Les apprentis voyageurs en Asie...

C'est notre troisième voyage en Asie du sud-est...cette fois de Bangkok, nous partirons vers le Myanmar, puis nous voyagerons dans le Nord du Laos. Enfin nous reviendrons en Thaïlande ...
Du 8 octobre au 15 décembre 2016
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Envisager un nouveau voyage, c'est déjà voyager. Nous avons longtemps hésité entre repartir en Asie du Sud-Est ou explorer l'Inde ou encore l'Indonésie...Il y a tant de Pays à découvrir! Après de nombreux Pays en Europe, deux treks au Maroc, la Turquie, le Vietnam du Nord au Sud, le Pérou, un nouveau voyage dans le Delta du Mékong au Vietnam, le Cambodge, le Sud du Laos et le Nord de la Thaïlande, nous avons décidé de continuer à découvrir ces contrées pour lesquelles nous avons une réelle attirance. Depuis notre retraite, voilà maintenant sept ans (eh oui le temps passe vite!), nous entreprenons des voyages d'une durée de deux mois et demi à trois mois. Nous réservons uniquement les vols aller et retour et la première nuit d'hôtel. Ensuite, nous n'avons pas vraiment de parcours précis. Nous nous laissons guider par notre feeling en tenant compte de ce que nous lisons dans les carnets et guides de voyage, des avis des habitants, des voyageurs rencontrés. Nous ne savons pas combien de temps nous resterons dans chaque pays. Ce facteur temps dépendra en partie aussi de la durée des visas mais aussi des sensations que nous aurons sur place. Jusqu'au dernier voyage, nous portions un sac à dos. Les années passent et nos épaules et genoux ne sont plus aussi solides qu'avant aussi nous avons troqué les sacs à dos pour de grands sacs de voyage à roulettes!!! Notre liberté n'ayant pas de prix, nous essaierons de faire appel le moins souvent possible à des agences. Nous privilégierons les petits hébergements et stands de restauration qui profitent locaux...Demain 08 octobre 2016, c'est le jour "j"!!!

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Nous sommes partis pour le trajet de Caen à Paris en train le samedi 8 octobre à 15h2O avec des billets Prem's...une sacrée économie. Le soir, nuitée à l'Auberge de Jeunesse Jules Ferry le long du Canal Saint Martin proche de la place de la République avec un repas Kebab ni bon ni mauvais. L'Auberge est un peu défraichie mais propre et surtout bien située pour rejoindre la Gare du Nord d'où nous prenons le RER. Peu de monde ce dimanche matin mais des stigmates bien visibles et odorants d'une nuit trop arrosées par une quantité certaine de fêtards dont certains sont encore allongés sur les trottoirs..Le temps passe vite à Charles de Gaulle. Nous nous envolons à 12h20 avec la compagnie Finlandaise FINNAIR, que nous recommandons pour la qualité des prestations à tous points de vue. Personnel souriant, aimable, à l'écoute des passagers, nourriture très correcte et boissons à discrétion tout au long du voyage. Courte étape de 1h20 à Helsinki dans un aéroport bien dans le style scandinave! Premier vol dans un Airbus A321 et second vol dans un Airbus 350 avec 500 passagers à bord.. Durée totale du trajet, un peu plus de 13h, escale comprise et tout cela pour un tarif très intéressant 560 € A et R...Dès les pieds posés sur le sol Thaïlandais, la chaleur nous enveloppe. Quel contraste avec Helsinki où les températures étaient déjà très basses.Nous empruntons le Skytrain direct de l'aéroport jusqu'au centre de Bangkok puis nous prenons un taxi pour nous rendre à l'Ambassade du Myanmar afin de demander des visas. N'étant pas trop fatigués, nous décidons de "sauter" la case hôtel avant de nous rendre à l'ambassade.Tout ce que nous avions lu sur les difficultés pour obtenir des visas ne s'est pas avéré exact pour nous. Nous sommes arrivés à l'Ambassade vers 10h15 où on nous a donnés un ticket numéroté.Nous avions le numéro 47 et le numéro appelé était le 32. Le local où se déroulent les formalités est sordide, sans fenêtre, avec des barreaux en fer devant les deux guichets. Toutefois, la climatisation rend l'attente supportable et le personnel est vraiment charmant. Une heure après nous avions nos récépissés pour retirer les visas l'après midi entre 15h30 et 16h30 après avoir acquitté la somme de 2980 baths (règlement en baths et en espèces uniquement) soit à peu près 77 € pour nos deux visas. En 10 minutes l'après midi nous étions les heureux propriétaires d'un visa de 28 jours. Cela ne vaut vraiment pas la peine de faire les formalités compliquées à Paris...surtout pour les provinciaux!!!+

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NOUS AVONS VOULU VOIR BANGKOK ET NOUS AVONS VU BANGKOK


C’est la seconde de fois que nous séjournons dans cette ville tentaculaire de 12 millions d’habitants et on ne peut pas dire que nous « accrochons ». Comme dans beaucoup de cités de cette importance, il y a de nombreux contrastes. Le beau côtoie le moins beau et souvent la misère même pour les gens qui triment dur en vendant des bricoles ou de la nourriture dans la rue à même les trottoirs. Des égouts s’échappent des odeurs désagréables y compris devant des Hôtels Palace. Pour se nourrir, on trouve de la nourriture à toutes les heures de la journée, il est possible de manger pour 3€ par personne mis dès que l’on va dans un restaurant, il faut compter au moins 10€ minimum ce qui est assez important pour beaucoup de gens. Pour la plupart, les gens mangent à l’extérieur en achetant aux petits marchands sur les trottoirs. C’est plus économique que de confectionner les repas. Bangkok est une ville moderne avec ses quartiers d’affaires, ses infrastructures routières performantes et des transports en commun de bonne qualité avec le Sky-Train (sorte de RER- Métro aérien) et le Metro (souterrain lui). Nous avons expérimenté les deux et nous avons rapidement compris le fonctionnement car les indications sont précises et le personnel à l’écoute !

Côté visite, Nous sommes allés à la grande de gare ferroviaire de Hua Lamphong qui dessert de nombreuses destinations en Thaïlande mais aussi à l’étranger. Nous avons pu échanger autour d’un café avec un Thaïlandais habitant le sud du pays qui nous a donné « de bons tuyaux » pour la suite de notre séjour en Thaïlande dans quelques semaines. Restant peu de jours dans ce pays, nous avions pour objectif de visiter les khlongs (petits canaux) qui sillonnent la partie ouest de la ville. C’est un véritable labyrinthe noyé dans une végétation luxuriante composée de cocotiers et de flamboyants. La vie dans ces quartiers est un peu à part et si on y trouve quelques rares belles propriétés, la grande majorité des habitants connaissent des conditions de vie difficiles. Voilà deux ans nous avions séjourné à Khao San, le quartier le plus visité de la capitale. Il vit pratiquement jours et nuit… Quelques personnages sont arrivés là voilà quelques années et semblent n’en être jamais repartis. Nous avions décidé de ne pas y retourner cette année mais de nous loger dans le quartier de Silom qui est un quartier plus moderne qui regroupe pas mal de sièges de société et de nombreuses ambassades mais ce quartier se compose aussi à l’est d’un quartier appelé Patpong haut lieu des nuits « chaudes » de la capitale.

