Première partie du voyage avec JD en guest star
Du 28 novembre au 12 décembre 2018
15 jours
Partager ce carnet de voyage
1

Aller à Vang Vieng n'aura pas été de tout repos. Arrivée à Bangkok depuis Tokyo, je retrouve Jean Denis et nous nous mettons en route pour la gare routière, avec l'espoir d'y attraper un bus de nuit pour la frontière. Le bus n'a rien de luxueux mais n'est pas miteux, nous dormons et roulons jusqu'au poste frontière du Laos. Nous ne comprenons pas bien ce qu'il faut faire, faisons la queue aux mauvais endroits, payons ce qu'on nous dit de payer, mais tout arrive finalement. Nous prenons la navette obligatoire (payante bien entendu) pour parcourir 100m entre les deux pays et nous voici au Laos!

Nous sommes au sud de Vientiane mais n'avons pas prévu d'y passer, nous cherchons une navette vers Vang Vieng mais tout est hors de prix. Nous embarquons finalement pour un bus vers la ville, dans l'espoir de trouver mieux. Un gentil homme nous emmène à un minibus qui doit partir sous peu à un prix défiant toute concurrence! Malheureusement nous attendons finalement 2h sans garantie de partir au bout. On se met doucement au rythme du Laos. Tout se goupille finalement bien et nous voici rendu à Vang Vieng sans avoir perdu une journée dans les aléas des transports!

2

Ancienne ville de débauche, ça ressemble plus à un désert avec plein de bars vides, mais ce n'est pas encore la haute saison.

Au guidon de nos scooters, on a pu apprécier les chemins accidentés, les ponts larges comme un scooter pour traverser des rivières, le tord boyaux de pêcheurs festifs, les poissons curieux, et les beaux paysages tout simplement.

Après quelques heures de scooter, déguisés en poussière
Laos Angeles 
Activités aquatiques : caves, lagons, pêche et... dinosaures? 
3

Nous quittons Vang Vieng la fleur au fusil. Le bus de nuit, c'est easy, on l'a fait en Thaïlande, c'était bien. Level up, cette fois on a une couchette dimensions asiatiques pour nous deux. La route est bossue et on est chahuté sur notre couchette en béton, mais on trouvera finalement le sommeil.

Luang Prabang est très touristique mais vit au rythme local tout de même. Tout ferme aux alentours de 23h, même le pont est éteint (une prise de courant, aussi simple que débrancher l'aspirateur...). A noter que des ponts sont construits chaque saison saison sèche sur la rivière. Ils sont ensuite emportés lors des crues de la saison pluvieuse. J'ai trouvé ce côté éphémère et cyclique intéressant. Faites-en autant, merci.

On prend des scooters et on va découvrir de nouveaux coins. C'est ici que j'ai appris à passer les vitesses sur un semi automatique, en préparation pour la moto au Vietnam.

Anecdote plus intéressante : on s'est retrouvé dans un village dans la pampa avec un monsieur nous proposant gentiment de nous guider vers des cascades d'eau. Il nous faut 5 minutes de marche pour comprendre que la barrière de la langue est forte, mais pas autant que son taux d'alcoolémie. On joue le jeu jusqu'au point de non retour et nous voilà engouffrés dans la jungle sur un chemin très escarpé. On s'en sort finalement pour seulement quelques euros par tête pour avoir vu un endroit miteux expliqué en Laotien par un type bourré. Leçon retenue, ne pas suivre les gens ivres même s'ils ont l'air sympas.

L'Asie, cette région de tous les dangers. Je m'attendais à la Malaria, à me faire voler un rein dans la rue, ou me faire renverser par un scooter transportant 4 cochons, mais non, on est tombé sur des ours très vicieux qui n'avaient, semble-t-il, pas mangé depuis bien longtemps, et peut-être abusé un peu sur la papaye fermentée.

