Thaïlande du Nord

Roues libres à pied, en bus, en moto, en pédalo, en vaisseaux spatiaux...
Février 2019
4 semaines
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Après une fin douloureuse au Vietnam, il est temps de repartir sur des bases saines!

Nouveau pays, nouvelle ville, nouveau climat. Il fait encore plus chaud qu'à Ho Chi Minh City, ce qui me surprend étant donné qu'on est plus haut et entouré de montagne. Mais je ne me laisse pas démonter et pars rapidement me déshydrater en quête d'un nouveau téléphone (record à battre, volé en 5 minutes). Sur le chemin, je me promène et apprécie la présence de verdure, qui manquait cruellement ces derniers jour.

J'arrive enfin au genre de temple que j'essaie de ne pas visiter trop souvent : le temple de la consommation, le centre commercial! Je n'ai pas réussi à le filmer/photographier mais un policier s'activait avec beaucoup d'entrain à réguler la circulation. Il sifflait beaucoup et faisait une chorégraphie pour indiquer aux voitures où aller, malgré la présence de feux, amplement suffisants. Sûrement une vocation de danseuse étoile ratée.

Bonne année! Venez consommer! 


Mon nouveau téléphone en poche, je m'en vais socialiser avec mes voisins d'auberge. Bonne nouvelle, plusieurs veulent faire la boucle Mae Hong Son, un parcours en moto de 700km. Nous nous mettons d'accord pour partir 2 jours plus tard, c'est déjà ça de réglé!

Je passe le reste de la journée à récupérer de mon marathon (6km de marche à 35° comptent décuple), et vais déguster mon premier pad thai dans la rue pour la modique somme de 2€ et c'est super bon!


J'ai désormais la journée pour trouver une moto et faire un petit tour de la ville tranquillement. Une gauffre et un Capuccino plus loin et me voilà devant Wat Phra Singh, le plus grand temple de la ville. C'est très doré et très chouette.

Après beaucoup de marches et de loueurs douteux, nous avons tous réservé nos motos pour le lendemain! Je partirai donc avec une CB300F, un truc bien plus gros que ce que je conduisais au Vietnam, ce qui a le don de me stresser un peu.

Pour se détendre on va au marché nocturne déguster un jarret de cowgirl. On se promène de stand en stand pour goûter les différents délices locaux, tout est super bon et j'ai l'impression que je vais passer du temps en Thaïlande à tout essayer.

Cochon, crevette, poisson, grain de blé. Choisis ta victime 

Le ventre plein, nous rentrons tous nous écrouler dans nos lits respectifs avant le départ pour l'aventure en motocyclette.

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Ce matin c'est réveil tôt car on a du pain sur la planche! On doit passer par le plus haut sommet de Thaïlande puis redescendre vers notre première escale à Ban Mae Sariang. C'est le premier de quatre jours de promenade dans la campagne et les montagnes sur la boucle Mae Hong Son.

Tartine, ma nouvelle compagne 

Parce que 700km à pied ça use les souliers, on a loué des motocyclettes pour l'occasion. Tartine, une Honda CB300F, sera mon fidèle destrier pour cette aventure. Pour l'occasion j'ai même le droit à une tenue de chevalier qui me va comme un gant : une veste renforcée, des gants et mon casque du Vietnam que je me suis trimbalé jusqu'ici.

La fine équipe est prête! De gauche à droite on retrouve Lachlan (Asian), d'Australie, Joe (Gorb), du Canada et Will (Blinka), australien aussi. Mon nom de code sera des plus originaux : Frenchie.


On est allé au point culminant de Thaïlande et c'était plutôt joli! Mais bon le problème quand on est tout en haut c'est qu'il y a pas de montagne plus haute à photographier. Je fais ma fine bouche là, je sais.

Le reste de la journée c'était pas mal de chutes d'eau où on a failli se baigner mais en fait non. On a juste baigné dans notre transpiration.

Le soleil commence à descendre et flirte avec les cimes. Il est temps de trouver un pont et un local qui n'a jamais vu de smartphone pour faire un shooting photo. On trouve ça! Quel miracle!

La photo qu'il a prise (indice, on est 4 dessus et pas à portée de selfie) a été recadrée, donc on ne voit pas le doigt de ce gentil monsieur, que nous appellerons Jean Emile pour préserver son anonymat et cacher le fait qu'on a pas pu communiquer du tout. Bref on aime bien nos motos, j'ai du mal à trouver des photos où elles ne sont pas...