Il est parfois difficile d’apercevoir le ciel tant il y a de voies aériennes pour les voitures et les transports en commun. Impossible ici de traverser les larges boulevards sans emprunter les passerelles. Pour nous, l’identité de Bangkok est bien le fleuve Chao Phraya qui connait une intense activité fluviale tant pour les nombreux transports possibles (voyageurs, marchandises, livraisons) que par la vie qui s’y déroule. Dommage que ses eaux soient si chargées de divers déchets. Le dernier soir de notre séjour à Bangkok se tenait une grande fête Hindouiste rassemblant une énorme foule joyeuse dans un vacarme assourdissant, dans un déluge de rayons lumineux. Curieux mélange pour le profane d’une sorte de spectacle religieux et de music-hall avec des chanteuses à la voix aiguës dont le spectacle ravissait la foule. Dès le lendemain matin, toutes les traces de la manifestation avaient disparu…

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Nous étions impatients de quitter Bangkok pour découvrir un pays longtemps fermé au tourisme et dont on nous avait dit tant de bien. Bien entendu, en tant que voyageurs nous nous dispenserons de porter des jugements car séjourner un mois dans un pays n’autorise pas de parler au nom des habitants. Nous essaierons juste de décrire ce que nous voyons, entendons, comprenons, faisons…c’est déjà pas mal même si quelques fois, il nous échappera quelques jugements !!!

Après un vol d’une heure trente depuis Bangkok, nous avons atterri dans le petit aéroport de Mandalay, la seconde ville la plus peuplée du Myanmar avec ses 2 400 000 habitants en comptant l’agglomération. Les sourires, la douceur, la gentillesse des gens nous ont immédiatement conquis. Certes dès les premiers kilomètres sur la route qui menait de l’aéroport à la ville, nous avons de suite vu que le réseau routier n’était pas celui de la Thaïlande. Si le trafic n’est vraiment pas intense, on rencontre sur des voies assez larges un peu tous les types de moyens de transport alors que l’on pourrait penser que ce sont des voies rapides : charrettes tirées pas des bœufs ou chevaux, vélos, moto, camions, quelques voitures et des bus de toutes sortes. Nous sommes logés dans un hôtel fort bien tenu par un personnel très jeune et aux petits soins pour nous. Dès notre première sortie en ville, à quelques centaines de mètres de notre hôtel nous avons d’emblée pu voir les conditions de vie très difficile d’une partie de la population logée dans des abris de fortune…Nous avons par la suite rencontré d’autres endroits de ce type le long du fleuve. Il nous semble pourtant qu’il y a une classe moyenne qui vit sur des critères ressemblants aux nôtres. Une population immigrée d’origine chinoise venue du Yunnan dans les années 90 représente 40% de la population totale de la ville. Nous avons passé quatre jours très différents à Mandalay puisque pour notre visite du Palais des Princes nous avons effectué une bonne dizaine de kilomètres à pied. Ce palais qui fut la résidence des Princes hébergea à partir de 1862 les autorités britanniques qui en rasèrent une partie. Occupé par les Japonais de 1943 à 1945, les bâtiments restant ne résistèrent pas aux bombardements. Le palais fut reconstruit à partir de 1990 par des « ouvriers-esclaves » mais les différentes pièces sont vides. L’entretien laisse à désirer même si nous avons pu voir des ouvriers perchés à dix mètres de haut, sans échafaudage et sans protection marcher sur des tôles brûlantes pour les repeindre. Les militaires occupent une grande partie de l’enceinte intérieure où il y a également une prison. La seconde journée fut tout autant sportive puisque qu’en supplément des 12 kms en vélo sous une chaleur torride pour nous rendre au pied de la colline de Mandalay et sur le port, nous avons dû monter un nombre incalculable de marches pendant 45 minutes pour atteindre le sommet. Une (???) bonne bière nous a réconfortés ainsi qu’un succulent repas rempli de saveurs pris dans la rue…Le troisième jour, nous avons accepté la proposition d’une jeune femme de nous faire visiter la ville intra-muros mais aussi les extérieurs. Nous sommes donc montés sur deux motos et en route pour 8h30 de sortie en passant par le quartier de l’or où ont fabriquées les minces feuilles, celui des sculpteurs de bouddhas et autres divinités sur marbre, ceux de la soie et des ébénistes. Nous avons eu accès à de nombreux temples, monastères et stupas…En résumé une journée bien remplie et harassante qui s’est terminée par le Pont U Bein, le plus long et ancien pont en teck du monde (1,2 km) que les moines empruntent chaque matin à l’aube. Il y aurait eu encore beaucoup de choses à faire à Mandalay mais notre route nous poussait vers Bagan et ses temples…

PS : Tout au long de ces trois jours, nous n’avons cessé de recevoir des gestes d’attention de la part de Birmans de tous âges. Ils nous sollicitaient pour nous prendre en photo ou se faire prendre en photo avec nous…Certains faisaient même des selfis alors que nous étions en moto, le tout accompagné de grands sourires !!!

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Notre arrivée à Bagan après un voyage en minibus sans histoire de 7h pour effectuer 170 kms n’a pas été sans émotion. Nous étions bien dans la ville choisie mais par erreur j’avais réservé un hôtel situé à plus de 200 kms d’ici. Evidemment, personne ne connaissait ni cette adresse ni cet hôtel. Après pas mal de contacts téléphoniques nous avons pu annuler la réservation. Mais ce n’en était pas fini avec les ennuis…Au moment de décharger nos bagages, nous nous sommes aperçus que nous n’avions plus d’appareil photo !!! Appel téléphonique à l’hôtel à Mandalay, rien. Appel à la compagnie de bus par le personnel charmant de la Guest House…Tout souriant le jeune homme me dit « yes, he have !!! ». Traduction « oui, il l’a ». Explosion de joie de notre part. Le personnel de nettoyage l’avait retrouvé et mis de côté !!! Super. Une heure après nous partions le récupérer avec le patron de notre hébergement. Ce n’était pas fin avec les em…ments. Je recevais sur mon PC une alerte au piratage de nos comptes bancaires. Une grosse montée d’adrénaline. Heureusement nous n’avons communiqué ni identifiant, ni code car il s’agissait d’une tentative d’arnaque. Problème résolu avec l’aide de notre fils Ugo, du téléphone via SMS ! Mais cela ne s’arrête pas là…Ayant loué un scooter électrique pour visiter les temples, je pars essayer l’engin…en revenant à la GH, une moto me percute par l’arrière et me projette à terre. Les personnes présentes sur le bord de la route se précipitent pour me porter secours. Le tibia n’est pas fracturé mais j’ai un énorme hématome au genou, au mollet et sur le devant de la jambe. J’ai eu de la chance et la jeune femme qui conduisait la moto aussi car nos têtes n’ont pas rencontré d’obstacles. Poches de glaces pendant une bonne partie de la journée. Mais vous n’allez pas le croire…Alors que mon infirmière particulière s’occupait de ma jambe, la chaise en plastique a cédé (est-ce la vétusté du matériel ou mon poids respectable, nul ne le saura jamais !) et je me suis écroulé en me cognant le derrière de la tête sur le mur !!! Une journée à rester couché ! Cela ne nous a pas découragé et en fin de journée, en vélo cette fois, nous sommes partis visiter les temples…et sommes revenus à la nuit…à la lueur de nos lampes frontales ! Pas très prudent tout cela…sales gamins de 66 balais !!! Certaines personnes qui nous suivent depuis quelques années s’étaient étonnées que nous qualifiions « d’apprentis voyageurs ». Elles comprendront maintenant que ce n’était pas par fausse modestie ou coquetterie !!! Lors de nos deux précédents voyages, nous n’avions connu la moindre petite misère mais à part cela comme le dit Madame La Marquise « tout va très bien, tout va très bien !!! ».


