Kilomètres jour : 25,71 ; D+ jour : 2036m
Habitant à Grenoble, je décide de prendre un train direction Chambéry pour rentrer chez moi à pied en traversant le massif de la Chartreuse. Je me suis fixé un délais de trois jours mais randonner dans ce sens m'ôte toute contrainte liée aux horaires des transports, ce qui me permettra d'ajouter une journée de marche supplémentaire au besoin.
Je commence donc par prendre le train à la gare de Grenoble à 7h33 pour arriver à Chambéry à 8h18. De là je perds légèrement du temps pour quitter la ville car j'étais persuadé que le parc marquant le départ de la rando était derrière la préfecture. Devant celle-ci je me rend compte de mon erreur et fait demi tour pour trouver le parc Jean Jacques Rousseau situé à quelques centaines de mètres. La montée dans le parc est plus facile que prévu. Pour le moment je suis à l'ombre ce qui est agréable. Je traverse la départementale et m'arrête au lavoir pour boire. Puis je me retrouve très rapidement à la campagne. Pour le moment la marche oscille entre bitume et sentier roulant en campagne péri urbaine. J'arrive à la croix de la Coche à dix heures avec 8,67 kilomètres au compteur. J'en profite pour faire une pause goûter.
Croix de la CocheBelvédère du Bec du CorbeauJe continue dans les bois et fais un crochet au belvédère du Bec du Corbeau pour admirer la vue avant de me diriger vers la pointe de la Gorgeat avec pour objectif d'arriver à midi au niveau de l'antenne qui est sur le tunnel du pas de la fosse, là où se trouve le départ de parapente. Je l'atteins à 11h10. Je continue alors le chemin et jusqu'à la pointe de la Lentille. Pause déjeuner bien méritée après une bonne montée. À ce moment j'en suis à 13,65 kilomètres pour 1187 mètres de dénivelé positif. Le temps se couvre ce qui me donne froid. Le repas est composé d'une tasse de semoule avec un peu de sel, ce qui donnerait presque envie de sauter le repas.
L'itinéraire est agréable et assez varié. Dans l'ensemble on suit un chemin suffisamment large pour faire passer un 4x4. On est souvent à l'ombre dans une forêt. Un passage frôle une forêt de pin. L'odeur et le soleil tapant sur le dos me donne l'impression d'être dans le sud. J'arrive rapidement à la pointe de la Gorgeat qui est très fréquentée. Le chambérien qui a envie de nature sans trop se fouler à l'air d'apprécier ce coin. Je modifie légèrement mon itinéraire en passant au Mont Joigny. Le panorama est beau mais également très fréquenté.
Une forêt de pin bien odoranteVue du Mont Joigny avec le sommet du Poney à gaucheJ'atteins les Ravines à 14h15 avec trois cents mètres de dénivelés négatifs qui me font les cuisses pour reprendre le GR. La section est simple et roulante jusqu'au hameau de la Plagne. Seule la montée du Pommaret pour éviter de passer par Epernay était raide. Sur le sommet il faut couper à travers champ mais c'est suffisamment court pour ne pas se perdre. Au niveau du hameau des Pins j'ai rencontré des lyonnais qui font également la traversée. Ils ont commencé hier soir et font une pause au ruisseau pour se rafraîchir. Cependant ils ne font pas le même trajet que moi. Ils ont prévu de bivouaquer au Pas des Barres pour contourner les plateaux. Arrivé à la Plagne après avoir marcher sur le bitume depuis mon retour sur le GR je vois de nombreux groupes qui s'apprêtent à monter au col de l'Alpette avec du matériel de bivouac. Apparemment je vais pas être seul ce soir. Le temps est brûlant alors que l'après midi était nuageuse. J'espère qu'on va pas se prendre un orage. Selon la météo non mais on sait jamais.
Durant la montée je sympathise avec un couple dont l'homme monte en tongs. Il a l'habitude, ce qui ne lui pose pas de problème mais une femme qu'on croise lui fait une réflexion et apparemment ce n'est pas la seule. Arrivé au refuge à 17h30 je me retrouve au paradis. Enfin un endroit où l'on peut regarder partout autour de soi sans voir de constructions humaines. On se sent perdu au milieu de nulle part. J'avance un peu dans la prairie pour bivouaquer seul car des tentes sont déjà montées et d'autres ne vont pas tarder d'arriver. Or je voulais un peu de tranquillité. J'ai même hésité à aller au chalet de l'Alpe qui est à une heure de marche d'après un panneau directionnel mais à vouloir trop en faire on finit bien souvent par le regretter. L'air est froid. Je décide de monter ma tente pour me mettre au chaud à l'intérieur. À 19h20 j'ai finis de manger. Je termine la journée en lisant un bouquin de Sylvain Tesson. Quelques crampes apparaissent au mollet gauche, signe que j'ai suffisamment forcé pour aujourd'hui. Je me couche vers 21 heures pour essayer de partir tôt demain.
Le col de l'Alpette et son habert