Deux ours, deux approches 

Après tout ça on a décidé d'aller voir l'autre côté du Mékong en prenant le ferry. On est partis armés de bicyclettes, pour économiser un peu et éliminer tous le riz sauté ingurgité les jours passés. On a pu se promener dans des coins calmes et observer la faune locale.

La fin de journée a été pimentée d'une petite pépite de JD : oublier son sac à dos sur le ferry. Bonus : tout l'argent et ses papiers étaient dedans. Bonus 2 : le ferry en question finissait son service après notre traversée, mais on ne l'a pas vu tout de suite. L'honnêteté locale a en tout cas été préservée, le sac a été retrouvé intact.

La traversée fantastique 

Pour fêter la fin du séjour à Luang Prabang, nous avons dégusté les saveurs française que JD avait importé (encore merci) : Gewurztraminer VT et Saucisson. Un apéro heureux avant de nouvelles aventures plus au nord!

CONTENT 
4

On peut juger de l'éloignement des grands axes par la qualité des routes. On commence à sentir ici qu'on est plus sur une route majeure... Après quelques heures de bosses, nous arrivons à bon port.

Deux jours, deux ambiances très différentes 

Il est 15h, nous décidons de ne pas perdre le reste de l'après midi et partons à l'ascension d'une colinette pour un point de vue sympa. Nous avons juste omis qu'il faisait 30° et nous retrouvons secs et sans eau à mi chemin. Quand l'esprit est idiot, le corps suit. C'est ce qu'il a fait en nous autorisant cette ascension qui valait bien le coup, vu le panorama offert au sommet!

Une belle vue pour JD, Fujikun et moi 

Le lendemain, nous louons de nouvelles motos pour une excursion dans les coins paumés. Nous démarrons la journée dans les nuages et y restons un moment avant d'être gratifiés d'un soleil de plomb, qui nous accompagnera dans notre périple de pêche.

5

Après avoir enchaîné minibus, bus de nuit, ferry, incompréhension, fatigue, questionnements, doutes, nous parvenons à traverser le Laos du Nord au Sud en seulement 2 jours! Il nous en faudra 3 pour nous en remettre sur Don Dét, une des 4000 îles, sur le Mékong, près du Cambodge.

Les couchers de soleil ne déçoivent jamais. Merci aux pêcheurs, peut-être payés par le ministère du tourisme, pour venir embellir ces moments.

Nous troquons les motos pour des vélos tous chemins. Il fait chaud et rien à faire, tourner la poignée du guidon ne fait pas avancer le vélo plus vite... C'était mieux avant. Mais le travail paie toujours et nous sommes gratifiés à chaque étape de belles chutes d'eau ou coins pêche/baignade. La récompense finale sera une explosion de ma chambre à air à l'autre bout de l'île voisine, m'offrant ainsi 1h30 de marche pour mieux apprécier les paysages, et les moustiques.

Pour finir le séjour nous nous offrons une excursion pêche sur notre propre île privée, avec un couple de Français. Il faut se battre pour lancer son appât et ramener sa ligne soi-même, mais en insistant nous sommes libres de planter nos hameçons dans les habits de nos voisins. Je rafle les plus belles prises avec un poisson de 5cm (mon zoom n'était pas suffisant pour le capturer), et une branche qui se sera débattue plusieurs minutes. La pêche sans alcool, c'est comme un Noël sans sapin, nos guides ont donc apporté une bouteille de Whiskey Laotien, ce qui semble adapté avant d'aller se baigner dans le Mékong et ses courants surprenants.

Vu nos talents de pêcheurs, nous dégustons un barbecue de poulet avant de regagner nos quartiers.

Une étape kayak qui aura coûté la vie à mon téléphone et une excursion dauphins timides n'ont pas créé beaucoup de matière à restituer en ces pages. Je me bats chaque jour pour vous émerveiller mais je ne peux pas gagner toutes les batailles.


Nous continuons notre route vers le Cambodge en bus!

Ça se passe par ici!