Bagan est située au sud-ouest de Mandalay, sur les rives de l’Irrawaddy aussi appelé Ayeyarwady, long et majestueux fleuve de 2170 kms qui prend sa source dans montagnes du nord de la Birmanie à la limite du Tibet pour se jeter dans la Mer d’Adaman. La ville de Bagan est composée de deux villes « Vieux Bagan » et « New Bagan » ville créée de toutes pièces par le pouvoir politique en 1990 après avoir expulsé un campement de plusieurs milliers personnes installées dans l’enceinte du Vieux Bagan. Le nouveau Bagan accueille de nombreux hôtel. C’est l’activité principale de cette ville sans intérêt ni charme. Le vieux Bagan est une ville fortifiée où est située la quasi-totalité des monuments les plus importants. Située à égale distance des deux Bagan (3kms), la petite ville de Nyaung U centralise, les services, l’activité sociale et économique…une vraie ville. Jusque l’année 1287 date de l’envahissement mongol, les rois de Bagan firent édifier plus de 4000 temples en brique et en stuc. Ce sont ces vestiges qui ont résisté aux pillages, à l’érosion mais aussi aux divers séismes dont un violent en 1975 et un de moindre importance en août 2016. Rien de plus agréable que d’utiliser un vélo pour partir à la découverte de tous ces édifices disséminés dans une nature. Les visiteurs étrangers sont nombreux mais les Birmans fréquentent ces lieux avec ferveurs un en grand nombre. Les moments de la journée les plus propices à la visite se situent le soir, pour le coucher du soleil et le matin à l’inverse pour le lever du soleil. La luminosité donne une dimension particulière à tous ces édifices. Cette abondance de temples, pagodes et stupas n’est pas sans rappeler, toutes proportions gardées, le site d’Angkor au Cambodge.

Nous avons eu l’occasion en taxi collectif de nous rendre au Temple de Popa situé à 55 kms de Bagan. Bien entendu, c’est le jeu, le chauffeur nous a arrêté dans une sorte de ferme où l’on transforme le jus de palmier en divers produits : bonbons, sucre, boisson, alcool…pas inintéressant mais un peu folklorique quand même !!! Que dire du temple de Popa perché sur un éperon rocheux assez spectaculaire ? Tout d’abord, il faut aborder pieds nus un nombre de marches important pendant 25 minutes pour accéder au temple ni plus ni moins spectaculaire qu’un autre. C’est toutefois un lieu très prisé des Birmans qui viennent en masse le visiter et y prier. Etant donné le nombre de stands vendant souvenirs, babioles, nourritures de toutes sortes, c’est aussi une bonne affaire économique !!!

Nos balades en vélo à travers la campagne sous une chaleur torride (nous prenions «3 à 4 douches par jour et consommions environ 6 à 7 litres d’eau à nous deux par jour) nous ont aussi permis de découvrir la vie professionnelle des ouvriers et ouvriers des travaux publics. La construction de la route se fait par tronçons de 50 à 100 mètres sur la moitié de la voie. Il n’y a ni barrières de chantier ni feux alternatifs pour réguler la circulation. L’encaissement se fait à la main à partir de pierres de différents calibres. Pendant ce temps, du goudron est chauffé dans des bidons en fer de 250 litres posés sur un feu de bois. Quand il est chaud, il est transporté à l’aide d’un manche de bois traversant le bidon. Puis, les ouvriers se servent d’une sorte d’arrosoir pour étaler le liquide en fusion. Bien sûr, il n’est pas question ici de vêtements de travail, de protections, de chaussures de chantier, tout s’exécute en tongs !!! D’un autre âge…

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Cette petite ville de 10000 habitants accueillait les fonctionnaires Britanniques soucieux de fuir la chaleur des plaines. On note une forte présence de Népalais et d'Indiens de toutes confessions arrivés du temps de la colonisation Britannique pour construire routes et chemin de fer. Il y a de nombreux temples mais aussi une mosquée. La cohabitation entre les différentes religions ne semble pas poser problème. L’air y est vivifiant par rapport à Bagan mais les températures restent douces. C’est une station d’altitude comme on en trouve beaucoup en France et Europe mais il est difficile de faire la comparaison tant les équipements diffèrent. La verdure entoure la ville. Elle est devenue un centre réputé pour le trekking. Les plus prisés relient en 3 ou 4 jours Kalaw au Lac Inle. On dit que les plus beaux treks au Myanmar se font dans cette région. Pour notre part, nous avons dû limiter nos activités du fait de l’état de ma jambe. Cela ne nous empêcha pas d’aller marcher à la périphérie de la ville et de constater que les habitants disposaient de logements décents, la plupart en dur. Dans une enceinte militaire, avec poste de garde pour entrer et sortir, nous avons trouvé La Shwe OO Pagoda un lieu un peu particulier avec une grotte remplie de statues de toutes sortes. Bizarre cette enceinte qui possède aussi un golfe, des commerces un peu en décrépitude et des logements pour les militaires. Passer les postes de garde, avec barrière, fut une formalité d’autant que les jeunes soldats de garde, habillés d’uniformes un peu grands, étaient plus préoccupés par leur smartphone que par la sécurité !!! Nous avons continué notre chemin pour accéder temple Bamboo Strip Pagoda avec toujours des marches à monter pieds nus. Ce temple est un peu tristounet mais très fréquenté. Nous avons été invités par les moines à nous asseoir sur le sol d’une grande salle où des familles, elles aussi assises, se voyaient amener de la nourriture. On fit de même avec nous. Devant une grande statue certains priaient en silence. Ne nous sentant pas très à l’aise, nous sommes ressortis après un quart d’heure non sans remercier nos hôtes pour leur hospitalité et avoir fait don d’un petit billet ! Avant de repartir de Kalaw, nous avons pu déambuler dans le marché hebdomadaire qui se tient tous les mardis. Il s’étend sur les trois quarts de la superficie de la ville. Les habitants de tous les villages environnants viennent y vendre leur production et se réapprovisionner. Nous y avons flâné non sans accepter toutes les invitations gracieuses à goûter les diverses spécialités culinaires…A l’heure du repas, nous n’avions plus guère faim !!! Nous adorons les marchés car nous pouvons y observer de scènes de vie authentiques.


