anglicane.

Pour nous qui passons par là, les différentes constructions, les quartiers de la vieille ville, les restaurants proposant des cuisines du monde, nous donnent l'impression d'être dans plusieurs pays à la fois.

La vieille ville, quartier chinois et le Maritime Museum... 

C'est fabuleux!!! Nous sillonnons les rues et ruelles noires de touristes, surtout asiatiques, qui envahissent la ville chaque jour. Pour notre part, nous ressentons que la communauté chinoise est la plus importante tant en nombre qu'économiquement.


Walker Jonker... 

Deux marchés de nuit extraordinaires se tiennent toutes les fins de semaine du vendredi au dimanche soir. Le premier s'étale sur toute la branchée Walker Jonker, l'avenue principale de la vieille ville. Il mêle stands d'alimentation, de vêtements ou de bricoles en tout genre mais aussi des spectacles avec du karaoké et des ateliers de danse en plein air. Ces deux activités sont prisées des asiatiques qui semblent vraiment y prendre un grand plaisir. L'autre marché Jalan Bunga Raya est exclusivement réservé aux stands de nourriture.


Vestiges des fortifications érigées par les Portugais, vestiges de l'Eglise Saint Paul  

L'imagination des Malaisiens ne manque pas en matière culinaire !!! Nous découvrons et visitons divers monuments lors de nos pérégrinations en ville (entrecoupées de pauses repas et rafraichissantes !!!) comme les églises Saint François Xavier et Christ Church, le temple chinois Cheng Hoon Teng, la Kampung Kling Mosque ou les ruines des fortifications érigées par les Portugais et la plus vieille construction Hollandaise construite en 1650.

Pratiquement toutes les maisons donnant sur la rivière Malacca ont des fresques peintes sur les façades... 


Les rives de la rivière Malacca où il fait bon flâner et siroter...Ce que vous voulez!!! et même dîner...

La rivière Malacca est un joyau qui traverse la vieille ville. Un peu comme à Amsterdam, des bateaux proposent des mini croisières qui permettent de découvrir la ville.


Les trishaws promènent les touristes... 

Le soir venu les berges, les arbres, les ponts illuminés donnent à la ville un petit côté féérique d'autant que les trishaws très kitchs (vélos illuminés crachant des décibels) ajoutent encore un surcroit de lumière . Dans le quartier chinois une échoppe quasi centenaire qui fait commerce de thés uniquement chinois attire notre attention. Nous y rencontrons une famille charmante. Le frère et la soeur, des personnes passionnées et distinguées, nous font d'abord déguster différents thés. Ils nous expliquent ensuite l' origine, les subtilités de ces thés en fonction de leur provenance et de leur maturité certains d'entre eux pouvant être consommés après plusieurs années de conservation.


L'échoppe de thé  

La boutique est restée dans "son jus" depuis sa création et on a l'impression que les différentes boites en fer contenant thés verts et noirs sont là depuis un siècle. Ces deux personnes confectionnent des petits ballots de thé avec des feuilles de papier pliées. Leur dextérité est impressionnante. Après une dernière pause sur les rives de la rivière Malacca autour d'un rafraichissement bien mérité et il est temps pour nous de boucler une nouvelle fois nos bagages...


Les rives de la rivière Malacca le soir et un trishaw illuminé...Nadine n'a pas été tentée...moi non plus!

..Adieu Malacca, tu es le coup de coeur inattendu de notre voyage en Asie! Allez, ciao...

Période du 08 novembre au 11 novembre 2019

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Pangkor est une petite ile de 8 kilomètres carrés peuplée par environ 25000 habitants, dont 50% d'origine chinoise. La première impression quand on observe la population, c'est que les habitants d'origine chinoise sont très majoritaires...la seconde impression conforte la première !

Un petit aperçu de la morphologie géographique de l'île de Pangkor... 

Elle est située à 250 kilomètres au nord de Kuala Lumpur dans la mer d'Andaman. Ce petit caillou est un ancien repère de pirates. L'économie tourne autour des activités maritimes principalement la pêche et les chantiers navals où sont construits des bateaux en bois.


Les vedettes rapides dans le port de Lumut. En route...euh en bateau vers Pangkor!!! 


Le chantier naval tout proche de notre gîte... 


Les chalutiers à quai. Le tri du poisson... 
Le poisson sèche au soleil sur les quais. Nadine en pleine tournée d'inspection des navires!!!! 


Les cabanes de pêcheurs  dans le port de Pinang Kecil...

Le tourisme se développe de plus en plus notamment sur la côte ouest où se situent les plages. Les baies de sable blanc en forme de croissant sont bordées de cocotiers et de filaos sous lesquelles il fait bon s'abriter du soleil brûlant entre deux bains de mer.

La plage de Coral Bay à Teluk Nipah...sous les filaos... 
A l'extrémité de Coral Bay, un petit temple chinois avec au pied des fresques et sculptures  plutôt art primitif...

La plage de Coral Bay à Teluk Nipah concentre le plus d'estivants mais aussi une très grande partie des hébergements. Le plus souvent ce sont des bungalows face à la plage ou des petites structures d' un étage. Pangkor Village est une petite ville animée, vivante où l'on trouve tous les commerces, les banques, les services administratifs et même un hôpital.