Le soir nous restons dans une auberge avec un des meilleurs matelas de toute l'Asie, et mangeons des plats étranges mais nourrissants.

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Alors je tiens à préciser tout de suite pour pas qu'il y ait de mauvais suspens, les animaux et les motos ne sont jamais rentrés en contact.

Le réveil se fait moins matinal que la veille mais on prend quand même le temps de petit déjeuner dans un restaurant avec un vélo suspendu au plafond. Les sièges sont eux bien au sol, ce qui m'a semblé plutôt pratique pour s'y asseoir.

Nous roulons vers une première étape : Kaeo Komon Cave. C'est la seule grotte de calcite de toute l'Asie du Sud Est. Chouette! Je sais pas ce que c'est mais c'est sensé briller comme du cristal, enfin un peu moins.

Petit tour en taxi brousse 
Tout le monde a l'air surpris de voir de la roche 

Il fait chaud et humide dans la cave. On nous a remis une lampe torche, on s'attend donc à une aventure. En plus la torche n'éclaire presque rien donc ça va être une vraie aventure. On descend les escaliers éclairés, on sent que l'oxygène est moins présent au fil des mètres. Puis on arrive au bout... la lumière n'a servi à rien. Dommage et heureusement?

On remonte la cave dans l'humidité des mur, de l'air, et très vite de nos corps. De retour à notre taxi, on attend que le chauffeur s'occupe d'une affaire urgente.

Trouvez le chauffeur 

On se remet en route et nous arrêtons parfois pour savourer les paysages. Tous les endroits méritaient de s'arrêter mais on avait quand même un peu de route à faire...

Motos et rizières 
Motos, montagnes et poules 
Chat avec vue sur la montagne 

La journée se termine bientôt, on arrive enfin à la tant attendue chute d'eau pour s'y baigner et se rafraîchir! Comme tout en Thaïlande, il faut payer pour s'y rendre... Le porte monnaie allégé, nous y sommes cette fois!

Faut sauter où? 

Petite incompréhension, on peut entendre et voir la chute d'eau, mais clairement pas s'y baigner depuis le parc où nous sommes... C'est frustrant sachant que notre logement du jour n'a pas de douche. Nous allons du coup à un lac pour s'y baigner.

Le soleil ne suffira pas à bien se réchauffer, il commence à faire plus frais, du coup on ne se baigne finalement pas. Par contre il y avait un chien curieux mais peureux.

Après avoir admiré les reflets orangés du soleil sur le paysage et la route que nous sillonnons, nous arrivons à notre Homestay du jour. Il est tenu par une famille qui oeuvre beaucoup pour le village. Y sont enseignés, la pisciculture, la culture du riz, entre autres activités. Nous on apprend rien, on y mange et dort juste, ignorants que nous sommes et restons.

Homestay avec élevage de poissons, rizières, huttes...
... et un chat. Des humains également
Feu de jour 
Feu de nuit , avec des chiens

On a passé un peu de temps avec le propriétaire autour du feu. On a pu discuter et en apprendre un peu sur lui et sa famille. On a aussi appris l'essentiel du Thaïlandais. Chaud se dit entre run et ran (en Anglais). Il le disait à chaque fois qu'il nous filait une patate douce, qu'il avait mis à cuire dans les cendres.

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Les deux jours qui suivent étaient de supers étapes de moto, donc peu de photos, ça reste dans la tête! Les paysages étaient toujours magnifiques bien sûr.


Nous avons fait une escale à Pai, pour manger et dormir. Nous avions tous prévus d'y retourner donc nous ne nous y sommes pas attardés. On s'est promené dans le canyon, avant d'arriver à un consensus sur le fait qu'il faisait trop chaud pour marcher en plein soleil en pantalon.

Arrivés tôt à Chiang Mai, on s'est finalement offert une dernière escapade en faisant une autre petite boucle dans les montagnes. A peine le temps de dire vroum que nous voilà au bout de ce périple!

Asian cache ses larmes. Ou peut-être qu'il se gratte juste la tête 

C'était mon initiation à la vraie moto et j'ai clairement senti la différence en sensations et sentiment de sécurité après ma pétrolette du Vietnam. Si la moto avait coûté moins cher à la location, on aurait sûrement pu rester plus longtemps à chaque étape mais c'était bien ainsi!