Même si l’objectif de ces modestes récits n’est pas de parler de nous, nous ferons une dérogation pour vous raconter ce que nous avons vécu en nous rendant à l’hôpital de Kalaw pour soigner la jambe de Gérard. Nous y sommes allés en taxi. Dès notre arrivée dans la salle d’attente des urgences située dans ce que l’on appelait voici quelques années un baraquement, deux infirmières nous ont dit d’entrer dans une petite pièce. Après quelques questions sur ce qui nous amenait, elles se sont étonnées que nous ne possédions pas de livret de santé ! Elles en établirent un sur le champ avec toutes les informations me concernant. Quelques minutes après, un jeune médecin est arrivé, m’a posé quelques questions sur ce qu’il m’était arrivé, mes antécédents médicaux etc…Il m’a ensuite demandé de passer dans une minuscule pièce où il m’a examiné, pris ma tension et soigné la plaie sur le tibia. Il a rempli le livret de santé en indiquant le diagnostic et les prescriptions médicales tout en me délivrant une partie des médicaments (pas en vente en pharmacie) en me montrant la date de péremption et en précisant que ce n’était pas des médicaments fabriqués en Inde ! Le tout aura duré une demi-heure et nous sommes repartis sans régler le moindre kiaht ! A notre sortie du cabinet, la salle d’attente était pleine de gens de conditions sociales modestes…Avons-nous bénéficié d’un traitement de faveur ? Nous n’en savons rien mais nous avions un peu honte de cette priorité non sollicitée. Oh certes, ce ne sont pas nos hôpitaux « haute technologie » mais on y soigne les gens avec humanité, des petits moyens et beaucoup d’engagement moral…Merci au Myanmar d’avoir accepté de nous soigner…

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Pour relier Kalaw au lac Inle nous avons utilisé le train…le chemin de fer serait un terme plus adapté. Pour effectuer les 52 kilomètres nous avons mis…3h30, c’est vous dire si nous avons pris notre temps. Il faut dire que la vieille locomotive diésel est à bout de souffle et que notre train Paris –Caen, pourtant si décrié, est un supersonique à côté ! Nous avons eu tout le temps d’admirer les paysages magnifiques par les fenêtres ouvertes. Nous étions cinq voyageurs étrangers parmi les passagers de la dizaine de wagons. Un trajet que nous n’oublierons pas avec un terminus à Shwe Nyaung distante de 10 kilomètres de notre destination finale, la petite ville de Nyaung Shwe où réside la quasi-totalité des voyageurs pour visiter la région. Un taxi collectif et une demi-heure plus tard nous étions installés dans notre petit hôtel…non sans avoir payé notre entrée de 25000 kyats sur la Région du Inle. Il parait que c’est une taxe qui revient aux militaires. Nous n’en dirons pas plus ! Un long canal à l’eau limoneuse marron relie la ville au lac. Il s’y déroule une intense activité entre 6h le matin et 18h le soir avec, en fond sonore, le bruit des puissants moteurs des « long boat » sortes de sampans très longs au nez relevé. Ces bateaux servent aussi bien au transport des marchandises qu’à celui des habitants riverains du lac qui viennent vendre leur production et faire leurs emplettes à la ville. Le transport des touristes pour des sorties sur le plan d’eau représente une énorme activité. Tout autour du lac, on peut apercevoir les montagnes toutes proches où l’on produit des vins réputés. Le lac par lui-même parait peu profond et est parsemé de villages sur pilotis qui ont chacun une production particulière : outils forgés, cigares, bijoux en argent, tissus et vêtements en soie et fils de fleurs de lotus, parchemins, construction de bateaux en bois. La pêche artisanale est bien présente. Elle approvisionne les habitants et restaurants. Sans être immense, ses dimensions sont respectables avec ses 22 kms de long pour 11 kms dans sa partie la plus large. Il est occupé sur une superficie importante par des cultures maraîchères. Les jardins flottants sont constitués de couches de végétaux et d’une sorte d’herbe ou algue récoltée dans le fond du lac. Les tomates, les courgettes, concombres et autres légumes y trouvent un milieu propice à leur développement. Il semble malheureusement que les pesticides et engrais soient employés en grande quantité entrainant la pollution du lac. Notre sortie de 7h sur le lac nous a couté 15000 kyats (environ 11€) pour nous deux. Nous étions seuls avec notre pilote qui nous arrêtait à la demande. Nous avons ainsi construit notre itinéraire en refusant par exemple de visiter le village des Femmes Padaung ou (Femmes Girafes) au cou entouré de métal…à chacun ses convictions. La féministe attentive qu’est Nadine n’aurait pas supporté…à la vérité, moi non plus ! Devant ménager ma jambe, nous n’avons pas pu marcher autant que nous l’aurions aimé. Faire du vélo dans les petits chemins, à travers les rizières, découvrir les petits villages endormis, aller à la rencontre des paysans en utilisant le vélo auraient été un vrai plaisir mais nous avons dû pour cela faire appel à une moto taxi. Un mode de déplacement moins nature compensé par l’agréable et intéressante présence de notre pilote qui ne fut pas avare de détails sur les cultures, le mode de vie des habitants…Nous allons quitter Le Lac Inle avec la sensation d’avoir tiré le maximum de notre séjour dans cette belle région..

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Ne vous étonnez pas, c’est bien toujours la même ville. Cette ancienne capitale de 4 500 OOO habitant est restée la ville la plus peuplée, le poumon économique et le siège de toutes les ambassades. Les instances politiques ont décidé en 2005 de renouer avec la tradition des anciens rois de Birmanie et de déplacer la capitale. Elles en ont créé une de toutes pièces, une ville au milieu de nulle part, entre Rangoon et Mandalay. NAY PYI TAW est un peu l’expression d’une certaine mégalomanie puisque l’on y a construit par exemple des avenues à 2 fois quatre voies alors qu’il n’y a pratiquement pas de voitures. La quasi-totalité tous des touristes ignorent la capitale…Nous en avons fait de même ! Rangoon nous a surpris en bien, nous qui n’aimons guère les grandes villes. La circulation y est pourtant dense, anarchique et chaotique. Un l’exemple, pour rejoindre ou quitter notre petit hôtel qui se situait un peu à l’écart du centre historique, il nous fallait compter une heure voire plus de taxi !!!Les transports en commun type métro et tram n’existent pas plus que les périphériques pour contourner cette grande cité. Les bus bondés et en piteux état circulent à grande vitesse hélant les convoités passagers par la porte et les fenêtres grandes ouvertes. Les itinéraires ne sont pas affichés…Bref, il faut être Birman pour les utiliser ! Nous avons fait toutes nos visites en utilisant les taxis (et la marche à pied!!!) heureusement peu onéreux puisque des trajets de 1h à 1h30 nous coûtaient entre 3,5 et 4 € !!! Nous avons constaté la présence de beaux jardins bien entretenus et de plans d’eau importants notamment un le Lac Inya où fut assignée à résidence Aug San Suu Ki la célèbres dissidente. Notons qu’à l’autre extrémité lac, comme pour veiller sur elle (!), le président de la République y avait fait construire sa résidence ! Nous avons été vraiment éblouis par la Shwedagon Pagoda. Visible de tous les endroits de la ville, elle est la fierté des Birmans. C’est véritablement un lieu à part par sa beauté, la spiritualité qui s’en dégage et son immensité. De plus, nous nous y sommes rendus peu avant le coucher du soleil. Nous avons de ce fait bénéficié de reflets magnifiques. Nous avons pu aussi visiter le grand marché de Bogyoke Aung San en fait une grande galerie d’échoppes où l’on trouve tissus, chaussures, bijouteries etc…mais rien d’alimentaire.SI vous avez un porte-monnaie en peau de hérisson, vous ne vous laisserez pas tenter ! Sinon, à vous les souvenirs ! Plusieurs quartiers ont des marché et celui où nous résidions (résidions est un grand mot par rapport au standing quartier !) avait le sien qui se tenait dans la journée mais aussi de nuit. Nous n’y avons rencontré aucun occidental mais nous ne semblions pas déranger les autochtones ! En revanche, toute la basse ville, en fait le centre historique, où sont aussi implantées la Mairie et diverses administrations, est un marché dans son ensemble, une sorte de grand bazar. Les marchands s’installent à même le sol. Ce fut un réel plaisir de flâner dans les ruelles encombrées et surchargées de vendeurs de toutes sortes, de siroter un délicieux lassi (lait caillé) ou déguster un curry dans un petit restaurant pour un prix dérisoire (4 à 5 € pour deux). Les Occidentaux sont un peu désorientés par le peu de règles d’urbanisme, de normes d’hygiène alimentaire et autres. Mais c’est aux Birmans d’écrire leur propre histoire pas à nous petits voyageurs de passage de donner des leçons…Nous avons aimé Rangoon !!!