Fabrication artisanale de pâtes. Dans le centre de Pangkor Village... 
Pangkor Village...rue du centre et mosquée... 

Cette partie de Pangkor est tournée vers la pêche avec de nombreux petits ports et des villages authentiques qui, à certains moments de la journées, sentent le poisson qui sèche à l'air libre. Le point culminant de l'île , le Bukit Pangkor, culmine à 370 mètres d'altitude. Il fait l'objet de randonnées, pas si faciles que cela, car la pente est raide!

Marché  aux poissons journalier à Pangkor Village... 

Le centre de l'île est couvert d'une luxuriante et humide jungle tropicale où pullulent singes, sangliers et calaos, ces gros oiseaux qui semblent avoir deux becs montés l'un sur l'autre.


Les calaos viennent nous rendre visite matin et soir au gîte  et réclament leur pitance... 

Voilà le décor sommairement planté. Reste à vous dire pourquoi nous avons choisi cette petite ile qui ne figure pas dans le gotha des destinations touristiques. Eh bien la réponse est dans ce que je viens d'écrire.


Le bain de purification avant les prières au Temple Hindou de Sri Pathira Kaliamman à Pinang  Kecil... 
Intérieur du Temple Hindou... 

Nous recherchons le plus souvent des lieux où nous pouvons voir vivre et travailler les autochtones et non les touristes. Ensuite, il est fortement déconseillé à cette époque d'aller sur les iles situées à l'est de la Malaisie qui sont généralement bien arrosées. Les liaisons maritimes peuvent même être interrompues pendant plusieurs jours en raison des tempête. Et pour finir, nous aimons terminer nos séjours dans un coin tranquille où les probabilités de beau temps sont quasi certaines...Bref, on a besoin de se la couler douce!!!

La Mosquée sur Pilotis de Teluk Gedong... 
La Mosquée de Teluk Gedong, suite... 

Le gîte que nous avons choisi se situe dans le village de Pinang Kecil à quelques trois kilomètres de Pangkor Village sur la côte Est. C'est typiquement le village de pêcheurs avec ses quais de débarquement du poisson et ses chantiers navals. Un petit village authentique et vivant où nous pouvons nous restaurer sans problème et effectuer nos achats. C'est dans ce port que nous sommes arrivés en bateau en provenance de Lumut la ville d'où partent les vedettes rapides qui desservent l'ile en 20 minutes de traversée de 5h30 à 22h. Nous avions depuis quelques jours repéré le Pangkor Fish House un gîte assez simple mais plein de charme qui a deux particularités.


Notre vie sur l'eau...et le panorama autour du gîte... Le gite à marée basse...

La première c'est d'être construit sur pilotis. La seconde est de se situer dans un hameau de pêcheurs. Vivre en permanence au-dessus de l'eau en observant le rythme des marées dans une habitation sans mur, à part la chambre, procure des sensations fabuleuses.

Vue sur la terrasse...les cannes à pêche sont prêtes...Le coin repas et la cuisine... 
Les hamacs sur la terrasse supérieure...faut pas s'embêter!!! Coin salon bibliothèque...

Nous pouvons même pêcher en tendant une ligne de la petite terrasse attenante à notre chambre. Autre avantage, nous disposons d'une cuisine pour confectionner petits déjeuners et repas... si nous le désirons ! Pour visiter l'île, nous avons loué un scooter pour la semaine. Les routes en asphalte sont en excellent état et la signalisation est aux normes internationales. Les voitures étant peu nombreuses, c'est un vrai régal de se déplacer dans ces conditions.

L'entrée de la guest House et les kékés en scooter... 

L'île de Pangkor est une destination que nous conseillons à tous les voyageurs qui passent dans le coin. La vie y est douce, les contacts avec la population faciles...Nous passons une superbe semaine ici. Finalement, après notre mésaventure de fin de séjour en Indonésie, nous craignions que le temps nous paraisse un peu long avant de retrouver la France. C'est tout le contraire! Les deux destinations que nous avons choisies en Malaisie, Malacca et Pangkor, nous ressourcent...Le temps passe même trop vite !!! Et maintenant, c'est fini. Nous partons demain matin 18 novembre pour Kuala Lumpur d'où nous nous envolerons le lendemain pour retrouver notre pays, notre famille, nos amis. Merci à tous de nous avoir suivis. Nous avons eu un grand plaisir à partager avec vous notre voyage car un voyage, c'est comme un bon plat ou une bonne bouteille de vin, ça ne se boit pas en égoïste ça se partage avec famille et amis!!! A la votre et à une autre fois sur d'autres chemins...du moins on espère pouvoir encore le faire !!!

Salut les amis... 


PS: Nous sommes bien arrivés à Caen sans encombre et sans amende à payer en entrant en France !!! Un comité d'accueil nous attendait à la gare de Caen...un super moment, un de plus, à ranger dans la case "souvenirs"...cette fois c'est fini, j'éteins l'ordinateur...Ciao!!

Période du 12 au 17 novembre 2019 . Transit Kuala Lumpur le 18 novembre. Envol le 19 novembre 2019 à 20h heure locale pour la France. Arrivée à Paris à 6h25 soit 17h30 de vol. Train à 10h05 à Saint Lazare. Arrivée à Caen à 12h05.

Une partie de la famille sur le quai de la gare de Caen...