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La boucle finie, un petit passage par Chiang Mai permet de retrouver le calme géographique et du linge propre. Je me promène dans la ville et apprécie le contraste ville nature sur fond de coucher de soleil aux teintes rosées pas déplaisantes.

J'en profite pour aller dans un centre de yoga et massages regarder Life Of Brian des Monty Python parce que pourquoi pas.

Entre randonnées et promenades au marché je rencontre différents animaux.

Chiens de randonnée, renardeaux camouflés, énorme carpe, coq non renversé, et huskispter

Je reviendrai peut-être pour un troisième épisode mais pour l'heure, il est temps de prendre le bus pour Pai!

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Après le court retour à Chiang Mai, je pars pour Pai que j'ai déjà entraperçu pendant la boucle en moto! J'ai eu un avant-goût de la route, avec ses 700 virages, et on y ajoute les avis peu encourageants des gens ayant subi ce périple.

Finalement plus de peur que de mal, notre minivan est à moitié rempli et le trajet se déroule bien, presque trop bien pour que ce soit honnête... Le karma frappera peut-être...

A l'arrivée, j'ai le droit au spectacle de la nature : des petits chemins verdoyants pour aller jusqu'à mon auberge, dont ni l'intérieur ni l'extérieur ne déméritent. J'ai même le droit à un dortoir privé! Enfin mon intégrité me force à avouer que 5 minutes après la photo, il était plein... mais j'ai savouré cet instant.

Chemin, jardin, dortoir et vue au réveil depuis mon lit 

L'auberge comprend un petit-déjeuner et un cours de yoga gratuits chaque matin. Sauf quand on se lève à 10h. Je prends ma montre à mon poignet et mes jambes à mon cou et pars pour un footing. J'ai repéré un trajet de 5km car j'ai encore des courbatures d'une randonnée faite 2 jours plus tôt.

Finalement j'arrive au bout d'un chemin qui est le départ d'une randonnée vers une chute d'eau et je me prends au jeu. Je cours dans la jungle, sur un chemin qui comptera pas moins de 30 passages à gué. Bonjour les chaussettes mouillées.


J'avais lu en ligne qu'il n'était pas forcément prudent de courir dans la jungle, entre araignées, serpents et autres animaux qui vous veulent du bien. Mais comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois. J'ai donc couru dans cette jungle aux chemins sinueux et très peu dégagés sans me soucier de ce qui pouvait se cacher sous les feuilles ou les herbes.

Ce qui devait arriver arriva : dans un chemin en descente je prends de la vitesse et me retrouve soudainement nez à nez avec un grand spaghetti vert foncé, qui ondule et saute suffisamment haut pour me faire pousser un cri, et détaler plus vite que Speedy Gonzalez sous ectasy. Je ferai le reste de la randonnée en marchant...

Reconstitution de l'instant flippe en jungle 

Une fois mon rythme cardiaque redescendu sous les 200 battements par minute et une ascension de montagne avalée, j'arrive à bon port, une très belle cascade sur 3 étages! J'ai appris par la suite qu'on pouvait y grimper. Ça m'apprendra à partir sans savoir où je vais.

1000 araignées et 1 cascade, bientôt au cinéma 

Pour le retour j'ai une certaine appréhension à repasser par le spot serpentin. Le chemin longe le cours d'eau alternant de rive en rive (d'où les traversées multiples), je décide donc de marcher dans le cours d'eau, ça me ramènera bien en bas.

L'aventure est plaisante, les roches glissantes, l'eau rafraîchissante. Mes chevilles se plient mais ne rompent pas. Je ne suis pas un chêne.

Un coccyx fracassé sur un rocher et une frayeur quand un allemand que j'ai mépris pour un serpent vengeur apparaît dans mon dos plus loin, et me voilà sorti de la jungle. La température grimpe, le soleil redevient agressif, et les 1,5L que j'ai emmené ne suffisent pas pour 5h d'activité, je suis au bout de ma vie. L'Allemand me ramène sur son scooter, sans casque, ce qui sera le dernier danger de cette journée.