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Ce n’est pas moins de 6h de route dans un bus confortable mais sur une route toujours aussi bosselée qu’il nous aura fallu pour parcourir les 180 kms qui séparent Rangun de Mawlamyine(300 000 habitants environ) au sud-est sur le bord de la mer d’Andaman. Nous avons choisi cette ville sans grand intérêt pour son port avec l’idée quelques jours plus tard de rallier Pha An distante de 50 kilomètres plus au nord en remontant le fleuve Thanlwin. Mawlamyine connait une activité fluviale et commerciale intense mais aussi de dragage pour récupérer sable, gravier et autres granulats nécessaires aux travaux du bâtiment. De nombreuses barques franchissent le fleuve dans les deux sens et c’est sur l’une d’elle que nous avons embarqué avec nos vélos pour rejoindre l’Ile du Tigre. Rien de bien terrible malgré le qualificatif impressionnant mais un bout de terre paisible respectable par ses dimensions où nous avons passé un très bon moment avec une famille qui nous a gentiment invités dans sa maison. Un temps privilégié plein de gaité, en compagnie de toute la famille et des voisins avides d’échanges, curieux de tout et heureux de recevoir des étrangers. Nous avions en commun la volonté de communiquer en dépit du barrage de la langue. Nadine a pris pendant plus de deux heures une leçon de Birman dispensée par une adolescente motivée et appliquée. Le Lonely Planet servit de support. Voyant que je montrais quelques signes de fatigue, on m’a installé le nécessaire pour faire la sieste, ce que j’ai fait ! Pendant quelques instants, je me suis vu dans les scènes que je vis avec nos petits-enfants. Les trois jeunes petits garçons sont venus se jeter dans mes bras ! Sur le chemin du retour, nous avons pu assister à des scènes de la vie rurale : moisson du riz avec de simples faucilles sous un soleil de plomb, pêche dans des rigoles boueuses, taille de palmiers etc… En résumé tout ce que nous aimons observer. Nous n’espérions pas grand-chose de notre passage à Mawlamyine et, en passant simplement sur l’autre rive, nous avons vécu des rencontres empreintes d’émotion…C’est cela aussi les voyages ! Le lendemain, nous prenions le bateau pour Pha An une jolie petite ville située au milieu des rizières et entourée de pitons karstiques rappelant la Baie d’Halong Terrestre au Vietnam. Nous avions affrété avec cinq autres Français voyageurs individuels comme nous une rustique mototaxi qui nous a menés de cave en cave (grotte en anglais). Cette sortie de 7h au milieu des rizières nous a permis de nous enfoncer dans de longs boyaux souterrains au sol inégal et glissant. Au plafond des hautes voûtes se nichaient des milliers de chauves-souris dont on percevait les cris stridents sans pour autant les apercevoir. Nos lampes frontales nous ont été d’un salutaire secours avec la récompense à la fin d’apercevoir une trouée dans la roche nous permettant d’accéder à un petit plan d’eau d’où nous sommes repartis en barque…La plupart de ces grottes étaient ornées de sculptures à même la roche et de statues de toutes sortes. Cette osmose entre l’intervention des hommes et la beauté de la nature avait un petit côté magique Un univers sans bruit et bucolique…Nos dernières découvertes au Myanmar avant de quitter le Pays. Un bien beau souvenir…

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Poste frontière entre le Myanmar et la Thaïlande et la découvert de Sukotai

Initialement, nous avions prévu de quitter le Myanmar par avion à partir de Rangoon. Comme nous avons modifié notre parcours en nous rendant à Pha An au sud-est, nous nous sommes rapprochés d’une frontière terrestre. Cela nous a décidés à changer nos plans et à rejoindre le Laos en traversant le nord de la Thaïlande en bus. Nous sommes partis vers 9h du matin de Pha An en Birmanie en taxi partagé. Nous partagions le véhicule avec deux jeunes femmes de 28 ans une Française et une Israélienne toutes deux très agréables. Un voyage confortable qui dura quatre heures pour effectuer les 170 kilomètres qui nous séparaient de Mae Sot la frontière avec la Thaïlande ouverte d’ailleurs voici relativement peu de temps. Nous avons subi un arrêt pour contrôler nos passeports par la police de l’immigration. Drôle d’impression laissée par ces militaires installés sous une modeste paillote et chaussés de tongs ! L’un d’eux a vérifié nos passeports méticuleusement et inscrit des annotations (sans doute inutiles mais il faut bien s’occuper !) sur un cahier d’écolier tandis que l’autre était confortablement installé dans un transat sous un parasol…Manifestement, il n’aurait pas aimé être dérangé ! Ce contrôle ayant duré un certain temps, Nadine et les deux jeunes femmes ont été entrainées dans une fête villageoise. Les gens étaient si heureux de nous voir parmi eux qu’ils voulaient absolument que nous nous restions à manger et danser ! Nous sommes enfin arrivés à Myawady, le poste frontière côté Birman. Puis nous avons dû traverser à pied un pont de 500 mètres de long pour atteindre le poste frontière Thaïlandais de Mae Sot. Nous avons sans problème obtenu une nouvelle autorisation de séjour de un mois en Thaïlande. Une heure et demie plus tard nous prenions un nouveau bus pour rallier la cité historique de Sukhothai, au nord-ouest, en cinq heures. Dès que nous avons franchi la frontière nous nous sommes retrouvés dans un autre monde : belles routes, transports de qualité, propreté des villes, espaces verts entretenus…Nous retrouvions nos codes mais d’un côté, nous avions soudain l’impression bizarre d’être en vacances et plus en voyage ! Tout nous paraissait facile ! Nous nous sommes relaxés trois jours à Sukhothai, une belle petite ville, dans un hôtel sympa ! Pour la visite des vestiges, nous avons opté pour le vélo. Vraiment ce fut un grand plaisir de circuler dans l’enceinte historique en toute quiétude. Ce lieu nous a rappelé les temples d’Ayutthaya que nous avions visités voilà deux ans. Après cette halte revigorante, notre route nous a menés à Chiang Rai au nord-est de la Thaïlande en plus de huit heures de bus. Nous y avons immédiatement retrouvé nos marques en retournant dans la même Guest House que voilà deux ans ou le patron, prénommé Fido, nous a réservé le meilleur accueil se rappelant fort bien de nous. Deux jours dans cette ville et nous reprenions notre route vers le Laos via le poste frontière de Chiang Khong du côté Thaïlandais et Houay Xay côté Laos. Des visas délivrés rapidement contre 30 dollars chacun et nous rentrions au Laos par le poste frontière où nous l’avions quitté en 2014. Nous allions pouvoir reprendre notre périple dans ce pays mais cette fois en nous dirigeant vers le nord…


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Ecole villageoise et les enseignants 

Luang Nampta est une petite ville coquette entourée de moyennes montagnes. On y dort bien car la nuit la température baisse de quelques degrés. Dans les vallées, on cultive le riz et les bananes ainsi que de nombreuses variétés de légumes. Il faut dire que l’eau ne manque pas. La nature est exubérante, les forêts sont totalement impénétrables. Depuis mon accident, je manque de confiance pour reprendre une moto. Qu’à cela ne tienne, même si c’est un peu frustrant, nous avons loué des vélos pendant deux jours pour circuler sur des chemins pierreux et inconfortables pour les fesses ! En ce moment, c’est la pleine saison des moissons du riz. Des groupes importants, souvent des femmes jeunes mais aussi plus âgées, coupent les tiges avec des faucilles puis confectionnent des gerbes qui sèchent au soleil pendant quelques jours avant le battage qui s’effectue maintenant à l’aide de machines. C’est pratiquement la seule opération mécanisée. Par petits groupes les ouvriers agricoles se réfugient à l’ombre sous des paillotes pour le frugal déjeuner. Auparavant, dans cette région, on faisait deux récoltes de riz. Depuis quelques années, les puissants voisins Chinois, déjà omniprésents dans l’hôtellerie, l’industrie et divers domaines, louent les terres pour six mois afin d’y faire pousser de manière intensive haricots, melons et pastèques en ne lésinant pas sur les engrais chimiques et les pesticides…Des coteaux entiers sont couverts de bananiers et on en consomme à toutes les sauces ( !), notre préférence allant à la banane cuite dans sa feuille avec du lait de coco…délicieux ! Lors de nos balades en vélo, nous avons été accueillis dans l’école d’un petit village. Une école dans un tel état qu’il est possible d’imaginer les difficultés des enseignants pour exercer leur métier. Un état qui offre de telles écoles à ses enfants ne croient guère en leur avenir…Nous avons pu échanger avec ces enseignants qui ont traduit nos noms au tableau en langue Lao…Si on dit souvent que la France est le pays des ronds-points et des supermarchés, que dire du Laos par rapport aux stations-service ? Il en "pousse" partout, parfois plusieurs en quelques kilomètres alors qu’il y a peu de voitures. Certes, il y a des motos mais de là à assécher les pompes, il faudrait des années ! A qui cela profite-t-il ??? A vous de juger mais nous avons bien sûr une petite idée personnelle !

Le marché  et scènes de la vie rurale. La récolte du riz.
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Situées au Nord-Est du Laos à proximité du Sud de la Chine et du Nord du Vietnam, ces deux petites villes coincées entre montagnes, rizières et rivières paraissent un peu des ilots de vie perdus dans la nature. Muang Ngoi Neua fut d’après les documents littéralement « pulvérisée » par les bombardements américains pendant la guerre du Vietnam. Ils pensaient ainsi couper la route aux soldats Nord Vietnamiens qui contournaient leur pays pour atteindre le Delta du Mékong au sud du Vietnam. Suite à ces événements, il fut décidé de reconstruire le village à Nong Khiaw qui se trouve en aval à 1h30 de bateau sur le fleuve Nam Ou qui se jette dans le Mékong à Luang Prabang (voir notre récit de voyage de 2014 « Au fil du Mékong »). Les deux villages comptent respectivement 1000 et 3500 habitants. Nous avons donc pris un long-boat pour passer deux journées à Muang Ngoi un havre de douceur de vivre et de quiétude. Ici, pas de boite de nuit, on se couche tôt après avoir admiré le coucher du soleil sur le fleuve et les montagnes. Le village n’a pas de route. Quelques pensions se sont installées là pour accueillir les voyageurs et les amateurs de randonnées, VTT, canoé…Pour notre part, nous avons mis à profit notre expérience de randonneur pour aller rejoindre quelques villages perdus dans la nature luxuriante. Nous avons marché à vive allure sous un chaud soleil pendant 12 kilomètres en pleine nature, entourés de rizières, de cours d’eau à l’eau limpide (pour une fois…), d’arbres et de fleurs que nous ne connaissions pas. Les habitants de ces villages connaissent des conditions de vie précaires un peu décalées avec ce qui se vit même à Nong Khiaw qui est une petite ville paisible et bénéficiant d’équipements. Certes pour les touristes et voyageurs, on a l’impression de vivre dans un petit paradis mais ce petit paradis peu d’autochtones le connaissent. Pour notre part, nous regrettons de ne pas y avoir passé quelques jours de plus mais on le sait, les meilleures choses ont une fin. Si vous passez un jour dans ce coin du Laos, arrêtez-vous en premier à Muang Noi puis rejoignez Nong Khiaw pour aller en bus vers d’autres destinations. Nous avions décidé de rejoindre Luang Prabang (130 kilomètres par la route soit quatre heures inconfortables de bus) en descendant le Nam Ou en bateau. Malheureusement, cela n’est plus possible car soixante kilomètres en aval de Nong Khiaw, un barrage est en cours de construction mettant ainsi fin aux transports fluviaux…Cette construction est sans doute utile au développement du pays, mais cela bouleverse l’activité économique dans un premier temps. Alors, pour ne pas quitter plein de tristesse (!!!) cet endroit si attachant, nous nous sommes remontés le moral en sirotant, sans aucun scrupule mojito et pinacolada…cela nous a donné un moral d’acier pour reprendre le bateau le lendemain matin !!! Il faut quand même noter que c’est notre premier véritable excès depuis notre arrivée en Asie et qu’en plus nous ne prenions pas le volant !

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La gare de Bangkok pavoisée en l'honneur du Roi qui est décédé récemment...