Après une PLS de déshydratation je m'active pour déjeuner à 16h et suis ensuite scooteré au canyon pour observer le coucher de soleil. On arrive quand le soleil a déjà quitté les lieux mais le ciel reste magnifique et la lune pointe le bout de son nez. Fait intéressant : c'est la lune la plus lumineuse de l'année, j'espère que vous l'avez appréciée!

Je peux décrire l'ensemble des soirs très facilement : le groupe du jour se retrouve au marché de nuit, une rue piétonne avec pleins de stands de nourriture. On goûte et partage un peu de tout puis chacun va chiller oklm.

Une variante du chill de nuit, le chill diurne 
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On m'avait vendu Pai comme un endroit paisible où il fait bon vivre et tout le monde reste plus longtemps que prévu. N'ayant aucune identité j'ai fait pareil! Mon séjour de quelques jours s'est étendu au fur et à mesure et j'ai pu profiter des alentours et des activités à y faire à mon rythme.

J'ai couru un matin vers un temple mais me suis arrêté avant d'y entrer, me rendant compte que j'étais en short et que ça risquait d'être irrespectueux (genoux apparents tout ça). J'ai demandé plus tard aux Thaïlandais si c'était ok, et ils étaient même étonnés que je demande. Les hommes ont donc le droit d'aller dans ces temples en mankini il semblerait. J'y suis finalement retourné pour un coucher de soleil plaisant, que j'ai apprécié tout trempé comme il faut.

Pai est un mélange de beaucoup de choses. Petit village très touristique, la vie y est simple et traditionnelle ou très (trop?) active et touristique d'une rue à l'autre. On peut également y faire une petite chasse à l'art de rue, avec des illustrations un peu partout. J'en ai photographié certaines quand j'y pensais...

C'est bien beau de manger des pad thais tous les jours mais ce serait encore mieux de pouvoir en refaire un en rentrant. Je me suis donc offert un cours de cuisine sur une journée, durant lequel je n'ai pas appris à faire de Pad Thai! Avec une petite troupe de 3 allemands, notre professeure et ses assistants, nous avons fait les courses et cuisiné différents plats (chacun une pâte de curry, un curry, un plat sauté et une soupe). C'était une belle ambiance et des saveurs incroyables. Le plus cool c'est que la cuisine thaïlandaise est assez simple, une fois qu'on a compris les types d'aliments, on peut les changer pour obtenir les différents plats, les étapes étant les mêmes dans l'ensemble.

Les après-midi il fait très chaud (35°, mais secs alors ça va). C'est une bonne excuse pour aller se terrer dans les cafés avec du thé, du wifi et des ventilateurs. Je me suis souvent retrouvé dans le même café, avec son lot d'annonces placardées au mur. Du yoga, des méditations, de l'écoconstruction, agriculture, des cours de massages ou de cuisine bio. Plein de lecture en sirotant un smoothie à l'ananas et dégustant un curry.

L'écoconstruction a attiré mon attention et il y avait différents endroits qui proposaient de participer à des projets. Il y avait même une publicité pour une formation d'une semaine sur le sujet, sur laquelle j'ai jeté mon dévolu. Ça coûtait le prix de mes jours habituels mais j'y apprendrai à faire des cabanes en boue en plus, comment refuser?

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Me voilà donc parti pour une semaine de formation à différentes méthodes d'écoconstruction!

Le principe général est d'exploiter les ressource disponibles sur place pour limiter le transport de matières, et d'aboutir à une maison qui tient quand même. Il n'est pas ici question de château de sable ou de maison de petits cochons mais bien de bâtiments solides résistants à l'épreuve du temps.

Le couple qui donne la formation est Hollando-Thaïlandais et ils ont déjà construits leur propre maison ainsi que de quoi héberger, laver et nourrir 10 personnes, donc ça a l'air de fonctionner. Ils ont joliment converti une forêt sauvage en une forêt habitée, et ont de grands projets d'irrigation naturelle et de culture de l'espace. C'est en tout cas très encourageant et passionnant de voir ce qu'ils ont accompli en l'espace de 2 ans et tous les projets qu'ils ont en tête ainsi que leur faisabilité. Ça parait presque trop simple, mais ils ont quand même passé des centaines d'heures à œuvrer pour ces projets.

Le premier projet sur lequel on a bossé est une hobbit house! Ça se voit pas mais c'est son avenir. Un jour ces murs seront surplombés d'un dôme, lui-même orné d'une colline herbée. Je ne vais pas vous recracher tout le cours mais en gros on a travaillé sur comment isoler les murs de l'humidité du sol, comment bien faire la fondation et l'empilement des sacs. Ça implique de la boue, des pelles, des seaux, du barbelé, des sacs à oignons, et plus ou moins de sueur selon la température. Par 35°, pas le temps d'avoir des auréoles, on est direct trempés!

Un autre projet a vu le jour par manque de magasins Ikea en Thaïlande. Il était question d'ajouter un banc au coin feu de bois du domaine. Et quoi de mieux qu'un banc de 2 tonnes en pierres et en boue? C'était un projet parallèle à la maison hobbit et plutôt satisfaisant car j'ai pu regarder les étoiles filantes depuis notre création. On a bâti le banc comme un mur : fondation, isolation, structure et plâtrage. On a juste pas eu le temps de faire la couche finale pour le rendre plus joli et plat. En tout cas on a pu voir en quelques jours comment fabriquer un banc solide avec des rochers, de la terre et de la paille et du bambou. Bien sûr on ne s'amusera pas à le déplacer tous les jours...

Le banc de boue, sur lequel on peut s'asseoir, est couché sur un lit de pierre

Parce que pelleter et porter de la boue, c'est pas de tout repos, on a fait des journées plus light, avec par exemple des ateliers sculptures de bambou à la machette. Ici un seul outil suffit pour tout faire, c'est la ma-ma, la machette. Avec beaucoup de patience et d'irrégularité on arrive à obtenir une cuillère avec des échardes qui saura ajouter du piquant à vos soupes, ou encore un bateau miniature qui coule devant les regards affolés des poissons!

D'autres parties du travail plus light consistaient à mouler des briques de terre, pour un autre type de construction. C'est plus rapide à monter mais moins résistant aux intempéries que les sacs d'oignons. On a aussi traité du bambou qui servira à la construction par la suite.

J'ai encore eu le temps d'aller visiter quelques coins autour de Pai dont un canyon tout récent! L'endroit a été baptisé Land Split et à raison. Il y a quelques années encore, c'était un simple terrain agricole jusqu'à ce qu'un séisme démarre l'ouverture du sol, qui s'est agrandi petit à petit pour atteindre une dizaine de mètres de large en 10 ans. C'est joli et plutôt impressionant!

Je suis venu prendre ma revanche sur le serpent de la jungle, accompagné cette fois-ci, mais il n'a pas montré le bout de son nez. Sachant qu'on pouvait se baigner dans la cascade j'y suis allé cette fois-ci. Résultat des courses : 3m² de bassin glacé et un courant qui vous aspire au fond de l'eau! Ça valait le coup de revenir.


Le canyon de Pai reste un des endroits les plus agréables pour finir la journée. Il y a du monde partout à l'entrée mais en s'éloignant un peu on se retrouve seul avec les ravins et le soleil.

La prochaine étape? Une retraite de quelques jours dans un centre rattaché à un temple bouddhiste, sur la route du retour vers Chiang Mai. Ce sera l'occasion de tester sérieusement la méditation et d'en apprendre un peu sur le bouddhisme!

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Pour la dernière étape de mon voyage en Thaïlande, j'ai choisi de faire une retraite méditation de quelques jours, sur le chemin vers Chiang Mai, avant de décoller vers de nouvelles contrées.

Malheureusement le sort s'est acharné sur moi. Mon téléphone ainsi que mes restes de baht ont été volés dans ma chambre pendant que je méditais le dernier soir. Le tout dans un village de 1000 âmes qui n'avait jamais vu tel acte malgré plusieurs années d'activités pour le centre.

Vu que j'avais prévu d'utiliser mon téléphone uniquement le dernier jour, je n'ai aucune photo des lieux mais c'était une expérience intéressante. On a pu aborder différentes méthodes de méditation (assis, en marchant, au bord de l'eau, harcelé par les mouches, les chiens...). Les quelques enseignements bouddhistes dispensés étaient également intéressants.

Je me suis consolé à Chiang Mai en mangeant des pancakes et des wraps, très bons.

Ça allait pas encore mieux mais j'avais déjà mon billet d'avion en poche et mon visa expirait : il était temps de partir pour le Népal! Ça se passe par ici!