Nous avons retrouvé Luang Prabang telle que nous l’avions quittée voilà deux ans. Toujours aussi coquette, animée, ordonnée, remplie de touristes dont beaucoup de Français, avec ses pâtisseries à la Française…Bref, le dépaysement n’y était plus et si nous n’avons pas boudé quelques plaisirs gustatifs, nous ressentions un désagréable sentiment de déjà-vu. Ce n’est pas que nous sommes blasés mais, généralement, nous n’aimons pas revenir sur des lieux que nous avons déjà visités car c’est toujours la première impression qui reste prégnante. Nous n’avions pas le choix, il nous fallait passer par cette ville pour rejoindre Vientiane. Dès notre arrivée, nous nous sommes donc attachés à rechercher un mode de transport (bus ou avion) en tenant compte du coût bien sûr mais aussi de l’intérêt de découvrir des paysages, de voyager avec des Laos et non pas qu’entre occidentaux. Au final, nous avons opté pour le bus de jour avec à la clef quelques 11h de bus pour parcourir les 390 kilomètres séparant Luang Prabang de Vientiane ! Dans un bus soit disant VIP (il doit exister des VIP d’en haut et des VIP d’en bas !), nous avons fait un beau voyage en découvrant de somptueux paysages de montagne. Ici, par de cols escamotés par des tunnels, pas d’ouvrages qui permettent de passer d’une vallée à l’autre, le bus monte et descend les pentes sur des routes étroites et parfois vertigineuses…Nous avons traversé de nombreux villages sans que cela mette fin à la quiétude des habitants. Les chauffeurs durent faire quelques arrêts pour arroser à grande eau freins et moteur en surchauffe ! Un peu secoués quand même, nous sommes arrivés vers 18h30 à la gare routière de Vientiane* située à une petite dizaine de kilomètres de la ville. Une « plongée » dans la soute pour récupérer nos bagages, quelques marchandages sur les prix avec les chauffeurs de tuk-tuk et trente minutes plus tard, nous nous mettions en « chasse » d’un hébergement pour la nuit. Le premier repéré fut le bon. Il était bien situé en centre-ville, propre et dans nos prix… Nous pouvions enfin nous poser et, après une douche réparatrice, aller nous restaurer au marché de nuit…Finalement, après réunion de notre conseil d’administration, c’est-à-dire Nadine et moi, nous avons décidé de passer une journée de plus à Vientiane pour visiter la ville et faire le point sur la suite de notre périple…La décision fut rapidement prise et à l’unanimité ! Nous avons opté pour un voyage en train de Vientiane à Bangkok (environ 600 kilomètres) en 1er classe couchettes, compartiment privé ! Il faut dire qu’après quelques trajets éprouvants, nous avions envie d’un peu de confort. On vieillit n’est-ce pas ! Il faut aussi dire que le billet de train pour nous deux dans ces conditions ne nous a coûté que l’équivalent de 85 €…. Départ en bus vers 15h pour rejoindre la petite gare des trains de Tha Na Leng située à une vingtaine de kilomètres de la capitale. Dans cette petite gare ferroviaire, la seule du Laos qui totalise en tout et pour tout trois kilomètres de voies ferrées ( !), nous allons effectuer les démarches de sortie du territoire…une simple formalité. Le train nous arrêtera à la gare thaïlandaise de Nong Khai dix minutes plus tard après avoir franchi le Pont de l’Amitié Saphan Mittaphap construit en 2009 pour relier les deux pays en enjambant le Mékong.

De là, nous sommes montés dans le train pour Bangkok. Un voyage très confortable qui nous a permis d’arriver bien reposés à Bangkok à six heures du matin. Le hall de la gare était entièrement occupé par une exposition en l'honneur roi récemment décédé. De nombreuses personnes portaient une tenue noire ou encore un ruban noir en signe de deuil. Juste le temps d’acheter de nouveaux billets de train pour Chumphon au bord du Golfe de Thaïlande, de prendre notre petit déjeuner et c’était reparti pour 7h30 de train mais cette fois en seconde classe (1020 baths les deux billets soit environ 26€). Le trajet de 400 kilomètres aura duré 7h. Au milieu du parcours un homme en uniforme paraissant être un contrôleur s’est posté au milieu du wagon et a fait une déclaration d’au moins quinze minutes. Nous pensions qu’il s ‘agissait d’un discours politique…Par respect, bien que ne comprenant pas le moindre mot, nous l’avons écouté sans sourciller. Après en avoir terminé, il s’est courtoisement adressé à nous en nous disant «pardonnez-moi, c’est un argumentaire contre le tabac. Fumez-vous ? ». Ma réponse négative lui a visiblement fait plaisir ! Notre arrivée à Chumphon fut comme d’habitude accompagnée de sollicitations multiples de la part des chauffeurs de taxi et des employés d’hôtel. Un taxi collectif pour parvenir à la plage que nous avions choisie, quelques adresses d’hébergement visitées et à 16h nous étions sous la douche installés dans un joli bungalow face à la mer, sous les cocotiers…Un peu dur l’ensemble du voyage mais cela en valait la peine !

La plage de Chumphon (Thaïlande). Quelques vues de Luang Prabang (Laos)

*Vientiane fera l’objet d’un petit récit spécifique pour tenter de vous faire découvrir cette capitale

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Palais présidentiel...ce jour là, le Président de la République du Laos recevait son homologue Vietnamien.Ambassade de France 

Vientiane ne fait pas partie des capitales regorgeant d’un riche patrimoine. Ancien comptoir commercial français, elle a tout d’une ville relativement tranquille (245000 habitants) où l’insécurité ne règne pas. Située sur les rives du Mékong avec pour voisine immédiate la Thaïlande sur la rive opposée, elle possède tout de même un charme particulier lorsque l’on arpente ruelles et avenues. Si on n’y parle plus guère le Français, toutes les administrations et même les ministères ont traduit leurs missions dans notre langue. Ainsi dans les postes on peut lire : dépôt du courrier, dépôt des colis, vente de timbres etc…Notre furtif passage en 2014 ne nous avait pas permis de découvrir la ville que l’on peut d’ailleurs aisément parcourir en vélo, des couloirs ayant été réservés à cet effet dans les principales artères. Cette fois, logeant dans un petit hôtel du centre-ville, nous avons pu en toute décontraction découvrir le Palais Présidentiel, le Siège du gouvernement, le Vat Si Saket, le Musée national d’Art sacré Haw Pha, la modeste Ambassade de France, l’église catholique du Sacré Cœur et le Patuxai sorte d’Arc de Triomphe situé au milieu de l’avenue Th Lan Xang que l’on appelle parfois ici les Champs-Elysées. Et comme la visite d’une ville ne serait pas complète sans un petit tour sur les marchés nous nous sommes dirigés vers le Talat Khua Din, le plus grand marché de primeurs de la ville. Pour finir, nos pas nous ont guidés vers le That Dam, un stupa qui fut recouvert de feuilles d’or que les Siams ôtèrent lors de la prise de la ville en 1828. Les herbes folles ont maintenant remplacé l’or ! La République du Laos recevait le Président Vietnamien et la capitale était pavoisée des bannières des deux pays. Rues et avenues interdites à la circulation pour le passage des imposants cortèges officiels. Quoiqu’on en dise, le protocole est bien le même dans tous les Pays ! Le défilé des grosses Mercédès noires était impressionnant, les forces de l’ordre en présence aussi mais relativement conciliantes. Nous avons pu ainsi approcher le Palais Présidentiel et faire des photos… Nous avons eu l’impression d’une assez importante présence d’expatriés Français qui se retrouvent le matin dans des bars où pâtisseries portant des enseignes bien de chez avec les produits (de qualité nous en témoignons !) qui vont avec par exemple le Banneton, ou La cave à vin…Enfin, nous avons retrouvé avec un certain plaisir notre « copain » le Mékong dont les rives accueillent le soir un imposant marché de nuit. Des centaines de camelots vendent vêtements, souvenirs et toutes sortes de babioles mais c’est aussi ici que l’on peut déguster la goûteuse cuisine Lao. Vientiane valait bien le détour surtout pour son atmosphère paisible, décontractée…mais on a aussi la bizarre impression que le « parfum » de la colonisation ne s’est pas totalement évaporé avec le temps !

Opéra. Parlement . Sur les rives du Mékong...et crêpe à la Laotienne! 
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Déjeuner sur la plage à Chumphon et embarquement pour Kho Phan Gan 

Nous avons passé quatre jours à Chumphon, plus précisément à la plage de Thung Wua Laen distante de 12 kilomètres. Un peu l’équivalent de Riva Bella pour les Caennais (Calvados. Mer de la Manche). Une petite plage familiale en forme de croissant où le week-end et le soir en semaine, les familles viennent pique-niquer sur le sable. Ici, les gens achètent leur nourriture dans les gargotes qui prêtent aussi les tapis de sol et les tables basses. Ce n’est pas la saison et 80% des locations sont inoccupées…Un peu désert ! Nous en avons profité pour reprendre la moto. Un agréable sentiment de liberté et une assurance qui revient. De Chumphon, nous avons pris un Speed Boat qui, en 2h, de mer nous a menés à Koh Phan Gan en faisant escale à Koh Tao (Ile de la Tortue) une ile bien connue des gens qui pratiquent la plongée. Une mer bien formée a rendu beaucoup de passagers malades. Nadine a elle aussi contribué à nourrir les poissons ! On était loin de l’image idyllique que l’on a de ces mers lointaines ! Seule la côte ouest de l’ile est exploitée pour le tourisme car la côte est ne s’y prête pas et la partie centrale est couverte d’une épaisse forêt. Nous nous logions à Haad Iao à mi-chemin du nord et du sud. A l’extrême sud de Koh Phan Gan se tient en principe chaque pleine lune la « Full Moon » mais dans les faits elles ont lieu bien plus souvent. Ces soirées festives sont interdites aux Thaïlandais pour leur sécurité ! On y consomme toutes sortes de produits dit-on ! Nous pouvons l’affirmer, dans le Golfe de Thaïlande l’eau n’est pas toujours claire. Il peut tomber un crachin normand et les vagues peuvent être fortes ! Bon, c’est vrai, il y a les cocotiers et des températures agréables mais question paysages du moins sur cette ile, c’est notre modeste opinion, notre belle France avec sa diversité peut s’enorgueillir d’en compter d’aussi beaux. Dans cette partie du monde ce n’est pas la plus belle saison et les touristes sont relativement rares. Des pluies diluviennes sont tombées pendant trente-six heures consécutives accompagnées de coups de tonnerre. La route traversant le village s’est transformée en petite rivière, les magasins ont été inondés. Ce temps a toutefois satisfait grenouilles et crapauds qui se sont mis à croasser. Des croassements de crapaud tellement forts que l’on croyait entendre des vaches meugler !!! Nous avons particulièrement apprécié le petit port de pêche authentique de Ban Chaloaklam tout au nord où nous avons dégusté un savoureux barracuda cuit au barbecue par un pêcheur. Ce fut le seul endroit de cette île où nous avons pu voir vivre les habitants…Un peu décevant !

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Nous avons repris le bateau pour quitter Koh Phan Gan avec une escale à Ko Samui. La mer était calme. Nous sommes arrivés à Krabi. Puis un bus nous a menés, en empruntant un bac, sur l’ile de Ko Lanta rendue célèbre en France par l’émission télévisée du même nom. Rétablissons la réalité, les tournages n’ont pas été réalisés ici mais sur la petite ile de Ko Rok située à 35 kilomètres plus sud. Ko Lanta, très touchée par le tsunami de 2004, se compose de deux parties bien distinctes séparées par un bras de mer : au nord Ko Lanta Noi pratiquement sauvage et inoccupée et au sud Ko Lanta Yai la partie peuplée où se tient toute l’activité touristique et économique. Nous avions choisi cet endroit car il est réputé calme, familial et doté de belles plages. Cette description des guides de voyage est conforme à la réalité. Si vous parlez le Suédois alors n’hésitez pas venez à Ko Lanta. Ce sont les touristes, de tous âges et toutes conditions, les plus nombreux. On dit même que c’est la petite Suède car des milliers de Suédois s’y sont installés définitivement ou temporairement. Ils viennent profiter du soleil. A cela, il existe une explication. Les monarques des deux pays entretiennent des liens amicaux et le gouvernement suédois verse de généreuses subventions…Les hébergements vont du plus luxueux au plus simple. Nous avions choisi de nous héberger dans un modeste bungalow tout proche de la plage pour un prix très raisonnable. Nous résidons ( !) dans le hameau de Phra Ae doté d’une longue plage. Il est situé à 6 kilomètres seulement du poumon économique qu’est Saladan, la ville la plus peuplée de l’ile. Si l’on veut être autonomes, la location d’une moto (ou d’une voiture mais c’est plus cher…) est indispensable. Comme dans toute la partie sud de la Thaïlande, la population est à 99% de confession musulmane. Pour autant le nombre de mosquées, d’ailleurs de tailles modestes et de couleur verte, est assez limité. A l’inverse du nord du pays, les temples et stupas sont pratiquement inexistants. C’est aussi l’ile du reggae et de Bob Marley. Nous n’avons pas percé le mystère de cet engouement. En revanche nous avons bien senti que certaines cigarettes ne sentaient pas le foin des pâturages mais le parfum d’une autre herbe ! La côte ouest longue de 27 kilomètres concentre toute l’activité touristique avec une succession de plages et de criques de sable blanc, à l’eau cristalline ou bleue turquoise. L’extrême pointe sud de l’ile est classée Park National Marine de Ko Lanta. Pour s’y rendre la petite route se tord dans tous les sens au milieu d’une végétation exubérante où nous avons vu à plusieurs reprises des familles de singes. Pour changer de la moto, nous sommes partis une journée en mer. Le bateau a accosté sur des petites iles avec au programme bains dans des lagons, petites plongées avec masque et tuba pour voir poissons et coraux. Bien sûr, les adeptes de la plongée sous-marine se régalent plus encore que nous ne l’avons fait mais, pour des néophytes, ce n’était déjà pas mal ! Nous avons visité quatre iles sauvages dont une Koh Mook est particulièrement intéressante. Il faut nager une centaine de mètres à partir du bateau en traversant à la nage une grotte obscure de 8O mètres de long toujours à la nage. Au bout de cet effort, pas surhumain il ne faut pas exagérer( !), une petite plage ronde enserrée dans des hautes falaises couvertes d’une végétation tropicale nous est apparue !

Superbe…Sur la côte est, plus sauvage et pas propice au développement touristique, nous avons beaucoup apprécié la capitale administrative de l’ile Old Lanta Town. C’est une petites bourgade endormie et paisible. Le temps semble s’être arrêté voilà quelques années. Près de la côte mais aussi à l’Horizon, on peut observer un véritable chapelet d’iles plus ou moins grandes et sauvages. Nous avons poussé notre route jusqu’à l’extrême pointe sud-est…la petite route ne va pas plus loin ! Nous sommes arrivés au petit village un peu désolé de Ban Sang Ga U. Il est peuplé de pêcheurs pas hostiles mais un peu farouches appelés aussi les nomades de la mer…Nous nous sommes faits discrets et avons pris le chemin du retour après une quinzaine de minutes de visite. Puis comme chaque jour après nos escapades, la longue marche matinale le long de la plage et le bain du matin ne nous suffisant pas, nous sommes retournés nous baigner…

Voilà, toutes les meilleurs choses ayant une fin, nous reprenons le train pour retourner à Bangkok lundi. Nous nous envolerons pour la France mercredi 14 décembre 2016...10 semaines, ça passe vite!!! Ce récit est donc le dernier…A bientôt.


Gérard et Nadine…apprentis voyageurs…plus que jamais et encore pour longtemps nous l’espérons !